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| What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen | |
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| Sujet: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mar 3 Mai - 21:48 | |
| Clea & Stephen La voix de Valkyrie lui parvient dans son dos, lui intimant de se dépêcher avant que les trolls ne les trouvent. Barricadées dans le hall de Valhalla déserté par les héros pour le moment, Valkyrie et Clea sont sur le départ. La sorcière ne peut se permettre de mettre plus longtemps les habitants de cette dimension en danger et il a été décidé qu’avec Brunhild, toutes deux rejoindraient la Terre pendant un certain temps avant que Clea ne se décide à retourner dans la Dark Dimension afin d’affronter encore une fois son oncle. La jeune femme n’ignore pas qu’il ne faudra pas longtemps à Dormammu pour retrouver sa trace où qu’elle soit, ainsi ne veut-elle plus s’attarder trop longtemps où que ce soit. Elle peut entendre les pas pressés de la Déesse qui tourne en rond, attendant impatiemment que Clea termine son incantation à mi-voix. Des hurlements gutturaux leur parviennent ; les trolls ne sont plus loin et dans peu de temps, ils prendront d’assaut la porte, la défonceront mais d’ici là, Clea et Brunhild auront quitté cette dimension… Si la blonde termine enfin son sort. « Par pitié Clea, dépêche-toi un peu. » La Déesse nordique a déjà relevé sa hache tranchante, prête à se défendre et à protéger Clea le temps qu’elle termine la formule, si besoin est. La voix pressée de Brunhild ne dérange pas la sorcière qui, reste parfaitement concentrée. Encore quelques secondes… Clea se relève brusquement, s’éloigne des symboles tracés sur le sol et rejoint son alliée un peu plus loin. Les pièges sont prêts à être utiliser et, avant d’attraper la main tendue de Valkyrie, Clea fait apparaitre deux copies conformes aux jeunes femmes, juste le temps d’occuper les trolls. De toute façon, ils sont si limités intellectuellement qu’il leur faudra un long moment avant de réaliser que les vraies Brunhild et Clea ne sont plus à Valhalla. Encore une fois, l’assaut de Dormammu aura échoué. Sa main enserre celle de son amie et alors que la porte vole en éclats, projetant des morceaux de bois partout dans le hall, elles se volatilisent. Avant de quitter le paradis des héros nordiques, Clea a longuement pensé à l’endroit où elles devraient apparaître. Si elle n’était pas aussi partie aussi longtemps, Clea n’aurait pas hésité et se serait téléportée dans le Sanctum Sanctorum sans même y réfléchir une seule seconde ; après tout, quoi de plus logique que de rejoindre la maison de son mari ? Mais voilà ; la sorcière n’a aucune idée du nombre d’année passé loin de Stephen, aussi préfère-t-elle choisir un vieux terrain vague se trouvant dans le Queens et qui fera parfaitement l’affaire. Retarder le moment des retrouvailles, c’est exactement le but de Clea. Hélas, l’endroit escompté n’est plus ce qu’il était ; le terrain a laissé place à un parc verdoyant et fréquenté par des familles. Ses sourcils se froncent, la blonde regarde autour d’elle avec une moue perplexe. Sur l’instant, elle se demande si elle ne sait pas tout simplement trompé. C’est peut-être pire que ce qu’elle pensait. Lançant un regard un peu inquiet, elle constate avec soulagement que le jour commence tout juste à se lever et que le parc est encore désert ; pas même un joggueur matinal pour venir surprendre les deux femmes. Brunhild est perplexe, elle ne comprend pas que Clea ait pu les conduire dans un endroit potentiellement fréquenté par des humains. Clea, un brin gênée, passe une main dans ses cheveux blonds en haussant des épaules. « Eh bien… Murmure-t-elle, ça a bien changé depuis la dernière fois. » Un dernier coup d’oeil autour d’elle, puis Clea se tourne vers Brunhild afin de transformer ses vêtements, bien trop… Nordique, pour passer inaperçu dans le New-York actuel. Elle fait également de même avec les siens ; ignorant la mode actuelle qui a très certainement changé depuis qu’elle est partie, elle opte pour le genre de robe passe-partout. Ses doigts dénouent le cordon de cuir qui retient ses boucles blondes et qui viennent retomber en cascade dans son dos ; personne ne fera attention à elles. Silencieuses, toutes deux rejoignent le petit sentier afin de le remonter et ainsi, trouver la sortie du parc. Elles se séparent, Brunhild a des choses à faire sur Terre ; elle recontactera Clea plus tard, elle a promis de ne pas l’abandonner face à son oncle. La blonde est seule. Seule dans une rue qu’elle ne reconnait pas, dans une ville qui lui semble bien hostile. Plus elle s’enfonce dans New-York et plus l’angoisse qui noue son estomac se fait plus violente, plus oppressante. Passant devant un kiosque, elle s’arrête un instant le temps d’attraper un journal et, les mains tremblantes, rapproche un peu le quotidien de son visage à la recherche de l’année. 2016. Son coeur manque un battement. Vingt ans. Cela fait donc vingt longues années qu’elle n’a pas revu son mari, pas donné signe de vie. Ses grands yeux bleus se remplissent de larmes que Clea s’empresse de chasser ; comment va-t-il l’accueillir ? Voudra-t-il seulement lui adresser la parole ? Si ce n’est pas le cas, Clea ne pourrait l’en blâmer, il serait en droit mais ça briserait son coeur. Elle s’enfonce dans une ruelle déserte et, bien que fatiguée de sa précédente téléportation, elle décide d’user de son pouvoir pour rejoindre la maison de son époux. Ou plutôt, se retrouver devant la porte. Et maintenant ? Pense-t-elle, devant le panneau de bois. Que doit faire Clea ? Frapper ? Entrer comme si de rien n’était ? Elle l’ignore. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle craint ce moment où son regard croisera celui de Stephen. Et s’il l’avait oubliée ? Pire, remplacée… Clea ne serait même pas capable de lui en vouloir, de lui reprocher quoi que ce soit ; c’est elle la seule coupable. Elle a toujours la clef sur elle alors elle la glisse dans le trou de la serrure. Le coeur serré, la blonde pousse l’un des lourds battants de la porte afin de se glisser à l’intérieur de la maison. Ses pas résonnent sur le sol et dans son dos, la porte se referme dans un claquement sec. Clea n’ose pas s’avancer un peu plus dans le hall : il est là. Elle le sait, le sent. Et elle a terriblement peur de se retrouver face à lui. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mer 4 Mai - 1:05 | |
| ❝What if you should decide that you don't want me there by your side ?❞ Cléa & Stephen La place à côté de lui est désespérément vide. Il n'a prit personne pour le combler cette nuit-là, il ne le fait pas si souvent que ça. Cela arrive, mais ce n'est pas régulier. Parfois trois dans le même mois, parfois aucune pendant six. Cela fait plusieurs mois qu'il n'a plus ramené personne dans son étrange maison dans l'optique d'occuper ses nuits, ou quelque autre moment de la journée. A quoi bon de toute façon ? Il les compare toutes à sa femme au final. Il voit ses cheveux, son nez, son petit sourire toujours en coin, les tâches de naissances et grains de beauté sur sa peau. Les baisers le soir, les bras autour de sa nuque, les caresses sur sa peau… Stephen sert le poing sur l'oreiller à côté de lui. Ça fait vingt ans qu'elle est partie mais elle semble n'être parti que la veille et pourtant, son absence à un goût d'éternité. Voilà ce que ça fait de s'être marié selon les lois de la Dimension Noire. Le rituel avait fait d'eux, un seul corps, un seul être, une seule entité. Il pouvait aimer d'autres femmes mais Cléa serait toujours sienne, comme il sera toujours sien. Il y a un lien en plus dans leur relation, quelque chose que les couples humains n'auraient jamais. Ce petit quelque chose qui avait rendu l'idée même de divorce impossible. Même si c'était le cas, il aurait fallu que Stephen puisse faire parvenir les papiers de divorce, une tâche peu aisée si ce n'est irréalisable. En avait-il seulement envie ?
La maison est silencieuse si ce n'est pour Lauren la machine à laver qui fait un boucan du diable en bas. Sûrement qu'elle essaye encore de s'échapper de la buanderie où elle est solidement enfermée. Aucun fantôme ne passe dans sa chambre, tous pensent qu'il dort mais ce n'est pas le cas. Ça l'est rarement. Sa magie est cause de bien des soucis et les cauchemars et insomnies en font partie. Combien de fois se réveille-t-il au milieu de la nuit, tremblant, en sueur, le souffle court et les pupilles dilatées ? Trop de fois pour les compter et cette fois-ci n'avait pas fait exception à la règle. D'ordinaire, il se serait levé, aurait reprit ses activités, mais pas ce jour-là. Il avait besoin de repos, alors il s'était contenté de fixer le plafond, comme dans une semi-méditation dont il s'était à peine réveillé.
Il jugea un moment le paquet de cigarettes qui reposaient dans le tiroir à demi-ouvert. Wong avait longtemps tenté de les lui retirer mais Stephen avait toujours récupéré son bien. Il n'en prenait pas souvent, rarement même. Juste parfois quand il en ressentait le besoin. Le Suprême n'avait jamais été un gros fumeur mais il en avait été un. A son époque, on ignorait encore tout de leur danger. On en conseillait même aux femmes enceintes, on disait que ça les aider à se calmer. Alors il avait pris ses habitudes. Il avait finit par arrêter, mais ça ne l'empêchait pas d'en reprendre parfois pour se calmer ou simplement par envie. De toute façon, il était sûr que la magie le tuerait avant un quelconque cancer. Il se redressa et s'habilla simplement. Pas de cape de lévitation, pas de tunique moyenâgeuse. Il se contentait de rester chez lui après tout. Rien qu'un col roulé noir et un jean, l'oeil d'Agamotto en boucle de ceinture. Il attrapa une de ses cigarettes et descendit en l'allumant. Wong n'était pas encore levé et Stephen n'allait pas aller le réveiller. Il attendrait pour son café. Son meilleur ami épuisait trop souvent son sommeil pour lui et il ne voulait pas en rajouter. Il se dirigea simplement vers le salon, le seul endroit où Wong l'autorisait à fumer à part sa chambre. Il aurait pu désobéir, il était chez lui après tout, mais il avait conscience que ramasser les cendres froides n'était pas une partie de plaisir.
Il n'alluma pas la télé, il resta juste là, assis, lorsqu'il l'entendit. La clé dans la porte qui tournait. Est-ce que Wong était réveillé finalement ? Peut-être était-il allé acheter des croissants dans une boulangerie française à quelques pâtés de maisons pour le petit déjeuner ? Stephen ne supportait plus la nourriture terrienne, mais son ami avait lui des goûts très raffinés. Mais ce n'était pas lui, il le sentit tout de suite. Ce n'est pas le pas de Wong qui raisonne dans le silence de la maison, Stephen le reconnaîtrait entre mille. La porte se referme sans qu'on la retienne, mais Stephen ne se pose déjà plus de question. Il a reconnu l'énergie mystique qui afflue dans la pièce, qui électrise l'air frais du matin dans le Sanctum. Son énergie personnelle réagit, danse en lui dans son sang en reconnaissant sa sœur, sa liée. Les vingt ans d'absences explosent dans ses veines d'une énergie nouvelle, comme libérée. Mais si la magie danse, le Sorcier reste figé. Il n'avait plus espéré, plus vraiment. Il s'était résigné à ne plus jamais la revoir, mais la voilà donc qui se ramenait, un beau matin. Littéralement un beau matin, à la lumière du soleil qui se levait.
Elle ne bouge pas alors c'est lui qui le fait. Ses propres pas raisonnent dans la maison silencieuse, trop silencieuse. Même Lauren s'était tue, comme si la machine à laver savait. Il est plus lourd dans sa démarche, mais pas plus pressant. Il ne sait pas ce qu'il va pouvoir lui dire, qu'y a-t-il à dire ? Il se retrouve enfin, face à elle, belle comme au premier jour. Elle n'a pas changé en vingt ans, membre d'une race qui vit trop longtemps pour que leur vieillissement se voit en vingt ans. Elle porte une robe qui ne date pas de maintenant, comme elle en a des centaines dans l'armoire de la chambre que son époux n'a jamais vidé. Coton léger et motifs de fleurs.
— Cléa…
C'est la seule chose qu'il parvienne à articuler pour l'instant. Il n'est pas ravi, pas en colère non plus. Il n'est que neutralité pour le moment, ne sachant pas lui-même quoi ressentir en la voyant, celle qu'il n'avait jamais espérait, qu'il avait tant voulu. Trop de temps à passer pour qu'il se réjouisse ou s'énerve. La surprise, peut-être, se fait ressentir un peu. Car surpris, il l'est. Il prend une bouffée de sa cigarette et s'approche lentement, sans la lâcher du regard, comme si détourner les yeux allait la faire disparaître à nouveau. Peut-être n'était-elle qu'une illusion créé par son esprit malade de magie ? Elle ne serait pas la dernière, ni même la première, mais elle serait la plus vraie. Doucement, sa main se lève et il touche son bras, fait courir son doigt sur la moitié. Elle est véritablement là.
— Je ne m'attendais pas à ta visite…
Pas retour. Il ne sait pas si elle l'est. Peut-être ne fait-elle que passer, peut-être n'a-t-elle que besoin d'aide, peut-être ne fait-elle pas ça pour le revoir lui. Il n'a pas été un super mari tous les jours, il le sait. Alors il se refuse à espérer le retour. Peut-être l'est-elle vraiment mais il ne veut pas se bercer d'illusion. Il ne veut pas souffrir plus qu'il ne lui est arrivé de souffrir ces vingt dernières années.
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Lun 9 Mai - 1:22 | |
| Clea & Stephen Cette longue hésitation avant de pousser la lourde porte d’entrée. Jamais de toute sa vie, Clea ne s’est sentie aussi hésitante et angoissée à l’idée de revoir une personne. L’idée même d’affronter son oncle ne la tétanise pas autant que de se retrouver face à son mari qu’elle n’a pas vu depuis vingt longues, très longues années. Il est de toute façon trop tard pour faire demi-tour ; jamais la pensée de quitter ses lieux sans avoir revu Stephen ne lui viendrait à l’esprit, jamais elle ne serait capable de cela. Il mérite des explications, des excuses. Alors elle ouvre cette maudite porte, fait quelques pas dans le hall avant de s’arrêter net après quelques mètres. Clea n’a pas besoin d’appeler, pas besoin de le chercher pour vérifier que son époux est présent : elle le sait. Avant même de le voir, de l’entendre, elle peut sentir sa présence si particulière. Son âme, qui pendant vingt ans était déchirée en deux, privée de sa moitié, et de nouveau entière. La douleur soude et présente en permanence mais avec laquelle Clea s’était habituée à vivre commence à s’estomper, juste par la présence physique de Stephen dans la grande maison. Que faire ? Aller à lui ? Attendre ? Elle l’ignore. Ce silence est oppressant ; c’est comme si le monde autour d’eux s’est soudainement figé pour un ajouter un peu plus de gravité à la situation. Puis des pas, ceux de son mari, viennent enfin troubler le silence qui règne dans la maison. Il est le premier à bouger, Clea est toujours figée dans le hall d’entrée ; elle attend. Son coeur se serre douloureusement alors qu’enfin, la silhouette de son époux apparait devant ses yeux. Clea se mord doucement les lèvres tandis que ses doigts viennent entortiller dans un geste nerveux le bas de sa robe. Elle fait glisser le léger tissus, l’enroule et cesse de respirer quand son regard croise celui de Stephen. Est-il possible que cela fait déjà vingt années que la sorcière n’a pas pu plonger son regard dans celui de celui qu’elle aime tant ? Il n’a pas changé, les traits de son visage sont les mêmes que lorsqu’elle a dû le quitter, un beau matin. Un peu comme celui-ci, elle pensait revenir, elle croyait sincèrement qu’elle ne partirait pas aussi longtemps de la Terre, elle s’était trompée. Son coeur manque un battement au moment où il prononce son prénom, sa voix… Elle pénètre son être, réchauffe son sang, le fait presque bouillir. Celle de la blonde est nouée, incapable d’articuler le moindre mot, pas même un murmure. Ses yeux ne parviennent pas à se détacher de ceux de son époux qui continue de s’approcher lentement d’elle ; elle peut clairement y lire la surprise. Des doigts légers glissent sur sa peau, arrachent quelques frissons qui parcourent toute sa colonne vertébrale. « Je ne m'attendais pas à ta visite… » Ses yeux se détournent, Clea baisse légèrement la tête en venant croiser ses bras contre sa poitrine. « Visite »… Ce mot ne lui plait pas. Il ne fait que lui rappeler la vérité de sa situation. Oui, ce n’est sûrement qu’une visite mais c’est bien contre son gré. Car si il y a une chose que la sorcière désire plus que tout au monde, ce serait de pouvoir se jeter au cou de son mari, cacher son visage contre son torse et ne plus bouger d’entre ses bras. Elle ne le fera pas, quelque chose la retient, l’en empêche. Sûrement la peur d’un certain rejet, de s’entendre dire qu’elle n’est plus indispensable et que, de toute façon, elle n’est que de passage. Il faut qu’elle parle, dise, fasse quelque chose au lieu de rester plantée ainsi sans rien dire. Clea mordille sa lèvre inférieure, signe de sa nervosité avant de finalement relever son regard pour le poser à nouveau sur Stephen. « Je te dois tellement d’explications… D’excuses… Commence Clea après avoir pris son courage à deux mains. Toutes ces années passées loin d’ici, de toi, sans même donner un signe de vie. » Clea a bien envoyé quelques messages, au début, essayant de tout son possible de tenir Stephen au courant de la situation, qu’il ne s’inquiète pas trop. Hélas, les missives ont fini par se faire rares avant d’être inexistantes. Clea ayant été emportée par le flots tumultueux des évènements qui n’ont pas cessé de l’assaillir. Ce n’est pourtant pas une excuse, ou si c’en est une, Clea ne la juge pas valable. Peut-être que cela passerait pour un ami, une connaissance, mais son époux ? Non. Elle a tout simplement négligé Stephen en faisant passer en premier ses devoirs en temps que Sorcière Suprême de la Dark Dimension. « Je suis si désolée, Stephen, murmure-t-elle. Je m’en veux d’avoir ainsi disparu pendant toutes ces longues années. Tout s’est enchainé si rapidement, je me suis laissée emporter malgré moi. Je sais les souffrances que je t’ai faites endurer… » Oui, elle les sait, les connait parfaitement car de son côté aussi, la souffrance était là. Cette sensation de vide, de manque, Clea l’a également ressentie pendant le temps de leur si longue séparation. Ses yeux observent le visage de son époux, il a l’air épuisé. Depuis combien de temps ne s’est-il pas reposé ? N’a-t-il pas dormi correctement ? Son ventre se noue, le voir ainsi lui fait du mal. Clea fait quelques pas, ceux qui les séparent l’un de l’autre et lève lentement sa main pour venir effleurer délicatement les traits fatigués du visage de Strange. Sa peau l’électrise, de petites déchargent traversent les doigts de la blonde puis elle retire sa main, la ramène contre sa poitrine. A-t-elle encore le droit de faire cela ? « Je ne peux pas rester… Dit Clea à contre-coeur et cela s’entend clairement dans son ton, dans ses grands yeux saphirs emplis de tristesse. Dormammu a mis ma tête à prix, il ne lui faudra que peu de temps pour trouver ma nouvelle localisation. Il est plus fort que jamais depuis qu’il est parvenu à absorber les pouvoirs d’Umar… » Jamais Clea n’a vu son oncle plus puissant qu’à ce moment, plus menaçant. Et en restant ici trop longtemps, la jeune femme craint de mettre la Dimension de Stephen en danger… De le mettre en danger. Si quelque chose devait lui arriver par sa faute, jamais Clea ne s’en remettrait, elle en mourrait sûrement de chagrin et de douleur. Par moment, la blonde aimerait pouvoir effacer toutes traces de son existence et sûrement le pourrait-elle. Et si elle effaçait ses souvenirs de la mémoire de son époux ? Ne serait-ce pas mieux pour lui ? Lui permettre une autre vie sans elle, trouver quelqu’un qui serait à la hauteur, assez bien pour lui, une femme qui ne partirait pas du jour au lendemain et ce pendant vingt ans. Quelqu’un pas comme Clea, en somme. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mar 10 Mai - 2:25 | |
| ❝What if you should decide that you don't want me there by your side ?❞ Cléa & Stephen Elle croise les bras, comme dans un geste de refus, de fermeture. Comme si elle ne voulait pas vraiment lui parler. Stephen tente de ne pas y prêter attention, peut-être qu'il s'imagine des trucs, qu'elle a juste froid ce matin-là, dans sa jolie robe à manches courtes. Elle ne semble pas à son aise, ne fait pas un pas vers lui comme il aurait pu croire qu'elle ferait. Vingt ans et ils ne se sautaient pas au cou l'un de l'autre. Étaient-ils encore ce qu'ils avaient été ? Ils avaient été un seul corps, une seule âme et ils l'étaient encore selon les lois de mariage de la Dimension Noire.
— Je te dois tellement d’explications… D’excuses… Toutes ces années passées loin d’ici, de toi, sans même donner un signe de vie.
Stephen ferme les yeux, un instant. Vingt ans. Cela faisait vingt ans qu'elle avait disparu, laissant quelques messages au début. Des messages contenant de l'amour, empreint d'une certaine passion et d'un manque qu'il pouvait deviner rien qu'au choix de ses mots. Et il y avait répondu, bien sûr, avec une flamme que seul les gens de la première moitié du XXème siècle étaient encore capable de démontrer, déclarant son amour de toute sa verve. Et puis, des lettres qui faisaient plus rapports de mission que correspondance d'amants, des délais qui augmentaient entre chaque envoi. Et finalement, le flot s'était tari pour ne plus couler.
— Je suis si désolée, Stephen. Je m’en veux d’avoir ainsi disparu pendant toutes ces longues années. Tout s’est enchaîné si rapidement, je me suis laissée emporter malgré moi. Je sais les souffrances que je t’ai faites endurer…
Le sait-elle seulement ? Sait-elle comme il a souffert de savoir qu'il ne comptait pas tant que cela pour elle, qu'elle préférait sa petite rébellion à son mari. Il pouvait comprendre l'attachement à sa terre, vraiment. Mais il n'aurait jamais pensé qu'elle l'abandonnerait pour ça. Il pensait que si ça s'éternisait, si elle n'y arrivait pas au bout d'un certain temps, elle viendrait le voir pour lui demander de l'aide. Et ensemble, main dans la main, ils allaient partir à la reconquête de la Dimension Noire. Ouais, Stephen se berçait de pas mal d'illusion à l'époque, il pensait que le monde était beau et rose, que leur amour était total. Mais ce n'était pas le cas. Elle était partie s'en revenir.
— Je ne peux pas rester… Dormammu a mis ma tête à prix, il ne lui faudra que peu de temps pour trouver ma nouvelle localisation. Il est plus fort que jamais depuis qu’il est parvenu à absorber les pouvoirs d’Umar… — Au diable Dormammu, Cléa. Nous l'avons déjà vaincu ensemble, on peut bien recommencer, non ? Il n'est pas un adversaire à sous-estimer, mais c'est un adversaire que nous avons défait par le passé.
Etait-ce simplement ça ? Avait-elle eut peur pour sa vie à lui ? Non, on ne disparaissait pas vingt ans sans donner de nouvelles uniquement pour protéger la vie de celui que l'on aimait. Du moins le pensait-il, mais peut-être Cléa avait-elle pensé différemment, elle avait parfois une façon de penser qui lui échappait. C'est ce qu'il avait toujours aimé chez elle d'ailleurs, cet esprit vif et mutin, bien différent du commun des mortels, et pourtant loin de ceux de sa dimension. Quelque chose d'unique, quelque peu pétillant, qui parvenait toujours à le surprendre quand il s'y attendait le moins. Son regard se posa à nouveau sur sa femme, cette femme qu'il peut regarder si facilement dans les yeux grâce à leurs tailles rapprochées. Il aime ces yeux, des prunelles claires qui le mettent constamment au défi. Féroces, rebelles, pourtant douces et aimantes. Un regard qui lui criait l'amour, encore quelques années de cela. Et maintenant, qu'est-ce qu'il lisait dedans ? Il n'était plus sûr de savoir le lire, pourtant tout en elle lui semblait si familier.
Il soupira un peu, il ne pouvait pas lui résister. Une bouffée de cigarette aspirée en se traitant intérieurement d'idiot, et il lui prend la main, l'attire contre lui pour la serrer contre son torse. Il en a tenu des femmes dans ses bras ces dernières années. Il aurait cru que tenir sa femme lui ferait un petit quelque chose de différent, qu'elle s’immiscerait parfaitement dans le creux de ses bras. Mais ce n'est pas le cas, elle n'est pas bien différente contre son corps que n'importe quel autre femme. Ce n'est pas son corps qu'il sent parfaitement contre lui, non. Son corps n'en est qu'un parmi tant d'autres. Mais son âme, c'est autre chose. Elle lui est lié, et il sent la présence contre son corps. Comme si elles essayaient de fusionner.
— Tu sais que je serais venu. Je serais toujours venu pour toi, je t'aurais suivie. Jusqu'au bout du monde. J'ai attendu que tu me le demandes. J'ai été… déçu… Même si je comprends tes motivations. C'est juste… Ca fait vingt ans, Cléa. Vingt putains de longues années et je sais que j'suis pas un super mari, que je crains même un peu mais… J'ai pas… Je pense pas mériter de t'attendre si longtemps...
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mer 11 Mai - 20:00 | |
| Clea & Stephen Clea secoue sa tête de droite à gauche. Oui, ils ont déjà réussi à vaincre Dormammu par la passé mais cette fois-ci, c’est différent. Depuis qu’elle est parvenue à s’enfuir de la Dark Dimension pour rejoindre le Valhalla, son oncle n’a eu de cesse d’envoyer toutes sortes de créatures afin de se débarrasser de sa nièce. Clea ne tient pas à ce que la Terre soit à son tour envahie par les monstres sanguinaires de son oncle ; cette dimension a assez à faire avec ses propres problèmes et contrairement au Valhalla, Clea ressent un certaine attachement pour la dimension de son époux. « Je n’ai pas envie qu’il y ait de nouveaux dommages collatéraux ; il y en a bien eu assez. Assez de sang versé, je suis fatiguée de semer la mort partout où je passe. » Fatiguée de ne pas être assez puissante pour sauver son propre peuple, d’empêcher les massacres d’avoir lieu… A ses yeux, Clea n’a fait qu’échouer, les quelques vies sauvées ne parviennent pas à contrebalancer le nombre de morts. La main de Stephen attrape celle de Clea qui lève brusquement les yeux tandis qu’elle se sent attirée vers son époux et qu’il vient passer ses bras autour d’elle afin de la serrer contre lui. Durant quelques secondes, Clea ne sait que faire, un peu comme si la blonde avait oublié certains gestes qui étaient pourtant si naturels, quelques années plus tôt… A quand remonte la dernière fois que les bras de son mari l’ont ainsi enlacée et serrée contre son coeur ? Pour Clea, cela lui donne l’impression d’une éternité. Après tout, vingt ans, c’est tellement long, surtout sur Terre. Tandis que dans la dimension de Clea, cela ne correspond qu’à une petite poignée, l’espèce de la jeune femme vivant des millénaires, vingt ans ne pèsent rien. C’est peut-être aussi cela qui a piégé la sorcière, le fait de ne pas vraiment voir les années qui s’écoulent, le temps qui passe plus vite sur Terre. Ses bras passent autour de Stephen, sa tête vient se poser contre son torse et la blonde ferme brièvement ses paupières. Juste pour profiter de ces courtes secondes de répit ; de celles dont elle a tant espérées durant ces années d’exile loin de son époux. Avant qu’il ne se remette à parler. Ses mots viennent piétiner son coeur. Non pas parce qu’il est injuste ou que ses mots ne sont pas vrais, mais justement car il a raison et Clea le sait. Ceux qui blessent le plus la sorcière sont ceux rabaissants Stephen et à nouveau, elle ferme ses paupières mais cette fois-ci pour chasser les larmes qui menacent de couler. Lentement, la blonde secoue sa tête en signe de négation avant de se détacher un peu du corps de son époux pour pouvoir le regarder dans les yeux. « Ne dis pas ça Stephen… Dit-elle doucement en venant poser une main contre la joue de son mari qu’elle caresse tendrement de son pouce. Tu as toujours été un bon époux, toujours. Tu n’as pas à te blâmer, je suis la seule et unique fautive dans toute cette histoire. Jamais je n’aurais dû faire ça. Te faire ça. » Clea se mord les lèvres, baisse brièvement son regard tandis que le poids de la culpabilité se fait plus pesante, écrasante et presque étouffante. A bien y réfléchir, ce doit être la plus grosse erreur que la sorcière ait jamais fait. Pas partir du jour au lendemain, non car Stephen est en mesure de comprendre que son épouse ait des responsabilités envers sa dimension mais c’est plutôt le fait de ne plus donner aucune nouvelle, qui est blâmable. D’avoir passé ces deux dernières décennies sous le silence-radio alors que Clea avait les moyens de contacter Stephen, de lui envoyer ne serait-ce que de courtes missives. Elle ne l’a pas fait. « Je pensais faire ce qui me semblait être le plus juste mais je me suis trompée… Je sais que j’aurais pu demander de l’aide, c’est probablement ce que j’aurais dû faire au lieu de me montrer orgueilleuse à vouloir prouver à tout le monde que je peux m’en sortir seule. » Parce qu’il y a un peu de ça, non ? Ce qui, il est vrai, ne ressemble pas du tout à Clea. La blonde n’a jamais montré une once d’orgueil, n’a jamais eu de honte à demander de l’aide lorsqu’elle en avait besoin. Mais pourquoi ne l’a-t-elle pas fait, cette fois-ci ? Sûrement car dans le fond, après seize ans passée sur Terre, à n’être plus que la « femme de », Clea avait besoin de se prouver avant tout à elle-même, qu’elle était capable de venir à bout des crises que traversent sa Dimension. Elle soupire, le goût amer du regret a envahi son palais et elle aimerait pouvoir revenir en arrière afin de corriger ses fautes. Ses doigts glissent doucement sur l’un des bras de son époux ; un geste tendre pourtant emprunt d’hésitation, Clea ne sait pas réellement ce qu’elle a le droit de faire ou ne plus faire. Peut-être préférerait-il qu’elle reparte ? Qu’ils trouvent un moyen de mettre fin à leur mariage pour ainsi passer à autre chose ? Le coeur de la blonde se serre douloureusement. Il doit bien exister une façon de défaire les liens si particuliers de leur union ; elle ne la connait pas mais sait en revanche que tout peut être défait, détruit. « Je ne te demande pas de me pardonner ; je sais que ce que je t’ai infligé est impardonnable. » Finit-elle par murmurer en ravalant ses larmes. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Ven 13 Mai - 16:59 | |
| ❝What if you should decide that you don't want me there by your side ?❞ Cléa & Stephen Semer la mort sur son passage, voilà bien quelque chose que Stephen comprend plus que quiconque. Lui-même n'a-t-il pas causé la mort de toute sa famille ? Donna, sa mère, son père, Victor… Tout une famille décimée par l'arrogance et l'incompétence de l'homme qu'il avait été. Et cela ne s'était pas tant arrangé lorsqu'il était devenu Sorcier. Depuis qu'il ne vieillissait plus, il avait vu ses connaissances mourir à petit feu, rarement de son fait, mais toujours avec la même finalité, la même fatalité. La faucheuse prenait tout le monde autour du Sorcier, voilà la vérité lorsque l'on était un immortel comme lui. Là où l'âge rattrapait ses vieilles connaissances, lui restait indéfiniment le même, encore et toujours, sans jamais bouger. Comme une condamnation éternelle à voir le repos emporter les gens. Cléa n'était pas seule dans ce cas, lui aussi connaissait le sentiment. Et il comprenait qu'elle tente de le fuir parce que lui-même en rêvait. Pouvoir aller ailleurs, loin dans un autre monde, où il ne verrait plus jamais les gens mourir. Mais c'est impossible, tout a toujours une fin et rien ne réussira jamais à empêcher le cours naturel des choses de sévir. On pouvait juste tenter de réduire le flux, mais même ça était dangereux. Quand une âme mourrait, c'est que c'était son heure. Il y avait un écrit ancien que même les mortels connaissent qui parlait de cela. L'Iliade, pense-t-il se souvenir, c'était dans l'Iliade. Ou était-ce dans un autre ouvrage antique ? Un guerrier devait s'en aller combattre mais son épouse s'inquiétait pour lui et se refusait à le voir partir. Elle le préférait chez lui, en sécurité. Et le guerrier avait répondu : « Si les Moires me veulent voir mourir en ce jour, alors je mourrais. Cela ne leur sera d'aucune différence si je le fais en me battant vaillamment ou en tombant bêtement et me rompant le cou. » Des mots d'une grande sagesse, que Stephen n'avait jamais su écouter. On avait beau savoir que tout était l’œuvre du destin, le sentiment de culpabilité n'en frappait pas moins.
Cléa n'est pas d'accord avec lui, il le sent à sa tête qui se secoue près de son torse. Pourtant il sait qu'il a raison, au fond. Il sait qu'il n'a jamais été terrible comme mari, qu'il ne l'a jamais vraiment écoutée. Trop heureux de l'avoir comme femme, amante et élève, il n'avait jamais remarqué que cela ne lui suffisait pas. Il ne l'avait pas maltraitée, mais il l'avait négligée. Elle avait passé tant d'heures à l'attendre, seule dans cette grande maison.
— Ne dis pas ça Stephen… Tu as toujours été un bon époux, toujours. Tu n’as pas à te blâmer, je suis la seule et unique fautive dans toute cette histoire. Jamais je n’aurais dû faire ça. Te faire ça.
La main sur sa joue lui fait fermer les yeux, presque par réflexe. Les contacts intimes lui avaient tant manqué. Jamais il n'avait retrouvé cette proximité avec la moindre de ses amantes. Son ventre se tord soudain. Ses amantes. Mon dieu, comment allait-il expliquer ça à Cléa ? Le pouvait-il seulement ? Lui dire que durant ces vingt années, il avait batifolé à droite et à gauche comme si plus aucun serment ne les liait ? Pouvait-il lui dire que c'est elle qu'il cherchait en chacune ? Non, il ne pouvait pas, ce serait proprement indécent, irrespectueux. Il valait mieux taire ses petites aventures, faire comme si elles n'avaient jamais existé. S'assurer ainsi qu'il ne blessait pas la femme de sa vie. Car elle l'était, il n'y avait aucun doute à cela.
— Je pensais faire ce qui me semblait être le plus juste mais je me suis trompée… Je sais que j’aurais pu demander de l’aide, c’est probablement ce que j’aurais dû faire au lieu de me montrer orgueilleuse à vouloir prouver à tout le monde que je peux m’en sortir seule.
Il sourit un peu. Orgueil. Un défaut qui n'avait jamais appartenu à Cléa. C'était Stephen, ça, l'orgueil. Ca avait toujours été son truc, même encore maintenant. Il pensait faire tout bien, tout mieux, tout seul. C'était souvent comme ça qu'il se retrouvait dans les plus grands ennuis. Il avait du mal à demander de l'aide. Pourtant de nos jours, avec tous ces super-héros qui courraient les rues, c'était si facile de trouver quelqu'un. Il avait bien réussit à dégotter un mutant qui lui boosterait ses pouvoirs, très récemment. Alek Young avait accepter de l'assister et Stephen avait été heureux de son aide.
— Ce monde est fort, Cléa. Plus fort qu'il ne l'a jamais été. Tant de choses sont arrivées durant ton absence, si tu savais. Des choses horribles et des choses merveilleuses. Nous pouvons faire face à Dormammu. Pas juste toi ou moi, non. Nous ne sommes plus si seuls. Tant de miracles se produisent dans le monde, désormais. Tu n'as pas à t'en sortir seul, aucun de nous n'a à le faire. Même pas moi, monsieur « Non mais je ne veux pas vous déranger avec mes problèmes. » Tu peux rester. Tout se passera bien.
Il sourit un peu, il veut qu'elle reste. C'est étrange comme sensation, il a toujours cru qu'il la repousserait si elle revenait mais c'était l'inverse. Il se sentait attiré par elle, même maintenant qu'elle l'avait lâché il voulait repasser ses bras autour d'elle, la ramener contre lui, contre son âme en manque. Vingt années à être déboussolé, à ne plus savoir trop où il en était, pour finalement en arriver là, à ce moment où elle allait revenir à la maison et où il allait l'accueillir comme le plus heureux des hommes. Car il était le plus heureux des hommes, la joie lui brouillait les entrailles et sa tête résonnait presque au son de trompettes invisibles.
— Je ne te demande pas de me pardonner ; je sais que ce que je t’ai infligé est impardonnable.
Elle est là, presque en larmes, et son cœur se déchire, lui qui vient à peine de recoller tout ses morceaux. Il la ramène contre lui, pas de la même façon que précédemment. Plus étroitement, plus amoureusement pourrait-on dire. C'est à lui de passer une main sur sa joie, d'une façon qu'il espère réconfortante. Il ne veut pas la brusquer, mais il a se besoin de la rassurer. Comment pourrait-il ne pas la pardonner ? Elle n'a jamais pensé à mal, elle n'est pas comme ça et il le sait bien. Elle n'est que gentillesse et protection. Elle ne fait du mal à personne, à moins que celle-ci n'ai tenté de s'en prendre aux personnes qu'elle portait dans son coeur. La main sur sorcier se bloque sur la nuque de sa belle. Il lui sourit, un sourire qu'elle connaît bien. Celui qu'il lui avait offert tant de fois, en tant d'occasions différentes. Le sourire n'a même pas de réelle signification en soi, il n'est pas étonné, ni nostalgique, ni même vraiment joyeux. Il dit juste « Je suis heureux que tu sois là ». Et Dieu, comme il l'est.
— Rien n'est jamais impardonnable, chérie. Encore moins ce qui n'avait jamais été une mauvaise intention. J'ai eu mal, mais tu avais tes raisons et je les comprends. Ne te blâme pas pour ça...
Les yeux dans les siens, les mains sur ses hanches, il respire le même souffle qu'elle, à deux doigts de l'embrasser mais hésitant, de ce genre d'hésitation qui nous étreint dans le pire moment, nous embrouille le cerveau ; elle est enfin là, et le Suprême se sent perdu, alors même qu'enfin, il a retrouvé son repère. Il s'écoule quelques secondes ainsi, des secondes presque douloureuses pendant lesquelles il hésite, sans même plus savoir pourquoi il hésite. Et puis vint le temps attendu par l'un comme l'autre, où leurs lèvres se scellent dans un baiser, le même genre qui avait scellé leur amour éternel des décennies plus tôt. Stephen se perd dans la sensation, il se doute que s'ils avaient eu un simple mariage humain cet échange aurait été comme n'importe quel autre. Mais ce n'est pas le cas, leurs âmes ont été unies, ne sont plus qu'une, et le baiser qu'ils échangent à ce moment le leur rappelle en bonne et due forme. L'un comme l'autre, enfin, les voilà complets. Jamais l'un sans l'autre. L'échange est court, mais intense. C'est comme si les vingt dernières années se rattrapent d'elles-mêmes alors que leurs lèvres se touchent, alors même qu'il leur faudra réellement du temps pour se remettre totalement, pour s'accorder à nouveau. Mais ça, la magie s'en fout. Elle fait comme bon lui semble et elle a décidé que les époux Strange se retrouveraient vraiment dans cette embrassade. Si Cléa venait à le quitte à nouveau, il en ressentirait la même chose que la première fois, la même déchirure. Mais l'un comme l'autre l'ignorent à ce moment là. Il n'y a que le présent, et les futures possibles importent peu.
Le moment vole soudain en éclat, en même temps que résonnent de lourds bruits dans l'escalier du Sanctum. Un bruit assourdissant, Stephen se dit qu'avec tout ça il n'y a pas moyen que Wong reste endormi longtemps. Il ne faut que quelques secondes pour qu'enfin la source du bruit ne débarque et ne se mettre à japper en voyant son maître et cette inconnue. Il se précipite vers cette dernière, tente de lui grimper dessus, de la renifler, d'identifier cette nouvelle personne qu'il ne connaît pas. Stephen l'attrape pour l'amener en arrière, il ne sait pas ce que Cléa pense réellement des chiens, ils n'en ont jamais parlé. Ils avaient eu un chat un jour, Stephen avait toujours été plus homme à chat. La pauvre bête n'avait pas fait longue feu avec la modernisation de la rue, malheureusement. Il caresse le canidé, qui n'est que trop content de recevoir des caresses de l'homme qui l'héberge.
— Pardon, j'aurais dû prévenir. Je te présente Gatsby. Je l'ai recueilli il y a quelques temps, juste le temps de lui trouver un maître, tu sais ? Mais je n'ai pas encore eu le temps de chercher. Je vais lui sortir quelques trucs à manger. Tu veux quelque chose en même temps ? Un café peut-être ?
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Jeu 26 Mai - 13:20 | |
| Clea & Stephen Clea s’excuse, le coeur en miettes et les yeux brillants de larmes. Elle tente le plus possible de les empêcher de dégouliner mais c’est sûrement trop demander car celles-ci roulent lentement le long de ses joues alors que le regard de la blonde est rivé sur le sol. Pour la jeune femme, ses excuses ne sont pas suffisantes, rien ne peut venir effacer la peine qu’elle a causé à son époux durant les vingt dernières années. Il serait déjà bien trop bon s’il lui pardonne ne serait-ce qu’à moitié sa faute. Elle se passe une main sur ses joues, rapidement, pour pouvoir effacer les larmes qui continuent de glisser sur sa peau blême ; ce que la sorcière désire ardemment, c’est pouvoir retrouver la douce étreinte des bras de Stephen et la quiétude qui l’envahit lorsqu’il la serre contre lui. Mais le mérite-t-elle seulement ? Est-elle digne d’un quelconque pardon ? D’un geste d’affection de la part de son époux si longtemps bafoué ? Rien n’est moins sûr. Pourtant, lorsque les mains de Stephen viennent délicatement se poser sur ses hanches avant de glisser lentement dans son dos pour l’attirer à lui, contre son torse protecteur. Son visage se dissimule contre le pull de son époux, ses bras sont venus l’entourer et elle s’apaise doucement. La sorcière s’imprègne de toutes les petites sensations qui lui ont tant manqué lorsqu’elle était loin de son époux mais qu’elle n’a jamais oublié. Ses doigts, légers et tendres, qui caressent avec volupté sa joue ; ce qui lui arrache un petit sourire. Puis il y a son parfum, les battements de son coeur qu’elle arrive à sentir contre sa poitrine, qui résonnent presque à l’unisson avec le sien. La façon dont il l’enlace et ce sourire, son sourire. Celui qui vient étirer ses lèvres en faisant chavirer le coeur de la jolie blonde par la même occasion. Il est encore plus beau que dans ses souvenirs qui malgré le temps, ne se sont pas ternis ; tout est toujours resté clair à l'exception de ce sourire qui a légèrement perdu de son éclat avec le temps. Sa main retrouve la douceur de sa joue, ses doigts dessinent avec délicatesse les traits du visage de son tendre. Des traits qu’elle connait par coeur, qu’elle saurait reproduire avec exactitude les yeux fermés. Les mots de Stephen sont rassurants, ils sont tel un baume sur une plaie douloureuse et viennent apaiser les maux qui tourmentent l’âme et l’esprit de la pauvre Clea. Pourtant, il ne pourra sûrement jamais effacer cette culpabilité qui suivra la sorcière durant un certain temps ; jusqu'à ce qu’elle considère s’être suffisamment rachetée auprès de son époux. Et ce, malgré tout ce que pourra dire Stephen. De toute façon, l’un comme l’autre sont pareils, à se blâmer lorsqu’il n’y a pas lieu d’être, à rejeter la faute sur sa propre personne. Pour sûr qu’ils se sont bien trouvés, tous les deux… « Tu m’as tellement manqué… » Murmure doucement Clea avec un petit sourire triste. Le regard plongé dans les magnifiques yeux de Stephen, la jolie blonde est perdue dans sa contemplation, dans ce souffle chaud qu’elle peut sentir sur sa bouche. Elle meurt d’envie de l’embrasser, de pouvoir regoûter à ses lèvres qu’elle n’a pas pu embrasser depuis vingt trop longues années. Il y a pourtant une certaine hésitation d’un côté comme de l'autre ; Clea craint d’aller trop vite, de ne pas avoir encore mérité ce privilège si précieux. La poignée de seconde qui s’écoule est remplie d’interrogations qui ne cessent de tourner dans l’esprit préoccupé de la sorcière. Les lèvres de Stephen viennent enfin doucement se poser sur celles de Clea et instantanément, toutes les questions s’envolent, la moindre pensée est annihilée par le tourbillon intense qui fait chavirer la blonde. Cette partie d’elle manquante, vide, est à nouveau comblée par les retrouvailles de leurs deux âmes blessées à vif par la longue séparation qu’ils ont endurée. La douleur sourde s’efface, comme si les époux Strange ne s’avaient jamais réellement passé les vingt dernières années l’un sans l’autre. Le sang bout dans les veines de Clea, réchauffe tout son corps et lui coupe presque le souffle. Lorsque le baiser prend fin, la blonde garde ses paupières closes, son front appuyé contre celui de son époux. D’un geste voluptueux, ses doigts caressent amoureusement la barbe de Stephen ; le contact légèrement rugueux sur sa peau délicate lui avait manqué. De toute façon, tout en son époux lui a manqué. La bulle éclate au son d’un fracas assourdissant qui résonne dans les escaliers ainsi que dans le restant de la maison. Ne s'y attendant absolument pas, Clea sursaute brusquement en s’éloignant de Stephen. Durant un moment, elle croit que son oncle l'a déjà retrouvée, s’attendant parfaitement à ce qu’elle vienne retrouver son époux dans sa dimension. Aussi, dans une intention purement défensive, la magie commence à crépiter sur le bout de ses doigts, ses paumes s’ornent d’une pâle lueur bleuté qui ne tardera pas à s’intensifier et à englober la totalité de ses mains. Qu’on l’attaque, elle les attend. Alors qu’elle n’est pas sa surprise lorsqu’au lieu de voir quelques sbires de son oncle surgir, c’est un chien qui apparait. La lueur disparait instantanément tandis qu’un vif soulagement s’empare de Clea qui s’accroupit pour caresser le chien à son tour tout en riant quand l’animal tente de poser ses pattes sur ses épaules, manquant de la faire tomber en arrière. La blonde lèves ses grands yeux bleus pour les poser sur son mari avec un sourire amusé puis reporte son attention Gatsby. « Il est adorable. Commence-t-elle pour ensuite s’adresser à l’animal des plus sympathiques. Oui, parfaitement, tu es adorable. » Une dernière caresse au chien et Clea se redresse, passe une main sur le bas de sa robe afin d’en lisser les plis disgracieux puis hoche de la tête à l’intention de son mari lorsqu’il lui propose un café ajoutant cependant : « Je préférerais un thé, merci. » Clea a toujours eu une préférence pour le thé ; très certainement à cause de Strange vu que ce dernier ne peut plus rien avaler d’humain à l’exception de cette boisson chaude. La blonde se souvient de la première fois où elle s’est retrouvée avec une tasse de thé entre les mains ; elle était restée de longues minutes à observer le contenu d’un air perplexe tout en se demandant l’intérêt de boire de l’eau chaude. Il lui aurai fallu quelques temps pour commencer à en apprécier le goût un peu étrange. Elle laisse passer son mari devant et se retient de rire en voyant Gatsby suivre à la semelle Stephen ; c’est mignon, pense-t-elle. Et tandis qu’elle s’avance derrière eux, la blonde regarde autour d’elle : c’est légèrement étrange, de se retrouver à nouveau dans cette grande maison, auprès de son mari. « Pourquoi ne le gardes-tu pas ? Demande Clea à Stephen. C’est évident que vous avez de l’affection l’un pour l’autre ; puis ce n’est pas comme s’il manquait de place ici. » La sorcière jette un coup d’oeil à l’animal et sourit, il est vrai qu’elle marque un point. La maison est grande, sûrement trop grande pour trois personnes, les Strange n’ayant toujours pas eu d’enfants à ce jour. Durant une poignée de secondes, Clea se perd dans ses réflexions pour reprendre pied avec la réalité lorsque Stephen lui tend sa tasse de thé qu’elle récupère avec un petit sourire et un hochement de tête. Ses doigts se pressent contre l’objet chaud pour se réchauffer ; il faudra encore quelques heures à Clea pour se remettre de la fatigue causée par la récente téléportation avec Walkyrie. Ajoutez à celui le stress qui retombe et une certaine nervosité encore présente à l’idée qu’on ait pu la suivre où la localiser à peine arrivée sur Terre et ça donne une Clea à l’affût et l’esprit légèrement vagabond. Toujours légèrement distraite, elle suit son époux dans le salon pour s’asseoir sur le canapé, porte sa tasse à ses lèvres pour boire une gorgée de thé. « Tout a tellement changé… Je peinais à reconnaître certaines rues. Je pensais arriver dans le vieux terrain vague qui se trouve dans le Queens. Ou plutôt se trouvait puisque c’est devenu un parc. Elle passe une main dans ses cheveux, soupire contre sa propre bêtise. Heureusement l’endroit était désert. » Oui, heureusement, car on ne peut pas dire qu’elle et Walkyrie passent réellement inaperçu ; notamment lorsqu’elles arrivent de nulle part, portant des vêtements aux antipodes de ceux dont les terrions se vêtissent. Clea termine son thé rapidement pour pouvoir ensuite venir se glisser au creux des bras de son époux ; en retrouver la chaleur dont elle a cruellement manqué lors de son absence. Sa main vient trouver celle de Stephen, leurs doigts s’entrelacent et la tête de Clea vient se blottir contre l’épaule du brun. « Je ne partirais plus. Ou en tout cas, plus jamais sans toi, je te le promets. » Chuchote la sorcière. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mar 31 Mai - 14:58 | |
| ❝What if you should decide that you don't want me there by your side ?❞ Cléa & Stephen Un instant il a cru qu'elle allait attaquer. Il a vu et sentit la magie, cette si familière magie enflammée qui avait soudain augmenté dans les veines de sa femme et illuminé ses mains. Il n'avait pas trop eu le temps de faire quoi que ce soit, mais il avait eu un peu peur pour Gatsby. Cléa revenait de la guerre, littéralement. Bien sûr qu'elle réagirait comme si elle était attaquée, surtout qu'elle ne s'attendait très certainement pas à voir un chien ici. Mais le soulagement vint rapidement, lorsque Cléa compris qu'il ne s'agissait pas d'un ennemi. Il ne savait pas si elle allait bien réagir à la présence du chien, mais en même temps était-ce si important ? Le chien n'était là que pour quelques temps, même si ça faisait un moment déjà qu'il traînait à la maison.
— Il est adorable. Oui, parfaitement, tu es adorable.
Le sorcier ne put réprimer un sourire en voyant son épouse comme ça. Elle et Gatsby étaient adorables, l'une donnant des caresses à l'autre qui appréciait déjà cette inconnue qui le gratifiait de son affection. Cléa aimait déjà le chien. Ouf. Il se demanda pourquoi cela le soulageait autant. Parce qu'il ne savait pas encore quand Gatsby allait partir d'ici ? Oui, il valait mieux que le jeune chien ai droit à un peu d'amour avant même de trouver une famille pour lui en donner. Et Cléa était pleine d'amour à donner, l'avait toujours été. Stephen s'en souvenait parfaitement et il doutait qu'elle ai changé sur ce point. C'était tout simplement l'un des traits de sa personnalité qu'on ne pouvait lui retirer, une des choses qu'il aimait le plus chez elle.
Stephen partit dans la cuisine, le chien sur ses talons. C'était une des habitudes du chien, de le suivre ou de suivre Wong partout où ils allaient. Il avait une petite préférence pour Stephen, sûrement parce que c'était lui qui l'avait trouvé dans la rue. Il n'était plus vraiment un chiot, aussi avait-il pensé qu'il n'avait été abandonné. On abandonne le plus souvent les chiots indésirables après tout. Il avait tenté de trouver les propriétaires sans succès et le chien n'était pas pucé, rendant impossible toute recherche dans les bases de données. Stephen se refusait de le donner à un refuge, il risquerait d'y rester sans jamais en sortir. Alors il avait dit de lui trouver une famille. Il n'avait pas encore commencé à le faire.
— Pourquoi ne le gardes-tu pas ? C’est évident que vous avez de l’affection l’un pour l’autre ; puis ce n’est pas comme s’il manquait de place ici.
Non c'est vrai, la place était loin de manquer. Ils avaient longtemps étaient rien que deux, Wong et lui. Et puis ils avaient été trois avec Cléa, même là la maison avait été trop grande pour eux. Le désavantage d'avoir une maison plus grande à l'intérieur, sûrement. Il y avait toujours trop de place et pas assez de bruit. Le chien pouvait être une bonne addition à la maison. Mais avait-il sa place ici ? Stephen souhaitait-il vraiment le garder ? La gamelle dans laquelle il buta par mégarde répondit pour lui. Il avait déjà acheté tout ce qu'il fallait pour le chien. Gatsby n'avait pas besoin qu'il lui trouver une place chez eux, il l'avait déjà.
— Je crois que dans mon cœur je le gardais déjà. Sûrement pour ça que je remettais toujours la recherche de nouveaux maîtres à demain. (Il caressa à nouveau le crâne de son chien, un petit sourire aux lèvres. Ouais. Il l'aimait, son chien.) Alors si toi ça te va d'avoir un chien à la maison, je crois qu'il va y rester un moment.
Il revient vers elle pour lui donner sa tasse de thé, lui-même s'en est fait une. Ce n'est pas le thé de Wong, Stephen ne sait pas le faire. Non, lui se contente de sachets, qu'ils gardent en cas d'absence de Wong au moment où il a envie d'en boire. Mais le majordome déteste les sachets de thé. Stephen le soupçonne de le faire lui-même avec des ingrédients qu'il fait importer du Tibet et un peu de magie. Sûrement pour ça qu'il a un goût aussi unique et que l'estomac de Stephen le supporte. A force, il avait appris à adapter son estomac à quelques autres boissons. Pas question de boire de la limonade, mais un café réussissait à passer, une bonne nouvelle vu le nombre de nuit blanches qu'il faisait. Il la mène dans le salon qui n'a pas bougé d'un iota sinon la télévision plus récente. Leia avait rendu l'âme quelques années auparavant et il avait dû faire un nouvel achat. Cameron était un bon modèle, qui faisait la HD contrairement à sa prédécesseure. Il passait pas mal de temps à la regarder. Il tourna la tête vers sa femme qui buvait tranquillement son thé en s'asseyant sur le vieux canapé. Son cœur rata un battement en voyant cela, ce tableau lui semblait si familier. C'était exactement comme avant, presque comme si elle n'était jamais partie et pourtant, il la sentait encore un peu dans le creux de son ventre, son absence. « Tu m'as manqué » lui avait-elle dit. Dieu comme lui avait manqué aussi.
— Tout a tellement changé… Je peinais à reconnaître certaines rues. Je pensais arriver dans le vieux terrain vague qui se trouve dans le Queens. Ou plutôt se trouvait puisque c’est devenu un parc. Heureusement l’endroit était désert.
Il sourit un peu en imaginant sa femme dans une de ses tenues de la Dimension Noire, au milieu des enfants soudain surpris de la voir débarquer. Mais au lieu de se demander quoi, ils auraient sûrement crié d'enthousiasme. Cette tenue et cette apparition de nul part, elle était forcément un super-héros n'est-ce pas ? Ils n'en avaient probablement jamais vu en vrai, ou alors de loin. Et laquelle c'était, celle-là ? Elle ne leur disait rien, la femme aux cheveux pâles. Peut-être qu'elle était nouvelle ? Il caresse doucement les beaux cheveux clairs de son épouse, qui pose sa tasse pour venir se caler dans ses bras, lui prendre les mains comme si elle ne voulait plus jamais les lâcher. Il ferme un peu les yeux, apprécie la présence contre la sienne. Il se sent vraiment comme si elle n'était pas parti, un sentiment étrange alors qu'il sait qu'il a passé vingt années à se blâmer et à souffrir de son départ.
— Je ne partirais plus. Ou en tout cas, plus jamais sans toi, je te le promets.
Des paillettes illuminent les yeux de Stephen à cette phrase. Elle n'est pas passée faire un simple bonjour avant de repartir, elle va véritablement rester près de lui, être à ses côtés pour toujours comme leurs vœux les avaient fait promettre. Cette fois ça y est, le doute quitte totalement son esprit, il est entièrement heureux de la retrouver. Il en pleurerait presque et… ah non, il en pleure vraiment de joie, il n'arrive pas à contenir l'émotion. Elle est là. Il n'arrive pas à penser à autre chose. Elle est là.
— Je t'aime, Cléa. Je n'ai jamais cessé de t'aimer.
A nouveau, ses lèvres se pressent contre les siennes. Il a soif de contact, de toujours plus de contact, comme s'il voulait rattraper les vingt ans à ne pas la toucher ou l'embrasser. Ses lèvres les laissent à peine respirer à vrai dire, il lâche ses mains pour l'entourer de ses bras et la ramener un peu plus contre elle. Son nez cogne un peu contre celui de sa femme mais cela le fait rire. Il se souvenait que cela arrivait souvent autre fois, ils en avaient presque fait un jeu entre eux. Il sépare finalement leurs lèvres, pour mieux poser les siennes sur son front avant de lui sourire tendrement et regarder son visage de plus près. Dieu qu'elle était toujours aussi belle.
— Mais il va falloir que je t'apprenne deux ou trois trucs. Tu as vingt ans d'évolution à rattraper avant de devenir une parfaite petite habitante du XXIème siècle, mon coeur.
Il se détache pour se lever et chercher la télécommande posée sur la meuble de la télévision. Il allume celle-ci et zappe plusieurs chaînes avant d'enfin trouver un reportage sur les super-héros. C'est simple, depuis leur apparition il ne passe pas un jour sans qu'une chaîne en parle.
— Je crois qu'il faut commencer par là. Nous ne sommes plus les seuls êtres spéciaux au monde, Cléa. Tu savais déjà qu'il y avait des mutants, c'était tabou mais connu. Aujourd'hui, il y en a de plus en plus. Et pas seulement des mutants. Tout un tas de monde, possédant des pouvoirs ou pas, se sont mis à courir les rues pour défendre le bien et combattre le crime.
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mar 7 Juin - 21:42 | |
| Clea & Stephen Le chien est assis aux pieds de Stephen, remue frénétiquement sa queue avec la langue à moitié tirée ; attendant (im)patiemment que son maître remplisse sa gamelle. La vue de cette scène la fait doucement rire, attendrie. Il est évident que l’animal est déjà adopté, inconsciemment, en tout cas. Car l’on ne s’embarrasse pas d’objets pour un chien que l’on sait qu’on va laisser à quelqu’un d’autre ; on se contente de ce qu’on a. Puis elle l’aime déjà, Gatsby. Cela ne fait que quelques minutes qu’il est apparu avec fracas -l’effrayant au passage- mais la sorcière n’a pas envie de le voir repartir, pourquoi ça ? Il est très bien ici, entouré de personnes qui l’aiment. De toute façon, Clea serait capable d’avoir de l’affection pour un poisson rouge tellement elle est débordante d’amour ; surtout depuis qu’elle a rencontré Stephen. Le jour où ces deux-là auront un enfant, vous pouvez être certains que ce dernier croulera sous l’amour parental. Un jour, peut-être. Ce n’est pas comme si une certaine horloge biologique pressait quoi que ce soit. Ses yeux bleus se relèvent, elle pose son regard sur son époux alors qu’il se remet à parler et elle sourit. « Pourquoi ça ne m’irait pas ? Je l’aime déjà. » Dit-elle en tendant la main pour caresser le crâne du chien qui n’en est que plus content d’avoir double ration de caresses. Cela ne fait que très peu de temps qu’elle a remis les pieds dans cette maison mais déjà, Clea s’y sent à nouveau comme chez elle, comme si elle n’était jamais partie pendant vingt longues années. La jolie blonde avait oublié quel effet cela fait, de ne pas avoir l’impression d’être une rebut où qu’elle aille, de ne pas passer son temps à courir. C’est ce qu’elle a fait, sans relâche, des mois, des années durant. Se battre, s’enfuir, se cacher, avoir peur. Tout le temps. Ne pas connaître quelques minutes de quiétude, de calme, loin des fracas de la guerre. Tandis qu’elle enserre sa tasse de thé entre ses doigts, Clea sait parfaitement qu’elle ne sera pas en sécurité bien longtemps ici, il est très fort probable que Dormammu mettra moins de temps à la retrouver sur Terre que nul part ailleurs. Il doit probablement s’attendre à ce que sa nièce ait fait le choix de retourner auprès de son époux après sa longue absence et cette pensée angoisse la sorcière. Mais ce n’est pas pour autant qu’elle repartira ; plus jamais elle ne prendra à nouveau une si stupide décision car quand bien même celle-ci partait d’une bonne intention, cela aura causé plus de torts qu’autre chose. Clea repousse toutes ces pensées négatives dans le fin fond de son esprit ; elle aurait sûrement bien le temps d’y réfléchir lorsqu’elle sera seule. Pour l’instant il n’y a pas de raison de penser au passé, pas tant que Clea sera blottie contre son époux, pas tant qu’il glissera tendrement ses doigts dans ses cheveux blonds. Son corps en manque a retrouvé l’étreinte des bras de Stephen et ses yeux se ferment quelques secondes juste avant qu’elle ne vienne lui promettre qu’elle ne repartira plus jamais sans lui. Elle redresse la tête à temps pour voir les beaux yeux de Stephen qui brillent ; un sourire tendre vient étirer les lèvres de Clea qui n’en finit pas de se noyer dans le regard de son époux. Son coeur a loupé un battement, elle a comme des papillons dans sa poitrine qui chercheraient à s’en échapper. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas ressenti ce tourbillon de sensations qui l’envahit lorsque Stephen la regarde, lui sourit ou lui dit simplement qu’il l’aime. Sa respiration s’est stoppée un très bref instant, ses yeux se sont légèrement humidifiés ; elle qui craignait qu’il ne lui pardonne jamais son départ… Leurs lèvres se retrouvent encore une fois, le baiser est plus pressé, plus profond et alors que le sorcier l’enserre dans ses bras, les doigts de Clea se glissent dans les boucles brunes avant de venir caresser avec douceur la barbe sombre. C’est presque à regret que leurs lèvres se détachent ; Clea meurt déjà d’envie de le réembrasser. Ils ont tellement de temps à rattraper et elle ne veut pas attendre plus longtemps. Mais elle se fera sage ; souriant au baiser sur son front et elle en dépose un sur la pommette de son époux. « Mais il va falloir que je t'apprenne deux ou trois trucs. Tu as vingt ans d'évolution à rattraper avant de devenir une parfaite petite habitante du XXIème siècle, mon coeur.- Vingt ans, soupire-t-elle, déjà que j’étais dépassée avant de partir… » Ses bras viennent se croiser contre sa poitrine tandis que son visage prend une moue un peu dépassée et désespérée à l’avance. La Terre a toujours été un endroit à la fois intriguant et un peu perturbant pour Clea. Même après être restée seize années, il y a certains aspects de ce monde auxquels elle n’arrivera jamais à se faire complètement. Comme tout ce qui touche de près ou de loin à la technologie. D’ailleurs, la blonde regarde son époux avec perplexité lorsqu’il se lève et… Sursaute lorsque la télévision s’allume. Elle avait vaguement remarqué le grand cadre étrange mais était bien loin de se douter qu’il s’agissait d’une télévision. La dernière fois qu’elle en a vu une… Elle n’avait pas vraiment le même aspect. Clea se lève, perplexe et s’approche de l’objet presque avec méfiance. Wow. Comment une chose aussi plate peut elle… C’est insensé. Ce monde est insensé. La sorcière va même jusqu’à passe sa main derrière la télévision pour s’assure que ce n’est pas une sorte de sort de camouflage mais non. L’objet est bel et bien aussi fin sans usage de la magie. La blonde reporte son attention sur Stephen qui lui parle. Oh. Elle est sûrement censée regarder les images et non pas se questionner sur la façon de fonctionner d’un tel engin. Elle retourne s’asseoir sur le canapé, l’air de rien. La jeune femme se focalise sur les images -d’une très grande qualité, dit-en passant. « Je me demande si ta dimension cessera de me surprendre un jour. » Dit-elle avec un petit sourire en coin. Les images ne cessent de s’enchainer, c’est un important flot d’informations qui se pressent devant les yeux ébahis et perplexes de la sorcière. Gatsby réapparaît, vient poser sa tête sur la cuisse de Clea qui caresse distraitement l’animal sans pouvoir détacher son regard de la télévision. « Et la population ? Comment vit-elle ce… « débordement » de héros et autres ? Les humains ne sont pas forcément toujours avenants avec ceux qui présentent des différences. Personne ne se sent menacé par tout ça ? » Les yeux de la blonde viennent se poser sur son mari. S’il y a bien une chose qu’elle a compris en vivant dans cette dimension, c’est que les humains peuvent se montrer méfiants envers les personnes différentes, voir même en avoir peur. C’est différent de là où elle vient, mais il est difficile de comparer les dimensions les unes aux autres. Toutes sont différentes et pas une ne se ressemble. Elle pousse un petit soupir avant d’appuyer son dos contre le dossier du canapé ; elle mordille ses lèvres, pensive. « C’est fou comme cette dimension a pu me manquer. Mais c’est probablement parce que c’est la tienne ; c’est toi qui fais toute la différence. » Fait Clea en riant doucement. Gatsby tente de grimper sur les genoux de la sorcière, appuyant ses pattes maladroites sur les cuisses de Clea. Elle pose son index sur la truffe du chien, le regardant avec un faux air sévère. L’animal penche la tête sur le côté pour ensuite aboyer joyeusement, ne prenant pas vraiment au sérieux Clea qui, il faut le dire, ne fait pas bien peur avec son regard sévère. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Ven 10 Juin - 14:48 | |
| ❝What if you should decide that you don't want me there by your side ?❞ Cléa & Stephen Il ne fut pas surpris par l'étonnement de sa femme en voyant l'écran, par le fait qu'elle vienne voir ce qu'il se passait, où était passé l'épaisseur des télévisions telles qu'elle les avait connues. Il avait mis du temps à l'habituer aux technologies des années 80 et 90, à expliquer à cette femme venue d'ailleurs comment les choses pouvaient être dans sa dimension. La technologie n'était pas inhérente à leur dimension en particulier, d'autres en avaient, mais ils étaient parmi les plus avancées. Aussi voir Cléa passer sa main derrière l'écran plat pour s'assurer qu'il n'y avait rien derrière ne l'étonnait pas. Heureusement qu'il n'avait pas une télévision courbée 4K, elle aurait sûrement été plus qu'étonnée. Les images allaient finir plus nettes que la réalité même.
— Je me demande si ta dimension cessera de me surprendre un jour.
Stephen ne put retenir un rire. Lui-même s'étonnait constamment des prouesses technologiques qu'on arrivait à accomplir. La technologie n'avait jamais été son domaine et se spécialiser dans la magie qui était presque son adversaire n'avait pas aidé. Il tentait de suivre les nouveautés pour ne pas se perdre mais il n'en était pas moins ébloui par toutes ces merveilles. Quand il voyait des hommes comme Tony Stark fabriquer des armures entières pour aider à combattre le crime, ça lui coupait le souffle. Et en même temps, il aimait ça, il aimait cette perpétuelle évolution du monde et les bons usages qu'on pouvait en faire.
— Et la population ? Comment vit-elle ce… « débordement » de héros et autres ? Les humains ne sont pas forcément toujours avenants avec ceux qui présentent des différences. Personne ne se sent menacé par tout ça ?
Aussi surprise soit-elle, elle n'en perd pas le nord pour autant. C'est une chose qu'il aime chez elle, cette capacité à s'émerveiller de tout sans pour autant laisser tout cela la détourner des soucis et des problèmes. Elle comprenait la situation mieux que quiconque alors qu'elle ne l'avait même pas vécu, elle devinait les problèmes auquel leur monde faisait face sans en avoir un seul instant eu vent. Cléa connaissait les gens tout simplement, elle savait comme ils étaient alors même que ce n'était pas son peuple d'origine. Stephen, lui, avait même encore du mal à comprendre ses propres voisins. Bon il fallait dire que les voisins avaient peur de lui et avaient hurlé au diable quand un de ses caleçons qui séchaient dans le jardin s'était décroché et avait atterri chez eux. Ses voisins n'étaient peut-être pas le meilleur des exemples du coup. Mais Stephen avait commencé à vivre en reclus depuis quelques années, sortant peu souvent finalement.
— C’est fou comme cette dimension a pu me manquer. Mais c’est probablement parce que c’est la tienne ; c’est toi qui fais toute la différence.
Ca le fait sourire, comme le fait que Gatsby vienne s’asseoir sur elle, prenant un peu trop de place. Ou le fait que ça ne la dérange pas, qu'elle caresse le chien avec affection. Oui, elle l'aime déjà, ça se voit. Peut-être bien qu'il avait une bonne petite famille finalement, lui qui n'en avait pas il y a quelques jours. Il avait sa femme, son meilleur ami et son chien. C'était plus que beaucoup avaient, non ? Surtout à son âge. Bien du monde était seul à son âge.
— Certains aspects n'ont pas dû te manquer. Ils n'aiment toujours pas la différence, ils la rejettent encore. Tes questions étaient pertinentes et la réponse est oui. Les humains se sentent menacés en permanence par les mutants, par les plus qu'humains, par les sorciers, même par les héros sans pouvoirs. Alors il veulent les contrôler, tu connais les hommes ils veulent toujours tout contrôler. Ils ont mis une loi en place, ils l'appelle le Registraction Act. Il faut se rendre à un bureau et donner plusieurs infos, passer des tests. Et puis ils te mettent une puce, un petit appareil qui leur permet de te repérer et savoir ce que tu fais, pour s'assurer que tu ne fais pas de connerie avec tes pouvoirs. Ils la mettent juste là.
Il montre l'emplacement de sa propre puce. Il la sent chaque jour, qui interfèrent un peu avec sa magie interne. Non pas au point de l'empêcher de se battre ou d'utiliser des sorts, mais juste un peu. Une personne non magique ne le sentirait pas, toutes les personnes pratiquants la magie ne la sentiraient pas. Mais lui a appris à connaître et ressentir sa propre magie qui coule dans ses veines et il sent bien l'intrus dans sa nuque. Chaque matin il se lève et prie silencieusement. « Pitié fais pas un rejet, pitié fais pas un rejet »
— Je sais que tu viens à peine d'arriver et que tout ça est nouveau pour toi. Mais il faudrait que tu ailles le faire aussi.
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Sam 11 Juin - 22:22 | |
| Clea & Stephen Le chien a beau essayer de grimper sur les jambes de Clea ; ce dernier des pattes bien pataudes, maladroites et il ne parvient absolument pas à monter sur les cuisses de Clea qui continue à le regarder avec un air sévère. Enfin, cela ne dure pas bien longtemps car voir l’air de merlan frit de Gatsby la fait sourire et adouci instantanément son regard tandis qu’elle rit doucement. La présence de l’animal de rajoutera qu’un peu plus de vie dans cette maison trop grande pour trois personne. En fait, Clea se demande si elle pourra jamais ne plus être trop grande où si, même remplie, cette dernière continuera à paraître immense et impossible à combler. La blonde tourne la tête vers son époux et son visage s’illumine en voyant le sourire qui étire les lèvres de Stephen ; son coeur s’accélère, une douce chaleur l’emplit et Clea ne peut s’empêcher de l’admirer durant quelques instants. Elle a la vive envie de venir caresser sa barbe de ses doigts, d’effleurer ses lèvres, d’enfouir son visage dans le creux de son cou ; toutes ses petites choses qu’elle avait l’habitude de faire avant de partir et qu’elle meurt d’envie de refaire. Plus tard. La conversation a pris une tournure plus sérieuse, centrée sur les événements récents qui ébranlent sa dimension d’adoption. Silencieuse, elle écoute la réponse de Stephen à ses précédentes questions et la sorcière ne peut s’empêcher de froncer les sourcils. Bien que le début ne la surprenne pas réellement, les humains ont tendance à se sentir facilement menacer par plus puissants ou juste différents d’eux. Clea ne se souvient pas avoir jamais eu peur d’une personne différente d’elle, le seul qui a toujours inspiré la terreur et ce depuis sa naissance, reste son oncle. Mais il y a de quoi avoir peur de lui. Tandis que les humains… Clea croise ses bras contre sa poitrine, une moue un peu désappointée sur le visage alors qu’elle continue d’essayer de comprendre ce qui peut pousser les habitants de cette dimension de vouloir ainsi contrôler tout et tout le monde. Jusqu’à ce que Stephen parle de tests et d’un objet. A ce moment, la sorcière lève les yeux vers lui quand il lui montre sa nuque. Son visage prend une expression horrifiée. Sont-ils fous ? « Je sais que tu viens à peine d'arriver et que tout ça est nouveau pour toi. Mais il faudrait que tu ailles le faire aussi. » Elle ne parvient pas à répondre. Sa gorge est soudainement nouée, son cerveau a cessé de fonctionner et elle repousse doucement Gatsby de sur ses genoux pour se rapprocher de Stephen, toujours sans un mot. Tendrement, Clea vient dégager les boucles sombres de sur la nuque de son époux afin de voir d’un peu plus près l’emplacement de la-dite « puce ». Ses doigts effleurent doucement la peau et les yeux bleu de la blonde se voilent de larmes qu’elle retient avec difficulté. Elle ne comprend pas. Tout ça a pris des proportions choquantes, impensables et cela la rend malade de se dire que des personnes font subir ça sous prétextes que des êtres différents sont forcément dangereux. Mais ce qui lui fait le plus mal, c’est qu’on ai pu le faire à Stephen. Son Stephen. « Pourquoi ? » Parvient-elle finalement à murmurer. Clea se doute bien que les réponses de Stephen ne l’aideront pas. Parce qu’ils ont peur. Ca n’est pas une raison bien valable aux yeux de la sorcière. Elle se penche, dépose un doux baiser sur la nuque de son mari puis se redresse, non sans avoir une dernière fois passer ses doigts dans les cheveux de Stephen dans un geste empli de tendresse et d’affection. Clea vient ensuite essuyer ses joues sur lesquelles coulent quelques larmes, elle secoue lentement la tête de droite à gauche. « Je suis désolée mais… Je ne veux pas. Je refuse que l’on vienne implanter quelque chose dans mon corps sous prétexte que je ne suis pas une humaine lambda. Commence-t-elle doucement. Je sais que je dois me plier aux règles de ta dimension, je l’ai toujours fait mais pas cette fois. Ce n’est pas juste. Il y aura toujours des personnes pour utiliser leurs pouvoirs à mauvais escient mais les humains n’ont pas besoin de pouvoirs pour faire le mal et répandre le chaos. C’est idiot. » La sorcière se lève brusquement, ses bras sont ramenés contre sa poitrine, elle se met à tourner en rond dans la pièce. Tout cela l’indigne au plus haut point. « Quelle sera la prochaine étape ? Parquer les plus qu’humains et mutants dans un endroit particulier ? Le stigmatiser un peu plus ? Elle secoue la tête une seconde fois. Qu’arrivera-t-il si nous avons des enfants ? Ces derniers auront directement cette chose dans la nuque juste par précaution parce que leurs parents ne sont pas humains ? Comptent-ils le faire avec tous les enfants ? » Oui, ça la préoccupe jusqu’à ce point là. Mais il y a fort à parier que s’ils ont des enfants, ces derniers seront très probablement comme leurs parents. Cela l’angoisse à l’idée qu’on puisse mettre à part de simples enfants, les siens comme ceux des autres. Clea revient faire face à Stephen, ses mains posée sur ses hanches et le regard décidé. « Je ne veux pas te mettre dans une situation délicate, tu le sais bien. Mais pas même toi ne parviendra pas à me faire changer d’avis. Je préfère encore rester recluse dans cette maison ou me téléporter ailleurs, dans un endroit où on n’ira pas me pourchasser parce que je n’ai pas cette chose dans la nuque. » Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Ven 17 Juin - 16:11 | |
| ❝What if you should decide that you don't want me there by your side ?❞ Cléa & Stephen Elle s'approche de lui pour tenter de sentir la puce et il pense lui expliquer qu'elle ne se sent ni ne se voit pas, mais il ne dit rien, elle le constatera bien elle-même. Il frissonne lorsque ses doigts délicats viennent toucher sa nuque, qu'elle le caresse doucement, presque comme si elle ne cherchait pas une puce, presque comme si c'était tout simplement naturel. Les larmes qui emplissent ses yeux brisent le cœur de Stephen mais il ne cède pas à l'envie de lui dire que c'était une mauvaise idée. Cela n'en était pas une, il avait fait ça pour ses propres raisons, avait choisi de se coller cette puce dans la nuque. Pas parce qu'il le voulait, parce qu'il le fallait.
— Pourquoi ? — Parce que je suis le Sorcier Suprême, Cléa. Je surveille les lois de la magie mais pas celles de l'humanité. Je ne suis pas là pour ça. Quand ils votent une loi, je ne suis qu'un homme et je l'applique, c'est ainsi.
Il s'interrompt lorsqu'il les voit, ces larmes qui coulent le long des joues de son aimée pour venir de réfugier sur le coin de ses lèvres. Il prend l'une des mains de sa femme qu'il caresse du bout de ses doigts tremblants. Il n'en revient pas, il la fait pleurer alors qu'elle vient seulement de rentrer. Bien sûr elle avait déjà pleuré, mais c'était l'émotion d'être réunie avec lui, il n'en doutait pas. Ces nouvelles larmes étaient différentes, conséquences de ses paroles, sa faute. Cesserai-t-il donc un jour d'être un si pitoyable mari ? De faire tant de mal à sa femme ? Il avait déjà été cause de ses larmes par le passé, il le savait et il l'avait toujours détesté, s'était toujours détesté pour ça. Mais il doit continuer, doit lui expliquer ce qu'elle a à faire. Parce qu'il faut qu'elle le fasse, il ne veut pas se retrouver un jour avec le dossier de son aimée à traiter, il ne le supporterait pas. Et si un autre tombait dessus ? Et si c'était Venom ? Cléa était puissante, elle saurait faire face, mais en même temps il ne pouvait qu'avoir peur pour elle.
— Toi aussi tu devras le faire, chérie. Tu es américaine par mariage, tu es concerné par la loi. Il faut que tu ailles à un bureau, que tu te fasses recenser. — Je suis désolée mais… Je ne veux pas. Je refuse que l’on vienne implanter quelque chose dans mon corps sous prétexte que je ne suis pas une humaine lambda. Je sais que je dois me plier aux règles de ta dimension, je l’ai toujours fait mais pas cette fois. Ce n’est pas juste. Il y aura toujours des personnes pour utiliser leurs pouvoirs à mauvais escient mais les humains n’ont pas besoin de pouvoirs pour faire le mal et répandre le chaos. C’est idiot.
Elle s'éloigne totalement de lui cette fois, presque brusquement. Elle refuse et il ne se sent pas vraiment le courage d'argumenter avec elle. Mais il le faut putain, parce qu'il ne veut pas être l'époux qui doit trahir sa femme, il ne veut pas être celui qui choisit entre la raison et son mariage. Il sait déjà qu'il choisira son mariage, après tout ce temps loin d'elle il ne saurait l'abandonner à nouveau. Mais il lui faut garder ce travail, il doit tenter de les calmer, faire le médiateur. Il sait que sans médiateur les choses peuvent dégénérer, il ne le veux pas.
— Quelle sera la prochaine étape ? Parquer les plus qu’humains et mutants dans un endroit particulier ? Le stigmatiser un peu plus ? Qu’arrivera-t-il si nous avons des enfants ? Ces derniers auront directement cette chose dans la nuque juste par précaution parce que leurs parents ne sont pas humains ? Comptent-ils le faire avec tous les enfants ?
Enfants. Elle pensait à lui faire des enfants, encore après toutes ses années à essayer sans succès, encore après toutes ces années de séparation qui leur ont fait si mal. Il se souvient des soirs à tenter de voir par la magie si elle portait une vie en elle. Il se souvient de ces nuits où ne pouvant trouver le sommeil, il caressait son corps nu en priant pour que quelque chose s'y trouve. Il ne s'était jamais cru homme à faire des enfants avant elle, mais désormais il savait qu'il le voulait réellement. Elle était immortelle de nature, il ne les verrait pas mourir là où lui vivrait toujours. Mais elle n'amenait pas le sujet sur le tapis pour lui demandait d'en faire, au contraire elle amenait des inquiétudes, des interrogations qu'il s'était déjà posé lui-même mais auquel il n'avait à ce jour aucun réponse.
— J'en sais rien, Cléa ! Tu crois que je ne me poses pas la questions ?! (Il a été un peu violent, un peu brusque, il s'énerve. Il soupire un peu et se passe une main sur le visage en s'asseyant. Ce n'étaient pas les retrouvailles dont il avait rêvé) Je t'ai raconté l'histoire des camps de la Seconde Guerre Mondiale. Tu sais ce que j'en penses, ce que tout le monde en pense désormais. Il ne faut plus que cela recommence, plus jamais. Mais cette loi ? Elle n'en est pas encore là. Elle peut encore évoluer pour devenir quelque chose de correct. C'est pour ça que j'ai rejoins… Écoute, il y a cette équipe d'intervention. Le Arrest, Retrieval and Examination of Surhuman. On le surnomme ARES pour aller plus vite. J'en fais partie. On traque les plus qu'humain pour les faire pucer. Je n'y suis pas par conviction, j'y suis parce que je veux éviter que cela ne dégénère, tu comprends ? C'est la loi. Il faut être dans la légalité. Et une fois qu'il n'y aura plus ce soucis, je suis convaincu qu'on pourra tous parler pour modifier le Registraction Act pour qu'il soit au mieux pour tout le monde.
Mais il sent à son regard que c'est trop tard, elle a pris sa décision. Elle est contre. Elle n'est pas d'accord. Elle trouve cela injuste. Et Cléa se bat toujours contre l'injustice, voilà ce qui faisait d'elle une rebelle qui avait raison.
— Je ne veux pas te mettre dans une situation délicate, tu le sais bien. Mais pas même toi ne parviendra pas à me faire changer d’avis. Je préfère encore rester recluse dans cette maison ou me téléporter ailleurs, dans un endroit où on n’ira pas me pourchasser parce que je n’ai pas cette chose dans la nuque.
Il baisse les yeux. Voilà. A peine revenue, déjà le désaccord. Mais il ne va pas se battre. Non, pas contre elle. Elle mérite mieux que ça. Alors il caresse sa joue, doucement. Pose ses lèvres contre les siennes dans un doux baiser.
— Je ne te forcerai pas, je ne le ferai jamais. Mais si un jour on m'envoie te chasser, je devrais le faire, tu comprends ? Il faudra que je garde ma place si je veux avoir du poids quelque part. Pour éviter les débordements. Mais ne pars pas je t'en prie, reste avec moi. Ne pars pas.
Plus jamais.
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen Mar 21 Juin - 21:13 | |
| Clea & Stephen Elle est énervée ; la colère, l’indignement et l’incompréhension agitent tout son corps. Clea a toujours été d’un tempérament calme et posé, ne s’énervant que difficilement. Mais aujourd’hui, cette loi, cette stupidité de vouloir marquer les mutants, surhumains et autres par soit-disant sécurité, la met hors d’elle. Le bout de ses doigts crépitent très légèrement comme à chaque fois que son sang boue ; sa magie réagit également et bien heureusement que la blonde ne laisse jamais sa colère prendre potentiellement le dessous. Au moins, on peut dire que les époux Strange se retrouvent dans le même état d’agacement. Cela ne fait pas une heure qu’ils se sont retrouvés que déjà ils se disputent. Enfin, peut-on réellement appeler cela une querelle ? Tous deux ont les mêmes inquiétudes, les mêmes craintes quant au futur. Clea passe une main dans ses longs cheveux clairs tout en secouant doucement sa tête face au discours de son époux. Il lui a parlé, du passé de sa Dimension. Des horreurs que certains, en temps de guerre, se sont permis de faire subir à une partie de la population. Ce n’est pas parce que tout le monde dit que cela ne doit plus se passer que ça ne se reproduira pas. « Je t'ai raconté l'histoire des camps de la Seconde Guerre Mondiale. Tu sais ce que j'en penses, ce que tout le monde en pense désormais. Il ne faut plus que cela recommence, plus jamais. Mais cette loi ? Elle n'en est pas encore là. Elle peut encore évoluer pour devenir quelque chose de correct.- Oui, pas encore. Peu nombreux doivent être ceux qui font confiance à cette loi et au gouvernement américain. Ils sont sûrement une petite minorité à s’être faits recenser. Et il y a de quoi se méfier. » Répond Clea, entrecoupant les explications de son époux. Le reste ne la laisse que plus sceptique. Ils ont en plus, formé une milice faite pour traquer les opposants. Décidément ! Cela devient de mieux en mieux. Ses sourcils se froncent, elle se mord les lèvres et cela ne s’arrange pas lorsque Stephen lui annonce en faire partie. Lui, prendre part à ça ? Aurait-il changé à ce point en vingt ans ? Bien heureusement, les motivations du sorcier sont vite expliqués ; rassurant grandement Clea. D’un côté, si Stephen avait réellement rejoint… ARES pour traquer de pauvres gens maintenant hors-la-loi, la blonde se serait demandée si son époux n’était pas sous l’effet d’un quelconque ensorcellement ; Stephen ne veut pas faire de mal. Et elle le sait. A nouveau, elle croise ses bras contre sa poitrine, baisse les yeux quelques secondes avant de reposer son regard sur son mari. « Stephen, je ne suis pas certaine que vous parviendrez à recenser tous les surhumains et mutants, surtout en utilisant la force. Tout ce que cela va engendrer c’est la peur, la peur de ceux qui seront traqués et la peur mène presque inévitablement à la violence. Si certains capituleront par crainte pour leurs familles, d’autres ne se laisseront pas faire et lutteront jusqu’à en mourir. Vous vous retrouverez avec des groupuscules terroristes qui n’hésiteront pas à répondre aux actes de violence par la même violence. Si ce n’est pas déjà le cas. Ca se terminera en une guerre civile qui fera bien des victimes dans les deux camps. » La colère s’en est allée ; ne reste plus qu’une profonde détresse pour cette dimension. Une désolation à la pensée des jours sombres qui attendent la Terre dans les semaines et mois à venir. Elle se mord l’intérieur des joues, pousse un petit soupir alors que Stephen se retrouve face à elle, leurs regards se croisant à nouveau. Clea n’a pas l’envie de mettre son époux dans une situation inconfortable, lui attirer des ennuis mais c’est trop lui demander que de se plier à une loi qu’elle trouve fondamentalement injuste. Pas elle. Pas alors qu’elle a passé une partie de sa vie (certes courte vu son âge) à lutter contre l’injustice et le despotisme ; ce serait trahir ses idéaux. Son coeur se serre quand les yeux de Stephen se baissent, elle serait bien capable de se remettre à pleurer mais elle retient les larmes qui déjà, affluent au coin de ses yeux bleus. Un léger sourire vient étirer ses lèvres tandis que les doigts de son époux glissent tendrement sur sa joue, essuyant quelques larmes ayant réussi à couler sur sa peau pâle. Un baiser suit et Clea vient passer ses bras autour de la taille de Stephen, pose sa tête contre le haut de son torse en fermant ses paupières. « Je ne te forcerai pas, je ne le ferai jamais. Mais si un jour on m'envoie te chasser, je devrais le faire, tu comprends ? Il faudra que je garde ma place si je veux avoir du poids quelque part. Pour éviter les débordements. Mais ne pars pas je t'en prie, reste avec moi. Ne pars pas.- Je le sais, Stephen et je le comprends parfaitement. Tu feras ce que l’on te demande de faire quant à moi… Je te promets d’y aller doucement pour t’éviter la raclée de ta vie. » Dit-elle avec un petit rire pour alléger la situation. Sa tête se redresse, une de ses mains vient se poser sur la joue de Stephen qu’elle caresse délicatement, ses doigts frôlent sa barbe avant que Clea n’attire les lèvres de son époux aux siennes. Le baiser est long, remplit de tendresse et d’amour ; les bras qui l’enserrent se font plus fermes et son corps se retrouve pressé contre celui du sorcier. « Je t’aime, je ne partirai pas. Jamais. » Parvient à murmurer Clea entre deux baisers. Leur étreinte est devenue plus passionnée, empressée. Vingt années que leurs corps ne se sont pas retrouvés, liés et Clea en meurt d’envie. Comme elle meurt d’envie de ne plus penser à leur conversation, d’effacer ce sentiment de malêtre qui l’a envahi à la pensée d’un potentiel affrontement avec Stephen. Les baisers sur sa peau l’aident bien vite à embrumer son esprit, chasser ses réflexions et plus rien n’a d’importance à l’exception de ce moment. Après tout, pourquoi se torturer l’esprit sur un futur qui peut-être, ne viendra jamais. Code by Silver Lungs |
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| Sujet: Re: What if you should decide that you don't want me there by your side ? ✖ Stephen | |
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