Sujet: I've come to talk with you again {w. Graham Sam 24 Oct - 14:39
graham&seth ☆ i'v come to talk with you again
Parfois, il arrive au hasard d'être vraiment – mais alors vraiment – mal fait; à croire que le monde se joue de ces situations, passe-temps comme les autres. Pourtant, rien ni personne ne demande à celui-ci d'agir, ou bien même d'être présent. La plupart du temps, on s'en passerait même facilement, car ce hasard est parfois l'incarnation de la malchance ou la mauvaise fortune elle-même. Il n'est pas rare qu'il résonne comme une incroyable blague. Une atroce blague, pour être plus précis. Celle où on en revient pas. Celle qui nous fait écarquiller les yeux par l’incompréhension. Où l'on se pince et où il n'est pas rare de vouloir tourner les talons. Le genre de plaisanterie que tu as actuellement l'impression de vivre. Une mauvaise blague, à ne rien en redire. Tu n'en crois clairement pas tes mirettes. Non, non non – c 'est juste impossible. Par tous les diables. Tu te masses l'arrête du nez en plein milieu de la rue, rue qui est pourtant pleine de personnes qui se bousculent, piétinent et s'ignorent. Sauf que toi, tu ne peux décidément pas ignorer celui que tu viens d'apercevoir. Un sosie, espères tu. Mais tu n'es pas bête, loin de là, et tu ne doutes pas qu'il n'est pas question d'une quelconque ressemblance mais bien et bel du vrai.
Dire que cela avait semblé être une si belle journée, te voilà gâté. Une si charmante surprise; comment en être déçu ? En étant Seth Cooper, probablement. Tu es tendu, d'ailleurs. Ta main passe sur ton visage crispé, ton regard toujours bloqué sur la même personne que tu aimerais voir disparaître à l'instant même. Comme un mirage dans un désert, tu ne sais pas si tu en rêves ou si cela est bel et bien réel. Tu inspires profondément. Horrible sentiment de pesanteur dans ton cœur. Le destin te joue actuellement un mauvais tour, et tu détestes cela. Tu as l'impression de perdre toute emprise sur ta vie, sur ce qui se passe autour de toi. Une personne revient et ta bulle explose. Ton esprit fonctionne si vite afin de trouver une explication logique à tout cela que tu as presque l'impression que tes pensées virevoltent de non-sens. De toute façon, cela est vain; la seule raison qui te vient à l'esprit est implacable. La plus logique qui soit. C'est lui. Tu hais le penser. Tu hais même l'avoir vu, reconnu. Tu aurais préféré l'oublier, laisser son souvenir en Angleterre avec tout ce qui l'accompagne, soit une bonne partie de ta haine. Mais aujourd'hui, c'est la cerise sur le gâteau. Tu pourrais juste te retourner et partir dans le sens inverse. Tu n'as que quelques mouvements à faire et il ne sera plus un problème à tes yeux, juste une rencontre banale dans la rue; un corps qui en croise un autre. Pas de dialogues. Le voir sans être vu.
Mais tu ne le feras pas. Oh non, c'est hors de question que le doute te bouffe et que tu perdes toute concentration pour les jours à venir. Surtout pas à cause de cette vieille histoire sans importance. Et puis, rien ne prouve que c'est bel et bien lui, si ? C'est justement ça le problème. Si tu pars sans le savoir et que c'est bel et bien la personne à laquelle tu penses, alors vous risquez de vous recroiser et là, la rencontre pourrait être beaucoup plus imprévue que celle-ci et donc, par conséquent, beaucoup moins sous emprise. Et tu n'aimerais pas ça. Certes, il se peut que tu trompes, que tout ceci soit dans tête. Après tout, tu ne l'as pas vu depuis longtemps. Mais quelle est la probabilité de chance que tu te trompes ? Ce serait, en effet, le fruit du plus grand des hasards, mais à ce point … Tu expires lourdement. Au fond, tu sais déjà que ton choix est fait.
Tu sembles retrouver le sens du mot « mobilité » lorsque tu te remets à bouger; les gens ont d'ailleurs dû se demander ce que tu faisais, planter au milieu de la rue. Pour le peu qu'on t'ai reconnu, tu devais avoir l'air bien pitoyable. Alors que tu te déplaces, tes mains ont trouvé une place dans les poches de ton manteau. Dans ta tête, tu as l'impression que ce court trajet pour le rejoindre peut durer des heures, alors qu'au maximum ce ne sera que quelques minutes. Ton regard ne le lâche pas d'une semelle; tu as cette impression d'être en chasse. Tu n'as jamais fais de chasse, en fait, mais tu t'imagines que l'on doit se sentir ainsi. Bon, tu ne comptes pas lui tirer dessus en plein milieu de la rue, mais l'idée est là. D'ailleurs, la véritable question est : que feras-tu une fois que tu seras certain de son identité ? Question extrêmement importante qui te percute avant que tu ne sois près de lui. Tu ralentis pour y réfléchir; mais tu finis par penser que tu aviseras. Ce n'est pas sûr après tout, c'est juste possible. Tu retrouves ton ancien rythme et ta voix s’élève afin de l'interpeller. Lesther ? Le nom qui te vient à l'esprit depuis que tu as vu ce visage, cette silhouette. Un nom que tu avais tant l'habitude de dire autrefois. Celui que tu avais trahis aussi mais que tu avais considéré comme un ami.
Sujet: Re: I've come to talk with you again {w. Graham Mar 27 Oct - 23:27
I'VE COME TO TALK WITH YOU AGAIN
graham johnson ∞ Seth Cooper
Cette journée avait été d'une banalité morbide. Le genre de journée qui n'avait pas grand chose d’intéressant. La seule chose marrante avait été quand mon très cher colocataire m'avait pratiquement traîné dehors. Apparemment, je tournais en rond comme un drogué qui n'aurait pas eu sa dernière dose. En soit, je n'avais rien contre le fait qu'il me force à sortir un peu... Mais ça ne m'avait pas empêcher de lui rendre la tâche difficile à grand renfort de bouderies, bagarres, pagailles en tout genre. Juste pour la beauté du geste. Mais finalement c'est de bonne grâce que je l'avais laissé seul. Après tout, tant qu'il ne farfouillait pas dans mon bureau, il pouvait bien faire tout ce qui lui chantait chez moi. C'était chez lui aussi après tout. Même s'il semblait avoir encore du mal à percuter.
Je errais donc en plein Midtown, en route vers un starbucks pour me commander une de mes boisson fétiche, la tête dans les souvenirs de ce qui serait probablement à jamais la dispute entre coloc la moins édifiante du monde. Je ris tout seul avant de sortir mon téléphone de ma poche, le caressant doucement alors que je réfléchissais à qui je pourrais appeler. Le soucis c'est que la plupart de mes amis ont des vrais jobs. Ils ne se contentent pas de profiter de la vie comme je le fais. Enfin, je suis bien chanceux de pouvoir subvenir à mes besoins sans travailler quoi... Sinon ça aurait été la même galère.
L'idée d'appeller Neena ou Ørvind me caressa l'esprit. C'était toujours agréable de passer du temps avec ces deux là. Mais, si ma mémoire est bonne, Vind était occupé aujourd'hui avec une de ses expérience. Restait Neena. Une simple pensée et mon téléphone composait déjà son numéro. Je me stoppais en plein milieu du trottoir alors que je portais l'engin à mon oreille, attendant patiemment qu'elle décroche. Ce qu'elle ne fit pas. Je poussais un soupir triste alors que je raccrochais sans laisser de message. Je baissais les yeux vers mon téléphone, comme si ça avait été sa faute si je n'avais personne avec qui passer la journée. Puis une voix étrangement familière me sortit de ma contemplation.
« Lester? »
Je retins une grimace à la mention de mon ancien prénom alors même que j'étais parcouru d'un frisson d'angoisse. Qui ? Quelle personne de mon passé venait-elle de me tomber dessus ? Sa voix m'avais semblé très familière mais ça faisait tellement longtemps... Je rangeais mon téléphone et pivotais sur mes pieds, pas très à l'aise. Il était un fait établit que je passais la majeur partie de mon temps à prétendre que cette partie de ma vie ne m'était jamais arrivée. En voir débarquer un élément pour me rappeler le contraire avait quelque chose d'amer.
Puis mon regard tomba sur l'inconnu pas si inconnu que ça qui m'avait appelé et, si nous avions été dans un film, il y aurait sans doute eu un ralentis quand nos regard se croisèrent alors même qu'une balade rock viendrait s'installer doucement pour créer une ambiance de retrouvaille émouvantes. Seth. C'était Seth. Mon meilleur ami Seth.
Il ne fallut pas longtemps pour qu'un sourire étire mes lèvres. J'étais sincèrement content de le revoir, même si tout ça avait une saveur douce-amère à présent. Il ne me fallut pas longtemps pour m'avancer vers lui et le serrer dans mes bras.
« Mon dieu Seth ! Quelle bonne surprise ! »
Ouai, ok, le prendre dans mes bras... J'aurais peut-être pas du. Ca pourrait l'avoir mis mal à l'aise. Mais j'étais juste heureux de le revoir finalement. Je le lâchais et m'écartais suffisamment pour lui rendre son espace vital.
« Ca fait du bien de te revoir, vieille branche ! Qu'est ce que tu deviens ? »
Et bien sur, en attendant sa réponse, je cherchais ce que j'allais bien pouvoir lui raconter d'autre que 'membre actif de la confrérie' ou 'hacktiviste à plein temps'. Ce n'est pas vraiment le genre de chose qu'on partage avec un vieil ami fraîchement retrouvé...