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| Bad Deadpool. Oh, qui vois-je? Good Deadpool. || ft. Marian E. Carson | |
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| Sujet: Bad Deadpool. Oh, qui vois-je? Good Deadpool. || ft. Marian E. Carson Jeu 5 Mai - 19:03 | |
| Wade aimait bien le Bronx. Généralement, il n'y avait jamais trop de monde, on pouvait toujours trouver un coin tranquille. Pour rouler dans l'herbe, attraper les papillons, regarder les étoiles, se saouler avec un clochard, taper sur quelqu'un qui nous est rentré dedans par inadvertance... Oui, définitivement, le Bronx était un coin sympathique. Mais ce soir-là, Wade ne l'aimait pas. A cause d'un demeuré dans un bar. Ces derniers temps, les gens avaient tendance à devenir un peu paranoïaques dès qu'ils voyaient quelqu'un avec un masque. Il n'avait même pas eu le temps d'attraper sa chope de bière qu'on lui tapotait déjà sur l'épaule. Il détestait qu'on lui tapote sur l'épaule. Oui, d'accord, ce soir, rien ne lui plaisait, rien n'aurait pu lui faire plaisir, rien n'allait. C'est ce qui se passe quand on se rend compte que cela fait quatre jours, soit quatre-vingt-seize heures, qu'il n'avait pas eu de missions. Il était venu à New York en pensant qu'il y aurait de l'animation, de l'adrénaline, des frissons, des effets spéciaux, mais rien de tout ça. Il y avait juste ce gars-là, dans ce bar que Wade avait choisi arbitrairement, qui était bourré – ou peut-être pas d'ailleurs – mais qui faisait le fixait en lui faisait les gros yeux du méchant pas content. Vous savez ce que l'on dit, le temps passe vite quand on s'amuse. Deadpool n'avait pas eu le temps de cligner des yeux que le gros bonhomme venait déjà de se prendre la bière en plein visage, le verre avait été cassé sur son crâne, son gros ventre avait servi de ressort contre le comptoir pour qu'il finisse par terre, et, porté par l'instant, Deadpool avait fini ce bel enchaînement en lui faisant perdre connaissance. Je vous épargne franchement les détails, suffisamment outrageux pour qu'il doive partir. Il n'avait pas laissé de pourboire, il ne fallait pas déconner.
Il avait marché dans les rues un bon moment. Ce qui était agréable dans le coin, c'est que personne ne faisait attention à personne. Les gens ne s'occupaient que de leur petite personne, et c'est ce que faisait aussi Wade. Pas que ce soir, soyons clair ; mais tout le temps. Et ce soir, sa petite personne était sincèrement frustrée de n'avoir personne à menacer, à blesser, voire dans le meilleur des cas, à tuer. Il serait bien allé dans un de ces clubs de boxe sous-terrains, vous savez, où on parie et on gagne de l'argent pour avoir fracassé la mâchoire du grand bonnet d'en face. Un peu à la Fight Club, mais en mieux. S'il avait eu un but dans son errance actuelle, ç'aurait sûrement été ce genre d'endroit. Imaginez donc sa surprise lorsqu'il s'était retrouvé dans un espace vert, vraiment gigantesque ; un en droit improbable. Ah mais elle, toujours à me faire passer pour le cinglé totalement paumé, qui ne sait pas où il va. J'aime bien l'air mystérieux que tu me donnes, mais soyons clair, je savais très bien ce que je faisais et où je me dirigeais. Oui, je voulais tout simplement aller me promener dans un... parc... à cet... endroit... désertique... alors que je cherchais à taper un vilain... Et il est où le chat, d'ailleurs ? Ce chat, là, qui miaulait en me regardant, puis qui m'a montré ses fesses en partant dans la direction opposée – j'ai lu dans un magazine que c'était signe qu'il vous faisait confiance. Donc je lui ai fait confiance moi aussi. Je l'ai suivi, il avait sûrement un endroit qu'il voulait me montrer. Alors on a escaladé un grillage, on est passé dans des rues un peu étroites, et... – Je suis encore dans le Bronx au moins ? A New York ? Il n'y a vraiment personne. Même pas un clochard avec qui faire la discussion. Je ne suis de toute façon pas d'humeur. Ce chat, il n'était même pas mignon. C'était un chat moche. Ca n'existe pas, mais lui, il l'était. D'ailleurs, je ne suis même pas d'humeur à vous raconter ce que j'ai fait une fois que je suis arrivé là. J'me casse, ça me barbe.
Il serait bien parti d'ici, d'ailleurs. Il n'y avait absolument rien à faire, il supposait qu'il n'était même pas tard. Il aurait bien trouvé un meilleur endroit, mais finalement, il faisait frais, et l'endroit n'était pas si désagréable. Il s'assit, puis s'allongea doucement – c'est qu'il n'était plus tout jeune, voilà quatre jours qu'il ne s'était pas dégourdi les pattes, et il était déjà rouillé. Il releva légèrement le bas de son masque pour inspirer profondément. Bah quoi ? C'est ce qu'ils font dans les films, quand le héros solitaire et perdu, tant géographiquement que psychologiquement, se retrouvait au milieu de nul part, pour méditer le plan final qui sera la clef du happy end. Bon, Wade n'était rien de tout cela. Mais il le fit quand même. Et c'était nul. Ca ne rendait pas la vie moins ennuyeuse, ça ne faisait pas apparaître un autre gaillard bourré sur qui il pourrait taper, ni même des zombies prêts à envahir la planète. Bref, il n'y avait pas de plot twist qui attendait Deadpool dans ce nul part.
Tu dis ça, mais moi j'entends des pas par là-bas. Je ne suis pas fou, j'entends bien des pas par là-bas. Ne me regarde pas comme si j'étais fou, puisque je te dis que... AH ! C'était une silhouette ça. Il y a quelqu'un. Génial, je vais pouvoir passer mes nerfs sur quelqu'un. Ce n'était pas une si mauvaise idée de suivre ce chat. Après tout, il n'était même pas si moche. De toute façon, est-ce que je vous ai déjà dit que les chats ne pouvaient être que mignons ? Hop, je me rhabille correctement, je vérifie que toutes mes armes soient bien en place. J'attends que cette mystérieuse personne arrive quand même, c'est mieux quand on voit leur visage avant, et leur regard effrayé ou énervé, déçu ou émerveillé. Enfin là, c'est moi qui suis déçu. Je ne sais pas qui est cette personne, mais c'est loin d'être un gros gaillard ivre et claudicant. Elle est plutôt mince, pas si grande que ça, et ses cheveux lui tombent sur les épaules. Soit c'est un demeuré d'Asgard – vous n'avez jamais remarqué qu'ils avaient presque tous les cheveux longs, par là-bas ? Et à part le blondinet, ils ne sont physiquement pas des machines de compétition. Soit c'est une gonzesse. Dans tous les cas, ce n'était vraiment pas amusant, et ça ne me promettait aucun divertissement pour ma soir – Eh. Mais. Je la connais.
« MARIAN ! » criai-je en refermant la petite poche qui était attachée à ma cuisse. Marian. Alors là. J'avais vraiment bien fait de suivre ce petit chat. D'ailleurs, est-ce que j'ai précisé que c'était le chat le plus mignon du monde ? Enfin, je ne me souviens déjà plus à quoi il ressemble, mais Marian... C'était la chatte la plus mignonne du monde. Et ne comprenez pas mal ce que je viens de dire. Vous avez vraiment l'esprit déplacé. Ce que je voulais dire, c'est que Marian aussi, je l'ai suivie une fois, après quelques verres dans un bar. On s'était plutôt bien entendu. Compatibilité parfaite. Une bonne soirée. De bons souvenirs. Ca commençait à faire un moment que je ne l'avais pas croisée. Elle tombe à merveille, ce soir. Qui a dit que j'étais de mauvaise humeur ? La narratrice là ? Pfff, 'faut pas la croire, elle. Je suis de très bonne humeur.
« Qu'est-ce que tu fais là ? Tu me suis, maintenant ? Tu sais qu'il y a des moyens bien moins flippants de me revoir. »
Je crois qu'on a perdu Deadpool. Beaucoup trop de pensées lui traversent actuellement l'esprit pour qu'il continue à vous raconter. Ah oui, ça, des idées, il en avait. Marian avait du caractère, et il savait qu'elle allait animer un peu sa soirée. Il essayait de se remémorer la dernière fois qu'ils... s'étaient vus, mais la seule chose qui lui revenait à l'esprit, c'étaient ses derniers SMS. Il aimait bien recevoir des SMS de Marian. Il l'observa ; l'avantage du masque, c'est qu'on ne pouvait pas savoir où était exactement posé son regard. Non, je refuse de vous le dire. Le problème, c'est qu'il avait beau dire, mais il était quand même un peu irrité, depuis quelques jours. La situation pouvait prendre des tournures bien différentes. Oh, ça ne tenait pas qu'à Marian. Ni qu'à Wade. Après tout, il est difficile qu'une situation tienne à Wade, il était bien trop lunatique pour cela. Rien ne pouvait dépendre d'une telle instabilité. |
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| Sujet: Re: Bad Deadpool. Oh, qui vois-je? Good Deadpool. || ft. Marian E. Carson Jeu 5 Mai - 21:45 | |
| BAD IS GOOD Wade Wilson; New-York Botanical Garden
En général, Marian ne jure que par Manhattan. C'est son quartier de prédilection, que ce soit pour le sport, le shopping, ou les sorties. Pourtant, ce soir là, elle décide de changer un peu d'air. Ce soir, elle change de terrain de chasse. Elle n'a guère envie de rentrer, et compte bien profiter de la soirée, voir de la nuit entière. Après tout, elle s'est préparée pour ça, et a garé la Mini dans un parking bien sécurisé. Alors autant s'amuser jusqu'à l'aube. C'est ce qu'elle aime dans cette ville qui semble ne jamais dormir, on trouve toujours des endroits et des gens pour faire la fête toute la nuit. Les barrières se brisent alors que les verres s'enchaînent, les inconnus deviennent des amis ou des amants. Une parenthèse dans la vie, c'est exactement ce dont à besoin la mutante ce soir là. Pour une nuit, elle ne veut plus être le professeur Carson, ni une X-Men, et encore moins une mutante. Et dans sa quête de petit paradis, la jeune femme tombe sur un groupe de gens au détour d'une rue. Femmes, hommes, ils semblent décidés à faire la fête eux-aussi, et après quelques instants, ils insistent pour que Marian se joigne à eux. Il y a des mignonnes dans le lot, des mignons aussi, et la brune fini par accepter l'invitation. C'est toujours grisant de se lancer dans l'inconnu, même si elle sait qu'en cas de besoin, elle n'a qu'à se servir des cours de Clint ou dans le pire des cas, de son pouvoir. Inconnu oui, mais pas sans sécurité.
Le Beso Lounge, 320 E 204th St, Bronx, New York City. L'endroit est plutôt agréable, et apparemment bien fréquenté. C'est la première fois que Marian vient dans le Bronx à proprement parler, et la surprise est carrément bonne. L'ambiance du bar est joyeuse, alors pour fêter ça et remercier ses compagnons d'un soir, elle offre la première tournée. Depuis toujours, sans doute parce que cela lui rappelle ironiquement sa mère, Marian ne jure que par le whisky. Celui qu'elle préfère, c'est le Canadien. Par chance, ils en ont un très bon dans cet établissement.
Les verres vides s'empilent sur le comptoir, et deux heures se passent avant que la situation ne dégénère. Dans ce genre de moment, on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe, et Marian décide qu'il est temps pour elle de bouger quand une baston éclate. Un mec de son groupe aurait apparemment emmerdé une fille en couple, et l'alcool aidant, les coups partent rapidement. La mutante ne demande pas son reste, et profite juste de l'inattention des barmans essayant de séparer les hommes pour piquer une bouteille de whisky sur le comptoir.
L'air frais de la nuit accueille la jeune mutante aux joues rosies par la boisson. C'est quand un frisson parcours sa peau à cause du vent dans son dos dénudé par sa robe que Marian se rend compte qu'elle a oublié sa veste dans le bar. Tant pis, le whisky lui tiendra encore plus chaud. Ses talons claquent le long de la rue qu'elle remonte vers le parc botanique. Malgré l'imprévu qui a écourté son séjour dans le bar, Marian n'a toujours pas envie de rentrer chez elle. Et de toutes façons, elle ne conduit pas quand elle boit. Manquerait plus qu'elle abîme la peinture jaune. Pendant un moment, elle erre sans but précis dans le parc. Elle a déjà entendu parler de cet endroit, et se demande pourquoi elle n'est jamais venue ici. En journée, ce doit être encore plus beau. La bouteille fait quelques voyages vers ses lèvres, et elle détache ses cheveux pour cacher sa nuque du petit vent frais. Il ne fait pas spécialement très froid, mais oublier sa veste n'avait pas été des plus brillantes idées. L'espace d'un instant, elle songe à retourner au bar : la bagarre doit être terminée maintenant. Mais l'entente de son prénom dans la nuit et la solitude du parc la fait sursauter.
« MARIAN ! »
Qui peut bien gueuler comme ça, au milieu de nulle part ? Oh, après tout c'est peut être une autre Marian... Ou pas. La jeune femme se tourne vers la direction d'où provient la voix et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, elle se retrouve nez à nez avec Wade.
« Qu'est-ce que tu fais là ? Tu me suis, maintenant ? Tu sais qu'il y a des moyens bien moins flippants de me revoir. »
Alors ça pour une surprise, c'est une surprise. De toute la ville, il fallait qu'elle tombe sur Wade dans ce jardin de près de cent hectares. C'est presque trop gros pour être une coïncidence, mais la situation tire un sourire amusé à la jeune mutante. Cela fait longtemps qu'elle n'a pas vu Deadpool, et le rencontrer par hasard ce soir n'est pas pour lui déplaire.
« Allons chéri, si je voulais te suivre tu n'aurais même pas remarqué ma présence, » lance Marian d'un air faussement prétentieux, levant le menton. « Mais tu tombes bien, j'avais besoin d'une copine de boisson, » taquine la brune en s'approchant de Deadpool pour lui prendre le bras et l'entrainer doucement marcher avec elle. Ses lèvres accueillent le goulot de verre pour une lampée d'alcool avant que la bouteille ne soit proposée généreusement à Wade. « Mais que fais donc un beau gosse comme toi tout seul dans un parc au beau milieu de la nuit ? Tu te la joues pervers solitaire ? »
C'est plus fort qu'elle, Marian aime taquiner les gens, surtout quand elle sait qu'ils ne prendront pas mal ses boutades. Et puis, mine de rien, elle apprécie le personnage qu'est Wade, il la fait rire et elle sait qu'avec lui, elle n'a pas besoin de grands discours. Le masque, c'est à la fois perturbant et grisant. Elle ignore quand il la regarde, et surtout, ce qu'il regarde. Mais encore une fois, ce genre de situation amuse la mutante qui sait qu'en cas de besoin, son pouvoir est capable de la tirer d'affaire. Car il est clair que les mauvais souvenirs traumatisant, Wade en a à la pelle. En attendant, elle lui fait assez confiance malgré sa mégalomanie et sa psychose pour se promener avec lui, seule, la nuit, et en état d'ivresse.
« Mes messages t'ont plu ? » demande Marian le plus naturellement du monde, son sourire éclatant illuminant son visage amusé. Elle est comme ça, la mutante, pas vraiment de pudeur ni de timidité. Pour certains, c'est ce qui fait son charme. Et il est normal qu'elle veuille savoir si ses photos en petite tenues on été au goût du destinataire, non ?
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| Sujet: Re: Bad Deadpool. Oh, qui vois-je? Good Deadpool. || ft. Marian E. Carson Sam 7 Mai - 1:52 | |
| « Allons chéri, si je voulais te suivre tu n'aurais même pas remarqué ma présence. Mais tu tombes bien, j'avais besoin d'une copine de boisson. Mais que fais donc un beau gosse comme toi tout seul dans un parc au beau milieu de la nuit ? Tu te la joues pervers solitaire ? »
Ce qui était bien avec Marian, c'est qu'elle savait plaisanter. De tout, avec tout le monde, sans se soucier de ce que son interlocuteur allait penser. Wade n'aimait pas les gens qui prenaient tout le temps des pincettes. Lui-même n'était pas comme ça ; peut-être était-ce pour cela qu'ils s'entendaient si bien. Elle ne le voyait pas, mais il esquissa un sourire amusé derrière son masque. Amusé et flatté, car il fallait bien avouer que tout ce qui pouvait caresser son ego ne pouvait que lui faire plaisir. Marian, elle savait lui parler.
« Comme si le chauve t'apprenait quelque chose dans son manoir flippant. » répondit-il en haussant les épaules, d'un air cynique et, avouons-le, légèrement hautain, mais toujours sur le ton de l'humour. Deadpool et les X-Men, c'était quelque chose. En particulier, certains X-Men. Mais il n'avait strictement aucun problème avec la X-Woman.
Il se laissa emporter par Marian et marcha à côté d'elle – un peu comme s'il n'avait pas le choix, alors qu'il aurait très bien pu se dégager aisément de sa présente frêle emprise. En même temps, ce n'était pas comme s'il avait véritablement envie de s'en éloigner tout de suite, car la soirée semblait prendre une meilleure tournure qu'à son commencement. Il ne mit pas longtemps à remarquer qu'elle avait très probablement commencé à boire sans lui, et la bouteille qu'elle vidait visiblement rapidement n'était pas le seul indice. C'est comme ça que je la préfère, Marian. Elle est toujours une compagnie très plaisante, mais quand elle est avec son ami Whisky, les parties à trois sont vraiment folles.
« Tu as pris de l'avance apparemment. Tricheuse. »
Je prends la bouteille qu'elle me tend, soulève légèrement mon masque pour prendre une – non, deux gorgées d'alcool. Je passe ma langue sur mes lèvres sexy, comme pour savourer les dernières gouttes qui auraient pu rester sur le bord de ma bouche – un peu à la manière des films, ça fait toujours bien sur un écran de cinéma, donc j'imagine que là aussi. Voire mieux, puisque c'est moi. Je ne rebaisse pas mon masque tout de suite ; après tout, ce n'est pas la dernière fois que j'allais boire dans la bouteille, donc j'économise des mouvements inutiles. En revanche, je lui rends le whisky, avant qu'elle ne me le réclame. Quoi que, j'aime bien aussi, quand elle le réclame. Je garde ça pour plus tard.
« Tu sais très bien que si je veux me la jouer pervers, je ne reste pas tout seul. C'est plus drôle à plusieurs. » répondit-il en souriant. Il était difficile de savoir s'il plaisantait. Très certainement, il y avait une part de vérité et de sincérité dans ses mots. « Eh bien, figure-toi que je me suis fait attaquer. » Il ne se faisait pas souvent passer pour la victime, mais des fois, ça l'amusait. Il n'était pas stupide ; il savait que sa crédibilité était au niveau zéro, et qu'il n'y avait quasiment aucune chance pour qu'elle en croit un mot. « Quasiment » oui, car si son niveau d'alcool à elle était suffisamment haut, il y avait peut-être une possibilité pour qu'elle ne pense pas tout de suite qu'il a fait le premier geste particulièrement violent. « J'étais tranquillement assis, à attendre ma bière, et un gros gaillard s'est mis à papillonner autour de moi. Jusque-là, j'ai l'habitude. Tout le monde aime me tourner autour, tu le sais bien. » Il tourna le visage vers elle, sourit à nouveau. Tout, de son attitude à l'intonation de sa voix, guidait vers les sous-entendus qu'il faisait. « Et puis, il a commencé à déblatérer tout un tas d'insultes. Mais vraiment, sans originalité. Je n'avais aucun intérêt à l'écouter. » Il haussa les épaules. Après tout, lui n'avait rien fait de mal et il en était persuadé. « Donc je l'ai juste fait taire. Et puis sans que je ne le vois venir, » enfin, si, ça fait partie de ce que les gens appellent « mes mauvaises habitudes », « notre discussion avait pris une tournure légèrement disproportionnée », je pouvais bien mettre des euphémismes partout, de toute façon, je ne suis pas sûr qu'elle écoute ce que je lui dis, « et j'ai dû aller finir ma bière ailleurs. » Il marqua un temps d'arrêt. « Même pas. » Il fit mine de réfléchir. « J'ai même pas pu la boire, cette bière. C'est pour dire que la soirée commençait mal. De toute façon, j'aurais jamais dû commander une bière. J'aurais dû faire comme toi, et attaquer tout de suite au whisky. » Dans ses souvenirs, Marian affectionnait particulièrement le whisky. Mais pas comme un alcoolique qui n'ingurgitait que ce qui faisait plus de quarante-cinq degrés ; comme quelqu'un qui s'y connaissait particulièrement bien et qui savait en apprécier le goût et les nuances. C'est comme ça qu'elle avait commencé à s'attirer le respect de Wade.
« Mes messages t'ont plu ? » Dit-elle avec son petit sourire aguicheur. Je la vois venir, elle n'est pas folle. Mais bon, j'y pensais justement. A ses messages, je veux dire. Difficile de répondre par la négative. Je ne vous les montrerai pas et ne vous en donnerai pas les détails, parce que n'importe qui peut nous lire, mais n'importe qui de sensé aimerait les messages de Marian. Ou d'insensé, là n'était vraiment pas la question, donc gardez vos commentaires désagréables pour vous.
« Bof. » répondit-il simplement, prenant un air faussement déçu, et haussant à nouveau les épaules. « Tu aurais pu faire plus d'efforts. » continua-t-il, toujours faussement sérieux. « Mais c'était de mieux en mieux, je pense qu'on peut arriver à quelque chose de bien au final. » De très bien, même. Elle avait repris une gorgée ? « D'ailleurs, ça commence à faire un peu de temps que tu ne m'en as pas envoyé. Ne me dis pas que tu te ranges. Ce serait bien décevant. Pour toi, je veux dire. Tu n'imagines pas à côté de quoi tu passerais, à ne plus m'en envoyer. »
Ses messages, c'étaient un peu des trailers pour la suite d'un film. Genre, on vous rappelle ce qui s'est passé dans Wade & Marian 1, et on vous en dit un peu sur Wade & Marian 2. On trouvera un nom plus stylé pour la prochaine fois.
« Tu ne m'en veux pas de ne rien avoir envoyé en retour, tu sais bien qu'avec moi, pratiquer est bien plus intéressant qu'observer. » En revanche, avec Marian, les deux étaient également agréables. Il ne pouvait s'en plaindre, mais la taquiner l'amusait. Ou la provoquer, voyez ça comme vous voulez.
Ce qu'il remarqua au détour de cette conversation, c'était la grandeur de l'endroit où ils se trouvaient. Il faisait sombre mais le parc était éclairé mais complètement désert, et on pouvait voir un espace vert à perte de vue. Heureusement qu'il avait croisé Marian, parce qu'a priori, ce n'était pas là qu'il aurait pu trouver de l'animation.
« Et toi alors ? » Eh bien oui, l'observation de l'environnement lui fit finalement remarquer que si lui était ici au beau milieu de la nuit comme un pervers solitaire, Marian l'était tout autant. « C'est pas très sûr comme endroit pour une femme. » Comme si elle avait quelque chose à craindre. Il le savait, d'ailleurs, qu'elle était tout à fait capable de s'en sortir si quoi que ce soit arrivait. Mais il n'allait pas lui dire, cela aurait été bien trop simple. « Ou peut-être que tu te la joues pauvre victime pour mieux attaquer tes proies ? C'est toi le pervers solitaire, en fait. Et dire que j'ai failli te voler ton rôle. » Dit-il ironiquement. « Epargne-moi, aie pitié. » ajouta-t-il d'une voix aiguë faussement inquiète qui trahissait toute la moquerie de ses propos. Il sourit. « Quoi que, ça ne me dérangerait pas. » C'était peut-être la partie la plus sérieuse de ses dernières paroles.
Il reprit la bouteille des mains de Marian. « Ce n'est pas drôle si tu descends la bouteille toute seule. Tu sais bien qu'on est plus amusant quand on est ivre tous les deux. » Il ne se justifiait pas, Wade n'avait de toute façon aucune gêne. Par contre, Wade avait toujours cet incessant besoin de commenter presque tout ce qu'il faisait. |
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| Sujet: Re: Bad Deadpool. Oh, qui vois-je? Good Deadpool. || ft. Marian E. Carson Sam 7 Mai - 10:29 | |
| BAD IS GOOD Wade Wilson; New-York Botanical Garden La soirée risque d'être prometteuse, et le tournant qu'elle a prit avec l'arrivée de Wade ne semble pas déplaire à la jeune femme. La bouteille est là pour leur tenir compagnie, et Marian est un peu déçue de ne pas en avoir mis une seconde dans son sac à main particulier. Non pas qu'ils boivent comme des trous, non.... Si ? Il n'y a pas de mal à aimer les bonnes choses et à se faire plaisir de temps en temps.
« Comme si le chauve t'apprenait quelque chose dans son manoir flippant. »
La remarque est cynique et Marian manque de s'étouffer avec une gorgée de whisky. C'est vrai, ce n'est pas non plus écrit sur son front... La brune se mord les lèvres pour cacher un petit sourire. Le sujet est sérieux, et ne la fait point sourire en temps normal, mais l'alcool aidant, elle se permet d'hausser les épaules à son tour.
« Le chauve ne risque pas de m'apprendre quoi que ce soit dans son manoir flippant... » ricane la mutante, « ça fait plus d'un mois que je ne suis plus des siens, pour dire simplement. J'ai trouvé mieux ailleurs, même si ce n'est pas au goût de tout le monde... » Les sourcils de Marian se fronce brièvement alors qu'elle pense à ses gens déjà au courant et déjà déçus, ou à ceux encore dans l'ignorance et à qui elle ment ainsi chaque jour. Clint et Kate sont en tête de liste, suivit d'Abigail, Wanda, et bien d'autres. La brune secoue un peu la tête. Elle n'a de compte à rendre à personne, sauf à elle même. Son intégrité est entière, son respect pour elle même également, c'est le principal, et elle ne doute plus d'avoir fait un mauvais choix. Au moins, elle a choisi.
« Tu as pris de l'avance apparemment. Tricheuse. »
La voix de Wade ramène la mutante à l'instant présent et elle lui laisse volontiers sa bouteille avec un petit sourire en coin, qui s'élargit quand l'homme relève légèrement son masque. Elle ne dit rien, mais n'en pense pas moins, et le remercie d'un clin d'oeil quand il lui rend sa précieuse bouteille.
« Tu sais très bien que si je veux me la jouer pervers, je ne reste pas tout seul. C'est plus drôle à plusieurs. » Il sourit et Marian pouffe légèrement. Elle ne pouffe pas, d'habitude, c'est tellement ridicule. On peut mettre ça sur le compte du Whisky, ou de la bonne humeur. Les deux, sans doute. Il faut être un peu taré pour se sentir de bonne humeur parce que Deadpool est là, non ? « Eh bien, figure-toi que je me suis fait attaquer. »
Alors là, c'est le bouquet, et le pouffement de Marian se change en un éclat de rire franc qui résonne dans le parc désert. Elle est cependant curieuse d'entendre la suite et surtout, la version de Wade, et se calme donc en reprenant une gorgée de feu. Tout comme elle savoure le whisky, Marian boit les paroles du récit de Deadpool. Plus l'histoire avance, plus le sourire de la jeune femme s'élargit et à la fin, il ressemble à ce sourire éclatant qu'elle aime à offrir aux hommes et au femmes... En plus moqueur.
« Eh bien, mon pauvre chéri, tu aurais dût rentrer chez toi pour prendre une bonne nuit de sommeil après une telle agression, c'est toujours sur toi que ça tombe faut croire... » Son sourire devient railleur et pour appuyer sa taquinerie, Marian lui donne un petit coup de hanches. Mais une question la taraude un peu, et la raillerie de son sourire s'estompe pour être remplacée par une dose de charme : « Mes messages t'ont plu ? »
« Bof. » lance t'il d'un air déçu en haussant les épaules. « Tu aurais pu faire plus d'efforts. Mais c'était de mieux en mieux, je pense qu'on peut arriver à quelque chose de bien au final. »
Marian n'est pas dupe, mais elle rentre dans le jeu de l'homme : ses sourcils se lèvent, sa bouche abandonne son sourire pour forme un « Oh ! » silencieux et outré. Elle va même jusqu'à lâcher son bras et garder jalousement sa bouteille, le menton levé, l'air hautain et faussement vexé.
« Heureusement que j'ai effacé ton numéro par erreur dans ce cas là, ça t'évitera de nouvelles déceptions, » réplique la mutante, ce qui est un mensonge éhonté, mais soit. La demande de Wade concernant son « rangement » la fait cependant sourire un peu et elle boit à nouveau. « Les dernières semaines ont juste été plus compliquées... J'ai surtout dut changer de portable et je n'ai plus rien, » avoue la mutante, « ne me dis pas que ça t'as manqué ? » ajoute Marian en retrouvant son air malicieux. « Et non je ne me range pas... Enfin, je suis en couple techniquement, mais chacun continue de faire ce qu'il veut de son côté. Et ça nous convient très bien. »
Un petit silence retombe et Marian l'apprécie. Elle avait presque oublié que Wade parlait, parlait, parlait encore et encore. Tout le temps. Sur le coup, ça ne la dérange pas, au contraire. Mais une fois qu'il ferme sa bouche sexy et qui doit avoir bon goût de whisky... Wait what. Bref, une fois qu'il se tait, le silence est une douceur pour les oreilles.
« Et toi alors ? C'est pas très sûr comme endroit pour une femme. »
Marian lève les yeux au ciel d'un faux air exaspéré mais n'a guère le temps de lancer une réplique bien cinglante que Wade s'embarque déjà dans une mise en scène.
« Ou peut-être que tu te la joues pauvre victime pour mieux attaquer tes proies ? C'est toi le pervers solitaire, en fait. Et dire que j'ai failli te voler ton rôle. »
A nouveau, Marian éclate de rire. Il a ce don, le Wade, de faire rire la brune. Et vous savez ce qu'on dit sur les femmes qui rient.... Quoi qu'il en soit, la jeune femme rebondit sur la fausse supplique de l'homme masqué, et ses paroles suivantes à l'air beaucoup plus sérieux.
« Même pas en rêve, » souffle-t-elle avec malice, « tu n'attends que ça, pervers. Tu vas devoir te contenter de regarder les vieux messages. » Elle ponctue sa petite menace d'un clin d'oeil. La bouteille revient en possession de Wade et la brune profite d'avoir les mains libres pour s'étirer légèrement. Après avoir eu le bras gauche dans le plâtre pendant plus d'un mois, il est bon de retrouver à nouveau sa liberté de mouvement.
« Ce n'est pas drôle si tu descends la bouteille toute seule. Tu sais bien qu'on est plus amusant quand on est ivre tous les deux. »
« C'est nouveau ça, je pensais que tu appréciais quand je finissais jusqu'à la dernière goutte, » s'étonne faussement Marian, l'air songeur. Elle ne peut pas s'en empêcher, et quand on lui tend la perche comme le fait Wade, elle est obligée de répliquer de la même façon. Et puisqu'elle sait que cela ne dérange pas l'homme le moins du monde, elle ne se sent pas forcée de se retenir. Au fond, elle remercie la petite baston ridicule des deux hommes au Beso Lounge, car sans ça, elle ne serait sans doute pas tombée sur Wade dans le parc.
Le fameux parc dont la grandeur surprend à nouveau la mutante. L'horizon est certes troublé par les buildings, le ciel n'est pas aussi clair qu'en pleine campagne, des sirènes retentissent parfois au loin, mais au final l'illusion est bien là, et on ne se croirait presque plus en ville. Ce qui est des plus agréable. Bientôt, une forme plus sombre se dessine en face des deux camarades de boisson, et un écriteau indique Twin Lakes, tirant un sourire à Marian.
« Viens, j'ai mal aux pieds, » désigne la brune en montrant ses hauts talons de l'index, elle qui est d'ordinaire souvent en basket ou doc's, « j'ai bien envie de les tremper dans l'eau. » Au final, c'est plus un petit ordre qu'une demande ou une proposition, car sans même attendre l'avis de Wade, elle se dirige déjà vers l'étendue d'eau. Cette dernière est encore plutôt fraiche, mais cela n'arrête pas la brune qui s'approche du rivage. Elle ôte ses chaussures -ou plutôt, instruments de torture- qu'elle pose sur les galets avec son sec, et glisse ses pieds dans l'eau jusqu'aux mollets. Ouais, en fait, c'est assez froid, et la peau de Marian est prise d'une chair de poule, ce qui ne l'empêche pas de laisser échapper un soupir d'extase.
« Te moque pas, » lance-t-elle à l'adresse de Wade dont elle sent le regard malgré le masque, « on voit bien que t'as jamais eu à marcher avec ces horreurs. » Elle fait quelques pas, puis revient à la limite de l'eau en tendant la main pour récupérer la bouteille de whisky. « Sinon, pour répondre à ta question, je me trouve dans ce parc car la soirée où j'étais commençait un peu à partir en couilles. » Elle s'interrompt pour boire une gorgée et reprend : « Et vu que je suis dans le collimateur des flics après cette histoire de recensement, j'ai préféré m'en aller. Je suis une femme prudente tu vois. » Oui, bien sur Marian, tellement prudente que tu te saoules dans un parc désert en compagnie de Wade Wilson. Cela ne fait aucun doute sur ta prudence. Enfin, quitte à se frotter à un homme en uniforme, autant que ce soit Deadpool. Elle se tourne à nouveau vers lui. Elle ne le dira pas, mais son masque ainsi relevé et dévoilant son menton et ses lèvres, ça a un petit côté particulièrement sexy. D'ailleurs, cicatrices et autres marques indélébiles ne dérangent pas du tout Marian, mais ça Wade le sait déjà, puisqu'elle lui a déjà montré.
« Mhm... Tu penses que la baignade est interdite ? » commence-t-elle par demander d'un songeur avant de s'exclamer : « Oh, mais attends, je m'en fous. » La réalisation la fait rire et avec son manque total de pudeur qui la caractérise, elle enlève sa robe qu'elle jette sur Wade. D'abord, les sous-vêtements, ça cache la même chose qu'un maillot de bain. Ensuite, elle a déjà été à moitié nue dans un marché alien glauque, alors là ce n'est rien. Pour finir, ce n'est pas comme si Wade ne l'avait jamais vu en petite tenue. Photo ou réalité. Bon depuis la dernière fois et même en comparaison des photos qui dataient un peu, on pouvait noter quelques différence. Rien que ses cheveux avaient poussés, et mine de rien elle s'était encore plus ferme depuis son arrivée à la Confrérie. Et puis, sur son ventre et son flan, les cicatrices. Impact des balles tirées par les agents de police engagés pour l'arrêter en tant que mutante non fichée. Si ses pieds s'étaient habitués à l'eau et qu'elle en avait oublié la fraicheur, Marian pousse une petite exclamation alors qu'elle se laisse entrer dans l'eau jusqu'à la taille.
« Oh merde c'est plus froid que ce je croyais, » rit-elle en claquant un peu des temps, frictionnant ses propres bras. « Tu risques de perdre tes extrémités si tu viens, et j'avoue que ce serait une grande perte humaine, » lance Marian avec un petit sourire moqueur et un peu provocant à l'adresse de Wade.
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| Sujet: Re: Bad Deadpool. Oh, qui vois-je? Good Deadpool. || ft. Marian E. Carson | |
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