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 A morning in Hell [Karen & Robbie]

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MessageSujet: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyVen 16 Sep - 2:52


A morning in Hell
Karen Page & Robert Aylen


Mes paupières sont lourdes. Paresseusement closent alors que la luminosité matinale envahit de plus en plus la pièce. La chaleur des draps me poussent à demeurer immobile. L’odeur du tissu, devenue familière depuis, emplie mes narines à chaque respiration. Malgré mon profond désir de rester endormis, mon corps se réveille progressivement de lui-même. J’expire d’un coup et je remue la tête. J’ose entrouvrir un œil. Je distingue bien peu de la sorte, alors je me convaincs d’ouvrir un peu plus. Avec ma tête sur l’oreiller, je distingue enfin ce qui m’entours. Dans la brume de mon réveil, la courbe du dos couleur crème de Karen est particulièrement attirante. Je fixe son dos remuant paisiblement sous chacune de ses respirations. Je scrute chaque millimètre de sa peau, de ses épaules jusqu’au plus bas de son dos, qui est partiellement recouvert par un drap. Je frotte ma joue avec ma main. Avec cette même main, je la porte au dos de la jeune femme et du bout du doigt, je frôle sa peau aléatoirement. Je ne suis pas vraiment attentif au geste, pouvant très bien la réveiller par mégarde dans mon inconscience. Je suis comme perdu dans mes pensées, toujours un peu endormis malgré tout. Un grand calme m’engourdis ce matin. Peut-être est-ce le fait que je sois toujours dans son lit même si nous sommes le matin? Ou peut-être est-ce autre chose, je ne saurais dire. Je n’ai pas vraiment le cerveau complètement réveillé pour songer à de tels détails. Je sais juste que ça fait une éternité que ça ne m’est pas arrivé. D’être ainsi bien plus qu’un amant sauvage, mais aussi le compagnon de toute une nuit de sommeil. Il faut dire que je ferais n’importe quoi pour me sentir hors des griffes d’ARES. Ceux a qui je n’ai pas demandé la permission de dormir hors du QG cette nuit. Je vais probablement me faire taper sur les doigts. À moins de me faire couvrir par Gordon, ce que je ne compte pas vraiment. Lui aussi il aimerait me voir me faire suspendre pour ne plus m’avoir dans ses pattes… Je souris pour moi-même et je stoppe mes caresses dans le dos de Karen. Je retire ma main et la pose sur mon ventre. Je soupire doucement. Je devrais peut-être rentrer avant qu’on remarque mon absence, bien que je doute qu’on sache déjà que j’ai passé la nuit à Hell’s Kitchen.

J’étire mon bras pour atteindre mon pantalon qui orne le sol. Je fouille dans mes poches jusqu’à atteindre mon téléphone. Je retourne à ma position couchée par la suite, le dos contre le matelas. Je déverrouille l’appareil et je fronce les sourcils en voyant le nombre de notifications sur la page d’accueil. Personne ne me contacte jamais sur ce numéro, outre ARES. Je vais voir un peu ce que tout cela signifie. Comme je le craignais, on s’est rendu compte immédiatement que je manquais à l’appel. La plupart des messages est donc pour me demander de revenir sur le champ au QG. Dommage, j’étais quelque peu occupé hier soir pour leur répondre. Je n’ai même pas le souvenir d’avoir entendu le téléphone sonner pendant et après, si je me fis aux heures des appels qui ne mentent pas. Je me retiens de rire afin de ne pas réveiller la propriétaire de l’appartement. Sauf que Karen bouge à côté de moi et je porte attention à ses mouvements. Je croise son regard et je ne tente pas de cacher le téléphone que je tiens toujours dans mes mains. Je me contente de lui faire un petit sourire avant de rejeter sur mon pantalon ce téléphone de malheur. Je m’étire ensuite de tout mon long, mes doigts allant toucher à la tête de lit. Je me sens en forme ce matin, ce qui ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Décidément, beaucoup de retrouvailles aujourd’hui. Voilà que je me réconcilie avec mon énergie de mercenaire prêt à tuer. Je me sens comme cela ce matin, suffisamment énergique pour combattre un ennemi à mort. ARES devrait être content, je serais d’attaque pour une de leur mission ennuyeuse aujourd’hui. Sauf qu’on va surement m’en priver pour me punir d’avoir découché. Je n’ai donc aucune raison de me dépêcher de rentrer! Après avoir finis de m’étirer, je délaisse la fixation du plafond pour accorder un regard à la journaliste. Il y a comme une lueur dans son regard que je reconnais. Je n’ai pas besoin qu’elle m’explique, sa gestuelle me suffit pour comprendre ce qu’elle veut. Je me sens trop paisible pour lui refuser.

-Toi, tu as des questions pour moi, on dirait.

Ma voix matinale est un peu plus grave, amplifiant l’accent sud-africain que j’ai acquis à force de résider dans ce pays. Je ne romps pas le contact visuel, lui indiquant que je ne vais pas me défiler devant ses questionnements. Je suis seulement un peu inquiet de ce qu’ils peuvent être. Elle en sait plus sur moi déjà que l’ensemble de la population américaine est autorisée. Jusqu’où elle osera s’aventurer avec sa curiosité journalistique? Surtout, à quel point je vais devoir la contenir dans son élan pour mon bien, mais pour le sien également?

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptySam 17 Sep - 3:24



   
   A MORNING IN HELL
    ft Robert Aylen

U
n nouveau jour commence, le soleil retrouve peu à peu sa place dans son océan azur. Ses rayons traversent les modestes bouts de tissus qui servent de rideaux, illuminent la pièce, et réchauffe ma peau, partiellement exposée. Plongée dans un état entre le sommeil et l'éveil, mon corps refuse d'exécuter le moindre mouvement, mais mon esprit à conscience de tout ce qu'il se passe autour. Les voisins du dessus qui préparent leurs enfants pour l'école, les oiseaux qui chantent sur le toit de l'immeuble d'en face, les klaxons, et cette présence à mes côtés. Une présence ô combien agréable. Les souvenirs de cette nuit, de cette danse sensuelle imprévue me plongent un peu plus dans ma léthargie. Dans un réflexe naturel ma main agrippe un morceau de l'oreiller, revivant brièvement le moment. Des moments devenus beaucoup trop rare. Un frisson parcoure ma colonne vertébrale, étire mon corps, qui par réflexe se crispe légèrement sous ces caresses. Inconsciemment, mes lèvres s'étirent en un léger sourire. Toute cette douceur au réveil me fait du bien. Le stress des différentes affaires à gérer au cabinet ou des articles à rédiger est loin, très loin derrière. Je ne pense plus à rien, hormis à cet instant. Morphée lance une dernière tentative pour me récupérer dans ses bras, mais les mouvements de mon voisins me réveillent définitivement. J'ouvre les yeux, tout est flou. Du dos de ma main je les essuie, l'image devient beaucoup plus nette, et l'image de ma pitoyable chambre me fait face. Un jour j'habiterais un appartement digne de ce nom.

Lentement, je me retourne, croise son regard, et ne peut retenir un sourire en réponse au sien. Je ne connais Robbie que depuis peu de temps, mais il est le genre d'homme qu'on ne peut oublier, ou du moins avec énormément de mal, et à qui on ne résiste généralement pas. Je n'ai pas su le faire lors de notre première rencontre, et encore aujourd'hui je cède à nos folies nocturnes. Gênée par quelques mèches rebelles, je l'observe en silence, examinant la moindre partie de son corps. Autant en profiter au maximum. Au fur et à mesure que mes yeux s'attardent sur son anatomie, des questions commencent à germer face à cet homme remplit de mystère. Nos moments ensemble sont certes très intime, mais je me rend rapidement compte que je ne sais rien de lui hormis les quelques informations de bases, et encore. Peut être est-ce mieux ainsi, cela évite les attaches … ou du moins les retarde. Ma vie est actuellement beaucoup trop chaotique pour que je laisse ces moments de liberté totale, de frénésie corporelle s'envoler.

— Toi, tu as des question pour moi, on dirait.

Un énième sourire me prend, décidément je suis beaucoup trop prévisible, je dois travailler sur mes expressions pour éviter d'être trahie la prochaine fois. Je coince une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de m'asseoir, dos contre la tête de lit, et remontant un peu plus le drap pour cacher ma nudité. A croire que la lumière rend les gens pudiques. Il est plus facile de s'exposer dans l'obscurité, lorsque tous les sens sont occupés.


— Enormément … mais pour le moment je vais m'en contenter de deux. Je resserre un peu plus le drap contre ma poitrine. La première, est que je suis curieuse de savoir qui est la personne qui s'est acharnée à t'appeler toute la nuit ? Je penche légèrement la tête sur le côté. Et la seconde … tu prends quoi au réveil ?

Le grincement de la porte me fait sursauter. Une forme blanche s'introduit dans la chambre et se met à gratter le bout de drap qui traine encore à moitié sur le sol. Un museau apparaît sur le rebord du lit et me fait légèrement rire. Avec précaution j'attrape cette boule de poils, et commence à caresser délicatement son crâne du bout des ongles. Depuis peu mon appartement est mit à rude épreuve avec l'arrivée de Byamba, un chiot bien maladroit mais qui a déjà une grande place dans ma vie, et sur mon canapé. Je reporte finalement mon attention sur Robbie, curieuse de connaître les réponses qu'il va me donner. Curieuse aussi d'en savoir un peu plus sur lui.
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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptySam 17 Sep - 22:17


A morning in Hell
Karen Page & Robert Aylen


Cette femme, elle fait partie des choses que je n’avais pas prévues. D’ordinaire je ne me laisse pas distraire. Je suis mercenaire depuis que je suis un adolescent. J’en ai fais mon métier avant même de devenir un homme. Il y a cette règle d’or qu’on apprend à respecter avec ce mode de vie : ne pas se créer d’attaches. En avoir, c’est un peu comme peindre une cible sur son torse. Ça ouvre la possibilité de nous décocher une flèche fatale. Ou une balle. Vivre entourer, mais solitaire, voilà la clé. Ne jamais succomber à une femme deux fois. Et pourtant, j’ai brisé cette règle tellement facilement avec Karen. Lorsque je la regarde parfois, comme maintenant, je me demande pourquoi elle a réussit là où tellement ont échoués. Peu de gens peuvent se venter d’être parvenu à effleurer mon cœur significativement. Et puis je finis par secouer la tête et sourire après chaque fin de regard, sans me torturer avec la réponse. Mes pupilles percent celles de la jeune femme. Elle me sourit suite à mon commentaire. Alors qu’elle est assise dans le lit près de moi, je persiste à demeurer étendu sur le dos. C’est ainsi que j’écoute ses deux questions, aussi pertinente l’une que l’autre. Je ne peux évidemment pas lui dire qui m’appelle avec autant d’insistance. Mais rien ne m’empêche d’être vague tout en ne disant pas vraiment un mensonge. Ce que je fais en conservant mon regard sur son visage.

-Mon patron est du genre dépendant. Il n’aime pas que j’aille me balader sans lui dire alors que je suis en service. Promis, la prochaine fois, je mets mon téléphone sur sourdine.

Je m’apprête à répondre à sa seconde question lorsqu’un chiot fait son entrée dans la chambre. Je fronce les sourcils, ne me souvenant pas avoir remarqué la présence de cet animal lorsque j’ai suivi Karen dans son appartement. Il faut dire que j’avais la tête ailleurs. La journaliste le prend dans ses bras et l’amène dans le lit. Je dépose mon attention sur lui, toujours paresseusement étendu sur le matelas. Elle lui offre quelques caresses que le chiot apprécie visiblement. Il me regarde en haletant de bonheur. Après un instant à le fixer, il se désintéresse de moi et commence à mordiller le drap près de ses pattes. Je me décide à me redresser, me mettant en position assise à mon tour. Ainsi, je suis presque dos à Karen. Je fixe la porte de la chambre, comme si j’anticipais que quelqu’un allait la pousser violemment pour entrer. Je me décide finalement à répondre.

-Un café bien noir sera suffisant. Je vais manger en route.

Je me lève, sans me soucier de ma nudité. Je me dirige sans un mot de plus vers la salle de bain. Je ne compte pas y rester longtemps, seulement le temps de me rafraîchir un peu. Je commence par utiliser la toilette. Une fois fait, je m’approche du lavabo et voir mon reflet dans le miroir me force à m’arrêter. J’ai ma tête de mercenaire. Ce n’est pas une bonne chose puisque ça me donne un air beaucoup trop froid. Je m’asperge de l’eau au visage pour tenter de changer ça. Sans succès. Tant pis, je vais devoir faire beaucoup de sourires forcés pour compenser. Je sors donc de la salle de bain et reviens à la chambre pour me rhabiller. Il y a une odeur dans l’air qui n’y était, il y a un instant. Karen est dans la cuisine. Cela ne devrait pas me surprendre. Je termine de me vêtir de mon t-shirt et pantalon de la veille et je vais la rejoindre dans la cuisine. Juste avant d’atteindre la pièce, le chiot court dans ma direction. Je m’arrête afin de ne pas le piétiner. Il me regarde et aboie subitement. Je me décide à le regarder. Une fois de plus, il y a confrontation visuelle entre nous. J’ai déjà remporté cette bataille une fois, je ne compte pas faire score égale. L’animal n’est pas très patient, se laissant distraire par les bruits produit par sa maîtresse. Lorsqu’il tourne sa petite tête blanche vers l’arrière, je ris et je l’attrape en vitesse. Il se retrouve dans mes bras, se laissant manipuler sans opposition. J’ai toujours adoré les chiens, même si je n’en ai jamais eu. Byamba regarde vers la cuisine sans m’accorder son attention. J’en profite pour embrasser son cou. Je m’approche de Karen avec l’animal dans la main gauche, tendant la main droite pour accueillir la tasse de café bouillante.

-Merci.


J’y plonge mes lèvres malgré la possibilité de me brûler. J’ai plus envie de caféine dans mon système en ce moment que d’autres choses. Je souris ensuite à Karen lorsque ma première gorgée est avalée. Je tourne par la suite la tête vers Byamba qui demeure une statue dans mes bras. Je tente de l’animer en le faisant bondir légèrement, mais il reste parfaitement calme.

-Il a l’habitude des étrangers, on dirait. Il est sage pour un si jeune chiot.

Je le dépose au sol et aussitôt il se met à courir loin de nous. Je fais une moue dubitative. Finalement, je pense que s’est seulement moi qui lui faisais cet effet. Il est assez facile pour un animal de sentir la mort lorsqu’elle est proche.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyDim 18 Sep - 2:37



   
   A MORNING IN HELL
    ft Robert Aylen

C
e post ne sert à rien, la boulette que je suis à supprimer la réponse qui était écrite, et ne l'a pas conservé A morning in Hell [Karen & Robbie] 4110915079
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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyDim 18 Sep - 3:42


A morning in Hell
Karen Page & Robert Aylen


J’observe le chiot courir à vive allure hors de moi. Il ne semble pas effrayé, son réflexe n’a pas été la fuite. Il saute même sur le canapé et aboie une autre fois. Il va bien. Il n’a eu que momentanément peur de moi, sentant l’énergie électrique que dégageait mon corps. Mais à présent que je ne le touche plus, il est de nouveau enjoué. Je me tourne donc afin d’observer Karen. Elle semble de bonne humeur ce matin également. Est-ce sa façon d’être ou c’est quelque chose d’autre qui la rend comme ça? À sa manière de croire que « mon patron » est ma femme, j’aurais pensé en un mauvais début de journée. Mais non, elle semble bien alors que je la regarde, sa tasse à la main. Je songe à lui dire que je ne suis pas marié, l’absence d’alliance à mon annulaire gauche est déjà un bon indicateur. Sauf que je n’ai pas vraiment envie d’aller sur ce terrain. Je l’écoute me parler de son chiot, de comment il semble méfiant, à l’instar de sa maîtresse. Je ne peux m’empêcher de lui sourire à ce moment. Elle se surprend ensuite du fait que je semble aimer les animaux. Elle expose alors une réalité que je connais fort bien. Celle de ne rien savoir de moi. Que d’ordinaire je ne suis pas là au matin. Qu’est-ce qui a changé, je me le demande? Cela ne peux pas uniquement être de la faute d’ARES.

-Et bien, il est vrai qu’on n’a jamais vraiment parlé de ce qu’on aimait. Je ne suis pas un grand fan des animaux en général, mais j’aime bien les chiens. Leur caractère me plaît. Sinon, je…

La télévision s’anime d’elle-même et le volume élevé de l’appareil enterre presque ma voix. Je m’arrête afin de me retourner. C’est Byamba qui a appuyé sur plusieurs boutons de la télécommande et qui a du finir par l’allumer. Karen me contourne et se dirige vers le canapé. Elle s’apprête à fermer la télévision mais s’arrête dans son geste. Cela me prend une seconde avant de comprendre pourquoi. Mes yeux fixent ma propre image, accompagnée de Gordon et de d’autres membres de notre équipe d’intervention. Et merde, il y avait des caméras sur les lieux! On ne m’avait pas mis au courant. Normalement, ARES doit m’éviter le plus possible l’exposition médiatique. Je fais un pas vers l’avant, mais le regard confus de la jeune femme m’arrête. Je partage son incompréhension quelques secondes, avant de retrouver ma mobilité et de m’approcher du canapé. D’un geste, je ferme la télévision. En me redressant, je remarque ma proximité avec Karen. Je dois trouver quelque chose. Lui mentir. Sauf que seul un long et profond soupire m’échappe. Je retourne à la cuisine où j’ai laissé ma tasse et en tournant le dos à Karen, j’ouvre la bouche pour parler.

-C’est ça mon boulot incommodant. La présentatrice télé à raison, on m’appelle John Coleman lorsque je travaille. Mais ce n’est pas mon vrai nom. ARES doit cacher mon identité puisque si les gens savaient…

Je m’arrête. Pourquoi je lui dis tout ça? J’aurais très bien pu fuir et la laisser avec sa confusion. À la place, je suis en train de tout lui déballer. Je suis le plus grand crétin que cette Terre n’a jamais porté!

-Je t’épargne les détails, mais il y a une bonne raison pour laquelle ARES souhaite taire mon véritable nom. Si tu as envie de savoir, je ne te retiendrais pas. Mais tu ne sais pas à quoi tu t’exposes.

Je bois dans ma tasse, ayant perdu tout intérêt à la caféine désormais. Je dois me concentrer pour ne pas la lancer au loin afin de me défouler. Cette situation me met hors de moi. Je ne voulais pas que cette journaliste sache. Maintenant, non seulement elle risque de me balancer aux médias mais elle risque aussi de se faire tuer pour le faire. Si ARES a voulu de moi malgré mon passé, je n’imagine pas les types qu’ils engagent d’autres et qui seraient prêts à l’éliminer dans l’ombre pour la faire taire à jamais. Je me retourne vers elle.

-Voilà un autre truc que tu ne sais pas sur moi : je déteste mon boulot.

Je lève ma tasse à la manière d’un toast et j’en bois une grosse gorgée, atteignant le fond de ce fait. Je dépose la tasse vide sur le comptoir de la cuisine. Je soupire à nouveau, me trainant les pieds jusqu’à la table de cuisine où je prends place sans rien dire. Étrange que je sois encore ici malgré tout. C’est à croire que j’ai vraiment envie de tout lui avouer même si je n’ai pas le droit. Elle est la première personne à l’extérieur d’ARES avec qui j’ai une vraie conversation depuis des mois. Bizarrement, ça me manquait. Toute cette histoire d’ARES commence à me rendre dingue. Quelque chose me frôle le mollet. Je baisse le regard sur le chiot qui est assis à côté de moi. J’approche ma main de son museau et il hésite à la toucher. Puis, après quelques secondes à les regarder, il donne un coup de langue sur le bout de mes doigts. J’approche davantage ma main et il se laisse caresser un instant, me faisant oublier la situation dans laquelle je suis plongée jusqu’au cou.  

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyDim 18 Sep - 19:04



   
   A MORNING IN HELL
    ft Robert Aylen

I
l y a beaucoup trop d'informations à emmagasiner d'un coup, je reste figée, mon esprit aussi, plus moyen de penser à quoi que ce soit. Hormis à cette image sur ma télévision. Pendant de longues secondes je suis plongée dans l'incompréhension, la vision de Robbie en plein cœur d'un groupe d'intervention et armé renforce ma confusion. J'essaie de remettre les morceaux du puzzle en place, mais je fais face à un blocage, un déni de la situation. La voix fluette de la journaliste disparaît, et son visage apparaît dans mon champ de vision, ce qui me surprend un peu. Je n'avais pas remarqué qu'il s'était approché. Pendant un instant mon regard s'encre dans le sien, je veux comprendre. Je le regarde s'éloigner, j'ai envie de le rejoindre, d'avoir une « confrontation » suite à cela, mais mes jambes refusent le moindre mouvement, et je reste une nouvelle fois immobile. Les lèvres légèrement entrouvertes, les sourcils froncés, je cherche mes mots, je cherche comment entamer la discussion à ce sujet, mais à peine ais-je le temps de sortir un son à peine audible que ses explications me coupent dans mon élan.

— C’est ça mon boulot incommodant. La présentatrice télé à raison, on m’appelle John Coleman lorsque je travaille. Mais ce n’est pas mon vrai nom. ARES doit cacher mon identité puisque si les gens savaient…

Ce n'était donc pas un rêve ou une illusion. Mes poings se resserrent inconsciemment. Cet autre détail m'intrigue, pourquoi doivent-ils cacher son identité ? Encore un homme avec une double-vie ? Décidément. Etrangement, je ne suis pas plus énervée que ça. C'est surtout le choc qui m'engourdit. Moi qui pensais être tombée sur un homme banal en quelque sorte, j'en suis bien loin encore une fois. Je me décide enfin à faire un pas, puis un second, m'approchant doucement de lui, mais je m'arrête presque aussitôt. Je perçois la raideur de son corps à travers son t-shirt, et une certaine électricité y émane et se répand autour de lui. La surprise me gagne derechef en écoutant sa mise en garde si je me risque à creuser un peu plus. Il a peur, peur que mon rôle de journaliste prenne le dessus, que j'aille fouiner là où je ne devrais pas, mais je suis fatiguée de devoir chercher, de m'attirer des ennuis. Depuis peu je ne respire qu'à la sérénité, à un semblant de vie normale, sans me faire menacer pratiquement chaque jour par un psychopathe patriotique.

— Voilà un autre truc que tu ne sais pas sur moi : je déteste mon boulot.

Mon cœur se resserre. Je suis déchirée entre mon rôle d'amante et celui de journaliste. Le laisser tranquille ou bien continuer sur cette pente, et poser toutes ces questions qui me brûlent les lèvres. La journée avait si bien commencer. Je prends à mon tour place à table, face à lui, ne le quittant pas des yeux, silencieuse. C'est étrange qu'il ne prenne pas la fuite. Dans un sens ça me touche, mais aujourd'hui je n'ai pas envie de me prendre la tête, pas ce matin, pas après cette nuit. Le voir caresser Byamba me fait sourire malgré la situation. Cette boule d'innocence qui ressent la tension, et qui essaie de la faire disparaître. Mon estomac se noue, je n'ose pas prendre la parole, ou du moins, je ne sais quoi dire. Suis-je assez proche de lui pour ne rien faire, ou pas assez pour me risquer à mener une enquête malgré tout ? Je soupire discrètement.  

— Je ne dirais rien. J'ai envie de te faire confiance, et j'attendrais que tu m'en parles de toi même, si tu le veux. J'ai déjà assez d'ennuis comme ça pour m'en ajouter d'avantage … surtout avec une organisation gouvernementale.

Je quitte finalement la table pour retrouver ma tasse de café, derrière Robbie et essayer d'en boire une gorgée. Mon esprit fonctionne mieux avec de la caféine. J'inspire profondément, le parfum du liquide emplit mes narines, le temps d'un instant, j'oublie tout. Chassez le naturel et il revient au galop, les questions sont mon quotidien et ma façon de travailler, je ne peux faire autrement, et je me risque à lui en poser.

Si tu n'aimes pas ton travail, pourquoi les avoir rejoint ?

Dans mes souvenirs, et de ce que j'ai pu lire sur cette organisation qu'est ARES, se sont des volontaires qui se présentent. A moins qu'elle ne cache un autre visage, beaucoup plus sombre, avec de mauvaises intentions. Cela titille ma curiosité, mais je dois apprendre à ne pas mettre mon nez partout.
WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyDim 18 Sep - 21:31


A morning in Hell
Karen Page & Robert Aylen


Rarement au cours de ma vie j’ai côtoyé des gens comme Karen. Des gens dont l’âme n’avait pas été salie de sang ou obscurcit par le crime. Je le vois dans ses yeux, dans ses sourires et même dans ses gestes. Elle est quelqu’un de bien. En quelque sorte, j’ai peur qu’à force de la côtoyer je finisse par briser cette part d’elle. Un peu comme si elle était une poupée de porcelaine dans mes mains maladroites. Un seul faux mouvement et elle risquait de tomber et se casser en rencontrant le sol. C’est une anxiété que je découvre alors que je sens son regard sur moi. Je me sens forcé de lui dire la vérité. Malgré les dangers que cela impliques, les mots que j’emploie sont les seuls qui me viennent. Mentir ou fuir, deux options simples mais qui n’ont pas trouvé le moyen de s’emparer de mon esprit. Je lui ai donc confirmé ce dont elle se doutait après m’avoir vu à la télévision. Sans entrer dans les détails toutefois, ne voulant pas l’effrayer davantage. Et j’ai été m’assoir à la table. Elle me rejoint après un moment, prenant place devant moi. Je fixe la surface plane de la table, ne souhaitant pas croiser son regard. Byamba s’approche de moi et je l’accueille positivement. Ainsi penché sur lui, j’en oublie que ma vie n’a plus aucun sens depuis qu’elle m’a été volée par ARES. Karen ouvre la bouche à ce moment, attirant mon attention ainsi que celle du chiot. Mes prunelles remontent jusqu’au sienne. J’y vois de la sincérité lorsqu’elle m’assure qu’elle ne dira rien et qu’elle veut bien me faire confiance. C’est à mon tour d’être désarçonné. J’observe la jeune femme sans comprendre. Elle me… fait confiance? Alors qu’elle ignore que je suis un meurtrier. Nom de Dieu, mais je vais à coup sur la détruire si je reste près d’elle! Je… Je ne la mérite pas. Mes yeux s’échappent des siens. Je demeure silencieux alors qu’elle se lève et retourne à la cuisine pour sa tasse de café. Le fil de mes pensées s’est enraillé. Je n’arrive plus à voir clairement la situation. Je ne sais plus quoi faire pour la convaincre que d’une manière ou d’une autre je suis un danger pour elle. Alors que plus rien n’a de sens dans mon esprit, que je me bats avec moi-même afin de prendre une décision sensée pour le bien de Karen, elle parle à nouveau. Elle me pose une question. Je tourne la tête dans sa direction. Je suis content qu’elle me sorte du cercle vicieux qui s’était formé dans mon esprit. Répondre à des questions me permettra peut-être d’y voir plus clair et de ne surtout pas me laisser emporter dans une impulsion qui pourrait me coûter cher.

-Parce que je ne les ais pas rejoint. On m’a recruté. On m’a donné le choix, c’est vrai. Mais disons que l’autre option n’était pas très agréable.

Je ferme les yeux et je soupire. En lui disant autant de sous-entendus, c’est sur qu’elle va se faire des scénarios d’horreur. Si je compte lui parler et surtout rester ici le temps de bien mettre les choses au clair, je vais devoir arrêter de parler en euphémismes. Je passe une main dans mes cheveux et je tourne complètement mon corps dans sa direction, toujours assis sur la chaise.

-Désolé, j’essaie de t’épargner les détails, mais je me rends compte que ça fait pire. Tu… Tu me fais confiance et ça me déstabilise un peu. Je n’ai pas l’habitude des gens qui le font.

J’inspire profondément. Je compte lui révéler certains éléments particulièrement compromettants. Mais si Karen me fait véritablement confiance, elle ne dira rien.

-Bref, ARES m’a intercepté quelques semaines après notre première rencontre. Ils m’ont mis sous arrêt et au lieu de me livrer à la justice, ils m’ont donné l’opportunité de me racheter en devenant membre et en servant la cause d’ARES. On ne m’a pas expliqué les détails, mais je présume que si le public avait su qu’ARES m’offrait une chance d’échapper à la prison, je crois que ça n’aurait pas été bien perçu. Mon passé est assez remplie pour qu’on me condamne à la chaise électrique, ça je n’ai aucun doute à ce sujet. C’est compliqué, mais apparemment ARES a besoin de mes talents de combattants afin de constituer des équipes plus performantes sur le terrain. Les gens volontaires c’est bien, mais se sont souvent des novices. Alors que quelqu’un comme moi n’a pas besoin de formation. À ma connaissance, je suis le seul du genre. Sauf que je ne serais probablement pas le dernier. Pas avec la menace de plus en plus grande des gens s’opposant au RA.

Je me tais. Je suis beaucoup plus calme. Je me sens comme libéré d’un poids. Ce n’était pas si dur que ça de lui dire la vérité finalement. J’ose un regard en sa direction. Après un instant, je me lève et je me retrouve face à elle. Je me risque à prendre sa main libre dans la mienne. La tête baissée sur nos mains jointes, la voix que j’emploie est moins rigide et moins tendu qu’auparavant.

-Karen, je veux que tu saches que jamais je ne te ferais du mal. Si c’est ce qui te fait peur en ce moment, je comprendrais. Et si tu ne voulais plus me revoir après aujourd’hui, je ne t’en voudrais pas non plus. Tu es beaucoup trop pure à mes yeux pour être avec un monstre comme moi.

Mes yeux remontent pour caresser les siens. Je sens un nœud se former dans ma gorge. Je n’en connais pas l’origine, mais il est suffisamment dérangeant pour me faire maintenir le silence. Je parle beaucoup trop ce matin, ça doit être mon corps qui tente de rectifier la situation.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyLun 19 Sep - 0:07



   
   A MORNING IN HELL
    ft Robert Aylen

N
erveusement, je tapote ma tasse du bout des ongles. Le rythme constant du choc de la kératine contre la porcelaine m'aide à ne pas sombrer dans de trop profondes réflexions. J'ai envie de lui faire confiance, ce n'est pas un mensonge. J'aimerais croire qu'il reste encore, dans ce monde corrompu, des personnes sincères. Elles se font rare ces derniers temps. Mon regard est comme scotché sur lui, je ne parviens plus à détourner les yeux, ses révélations m'intriguent mais m'effraient également. Je me sens directement visée par cette découverte, ARES est une organisation que je ne supporte pas spécialement, surtout lorsque je sais qu'elle peut toucher, blesser une personne proche. Bras croisés sur ma poitrine, toujours ma tasse en main, j'écoute, attentive au moindre de ses mots, avide d'en savoir plus. « l'autre option n'était pas très agréable. » j'hausse un sourcil, penchant légèrement la tête sur le côté. Du chantage. En vérité cela ne m'étonne pas, les moyens employés par ce genre d'organisation ne sont généralement pas très orthodoxes. Avec toutes les affaires que l'on reçoit au cabinet, à force j'en sais quelque chose.

Silencieuse, je joue nerveusement avec un morceau de ma chemise. Je n'ose l'interrompre, le laissant me raconter, selon son envie, les détails de cette affaire. Au fur et à mesure que les mots sortent, la stupeur me gagne, l'incompréhension, encore et toujours, ainsi qu'une certaine tristesse. Ce chantage dont il est victime, je n'ai pas d'autre mot, me met en quelque sorte hors de moi. Profiter des faiblesses de quelqu'un, c'est bien une chose que je ne comprend et ne tolère pas. D'un geste bref, je jette quelques mèches de mes cheveux en arrière, tout en gardant les yeux rivés sur lui, absorbée par ses révélations. J'ignore totalement Byamba, et ses petits coups de pattes contre ma jambe, qui me manifeste son envie de tendresse, d'être cajolé. Ce n'est pas tellement le moment pour ça. Je parviens à sentir que la tension s'affaisse peu à peu, son corps étant plus détendu qu'il y a quelques instants. Cela lui a fait du bien de m'en parler. Encore cette émotion étrange, cette drôle de sensation sur ma peau, comme un léger frisson agréable. J'en ai appris bien plus en une matinée que de toutes nos nuits passés ensemble. Je décroise instinctivement les bras en le voyant se lever, sûrement pour essayer de paraître moins sur la défensive, plus naturelle. Un frisson me gagne en sentant sa main dans la mienne, surprise par ce contact si soudain. Mon visage se détend à son tour, mon expression devient neutre, ou peut être pas … je n'arrive pas à décrire mon état à ce moment précis. On en a eu des contacts physiques, mais ce sont toujours les plus anodins qui font un maximum d'effet.

— Karen, je veux que tu saches que jamais je ne te ferais du mal. Si c’est ce qui te fait peur en ce moment, je comprendrais. Et si tu ne voulais plus me revoir après aujourd’hui, je ne t’en voudrais pas non plus. Tu es beaucoup trop pure à mes yeux pour être avec un monstre comme moi.

Mon cœur rate un battement, mes yeux s'arrondissent sous la surprise, et mes lèvres s’entrouvrent par un manque soudain d'oxygène. Le voir ainsi révéler quelque chose qu'il aurait sûrement préféré garder pour lui, et devenir tout d'un coup aussi doux, apaisé me rend bizarre. Je suis presque gênée de recevoir autant d'intérêt de sa part. « pure » ce mot me fait sourire, mais un sourire presque forcé, tordu, maladroit. Si seulement il savait …

— Il n'y a pas de raisons pour que je refuse de te revoir. Je me décide enfin à lâcher ma tasse, la rangeant sur la table, avant de poser délicatement ma main libre sur sa joue. Je suis tout autant un monstre que toi … j'ai moi aussi mes secrets. Lentement je commence à la caresser du bout des doigts. Et puis depuis qu'on se connait tu me fais plus de bien que de mal … donc je te crois.

Un sourire en coin fait son apparition. Une petite note d'humour, même si je ne sais pas d'où elle peut bien sortir, mais si cela peut désamorcer une situation, autant en user.
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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyLun 19 Sep - 1:21


A morning in Hell
Karen Page & Robert Aylen


Je ne sais comment interpréter sa réaction avant d’en arriver à la fin de mon discours. Sous l’effet de mon avertissement, celui de s’éloigner de moi par mesure de sureté, son visage se transforme. Elle semble plus choquée par cela que par le fait que selon moi je mérite le châtiment suprême pour mes crimes. J’observe ses traits se déformés sous l’étonnement, puis s’adoucir brièvement de par un sourire. Dans ses yeux, se cache une lueur que je n’avais jamais observée chez elle. Je n’ai pas le temps de la définir correctement qu’elle me répond. Elle ne voit pas de raisons de ne plus me voir. C’est normal, puisque je ne lui ai révélé que très peu sur moi. Je ne lui ai pas nommé les exécutions en sol africain, puis les contrats de mercenariat en Russie et en Asie. Mon implication dans un trop grand nombre de conflits internationaux. Elle ne sait pas pourquoi on m’appelle 49. Elle ignore que ma spécialité est la mise à mort avec le moins de coups possibles. Je connais un nombre inimaginable de façon de tuer d’un seul geste. J’ai plus de vingt ans de cadavres semés un peu partout. Karen ne sait pas tout cela. Elle ne sait pas non pour la drogue. Pour mon passé de toxicomane. Encore moins à propos de ma peur de retomber dans cette dépendance si jamais on me tendait un sachet de drogue. Elle ignore à quel point je me sens faible et perdu et que dans ces moments là je ne pense qu’à me procurer quelques cachets afin de perdre mes attaches avec la réalité. Sauf que je ne le fais pas puisque je me rappelle de tout le mal que ça me causait. Si elle était au courant de tout cela, elle ne voudrait à coup sûr plus de moi dans sa vie. Sa prochaine phrase est celle qui me surprend le plus. Elle réussit à m’arracher un sourire, surtout avec sa main désormais sur ma joue. Je ne peux m’empêcher d’intervenir alors, mais toujours en souriant.

-Si tu es un monstre, qu’on me conduise en Enfer sur le champ!

Elle se met à caresser ma joue et mon sourire s’éteint lentement, mes yeux obnubilés par la profondeur des siens. Elle m’avoue une chose à laquelle je ne m’attendais pas d’une femme. Karen me confit que je lui fais plus de bien que de mal. Qu’elle me croit donc à cause de cela. Je suis alors attiré comme un aimant à ses lèvres. Je l’embrasse passionnément durant de longues minutes. La seule chose qui me fait arrêter est Byamba qui aboie à nos pieds. Il cherchait définitivement à avoir un peu d’attention. Je romps donc le baiser et je m’occupe du chiot afin de l’empêcher de déranger davantage de voisinage. Je le prends dans mes bras et lui donne un baiser à son tour avant de le tourner pour qu’il m’observe.

-Tu ne serais pas un peu jaloux, par hasard? Je demande à l’animal qui ne me répond évidemment pas.

Je le libère en le déposant au sol. Il commence donc à gambader vers sa gamelle en agitant la queue. Je ne peux m’empêcher de me dire qu’il est fier d’avoir ainsi réussi à nous faire couper court au baiser. En me remettant droit, je tourne un regard malicieux à Karen.

-Comme mon activité préférée depuis quelques mois est de rendre furieux les gens d’ARES, ça te tente qu’on mange ensemble? Ici ou bien ailleurs. Je connais mal New York, mais je t’invite, alors je te laisse choisir.

Voilà une chose que j’ai rarement fait dans ma vie. Me rendre au restaurant avec quelqu’un afin de manger tranquillement. La vie de mercenaire n’est pas aussi glamour qu’on pourrait le penser. Le genre de dîners d’affaire pour obtenir un contrat ça n’existe que dans les films. En vrai, la conversation se passe dans une ruelle malfamée avec une arme qu’on vous pointe sur la tronche si vous vous amusez à plaisanter de façon inapproprié. Malheureusement pour eux, j’étais trop excellent dans ce que je faisais pour être intimidé de la sorte. Cela m’étonnerait qu’ARES soit davantage en colère avec moi si je fais durée mon absence de deux ou trois heures supplémentaires. Surtout si je leur dis que je ne compte tuer personne dans le restaurant. Le pire qui pourrait arriver c’est que mon équipe débarque devant moi et Karen en plein repas afin de me ramener par la peau des fesses. J’avoue que ça pourrait être drôle. Mais pas très recommandé comme Karen sera témoin de la situation. Le téléphone est toujours dans ma poche. Je pourrais fort bien envoyer un court message à Gordon pour lui demander de ne pas paniquer, que je ne vais pas faire de bêtises. De toute façon avec cette puce que j’ai dans la nuque, ARES sait précisément où je suis. Si ma localisation actuelle les dérangeait à ce point, ils auraient déjà envoyé une équipe pour me ramener, non? Je ne peux m’empêcher de sourire en m’imaginant ARES débarquer dans la chambre à coucher alors que moi et Karen sommes en pleine action. L’imagine me fait rire au plus haut point. Si on ne voulait pas que j’ai une vie sexuelle, il fallait me castrer en plus de me pucer, les gars. Je ne compte pas leur suggérer l’idée. Au cas où il la trouverait pertinente…

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyLun 19 Sep - 22:16



   
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I
l ne sait rien, ou pas grand-chose de moi. Je m’en rends compte. Hormis mon image « médiatique », il ne voit pas ma souffrance psychologique constante, ma paranoïa, mon addiction à l’alcool. J’ai moi aussi ma part d’ombre, la pureté qu’il m’attribue n’est qu’une illusion. J’ai été autrefois cette femme naïve, mais depuis mon arrivée à New-York, mon travail chez Union Allied, tout a changé. A croire que cette ville fait ressortir nos mauvais côtés. Il s’est confié à moi, ou du moins ne m’a pas menti. Je pourrais faire de même, mais je crains que mes problèmes l’atteignent, et le plonge un peu plus dans l’embarras. Et puis ce n’est jamais plaisant d’écouter une femme se plaindre. Peut être que j’oserais lui en parler vaguement un jour … mais il est encore trop tôt pour moi. Mes sentiments à son égard deviennent de plus en plus confus, encore plus aujourd’hui. Je ne sais comment réagir face à ça. Je préfère donc garder le silence pour le moment. J’ai conscience que partager mes craintes, et mes souffrances, pourrait m’aider, mais je ne parviens pas encore à remonter la pente, et à sortir de mon isolement psychologique. Ses visites nocturnes sont comme un calmant à mon anxiété quotidienne. Dans ses bras j’oublie tout. Si seulement cela pouvait être comme ça tous les jours, mais on obtient rarement ce que l’on veut. Le simple contact de mes doigts sur sa peau m’apaise. Elle est rude, et légèrement marquée par une blessure, preuve qu’il a dû traverser beaucoup de choses avant d’en arriver jusque là. Bien plus qu’il ne veut m’en dire. Un sourire étire mes lèvres à sa remarque tandis que je me noie littéralement dans ses yeux.

— Tu y es déjà …

Après tout, j’habite à Hell’s Kitchen. Nos lèvres se scellent, je ne résiste pas, au contraire. Un frisson me parcoure, effleurant mon corps tout entier en quelques secondes. Tout ce qu’il y autour se fige, je n’entend plus rien hormis les battements anormalement rapides de mon cœur, et nos respirations. Une bulle hermétique, éphémère, qui nous isole quelques instants. Enfin presque. Les plaintes de Byamba interrompent ce moment de partage. Je baisse les yeux, les sourcils froncés pour lui montrer mon mécontentement, mais ma colère ne dure pas face à sa jolie petite frimousse. Je caresse doucement le sommet de son crâne lorsque Robbie le prend dans ses bras. Autant d’interactions avec mon chien, ça donne beaucoup de points. A mon tour je dépose un baiser sur son pelage avant qu’il ne retrouve la terre ferme.

— Il a peur que tu lui prennes sa maîtresse.

Je m’approche un peu plus de Robbie, laissant quelques parties de nos corps se frôler. Je pose doucement ma main sur son buste. Ses confessions résonnent encore dans ma tête, mais je suis de trop bonne humeur pour m’y attarder et gâcher l’ambiance. Je préfère profiter de sa présence, habituellement si rare en journée. Mon corps se fige à sa proposition d’aller déjeuner en extérieur. Etre exposée ainsi, risqué d’être de nouveau une cible, ou bien de revoir son visage, celui de l’homme qui me harcèle depuis quelques temps, me menace presque tous les jours. Hors de question de quitter le confort de mon appartement, encore plus en compagnie de Robbie. Si il venait à nous voir ensemble, j’ai peur de ce qu’il pourrait lui faire par la suite. De plus, je refuse de le mêler à cette partie de ma vie. Je secoue brièvement la tête, souriant pour essayer de ne pas paraître trop froide. Mes doigts se promènent sur son buste, et remontent jusqu’à sa mâchoire.  Quitte à passer encore quelques heures en sa compagnie, je préfère que cela se fasse dans l’intimité. Je scelle brièvement mes lèvres aux siennes, un simple baiser de surface, mais la tentation était trop grande pour y résister.

— C’est une proposition intéressante … mais je préfère rester ici. On peut commander quelque chose et profiter de l’absence des voisins ensuite. Je dépose un second baiser sur ses lèvres. Il y a un annuaire en bas dans le hall, je vais le chercher pour voir ce qui te ferait envie.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je m’éloigne peu à peu de lui pour me diriger vers la porte d’entrée. Ma tenue n’est peut être pas appropriée mais c’est une excursion rapide vers le hall, je peux gérer. La pire chose qui puisse m’arriver est de croiser un voisin. Je lui lance un dernier regard, en posant ma main sur la poignée avant de la tourner pour ouvrir la porte. Je suis prête à descendre les escaliers. Je tourne la tête afin d’avoir mon objectif en vu, mais je me trouve face à tout autre chose. Un costume est pendu devant ma porte, pas n’importe quel costume, son costume, celui de Daredevil, de Matthew. Du sang dégouline le long du vêtement, tâchant mon tapis, et s’imprégnant dans le parquet. Une mélodie se met à résonner, je baisse les yeux sur une étrange petite boite d’où elle émane. « je veux juste une dernière danse… » La panique m’envahit, mon corps s’emballe, mes oreilles bourdonnent. Pas encore. Mes forces me quittent soudainement, je tombe à genoux devant cet horrible spectacle, poussant en même temps un cri horrifié. Les larmes se mettent à couler sans que je ne m’en rende compte, elles ruissèlent sur mes joues. Je tremble. Pourquoi ? Pourquoi aujourd’hui ? Mon esprit est confus, est-ce le véritable costume de Matthew ? Son sang ? Je ne peux pas laisser ces interrogations sans réponse. Une fois assez calme pour me relever, je cours vers mon téléphone portable, composant le numéro de Foggy, mais je me rends rapidement compte de ce que je fais. Robbie est là. Daredevil est très certainement sur la liste d’ARES, et si il connaît le costume, il fera rapidement le rapprochement avec mon coup de fil. J’inspire profondément, et me décide à finalement n’envoyer qu’un texto pour demander si tout va bien au cabinet. Une fois fait, je lâche le téléphone pour me retourner vers cette macabre mise en scène, une main sur la bouche pour étouffer mes sanglots. J’ai peur.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyMar 20 Sep - 0:57


A morning in Hell
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L’affection que me témoigne Karen est particulièrement délicieuse. D’abord un rapprochement, la sensation de son corps près du mien. Ensuite, sa main douce et délicate sur mon buste. Puis un baiser, chaud et exaltant. Elle me donne envie d’elle un peu plus à chaque nouveau contact. Lorsqu’elle me répond, mes yeux observent ses lèvres. Lorsqu’elle me les offre à nouveau, je fais durer l’échange lui plus possible. L’impulsion en moi est réveillée et j’ai bien du mal à penser à autre chose qu’à l’assouvir sur le champ. Sauf qu’elle souhaite manger ici, en nous commandant quelque chose. Pour ce faire, la journaliste compte aller chercher l’annuaire au rez-de-chaussée pour que je le feuillète un peu. Je la laisse partir à contre cœur. Je vais devoir attendre après notre repas pour laisser mon désir grandir pleinement. Je lui jette un dernier coup d’œil lorsqu’elle pose sa main sur la poignée de la porte. Par la suite, je me retourne vers Byamba qui a le museau dans sa gamelle de nourriture. Je sursaute en même temps que la petite bête lorsqu’un cri horrible résonne derrière moi. Je me retourne, sur mes gardes, voyant Karen à genoux. La figure pendue à sa porte, dont le sang dégouline lentement, me fait écarquiller les yeux. Une musique se mêle à la terreur de la jeune femme. Les paroles me sont incompréhensibles. Une « dernière danse »? Est-ce une menace de mise à mort? Aussitôt, mon instinct prend le dessus. Je m’engouffre dans la cuisine et me saisis d’un couteau. Je m’approche à grande enjambée de l’homme pendu. Je passe Karen alors qu’elle se remet péniblement sur ses jambes par elle-même. Je coupe la corde du pendu et la figure tombe dans un fracas sur la boîte à musique qui cesse sa mélodie macabre. Je me penche sur le tissu et touche du bout du doigt le sang. Je le porte à ma langue et je goûte le liquide rouge. Je fronce les sourcils et après une ultime inspection du couloir, je ferme la porte, laissant le costume de Daredevil dehors. Je me tourne vers Karen qui vient de finir d’écrire un texto. Elle est complètement désemparée. Je m’approche donc lentement vers elle, tentant d’attraper son regard. Lorsque je réussis à la faire me regarder dans les yeux, je tente de lui montrer de l’empathie. Je ne suis pas doué pour ce genre de choses. Surtout qu’en mode mercenaire, je suis un véritable désert de glace. Je fais un effort surhumain pour ne pas lui donner cette impression.

-C’est du sang congelé. Le goût est moins ferreur que du sang normal. Je dirais même en provenance d’une banque de sang vue la qualité de conservation. La personne qui t’a fait ça n’a donc pas tué un innocent pour sa petite mise en scène grotesque.

Je soupire et j’offre à la journaliste la chaleur de mes bras. Je la serre le temps qu’elle le réclame. Je la garde bien contre moi, comme pour la protéger du danger qui semble la menacer. Je la laisse même pleurer contre mon torse, conservant le silence. Une fois que Karen se sent plus en état, je la libère, mais en gardant un œil soucieux sur elle. Je la force à s’assoir sur le canapé avec moi. Il faut que je lui parle de cette situation. Je ne vais pas partir avant d’en savoir plus. Si évidemment elle a la moindre idée de qui pourrait lui en vouloir au point d’orchestrer une telle horreur. Visiblement une personne voulant lui faire peur ou bien lui lancer un avertissement. Mon regard est à nouveau sérieux, même lorsque Byamba saute sur nos cuisses afin de réclamer un peu d’attention. Mes yeux sont dans ceux rougit par les larmes de la jeune femme.

-J’ai besoin de savoir ce que tu sais. Pourquoi quelqu’un s’amuserait à simuler la pendaison de Daredevil devant ta porte? Cette personne te menace-t-elle régulièrement? Si oui, de quelle manière? Je ne te demande pas ça pour ARES. Je n’en ai rien à faire d’eux. Je te demande ça parce que je vais retrouver le type qui te fait ça et je vais lui casser la gueule.

Je ne plaisante pas du tout avec ma menace. D’ailleurs, mon ton et mon regard meurtrier est assez révélateur de mes intentions. Je ne laisserais personne terrifier Karen comme ça. Surtout pas un psychopathe qui trouve cela amusant de pendre un mannequin à l’effigie du justicier de Hell’s Kitchen aussi vulgairement.

-Et à partir de maintenant, je veux qu’on reste en contact constant. J’espère que tu as des vêtements de sport, parce que je vais t’enseigner quelques bases si jamais ce malade t’approche.


Ma façon de lui dire sous-entend que je ne lui laisse pas vraiment le choix. Ce qui est vrai, je ne compte pas démordre avec mon envie de l’entraîner. Elle a craqué face à la scène d’une manière tellement… Je préfère ne pas y penser, cela me met tellement en colère qu’on lui fasse du mal à ce point. Je ne veux plus que ça arrive. Pas tant que je serais dans sa vie.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyMar 20 Sep - 22:45



   
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F
igée par la peur, mes membres se crispent un à un. C’est douloureux, mais cette douleur physique n’est rien comparé à la torture mentale que je subis actuellement. Cette image sanglante hante mon esprit, je ne parviens pas à l’effacer. Tout ce sang qui dégouline, le costume … je m’imagine le pire. Je sursaute en entendant un bruit métallique derrière moi, je regarde ce qu’il peut bien se passer par-dessus mon épaule. Robbie. Voir ce couteau dans ses mains, cette arme, m’effraie l’espace d’un instant. Cette expression sur son visage, je ne l’avais encore jamais vu. Fermée, froide, déterminée. C’est un autre homme, celui de terrain. Sans perdre une seconde je cours à mon téléphone pour être sûre que tout va bien, que ce n’est pas le sang de Matthew. J’inspire profondément pour me concentrer et taper mon message. Une légère brume gêne ma vision, je tape les lettres au hasard, mais par chance, à force d’écrire des articles sur ordinateur je connais le clavier par cœur. Réponds Foggy, s’il te plaît. Je lève brièvement les yeux de mon portable en entendant le mannequin s’écrouler au sol. Ce que je vois me surprend.

— Qu’est ce que…

Choquée par cette vision, je reste immobile un instant. C’est peut être une alucinatination ? Je ne comprends pas le geste de Robbie. Goûter du sang, pour le coup je trouve cela glauque, ça me donne froid dans le dos. J’essaie de me rassurer, c’est sûrement une technique de l’organisation ? Je n’en sais rien, et à vrai dire je ne souhaite pas le savoir. L’image de l’amant charismatique et attentionné s’effrite légèrement. Il m’intrigue, me donne envie d’en savoir un peu plus à son sujet. Cette facette que je ne connaissais pas éveille ma curiosité. Ma tête me fait mal, tout se mélange, le stress, la peur, la réflexion… un tourbillon néfaste. Je regarde le vide, mon esprit est brouillé, ce trop plein d’émotions me rend malade. Je me sens faible, je tremble, mes yeux brûlent, et un léger bourdonnement résonne à mes oreilles. Tout est flou autour de moi, je n’ai plus aucun repère. Hormis cette silhouette qui se rapproche. Je croise le regard de Robbie. Un flash me vient. Son corps, recouvert de sang, souillé, mal mené. Je ferme les yeux pour la faire disparaître. La peur me rend folle. J’essaie d’écouter ses explications, elles sont simples, mais dans mon état la moindre phrase devient un calvaire à comprendre. Je retiens juste que ce n’est pas le sang de Matthew, le principal. Sans comprend comment, les bras de Robbie m’entourent, me serrent, me rassurent. Je me laisse totalement aller contre lui, la chaleur de son corps m’arrache un frisson. Les larmes se mettent aussitôt à couler, à salir mes joues, et son t-shirt. Je ne veux plus bouger. Le visage au creux de son cou, j’hume son parfum, ce n’est plus le même, il est recouvert d’une odeur âcre, celle du sang. Mon rythme cardiaque se calme, je parviens enfin à avoir les idées claires, un minimum. Je m’assoie à ses côtés sur le canapé, je n’ai pas le choix, il veut me garder près de lui, ce n’est pas plus mal. Instinctivement une de mes mains se pose sur sa cuisse, j’ai besoin de ce contact pour m’assurer qu’il est là, que je ne suis pas seule.

-—  J’ai besoin de savoir ce que tu sais. Pourquoi quelqu’un s’amuserait à simuler la pendaison de Daredevil devant ta porte? Cette personne te menace-t-elle régulièrement? Si oui, de quelle manière? Je ne te demande pas ça pour ARES. Je n’en ai rien à faire d’eux. Je te demande ça parce que je vais retrouver le type qui te fait ça et je vais lui casser la gueule.

Je lève les yeux vers lui. Sa sincérité me touche, mais je perçois une lueur dans ses yeux. Une lueur que je n’ai encore jamais rencontré, elle me met mal à l’aise, me donne des frissons. Est-ce un défaut professionnel ? J’en doute. Elle est beaucoup trop profonde, violente. Je ne pense pas que lui dire la vérité arrangerait la situation. Mais mon cœur se resserre à l’idée de devoir lui mentir. Il me propose de rester en contact permanent, et de m’aider en m’apprenant sûrement quelques techniques de combat. Que dire ? Que faire ? L’avoir aussi près de moi, pouvoir le contacter aussi facilement, c’est le mettre en danger. Moi qui refusais de le mêler à cette partie de ma vie, c’est raté. Je me perds de nouveau dans mes pensées, dans les décisions à prendre. J’en ai besoin, là tout de suite, maintenant. Sans un mot je quitte le canapé pour retourner dans la cuisine, ouvrant l’un des placards. Le placard. Divers bouteilles d’alcool y sont entreposées, et pour la plupart, du costaud. J’attrape un verre qui séchait à côté du l’évier, puis une bouteille de whisky pour en verser, et plus que de raison. Mes mains trembles. Je porte le verre  mes lèvres pour en boire l’intégralité de son contenu, d’une seule traite. Le liquide brûle ma gorge, me monte à la tête. Ce ne sont pas des sensations bien agréables, mais j’en ai besoin. J’ai besoin de me faire du mal, de me détruire un peu plus. Et puis je réfléchis mieux après un ou deux verres. Je me tourne pour pouvoir le regarder, et enfin lui donner les explications qu’il attend.

— Je … je suis proche de Daredevil. J’ai été l’une des premières personnes à qui il est venu en aide avant que toute cette histoire de justicier d’Hell’s Kitchen ne devienne sérieux. Il a beaucoup d’ennemis, un peu trop peut être, et la première chose à laquelle ils pensent pour l’atteindre, c’est de toucher son point faible … nous, les habitants du quartier. Je me serre un second verre, que je termine aussitôt. Ca dure depuis déjà quelques semaines. Ce n’est pas tous les jours, mais ses mises en scène sont assez macabres pour traumatiser. Ne cherche pas à le retrouver … il est capable de tout, c’est un psychopathe qui aime faire souffrir, torturer les gens, et je refuse de te voir en danger face à lui.

Je ne peux pas lui révéler l’identité de Daredevil, mais ma réponse n’est pas un mensonge. Je me permets simplement de cacher quelques détails de l’affaire, les plus importants. Une promesse est une promesse, et le véritable nom du Diable de Hell’s Kitchen doit rester secret.  

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyMer 21 Sep - 3:38


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Voir Karen dans cet état ne me plaît pas du tout. Elle est perdue, traumatisée par ce qu’elle vient de voir. Et je sais que je ne m’y prends pas de la bonne manière pour la rassurer. Je suis trop brusque, trop immunisé à la vue de la mort. Au fait de craindre qu’elle nous étreigne et nous étouffe, qu’à notre tour nous soyons un mannequin recouvert de sang. Je n’ai pas l’habitude ni la patience de me mettre à sa place. De toute façon, je ne me souviens plus ce que ça fait d’avoir peur de ce genre de choses. J’ai beau chercher, c’est comme si j’avais toujours connu le macabre. J’ai donc l’impression d’être impuissant face à sa peine. Par contre, je peux compenser en lui nommant les actions que je compte faire dans l’avenir pour l’aider. Elle me regarde et même si je ne suis pas certain qu’elle comprenne pleinement la portée de mes allégations froides, elle ne refuse pas ce que je lui propose. J’hoche donc la tête doucement, n’attendant plus que les informations de ma cible avant de me lancer à sa poursuite. Sauf que le regard de Karen semble se durcir et je fronce les sourcils, ne comprenant pas tout à fait ce qui l’assombrit d’un coup. Elle se lève sans dire un mot. Je la suis des yeux, demeurant sur le canapé. Elle ouvre un placard dans la cuisine et j’y vois un nombre important de bouteilles d’alcool. Mes lèvres s’entrouvrent sous la surprise en la voyant se verser un verre presque plein et de le caller d’un coup. Elle dépose le verre sur le comptoir et j’observe les traits de son visage se décrisper un peu sous son récent geste. Elle ose me regarder par la suite et la lueur de résignation que j’y retrouve me rappelle quelque chose de beaucoup trop familier. Quelque chose dont j’ai honte et dont je ne pensais jamais retrouver en Karen. Elle commence à m’expliquer sa connexion à Daredevil et je comprends mieux pourquoi quelqu’un voudrait s’en prendre à elle. Cela va poser problème dans ma mission, puisque son ami justicier pourrait s’interposer à un certain moment dans mes recherches. Je ne veux pas qu’il sache pour moi. Pour une multitude de raisons, à commencer par le fait que je sois un mercenaire recyclé en pantin pour ARES qu’il ne souhaite probablement pas être aussi proche de la journaliste. Lorsqu’elle se verse un second verre identique au premier, je me lève lentement et je m’approche au même rythme. Je la regarde avaler le liquide, comme une punition pour sa sensibilité face à la mise en scène devant sa porte. Elle me demande évidemment de ne pas retrouver l’auteur, qu’il s’agit d’un psychopathe aimant faire du mal. Karen ne souhaite pas me voir en danger face à lui. J’esquisse un sourire. Je ne suis pas suicidaire ou stupide. Je ne vais pas l’approcher impulsivement sans connaître ce dont il est capable. Sauf qu’il ne faut pas me sous-estimer. Pour le moment, c’est une autre chose qui me préoccupe. Une fois près de la jeune femme, je pose une main sur son verre vide et je lui vole en la regardant dans les yeux. J’inspecte ensuite l’objet un instant avant de le reposer sur le comptoir, entre nous deux. Mes prunelles se saisissent à nouveau des siennes.

-C’est à l’âge de treize ans que j’y ai touché pour la première fois. Juste par curiosité. Par la suite, je me suis mis à en prendre à plusieurs reprises. Pour différentes raisons : par tristesse, par ennui, par colère. Après ça, je ne pouvais plus penser à autre chose. Ça me permettait d’oublier ma vie misérable. D’oublier les coups de mon père adoptif. Et ceux de ses amis. Je me sentais plus fort lorsque j’en prenais. Comme si je pouvais enfin faire face à tout sans avoir mal. Lorsque j’ai finalement eu le courage de quitter cette maison, je me suis réfugié dans un lieu bien pire. L’accessibilité était plus grande et la tentation trop difficile à ignorer. Je suis devenu accro. Et j’en ai fais des conneries sous son effet. J’ai fais du mal à de nombreuses personnes à cause d’elle. Mais je m’en foutais. En autant que moi je n’avais pas mal. Jusqu’à ce que j’en prenne trop. Jusqu’à ce que je me retrouve à l’hôpital avec une intraveineuse dans le bras et un médecin pour me réprimander. Je n’étais pas le premier qu’il voyait. Je devais même être l’archétype du toxicomane que l’on amène en overdose dans son urgence. J’ai eu toute la misère du monde à arrêter après. J’ai souffert, ça je ne peux pas te le cacher. J’avais l’impression de revivre toutes les souffrances de ma vie d’un coup, comme pour me punir de les avoir affrontés dans un état second la première fois.

Je soupire et je la regarde dans les yeux quelques secondes avant de reprendre la parole.

-Je ne cherche pas à te faire la morale, ni à te faire culpabiliser. Je veux juste que tu comprennes que je sais exactement ce que tu endures en ce moment, puisque j’ai déjà eu ce regard que tu as en ce moment. Je l’avais à chaque fois que je me voyais dans le miroir. Et j’aurais vraiment aimé avoir une personne qui me dise à l’époque que j’étais en train de me détruire. À la place, j’ai frappé un mur et j’ai passé à deux doigts de me tuer. Je… Parfois, j’y pense encore. À la drogue. Et j’ai envie d’en reprendre. Tu n’as pas idée comment la sensation est douloureuse. Sauf que je ne le fais. Parce que si j’en reprenais, je sais que je vais redevenir l’ancien Robbie. Plus jamais je ne veux être comme lui…

J’observe le verre vide d’un air un peu perdu, à mon tour. Je viens de faire une parenthèse émotive plus importante que je pensais lorsque j’ai ouvert la bouche au début. Je pensais lui dire un truc comme « boire c’est mal », mais finalement je me suis mis à lui faire un comparatif interminable avec ma vie. Surtout que j’ai coupé à la fin. Lui parler de mon ancien moi, ça lui aurait fait peur inutilement. Celui qui éprouvait du plaisir à tuer et qui était tellement stone qu’il exécutait souvent des innocents en plus de la cible. Un petit con prétentieux qui se pensait invincible. Quelqu’un que je préférai oublier avec joie. Je cesse d’un coup ma contemplation du verre vide et je retrouve son regard. Je lui fais un sourire. Simple, mais contrastant étrangement avec mes paroles ainsi qu’avec la tension de la situation. Un sourire que je veux rassurant. En espérant seulement qu’elle ne m’en voudra pas trop de me mêler de sa vie et lui dire implicitement qu’elle a peut-être un problème de dépendance à l’alcool. L’ancien Robbie lui m’aurait probablement déjà foutu son poing sur la gueule pour le traiter de toxicomane. Un véritable abruti. Une cause perdue. Sauf que pour moi, Karen peut encore être ramené dans le droit chemin, avant de franchir la limite ne permettant aucun retour en arrière.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyMer 21 Sep - 23:04



   
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L
'alcool est mon échappatoire. Boire jusqu'à ne plus avoir de souvenir, ne plus pouvoir contrôler son corps, s'écrouler, et tomber dans un sommeil stérile, sans rêve ni cauchemar. Le seul moment où je peux passer une nuit « normale ». Un poison qui me donne l'illusion d'être heureuse, d'être une femme normale quelques heures, mais qui me détruit, me ronge de l'intérieur. Je suis devenue accroc à cette illusion de normalité, je ne peux plus m'en passer. Un secret bien gardé, jusqu'à cet instant. L'envie fut beaucoup trop forte, je devais sentir l'alcool couler dans ma gorge, s'imprégner dans mon sang, et faire disparaître cette peur qui me pèse un peu plus chaque jour. Mes épaules ne sont pas suffisamment larges pour  supporter ce genre de chose. Je ne voulais aucunement paraître aussi faible face à Robbie, mais le sort en a voulu autrement, il a décidé de s'acharner sur ma personne, et de m'enfoncer un peu plus. Après deux verres je retrouve un semblant de calme, ma voix devient plus assurée qu'il y a quelques instants, et je peux lui donner ses réponses. Je remarque que son regard, son expression a changé. J'essaie de la comprendre, mais y parviens difficilement. Mon verre se retrouve dans ses mains, un geste qui m'irrite légèrement. Je fronce doucement des sourcils, qu'il ne me retire pas la seule chose qui me permet de tenir dans cet enfer, de le surmonter. Je m'attends à ce qu'il me rassure, ou expose ses intentions, mais rien de cela. Dans un premier temps je ne comprends pas de quoi il parle, son monologue sonne confus à mes oreilles, mais je finis par ressentir l'impact de ses mots. Pourquoi partir sur ça ? Il y a bien plus grave en ce moment non ? Ce ne sont que deux verres, deux misérables verres, rien de plus … pour le moment. Je baisse la tête, honteuse de mon geste, ou plutôt de l'avoir fait devant lui. Par ma faute, il replonge dans ses propres souvenirs. Mais c'est plus fort que moi, j'en ai besoin, c'est presque devenu quelque chose de vital. S'en est triste. Je ne vois pas encore jusqu'où je suis descendue. Pour moi ce n'est qu'un verre de temps à autre, pour m'aider à écrire, à dormir, et à oublier. Je ne vois aucune autre solution.

Ca suffit Karen ! Réveilles toi. Il se confit et je pense à boire d'autres verres. Quelle femme stupide et égoïste je fais. La tout de suite, je m'écoeure. Ne pouvait-il pas faire abstraction de ce passage et continuer à parler du psychopathe qui s'amuse à ruiner ma vie ? Moi qui pensais devenir forte en consommant de l'alcool, me voilà totalement vulnérable, nue face à son regard. Il m'a cerné, beaucoup trop rapidement. On a plus de points communs qu'on ne le pensait, et pas forcément des bons. Je n'ose plus le regarder, croiser son regard serait semblable à un lynchage en place publique, et mon esprit ne résisterait pas à une telle douleur. Sans un mot, je m'approche de lui, venant me serrer contre son corps. Je suis trop fatiguée pour pleurer, et l'alcool parvient à me rendre un semblant dignité. Mon visage contre sa joue, les yeux fermés, je respire lentement... ça vient … je ne peux le retenir … la barrière n'aura pas tenu longtemps au final, et je mets doucement à pleurer, sans un bruit. Si il a réussit, je peux y arriver également, non ?

— Ca devient difficile de vivre. Avant je pouvais supporter toute la pression, mes deux boulots, mes déboires amoureux, mais depuis que les mises en garde ont commencé j'ai perdu pied. J'ai l'impression que je ne pourrais jamais remonter, que je suis condamnée à être au plus bas toute ma vie. Quand je crois qu'une chose s'arrange, une autre, bien pire apparaît...

Sans m'en rendre compte, ma main s'est agrippé à un morceau de son t-shirt, comme un signe de désespoir. Il est le seul à avoir remarqué, à avoir été témoin de ma souffrance, et il est donc le seul pour le moment à pouvoir m'aider. J'ai envie de m'en sortir, du moins une partie de moi seulement.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyJeu 22 Sep - 3:57


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Je crains sa réaction. De l’avoir confronté trop brutalement à sa réalité, à son addiction. Mais je ne connais aucun autre mode d’expression que la netteté d’un coup de poing et le tranchant d’une lame. Ma vision de la normalité est différente de celle des autres. Ma vision de la mort n’a rien de douce et de religieuse. Ma vision des sentiments est encore plus drastique. On apprend à ne rien ressentir lorsque vient le moment d’enlever une vie humaine. Sauf qu’à ne plus être familier avec ses émotions, on en devient étranger. Savoir doser du coup en présence de Karen, c’est compliqué. Suis-je trop affectueux? Pas assez? Je ne sais jamais si je fais la bonne chose. Apparemment oui puisqu’elle semble m’apprécier moi et mes actions. Même si au départ j’étais réticent à laisser un attachement se former entre nous, je dois avouer qu’à présent je sens que c’est une erreur d’avoir pensé comme cela. Karen a des problèmes elle aussi. Des soucis avec lesquels j’ai étrangement beaucoup d’expérience. Je pense ne pas me tromper en affirmant que je peux sincèrement l’aider. La question est toutefois si elle elle veut de mon aide. Si justement elle se sent menacée dans sa sécurité, dans l’assurance synthétique que lui crée l’alcool, alors elle aura l’impression que je l’attaque. Mon regard est donc un peu anxieux sur elle lorsque je me tais. Je ne sais comment anticiper sa réaction. Si elle va comprendre mon inquiétude ou repousser mon audace. L’attente prend des allures d’éternité et pourtant je n’ai qu’à patienter quelques minutes. Le temps qu’elle s’anime de nouveau après mes paroles et viennent se loger dans mes bras. Je ne sais comment réagir, m’ayant attendu à ce qu’elle me réponde autrement. Je pense que j’aurais été plus à l’aise si elle m’avait frappé ou hurlé des insultes. Une fois la surprise passée, je colle ma tête à la sienne et j’écoute sa respiration agitée, mes bras l’entourant solidement. Elle s’accroche à moi comme à une bouée et lorsque ses larmes viennent, je ne peux faire autrement que de la serrer un peu plus fort. Je l’écoute en silence, caressant son dos à mesure que ses sanglots régressent. Elle parle alors contre mon torse. Ses mots résonnent doublement en moi, sa gorge étant collée à mon épaule. Les paroles sont donc perçantes, douloureuses même pour moi. Je comprends ainsi que le point déclencheur ne coïncide pas avec le début des interventions du psychopathe. Cela provient de sa vie, d’une insatisfaction et d’une série d’échecs. D’où lui ai venu l’idée de boire, là n’est pas la question. C’est l’idée de voir l’alcool comme un réconfort à son existence qui est préoccupante. Et malheureusement, elle a commencé un peu comme moi. Parce qu’elle le pouvait et que ce n’était peut-être pas très grave à son avis passé. Les soulagements partiels occasionnés par le fait de boire sont toujours plus prenant à mesure qu’on les accumule. Elle ne dérape véritablement qu’à cause du stress supplémentaire qu’engendre les harcèlements de cet étrange ennemi aimant la mise en scène.  C’est un détail que je compte régler personnellement.

Karen s’agrippe davantage à moi. Elle a à ce point peur de tomber? Ne voit-elle pas que je la soutiens? En réponse à son besoin d’être toujours plus près de moi, je la saisis solidement par la taille. Je la soulève de terre et ses jambes s’enroulent naturellement autour de mes hanches. Je la garde contre moi pendant que je la transporte jusqu’à la chambre. Je m’approche du lit et une fois au rebord, je la dépose sur la surface du matelas, demeurant collé à elle. Bientôt, nous nous retrouvons étendus sur le lit, alors que mon poids est partiellement sur le sien. Je me suis légèrement décollé de ses attaches pour pouvoir observer son regard. Ce que je fais un moment. D’une main précautionneuse, je viens essuyer les résidus de larmes de sous ses yeux. Je tombe ensuite lentement sur elle et je me couche contre son épaule gauche. Ainsi positionné, j’entends son cœur hyperactif. Je ferme les yeux et laisse le temps à son corps de se calmer. Elle a la peau chaude, probablement à cause des récentes émotions qu’elle a vécut. Je tiens toutefois à ce qu’elle reprenne le contrôle de son esprit. Je ne veux pas gêner sa respiration ou bien lui faire mal en appliquant trop mon poids sur elle. Je fais donc attention à la pression que j’exerce sur la journaliste. Le silence et le calme que j’instaure m’est également bénéfique. Cela me permet de réfléchir à ce que je compte faire pour vraiment aider Karen. Chaque pensée en ce sens me ramène au fait que je dois me rapprocher d’elle. Il me faut un lien de confiance plus solide si je veux qu’elle apprenne correctement de moi. Face au sevrage comme face à l’entraînement physique. Sauf que j’hésite. Je crains ce qui pourrait arriver si je la laisse en découvrir autant sur moi. Si mon cœur devient pour elle son nouveau livre de chevet. Je ne souhaite pas qu’elle découvre mes secrets les plus sombres. Elle a déjà entrevue ma rigidité de mercenaire. Mais ce n’est rien en comparaison à ce que je peux réellement devenir parfois. À force de réfléchir, je commence à m’approcher d’un état semblable au sommeil. Je m’en rends compte juste à temps et je décide de me redresser doucement. Cela me fait bizarre. Ma tête, habituée à sa position horizontale, fait des caprices. Mon ventre et mon torse privés de la chaleur du corps de Karen paraissent glaciale ainsi laissé à eux même. Je m’assois à côté de la jeune femme et je joins mes mains ensemble. Mon regard, encore légèrement embrumé de sommeil, se perd dans la contemplation des draps. Jusqu’à ce que je remonte mes prunelles et que je croise les siennes. La conviction de ce que je souhaite lui dire m’apparaît clairement en la détaillant un instant en silence.

-Tu vas surmonter cette épreuve, Karen. Ainsi que toutes celles à venir. Puisqu’il y a un élément qui est venu s’ajouter à l’équation récemment. Tu n’es plus seule. Je suis là.

Je la regarde et lorsqu’un bâillement réussit à m’échapper malgré mes efforts pour le faire taire, je ris de bon cœur. Finalement, je pense que retourner nous coucher pourrais ne pas être si mal que ça. Prendre une journée off du bureau. Oublier nos vies respectives pour seulement être deux êtres partageant un moment de quiétude. Sauf que notre entourage va-t-il vraiment nous le permettre? J’aimerais bien tenter le coup, par curiosité.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyJeu 22 Sep - 23:10



   
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P
ourquoi ? Pourquoi agit-il ainsi avec moi ? Je ne suis pas grand chose, juste un amas de chair en souffrance. Aucune attache ne nous lie, rien ne l'oblige à s'occuper de moi cette façon, et pourtant. Je me rend compte que sa présence devient de plus en plus importante à mes yeux, j'ai besoin de lui, de ses mots, qu'ils soient réconfortants ou non, de ses bras. Mais j'ai également besoin de boire, de détruire un peu plus mon corps, et égratigné mon esprit déjà bien abîmé. Mes pieds quittent le sol, sans comprendre comment, me voilà à flotter pendant quelques secondes. Par réflexe mes jambes s'enroulent autour de la taille de Robbie, rapprochant un peu plus nos corps. Cette proximité me fait brièvement frissonner. Je me laisse faire, ma tête tombant négligemment dans le creux de son cou, mon corps est lasse de tout. Une poupée de chiffon abîmée. Les yeux fermés, je devine le moindre de ses mouvements, de ses pas, ses muscles se mouvant contre moi. Il marche lentement, sûrement jusqu'à ma chambre. Tout ces émotions ont aspirées le peu d'énergie que j'avais réussi à récupérer durant mes quelques heures de sommeil. Au contact du matelas j'ouvre les yeux. Je le regarde. Mes yeux sont sûrement rouges, irrités, gonflés après autant de larmes de verser. Un second frisson me secoue au contact de ses doigts. Pourquoi ... Il s'allonge à mes côtés, mon regard ne vacille pas, je fixe le plafond. Des fissures ici et là, la peinture qui s'écaille. Au final cet appartement me ressemble. Du mouvement. Je tourne machinalement la tête. Il est là, toujours, il n'est pas partit, n'a pas fuit après tout ça. Mes doigts caressent le vide, je tends finalement le bras pour pouvoir le toucher, rien de plus.

— Tu vas surmonter cette épreuve, Karen. Ainsi que toutes celles à venir. Puisqu’il y a un élément qui est venu s’ajouter à l’équation récemment. Tu n’es plus seule. Je suis là.

Non … va t'en idiot. Pars avant qu'il ne t'arrive quelque chose, avant que je ne m'attache trop à toi. Ma main se resserre sur son genou. Si seulement j'avais la force de lui dire. Je dois m'éloigner de lui, ne pas l'impliquer dans ce carnage, l'oublier. Mon corps se redresse sans que je ne lui en donne l'ordre, il est comme poussé, guider par une force invisible, attiré par Robbie. Plus précisément par ses lèvres. J'ai besoin de contact, là tout de suite et maintenant. Ses mots m'ont touchés, beaucoup plus que je ne le voudrait. Mes lèvres frôlent les siennes, nos respirations ne font plus qu'un. Une vibration, une sonnerie, un sursaut. Je détourne mon visage du sien, où est mon portable ? Sûrement dans le salon. Malgré les explications de Robbie je dois savoir. Je lui lance un dernier regard, comme pour demander son approbation. Je ne me reconnais pas pour le coup. Une femme soit disant indépendante, forte, mais qui se retrouve subitement vulnérable devant un homme, devant lui. Un baiser sur sa joue, frôlant cette dernière avec mes lèvres avant de quitter la pièce pour retrouver mon téléphone, et vérifier que tout va bien là-bas. Les mots qui s'affichent sur l'écran ne sont pas ceux que j'avais imaginer. Un soupire m'échappe. Où est-il encore. Je retourne finalement dans la chambre, je n'arrive pas à rester bien longtemps loin de Robbie aujourd'hui. Epaule calée contre l'encadrement de la porte je l'observe, d'un regard vide, sans éclat.

— Merci …

Mon regard ne reflète rien, mais je le pense réellement. Sans lui l'alcool aurait certainement coulé à flot, je n'aurais pas pu bouger de chez moi pendant plusieurs jours, et ma vie se serait assombrit un peu plus. Sans m'en rendre compte, je souris. J'y parviens enfin. Un bruit m'arrache de ma contemplation. Byamba gratte la porte d'entrée, sûrement attiré par l'odeur du sang. Ce mannequin m'était sortit de la tête, je dois le cacher avant qu'un voisin ne tombe dessus et appelle la police. La situation ne ferait qu'empirer. Je ne suis pas prête à revoir cette chose, mais je dois m'en débarrasser rapidement.

— Je ne suis pas contre une sieste non plus, mais je dois … nettoyer mon palier. Je n'ai pas envie que les enfants se retrouvent nez à nez avec … ça.

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MessageSujet: Re: A morning in Hell [Karen & Robbie]   A morning in Hell [Karen & Robbie] EmptyVen 23 Sep - 1:15


A morning in Hell
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Le contact prolongé de nos corps m’a apporté un apaisement insoupçonné. Si j’ai eu le moindre doute sur ce genre d’expérience affectueuse avant, je ne suis plus du même avis. Me séparer de sa chaleur a été très difficile. J’ai toujours envie de retourner me blottir près d’elle. Je dois résister pour ne pas le faire. Karen m’observe toutefois avec un regard plus posé, mais dont la lueur obsessive perdure toujours. Je consens que je l’aie arraché au réconfort de l’alcool sans lui dire un mot. Mais je sentais que je devais le faire afin qu’elle reprenne ses esprits par elle-même. Le traumatisme reste frais dans son esprit et il lui faudra quelques temps encore pour le digérer complètement. Voilà pourquoi je compte enchaîner avec une distraction dès le lendemain. Je vais lui proposer de commencer à nous entraîner rapidement. Occuper son corps et ses muscles permettra à son cerveau de ne plus penser autant comme maintenant. Cela va également lui permettre de passer sa colère, son angoisse et sa frustration avec des coups. Je ne connais pas de meilleur remède pour vider sa tête de ses problèmes.

Karen s’approche de moi et je l’accueille d’un baiser moins sage, plus impulsif. Mes mains ressentent le besoin de la toucher à nouveau. Mes doigts glissent le long de ses bras avant de se poser contre ses reins. Mon élan est interrompu par la vibration d’un téléphone. Je recule légèrement, lui laissant la chance d’aller voir qui lui répond. Je me souviens qu’elle a envoyé un message texte à la suite de la découverte du mannequin. La personne en question doit lui avoir répondu. Elle scrute mon regard un bref instant et je lui fais un mouvement de la tête pour qu’elle ne se gêne pas pour y aller. Juste avant de quitter la chambre, Karen m’offre un baiser sur la joue. Je souris malgré moi et je tombe sur le dos, atterrissant sur le matelas. J’observe le cadre de porte vide, dans l’attente du retour de la journaliste. Lorsqu’elle revient, à peine quelques minutes plus tard, je paresse toujours contre le lit. Une nouvelle préoccupation se cache dans son regard, m’incitant à me relever. Elle me dit merci et je penche la tête de côté, intrigué par le ton de sa voix. Je ne sais pas ce qui la tracasse, mais je commence à m’en douter un peu en la voyant regarder de temps à autre vers la porte d’entrée. Je reconnais le bruit de griffes contre une surface de bois. Byamba a du sentir le sang de l’autre côté. Je suis sur mes pieds deux secondes plus tard. Je m’approche de Karen à mesure qu’elle se propose pour aller nettoyer cette horreur. Je souris et mes yeux sont brillants d’une certaine malice. Je ne compte pas lui laisser cet honneur.

-Je rêve d’une sieste en ta compagnie en ce moment. Sauf que tu as raison, il faut qu’on s’occupe de ce gros problème.

Je m’approche et j’embrasse ses lèvres encore une fois. Je dois avouer que c’est un peu de chantage émotif, mais je tiens à être celui qui se charge de cette tâche. De un parce que j’ai l’habitude de voir et de sentir du sang contre ma peau. Et ensuite parce que je vais nettoyer la scène beaucoup plus rapidement, à mon avis. Tout en marchant vers Byamba et en le soulevant de terre, je commence à l’expliquer à Karen. Le chiot se laisse transporter sans problème alors que je reviens vers la jeune femme pour lui déposer dans les bras.

-Veille un peu sur ce petit gaillard, je vais me charger de notre souci ménager. Je vous mets donc tous les deux sur le banc de touche, qui ressemble étrangement à une chambre à coucher. Je ne serais pas long.

Mon regard est insistant. Je ne vais pas lâcher l’affaire. Même si Karen proteste et réplique, je ne changerai pas d’avis. Lorsque je suis certain qu’elle a compris que je ne plaisante pas, je l’observe s’engouffrer en silence dans sa chambre. Je referme la porte derrière elle, sans la verrouiller toutefois. Je fais cela surtout pour le chiot, pour ne pas qu’il saute hors des bras de sa maîtresse et accourt imprudemment dans ma direction. Aussitôt seul, mon visage retrouve sa froideur trop familière. Je ne perds pas plus de temps. Je cache le mannequin dans un sac poubelle de grand format, disloquant ses membres afin qu’il entre complètement. Je jette également la boîte à musique à présent silencieuse et la corde. Nettoyer le sang est le plus ardu, mais j’ai de l’expérience dans ce domaine. En vingt minutes, tout est terminé. Je descends à l’étage inférieur et je vais jeter le sac poubelle à plusieurs rues de là. À l’extérieur, je prends aussi le soin de nettoyer de sur mes mains le plus gros du sang. Je me débarrasse aussi de ce chiffon avec le sac. Lorsque je reviens, je me saisis au passage du fameux dépliant de commande dont Karen souhaitait me montrer à la base. Je grimpe les escaliers quatre à quatre. J’entre dans l’appartement et je verrouille derrière moi. Je ne vais pas directement à la chambre, je passe à la salle de bain avant. Je nettoie à nouveau mes mains et je m’assure qu’aucune tache n’a échappé à ma vigilance. Lorsque je suis certain d’être clean, je retourne auprès de Karen. Je ne lui en parle même pas. Je souhaite qu’elle oublie cet épisode et pour se faire, je lui souris et lui tends le dépliant. Même si j’ai sommeil, j’ai également très faim.

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