absence ; that common poison of love + (stephen & ørvind)

Il regardait sans pouvoir détacher son regard le contour de son doux visage. Voilà quelque jours déjà qu'il avait retrouvé la chaleur de ses bras et il n'arrivait toujours pas à cesser de la regarder. Dès qu'elle entrait dans une pièce, il stoppait ce qu'il faisait, la regardait comme si elle était un ange tombé du ciel. Elle l'était en quelques sortes après tout, elle avait toujours été son ange et son retour était presque providentiel. Il ne s'était pas attendu un seul instant à son retour, mais elle était là. Elle était à nouveau là. Ils étaient réunis.Une idée à laquelle il n'arrivait pas à se faire. Un réalité pourtant.
Il était censé méditer mais il était coincé dans la contemplation de son doux visage. Il aimait tout dans ce visage, le nez qu'il avait constamment envie d'embrasser, les yeux qui brillaient d'un éclat sans nom quand ils se posaient sur lui, les lèvres bloquées dans une moue constante et adorable… Leurs âmes étaient liées et sûrement était-ce pour cela qu'elle semblait tant briller à ses yeux. Elle était une part de lui-même et il avait vécu trop longtemps sans cette part de lui-même. Il ne saurait plus s'en séparer à nouveau aujourd'hui, il le savait.

— Docteur, sauvez mon chat !

Le cri avait résonné dans la salle. Ils avaient beau être au dernier étage, ils l'entendaient parfaitement. Stephen était souvent dans la pièce et il avait lancé un sort spécial, des années auparavant. Ainsi, il pouvait entendre toute personne qui frapperait à sa porte sans avoir besoin de descendre les trois étages. Bien sûr, il les descendrait quand même, mais au moins était-il déjà au courant de la raison de la venue de cet invité. Il était surpris d'ailleurs d'entendre pareil requête. Mais après tout, les animaux domestiques aussi pouvaient souffrir d'infections et maladies magiques. Les hommes étaient bien loin d'être les seuls touchés. Voilà pourquoi il était près à aider n'importe quel être vivant, qu'il soit humain ou animal. Les deux n'étaient pas si différents de toute façon.
Stephen sourit un peu à sa femme qui avait ouvert les yeux, déconcentrée par tout ce bruit. Dur de réussir à méditer lorsque quelqu'un criait et que vous ne pouviez que l'entendre. Stephen alla lui embrasser le nez, un petit sourire sur le bout des lèvres, avant de se lever. Il n'était pas vétérinaire mais il allait tenter de voir s'il pouvait faire quelque chose pour le petit être.

— Continue sans moi, chérie. Je reviens dès que possible.

Un sourire et il quitte la pièce, descendant les escaliers. Il entend les aboiement de Gatsby que les cris ont amené près de la porte. Ce n'est pas un méchant chien mais il ne sait pas comment il va réagir face à une présence féline. Les chiens et les chats, on connaît la chanson. S'ils ne sont pas habitués l'un à l'autre très rapidement, ils ne peuvent pas vraiment se piffer. Wong est déjà en train de lui attraper le collier fraîchement acheté pour tenter de l'éloigner de la porte. Stephen fait signe à son ami qu'il s'occupe d'ouvrir la porte.

— S'il vous plaît, j'ai de l'argent !

C'est juste après que l'homme ai dit ces derniers mots que Stephen ouvre la porte d'entrée, pour se retrouver nez à nez avec un chaton blanc et roux à l'air affamé. Oui, vraiment ce chat à un soucis, et au premier coup d’œil le sorcier peut dire que ce n'est pas d'ordre magique. Il s'agit clairement d'un manque de nourriture, un cas comme il n'en avait pas vu beaucoup. Il ne fallait pas être un vétérinaire pour se deviner que le chaton avait rarement mangé à sa faim. Stephen prit le chat dans ses mains et fit simplement signe à l'homme de rentrer à sa suite.
Stephen emmena le chaton dans la cuisine. Ce n'était pas le meilleur endroit en soi pour s'occuper d'un chaton blessé mais c'était là que se trouvaient la nourriture. Et c'était de ça dont manquait le plus le petit chat. Il fit apparaître une serviette qu'il posa sur la table et mit le chaton dessus. Puis, il alla ouvrir un placard pour en sortir des croquettes pour chat. Celui des Strange était mort depuis un moment mais les placards magiques étaient fait pour conserver la nourriture pendant des décennies. Il ne s'était pas résolu à les jeter, il s'était dit qu'il ne aurait sûrement de nouveau un, un jour. Il ne pouvait pas se douter que c'était un chien qu'il aurait finalement.

Après avoir mit du lait dans une coupelle et des croquettes dans une assiette, Strange se tourna vers son visiteur. Un gars fin, pas spécialement canon mais avec du charme. Et il sentait une certaine aura autour de lui. Il n'était pas un simple humain, ça il pouvait le dire. Mais il ne savait pas définir ce qu'il était exactement. Il n'avait pas cherché à en apprendre sur lui avant de lui ouvrir la porte comme il le faisait avec la plupart de ceux qui venaient frapper chez lui. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il était norvégien. Du moins, c'est ce qu'il en concluait, il avait cru reconnaître un peu de l'accent dans sa voix. Il avait connu une norvégienne une fois. Il y avait très longtemps en fait, elle avait été sa dernière conquête avant son accident de voiture. Il avait rompu avec elle à l'hôpital, l'avait envoyée chier comme une malpropre. Son arrogance blessée avait refusé que quelqu'un ne reste près de lui pour l'aider, il comptait s'en sortir seul et il n'avait pas besoin de son support. Elle pouvait bien rentrer dans son pays, il n'en avait rien à faire. Du peu qu'il en savait, c'est ce qu'elle avait fait. Il n'avait jamais vraiment cherché à avoir des nouvelles, il avait trop honte de la façon dont il l'avait traitée.

— Alors comme ça c'est votre chat ? Vous savez qu'il faut en prendre soin ? Regardez comme il mange, ça fait des jours qu'il n'a pas dû avoir de repas, bon sang !