Fausse rumeur [Mini-Intrigue / Groupe 2]

Saloperie de Skrulls ! Euh ... Pardon ! c'est sorti tout seul ... Toujours est il que je venais de m'en prendre une de plein fouet, et une assez sévère pour m'obliger à retirer ma main du panneau et à me presser contre le mur en me tenant les côtes le souffle coupé.

Mon armure avait une fois de plus tout arrêté, enfin tout ce qui était sensé me couper en deux ou me faire un trou à la place de l'estomac, mais l'énergie cinétique déployée parallèlement m'avait percuté et une partie avait filtré au travers, comme il était prévu dans le dispositif. Et ça faisait un mal de chien !

Mon humeur s'en trouva noircie d'un cran, mais l'occasion de passer mes nerfs fut quelque peu différée par l'intervention du mutant inconnu. Une boule de glace me passa au ras du pif et s'écrasa sur celui de mon tireur qui n'apprécia que moyennement alors qu'une autre ratait son flingue de peu pour aller se perdre dans la coursive en rebondissant.

Un grognement furieux s'échappa de la tronche verdâtre et après avoir essuyé d'un revers de main son minois, il mit en joue mon comparse qui rameutait déjà les autres.

J'allais me redresser et lui rentrer dedans quand une furie blonde surgit en nous intimant de nous baisser. Le mutant avait de bons réflexes, il s'était déjà déporté sur le côté pour éviter un tir éventuel de l'autre lézard puant, ce qui le sauva d'une forme de cuisson peu agréable qui nous passa tout près et percuta le tireur furibond.

Efficace son petit rayon de la mort, mais très embêtant ... La porte, enfin tout le système de fermeture et ses abords immédiats, fut liquéfiée par une décharge que mes senseurs analysèrent comme des photons purs jus. Du Kree tout craché ça. Je tire et je pense pas aux conséquences !

Même si cela avait éliminé quelques ennemis au passage dont notre agresseur direct, nous n'avions plus aucun moyen de boucler cette section en cas de dépressurisation accidentelle ou volontaire, et sans combinaison, les mutants et les autres pauvres bougres encore dans les vaps et enfermés dans leur cage n'avaient pas une chance de survivre plus d'une minute si une fuite quelconque survenait.

C'est alors que je réalisais enfin que j'avais affaire à une bleu, pas à une Kree aguerrie aux combats dans l'espace ... Bordel de M... (Note du scribe : désolé, mais comment exprimer simplement une émotion aussi forte ?)
« Hey ! Miss Mar-Vell ! Doucement quand vous envoyez la sauce ! On est à bord d'un vaisseau et c'est le vide autours ! Certains ici sont pas équipés pour ça encore !»

Je gueulais avant de me remettre la main dans le panneau, de constater avec un certain soulagement qu'il était toujours actif malgré l'état de ce qu'il commandait encore quelques secondes avant, et de m'y recoller à pirater le système.

Bon, ça ne me mena pas loin encore cette fois, mais au moins j'avais le plan de l'étage où nous étions et je savais où trouver du matériel en suffisance pour équiper nos compagnons et les autres en cas de malheur.

Le seul problème, c'était qu'entre la pièce qui contenait cette manne et nous, il y avait un demi peloton de Skrulls en colère armés semble t il jusqu'aux dents et avides d'en découdre.
« Il y a des combis de dispo pas loin, Gauche en sortant, puis première à droite et au fond ... Assez pour tous ceux qui en ont besoin, après on verra ... Faut sortir, et aller jusque là c'est tout ... »

Je sais, j'en avais de bonnes, rien que passer devant eux en les saluant bien bas et y aller tranquille, faut pas rêver ... Une salve de plusieurs tirs fusa de derrière l'encadrement, rasant la Miss d'assez loin quand même, mais perforant les parois à moitié ...

Si les plans étaient justes, le vide était derrière nous, juste après une autre pièce. Qu'un tir assez puissant passe le mur et il risquait de perforer la coque pour nous mettre dans une situation vite intolérable.
« J'y vais, qui m'aime me suive !» Bon je sais, c'est pas malin, c'est même totalement stupide, mais dans de tels cas, seule une attaque musclée et physique peut faire la différence, et pour ça, j'étais bien placé pour le faire.

Prise d'envol, prise de vitesse en quelques décimètres, et me voilà déjà percutant une masse compacte de lézards hérissés de blaster dans le couloir. Ils n'étaient pas si nombreux que ça au fond. Je sentis mes poings s'enfoncer dans des corps et ma tête percuter une autre masse. Mais la surprise fut de très courte durée ...

Le choix du destin :
Pile : J'ai percuté 3 Skrulls d'un coup et ils restent sur le carreau mais les autres me tirent dessus et me ratent dans la panique
Face : Je ne percute qu'un seul Skrull vraiment de la tête et je reçois des tirs qui me laissent inconscient (passe mon tour pour la prochaine action)

Saloperie de Skrulls ! Euh ... Je me répète là je crois, désolé ! Mais bon, ça fait mal quand même !!!!! J'émerge ailleurs qu'à l'endroit où je suis tombé et je grogne en me relevant sur les coudes, une bonne partie de toute ma face avant, torse, bras, épaules et bassin, qui me lance encore sous le coup des énergies cinétiques des tirs que j'avais encaissé. Mais ce petit moment de flottement ne dure qu'un instant, le tapage des combats me remettant immédiatement au fait de l'action qui m'entourait. Alors que je me relève sur un genoux, je perçois Miss Marvel qui s'écroule à son tour sous le nombre et mes senseurs m'informent directement par voies neuronales qu'un autre de mes partenaires est en danger aussi important derrière moi, trois contre un c'est pas de jeu. Jusque là, j'avais retenu mes coups, par respect pour ce qui est vivant, les skrulls ont beau être des immondices ils appartiennent au règne biologique et on dès lors le droit d'être, mais maintenant, une forme de rage barbare commençait à m'inonder de sa soif mortelle.

Fini les gâteries, l'Exterminateur était de retour et les cafards allaient en prendre conscience sous peu ... D'à genoux, je passais en mode vol plané sans prendre le temps de la position debout intermédiaire et pivotant brusquement, je tirais en direction des trois larrons qui menaçaient le mutant aux deux éléments, faudra d'ailleurs que je lui demande son nom ça peut servir au besoin parce que là à part :
« Hey gars ! Dépêches toi de mettre une combi au lieu de t'amuser !» Je peux pas dire grand chose de plus après les avoir transformé en cendres jusqu'aux mollets qui restent plantés au milieu du couloir là où ma rafale les a fauchés ...

Comme mes senseurs ne m'indiquent aucun autre ennemi dans cette salle providentielle, je file dans l'autre direction assister celui que j'ai identifié comme étant Iceberg des X-men qui s'est précipité au secours de la belle blonde en détresse avec plus ou moins de bonheur. Mes rafales pulvérisantes finissent de mettre les derniers en déroute, du moins temporairement, et j'atterris à ses côtés, près de la donzelle aux bois dormant, rétamée pour le compte comme moi tout à l'heure. L'arme qu'ils utilisent contre nous est vraiment très efficace, surtout sur les gens d'origine Kree et par extension sur moi vu qu'on m'a rendu artificiellement plus ou moins cousin des schtroufs bleus et roses ...

« Retraite soldat ! Ils vont revenir plus nombreux !»
Un analyse succincte me révèle qu'elle est KO pour un bon moment et incapable d'assurer sa propre protection, consciemment ou non, une sorte de champ électrique tétanise ses muscles et fige ses fonctions cérébrales. Je la prends par les bras, la mets sur mon épaule comme un vulgaire sac de son et me met à courir vers la salle des combinaisons tout en criant à l'intention de Mister Frigo :
Quelques secondes plus tard, nous voilà tous les trois dans le vestiaire, la porte entre-baillée pour épier les coursives. Comme je me suis pris d'office la belle sous le bras, je me charge de l'habiller avec une armure spatiale à sa taille, enfin presque, quelques parties de son anatomie eurent du mal à trouver leur place dans l'étroitesse du fourreau prévu pour des skrulls plus longilignes et je dus y mettre la main afin de les y loger aussi confortablement que possible.

Mais une fois les fesses et la poitrine casées, j'arrivais sans mal à refermer le tout (désolé mademoiselle, mais les impératifs sont force de lois) et à la caler assise contre le mur casquée et la visière ouverte. Autant économiser les réserves d'oxygène au mieux.
Je tapais sur l'épaule de l'inconnu au deux talents pour lui signifier que je prenais le quart,« Tu te chargera de Miss Boucles d'or si tu veux bien, au fait, c'est quoi ton petit nom ou ton pseudo de héros ?!» , et entrais en faction, écoutant les bruits et suivant les indicateurs thermiques de mon propre équipement après avoir enregistré sa réponse.
Une véritable petite armée arrivait de part et d'autre de la porte de notre local. Avec la Belle aux bois dormants, il nous était impossible de foncer et de faire une percée, trop dangereux, il me fallait trouver une autre solution et vite ... Le battement de leurs bottes sur le sol résonnait comme des tambours de guerre, me faisant penser à un film que j'avais vu il n'y a pas si longtemps. Une histoire similaire, des héros pris au piège d'une salle et des "Pas beaux méchants" qui arrivaient pour en découdre ...
Un rafale passa au ras de mon casque, juste un peu trop haut, preuve que ces gars là avaient appris à tirer depuis notre dernière bataille, et je re claquais la porte, soudant le battant au montant et au mur d'un coup de rayon.

« Ils arrivent ! Etes vous prêts ?»
J'avais sondé les murs, le plafond et le sol à la recherche d'une solution de fuite et deux solutions s'offraient à nous, trouer le sol et nous retrouver un étage plus bas dans une autre salle presque au niveau des hangars à vaisseaux ou perforer le mur pour emprunter un boyau de maintenance juste assez large pour nous laisser passer à deux de front ...

Dés 1, par où ?:

Pile Face, bien visé ?:

Tout allait pour le mieux, je n'avais pas touché de conduite dangereuse en perforant et aucune n'avait fondu autours du trou qui nous livrait passage. Ghost n'avait pas attendu mon ordre pour sauter en bas avec son chargement et bientôt nous étions tous trois en train d'enfiler une coursive encore vide d'ennemi en direction de ce que j'avais identifié pour être une baie de chasse et un hangar à vaisseaux de petite taille. Si au moins ceux là embarquaient, j'aurais les coudées franches pour agir à plein régime sans me soucier de leur sécurité.
« Je ne connaissais pas ce navire avant de hacker son système ...» Dis je en avançant en guise de réponse à la conversation que j'avais surpris tantôt, « L'objectif à court terme est de vous permettre de quitter le bord avant que tout pète ... »
Car c'était bien là mon objectif, envoyer cette nef par le vide avec tous ses occupants. Les embranchements se succédaient pendant notre progression et j'arrivais à conserver notre cap tout en évitant les patrouilles qui nous cherchaient maintenant activement à ce niveau depuis que la porte du local au dessus, porte que  j'avais soudé à ses montants et qu’ils avaient forcé en la faisant fondre totalement sans aucun doute.
J'avais pris en charge la demoiselle depuis quelques temps, Ghost commençant à donner des signes de fatigue sous son poids, et elle était maintenant par dessus mon épaule comme un vulgaire sac de patates, ses bras venant battre mes fesses au rythme de la semi course que je nous imposais. La vitesse était un facteur important pour atteindre l'objectif que je m'étais fixé.
Déjà, l'ennemi avait perdu du terrain en ratissant les couloirs et les pièces, et ma prise en main de leur système faisait que des sections entières étaient sans surveillance d'aucune sorte à partir de notre point de départ. J’en avait profité pour intégrer une sorte de virus qui envoyait des plops de détection dans une direction opposée à intervalles réguliers. Mais ma petite astuce ferait long feu car ils avaient beau être sournois et parfois stupides, tous les skrulls n'étaient pas des idiots, encore moins en remontant la chaîne de commandement. Et il devait y avoir à bord quelqu’un ayant un cerveau assez bien fait pour oser s’en prendre à une kree patentée …
Enfin nous arrivions à un sas dans lequel nous entrions et que je condamnais derrière moi. Il nous restait qu'une seule alternative, la porte devant nous qui donnait accès au hangar proprement dit par une porte de service utilisée par la maintenance. Nous déboulerions sur un espace plan, dégagé si ce n'est les rangées de petits chasseurs bien alignés et sous une surveillance et une protection sans doute multipliée par dix après notre fuite.
Toujours avec la Miss Marvel dans les vaps sur le dos, je me retournais vers mes compères et leur expliquais brièvement le topos.
« Bon, on va sortir d'ici aussi vite que possible en longeant les murs et passer sous la coque du 3ème chasseur à droite. Les appareils de surveillance nous capteront sans doute, mais une fois en dessous, les armes de défense seront inopérantes, seule une intervention par des troupes sera à craindre, mais nous aurons alors décollé, du moins je l'espère. Sous les appareils il y a un accès commandé par une plaque située au centre de leur ventre, suffit d'appuyer pendant 5 secondes. On embarquera par là. Après, le pilotage est un jeu d'enfant, la plupart des soldats skrulls sont des idiots alors ce genre d'appareils sont d'une évidence même à piloter? Je vous couvrirai le temps que vous puissiez appareiller. D'accord ?» Et peu habitué à ce qu’on me fasse répéter mes instructions ou à ce qu’on les discute, j’ouvrais la porte et …

Pile Face, Pas de bol il y a quelqu’un ?:

Je les laissais monter, souriant intérieurement aux boutades de Ghost à propos de son paquet Kree bien encombrant. Autant balader une Barbie géante, ça aurait autant d'utilité ...

Je passais la tête par l'écoutille, m'assurant qu'ils avaient bien pris place aux commandes et que la poupée blonde était elle aussi harnachée et, rassuré, je ressortais et verrouillais le sas de l'extérieur tout en prenant le contrôle de leur appareil de communication :
« Bon j'espère qu'un de vous deux a une petite expérience en matière de pilotage, le plus qualifié prendra les commandes, l'autre l'armement. Nous allons sortir d'ici par la grande porte en nous y forant un passage à coup de blaster, ça les ralentira assez pour nous permettre de filer. Vous irez droit devant vous aussi vite que possible dans un premier temps, j'espère que ça suffira à vous mettre à l'abris de l'explosion ! Ne cherchez pas à rejoindre la Terre, c'est trop loin de toute façon et je connais un raccourci ... Allez ! Go !»

Donnant deux tapes sur la carlingue pour accompagner du geste mes paroles, je décollais le premier pour ouvrir la marche.
Sur le plancher des vaches, des skrulls plutôt, ça commençait à s'agiter de partout. Quelques rafales bien ajustées dissuadèrent les plus proches de montrer leur nez plus que ne devaient et d'embêter mes petits camarades dans leur boite de conserve. De mes bras fusaient en continu des jets d'énergie qui faisaient exploser là un engin définitivement cloué au sol, ici soudait une porte de sas d'accès évitant une arrivée de nouvelles troupes, là bas une série de tubes à carburant qui s'embrasèrent et éliminèrent rapidement les dernières traces d'oxygène de l'immense hangard.

« Nova à timonier essayez de passer entre les gouttes tout en me suivant au plus près, à canonnier, visez exactement là où je vais tirer sur la grande porte ... Hauts les coeurs les gars ! Faut sauver la Belle aux bois dormants !»

Et je commençais à lancer mes propres rafales sur la porte monumentale qui barrait notre chemin vers l'espace en priant que nos actions conjuguées fassent fondre l'acier à surdensité moléculaire qui la composait... L'énergie Nova partait maintenant en un flot continu de mes bras et là où elle frappait la surface métallique, un rougeoiement apparut immédiatement.

Encore cents mètres et ça serait le choc ou la traversée ... Je sentais passer autours de moi des tirs venant d'un peu partout, mais surtout de derrière et j'espérais que c'était mes coéquipiers qui les généraient et non pas déjà des poursuivants.
« Essayez de pas me tirer dans les fesses si possible les gars !... Au pilote, ça ne devrait pas être plus difficile que de passer un fil un peu trop gros dans le chas d'une aiguille ! J'espère que vous avez des notions de couture là dedans sinon, faudrait réveiller Miss Blondinette en urgence !»

La dernière salve venant d'eux était passée bien près à mon goût ...
Cinquante mètres : la muraille était percée et un trou ridicule laissait entrevoir l'immensité du vide derrière
Vingt mètres : Le trou était suffisant, tout juste suffisant pour laisser passer l'appareil, ça allait racler sur les bords mais bon, ses capacité à naviguer dans l'espace ne seraient pas compromises, juste celles à voler en atmosphère.

Je stoppais en m'écartant dix mètres avant et me plaçais derrière eux ajustant mes tirs de part et d'autre pour limiter la casse aux niveaux des ailes qui même rabougries dépassaient un peu trop de chaque côté.
Des tirs nourris les talonnaient encore, originaires de troupes déjà munies de combinaisons car la dépressurisation faisait rage attirant le petit vaisseau vers l'extérieur plus rapidement que prévu.

J'espérais tout en évitant les tirs de blasters lourds qu'ils passeraient, d'une façon ou d'une autre, préparant un déferlement massif tout en créant un bouclier autours de moi. Pendant ce temps là, le Worldmind, toujours à l'intérieur de leur système en mode fantôme, enclenchait une série de réactions en chaîne qui, même si elles ne réduisaient pas cette nef à l'état de boule plasmique, l'endommagerait assez pour nous permettre de filer. Il suffisait pour moi de tenir la position ...

Pile Face, Tir au but, mais de qui ?:

Les tirs ennemis se concentrent tout à coup sur moi puisque je suis la cible la plus proche et mon bouclier lâche au bout de quelques secondes comme je me concentrais sur la rafale que j'allais leur balancer dans les dents.

Le choc cinétique me projette au travers du trou dans l'espace alors que mon tir surpuissant que je lâche à la vas vite inonde le hangar au hasard, réduisant nos ennemis au silence mais sans autres effets majeurs que de pulvériser quelques appareils supplémentaires qui ralentiront le début de la chasse.

Dans quelques poignées de secondes trop longues, le sabordage du Worldmind devait agir, mais pendant ce temps là, mes coéquipiers et moi même étions à la merci d'un tir de leurs canons principaux et auxiliaires.
Une partie de cache cache mortel s'engageait maintenant dans l'espace intersidéral alors que nous devions nous éloigner le plus possible de cette bombe gigantesque qu'allait devenir leur vaisseau. Aurions nous assez de temps ?

Ce qu'il y a de fantastique dans un combat dans l'espace, c'est le silence et l'absence d'onde de choc due à un déplacement d'atmosphère ...

Par contre, quand on a comme moi du matériel permettant d'écouter à peu près tout le spectre radio-énergétique de la création, c'est le brusque silence sur certaines trames qui est alarmant puis un tsunami sur d'autres.

Dans les films on voit toujours des explosions et les bruits et effets cinétiques associés, ici, rien de tout cela, juste une série de lueurs puis l'éclatement des structures qui filent dans toutes les directions en emportant avec elles un cortège de débris en tous genres, et de corps bien sur.
Je suis sonné, un peu, mon armure me protège mais laisse toujours passer quelques bribes volontairement pour que son porteur n'oublie jamais qu'il n'est pas invincible, c'est une nécessité afin d'éviter les kamikases et la folie ...

Je file dans le sillage du vaisseau où se trouvent mes compagnons de galère et je lance un scan. Eux vont bien, c'est déjà ça, la donzelle est toujours dans les bras de Morphée, Ethan White, alias Iceberg des Xmen, faisait des merveilles comme pilote et se dirigeait maintenant vers notre bonne vieille Terre et Bobby, Iceman, laissait éclater sa joie. Tout aurait été pour le mieux si leur appareil n'avait été en si mauvais état sur le flan gauche.

Pourtant, aux vues des contrôles internes, donc ceux qu'ils pouvaient consulter, tout allait pour le mieux, mais de l'extérieur, l'un de leurs moteurs était hors service et l'ordinateur de bord compensait avec l'autre et les rétrofusées son absence. Une entrée en atmosphère dans cet état signerait leur arrêt de mort, ni plus, ni moins, il me fallait intervenir ...

« Je vais vous ramener directement à la maison, Ethan, diminue ta vitesse de deux tiers et tiens bien les commandes fixes, Bobby ? Rentre la coupole d'armement et va t'asseoir dans l'habitacle, vite !»

Les débris commençaient à se rapprocher dangereusement et qu'un seul touche ce flanc déjà bien endommagé et ce serait la fin pour eux ... Grâce à mes senseurs, je suivais Bobby qui obéissait fort heureusement à mes consignes tout en me rapprochant de leur vaisseau. Les calculs furent rapides et j'ouvrais un vortex sur leur trajectoire juste après m'être cramponné à la carlingue en lieu et place du moteur perdu et avoir investi leur système de pilotage.

J'entendis des exclamations venant de l'habitacle, il y eu la brève transition habituelle lorsque nous disparaissions dans le passage puis l'aveuglement lorsque nous resurgissions de l'autre côté en plein après-midi juste au dessus du lac Michigan.

Le vortex se referma derrière nous alors que je coupais les moteurs et que j'aidais le vaisseau à amerrir le plus doucement possible. Notre glissade s'arrêta à quelques encablures des berges et je pratiquais une ouverture manuellement, l'accès du dessous étant condamné.

« Voilà, vous êtes de retour chez vous, je vais vous laisser maintenant, je pense que vous êtes assez grands pour gérer la suite ... A une prochaine fois, peut être !»

Et sans plus attendre, je n'aime ni les adieux ni les "au revoir", je filais vers mon propre chez moi,vers New-York et son tumulte, vers un bon shaker à la fraise bien mérité ...

Fin pour moi, merci les amis !