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 [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki

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MessageSujet: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMar 31 Mai - 18:19



Gwen in Wonderland
ft Loki of Asgard; Hell's Kitchen



DEFI CONTEXTUEL:

« Vous êtes la seule capable de remplir cette mission, Lieutenant Caulfield, qui requiert une grande expérience et une connaissance du terrain comme la vôtre. »
Cela paraissait prometteur. Les grands mots, les grandes phrases, Gwen avait toujours aimé ça. Et dans son ego, elle n'avait même pas sentit que quelque chose clochait. Alors elle avait accepté et une fois le contrat signé comme on dit, on ne revient pas en arrière.
Et voilà pourquoi Gwen Caulfield, Lieutenant du département d'urgence de a NYPD, se retrouve dans un bar de Hell's Kitchen ce soir là au lieu d'être tranquillement chez elle avec son colocataire temporaire à savourer un bon repas. Un genre de bar plutôt... normal ? Médiocre ? La blonde est exigeante, plutôt habituée aux endroits de luxe. Elle essaie de se convaincre qu'elle est flattée d'avoir été choisie pour cette mission de surveillance, mais elle n'est pas dupe : la robe moulante d'un rouge sang trop vulgaire à son goût n'aurait guère sied à ses collègues masculins.
La cible ? Un homme d'une trentaine d'années, connus des services de police de la ville pour divers crimes et surtout, pour réussir à se tirer d'affaire à chaque fois. Désormais, il est suspecté de proxénétisme et bien évidemment, c'est au petit poisson rouge qu'est Gwen ce soir de charmer le requin pour en tirer le meilleur. Ou le pire.

Alors Gwen essaie de ne pas tirer sur cette robe bien trop courte, maudissant ses collègues pour un tel manque d'élégance et de classe. Mais comme ils disaient : on attrape plus de mouches avec une bouchée de miel qu'avec un tonneau de vinaigre. Et ce soir, la chevelure de la blonde avait réellement des allures de pot de miel alléchant.
Malgré tout, la femme s'ennuie déjà. Ce genre de jeu de séduction c'est toujours trop facile. En général, elle n'a même pas besoin d'ouvrir la bouche que déjà, l'on rampe à ses pieds. Sans compter qu'elle préfère une bonne course poursuite en voiture dans les rues nocturnes. Le crissement des pneus sur la chaussée et l'adrénaline de la vitesse sont des choses bien plus excitantes que... lancer des œillades à un criminel pour l'inciter à dévoiler son jeu.

Un petit sourire de la part de Gwen qui repousse pour la troisième fois qu'une personne lui offre un verre. Sourire exaspéré alors qu'elle balaie l'endroit du regard, croisant les jambes et sentant ainsi le métal froid des lames accrochées autour de son porte-jarretelles. Une telle robe ne lui permet même pas de porter son arme de service et elle se sent ainsi plus nue qu'un nouveau-né.
La pièce est assez vaste, remplie de tables et de chaises à l’exception d'une scène un peu surélevée où se produit un petit groupe au genre incertain. Parfois rock, parfois jazz, parfois... Indescriptible. Et, ambiance caractéristique des bars, les discussions aux effluves de cocktails se mêlent à l'odeur de tabac froid des gens qui reviennent de leur pause clope sur le trottoir.

Le regard azur aux paupières lourdes de maquillage revient régulièrement sur la cible et, encore une fois, Gwen est dérangée par l'offre d'un verre. Cette fois, la blonde accepte. Histoire de ne pas trop attirer l'attention sur elle, et parce qu'elle est peu désireuse qu'on vienne l'embêter à nouveau dans son observation. Le verre en face d'elle, Gwen y jette un regard distrait, son index glissant le long de la paroi humide. Le cocktail est d'un beau bleu, avec une rondelle de citron et une petite ombrelle. Ce qui est sûr, c'est que ça la change du vin... En mal ou en bien, elle ne saurait dire. Il est juste compliqué et inconfortable pour la blonde de changer ses bonnes habitudes. Pourtant, elle consent à porter le verre à ses lèvres, aussi rouges que le tissus qui l'habille. La saveur n'est pas mauvaise, fruitée, même si elle a du mal à reconnaître l'alcool -ou les alcools- présent dans la boisson. Curieuse, elle reprend une gorgée en fronçant les sourcils. Ça ressemble à du rhum, mais un puissant arrière goût amer et désagréable se fait rapidement sentir en gorge. Sur cette mauvaise découverte culinaire, Gwen décide de faire un crochet par les toilettes, ayant soudainement un coup de chaud.

Une fois dans les toilettes, la blonde se dirige vers le lavabo afin de passer un peu d'eau sur sa nuque : il n'y a que dans les films qu'une femme se passe de l'eau sur le visage sans que son maquillage ne soit foutu en l'air. Quand elle croise son reflet, Gwen se dit finalement que cette robe noire ne lui va pas si mal que ça. Un instant de réflexion, ses paupières clignent plusieurs fois, la vision floutée avant de redevenir normale : la robe est rouge, pas noire. Est-ce qu'un simple verre d'alcool est en train de la rendre ivre ? Elle ne se sent pas saoule, Gwen, pourtant elle titube un peu et vraiment, il fait beaucoup trop chaud ici.

Sans savoir vraiment si c'est ce petit verre bleuté qui compromet sa mission, Gwen ressort des toilettes dans l'optique de prendre un peu l'air. La chaleur est étouffante. Mais alors qu'elle tente de traverser la pièce bondée, la blonde sent une main s'emparer de la sienne qui au passage, tremble étrangement.  
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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMar 31 Mai - 18:20



Gwen in Wonderland
ft Loki of Asgard; Hell's Kitchen



Qui intercepte Gwen ?
PILE ♦  A cause du bruit ambiant et de son étourdissement, Gwen n'entend guère l'individu s'adresser à elle par un « Miss Caufield » indiquant qu'il la connaît. Par réflexe au contact de la main, elle se tourne vivement et décroche une gifle à l'individu, qui résonne dans le bar devenant silencieux sous la scène. Finalement, le regard de Gwen identifie le visage de cette personne qu'elle a déjà croisée lors d'une soirée caritative. La blonde laisse alors échapper un confus, surpris et désolé « Oh mon dieu ! Thomas ! » sans se douter à quel point elle est proche de la réalité par cette exclamation.
FACE ♦ Malgré un geste pour se défaire de cette main inconnue, Gwen est dans l'obligation de se retourner vers le propriétaire qui n'est autre que la cible de sa mission. Un sourire mielleux et faux sur le visage, il semble s'inquiéter de l'état de la jeune femme aux yeux des autres clients. Gwen essaie de se défaire de cette poigne de fer faussement mais la chaleur et l'étourdissement provoqués par le cocktail la rendent tremblante face au sourire de prédateur du proxénète.
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Stan Lee

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMar 31 Mai - 18:20

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMer 1 Juin - 2:15

◇ Gwen in Wonderland ◇


Loki Laufeyson
&

Gwen Caulfield




Encore une fois, Loki traînait les bars de Midgard. Sa découverte actuelle était un endroit, pas très glamour, il devait bien l'avouer, dans le quartier que l'on surnommait Hell's Kitchen. Loki n'était pas certain de comprendre le pourquoi de ce nom, et c'est sur le sujet qu'il était actuellement en réflexion, tandis qu'il sirotait un cocktail qui lui était encore inconnu.
Le dieu ne se méfiait pas, les poisons de Midgard étaient tout ce qu'il y a de plus inefficace sur son système immunitaire, ce n'est pas ici qu'il finirait ses jours, clairement.  

Les heures s'étaient écoulées lentement, Loki avait gardé sa place au bar, observant d'un œil critique la populace, créant régulièrement des affrontements virils à coups de poings et de têtes entre deux caïds.
Le jeu était facile. Une chaise tirée violemment de sous les fesses de l'un, et le coup volait automatiquement à la personne la plus proche.
La sensation d'une claque derrière la tête, rebelote. Un verre glissant malencontreusement des mains d'un idiot un peu trop éméché sur la veste d'une brute épaisse, et c'était reparti. Beaucoup s'accusaient les uns les autres d'insultes qui ne semblait avoir été prononcées que dans leur esprit.

C'était divertissant, voir la serveuse aux courbes pulpeuses courir avec ses hauts talons d'un endroit à l'autre pour calmer des hommes qui faisaient deux à quatre fois sa taille avant de retourner derrière le bar en maugréant des insultes plus créatives les unes que les autres en mâchant sa gomme.

«  Putain j'sais pas c'qu'ils ont ce soir ces trous du cul d'babouins. »

Le dieu de la malice venait de reposer son verre vide sur le bar, tandis qu'il se retournait vers la serveuse pour l'observer préparer sa commande suivante. Il lui avait dit vouloir goûter un peu de tout, et bien que la serveuse au far à paupière sombre et aux lèvres carmin avait d'abord ricané, elle avait finit par lui enchaîner les verres en constatant qu'il avait l'argent, et surtout la capacité à ne pas s'écrouler ivre sur son bar.
Il observait l'alcool bleu, qu'il reconnaissait comme du curaçao se mélanger au rhum qu'elle venait de verser dans le verre, tandis que son éternel sourire faisait saillir ses pommettes.

La brune qui coupait  une rondelle de citron embrocha cette dernière sur la pointe de son couteau et pointa celui en direction du visage du sorcier, qui haussa les sourcils, plus amusé qu’impressionné.

-  Tu sais quoi ? J'crois que tout c'bordel, c'est à cause de toi. Ton sale sourire, ta belle gueule et ton accent distingué, ça pue, c'est moi qui l'dit. 

Le rire de Loki fut sincère. Cette femme était crue, et manquait gravement de distinction, mais elle avait le mérite de mettre le dieu de bonne humeur, allez savoir pourquoi. La serveuse posa la tranche de citron sur sa planche à découper et la fendit du couteau pour venir l'empaler sur le bord du verre avant de le faire glisser au dieu, qui lui passa une paire de billets.

- Moi ? Allons-donc, comment pourrais-je être la cause de tous vos désagréments ? Les rustres seraient donc exempt de toutes fautes et les gentlemen responsable de leurs frasques ?

Le Jotunn posa la main sur son verre lorsqu'un coup d'épaule, qui aurait été bien plus douloureux que ce qu'il n'était si Loki n'avait pas la peau si épaisse, manqua de le faire renverser son verre. Il n'eut pas à se retourner pour dévisager le morveux responsable, l'homme, tout en muscles, s'accouda tout simplement sur le bar, à quelques centimètres de lui, pour lancer une raillerie à la barmaid.

- Perds pas ton temps Jess, c'est une tafiole, ça s'voit rien qu'à sa façon d'parler. J'te montre comment un homme, un vrai se sert de sa queue après ton service.

- Oh, va t'faire foutre Bran', il est classe, c'est pas un truc que tu connais.

Le regard meurtrier que lança le dieu à l'abruti ne passa guère inaperçu et ce dernier se redressa donc de toute sa hauteur. Il roulait presque des mécaniques, et le dieu du chaos dû retenir le sourire moqueur qui menaçait de prendre place sur ses lèvres.

- Qu'est-ce que tu r'gardes ?

Loki n'entrerait pas dans un conflit, pas ce soir. Il afficha donc un aimable sourire et poussa son verre fraîchement préparé vers le mortel.

- Veuillez m'excuser, je devais certainement être dans le chemin.

Évidemment, l'homme lança à la serveuse un regard interrogateur. Il n'était pas rare de s'offrir des verres dans un bar, il n'était pas rare non plus que l'on ait glissé quelque chose d'indésirable dans la boisson. Loki voyait d'ailleurs souvent les femmes glisser un doigt dans les verres qu'elle se faisaient offrir et observer leur ongle avant de les boire. Un verni pour détecter les habituelles drogues des violeurs lui avait dit Jessica. Les mortels étaient ingénieux, on ne pouvait pas leur enlever.

- Il est clean, j'viens d'lui servir.

Et sur ce, l'homme parti avec le verre, non sans un désagréable « pédale » à l'intention du dieu, qui abandonna l'aimable sourire de façade pour laisser place à une expression plus espiègle. Il sortit une nouvelle paire de billets et la posa sur le bar en accordant de nouveau son attention à la serveuse, qui leva les yeux au ciel et lui prépara le même cocktail.

- J'ai vu des filles avec plus de couilles que toi.

- Je n'en doute pas une seconde.

Loki attrapa son nouveau verre et en pris une gorgée, savourant la douceur fruitée de la boisson en attendant le délire de l'abruti qui avait cru bon de le bousculer.
Seulement, « Bran' » ne bu jamais le verre délicatement offert par Loki. Il l'offrit plutôt à l'insaisissable blonde sur laquelle tout le bar lorgnait depuis une bonne heure déjà.
Loki de l'avait vu que de dos, mais la robe rouge laissant peu de place à l'imagination et la délicieuse chevelure de la dame ne l'avait pas plus intéressé que cela. Il préférait en ce moment la compagnie de la barmaid, aussi peu raffinée pouvait-elle être.

C'est ainsi que Gwen Caulfield s'était retrouvé avec un verre qui ne lui était pas destiné entre les mains. Un verre qui contenait un puissant psychotrope, et qui laisserait une sensation particulièrement désagréable derrière lui.

C'est au bout d'une petite minute qu'il se mit à chercher du regard l'ahuri à qui il avait ouvert le verre. Une simple gorgée l'aurait condamné. Il devait déjà avoir des sueurs et les prémices des puissantes hallucinations qui allaient suivre. Seulement, lorsque son regard se braqua enfin sur sa victime... Celle-ci semblait en parfaite forme. Il n'avait pas non plus de verre en main.
C'est en se retournant sur son tabouret qu'il passa la pièce au crible de son regard perçant, avant d’apercevoir le verre en question posé sur une table. La table où la blonde tapageuse se trouvait encore quelques secondes plus tôt.

Loki fronça les sourcils, irrité par son échec, lorsqu'il vit la blonde en question sortir des toilettes, un peu titubante et le regard déjà fiévreux. Son visage était familier au sorcier. Il la connaissait, c'était certain. Elle sortait apparemment, sûrement à la recherche d'air frai. Un homme s'était levé, une expression avenante sur le visage, et était venu lui prendre la main pour la tirer, visiblement contre son gré à l'extérieur.

Elle n'avait pas spécialement résisté, mais ne semblait pas enchanté non plus. Loki reconnaissait l'avidité lorsqu'il la voyait dans le regard d'un homme, ou d'une femme d'ailleurs. Il suivit du regard le couple bancal jusqu'à ce que ce dernier ne sorte de sa vue, et ce fut à cet instant que la mémoire lui revint.

Gwen Caulfield. Force de l'ordre. Langue acérée, charmeuse, agréable à vivre du peu qu'il en savait.
Le dieu se retourna et finit son verre d'une traite, sous le regard critique de la barmaid.

- Pour ton bien, te frotte pas à lui. Il a du monde sous ses ordres.

- Merci, ce fut un plaisir Jessica.

Et sur ce, Loki se leva de son siège, enfila sa veste en cuir par dessus le polo vert au col en v qu'il portait et sortit du bar d'un pas tranquille. Il n'eut pas à chercher plus de quelques minutes pour retrouver la blonde, entraînée malgré elle dans une ruelle adjacente, et coincée entre un mur de brique et le corps de son admirateur indésirable, qui la main posée sur le mur à côté de la tête de la jeune femme, faisait barrage de son bras.

L'agent tenta une manœuvre pour repousser l'homme dont l'autre main se baladait sur l'extérieur de sa cuisse, mais les forces du lieutenant l'abandonnaient et petit à petit, elle sentirait ses membres devenir coton.  
Loki, sauveur de ces dames, gentleman des ruelles sombres. Quoi ? C'était la deuxième jolie Midgardienne qu'il allait tirer des pattes des ordures que peuplaient ce monde. Certes, Gwen se trouvait dans cette situation par sa faute, quelle idée de boire un verre offert dans un endroit pareil cependant.

Loki ne devait pas non plus faire un trop grand étalage de magie. Il ne savait pas dans quel état se trouvait Gwen actuellement, premier cobaye mortel pour cette substance qu'il avait dérivé de plantes habituellement fumées sur Vanaheim. Il avait une couverture, qui semblait avoir tenu face à la jeune femme, la griller sans raisons serait idiot.

Les mains dans les poches de sa veste, il se racla bruyamment la gorge pour se faire remarquer, ce qui lui valu un « Dégage de là » des plus aimable de la part du rat qui ne semblait pas vouloir lâcher son morceau de fromage.

Profitant de la distraction de l'homme qui l'acculait, Gwen tenta une percée vers l'arme qu'il avait coincée à l'arrière de sa ceinture, sans parvenir cependant à l'atteindre. Le proxénète attrapa ses poignets pour les immobiliser et manqua de ce fait d'esquiver le coup de genoux bien placé qui lui fut envoyé.

Loki grimaça au cri de douleur de l'homme qui lâcha Gwen pour prendre un recul de quelques pas. N'allait pas croire que le dieu avait de la sympathie pour le mortel, seulement, les femmes étaient toujours cruelle en s'attaquant ainsi à leurs joyaux. Mais elles étaient des femmes, elle allaient à l'essentiel, sans tourner autour du pot des heures durant. Elles ne se souciaient généralement pas de l'honneur, et allaient à l'efficace. Les femmes et leur beauté.

Le dieu aurait pu rester là à observer la tournure des événements si le trafiquant n'avait pas sorti son arme pour la pointer vers la blonde, qui devait s'appuyer au mur, sûrement pour garder une emprise sur le monde qui devait tourner autour d'elle.

Le Jotunn en avait assez vu, il était temps d'arrêter la mascarade. Lorsqu'il approcha des deux mortels, c'est vers lui que se tourna l'arme, ce qui ne l'impressionnait pas outre mesure. Quand bien même la balle l'atteindrait, ses tissus étaient assez épais pour ne pas la laisser s'enfoncer dans ses chairs.

- Recule putain ! Arrête-toi !

Voilà des années que Loki ne s'était pas servit de ses poings. Le combat au corps à corps ne lui était pas étranger, mais il avait généralement toujours une lame dans la main. Il n'était même pas certain de savoir doser la force qu'il devait mettre pour ne pas réduire le crâne de l'homme en compote.


|| Lancé de dés. ||


Loki regarda le corps inerte avec un mépris évident, avant de tourner les yeux vers le lieutenant de police au regard brumeux. Il s'arrangea pour capter le regard de la damoiselle en prenant le menton de cette dernière entre le pouce et l'index, pour lui redresser la tête et faire en sorte qu'ils se regardent droit dans les yeux. Le dieu de la malice vit le regard de la blonde s'éclaircir, elle revenait partiellement à la réalité et il en profita pour lui adresser un sourire qui se voulait rassurant.

- Miss Caulfield ? Comment vous sentez-vous ?







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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMer 1 Juin - 2:15

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMer 1 Juin - 11:25



Gwen in Wonderland
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La poigne de l'homme qui intercepte Gwen dans sa quête d'air frais est puissante. Il a le profil type des pervers narcissiques : ceux qui paraissent normaux aux yeux des autres car souriants et avenants, puis qui vous empoisonnent à coup de poings ou de mots acerbes en réussissant à vous faire sentir coupable. La blonde connaît bien ce genre d'homme et en temps normal, le proxénète serait déjà inconscient, les dents explosées sur le sol froid et sale du bar. Seulement voilà, ce soir n'est visiblement pas un soir normal. D'abord parce que Gwen est en mission et que griller sa couverture si tôt n'est pas à son avantage. Ensuite parce que les effets étranges du cocktail commencent à se faire persistant. Enfin parce qu'elle aimerait éviter de déclencher un scandale au milieu de l'établissement et donc revenir au premier point : griller sa couverture.

C'est pour toutes ces raisons que Gwen fait mine de suivre l'individu au dehors qui, d'après le dossier répond au nom de Warren Duncan. L'air de la nuit fait du bien à la femme alors que ses talons hauts claquent sur le trottoir, mais ce n'est pas suffisant pour lui faire reprendre ses esprits et alors qu'elle s'apprête à appeler le poste de façon raisonnable, Duncan l’entraîne à nouveau. Son toucher la fait frissonner de dégoût mais, toute titubante qu'elle est, Gwen se retrouve obligée de s'appuyer sur lui. La situation est insupportable.

« T'es une fille bien chaude dis donc, » lance l'homme avec un rire qui ne manque pas de donner la nausée à Gwen. Typique : le mec qui ne sait pas reconnaître le dégoût du désir. Techniquement pourtant  il n'a pas tort car Gwen continue d'être victime de bouffées de chaleur qui vont crescendo et sans même avoir besoin de vérifier elle sait qu'elle a de la fièvre. Sa bouche est sèche, ses paupières lourdes. Comme ses jambes d'ailleurs, pourtant aussi tremblantes que ses mains.
Malheureusement pour elle,  Duncan doit analyser ses signaux comme réceptifs à sa présence et avant que son état ne laisse à Gwen le temps de le repousser, elle se retrouve coincée entre le mur et l'homme. La ruelle est glauque, bien entendue déserte.

« Si j'étais toi, j'éviterai de faire ça, » souffle la blonde avec un faible sourire en coin. Ce genre de sourire qu'elle a quand elle commence à s’énerver. Son état de faiblesse l'énerve, Duncan l'énerve. Ces ordures ne méritent rien de plus qu'une balle entre les deux yeux.
Un raclement de gorge fait sursauter légèrement Gwen mais dans sa position, elle ne peut guère tourner la tête vers le propriétaire. Contrairement à Duncan.

« Dégage de là, » balance le proxénète. Qu'importe, son attention est quelque peu détournée et cela suffit à Gwen pour tenter quelque chose. Duncan fait forcément partie de ces hommes qui portent une arme -et donnent ainsi une mauvaise image du port d'arme libre dans un pays. Son besoin de domination se lit sur son visage et ces hommes-là ont toujours une arme à feu. Gwen ne se trompe pas et elle réussit à effleurer le neuf millimètres. Mais l'attention de Duncan n'est pas à ce point obstruée et il souffle une insulte en saisissant ses poignets pour l'immobiliser. Ou en tout cas essayer car rapidement, c'est lui qui doit reculer. Le coup de genoux puissant dans son entrejambe est en train de lui faire voir les étoiles.
Il ne faut pas se méprendre : si Gwen frappe à l'entrejambe ce n'est pas parce que l'on apprend aux femmes que c'est l'endroit le plus douloureux. Mais bien parce qu'en tant qu'ancien homme, elle sait parfaitement quelle douleur effroyable elle inflige. Après tout, elle l'a déjà subit longtemps elle-même alors qu'elle se faisait tabasser à l'école parce qu'elle n'était qu'une « pédale qui se fringuait comme une gonzesse. »

Malgré sa nouvelle liberté de mouvement et alors que Duncan se tient le bas-ventre en grognant, Gwen n'arrive qu'à chanceler pour s'appuyer contre le mur. Sa vision est de plus en plus trouble. Palette de couleurs de plus en plus fades. Délavées.
L'intervenant qui s'est raclé la gorge semble s'avancer dans la ruelle car Duncan, en dépit de la douleur de ses bijoux de famille et surtout de son amour propre, sort son arme pour la pointer sur le nouvel arrivant.

« C'est toujours à qui aura la plus grosse hein ? » laisse échapper la blonde dans un murmure, plus pour elle même au final. Cela ne plaît cependant pas à Duncan qui revient vers Gwen pour la prendre en otage, arme sur la tempe. D'habitude elle est plutôt la personne qui tient l'arme. La sensation du métal froid et lourd contre sa peau brûlante est presque agréable.
« Avance encore et je lui troue le crâne, » beugle Duncan à l'attention de l'intrus à son plan.
« A défaut de trouer autre chose ce soir... » siffle Gwen, le corps trop engourdi pour réussir à se défaire de l'emprise de son bourreau nocturne.

En tout cas, la menace de Duncan semble fonctionner car il remonte vers la sortie de l'impasse sombre. La respiration courte à cause de la situation et sans doute à cause du verre également, Gwen n'a d'autre choix que de suivre les pas de l'homme qui la menace.

Puis tout se passe bien trop vite pour que son cerveau drogué n'arrive à analyser la situation. Elle entend le craquement sinistre et caractéristique d'un nez qui se brise dans une gerbe de sang, le tout accompagné d'un cri guttural qui s'éteint quand un nouveau craquement se fait entendre. Plus sourd, plus compact. L'emprise sur elle se détache et Gwen en profite pour s'écarter de Duncan et fini par se retrouver à genoux, ses jambes ne la portant plus.
Son regard azur fixe Duncan qui, dans un dernier spasme, rend la pitoyable vie qu'on ne sait quel Dieu avait jugé bon de lui accorder. Gwen essaie de remettre les événements qui viennent de se passer en place dans sa tête, mais celle-ci se montre peu coopérative.

Une main, beaucoup plus agréable que celles de Duncan précédemment, vient relever le visage un peu hagard de Gwen. Ce n'est pas la vue d'un homme mort qui la choque, loin de là : elle en a vu des dizaines, et ce n'est pas près de changer. Mais la surprise est quand même grande, et les effets de la boisson bleue atteignent plus ses sens qu'elle ne le pensait.
Ses yeux sont accrochés par un regard profond et Gwen entrouvre ses lèvres carmines sur une exclamation de surprise silencieuse.

« Miss Caufield ?  Comment vous sentez-vous ?  »

Cette voix elle la connaît, pour l'avoir écoutée toute une soirée durant lors d'un gala caritatif. Ce sourire atteint son objectif de rassurer la jeune femme en état de choc, en tout cas brièvement.

« Je... Thomas. Monsieur Hiddleston... » La blonde balbutie. Ses paupières papillonnent rapidement et son regard a du mal a rester fixe sur son interlocuteur. « Oui je vais bien, » réussit à dire Gwen avant de se contredire elle-même en essayant sans succès de se relever. Trop de choses se bousculent dans sa tête. Des remerciements envers l'homme qui, après l'avoir sauvé une fois d'une soirée d’ennui, la sauvait littéralement d'ennuis ce soir. D'excuse, qu'il soit mêlé à tout ça. La surprise de le voir ici. La justification que non, elle ne fréquente guère ce genre d'endroit d'ordinaire. Et cette stupide robe noire sur laquelle elle se retrouve à tirer à nouveau.

Il faut quelques secondes à la blonde pour s’apercevoir que les couleurs qui paraissaient fades ont alors totalement disparues. Comme dans les toilettes un peu plus tôt mais cette fois cela ne semble pas s'arrêter. Un air de panique se lit sur le visage de Gwen qui se frotte les yeux en dépit du maquillage qui tâche ses doigts tremblants. A ce stade, elle ne pense même pas au cadavre de Duncan. Elle en oublie même momentanément l'élégant Thomas. Son regard, tel celui d'un animal effrayé, file à droite à gauche, alors qu'un petit rire nerveux lui échappe avant de se transformer en glapissement. Elle est bien loin de l'image raffinée et forte qu'elle donne d'habitude.

« Il faut que je rentre chez moi, » tente la blonde en essayant à nouveau de se relever. La crise de panique n'est pas loin et elle essaie de se convaincre que conduire est toujours possible malgré son état.
L'une de ses mains prend appui sur son sauveur qu'elle ignore être son véritable bourreau par accident, ses doigts s'accrochant au cuir de la veste. Sa température corporelle semble toujours grimper, s'accompagnant de tremblement comme lorsque la fièvre est trop puissante comparée à la température extérieure.

« Je dois rentrer à la maison, » répète Gwen alors que son regard fini par capter à nouveau celui de l'homme à ses côtés. Ses sourcils se froncent quand sa vision se trouble à nouveau.

De quelle nature est la première hallucination de Gwen ?:


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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMer 1 Juin - 11:25

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyJeu 2 Juin - 14:36

◇ Gwen in Wonderland ◇


Loki Laufeyson
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Le lieutenant semblait toujours encré dans la réalité lorsqu'elle le reconnu, c'était plutôt positif, bien que cela annonçait que le pire restait encore à venir. La blonde reconnu du moins Thomas, l'homme qu'elle avait rencontré des semaines plus tôt. Le monde était bien petit comme on dit.

- Je vous en prie, appelez-moi Tom.

Son regard avait néanmoins du mal à rester fixe, ses pupilles, dilatées à l’extrême tremblaient à une vitesse impressionnante. « Je vais bien » était la réponse machinale que tous donnaient lorsque l'inverse se produisait actuellement. Demandez à un ivre mort, rampant au sol s'il allait bien et il vous répondrait oui assurément.

Le dieu connaissait les signes, si elle n'était déjà pas en train d'halluciner, les images irréelles se formeraient bientôt dans son esprit. Honnêtement, Loki ne pouvait pas grand chose pour elle. La substance était dans son système, il pouvait l'en extraire, mais ce serait long, peut-être finalement aussi long que de la laisser halluciner « tranquillement. »

Loki regarda Gwen sembler chercher ses mots, ou le fil de ses pensées, avant de tirer sur sa robe, visiblement mal à l'aise dans son accoutrement. Elle était un peu courte, et fort moulante, il est vrai.. Rien cependant que le dieu n'ait pas déjà vu sur Amora.

Il restait en retrait, ne cherchant pas à brusquer l'agent des forces de l'ordre, totalement déstabilisée. Après quelques regards fébrile autour d'elle, une expression de réelle détresse apparu sur le visage de la blonde. Elle avait peur, évidemment. Perdre le contrôle de ses sens n'était pas une balade de santé, pour autant, Loki n'avait aucune idée de ce qu'elle pouvait être en train de vivre. Jamais lui même il n'avait avalé cette décantation d'herbes particulière, même sa curiosité n'avait pas encore réussi à l'en convaincre.

L'agent laissa échapper un rire, qui semblait plus nerveux qu'autre chose et qui se transforma bien vite en petits gémissement de détresse. Loki fixait l'humaine, curieux d'observer sa réaction à un tel phénomène. Pâle et tremblante, elle murmura devoir rentrer chez elle avant de tenter de nouveau de se relever, s'aidant cette fois ci de l’appui du dieu, qui lui tendit la main volontiers. Elle préféra s'accrocher à sa veste, tout le monde semblait en vouloir à son pauvre cuir.

- Vous ne refuserez pas mon offre de vous raccompagner cette fois-ci j'espère ? Parce que je crains de devoir insister.

La mortelle ne semblait pourtant l'entendre que d'une oreille, et son regard voilé se tourna vers le dieu, cherchant son regard avant de répéter une seconde fois.

-  Je dois rentrer à la maison.

- Oui, c'est préférable en effet. Je vous raccompagne.

Loki l'aurait bien téléporté, la manœuvre aurait été rapide, peu bénéfique cependant pour la femme aux yeux azur, dont l'estomac aurait été retourné. Sans parler du fait que Loki n'avait aucune idée de l'endroit où pouvait bien habiter cette dame. La soirée s'annonçait plus compliquée que prévu, il n'en était cependant pas entièrement déçu. Il jeta un rapide coup d'oeil au cadavre avant de revenir à Gwen, qui ne semblait de nouveau plus avec lui.

Le Jotunn avait perdu son attention, l'espace d'un instant, son regard s'était perdu dans le vide. A peine avait-il eu le temps de l'interroger que la blonde le repoussa avec une violence qui le surprit. Son dos venait de rencontrer le mur de la ruelle tandis que le lieutenant s'était mis à crier, d'horreur. Son visage était blême, et elle reculait jusqu'à se retrouver elle-même dos au mur d'en face. Le dieu eut quelques secondes d'inertie, impressionné par la terreur pure qu'il venait d’apercevoir sur le visage de l'humaine. Il avait déjà vu la méfiance, la crainte, le dégoût et le mépris à bien des niveaux sur le visage des personnes qu'il côtoyait,  mais voir cette terreur, dirigée envers sa personne comme si l'on avait un véritable monstre en face de soit, n'était pas quelque chose auquel il était accoutumé.

Le regard de Gwen semblait suivre la course de quelques chose, quelque chose d'ignoble qui se rapprochait d'elle. Ses pieds s'étaient mis à claquer sur le sol, comme essayant de se débarrasser d'une chose qui lui grimperait dessus, sans vouloir y mettre les mains.

- Gwen, Gwen écoutez-moi, ça n'est pas réel, vous avez été drogué.

Rien n'y faisait cependant, et Loki se rappela qu'essayer de convaincre un fou que les voix qu'il entendaient n'étaient pas réelles était vain. Essayez de calmer un homme, qui voit les flammes lécher sa peau, qui la voit roussir et noircir, tout en croyant sentir l'odeur de la chair brûlée et la morsure insoutenable de la chaleur. Essayez de lui faire entendre que ce qu'il voit, que ce qu'il ressent n'est pas réel.
Le dieu des mensonges fronça les sourcils, perplexe face à la scène, jusqu'à ce la femme se mette à tenter d'enlever l'envahisseur invisible de son corps, à coups d'ongles et de cris hystériques.

Il attrapa la jeune femme, maintenant ses poignets sans efforts loin de son corps d'une seule main, tandis qu'elle ne cessait de se débattre, toujours aussi bruyante. Le regard de Loki vola vers la sortie de la ruelle, où des témoins ne tarderaient pas à arriver en entendant ces hurlements à glacer le sang. Il était temps de voir de ses propres yeux de quoi il en retournait, il ne parviendrait pas à calmer Gwen de l'extérieur.

Un esprit délirant était fragile, et un esprit fragile était aisé à pénétrer. Le dieu de la malice s’immisça alors dans la tête de Gwen, faisant abstraction des pensées, des souvenirs, il se concentrait sur l'instant présent, et  c'est ainsi qu'il se retrouva plongé dans son délire.

Les couleurs étaient fade, presque uniforme, sa vision périphérique était au mieux floue, au pire mouvante, donnant à l'environnement un cadre peu stable. Plus important, il était recouvert d’insectes, grouillant de tous ses orifices, pour fourmiller sur son corps ainsi que sur celui de Gwen.  Une vision qui était aussi répugnante que traumatisante, l'hystérie était justifiée.

Le dos de la main grouillante d'insectes du brun vint ce poser sur le front de Gwen, qui s'apprêtait à hurler de plus belle. Les insectes se volatilisèrent cependant, tous d'un coup, comme s'ils n'avaient jamais été là. La main du dieu était fraîche contre le front brûlant de l'humaine, qui les yeux exorbités, fixait le gentleman anglais en tremblotant. Il apparaissait de nouveau normalement aux yeux de La mortelle.

Certes, jouer avec un esprit déjà en pleine spasmophilie n'était pas recommandé, mais il fallait bien calmer l'humaine avant qu'elle ne se blesse d'avantage, et qu'elle ne les fasse repérer. La blonde était  totalement déboussolée, et avant d'avoir pu retrouver ses esprits, le sol sembla s'affaisser sous leurs pieds, mou, visqueux, instable. Oh, ils ne s'enfonçaient que jusqu'aux chevilles, mais avoir les pieds mouillés n'était pas une sensation particulièrement agréable, et Loki la ressentait tout comme le faisait Gwen.

De son point de vue extérieur, le dieu arqua un sourcil et baissa les yeux sur les pieds de la blonde, dont les chevilles, exposées à l'air qui se rafraîchissait, tremblaient violemment. Être à hauts talons dans une situation pareille n'était pas exactement idéal.  

- Gwen, vous avez très vraisemblablement ingéré une substance hallucinogène. Il nous faut vous ramener chez vous, pouvez-vous vous souvenir de vôtre adresse ?

Une masse immense passa en un éclair dans leur vision périphérique, accompagné d'un bruit de claquements visqueux. Les deux d'entre eux tournèrent vivement la tête pour voir ce qu'il en était et attendirent quelques secondes, avant de voir passer de nouveau l'une de ces choses... Une pieuvre ou un poulpe, les yeux lumineux, de forme relativement rectangulaire, courant littéralement sur ses tentacules sur la chaussée.

Loki devait mettre quelques secondes pour traiter ce que ses yeux voyaient, depuis son corps réel, et ce qu'ils voyaient depuis l'esprit de Gwen. Il arqua un sourcil interrogateur à l'intention de la blonde, accompagné d'une expression faciale qui semblait lui dire «  Vraiment ? » De l'extérieur, ça n'avait était qu'une voiture et le grondement de son moteur.

Le sorcier enleva doucement sa main du front du lieutenant et relâcha ses poignets, qu'il avait oublié de libérer plus tôt.

- Nous ferions mieux de nous mettre en route. L'endroit n'est pas sûr.

Passant un bras dans le dos de la blonde, il la soutint dans la marche qui les sortiraient de la ruelle. Chacun de leurs pas étaient cependant un effort, alors qu'il pataugeaient dans la vase couleur goudron.
Ajouté à cela la distorsion constante de leur environnement, et Loki en avait presque mal au crâne. Les murs de la ruelle, qui rapetissaient jusqu'à être à hauteur de chevilles, avant de grandir et s'épaissir jusqu'à ce que le ciel ne soit plus un souvenir, les oppressant ainsi sans pitié... Si le dieu n'avait pas la possibilité de prendre un bol d'air en revenant régulièrement à la vision réelle des choses, il aurait trouvé la situation bien moins comique qu'actuellement.

Il serait peut-être bon de se débarrasser des talons de Gwen, après tout, c'est eux qui leurs mettaient les pieds dans la merde, plus ou moins littéralement.

- Gwen, peut-être devriez vous..

Le brun lança un regard en direction de leurs pieds, et Gwen le suivit, fixant ses chevilles quelques secondes, avant de voir ses pieds ressortir de la vase, ou peut-être était-ce le niveau de cette dernière qui baissait. Quoi qu'il en soit, les jolies chaussures noires de la belle blonde apparurent, et la blonde aux yeux bleus fixa ses talons un instant. Son cerveau devait très certainement être en train de traiter l'information.

Des voix se faisaient entendre dans la grande rue adjacente, et l'attention de Loki fut détournée de ses pieds quelques secondes. Gwen lâcha un nouveau cri en se cramponnant à lui et lorsque le dieu fixa de nouveau ses pieds, ceux-ci étaient dans le vide.

Son corps tout entier se raidit, il serra Gwen contre lui et l'espace d'une seconde, il était près à se téléporter, ou se changer en oiseau, au choix. Celle d'après, son cerveau lui rappela qu'il avait bel et bien les pieds au sol, et le sorcier leva les yeux vers le ciel –  non celui qu'il avait en dessous des bottes, mais celui qu'il avait au dessus de la tête – dans un soupire d’exaspération. Son cœur avait fait un bon dans sa poitrine.

- Par les Nornes.

Après un nouveau coup d'oeil, il constata être le seul dont les pieds flottait dans le vide. Gwen était toujours sur ses talons, seulement, ceux-ci semblaient faire quelques centaines de kilomètres de haut. La vue n'était pas ce qu'il y avait de plus rassurant, même pour quelqu'un qui ne souffrait pas du vertige.

- Il faut les enlever Gwen, vous ne pourrez pas continuer avec.





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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyJeu 2 Juin - 18:41



Gwen in Wonderland
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C'est un véritable soulagement que de pouvoir observer un visage familier dans une situation aussi déroutante, même si Gwen déteste se montrer en position de faiblesse. D'ordinaire, elle s'applique à donner une image élégante voir parfois froide et hautaine, peu accessible malgré ses sourires, forte et indépendante. Il est donc très perturbant de se laisser aller de la sorte face à quelqu'un à qui elle s'est déjà justement appliquée à montrer une image d'elle irréprochable.

« Vous ne refuserez pas mon offre de vous raccompagner cette fois-ci j'espère ? Parce que je crains de devoir insister. »

La voix de Thomas est si lointaine qu'elle l'entend à peine, faible écho alors qu'elle répète inlassablement qu'elle doit rentrer chez elle, le regard perdu. Perdre la vision des couleurs est quelque chose de vraiment perturbant. Les couleurs sont des signaux naturels qui aident à la survivre de chaque êtres vivants : le rouge montre habituellement le danger ou une interdiction, mais également la passion, voilà sans doute pourquoi les collègues aient choisi cette couleur pour robe et le rouge à lèvres. Dans un monde en noir et blanc, Gwen peine à s'appuyer sur le reste de ses sens, eux aussi embrouillés. Elle essaie donc de se concentrer sur quelque chose de logique : rentrer à la maison.

Seulement le destin semble en décider autrement et brusquement, Gwen repousse l'homme avec une violence non maîtrisée, laissant échapper un hurlement terrifié. Son regard effrayé peine à se détacher la vision d'horreur qui se déroule devant elle : des insectes en tout genre sortent des orifices du visage de Thomas. Mille-pattes, cafards, araignées et  autres coléoptères s'échappent par centaines de  la bouche, des yeux, des oreilles de l'homme. Les insectes descendent le long de Thomas pour se diriger comme une vague noire vers Gwen qui recule jusqu'au mur en tapant de ses hauts talons sur le béton. Peine perdue, si elle écrase quelques animaux, il y en a beaucoup trop.

« Gwen, Gwen écoutez-moi, ça n'est pas réel, vous avez été drogué. »

Les mots arrivent à peine au cerveau de Gwen, trop paniquée et angoissée pour écouter quoi que ce soit. Rapidement la blonde sent les milliers de pattes fourmiller sur ses jambes nues, se faufiler sous sa robe, sur ses bras, remontant vers son visage. En temps normal, Gwen se moque des insectes. Mais en voir autant et de cette façon créer une véritable crise de panique chez le Lieutenant, le tout accentué par sa vision déformée. Dans l'espoir de se débarrasser des insectes, Gwen se retrouve à se griffer elle-même, en vain. Il y en a toujours plus et la pression monte alors qu'elle ne distingue presque plus sa peau, les insectes grimpant désormais le long de son cou.
Alors qu'elle s'apprête à planter ses ongles, Gwen sent ses mains éloignées de son corps et ses poignets fermement tenu par Thomas. Dans une autre situation, la blonde ne se serait pas plaint de ce rapprochement bien que rapide mais, à toujours voir l'homme grouillant d'insectes, elle a plus envie de hurler d'avantage qu'autre chose.

Une main grouillante d'insectes se pose sur son front et tout s'envole, abrégeant le cri que s'apprêtait à pousser Gwen en gémissement de surprise. Les insectes ne sont plus, et ne reste que le coeur sur le point d'exploser de la jeune femme, ainsi que sa vision toujours hors-service et sa fièvre. Haletante, le regard toujours un peu perdu, elle commence à ouvrir la bouche pour demander à Thomas de la lâcher mais déjà, l'enfer recommence. Désormais, le sol semble visqueux, véritable bouillie de goudron dans laquelle le pieds des deux protagonistes s'enfoncent jusqu'aux chevilles. Il vaut quand même mieux cela que les insectes.

« Gwen, vous avez très vraisemblablement ingéré une substance hallucinogène. Il nous faut vous ramener chez vous, pouvez-vous vous souvenir de vôtre adresse ? »

La blonde plonge son regard légèrement vitreux dans celui de Thomas. Voilà qui est loin de la rassurer pour autant. Jamais elle n'aurait dut accepter cette mission stupide.

« Parfait, vraiment génial... » Même ainsi, le sarcasme du Lieutenant n'est pas bridé. « Oui je, j'ai une maison à Staten Island... Milo et Gouda... Enfin, Gouda c'est mon nouveau chat... » Voilà qu'elle avait du mal à aligner deux idées pour construire une phrase compréhensible. Un sursaut de peur empêche Gwen de reprendre la parole alors que du coin de l'oeil des créatures visqueuses passent à toute vitesse dans la rue, les yeux comme des soleils blancs, des rugissement monstrueux et inhumains s'échappant de leurs gueules. Puis tout redevient normal, des voitures Gwen, ce ne sont que des voitures. Son coeur bat tellement vite et son souffle est si rapide qu'elle semble pouvoir faire une crise cardiaque à tout moment.
« Nous ferions mieux de nous mettre en route. L'endroit n'est pas sûr.»

Finalement, Thomas libère ses poignets et elle croise ses bras devant elle en frissonnant de froid malgré la fièvre.  Elle ne peut qu’acquiescer ces mots mais actuellement, Gwen n'est pas certaine de pouvoir trouver un quelconque endroit sûr. Même si le bras dans son dos a quelque chose de rassurant, c'est sur ses gardes que la blonde peine à avancer avec l'Anglais à cause du sol trop mou aux allures de sables mouvants. L'environnement instable aux yeux de Gwen la fait littéralement angoisser et soudain, le ciel nocturne de New York n'est qu'un souvenir. Elle n'ose même pas dire un mot, le corps tendu par la peur, la gorge nouée.

« Gwen, peut-être devriez vous..»

Gwen suit le regard de Thomas en haussant un sourcil d'incompréhension. Ses yeux azurs peuvent alors à nouveau apercevoir les talons noirs hors de prix. La blonde fixe ses pieds en se demandant qu'est-ce que l'homme essaie de lui faire comprendre mais la réflexion ne dure pas longtemps : sans qu'elle ne comprenne la transition Gwen se retrouve à des milliers de mètres de hauteur. Les lumières de New York scintillent en contrebas des nuages nocturnes et cette vision lui fait pousser un cri. Elle n'a jamais autant crié que ce soir. Non, la nuit de noces, ça ne compte pas.
Son nouveau cri de frayeur attire l'attention de Thomas qu'elle sent se raidir. Difficile de dire si c'est alors lui qui la serre ou elle qui se serre contre lui. Un soupire de la part de l'homme la fait culpabiliser, loin de se douter qu'il n'est pas exaspéré par elle-même -en tout cas pas encore.

« Ex-excusez-moi, » souffle Gwen d'une voix rauque et penaude, evitant de regarder en bas.

«  Il faut les enlever Gwen, vous ne pourrez pas continuer avec. »

A ces mots, Gwen lève les yeux vers le visage de Thomas, le regardant comme si c'était lui qui était cinglé.

« Nous allons tomber si j'enlève mes chaussures, » dit la blonde sans même se rendre compte de l'énormité de sa bêtise, réellement persuadée d'être à des centaines de kilomètres du sol.
Il faut le regard de Thomas et une parole de sa part pour se souvenir qu'il ne s'agit "que" d'hallucination... Mais enlever ses talons reste quand même plus facile à dire qu'à faire dans cette situation, les chevilles chatouillées par les nuages.

« Bon, oui, très bien... » marmonne le Lieutenant en fermant les yeux dans une tentative de se rassurer. L'une de ses mains vient chercher celle de Thomas avec fébrilité, en quête de ce contact chaud qui la raccroche à un brin de réalité. D'un mouvement, elle enlève ses chaussures comme elle le fait en rentrant à la maison d'ordinaire et ne peut retenir une exclamation de soulagement en sentant la sensation rassurante du béton sous ses pieds nus. Ses paupières maquillées s'ouvrent et un sourire se dessine sur ses lèvres hésitantes. La sensation de vertige a disparue et en quelques pas supplémentaires, après avoir ramassé les talons de sa main libre, Gwen et Thomas sortent enfin de la ruelle.

La rue principale est animée, typique des nuits New Yorkaise, et si dans un premier temps voir ce monde rassérène Gwen, elle se sent rapidement oppressée. Les passants, sans doute intrigués par cette blonde pieds nus à la robe vulgaire au bras d'un élégant jeune homme, lancent des regards curieux au curieux et improvisé couple. Ces simples regards, Gwen les perçoit comme des menaces alors que tous les visages autour d'elle s'assombrissent jusqu'à devenir de véritables gouffres noirs avec seulement deux lueurs blanches en guise d'yeux. Elle essaie de les ignorer, se concentrant sur la chaleur de la main de Thomas dans la sienne, tandis qu'elle tente de retrouver où est garée sa voiture. Difficile pourtant de la louper : une Lamborghini Aventador à la peinture noire matte ça ne court pas les rues de Hell's Kitchen.

Seulement voilà, les rues de Hell's Kitchen ne ressemblent même plus à des rues. Les immeubles ont disparus, les maison, les bars et les restaurant se sont envolés. A la place, des arbres, immenses, comme Gwen n'en a jamais vu de sa vie même dans des films de science-fiction. C'est plutôt joli, même en vision monochrome, impressionnant même. Les odeurs sont étranges aussi. Mais la blonde n'a guère le temps de s'attarder sur l'admiration du paysage car dans le feuillage tout autour, s'allument les mêmes lueurs que sur les visages noirs des passants. Des murmures s'élèvent, tout bas, jusqu'à devenir des hurlements aigus et inhumains.
Gwen lâche ses talons et se tourne vers l'anglais, enfouissant son visage contre lui pour ne pas regarder ces étranges yeux qui, désormais, surplombent des bouches aux dents acérées et à l'haleine putride.

C'est une femme à nouveau effrayée que Thomas à contre lui, et qui souffle dans son cou sans se rendre compte de la véracité du double-sens de ses mots : « Mon Dieu, faites que ça s'arrête, pitié. »

En tant normal, Gwen n'est pas du genre à prier ou à vouloir se faire protéger, bien au contraire. Elle a l'habitude de vivre seule, de se défendre seule, et de ne demander de l'aide qu'à soi-même. Il faut croire qu'à situation exceptionnelle, réactions exceptionnelles. La jeune femme bouge légèrement la tête en ouvrant les yeux pour voir si les visages démoniaques sont partis mais ce qu'elle voit bloque un sanglot dans sa gorge.

« Non, pas ça... »

La forêt est toujours là, mais en flammes à présent, et les visages noirs autrefois impersonnels représentent alors une personne disparue depuis longtemps.

Qui est la personne que voit Gwen dans cette hallucination ?:
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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyJeu 2 Juin - 18:41

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyLun 6 Juin - 18:18

◇ Gwen in Wonderland ◇


Loki Laufeyson
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Gwen Caulfield




Très bien, Staten Island, c'était leur objectif. La chose était que Loki n'était pas encore familier des lieux, ouvrir un portail vers « Staten Island », ou simplement s'y téléporter relevait de ce fait de l'impossible, pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas la moindre idée d'où cet endroit se trouvait.

Une fois le sursaut dû au vide passé, le dieu des mensonges balaya les excuses de la blonde d'un geste de main, accompagné d'un «  Vous n'avez pas à vous excuser. » dont le ton était plus tranchant qu'il ne l'aurait voulu.

« Nous allons tomber si j'enlève mes chaussures. » fut la phrase qui redonna au dieu le sourire qu'il avait perdu quelques minutes plus tôt, et c'est dans un rire contenu que le sorcier assura à la damoiselle.

- Vous ne tomberez pas, je suis là pour vous tenir.

Étrangement, ça semblait suffire pour Gwen, qui prit la main du dieu pour s'équilibrer, et peut-être également se rassurer. Elle déboucla ses chaussures, et en quelques seconde, tout était terminé. Retour sur la terre ferme.

La blonde avait ramassé ses talons, et ils sortirent de la ruelle tous les deux, tandis que Loki gardait un œil attentif sur les pieds de la droguée, s'assurant qu'elle ne marche sur rien de dangereux. Une grimace de désapprobation se formait peu à peu sur ses lèvres, tandis qu'il observait l'état du goudron sur lequel ils marchaient.

Les hallucinations de l'agent semblaient s'être calmées, en tous cas, le monde ne tanguait plus, c'était une grande amélioration. Un sensation désagréable couru cependant sur la peau du brun, qui leva les yeux, pour rencontrer des visages noirs et difformes, les fixant de leur regard blanchâtre. La prise de Gwen s'était légèrement resserrée sur sa main et avant que Loki ait pu prononcer le moindre mot, le décor changea du tout au tout. Des arbres monstrueusement grands, des plantes plus excentriques les unes que les autres.

Gwen semblait déjà plus sereine, levant la tête vers la cime des arbres qui les entourait, elle déchanta rapidement lorsque des bruissements se firent entendre tout autour d'eux. Les mêmes yeux blanc apparurent dans l'obscurité,  les murmures s'installaient et devenaient progressivement plus lourd, plus bruyant, jusqu'à devenir cris et lamentations. Loki fronçait les sourcils devant ces êtres dont la gueule s'ouvrait pour laisser apparaître des rangées de dents en aiguille, et leur faire profiter à tous les deux de leurs souffles nauséabonds.

La blonde dans sa robe moulante s'était alors blotti contre lui, en quête de sécurité et avait fermé les yeux. « Mon Dieu, faites que ça s'arrête, pitié. » 

Le Jotunn ne pu réprimer un sourire, malvenu, vu la situation actuelle. Elle n'aurait pas pu mieux dire. Tout était devenu noir autour de lui, sûrement dû au fait que la blonde ait enfin les yeux clos. Loki repassa donc à sa vision originale, et non celle qu'il pouvait avoir depuis l'esprit de Gwen. Les passants ralentissaient le pas autour d'eux, les fixants d'un regard parfois curieux, parfois critique.  Le dieu n'en avait cure. Il lâcha la main de la blonde, pour passer son bras gauche dans son dos, plus précisément en dessous des bras de la jeune femme, tandis que le droit passa derrière les genoux de celle-ci. Un effort inexistant plus tard, Gwen était dans ses bras, le visage toujours caché au creux de son cou.

Le métamorphe s’apprêtait à transporter le poids plume en dehors de la foule, lorsque Gwen écarta son visage de son cou, pour jeter un œil autour d'elle. Le sorcier bascula de nouveau dans l'esprit du lieutenant, pour trouver autour de lui une forêt en flammes. C'était une vision étrange, que de voir des flammes aux teintes pâles, elles ne semblaient pas brûler cependant, la chaleur ne les étouffait pas. C'était une tout autre sensation qui s'en chargeait. La douleur et le désespoir serrèrent le cœur du dieu des mensonges, qui sortit aussitôt de cette hallucination.

Il ne s'infligerait pas ce genre de sentiments, pas pour une humaine. Revenu au milieu de l'avenue, Loki transporta Gwen jusqu'à une devanture de boutique après avoir ramassé ses chaussures, et l'assis sur le rebord de la vitrine.

- Qui que soit l'homme que vous voyez, il n'est que dans vôtre esprit. Chassez-le.

Le dieu s’accroupit devant la jeune femme et pris l'une de ses chevilles en main pour jeter un œil au dessous de son pieds, déjà noircir par la crasse des rues de Manhattan. Il posa son pouce sur le talon de la blonde, et le fit lentement remonter jusqu'à la pointe de ses orteils, faisant disparaître la saleté sur son passage en laissant derrière lui un chatouillement, ainsi qu'une sensation de fraîcheur dû à la magie qu'il venait d'utiliser.

La blonde avait tenté de retirer son pied dans un éclat de rire qui était suffisamment communicatif pour faire sourire le brun aux yeux vert, qui lâcha finalement la cheville de la blonde pour attraper la seconde.

- Laissez-vous faire, ça ne sera pas long.

Il réitéra l'opération, et ne relâcha le pied de la belle qu'une fois ce dernier propre. De derrière son dos – en apparence – il sortit une paire de bottines en cuir noir, dont le talon plat était serti de  fins arabesques d'or, qui remontaient avec élégance sur chaque côté des chevilles.
Le brun prit l'une des bottes et après comparaison avec la semelle des chaussures à talon de sa partenaire de soirée, ajusta la taille des chaussures fraîchement apparue, pour qu'elles s'adaptent aux pieds de Gwen.

Elle était délirante et dans un état second, une paire de chaussures apparue d'on ne sait où ne lui semblerait pas étrange, du moins, Loki l'espérait.

Il enfila les bottes sur les pieds nus de la jeune femme, qui se retrouva avec les pieds caressés par la douce doublure intérieure couleur émeraude des chaussures. Plus confort que cette paire de bottines, ça n'existait pas.

Le Jotunn laça les bottes avant de se relever pour rencontrer le regard de la blonde, qui le fixait à présent d'un air perplexe.

- Restez là un instant, ne bougez pas, je reviens.

Loki la laissa devant la vitrine pour faire son chemin jusqu'au bord de la route où les gens hélaient habituellement des taxis. Il lui tendit la main à l’intention de l'un d'eux qui s'arrêta et baissa sa fenêtre lorsque le dieux toqua à celle-ci plutôt que de monter à son bord.

- Staten Island, c'est loin d'ici ?

- C'est à une petite heure mon gars, sans le trafic.

Évidemment, ça n'aurait pas pu être à côté. Le brun n'avait absolument pas envie de s'enfermer dans l'une de ces machines roulantes durant plus d'une heure. Il leva les yeux au ciel dans un soupire avant de tourner le dos à l'humain dans sa voiture jaune poussin.

La question était de savoir quoi faire actuellement, et Loki trouva la réponse à l'angle de la rue, où un panneau lumineux indiquant « Hôtel » trônait sur la devanture d'un immeuble. Ça ferait l'affaire, le dieu s'en retourna alors vers la boutique devant laquelle il avait laissé la jolie blonde.. Pour trouver l'endroit désert. Gwen avait disparue.

Le dieu ne pu s'en empêcher, un éclat de rire passa entre ses lèvres. Pourquoi ? Aucune idée, un trop plein d'émotions à extérioriser sans doute, exaspération, désespoir, que sais-je encore ?
Les mains dans les poches, il parti à la recherche de sa damoiselle égarée.







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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyLun 6 Juin - 18:18

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMer 8 Juin - 20:45



Gwen in Wonderland
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Le ridicule est à son summum. Gwen est une femme qui se targue d'indépendance et de force chaque jour de sa vie, le prouvant à son travail comme dans sa vie privée, à ses amis comme à ses collègues et supérieurs. Elle ne quémande jamais d'aide, pour quoi que ce soit, et préfère se débrouiller toute seule pour ne rien devoir à personne d'autre qu'elle même.
Et voilà que ce soir, elle se retrouve totalement dépendante d'un homme. Sans Thomas, elle serait sans doute déjà morte, et cette constatation lui fait froid dans le dos. Qu'elle idiote fait-elle.
Ses hallucinations et sa fièvre n'arrangent en rien son état et c'est presque avec honte qu'elle se tient à Thomas pour avancer dans la rue hostile à ses yeux. Car si la présence de l'anglais est rassurante et qu'elle lui voudra une reconnaissance éternelle pour son aide, la jeune femme est mortifiée sous l'humiliation et l'embarras de la situation. De plus, dans un éclair de lucidité, elle se demande ce qu'elle va bien pouvoir dire à son supérieur pour plaider sa cause concernant la mort du proxénète.

Cet instant de clarté ne dure cependant pas et vint le moment où Gwen se retrouve face aux nombreux visages effrayants prenant les traits de son défunt père. Il n'a cependant rien de l'homme admirable qui fut un modèle pour son enfant et comme les visages l'instant d'avant, il possède ces mêmes yeux étranges, ainsi qu'une bouche bordée de dents pointues. C'en est trop pour la policière qui enfouit son visage contre le cou de Thomas dans un geste de désespoir. Décidément, elle devra beaucoup à cet homme pour sa présence.
Alors que la blonde prie sans savoir que son souffle chaud balaye le cou d'un dieu, elle se crispe un instant en se sentant soulevée de terre, craignant une autre hallucination. Mais un regard lui démontre que ce n'est que Thomas qui la porte désormais dans ses bras et après un autre coup d'oeil autour d'elle, Gwen cache à nouveau son visage dans le creux de son cou, la respiration difficile. Les flammes, qu'elle sait toujours les entourant sans les blesser pour autant, serrent son coeur avec une force inouïe. La douleur est presque physique, et tire un gémissement à la blonde qui presse les paupières fermement. Si les flammes ne mordent pas leurs chairs, elles ont cette odeur de fumée et de mort qui ramène sans cesse Gwen quatre ans plus tôt. Chaque fois qu'elle sent cette odeur âcre, même au quotidien et dans des situations normales, elle ne peut s'empêcher de se souvenir de l'invasion de New York. Et donc de la perte. Du deuil. Son psychiatre de l'époque lui a expliqué qu'on appelle ça la mémoire olfactive, souvenirs qui résistent au temps qui passent et qui sont ravivés par une odeur simple mais caractéristique.
Déchirée par les tourments qui géhennent son esprit, elle ne se rend même pas compte que l'Anglais la porte jusqu'au devant d'une boutique où il la dépose.

« Qui que soit l'homme que vous voyez, il n'est que dans vôtre esprit. Chassez-le. »

La voix de Thomas a encore cet effet rassurant sur Gwen qui prend une lente inspiration. Elle commence à se demander comment il peut savoir autant de choses, elle n'as pas parlé de ce qu'elle voyait, comment peut-il savoir que c'est le visage d'un homme qui tangue devant ses yeux ? Encore une fois, la blonde n'a pas vraiment le temps de réfléchir plus au sujet, d'une part à cause de son esprit toujours embrumé par la fièvre, d'autre part car Thomas la fait à nouveau sortir de ses pensées. Cette fois, c'est en prenant un de ses pieds nus, sale d'avoir fait quelques pas en plein New York. La propreté des sols et des rues n'est pas une des qualité de cette ville.
Le geste inattendu de l'homme et la sensation de son doigt remontant le long de sa voûte plantaire tirent un éclat de rire à Gwen, ne se sachant pourtant pas chatouilleuse, ainsi qu'un frisson non négligeable.

« Thomas, qu'est-ce que vous faites ? » souffle la blonde à la fin de son éclat de rire, les joues non plus seulement rosée par la fièvre mais maintenant aussi par l'attitude, on peut le dire, plutôt galante de l'Anglais.

« Laissez-vous faire, ça ne sera pas long. »

Difficilement en état de le contredire, Gwen laisse donc faire l'homme, rejetant sa tête en arrière. A nouveau, la sensation étrange sous son pied fait frémir la jeune femme qui ferme brièvement les yeux sous celle-ci. L'air frais de la nuit lui fait du bien et un instant, elle se dit qu'elle pourrait dormir sur place, ce ne serait pas un grand problème.
Une nouvelle sensation fait légèrement sursauter Gwen qui baisse à nouveau les yeux vers Thomas pour le voir en train de chausser ses pieds nus d'une paire de bottes sorties de nulle part. Les sourcils froncés et la bouche entrouverte, perplexe, la blonde laisse cependant l'homme faire sans vraiment trop comprendre ce qu'il se passe. Est-ce une autre hallucination ? Celle-ci est en tout cas agréable et ses pieds n'ont jamais été dans des chaussures plus confortables que ça.

« Restez là un instant, ne bougez pas, je reviens. »

Gwen répond d'un simple hochement de tête alors que son gentleman s'éloigne. Ses yeux azurs descendent vers les nouvelles bottines et elle ne peut s'empêcher de sourire un peu, perchée dans son état second, car elle les trouve magnifique en dépit de sa vision toujours monochrome. Enjouée par cette nouvelle acquisition, Gwen se lève pour faire quelques pas avec ses nouvelles chaussures. Elles sont décidément plus confortables que n'importe quelle autre paire qu'elle a put essayer dans sa vie entière, et, naïvement, elle se demande si elle pourra les garder. Il faut dire qu'elles seront parfaites pour aller bosser.

Toute à ses pas, presque sautillante, Gwen ne se rend pas vraiment compte qu'elle s'éloigne de Thomas, partit héler un taxi. Les hallucinations semblent se calmer pour l'instant et comme une enfant, elle suit une ligne invisible au sol alors qu'elle sent une main se poser sur son épaule nue.

« Vous revoilà, Thom... » commence la blonde en se retournant avant de s'interrompre.

Il ne s'agit pas de Thomas mais de deux hommes qu'elle se souvient avoir vu dans le bar en compagnie du proxénète. Sans nul doute ont-ils trouvé le corps de  leur comparse en sortant du bar, inquiets de ne pas le voir revenir. Il n'est pas difficile de repérer Gwen dans la rue entre sa chevelure blonde et sa silhouette moulée dans la robe rouge, alors elle n'est au final pas étonnée de les voir. Même si pour l'instant elle ressemble plus à une prostituée ou une escort girl, la blonde pousse un soupir et croise les bras de son célèbre air hautain, caractéristique du flic qui sommeille en elle.
Alors qu'elle s'apprête à ouvrir la bouche pour leur demander avec un certain sarcasme de déguerpir, une gifle s'abat sur sa joue.

« L'abîme pas trop, les clients aiment pas quand les filles sont trop abîmées, » lance un des hommes à celui qui vient de frapper Gwen avec force.

Déjà en mauvaises conditions, la blonde sent sa tête lui tourner sous la gifle monumentale qu'elle vient de se prendre. Sous le choc, l’intérieur de sa joue s'est entaillé sur ses dents et elle crache littéralement du sang au visage de l'homme qui l'empoigne par le bras.
Il n'apprécie guère et son collègue se joint à lui pour maîtriser la blonde qui se débat comme une furie, finissant par mordre une main qui passe devant elle, donnant un coup de pied dans un entrejambe. Malgré sa véhémence, l'état de Gwen ne lui permet pas de se défendre au mieux contre les deux hommes qu'elle aurait put mettre au tapis sans problème en temps normal et, inévitablement, elle se fait pousser de force dans une berline noire.

Un homme est déjà au volant, mettant le contact dès que Gwen est dans le véhicule. Celui qui l'as frappée s'installe avec elle sur la banquette arrière, l'autre prenant place sur le siège passager. La voiture démarre en trombe et file à travers Manhattan.
Elle essaie de reprendre ses esprits mais la tâche est hardie, et son front brûlant se pose contre la vitre teintée. Son souffle créer un cercle de buée, d'une main tremblante elle repousse celle de l'homme qui vient sur sa nuque alors qu'il ricane.

« Tu feras moins la maligne quand on arrivera, chérie. »

Son haleine pue l'alcool et le tabac froid, faisant grimacer la blonde. Tournant le visage vers lui, elle remarque qu'il s'est un peu trop rapproché. Autant en profiter non ? Après une demi-seconde de réflexion, Gwen donne un coup de tête à l'homme tout en remontant sa robe pour attraper une des lames accrochées à son porte jarretelle. D'un geste, elle s'avance vers le siège conducteur et plaque violemment la lame sous la gorge du chauffeur, tendant sa jambe droite dont la belle botte vient s'écraser sur le visage déjà meurtri de l'homme à ses côtés, le tenant à distance.
C'était sans compter sur le passager qui sort un neuf millimètres et l'enfonce contre la tempe de la blonde.

« Recule ou je t'explose ta jolie petite tête blonde, » menace l'homme armée en enlevant la sécurité de son arme dans un cliquetis que Gwen ne connaît que trop bien.

L'instant semble se figer dans la voiture alors que Gwen hésite. Au bout de quelques secondes, elle se résigne cependant, peu désireuse de mourir ce soir. Elle laisse tomber la lame, enlève son pied du visage de son voisin de siège et immédiatement ce dernier la frappe à l'arrière de la tête. En dépit de ses efforts, Gwen sombre dans l'inconscience.

Une dizaine de minutes plus tard, une sensation glacée réveille Gwen dans un cri et un sursaut. Hagarde, elle regarde autour d'elle. L'inconscience ne lui a pas permit de suivre le trajet de la voiture mais elle se trouve clairement dans un sous-sol, une sorte de vieux parking abandonné et aménagé avec des tables, des boxes fermés par des rideaux. L'humidité prend à la gorge, ainsi qu'une odeur de renfermé. Depuis les boxes on entend des plaintes, des râles, on perçoit des ombres à travers les rideaux.
Gwen essaie de se débattre mais elle se trouve sur une chaise, poings liés dans le dos. En face d'elle, un homme, différent de ceux de la voiture. A sa gauche un second, c'est lui qui lui a jeté un seau d'eau glacée pour la réveiller. Le coeur qui s'emballe, Gwen essaie de se calmer en respirant normalement. Elle s'est presque habituée à la vision monochrome et les hallucinations sont parties pour l'instant. La fièvre elle est toujours bien présente, malgré l'eau froide.
Ses yeux bleus se lèvent vers l'homme en face d'elle. Il a un air de famille avec la cible de sa mission râtée. Frère ou cousin sans doute. Son sourire est carnassier et n'inaugure rien de bon. Comme l'autre précédemment dans la ruelle, il s'approche de Gwen tel un prédateur, se penchant sur elle, prenant son menton fermement entre ses doigts. Bien différemment de la façon dont Thomas le fait. Les pensées de Gwen s'échappent vers l'anglais. Elle espère qu'il va bien, que d'autres de ces criminels ne lui sont pas tombés dessus, même si il a prouvé son habileté à se défendre.

« C'est une belle pièce que me rapporte ce soir, » souffle l'homme d'un ton doucereux qui fait frémir de dégoût la concernée. « Tu vas devenir une attraction de choix dans notre bordel. »

« Tu crois vraiment que je vais me laisser toucher par tes porcs ? » proteste Gwen entre ses dents, secouant le visage pour se défaire de la main du proxénète.

« Oh que oui, tu vas supplier pour ça, » affirme t'il en souriant d'avantage. De sa main libre, il claque des doigts et l'homme au seau revient dans le champs de vision de Gwen avec une seringue à la main. « Tu vas supplier pour ça, car ça sera pour toi le seul moyen d'avoir ceci, » ajoute l'homme en secouant la seringue sous les yeux de la policière.
Cette dernière est loin d'être née de la dernière pluie, elle sait comme ces gens là opèrent. Ils embarquent des filles, les droguent jusqu'à la dépendance, pour ensuite les faire coucher. Alors, baiser avec un client est le seul moyen d'avoir une dose d’héroïne. A bout du tunnel : une mort par overdose ou violence d'un client dont le fantasme est d'étrangler la pute qu'il encule.
Souvent, ce sont des filles beaucoup plus jeunes que Gwen, à peine majeures, mais il faut croire qu'elle a droit à un traitement de faveur.
A nouveau, Gwen essaie de se débattre. En vain. Cette fois, la situation semble vraiment désespérée et elle ferme les yeux en sentant la pointe de l'aiguille entamer son épiderme.

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptySam 11 Juin - 16:41

◇ Gwen in Wonderland ◇


Loki Laufeyson
&

Gwen Caulfield




L'air frais glissait sur les plumes du corbeau, qui surfait sur les différents courants tandis qu'il traquait la berline noire. Le dieu avait fait déplacer sa forme astrale jusque dans la voiture, histoire de s'assurer qu'aucun mal irréparable ne serait fait à la blonde. Il l'appréciait, et ne voulait pas particulièrement que sa soirée se termine dramatiquement, il était là pour prendre du bon temps après tout.

Il avait observé d'un œil attentif l'agent de police tenter repousser l'homme qui l'approchait, avant de lui mettre un coup de boule assez phénoménal, pour une si petite créature. Elle tentait une évasion, ou du moins, une reprise de contrôle de la situation. Le dieu avait arqué un sourcil en la voyant soulever sa robe, avant de sourire à la vue de la lame accrochée à son porte-jarretelles.  

Elle aurait pu s'en sortir seule, si elle n'avait pas tant de sens moral. Loki en aurait terminé avec l'homme qui était à côté d'elle, proprement, et silencieusement. Il aurait égorgé l'individu sur le siège passager, avant de s'attaquer au conducteur, qui était celui des trois avec les mains et l'esprit occupés.

Pas de chance cependant. Gwen avait choisit le conducteur pour cible, maintenant à distance l'autre ahuri en lui collant la semelle sur le nez, probablement cassé.
Le canon d'une arme à feu calma tout de suite la blonde, qui hésita à mettre sa menace à exécution. Durant quelques longues secondes, Loki se demandait s'il devait intervenir, un coup de feu était vite parti. La blonde finit par coopérer, et enlever le couteau de sous la gorge du conducteur. Elle avait également libérer son compagnon de voyage, qui lui assena un violent coup à l'arrière du crâne.

Une légère grimace apparu sur les traits de Loki. Le réveil allait être douloureux demain matin pour elle, mais on apprenait de ses erreurs comme on dit. « Cette pétasse m'a cassé le nez putain ! » Sifflait l'homme à l'arrière, la main sur son visage ensanglanté. Il mit un violent coup de pied sur la cuisse de Gwen, dont le corps ne réagit pas, avant de retrouver un semblant de calme.

Le reste du trajet était tranquille, et ne fut pas bien long. La voiture s'était éloigné des quartiers animés, et ralentissait progressivement, jusqu'aux abords d'un hangar, où elle s'arrêta. Le corbeau plongea vers le sol, où il redevint humain, et plus important, invisible.

Les hommes sortirent de la voiture, traînant avec eux le corps inerte de la blonde. Les pas aussi silencieux que les ombres, Loki suivait le quatuor, entrant dans ce qui semblait être un espace de stockage de marchandise. Ils passèrent devant deux hommes, armés, avant de descendre en sous-sol via un escalier en béton dissimulé sous une trappe.

L'odeur était lourde dans la cave, et Loki, curieux, laissa les hommes traîner Gwen jusque sur une chaise pour aller découvrir ce qu'il se cachait derrière ces rideaux. Le dieu écarta délicatement un pan de tissu, pour découvrir une jeune femme affalée sur un vieux matelas, le haut du corps nu, si ce n'est le soutiens-gorge qu'elle portait.

Une aiguille encore dans le bras, la seringue apparente, il n'y avait aucun doute pour le dieu, qui afficha une grimace de dégoût en se détournant de la scène. Misérable. Il se retourna vers sa blonde,  toujours amorphe sur sa chaise jusqu'à ce qu'un des hommes lui jette un seau d'eau froide à la figure.

Le dieu vint de placer derrière Gwen, détaillant d'un regard critique chacun des hommes présent. Il n'était pas encore certain de la tournure que prendrait les choses. Il était sensé se faire discret, mais la force destructrice qui pulsait en lui lui intimait de prendre les choses en main sérieusement. Il pourrait entamer une guerre ouverte. La tension qui régnait sur Midgard semblait s'épaissir chaque jours de plus en plus entre humains et surhumains. Les opinions étaient divisés, les esprits s'échauffaient, de peur et de colère.

Loki pouvait mettre le feu aux poudres. Il pourrait faire de Gwen un martyr en la sacrifiant ici au milieu de ces souillures. Le parti collectif s’enflammerait certainement. Le dieu hésitait cependant. Quelque chose en lui ne voulait pas voir Gwen mourir aussi rapidement. Il y aurait d'autres moyens.  Si le dieu des mensonges était aussi imprévisible, c'est qu'aussi malin et rusé qu'iil pouvait être, il écoutait souvent ses désirs, irrationnels ou non. Ainsi, il pouvait agir de manière calculée un jour, et le lendemain, prendre des décisions qui n'avaient aucune logique apparente.

Évidemment, il trouvait toujours une explication, une logique pour ceux qui la demandaient, la Langue d'Argent était douée pour se trouver toutes sortes d'excuses. La vérité était cependant qu'il avait fait ce qu'il avait fait par simple envie. Aucun plan sous-jacent, aucune malice en tête. Loki faisait ce qu'il voulait, parce qu'il le voulait.

Il voulait épargner Gwen. Cherchait à savoir comment lui expliquer les événements qui se produiraient ici. Peut-être irait-il jouer avec sa mémoire, tout simplement. Le dieu avait écouté la conversation d'une oreille. Il ne prêtait que peu d'attention à ces hommes, qui allaient mourir ici quoi qu'il advienne. Lorsque l'un d'eux apporta cependant une seringue pour la mettre en évidence sous les yeux de Gwen, un sourire malsain aux lèvres, le brun se concentra de nouveau sur ce qui se déroulait sous son nez.

-  Tu vas supplier pour ça, car ça sera pour toi le seul moyen d'avoir ceci.

Gwen tenta de se défaire de ses liens en voyant l'aiguille approcher de sa peau, et Loki se posa la question de savoir si oui ou non, il arrêterait le geste du condamné à mort. Les effets du verre qu'avait bu l'agent devaient commencer à s'estomper. Il serait peut-être bon de lui remettre une dose afin d'embrumer son cerveau.



[What's going on ?]




Loki n'avait cependant aucune idée de ce qui se trouvait dans cette seringue, ni des effets qu'elle pourrait avoir sur l'organisme de la blonde, déjà attaqué par les substances extraterrestre qu'il avait ingéré.

Peu enclin à faire des expériences sur la personne qu'il comptait épargner, le sorcier fit éclater la seringue dans les doigts du proxénète, qui lâcha un juron avant de secouer la main laissant tomber au sol le reste de l'objet. L'homme prit quelques pas de recul pour aller chercher une serviette avec laquelle s'essuyer les mains tandis que l'homme au seau regardait avec perplexité les petits éclats de verres qui jonchaient le sol.

Le dieu, toujours derrière le lieutenant, glissa délicatement ses mains de part et d'autre de son visage, laissant ses doigts glisser sur sa mâchoire pour remonter vers son crâne. La jeune femme s'était crispé, les yeux écarquillés sous le contact. Le sorcier fini par placer correctement ses doigts, les pouces pressés de chaque côté de la gorge de l'humaine, ses oreilles placées de chaque côtés entre son majeur et son annulaire, et ses auriculaires calés contre les tempes de la blonde.

A partir de là, il ne fallu pas plus d'une seconde pour que le corps de Gwen devienne mou entre ses mains. Elle dormirait ce qu'il faut, pour que le dieu puisse régler les choses ici sans qu'elle ne s'en aperçoive.

L'homme qui l'avait réveillé quelques minutes plus tôt, et qui venait de voir ses yeux se révulser avait froncé les sourcils en grognant d'un ton acerbe un : « Putain, c'est quoi ce délire encore. »

Loki relâchait la tête de la blonde tandis qu'il observait d'un œil meurtrier l'homme qui s'avançait vers l’inconsciente. Il le laissa mettre quelques petites claques sur les joues de l'agent sous couverture, pour tenter en vain de l'éveiller. Perdant patience, l'homme décrocha une gifle violente sur le visage de la blonde.
Loki en avait assez vu, il lui rendit la gifle d'un revers de main, et observa la tête du mortel faire un bon 300 degré sur son cou dans un craquement distinctif, avant de tomber raide au sol.

C'est ainsi que commença le carnage. La trappe qui permettait les entrées et sorties se ferma définitivement, pour les minutes qui allaient suivre. L'homme qui était allé se chercher une serviette, et qui semblait avoir une certaine influence ici s'était retourné vers la scène qui venait de se dérouler à quelques mètres de lui, arme dehors, ses yeux allaient du cadavre à la blonde, puis de la blonde au cadavre sans comprendre.

Les réflexes de Loki étaient bon, heureusement pour Gwen, car le proxénète était prêt à faire feu. Le dieu attrapa le dossier de la chaise d'une main, et fit tourner celle-ci jusque derrière lui, avant que le trafiquant ne vide son chargeur.

Les cris avaient retenti dans les différents box à l'entente des coups de feu, et certaines filles en étaient même sortie pour voir ce qu'il se passait dans la cave.

Le sorcier s'était mis dos au tireur, et quand bien même les balles ne l'avaient pas traversé, elles creusèrent sa chair sur un ou deux centimètres. C'est à cet instant qu'il décida de laisser tomber le voile invisible qui le couvrait.

Il n'apparut pas aux yeux des mortels dans son polo vert et sa veste de cuir, mais dans son armure au complet. La même qu'il avait porté pour envahir New-York il y a quelques années de cela. Il en avait bien d'autres, mais celle-ci était celle que les humains avaient gardés en mémoire.

Il y eu un moment de silence durant lequel une dizaine d'hommes accoururent autour de Loki et de la blonde, qu'il fit disparaître des yeux de tous. La tension était à son comble, et Loki décida de l'alléger. Les armes à feu devinrent bouquets de roses dans les mains des trafiquants, et le dieu posa la main droite sur son cœur en s'inclinant humblement.

- Merci, merci à vous, c'est un plaisir que d'être ici en vôtre compagnie ce soir.

Certains avaient cherché à prendre la fuite aussitôt désarmés, courant vers la trappe et essayant d'en forcer l'ouverture. Ils criaient à l'aide pour leurs collègues encore au dessus. Loki les laissa s'égosiller, le sourire aux lèvres, il lâcha un rire clair qui résonna sur les murs. D'autres avaient attrapé de quoi se défendre, couteaux, barres de fer. Rien qui ne leur serait bien utile en somme.

Loki s'était mit en mouvement, avançant d'une démarche prédatrice vers les humains, qui prirent du recul aussitôt. Le dieu se délectait de la terreur sur leurs visages, et c'est en faisant un énième pas qu'il disparu aux yeux des mortels, tandis que sa voix portait dans tout le sous-sol.

- Voyons combien d'entre vous sont prêt à supplier pour leurs vies.

C'est sur ces mots que le dieu commença à jouer.
_____________________________________________________________

_____________________________________________________________

Beaucoup de sang avait été versé, et Loki s'assura qu'il n'en était plus couvert avant de reprendre Gwen. De nouveau dans ses vêtements mortels, il venait de ramasser le corps inerte de la blonde, qui dormait paisiblement depuis un petit quart d'heure maintenant. Le dieu remonta à la surface, dans l’entrepôt, qu'il avait fraîchement redécoré. Les cadavres des prostitués et de leurs proxénètes étaient entreposés à plusieurs mètres au dessus du sol, empalés sur les poutres de métal qui maintenaient la structure en place. La tête, le torse, un bras, une jambe, tous avaient été accroché un peu différemment, certains corps avaient été démembrés, d'autres égorgés, certains avaient simplement la nuque ou la colonne vertébrale en miettes. En tout, une quarantaine de cadavres étaient perchés à près de six mètres du sol, leur sang maculant les cartons et palettes de marchandises se trouvant en dessous.

En prenant un recul suffisant, on pouvait distinguer un mot, formé par les corps. « Évolution » un petit clin d'oeil à l'évolution surprenante du génome humain.
Beaucoup avaient crié, beaucoup avaient pleuré, les femmes principalement. Un certain nombre d'hommes s'étaient entre-tués lorsque le dieu avait fait une pause dans sa tuerie pour leur promettre qu'il épargnerait la vie du dernier encore debout. Le spectacle avait été divertissant, les observer se massacrer à coups de tables et de chaises, s'étrangler avec les cordes et les draps qui traînaient là. Les humains étaient capables d'atrocités lorsqu'ils étaient en proie à la peur et au désespoir.

Évidemment, le vainqueur n'avait été épargné qu'assez longtemps pour voir la fin du massacre. Il fut le dernier à rendre son souffle cette nuit là, et le dernier à être placé sur le petit montage.

Loki en avait terminé ici, alors il se téléporta avec la blonde jusque devant l'hôtel qu'il avait vu plus tôt dans la soirée. Il prit une chambre, et pas des moindres, et y amena la blonde, la déposant sur le lit avant de prendre sa retraite et de sortir de l'établissement sous les yeux attentifs du personnel. Une fois dehors, il s'était de nouveau téléporté, dans la chambre où il venait de déposer Gwen. Le dieu posa une main sur son front et endormi les bribes de souvenirs concernant le hangar.

Il n'altérait pas la mémoire, pas définitivement. Peut-être les visages de ses ravisseurs lui sembleraient-ils familiers. Peut-être se souviendrait-elle avoir été enlevé. Elle n'aurait pas conscience d'avoir été dans cette cave cependant.

Une fois l'opération faite, le dieu s'en tourna vers la salle de bain, où il pénétra, laissant la porte ouverte par mégarde, et se dévêtit le torse, pour tenter d'avoir une bonne visibilité de son dos dans le reflet du miroir.

Certaines balles étaient encore là, quatre, sur les neuf qu'il avait prise. Les impacts de balles étaient rouges et légèrement creusés, entourés par de gros bleus sur la peau blanche du dieu, qui cicatrisait progressivement. Loki s'apprêtait à faire apparaître un double de lui même, pour s'enlever les quatre balles restante dont les pointes étaient encore fichées dans sa chair, lorsqu'il entendit une exclamation venant de la pièce à côté. Tournant vivement la tête, il rencontra le regard de Gwen, encore embrumé, mais déjà relativement vive d'esprit et redressée sur son lit.

Il allait falloir trouver une explication à tout cela plus rapidement que prévu.








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Stan Lee

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptySam 11 Juin - 16:41

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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyMar 21 Juin - 1:43



Gwen in Wonderland
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Le souffle de Gwen se bloque dans sa gorge alors que la pointe de l'aiguille se fait sentir contre la peau de son bras, dont les poils blonds et clairs se hérissent. La peur lui donne la nausée. Elle doit fermer les yeux pour ne plus voir le visage de son agresseur, rendu d'autant plus glauque par sa vision monochrome. Son coeur cogne contre sa poitrine, cette dernière se soulevant frénétiquement sous la peur accentuée par les effets toujours présents du cocktail empoisonné. Heureusement, les hallucinations ont disparues.

Au moment où le proxénète commence à appuyer son pouce contre la seringue, cette dernière vole en éclats, le verre blessant sa main et lui arrachant un juron. Cela fait ouvrir les yeux à Gwen qui regarde fébrilement autour d'elle. Les autres hommes semblent tout aussi étonnés qu'elle.
Sa robe trempée la fait grelotter, ses cheveux blonds gouttent sur ses épaules nues. L'agent des forces de l'ordre claque presque des dents alors que le proxénète revient avec une nouvelle seringue et un air énervé. C'est à cet instant que Gwen se crispe malgré elle, retenant son souffle, sentant des mains fraîches se glisser doucement sur son visage. De sa mâchoire vers son crâne, comme une caresse légère mais assurée. Cette sensation est la dernière chose que Gwen ressent avant de sombrer.

« ♦ ♦ ♦ »

Gwen soupire dans son sommeil. A travers ses paupières fermées, elle peut percevoir qu'il ne fait pas complètement noir. Le jour est sans doute déjà levé. Se pourrait-il qu'elle n'ai pas entendu le réveil ? Pourtant dans ces cas là, Milo vient la réveiller avec attention. Peut-être dort-il encore lui aussi.
Une grande lassitude est présente dans tout son corps, les membres lourds. Elle n'a pas envie de se lever. Son lit est bien trop confortable.
Pourtant, un bon nombre de choses inhabituelles viennent se heurter à l'esprit embrumé du lieutenant. L'odeur de lessive n'est pas la même qu'à l'ordinaire, la texture des draps non plus. Alors qu'elle tente de se retourner sur le ventre, son corps entier semble hurler de douleur. Son crâne explose, ses poignets la brûlent. Sa bouche est pâteuse, et finalement, alors qu'elle peine à ouvrir les paupières, la lumière de la chambre agresse ses yeux azur qu'elle s'empresse de fermer à nouveau. Un gémissement rauque accompagne le mouvement de ses mains qu'elle vient presser contre ses paupières. Le lourd maquillage qui a coulé pendant la soirée tâche ses doigts, s'étale autour de ses yeux, abîment ses cils.

Une nouvelle tentative pour ouvrir les yeux qui cette fois, se solde d'une réussite plus ou moins convaincante. Parallèlement, Gwen se redresse tant bien que mal, déboussolée de ne pas reconnaître l'endroit où elle se trouve. C'est le fait de toujours voir dans des teintes de gris qui fait recouvrir un peu ses esprits au lieutenant. En partie tout du moins. Des bribes de l'altercation dans la ruelle derrière le bar, cet anglais au visage familier qui lui vient en aide et tente de la faire rentrer chez elle... Puis une voiture, le froid d'une arme contre sa tempe, et le néant.
Gwen fronce les sourcils et en se frottant la nuque, tourne la tête machinalement. Sous la surprise de ne pas être seule tout d'abord, elle ouvre la bouche mais ne peut retenir une exclamation en reconnaissant Thomas au dos criblé de balles, dans la salle de bain jouxtant la pièce.

« Oh mon... Thomas ! »

Sans qu'une seconde ne passe après ses mots hésitants et inquiets, Gwen descend du lit tant bien que mal à cause de son corps engourdit et se précipite dans la salle de bain. Elle doit s'appuyer brièvement contre l'encadrement de la porte car la tête lui tourne de s'être levée aussi rapidement mais elle n'y prête guère attention.

« Est-ce que ça va, vous... Seigneur, que s'est-il passé ? »

L'incompréhension est clairement visible sur le visage de la jeune femme avant que celle-ci ne se place derrière Thomas. Avec effroi, la blonde observe les quatre balles fichées dans le dos de l'anglais. Avec sa vision entravée, elle ne perçoit que des tâches aux teintes de gris et de noirs, mais devine clairement les bleus qui s'étendent autour des impacts de balles. Une main se lève, doigts tremblants, venant effleurer la peau meurtrie. A nouveau, Gwen sent son souffle se bloquer dans sa gorge. Même dans un état un peu déboussolé, les pensées embrouillées, l'agent de police essaie de se raccrocher au peu de logique qu'il lui reste.
« Ces balles auraient dut vous tuer... » Les mots sont à peine soufflé, plus pour elle-même que pour l'homme concerné. La situation semble irréaliste. Aussi chimérique que cette fameuse nuit où Gwen s'est retrouvée confrontée à Dyson, mort et enterré quatre ans plus tôt. Pour autant, en l'instant présent, la blonde repousse les théories et mauvaises pensées qu'ils lui viennent à l'esprit. En ces minutes, la seule chose qui doit compter aux yeux du lieutenant est que l'homme dans cette pièce lui a sans aucun doute sauvé la vie une seconde fois après l'épisode de la ruelle. Elle se racle la gorge. « Asseyez-vous, Thomas, puisque j'imagine qu'aller à l'hôpital n'est ni une option, ni une nécessité,» intime t-elle d'une voix basse.

Le regard émeraude que lui porte l'anglais semble à la fois méfiant et intrigué, mais il finit par suivre le geste et l'invitation de Gwen à s'asseoir sur le bord de la baignoire. La jeune femme se retourne vers le lavabo, surmonté d'un miroir. Croiser quelques secondes son reflet lui fait peur et elle s'accroupit pour ouvrir les portes du meubles supportant les vasques, afin d'un sortir une serviette immaculée et l'un de ses gobelets qu'ils mettent à disposition pour les brosses à dents.
Exécuter ces gestes permets pour l'instant à Gwen de ne pas trop réfléchir. A la condition de Thomas. A ce qu'il a put se passer pour qu'il se retrouve blessé par balles. A ce qu'il aurait put arriver s'il n'avait pas été à ses côtés ce soir.

Gwen prend place sur le rebord de la baignoire juste derrière l'anglais. La serviette sur ses genoux, elle coince le bord du gobelet entre ses dents et inspire profondément. Ce n'est pas la première fois qu'elle voit des blessures par balles, qu'elle les aient infligées ou subit comme le prouvent certaines cicatrices cachées sous sa robe. Mais ce qu'elle a sous les yeux ne ressemble en rien à ce qu'elle a déjà put observer. Au final, on dirait que la chair de l'homme a agit comme un gilet pare-balle, empêchant ces dernières de pénétrer en lui. Gwen se fait violence pour arrêter d'analyser les choses et, s'aidant de ses ongles, ôte les balles du dos de son sauveur du jour. Les bouts de métal tombent un à un dans le gobelet qu'elle finit par poser au sol une fois cette tâche terminée. Il saigne à peine mais les bleus témoignent de la puissance des impacts. Gwen fait couler l'eau chaude de la baignoire pour en imbiber un peu le coton de la serviette, qu'elle vient doucement et avec soin, passer sur les blessures qui paraissent de plus en plus superficielles.

D'un bond, Gwen se relève en laissant tomber la serviette, oubliant de refermer l'eau. Comme sous le contrecoup de la soirée dont elle ne se souvient qu'à moitié, de nouvelles bouffées de chaleur s'emparent d'elle. Cette fois, elle sait que ce n'est même pas la faute au précédent cocktail. Elle a juste besoin d'air. Ses pas la mènent à la fenêtre de la chambre qu'elle ouvre sur la nuit New Yorkaise. S'accoudant au bord de la fenêtre, le lieutenant se penche légèrement en avant pour inspirer et expirer longuement. Malgré la pollution de cette ville où elle a toujours vécu, l'air nocturne lui fait du bien. Calme un peu ses nerfs à vifs, apaise son esprit. Elle reste ainsi quelques instants avant de se tourner vers Thomas.

Le combat entre ses pensées est désormais trop important pour être repoussé. Cet homme, qu'est-il vraiment ? Confuse, Gwen se perd au milieu de son propre esprit, déjà fragile depuis le début de la soirée. Bien entendu, elle est soulagée que Thomas ne soit pas dans un état critique ou pire suite à ses blessures. Après tout, et même si c'est un peu prématuré, elle apprécie la compagnie de l'anglais, et ne voudrait pour rien au monde qu'il lui arrive quelque chose à cause d'elle. D'un autre côté, la résistance à ces tirs prouve que Thomas n'est pas humain, et là, c'est le début des ennuis. Il n'est guère citoyen Américain et la loi du Registration Act ne s'applique donc pas. Mais il n'en reste pas moins un plus qu'humain et elle, un des membres les plus actifs du Parti Collectif.
Mais peut-elle vraiment douter de cet homme qui a mis sa vie en danger pour la sienne, et visiblement, à plusieurs reprises ?
Elle se rend compte que cela fait plusieurs  minutes que ses yeux sont accrochés à Thomas, et soupire, les joues rougissantes.

« Pardonnez moi, » souffle la blonde en baissant les yeux. « Je ne voulais pas être impolie. C'est juste... » Juste quoi ? Gwen s'insulte intérieurement pour son ingratitude face à la personne à qui elle doit sa vie. Mais c'est plus fort qu'elle. Elle ne peut s'empêcher de penser à Dyson. Qui était mort dans cette explosion, les chaires calcinées, les os en cendre. Qu'elle avait revu en mission par hasard quatre ans plus tard. Dyson, sur qui elle n'a pas hésité à tirer une balle pour obtenir des réponses à son silence, sa disparition. En vain. La New Yorkaise se fait violence pour arrêter de comparer Dyson et sa malhonnêteté sur sa condition, à Thomas et sa bienveillance à son égard malgré les conséquences que cela peut engendrer pour lui-même. « Je suis désolée, » répète Gwen en se frottant à nouveau la nuque. Elle se sent sale, dans tous les sens du terme. « Que s'est-il passé, Thomas ? Je me souviens du bar et... Des hallucinations, d'ailleurs.. Ma vision est toujours étrange. Mais je n'arrive pas à savoir comment nous sommes arrivés ici et comment vous...  » Les mots s'étranglent dans sa gorge. « Comment vous avez été blessé... » Bien que Thomas ne semble plus porter de séquelle des impacts de balles, la culpabilité de Gwen se manifeste au fond de sa voix. Sans ses capacités quelles qu'elles soient vraiment, Thomas serait mort par sa faute ce soir.


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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyJeu 23 Juin - 23:04

◇ Gwen in Wonderland ◇


Loki Laufeyson
&

Gwen Caulfield





« Oh mon... Thomas ! » 

Voilà qui était gênant. L'inquiétude dans la voix et sur les traits de la blonde qui venait d'émerger de son sommeil étaient évidente, et les question ne tarderaient pas à fuser. Loki n'eut même aucun mouvement pour cacher l'ampleur des dégâts qui recouvraient son dos, il était trop tard pour ça. La blonde était déjà sur ses pieds, et en quelques secondes, avait traversé la pièce pour atteindre la salle de bain. Visiblement encore peu stable sur ses appuis, elle dû se reposer quelques secondes sur l'encadrement de porte, ce qui ne l'empêcha pas de détailler avec attention le corps du dieu, qui s'était tourné face à elle pour lui éviter la vue du dos meurtri.

« Est-ce que ça va, vous... Seigneur, que s'est-il passé ? » 

Ni une, ni deux, la blonde passa derrière lui pour avoir vue sur les balles encore fichées dans la peau de l'homme qui avait accompagné sa soirée. Il y eut un silence, qui sembla durer plus longtemps que ce qu'il n'en était, avant que le brun ne sente les doigts de l'humaine effleurer sa peau. Il se raidit machinalement, avant d'entendre le murmure de Gwen, soufflé dans une expiration. « Ces balles auraient dut vous tuer... »

Auraient-elles dû ? Apparemment. Heureusement pour lui, les armes à feu ne lui faisaient que peu de dégâts, dans tous les cas, ils restaient superficiels. Le dieu jeta un œil vers l'arrière, pour observer le regard de son infirmière de dernière minute. Elle semblait en proie à de nombreuses interrogations, qu'elle gardaient enfouie pour plus tard, et auxquelles le sorcier allait devoir trouver des réponses. Il passa machinalement sa langue entre ses lèvres dans un tic de réflexion avant de  marmonner à l'intention de la blonde.  « Ce ne sont que des égratignures. »

« Asseyez-vous, Thomas, puisque j'imagine qu'aller à l'hôpital n'est ni une option, ni une nécessité. »

Évidemment, la mortelle n'allait pas le laisser s'en tirer comme ça, et bien qu'elle parlait d'une voix douce, presque par murmures, ses mots étaient secs et autoritaires. L'habitude du métier sûrement. Le Jotun se demandait bien quelle allait être sa réaction, compte tenu de ses idéaux, qu'ils avaient eu l'occasion d'aborder durant toute une soirée de gala. Il finit par s'asseoir sagement, pour laisser Gwen s'occuper des balles qui commençaient à piquer légèrement. Installé sur le rebord de la baignoire, il regarda la jeune femme se munir d'une serviette et d'un gobelet avant que celle-ci ne vienne se remettre derrière lui, pour commencer à s'occuper de ses plaies.
Le dieu grimaçait à peine, il en avait vu bien d'autres. Le silence commençait à peser dans la pièce, et le dieu de la malice devait retenir d'alléger celle-ci à coup de mauvaises blagues ou de sarcasmes.  Ce n'était pas exactement le moment. Il ne broncha pas d'un pouce en sentant la serviette humide venir tamponner ses plaies. Ça ne dura d'ailleurs pas bien longtemps. Sans raisons apparente, la blonde l'abandonna laissant en plan gobelet, serviette et eau courante dans la baignoire. Loki la suivit du regard, et la vit ouvrir la fenêtre pour prendre un peu d'air frais.

La Langue d'Argent ferma le robinet et se redressa lentement, pour jeter un regard à son dos dans le miroir. Débarrassé des balles, sa peau pouvait enfin cicatriser dans gêne. Le brun ramassa sa veste en cuir ainsi que son polo avant de sortir de la salle de bain. C'est à cet instant qu'il croisa le regard de la blonde, qui semblait le passer au crible, millimètres par millimètres. Il n'avait pas de honte à avoir, son corps avait prit avec les années bien plus de muscles qu'il ne l'avait espéré dans sa jeunesse, rien de comparable à Thor, évidemment, mais Loki avait appris à passer outre les damoiselles frivoles d'Asgard qui se languissaient de la sature du dieu du tonnerre.
Il resta détendu sous les yeux de l'humaine, qui visiblement, ne se rendait pas compte qu'elle le fixait ainsi depuis plus d'une minute. Un soupire passa ses lèvres lorsqu'elle revint enfin à elle, et c'est en baissant les yeux qu'elle présenta ses excuses, tandis que son teint prenait une douce teinte rouge rosé.

« Pardonnez moi. Je ne voulais pas être impolie. C'est juste... »

Loki attendit avec patience les explications de la blonde, un sourcil arqué, curieux d'entendre ce qu'elle avait bien à dire face à cette découverte. La fin de sa phrase n'arriva jamais, et elle se contenta d'un nouveau «  Je suis désolée. »  tout en passant une main sur sa nuque dans ce qui était certainement un réflexe nerveux.
Le dieu s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsque les questions fusèrent. Le voilà, le temps des explications.

- Que s'est-il passé, Thomas ? Je me souviens du bar et... Des hallucinations, d'ailleurs.. Ma vision est toujours étrange. Mais je n'arrive pas à savoir comment nous sommes arrivés ici et comment vous... Comment vous avez été blessé...

- Vous n'avez pas à vous excuser, c'est à moi de le faire. Je n'aurais pas dû vous laisser seule, pas dans votre état, même pour l'espace de quelques secondes. Je suis parti chercher un taxi, et à mon retour, vous n'étiez plus à l'endroit où je vous avais laissé.

Le Jotun alla attraper une serviette dans la salle de bain et revint vers Gwen pour lui tendre. La jeune femme avait encore les cheveux mouillés de sa douche glacée d'il y a une trentaine de minutes, et avec tout ce que subissait son corps en une soirée, Loki commençait à se demander si la santé de la mortelle s'en relèverait demain matin.
Lorsque l'agent prit le don, il alla s'asseoir au bord du lit, pour enfiler de nouveau son polo, troué à l'arrière par neuf fois.

- Je vous ai cherché durant un bon moment, j'étais prêt à appeler la police lorsque j'ai enfin réussi à vous remettre la main dessus. Je n'étais pas le seul sur les lieux, trois hommes étaient avec vous, les mêmes qui se trouvaient dans le bar plus tôt dans la soirée. J'ai tenté de m'interposer, et l'un d'entre eux à fait feu.

Passant sa langue entre ses lèvres dans un réflexe, le brun leva les yeux vers la femme en robe rouge, qui lui prêtait à présent toute son attention.

- Heureusement pour moi, j'ai la peau épaisse. Les hommes ont paniqué et se sont enfuit, les coups de feu avaient attiré l'attention, nous n'étions pas si loin du centre ville. Vous étiez encore délirante, plus que je ne vous avez encore vu au cours de la soirée. J'ai réussi à vous ramener ici dans le but d'éviter la police. Je n'étais pas certain que vous ayez besoin de ce genre de publicité, compte tenu de votre travail...


Le regard du dieu se tourna vers la salle de bain, dans laquelle il avait vu deux peignoirs en coton blanc pliés soigneusement sur un meuble. Ce n'était pas grand chose pour se vêtir, mais ce serait déjà plus agréable à porter pour la jeune femme que sa forme moulante et à présent trempée.

- Il y a de quoi vous vêtir un peu plus chaudement dans la salle de bain, vous pourrez au moins vous changer, si vous comptez passer la nuit ici. La chambre est payée, vous n'avez pas à vous en faire à ce propos.

Un sourire apologétique apparu sur les lèvres du menteur, qui jouait avec ses mains dans une imitation parfaite d'un geste nerveux. Loki se plaisait à jouer la comédie, prétendre être un autre lui était à la fois facile et relevait du défi.

- Je suis navré de ne pas avoir été honnête envers vous, concernant... Et bien, vous savez. Comprenez bien, ce n'est pas la première chose que l'on dit à un inconnu que l'on rencontre, et après avoir discuté de vos positions l'autre soir, je ne me sentais pas l'envie de jeter un froid entre nous. Je pense pouvoir dire que nous avions tous les deux besoin d'un compagnon de soirée pour cette nuit de gala caritatif ennuyeuse à mourir.






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MessageSujet: Re: [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki    [DEFI] Gwen in wonderland ♦ ft Loki  EmptyLun 1 Aoû - 9:33



Gwen in Wonderland
ft Loki of Asgard; Hell's Kitchen




Les reins appuyés contre le rebord de la fenêtre, Gwen se sent impolie, ingrate, et honteuse. Au milieu de sa confusion et de ses questions, elle culpabilise d'avoir, ne serait-ce qu'une seconde au milieu des son inquiétude, ressentit du dégoût à l'égard de Thomas. C'est pour cette raison qu'elle a cessé d'éponger son dos pour se précipiter à la fenêtre, prendre l'air frais de la nuit. Face à ces blessures, une petite voix maligne n'avait eu de cesse de lui marteler que Thomas n'était pas humain, qu'il représentait finalement tout ce qu'elle déteste.

Mais en croisant à nouveau les émeraudes de l'anglais, Gwen avait sentit tout cela s’effondrer. Comment pouvait-elle lui tenir rigueur de cela après tout ce qu'il venait de faire pour elle ? Il s'occupait d'elle depuis le début de la soirée, avait même risqué sa vie pour elle, et voilà comment elle le remerciait. En le traitant de monstre quelque part au fond d'elle. Elle se donne elle même la nausée, s'étonne de faire preuve d'aussi peu de reconnaissance envers la personne à qui elle doit la vie, et sans doute bien plus précieux encore.
Finalement, les questions fusent, reflet évident de son incompréhension.

« Vous n'avez pas à vous excuser, c'est à moi de le faire. Je n'aurais pas dû vous laisser seule, pas dans votre état, même pour l'espace de quelques secondes. Je suis parti chercher un taxi, et à mon retour, vous n'étiez plus à l'endroit où je vous avais laissé. »

Honteuse, embarrassée d'avoir ainsi filé sans même s'en rendre compte, ses joues ne font que rougir de plus belle. Son regard limpide suit à nouveau Thomas qui retourne à la salle de bain. Dos intact. Elle ferme brièvement les paupières et quand elle les ouvre à nouveau, l'anglais est face à elle, lui tendant une serviette. Ses doigts accrochent le moelleux de la serviette immaculée.

« Merci... »

Alors que Thomas retourne vers le lit pour s'y installer en enfilant son polo abimé, le lieutenant commence à frictionner doucement ses cheveux blonds trempés pour une raison... encore obscure.

« Je vous ai cherché durant un bon moment, j'étais prêt à appeler la police lorsque j'ai enfin réussi à vous remettre la main dessus. Je n'étais pas le seul sur les lieux, trois hommes étaient avec vous, les mêmes qui se trouvaient dans le bar plus tôt dans la soirée. J'ai tenté de m'interposer, et l'un d'entre eux à fait feu. » Thomas lève les yeux vers elle et Gwen soutient son regard en continuant de sécher doucement ses pointes blondes, les sourcils se fronçant au fur et à mesure de son récit. « Heureusement pour moi, j'ai la peau épaisse. Les hommes ont paniqué et se sont enfuit, les coups de feu avaient attiré l'attention, nous n'étions pas si loin du centre ville. Vous étiez encore délirante, plus que je ne vous avez encore vu au cours de la soirée. J'ai réussi à vous ramener ici dans le but d'éviter la police. Je n'étais pas certain que vous ayez besoin de ce genre de publicité, compte tenu de votre travail. »

Si machinalement Gwen hoche la tête pour montrer à son interlocuteur qu'elle l'écoute toujours, elle se met aussi à faire les cents pas dans la chambre. Serviette sur la nuque, qu'elle fait finalement glisser sur ses bras frais, signes qu'ils ont été mouillés eux-aussi. Tout comme sa robe.

« Il y a de quoi vous vêtir un peu plus chaudement dans la salle de bain, vous pourrez au moins vous changer, si vous comptez passer la nuit ici. La chambre est payée, vous n'avez pas à vous en faire à ce propos. »

Toute à ses pensées, la blonde sursaute légèrement en entendant la voix de Thomas résonner à nouveau et c'est sur un simple hochement de tête qu'elle se dirige vers la salle de bain. Elle meurt d'envie d'une douche mais elle sait qu'en prendre une durerait trop longtemps et elle ne désire pas faire attendre Thomas de l'autre côté de la porte.La jeune femme se débarrasse de sa robe, ses sous-vêtements eux aussi trempés et elle s'arrête en enlevant ses chaussures. Ses sourcils se froncent de plus belle sous l'incompréhension. Avoir la peau épaisse, soit. Faire apparaître des objets palpables ? Cela passait moins. En enfilant le peignoir moelleux, confortable, elle ajoute cela à la liste des questions qu'elle n'est pas encore certaine de poser. Elle prends également quelques instant pour essuyer son visage du maquillage ayant coulé avant de revenir dans la chambre.
Toujours sur le bord du lit, Thomas tords ses mains nerveusement. Il reprend la parole au moment où la policière prend place à côté de lui.

«  Je suis navré de ne pas avoir été honnête envers vous, concernant... Et bien, vous savez. Comprenez bien, ce n'est pas la première chose que l'on dit à un inconnu que l'on rencontre, et après avoir discuté de vos positions l'autre soir, je ne me sentais pas l'envie de jeter un froid entre nous. Je pense pouvoir dire que nous avions tous les deux besoin d'un compagnon de soirée pour cette nuit de gala caritatif ennuyeuse à mourir. »

« Cessez donc de vous torturer avec ça, Thomas, » souffle la jeune femme en posant délicatement ses mains sur celles du brun en soutenant son regard. « En un sens je comprends vos raisons, et même si ce n'était pas le cas, qui suis-je pour vous reprocher quoi que ce soit ? » Elle esquisse un petit sourire en pressant ses mains doucement. « Tout est encore tellement confus, mais je sais une chose. Sans vous ce soir, je n'aurais peut-être pas la chance d'être en vie. Ou alors je le serais et dans des conditions pires que la mort. Et puis... Vous n'aviez aucune obligation de me dire quoi que ce soit, en dépit de mon métier ou du fait que je sois membre du Parti Collectif. Vous n'êtes pas citoyen de l'Etat de New York, la loi du Registration Act ne s'applique pas vraiment aux touristes je pense, même récurrents. » La blonde laisse échapper un rire nerveux en regardant brièvement autour d'elle. « Et pour la chambre, combien je vous dois ? Vous n'allez pas payer pour moi tout de même, j'insiste pour... » La blonde se mord la lèvre sous le regard de Thomas et reprend avec un sourire gêné. « J'imagine que je n'ai guère le choix, n'est-ce pas ? » Elle ôte ses mains, toujours sur les siennes sans qu'elle ne s'en soit aperçu, et soupire en se massant l'arrête du nez. « Comment suis-je donc censé vous remercier pour votre bienveillance ? »

Si elle était croyante, Gwen aurait dit que Thomas était un ange tombé du ciel. Un véritable cadeau. Un don pour affronter l'adversité. Mais la blonde ne l'est pas. Elle ne croit qu'en l'humain, en la justice et en la science. Pour toute chose, il doit se trouver une explication relationnelle. Logique. Nerveusement, elle frotte ses poignets endoloris et encore rougis.

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