Don't wanna hear about it - ft. Graham & Aidan

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

Le trajet se fait dans un silence lourd. Comme toujours, la ville est bouchée. Il nous faut pas mal de temps pour tracer notre chemin au milieu de la circulation. Je pourrais profiter de l’occasion pour commencer à aborder des sujets comme ‘Au fait, je peux suis un mutant qui copie les mutations des autres. Et si je t’en ait pas parlé à l’époque, c’est parce que je comprenais rien à ce qui pouvait bien être en train de m’arriver.’  ou encore ‘J’ai fuis l’Écosse parce que j’ai accidentellement tué quelqu’un à cause de ma mutation.’ voir pourquoi pas carrément ‘Hey ! J’ai été SDF depuis mon arrivée à Manhattan jusqu’à il y a quelques mois où le plan cul de Graham Johnson m’a ramassé dans la rue et m’a fait rejoindre la fameuse Confrérie qui est taxé de terrorisme au moindre mouvement.’ mais je ne le fais pas.

Pourquoi ? Peut-être par lâcheté. Parce que je n’aime pas m’épancher sur ma personne, partir dans des grands discours mélodramatiques ou simplement parler de mes années en tant que sans abris. Dans la voiture, j’ouvre la fenêtre et allume une cigarette. J’ai besoin de me détendre un peu. Entre le retour d’Aidan dans ma vie et le cambriolage qu’a vécu Graham, je dois avouer que cette journée est riche en émotions. Je ne sais pas comment je vais arriver à gérer ça en fait. Mais je suppose que ça va le faire… D’une manière ou d’une autre. Aidan râle sur le fait que je fume dans sa bagnole, je l’envoie chier d’un regard appuyé. Je tapote la cendre à l’extérieur de la voiture. La fenêtre est ouverte. Il va me faire croire que je vais bousiller sa caisse tout de même… Et merde, je suis bien trop tendu là tout de suite que pour me passer de ma précieuse clope.

Un cancer du poumon ne m’a pas empêché de continuer à fumer, ça n’allait pas être les remarques d’Aidan qui allaient commencer. Mais comme il commence réellement à s’énerver et que je veux tout de même ne pas trop tarder avant d’arriver chez Graham, je capitule et je jette ma clope dehors. Au revoir nicotine. J’avais besoin de toi, tu vas me manquer. Rendu un peu grincheux par cet abandon, je referme la fenêtre et le trajet se finit dans le silence. Lorsqu’on arrive enfin au pied de l’immeuble, je le dirige dans le parking. On se gare à côté de Marilyn. Bon, au moins, elle est toujours là elle.

On se dirige vers les ascenseurs du sous-sol et j’appuie sur le bouton. Le truc déconne totalement. Putain Graham… Ne me dis pas que cela fait vingt minutes qu’il est en train de faire déconner tous les appareils technologiques de l’immeuble. Je lève les yeux au ciel et soupire. Je sors mon téléphone qui, par chance, ne semble pas encore atteins. Je ne prends pas de risque et je l’appelle directement. Il ne manquerait plus que mon smartphone ne soit atteint pendant que je lui envoie un sms. Lorsqu’il décroche, je ne lui laisse pas le temps de parler. « C’est moi Chip. J’suis au sous-sol. Tu fais encore merder l’ascenseur et j’suis trop loin que pour copier. Alors essaye de te calmer et de nous le faire descendre ok ? Je n’ai aucune envie de me taper tous les étages à pieds. »

Je raccroche sans attendre de réponse. De toute manière ce n’était pas une demande mais un ordre. Je ne me taperais effectivement pas tous les étages de l’immeuble pour le plaisir de ses beaux yeux. Je soupire en rangeant mon téléphone dans ma poche. Je me passe une main sur le visage. « Désolé pour ça. Je préfère te prévenir d’avance, toute l’électronique que tu as sur toi va déconner quand on sera près de lui. C’est un technopathe et lorsqu’il ressent des émotions trop fortes, il perd le contrôle. Et c’est largement moins drôle qu’il n’y parait. » Je soupire à nouveau et je rappuie à plusieurs reprise sur le bouton de l’ascenseur. Finalement, cela fini par marcher et il finit par s’ouvrir. « Ça a été vite cette fois ci. »

Je rentre dans l’habitacle, suivit d’Aidan. Et ce n’est plus qu’une question de minute avant que nous ne passions le pas du penthouse. « Pas de commentaire sur mon lieu de vie, je paye pas de loyer et il me fait la charité. Pas comme si j’avais d’autre options de toute manière. » Immédiatement, mon regard scanne la pièce. Et je dois bien l’avouer, cela me fait un coup au cœur de voir un emplacement vide là où j’ai toujours connu Carmen. Je retire la veste de mon costume et je la jette négligemment sur l’un des fauteuils du salon. Comme je m’y attendais, ce qu’il reste d’électroménager déconne totalement dans le penthouse. Je soupire une nouvelle fois alors que je me souviens qu’il avait été mention de mon lit lors de notre échange téléphonique. « Il n’a pas… »

Je déboutonne les premiers boutons de ma chemise pour respirer un petit peu maintenant que je suis chez moi et je fonce vers ma chambre. « Graham ! C’est moi ! » Je prends la peine de m’annoncer. Je ne voudrais pas qu’il ne m’attaque pour une raison X ou Y. Qui sait de quoi il pourrait être capable dans cette situation. Je le trouve sur mon lit avec Graeme dans les bras. Je m’appuie sur le cadran de la porte et je tente un sourire. « Je croyais que tu devais m’attendre sous mon lit. » Je tente une pointe d’humour pour dédramatiser un peu la situation. Mais je sais que la perte de Carmen et Candy doit déjà être un coup dur pour lui. Je n’ose même pas imaginer ce que cela doit être avec son bureau forcé.

Je rentre dans ma chambre et vais chercher mon matériel dans mon armoire. « Aidan, je te présente Graham, diva richissisme qui m’offre le logement depuis que mon appartement a brûlé mais aussi mon technopathe de partenaire. Notre domaine d’expertise n’est pas tout à fait le vol mais je t’en parlerais quand on aura débroussaillé un peu ce qu’il s’est passé ici. Graham, je te présente Aidan, le meilleur pote de mon adolescence avec qui on faisait les 400 coups. Aussi un mutant. Non pucé. Je ne sais pas en quoi consiste sa mutation. Il se trouve que c’est chez lui que j’avais en entretiens sans le savoir plus tôt dans la journée. Dingue comme le monde est petit hein ? Bon, je vais jeter un œil au bureau. »

Je l’avoue, je suis pressé et curieux. Parce que je n’ai jamais vu cette pièce du penthouse et que j’ai une excuse parfaite pour aller y fouiner. En passant près de mon lit, j’en profite pour caresser un peu Graeme mon chien. Je le regarde un bref instant. « Je devrais vraiment t’apprendre à te défendre toi… » Je quitte en suite la chambre et je file vers le bureau. Alors que je veux vérifier l’état des portes, quelque chose m’arrête. Je vois la plume. La même qu’Aidan m’a montré plus tôt au restaurant. Je la ramasse et je l’observe sous toutes ses coutures, surpris. Je me retourne, les sourcils froncés et je cherche le regard d’Aidan. Il se peut que je comprenne ce qu’il vient de se passer. Et il se peut que le plus sage soit de ne pas dire le moindre mot à ce propos tant qu’Aidan ne se rende pas compte de l’erreur que cela peut être de tenter de voler l’ordinateur d’un technopathe. Merde… Si Graham l’apprends… Il va lui rendre la vie très très difficile. Être pacifiste ne veut pas forcément dire ne pas savoir se défendre. Et Graham excelle dans l’art de pourrir la vie des gens sans jamais les attaquer physiquement parlant.

Don’t wanna hear about it

Niall & Aidan & Graham

J'arrivai près de ma voiture, Niall sur mes talons, furieux et angoissé en même temps. Je fis rapidement le tour pour vérifier qu'elle n'avait aucune égratignure et nous partîmes en direction du penthouse de Graham. Pendant le trajet, je ne dis pas un mot, trop occupé à réfléchir à propos de la situation et à ce que j'allais devoir faire pour éviter des débordements supplémentaires. Nous avions assez d'un kidnapping, pas la peine de rameuter la presse pour un meurtre. Même si ces deux abrutis allaient m'entendre, c'est moi qui vous le dis. Mes mains se crispèrent sur le volant et je grinçai des dents, manquant de percuter la voiture de devant. Journée de merde. Ça ne pouvait vraiment pas être pire. Tout d'abord, je retrouvais mon meilleur pote que je n'avais pas vu depuis des années, m'appelant pour faire partie d'Icare, lui découvrant que j'étais un mutant et moi découvrant que lui aussi et enfin, j'apprenais qu'un simple cambriolage s'était transformé en kidnapping de gamines. Bordel !

Je tournai la tête vers Niall, il avait allumé une clope. Dans ma voiture ! « Wow, éteins ça ! Ça va empester la clope dans la bagnole » Non mais c'était une blague ?! Et il ne bougea même pas d'un pouce « Niall ! » Putain mais, c'était quoi leur problème, aujourd'hui ? « Eh, je déconne pas, éteins ça ou je te jure que je te la fais bouffer par où je pense. Tu vas me niquer les sièges ! » C'était une voiture de collection qui m'avait coûté la peau des fesses alors je n'allais certainement pas laissé qui que ce soit la bousiller. Il finit par jeter sa clope, je poussai un soupir de soulagement. J'étais content que Niall finisse par la jeter. C'était pas que je ne lui faisais pas confiance mais disons que si je devais choisir entre le laisser fumer dans ma voiture et me faire tirer dessus. Je préférais me faire tirer dessus. C'était pas contre toi Niall mais… Merde quoi, du cuir véritable. Je te faisais pas assez confiance pour te laisser fumer, désolé mon pote.

Avec toutes ses émotions, le besoin de nicotine vint me tourmenter. J'essayai de résister mais quand on fut pris dans un énième embouteillage, je craquai et décidai d'en allumer une. Devant le regard scandalisé de Niall, je tirai une taffe « Oh, ça va, hein... Ma voiture, mes règles. » Je fis extrêmement attention à ne pas tomber de cendres sur les sièges jusqu'à notre arrivée chez Graham. J'allais être malin si je les brûlais alors que j'avais fait un scandale pour que Niall jette sa cigarette.

Je me garai près d'une voiture de sport. Elle était vraiment hideuse, on aurait dit un moule à gaufres. Elle était toute plate, touchant pratiquement le sol. Sérieusement, on devait être tout serré là-dedans. Et puis, il y avait de la place pour, quoi ? Deux personnes ? Trois si on se poussait ? Grand maximum. L'immeuble était tout simplement gigantesque. C'était fréquent dans Manhattan de voir des building de cette hauteur mais ça restait tout de même très impressionnant. « Il habite à quel étage, ton pote ? » J'espérais au fond de moi que l'ascenseur fonctionnait parce que s'il habitait au dernier, il était hors de question que je monte toutes les marches. Niall était mon pote et tout mais j'avais mes limites.

On entra dans la bâtiment et Niall appela l'ascenseur… Qui ne vint pas. Je me raclai la gorge, histoire de faire comprendre à Niall que j'allais certainement pas me farcir les escaliers. Je sortis mon téléphone de ma poche en même temps que Niall, peut-être que les deux andouilles avaient finalement décidé de dire la vérité. « C'est quoi ce bordel ? » Mon téléphone était possédé, c'était pas possible autrement. Il ne cessait de s'allumer et de s'éteindre, d'ouvrir des applications, de les fermer, de prendre des photos et autres trucs qu'il n'était pas censé faire tout seul. Je regardai Niall, la surprise teintant mon regard. « C’est moi Chip. J’suis au sous-sol. Tu fais encore merder l’ascenseur et j’suis trop loin que pour copier. Alors essaye de te calmer et de nous le faire descendre ok ? Je n’ai aucune envie de me taper tous les étages à pieds. » « Quoi, c'est ton pote qui fait merder mon portable ? » Niall se passa une main sur le visage et je souris légèrement. Au moins, nous étions d'accord. Il était hors de question de gravir tous les étages. « Désolé pour ça. Je préfère te prévenir d’avance, toute l’électronique que tu as sur toi va déconner quand on sera près de lui. C’est un technopathe et lorsqu’il ressent des émotions trop fortes, il perd le contrôle. Et c’est largement moins drôle qu’il n’y parait. » « C'est déjà le cas, Sherlock » Je lui montrai mon portable qui était à deux doigts de dire cette fameuse réplique de l'Exorciste. « Un technopathe, hein ? » Je marquai une pause, me rappelant qu'il ne m'avait toujours pas répondu « Tout à l'heure, tu m'as dit que tu étais un mutant. Tu sais faire quoi, au juste ? ». Je passai sous silence le fait qu'il m'avait également demander ce que je savais faire. Ma mutation était tellement minime, la révéler était-il vraiment important ?

« Ça a été vite cette fois ci. » « Ah, parce que ça prend combien de temps normalement ? » Je le regardais, intrigué, un petit peu moqueur, je l'avoue. La situation n'avait pourtant rien de drôle mais c'était plus fort que moi. L'ascenseur arriva, nous montâmes à l'intérieur. J'étais soulagé, mes jambes me remercièrent silencieusement. « Pas de commentaire sur mon lieu de vie, je paye pas de loyer et il me fait la charité. Pas comme si j’avais d’autre options de toute manière. » « Comment ça, il te fait la charité ? » Mon regard se fit soudain dur, réprobateur. J'avais connu un autre Niall, fier, un Niall qui n'aurait jamais accepté la générosité de qui que ce soit, préférant plutôt finir à la rue que de demander à un pote de l'héberger. Il avait du se passer quelque chose de grave pour qu'il en arrive là.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Le penthouse était spacieux, très élégant. La décoration était sobre, presque simple. C'était étrange, presque malsain pour un riche plein aux as. J'étais mal à l'aise dans cet endroit où le luxe et l'opulence souillaient les murs. Je sortis mon paquet de clopes et j'allumai une cigarette. Le proprio n'allait peut-être pas apprécier mais, je m'en foutais pas mal. J'avais des affaires à régler. En entrant dans la pièce, je remarquai un emplacement vide. Je levai les yeux au ciel. Je faisais le compte des infractions commises en marmonnant. Effraction, cambriolage, kidnapping et je suppose que je pourrais bientôt ajouter « refus d'obtempérer ». Ces deux-là étaient bons pour, au moins, 10 ans de prison, si ce n'était plus.

Je suivais Niall de près. Tout l'électroménager semblait posséder et animer d'une volonté propre. « Graham ! C’est moi ! » Je levai un sourcil et j'accélérai le pas pour le suivre « Je croyais que tu devais m’attendre sous mon lit. » Je souris légèrement, imaginant la scène. La tête et les pieds de son pote dépassant seulement de sous le lit. « Aidan, je te présente Graham, diva richissisme qui m’offre le logement depuis que mon appartement a brûlé mais aussi mon technopathe de partenaire. Notre domaine d’expertise n’est pas tout à fait le vol mais je t’en parlerais quand on aura débroussaillé un peu ce qu’il s’est passé ici. Graham, je te présente Aidan, le meilleur pote de mon adolescence avec qui on faisait les 400 coups. Aussi un mutant. Non pucé. Je ne sais pas en quoi consiste sa mutation. Il se trouve que c’est chez lui que j’avais en entretiens sans le savoir plus tôt dans la journée. Dingue comme le monde est petit hein ? Bon, je vais jeter un œil au bureau. » « Hey » Je lui fis un léger signe de la main « C'est sympa d'héberger Niall, pour un richard ploutocrate excentrique, je veux dire » Oups, dérapage pas très contrôlé « Je voudrais pas te brusquer mais si tu pouvais te calmer pour que je puisse téléphoner et libérer tes filles, ce serait cool. » C'était pas que j'avais deux abrutis à recadrer mais, quand même alors finissons-en.

Je vis Niall filer vers le bureau, je jetai un dernier regard à Graham et je me retournai. Moi-aussi, j'avais très envie de voir ce bureau. Peut-être trouverais-je des indices ou quoi que ce soit pouvant m'indiquer le lieu où ils les avaient emmenées. Je levai les yeux vers Niall, tenant une plume blanche entre les doigts. La plume d'Icare. Il avait l'air… Furieux, presque enragé. Il avait donc compris. Je souris légèrement, presque malgré moi. La situation était plus que délicate. Je m'approchai, levant les mains en signe de non-aggression « Attends Niall, je peux t'expliquer... » Je lui chuchotai ses mots, je voulais éviter une confrontation brutale. Il s'agissait d'un énorme malentendu et je n'avais pas très envie qu'il lâche son pote technopathe à bout de nerfs m'expliquer à quel point voler, c'est mal.

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

J'avais reçus un sms de mon colocataire, m'indiquant qu'il allait avoir besoin de ce costume que j'avais fait faire pour lui il y a de ça quelques semaines maintenant. Un sourire avait étiré mes traits alors que je lui avais répondu avec malice. Mais surtout, ça voulait dire que dans une demi heure, mon colocataire ne serait plus chez nous. C'était une quasi certitude. Une occasion à ne pas manquer en sommes.

J'avais plaqué là tout ce que j'étais en train de faire et avait sauté dans ma voiture, direction le magasin le plus proche. Cela faisait quelque jour que je n'avais plus de paquets de cigarettes, il fallait que j'en rachète. Enfin, c'était pas pour moi bien sur. Je fume pas. C'était devenu un petit rituel pour moi que d'acheter en douce des clopes à mon colocataire. Il avait une forte tendance à ne rien accepter de personne, et je n'en revenais toujours pas d'être parvenu à ne pas lui faire payer de loyer... Alors lui payer ses clopes... Non, j'en achetais régulièrement quelques paquets que je planquais à gauche à droite dans sa chambre. Jusqu'ici, il ne semblait pas encore s'en être aperçus. Et je comptais bien sur sur sa distraction pour que ça continue de la sorte.

Une fois les cigarettes en ma possession, je jetais un œil à ma montre pour me rendre compte que j'avais encore bien le temps, si je voulais être certain qu'il ne soit plus à la maison. Aussi me remis je en route pour le parc le plus proche, histoire de flâner un peu. Il faisait bon aujourd'hui, à défaut de faire beau. Une balade serait agréable. J'en profitais pour acheter quelques fruits (oui, il m'arrivait occasionnellement de les préférer à des sucreries). Une fois ceci fait, je me remis tranquillement en route vers l'appartement, chantonnant doucement dans les embouteillages avant de pousser le volume de ma radio à fond pour chanter à tue tête.

Je garais Marilyn dans le parking souterrain de mon immeuble. C'était une des chose que j'appréciais avec cet endroit : le parking sécurisé. Et puis ma belle Marilyn avait d'autres voitures de luxe pour lui tenir compagnie par ici. Je fourrais les paquets de cigarettes dans le sac des fruits avant de m'extraire de la voiture, caressant amoureusement le capot alors que je la contournait pour atteindre les ascenseurs.

La portes métalliques s'ouvrirent et je me glissais à l'intérieur en toute confiance, appuyant sur le bouton correspondant à mon étage alors que je me remettais à chantonner, plus calmement cette fois ci. Je sortis de la boite métallique et me dirigeais avec confiance jusqu'à ma porte, sortant déjà mes clefs de ma main libre. Je fronçais les sourcils, il y avait un truc bizarre, un truc pas normal. Et effectivement, quand je tentais de mettre la clef dans la serrure, la porte glissa toute seule dans ses gonds, révélant un appartement sans dessus dessous.

Enfin, entendons nous bien. J'avais un petit coté maniaque avec mes affaires. Et clairement, les choses avaient été déplacées, d'autres jetées au sol. Je fronçais les sourcils et m'avançait avec prudence. Peut-être qu'ils étaient toujours là après tout... Je raffermis ma prise sur mon pauvre sac en plastique, prêt à me défendre. Mon cœur manqua un battement lorsque j'aperçus mon bureau grand ouvert. Mon bureau. La ou je gardais les derniers papiers légaux attestant de l’existence de Lester Kent. J'avais toujours su que ce jour finirait par arriver, mais je n'avais jamais pu réellement me résoudre à les détruire. Je les conservais précieusement comme un rappel. Un rappel douloureux certes, mais un rappel nécessaire.

Oubliant toute notion de prudence, je laissais tomber mon sac au sol pour me précipiter dans la pièce ouverte, découvrant avec effrois les tiroirs sécurisés ouverts, des trous béants vers mon passé. Ils avaient probablement révélés tout leurs secrets à leurs agresseurs. Je reculais d'un pas, entendant déjà Angela et Bettie qui crépitaient alors que je me laissais submerger par la colère et la peur.

Peur qui m'étreint un peu plus quand je constatais que certains bourdonnements familiers manquaient à l'appel. Je tournais les talons, laissant derrière moi la pièce qui avait renfermé tout mes secrets, pour faire le tour du penthouse au pas de course. Résultat : Candy et Carmen avaient disparues. Entre autres choses. Je me laissais tomber dans le fauteuil, contemplant mes mains tremblantes. On m'avait tout prit. Mais bien vite, la peine céda sa place à la colère.

Je serrais les poings alors que les crépitements cessaient doucement autour de moi. Ces enfoirés allaient payés. J'allais leurs remettre la main dessus, je n'aurais pas de repos tant que ce ne serait pas fait. On ne dérobait pas les secrets de Graham Johnson sans en payer le prix fort. Je ne m'arrêterais que lorsqu'ils n'auront plus rien. Ils s'étaient attaqués à un poisson beaucoup trop gros pour eux, et maintenant ils ne pourraient plus que le regretter à mesure que je leurs arracherais tout leurs biens matériels uns à uns avant de les envoyer en prisons chacun leur... Merde ! Je n'avais pas souvenir avoir vus la bestiole de mon meilleur amis, j’espérais qu'il ne lui était rien arrivé à lui ! Je me levais d'un bon et scrutait à nouveau mon appartement dévasté.

« Graeme ? Aller, dis moi que t'es en vie le clebs ! »

Après une nouvelle inspection des lieux, je le trouvais tapis sous le lit de son maître, l'air proprement terrifié. Je restais là un instant, à fixer le chien de mon meilleur ami en silence. Un silence de plomb, pesant, qui semblait tomber comme une chape de plomb sur mes épaules. Un silence qui m'annonça que Bettie devait être opérationnelle au moins pour un temps. Je me relevais donc, fourrant sans délicatesse ma main dans ma poche, mes gestes rendus brusques par la colère, que je m'efforçais de garder sous contrôle pour l'instant, le temps d'envoyer quelques messages.



Il ne me fallut attendre que quelques poignées de minutes avant que ma sonnerie ne retentisse, faisant sursauter Graeme. Je décrochais d'une pensée avant de le mettre en haut parleur, me remettant en route, errant dans ce qui restait de mon chez moi.

« Graham, essaye de rester calme. Décris-moi les lieux.
-Je... Merde... Niall... Tout est sans dessus dessous. Ils cherchaient des trucs précis je pense... Et ils les ont trouvés... Merde, merde merde ! Je suis sûr que c'est un coup du gouvernement !
-Les portes ? Forcées ou crochetées ?
-Crochetées... Y a pas de traces d'effraction... Mais je suis sûr que ces connards qui me sont rentrés dedans l'autre jour on dû revenir me mettre la main dessus
-Reste calme, on a aucune preuve pour le moment. Si les portes ferment encore, planque ce qu'il reste et passe me prendre avec Marilyn. Ça ira plus vite que le métro. Je suis dans Hell's Kitchen. Je t'envoie l'adresse après. Juste... Je serais pas seul. Je dois mettre des choses au clair avec une vieille connaissance que j'ai croisé. Et tu sais bien qu'il est des choses qu'on ne dit pas n'importe où.
-Honey, je sais bien que je suis pas apte à réfléchir correctement, mais Marylin ne peut accueillir que deux personnes. De toute façon, je peux pas conduire maintenant.
-Il faut vraiment que tu songes à t'acheter une caisse qui peut contenir plus de deux personnes... J'arrive dès que possible. Essaye de pas trop baliser pendant ce temps-là. On trouvera ceux qui ont fait ça et on leur apprendra qu'on déconne pas avec nous. T'inquiètes pas pour ça.
-Ouais, j'vais me terrer sous ton lit avec ton chien et pleurer toutes les larmes de mon corps en t'attendant.
-Fais pas ta drama queen et va te faire un chocolat chaud. Ça te fera du bien aux nerfs
-Mouai... Traîne pas trop mon pote, j'ai besoin de toi là...
-Je fais au plus vite Chip. »

Je poussais un soupir agacé alors que Niall raccrochait et, décidant de suivre son conseil, je me dirigeais vers la cuisine pour me faire un chocolat. Ça m'aiderait à me détendre un peu en l'attendant. Et au moins, Angela était-elle toujours là, elle. Une fois fait, j'arpentais à nouveau le penthouse, cette fois ci à la recherche d'indices pour pouvoir mettre la main sur les ordures qui avaient osés.

Et c'est dans mon bureau que je trouvais, au milieu des papiers sans importances, une magnifique plume. Je la pris doucement dans mes mains pour l'observer avant de la reposer. Aucune fenêtre n'était ouverte... Je terminais mon chocolat d'un trait avant d'aller m'asseoir sur le lit de mon ami, parlant dans le vide pour rassurer le chien, qui n'avait toujours pas bougé de sa place attitrée.

Je fis tourner Bettie entre mes doigts et commençais à chercher. La plume devait forcément être une signature. Ils avaient été assez bêtes que pour me laisser un moyen de les retrouver et de leur faire payer. Un smartphone, c'était loin d'être adapté pour ce genre de choses, mais puisque ces enfoirés avaient prit Candy, je n'avais plus trop d'autres solutions...

Finalement, au bout d'une poignées de minutes, Graeme sortit de sa cachette pour venir s'installer à coté de moi. Je passais ma main dans son pelage, essayant d'y trouver le même réconfort que celui que mon meilleur ami semblait y trouver instantanément. Mais il ne vint pas.

Je trouvais enfin quelques bribes d'informations, et autant dire que ce que j'en lus ne me plut guère. Icare venait officiellement de voler trop près du soleil. Avoir un nom, quelqu'un à blâmer, nourrit davantage ma colère et bientôt les grésillement étaient de retour. Je laissais tomber mon téléphone sur le matelas et enfouis ma tête dans le pelage de mon ami poilu.

Je ne sais pas exactement combien de temps je passais dans cette position, mais finalement, au milieu des crachotements de Bettie, je reconnus ma sonnerie. Je décrochais, faisant fit de la ligne instable.

« C’est moi Chip. J’suis au sous-sol. Tu fais encore merder l’ascenseur et j’suis trop loin que pour copier. Alors essaye de te calmer et de nous le faire descendre ok ? Je n’ai aucune envie de me taper tous les étages à pieds. »

Je poussais un nouveau soupir avant de prendre une grande inspiration. Et à ma grande surprise, en quelques minutes, les tressautements des appareils électroniques cessèrent. Etais-je en train de progresser dans mon contrôle ? Mes bras vinrent à nouveau encercler le chien de mon meilleur ami en l'attendant. Et enfin, j'entendis des bruits de pas, suivit de prêt par sa voix.

« Graham ! C’est moi ! Je croyais que tu devais m’attendre sous mon lit. »

Je lève la tête vers lui, m'apprêtant à lui répondre. Mais les mots moururent sur mes lèvres en notant la présence d'une tierce personne dans mon appartement. Et, naturellement, un sourire vint fleurir sur mes lèvres. J'étais doué pour ça : les sourires. Je souriais tout le temps. Je n'aimais pas montrer mes faiblesses à des inconnus. Et si j'aurais pus me laisser aller devant mon meilleur ami, ce n'était certainement plus le cas maintenant que nous n'étions plus seuls.

« Aidan, je te présente Graham, diva richissisme qui m’offre le logement depuis que mon appartement a brûlé mais aussi mon technopathe de partenaire. Notre domaine d’expertise n’est pas tout à fait le vol mais je t’en parlerais quand on aura débroussaillé un peu ce qu’il s’est passé ici. Graham, je te présente Aidan, le meilleur pote de mon adolescence avec qui on faisait les 400 coups. Aussi un mutant. Non pucé. Je ne sais pas en quoi consiste sa mutation. Il se trouve que c’est chez lui que j’avais en entretiens sans le savoir plus tôt dans la journée. Dingue comme le monde est petit hein ? Bon, je vais jeter un œil au bureau.
-Hey. C'est sympa d'héberger Niall, pour un richard ploutocrate excentrique, je veux dire. Je voudrais pas te brusquer mais si tu pouvais te calmer pour que je puisse téléphoner et libérer tes filles, ce serait cool. »

Je fronçais les sourcils, me redressant, libérant Graeme de mon étreinte pour finalement me relever, ramassant Bettie au passage. Ça faisait beaucoup d'informations d'un coup tout ça... Et je n'étais pas sur de... Et puis merde, j'allais traiter tout ça d'un coup, comme un bloc, et il serait toujours temps de réfléchir après.

« Sympa de rencontrer des gens du passé de Niall, il ne m'avait jamais parlé de toi. Puis, je l'héberge pas pour lui faire la charité mais parce que je tiens à lui. Et puis, quelque part, ça me plaît d'être un richard ploutocrate excentrique, mais c'est juste un plus. Je veux dire, autant être ça que le mec qui est venu chier sur le paillasson du dit richard ploutocrate excentrique. »

Je lui emboîtais le pas pour les suivre tout les deux vers mon bureau. Il n'y avait plus de mystère à faire de toute façon. Toutes les informations qui avaient redus cette pièce inaccessible étaient parties en fumée. Je m'arrêtais dans le cadran de la porte, me figeant en captant le regard furieux de mon colocataire. Mon regard tomba sur la plume qu'il tenait à la main. La plume d'Icare, si je ne m'étais pas trompé dans mes recherches. Hein ? Il se passait quoi là au juste ? Je campais sur mes positions, monopolisant la seule sortie de la pièce alors que les appareils se mettaient à grésiller un peu plus fort autour de nous. Je pris la parole, les mots s'écoulant de mes lèvres sur un ton particulièrement sec.

« Honey, je voulais te demander si tu avais déjà entendu parlé d'Icare... D'après les infos que j'ai pus rassembler, c'est eux qui ont fait le coup. Et vus ton regard, je pense que t'as des infos pour moi mon beau. Dis moi juste que t'as rien à voir avec tout ça. Parce que tu sais pertinemment ce qui va arriver à ceux qui ont oser faire ça. »

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Attends Niall, je peux t'expliquer... » La posture est largement défensive. J’ai vu juste. Soudainement, une colère noire m’envahis. Quel con. Mais quel con j’ai été. Pouvoir croire qu’il me pardonnerait mon abandon. C’était idiot. Et je me suis fait avoir comme un débutant. J’aurais dû tourner les talons et rentrer dès qu’il a mentionné le nom de Graham. Mais… Comment ? Je suis celui qui l’a contacté. « Honey, je voulais te demander si tu avais déjà entendu parler d'Icare... D'après les infos que j'ai pu rassembler, c'est eux qui ont fait le coup. Et vus ton regard, je pense que t'as des infos pour moi mon beau. Dis-moi juste que t'as rien à voir avec tout ça. Parce que tu sais pertinemment ce qui va arriver à ceux qui ont osé faire ça. »

Je brule d’envie de l’épingler au mur. J’hésite un bref instant entre dépeindre à Aidan le tableau de la bête qu’il vient de lâcher ou de déjà commencer à lui faire comprendre son erreur… physiquement. Finalement, je n’arrive pas à faire un choix. Donc, j’attrape le col de son joli costume et je vais l’épingler violemment contre une bibliothèque. Je n’aime pas être prit pour un con. Peut-être aurais-je fais l’effort de le défendre et de calmer le jeu s’il ne s’était pas servi de moi comme d’une putain d’ouverture. « Expliquer que tu m’as pris pour un con, Aidan ? Putain, dire que tu m’as joué la carte de la confiance trahie par l’abandon alors que tes gars étaient en train de voler le lieu où j’habite. Les coïncidences du genre, ça existe pas. Des putains de conneries ouais ! Et en plus, t’as le culot de m’accompagner ici comme si de rien n’était ! » Je crie presque. Je suis hors de moi. Et je me sens coupable pour la disparition des papiers de Graham. Tout comme celle de Carmen et de Candy.

Je resserre ma prise avant de le frapper une seconde fois contre la bibliothèque. Je prends une grande inspiration et je m’efforce de me calmer un peu. « On va la faire simple, tu vois ? En souvenir de la bonne époque, je te fais une fleur. Alors t’as pas intérêt à jouer au con et à être très attentif. Si Graham est un pacifiste et s’arrangera juste pour foutre en prison à vie tous ceux qui ont approchés ses affaires, je n’ai aucun soucis avec la violence moi. » Mon ton est mauvais et ma colère rentrée est encore visible. Mes mains s’agrippent tellement fort au tissu de son costume que je m’étonne presque de ne pas l’avoir déjà déchiré.

« Donc… Ce que tu vas faire, c’est appeler tes gars. Et tu vas leur dire de ramener ce qu’ils ont pris. Tout ce qu’ils ont pris. Sans la moindre exception. Parce que si tu ne le fais pas, bordel… Je serais au regret de t’annoncer que tu vas te mettre la Confrérie à dos. Parce que c’était ça que je pouvais juste pas gueuler en rue tout à l’heure. Je suis un membre actif de la Confrérie, Aidan. Et je t’assure que se salir les mains pour nos frères mutants ne nous empêche pas de nous battre contre certains d’entre eux. Lorsqu’on nous contrarie. Et je ne pense pas que tu nous veuille sur le dos. »

Pendant mon speech, je copie la mutation de Graham. Je relâche Aidan et je recule d’un pas, lui lançant un regard froid et furieux. Je prends une nouvelle grande inspiration et je commence lentement mais surement à étouffer les grésillements furieux des appareils du penthouse. Ca ne calme pas réellement Graham mais au moins cela lui donne l’illusion qu’il se contrôle un minimum. Ce qui, du coup, l’aide à se calmer réellement.

Don’t wanna hear about it

Niall & Aidan & Graham

Niall était hors de lui, je le comprenais parfaitement, il devait être dans une colère noire. Je grimaçai tandis que je remarquais que ses mains tremblaient légèrement. C'était ce genre de détails que personne ne remarquait mais je l'avais vu. Et ça sentait pas bon. Pas bon du tout. « Honey, je voulais te demander si tu avais déjà entendu parler d'Icare... D'après les infos que j'ai pu rassembler, c'est eux qui ont fait le coup. Et vus ton regard, je pense que t'as des infos pour moi mon beau. Dis-moi juste que t'as rien à voir avec tout ça. Parce que tu sais pertinemment ce qui va arriver à ceux qui ont osé faire ça. » Décidément, les choses se confirmaient. J'étais pris en tenailles. J'allais devoir m'expliquer bien que j'en avais pas très envie devant Graham. Après tout, il était censé être une victime parmi tant d'autres. Sa colère était justifiée mais pas de quoi en faire tout un drame non plus. Attendez une minute, « Honey ?! » J'hésitais furieusement entre avoir un fou rire et rester sérieux, parce qu'au vu de la situation, c'était vraiment pas le bon moment pour ce genre de choses.

J'eus à peine le temps d'achever ma réflexion que je me retrouvai violemment projeter contre la bibliothèque. « Oh put… » Niall m'avait chopé par le col de mon costume et m'avait littéralement balancé. J'eus le souffle légèrement coupé, j'avais l'habitude de ce genre de situation mais ça surprenait toujours un peu. « Aoutch ! » Et c'est là que je remarquai, Niall était super grand. Je veux dire, il faisait au moins une bonne tête de plus que moi, c'était plutôt impressionnant. Surtout qu'il avait l'air vraiment en rogne « Expliquer que tu m’as pris pour un con, Aidan ? Putain, dire que tu m’as joué la carte de la confiance trahie par l’abandon alors que tes gars étaient en train de voler le lieu où j’habite. Les coïncidences du genre, ça existe pas. Des putains de conneries ouais ! Et en plus, t’as le culot de m’accompagner ici comme si de rien n’était ! » « Putain mais réfléchis Niall, comment j'aurai pu deviner un truc pareil ?! La plupart des gens qui viennent chercher du boulot chez moi sont des gars paumés qui n'ont nulle part où aller. Comment j'aurais pu, ne serait-ce qu'imaginer, que tu créchais chez la diva excentrique du coin, en plein cœur de Manhattan ?! Et puis merde, c'est toi qui m'a limite supplié pour que je t'accompagne alors que je t'avais dis que je voulais pas. Et tu sais pourquoi ? Pour justement éviter ce genre de situations ! »

Nous avions tous les deux élevé la voix, ne voulant pas laisser l'avantage à l'autre. Il resserra son emprise sur mon col. Et merde. Il me frappa une seconde fois contre la bibliothèque. Je toussai afin de retrouver mon souffle qui avait été coupé par le choc. Bordel, il n'y avait pas été de main morte. Je relevai les yeux vers lui, furieux. Je détestais être traité de la sorte. J'allais lui mettre un coup de genou là où je pense mais il se calma. Je soufflai également, restons civilisés, je vous prie. « On va la faire simple, tu vois ? En souvenir de la bonne époque, je te fais une fleur. Alors t’as pas intérêt à jouer au con et à être très attentif. Si Graham est un pacifiste et s’arrangera juste pour foutre en prison à vie tous ceux qui ont approchés ses affaires, je n’ai aucun soucis avec la violence moi. » « Oh, tu ne fais une fleur, c'est absolument adorable. Sache que je n'ai aucun souci avec la violence non plus. Tu crois peut-être que je dirige Icare grâce à ma belle gueule ? » Je ris à gorge déployée, le regard carnassier « Putain Niall, si tu savais… Je n'hésiterai pas une minute à vous mettre une balle à tous les deux si c'était pour protéger mes gars ». Sur ce point, j'avais légèrement menti. Il était certain que mettre une balle à Graham ne me dérangerait pas plus que ça mais à Niall… ? Je ne savais pas si j'aurai le courage de mettre fin à tout notre passé d'un coup de feu. Après tout, on venait tout juste de se retrouver, ce serait dommage que tout finisse à cause d'un malentendu. Et puis, je réalisai ce que je venais de dire. J'étais vraiment trop con. Maintenant, c'était sûr, cette histoire allait très mal se finir. Connaissant Niall qui était susceptible comme c'était pas permis, il allait très certainement m'en mettre une.

« Donc… Ce que tu vas faire, c’est appeler tes gars. Et tu vas leur dire de ramener ce qu’ils ont pris. Tout ce qu’ils ont pris. Sans la moindre exception. Parce que si tu ne le fais pas, bordel… Je serais au regret de t’annoncer que tu vas te mettre la Confrérie à dos. Parce que c’était ça que je pouvais juste pas gueuler en rue tout à l’heure. Je suis un membre actif de la Confrérie, Aidan. Et je t’assure que se salir les mains pour nos frères mutants ne nous empêche pas de nous battre contre certains d’entre eux. Lorsqu’on nous contrarie. Et je ne pense pas que tu nous veuille sur le dos. » Toujours tenu fermement par le col par Niall qui ne se décidait pas à me lâcher, j'ouvris de grands yeux, scandalisé « C'était donc ça que tu ne pouvais pas me dire, hein Niall ?! Que t'es un putain de terroriste ?! » Non mais c'est une blague ! Non, c'était pas possible, il me faisait marcher. Je le regardais dans les yeux. Ok, il était sérieux. Il recula d'un pas, se décidant finalement à me reposer. Je m'appuyais contre le mur afin de m'aider à me redresser. Je soufflais d'exaspération et de soulagement et je le regardais en souriant, mais intérieurement, j'étais hors de moi « J'aurai jamais pensé ça de toi un jour, Niall. Devenir un voleur, c'était pas nouveau, on faisait ça depuis qu'on était gamin, mais des terroristes ? Mec, t'as vraiment déconner ». Au fil de ma phrase, ma colère s'était mue en déception, à la limite du dégoût. Je tombais vraiment de haut. Je veux dire, j'étais pas un saint non plus, je ne me voilais pas la face mais lui, je n'aurais jamais pu l'imaginer capable de faire une chose pareille.

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

J'étais foncièrement et irrémédiablement quelqu'un de pacifiste. Je ne blessais physiquement les gens autour de moi qu'en cas d'ultime recours. Mais je devais bien admettre que j'avais envie de faire mal à ceux qui m'avaient fait ça. Mon colocataire, quant à lui, avait toujours été moins prompt à refréner ça colère. J'étais bien placé pour le savoir, j'avais déjà prit mon lot de coup à ses cotés. Et apparemment Aidan aussi, ou en tout cas, ça n'allait pas tarder pour lui.

Je devais bien admettre que j'étais un peu surpris de voir Niall violenter aussi subitement son ami d'enfance de la sorte, mais je ne fis rien pour l'en empêcher. Calmer les nerfs de mon meilleur ami était un procédé difficile et long, et je n'avais pas du tout la patience pour ce genre de truc maintenant.

« Expliquer que tu m’as pris pour un con, Aidan ? Putain, dire que tu m’as joué la carte de la confiance trahie par l’abandon alors que tes gars étaient en train de voler le lieu où j’habite. Les coïncidences du genre, ça existe pas. Des putains de conneries ouais ! Et en plus, t’as le culot de m’accompagner ici comme si de rien n’était !
-Putain mais réfléchis Niall, comment j'aurai pu deviner un truc pareil ?! La plupart des gens qui viennent chercher du boulot chez moi sont des gars paumés qui n'ont nulle part où aller. Comment j'aurais pu, ne serait-ce qu'imaginer, que tu créchais chez la diva excentrique du coin, en plein cœur de Manhattan ?! Et puis merde, c'est toi qui m'a limite supplié pour que je t'accompagne alors que je t'avais dis que je voulais pas. Et tu sais pourquoi ? Pour justement éviter ce genre de situations !
-Attends une seconde Honey, tu veux dire que c'est lui qui a fait enlever Carmen et Candy, en plus de mes papiers ? »

Ho, et bien en un coup, j'étais réellement tout disposé à laisser Niall lui faire la tête au carré. Si mon ami était tout disposé à le faire à ma place, il n'y avait après tout pas de raison de déroger à mes principes.

Et puis, on avait donc officiellement mit la main sur le boss des gars qui avaient mes papiers. Avec un peu de chance, et quelques manipulations, je devrais pouvoir les récupérer et les forcer à garder le silence sur cette affaire. De toute façon, ils n'en tireraient pas grand chose. Ces papiers n'avaient pas grande valeur d'eux même, il n'y avait pas vraiment moyen de me faire chanter avec ça non plus. Ma nouvelle identité était solide comme un roc, qu'ils essaient seulement de me confondre avec Lester Kent. Non, c'était plus personnel qu'autre chose toute cette histoire. Un rappel que je ne devrais pas faire totalement confiance aux gens, même à des proches comme Niall ou Vind. J'avais peut-être eut un peu trop tendance à m'ouvrir à eux récemment...

« On va la faire simple, tu vois ? En souvenir de la bonne époque, je te fais une fleur. Alors t’as pas intérêt à jouer au con et à être très attentif. Si Graham est un pacifiste et s’arrangera juste pour foutre en prison à vie tous ceux qui ont approchés ses affaires, je n’ai aucun soucis avec la violence moi.
-Oh, tu ne fais une fleur, c'est absolument adorable. Sache que je n'ai aucun souci avec la violence non plus. Tu crois peut-être que je dirige Icare grâce à ma belle gueule ? Putain Niall, si tu savais… Je n'hésiterai pas une minute à vous mettre une balle à tous les deux si c'était pour protéger mes gars.
-Tes amis sont tout à fait charmant Niall. Dis moi, je détruis sa vie tout de suite ou j'attends encore un peu ? »

Négligemment, je regardais un moment mes ongles. Déterrer tout ce que je pourrais déterrer sur cet homme jusqu'à ce que sa vie soit devenu un enfer ne me faisait, à vrai dire, ni chaud ni froid. Il avait juste été trop loin. J'aurais pu pardonner pour Carmen et Candy, surtout à un bon ami de Niall. Mais que le mec ait forcé mon bureau, volé mes papiers persos et surtout menacé mon meilleur ami de mort, ce n'était tout simplement pas pardonnable.

« Donc… Ce que tu vas faire, c’est appeler tes gars. Et tu vas leur dire de ramener ce qu’ils ont pris. Tout ce qu’ils ont pris. Sans la moindre exception. Parce que si tu ne le fais pas, bordel… Je serais au regret de t’annoncer que tu vas te mettre la Confrérie à dos. Parce que c’était ça que je pouvais juste pas gueuler en rue tout à l’heure. Je suis un membre actif de la Confrérie, Aidan. Et je t’assure que se salir les mains pour nos frères mutants ne nous empêche pas de nous battre contre certains d’entre eux. Lorsqu’on nous contrarie. Et je ne pense pas que tu nous veuille sur le dos.
-C'était donc ça que tu ne pouvais pas me dire, hein Niall ?! Que t'es un putain de terroriste ?! J'aurai jamais pensé ça de toi un jour, Niall. Devenir un voleur, c'était pas nouveau, on faisait ça depuis qu'on était gamin, mais des terroristes ? Mec, t'as vraiment déconner  »

Ce mec était décidément pas croyable. Je m'avançais, pour me placer juste derrière mon colocataire, envoyant un regard outré au leader d'Icare.

« Oh laisse moi rire ! Icare est le premier à faire l'apologie du vol ! Vous vous prenez pour les robins des bois moderne mais la vérité, c'est que votre machin, c'est juste bon à vous enrichir ! Le gouvernement taxe peut-être la confrérie de terroriste, mais au moins, là-bas, on fait ce qu'il faut pour protéger les nôtres ! Ce 'mec qui a vraiment déconné' à sans doute sauvé plus de mutant que tu n'as volé de personnes dans ta vie, mon ptit. Alors avant de t'offusquer, renseigne toi un peu et fait ton propre examen de conscience ! Et je veux récupérer Carmen, Candy et mes papiers ! Le reste, j'en ais rien à battre, vous avez posé vos sales pattes dessus maintenant. »

Accompagnant ma tirade de grands gestes théâtraux des bras, je continuais dans ma lancée, me mettant à marcher dans la pièce pour tenter de réguler ma colère. Mais petit à petit, les grésillement autour de nous diminuaient, ce qui me rassurait et m'aidait à me calmer les nerfs.

« Toi et tes gars, vous auriez pas put choisir pire cible que moi. J'en ais rien à battre des bien matériels, je suis riche et je le serais toujours. Je m'en tape. Sincèrement. Mais s'en prendre à ma vie privé et à mes filles, c'est plus que je ne peux supporter. De toute façon, vous obtiendrez rien de Candy, elle ne réponds qu'à moi. »

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Putain Niall, si tu savais… Je n'hésiterai pas une minute à vous mettre une balle à tous les deux si c'était pour protéger mes gars » Il n’aurait pas pu faire plus douloureux comme manière de présenter les choses. Malgré ma colère et la situation, je ne peux que reculer d’un pas sous le choc. Aidan… Menacer de me tuer ? Le Aidan avec qui j’ai fait les quatre-cents coups lors de mon adolescence ? Celui avec qui j’aurais été jusque bout du monde ? Il faut croire que le temps fait changer les gens. Mais je suppose que si je devais choisir entre lui où l’un de mes confrères, le choix serait sans doute le même, au final. Cette constatation me retourne l’estomac, fait grandir la colère. Je bouillis littéralement sur place. Je brule de le secouer jusqu’à ce qu’il me donne ce que je veux. Et après, je pourrais le laisser partir pour ne sans doute plus jamais le revoir.

« C'était donc ça que tu ne pouvais pas me dire, hein Niall ?! Que t'es un putain de terroriste ?! J'aurai jamais pensé ça de toi un jour, Niall. Devenir un voleur, c'était pas nouveau, on faisait ça depuis qu'on était gamin, mais des terroristes ? Mec, t'as vraiment déconné. » Mes poings se serrent et se desserrent. J’ai besoin d’extérioriser ma colère. Mais je ne suis pas sûr d’être capable de m’arrêter si je commence à frapper. De quel droit ? De quel droit se permet-il de juger sans connaître ? Il a dû se contenter de boire sagement la soupe d’informations savamment réarrangé que servent les médias. Il n’a aucune idée de ce à quoi ressemblent les choses, de ce qu’il se passe dehors alors qu’on s’efforce tous de tracer notre route.

Et pourtant, j’ai vu sa réaction quand il a cru que je l’avais pris au piège, que je savais qu’il était un mutant. Il n’a pas aimé du tout. Lui non plus n’est pas recensé. Donc, il devrait comprendre au moins ce pour quoi nous nous battons. Mais il est tellement plus facile de juger sans connaître. Soudainement, j’ai mal au poing. Je le desserre et le resserre à nouveau. Je viens de lui en foutre une en plein visage. Ça fait du bien. Ça soulage un peu. « Oh laisse-moi rire ! Icare est le premier à faire l'apologie du vol ! Vous vous prenez pour les robins des bois moderne mais la vérité, c'est que votre machin, c'est juste bon à vous enrichir ! Le gouvernement taxe peut-être la confrérie de terroriste, mais au moins, là-bas, on fait ce qu'il faut pour protéger les nôtres ! Ce 'mec qui a vraiment déconné' a sans doute sauvé plus de mutant que tu n'as volé de personnes dans ta vie, mon ptit. Alors avant de t'offusquer, renseigne toi un peu et fait ton propre examen de conscience ! Et je veux récupérer Carmen, Candy et mes papiers ! Le reste, j'en ai rien à battre, vous avez posé vos sales pattes dessus maintenant.

Toi et tes gars, vous n’auriez pas pu choisir pire cible que moi. J'en ai rien à battre des biens matériels, je suis riche et je le serais toujours. Je m'en tape. Sincèrement. Mais s'en prendre à ma vie privée et à mes filles, c'est plus que je ne peux supporter. De toute façon, vous obtiendrez rien de Candy, elle ne réponds qu'à moi. » Je laisse Graham faire son speech. Je me force à prendre de profondes inspirations, à me calmer un peu. Mais mon regard est toujours de glace, bien que je sois reconnaissant à mon colocataire d’avoir pris instinctivement ma défense.

« Graham a raison. Tu n’as aucune idée de ce dans quoi nous sommes engagés. Tu ne sais pas dans quelle conditions sont certains des nôtres. Tout ce que tu sais, c’est la soupe indigeste que te balancent les média pro-RA ! Ne t’avises pas de me dire que j’ai déconné alors que tu ne sais rien des épreuves que j’ai passé avant d’en arriver ici, alors que tu ne sais rien des horreurs que j’ai pu voir depuis que je bosse pour eux ! Des gens comme nous utilisés comme des putains de cobaye, Aidan ! Des putains de cobaye ! Encore moins bien traité que des rats de laboratoire ! J’en ai ramassé des gens aux portes de la mort parce que ces enfoirés de sapiens ont expérimentés sur eux ! J’ai brulé des plans, des tentatives de formules pour étouffer ce que nous sommes. Ce qu’on le fait, on ne le fait pas par plaisir mais par nécessité. Et putain, vu comment t’as réagis tout à l’heure quand je t’ais fait remarqué que je ne savais pas que tu étais un mutant, tu n’es pas en droit de me faire la moral. Parce qu’on veut juste la même chose. Sauf que ta pseudo tranquillité, tu ne peux l’avoir que parce que des gens comme nous nous salissons les mains ! Alors ne viens pas me traiter de putain de terroriste sans même savoir de quoi tu es en train de parler ! »

J’entends un bruit et je tourne la tête. Au loin, j’entends Graeme grogner. Ce n’est pas normal. Je me détourne totalement d’Aidan –il n’en faut pas la peine de toute façon– et je rejoins le couloir juste à temps pour entendre une voix s’élevée de l’autre côté. « Bonjour, Police de New York. On nous a signalé un cambriolage, ouvrez la porte s'il vous plait.  »  Je lance un nouveau regard sombre à Aidan. Evidemment, il faut que, en plus, ses hommes nous ramènent les flics. « Franchement, tes gars son mauvais. » La remarque est froide et lancé d’un ton bas.

Je m’avance et vais ouvrir aux policiers. Ce que je peux détester ces personnes… Toujours à fouiner là où ils ne devraient pas. Je ne fais pas l’effort de forcer un sourire. Il aurait de toute manière sonné faux. Je ne suis pas doué sur ce genre de choses. La porte grande ouverte, je les toise un bref instant. « Messieurs… » C’est la seule salutation que je fais. N’ayant rien à cacher dans l’appartement en tant que tel, je me détourne et les laisse entrer à contre cœur. « Fermez la porte en rentrant. Je ne voudrais pas que le chien se sauve. »

Je passe devant le bureau pour rejoindre le salon. Je me retourne pour faire face aux policiers. « Comme vous pouvez le voir, tout va bien ici. Il y a en effet des personnes qui sont venu m’aider à reprendre mes affaires plus tôt dans la journée. On est en pleine rupture… Donc, d’un commun accord, je récupère mes affaires. Il est là, il pourra vous assurer que rien n’a été volé. »

Niall arrive-t-il a les convaincre ?:

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Niall & Aidan & Graham

« Niall, je... » Eh merde. J'étais allé trop loin. Surtout que c'était un tissu de mensonges. Jamais. Jamais, je ne serais capable d'abattre Niall. C'était impensable. On avait passé tellement de temps ensemble, à faire toutes les conneries possibles et imaginables. Je ne pouvais pas mettre fin à tout ça d'un coup de feu, je m'y refusais. Et puis, c'était Niall quoi. Je me souvenais de ce jour où nous étions assis sur l'herbe, avions sorti un planisphère et avions planifié notre tour du monde. On s'était disputé sur le lieu de notre premier arrêt. Je voulais absolument visiter l'Inde mais lui avait d'autres projets. Je ne me souvenais plus où exactement il voulait se rendre. Un pays bien moins cool que l'Inde, sûrement. Finalement, on était arrivé à un compromis. L'Italie. Mouais, c'était pas mal non plus. On aurait pu partir si la vie n'avait pas été aussi connasse. Aujourd'hui, c'était devenu impossible. Je vis Niall reculer, la colère qui se lisant sur son visage formait un couple parfait avec ma culpabilité. C'était foutu, hein ? Une fois que toute cette histoire serait terminée, on se tournerait le dos, une fois de plus.

Perdu dans mes souvenirs, je ne vis pas la droite que Niall me décolla et je reculai violemment contre le mur « Wow… Ok, je l'ai mérité, celle-là » Je me massai la mâchoire, eh bien, on pouvait pas dire qu'il y était allé de main morte. C'était pas la première fois, on s'était déjà battu plusieurs fois étant gamin. Sauf qu'à l'époque, c'était moi qui était en position de force. Aujourd'hui, beaucoup moins. Même si, j'aurai pu l'éviter, j'aurai pu riposter mais à quoi bon ? Premièrement, en 2 vs 1, j'avais très peu de chances de sortir vainqueur et deuxièmement, j'en avais pas envie. J'avais pas envie de me battre avec lui. Surtout qu'au fond de moi, je savais que j'avais tort. J'aurai du être plus prudent, j'aurai du faire plus attention aux informations récoltées et surtout, j'aurai du fermer ma gueule et partir juste après le vol au restaurant comme je l'avais prévu. Mais non, j'étais tellement curieux que j'avais pas pu résister.

Et puis, j'en aurai loupé des choses. Si j'étais parti, je n'aurai jamais su que Niall était un confrériste. Un terroriste anti-RA. « Oh laisse-moi rire ! Icare est le premier à faire l'apologie du vol ! Vous vous prenez pour les robins des bois moderne mais la vérité, c'est que votre machin, c'est juste bon à vous enrichir ! Le gouvernement taxe peut-être la confrérie de terroriste, mais au moins, là-bas, on fait ce qu'il faut pour protéger les nôtres ! Ce 'mec qui a vraiment déconné' a sans doute sauvé plus de mutant que tu n'as volé de personnes dans ta vie, mon ptit. Alors avant de t'offusquer, renseigne toi un peu et fait ton propre examen de conscience ! Et je veux récupérer Carmen, Candy et mes papiers ! Le reste, j'en ai rien à battre, vous avez posé vos sales pattes dessus maintenant. »

« Graham a raison. Tu n’as aucune idée de ce dans quoi nous sommes engagés. Tu ne sais pas dans quelle conditions sont certains des nôtres. Tout ce que tu sais, c’est la soupe indigeste que te balancent les média pro-RA ! Ne t’avises pas de me dire que j’ai déconné alors que tu ne sais rien des épreuves que j’ai passé avant d’en arriver ici, alors que tu ne sais rien des horreurs que j’ai pu voir depuis que je bosse pour eux ! Des gens comme nous utilisés comme des putains de cobaye, Aidan ! Des putains de cobaye ! Encore moins bien traité que des rats de laboratoire ! J’en ai ramassé des gens aux portes de la mort parce que ces enfoirés de sapiens ont expérimentés sur eux ! J’ai brulé des plans, des tentatives de formules pour étouffer ce que nous sommes. Ce qu’on le fait, on ne le fait pas par plaisir mais par nécessité. Et putain, vu comment t’as réagis tout à l’heure quand je t’ais fait remarqué que je ne savais pas que tu étais un mutant, tu n’es pas en droit de me faire la moral. Parce qu’on veut juste la même chose. Sauf que ta pseudo tranquillité, tu ne peux l’avoir que parce que des gens comme nous nous salissons les mains ! Alors ne viens pas me traiter de putain de terroriste sans même savoir de quoi tu es en train de parler ! » En vérité, je ne savais pas grand-chose sur eux, seulement que le gouvernement n'était pas leur pote et qu'ils n'hésitaient pas à se salir les mains. Dans un sens, je les admirais. On avait les mêmes idées, on détestait le gouvernement et on pensait que le RA était de la merde. De l'autre, les méthodes étaient plutôt radicales. Pas étonnant que tout le monde les traitait de terroristes, moi le premier. Mais je comprenais pourquoi ils étaient aussi directs. Il ne se battait pas contre n'importe quelle entreprise ou organisation. Non, là, c'était contre le gouvernement tout entier. Et pour le moment, les gens les craignaient. Les dirigeants mettaient tout en œuvre pour les rendre le plus menaçant possible. Et ça fonctionnait. Je veux dire, je m'étais même pris au jeu, ne pensant même pas à aller chercher plus loin que le bout de mon nez. « Ecoute Niall... Je suis qu'un con, je suis désolé. J'ignorais tout ça. J'ai été négligeant. Je n'ai pas été cherché plus loin quand les médias diffusaient des informations sur vous. J'aurai du, je sais mais tu sais pourquoi je l'ai pas fais ? Je n'avais pas envie de me retrouver avec toute votre bande sur le dos. Alors, on a laissé couler, préférant nous attaquer au gouvernement de notre façon. Tu sais, les gens que nous avons volé dans le restaurant ? Ce sont tous des politiques, dirigeants ou proches du gouvernement. Alors oui, comparé à faire sauter des labos, c'est pas grand-chose mais tout de même »

Je tirai sur les manches de ma chemise « Au fait, tu m'as demandé ce que je savais faire tout à l'heure. » Je souris et agitai devant ses yeux son portable que je lui avais piqué quand il m'avait planqué contre le mur « Voilà, c'est ça que je sais faire. Pas de boules de feu ni de force surhumaine, je suis juste… Habile de mes dix doigts » Un bruit sourd se fit entendre. Immédiatement, je tournai vers la tête vers la source de ce bruit. Je glissai doucement ma main vers mon arme, au cas où et je m'avançai discrètement derrière Niall, en restant à bonne distance « Bonjour, Police de New York. On nous a signalé un cambriolage, ouvrez la porte s'il vous plait.  »   « Fais chier... » Niall me fusilla du regard « Franchement, tes gars sont mauvais. » J'allai lui lancer une réplique acerbe mais je me contentai d'un « Non, les gens sont trop paranoïaques, c'est tout. Je suis sûr que c'est la vieille commère du coin qui nous a balancé »

J'allais le suivre, pensant qu'il allait simplement entrouvrir la porte, le dire que tout allait bien et fin de l'histoire. Mais non, Niall ouvrit en grand la porte, laissant les policiers avoir champ libre sur l'appart. Je reculai rapidement, filant dans la direction opposée. Je n'avais aucune idée si les flics avaient ma tête dans le registre « Wanted ». Dans le doute, je ne voulais pas tenter le risque.

Les policiers ont-ils un fichier sur Aidan ? ::

« Fermez la porte en rentrant. Je ne voudrais pas que le chien se sauve. » Et moi, je ne voulais pas que vous rentriez. Bon, il était trop tard pour tenter une esquive. Il allait falloir assumer. Je soufflai à Graham « On dégage les flics et on continue notre conversation après » en faisant attention à ce que les flics justement, n'entendent pas. « Comme vous pouvez le voir, tout va bien ici. Il y a en effet des personnes qui sont venu m’aider à reprendre mes affaires plus tôt dans la journée. On est en pleine rupture… Donc, d’un commun accord, je récupère mes affaires. Il est là, il pourra vous assurer que rien n’a été volé. » Je croisai les bras et regardai Graham. J'espérais silencieusement qu'il jouerait le jeu sinon, les choses allaient vraiment se compliquer.

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

A peine avais-je fermé la bouche, que déjà mon colocataire reprenait le flambeaux, se lançant lui aussi dans une tirade passionnée pour défendre la confrérie. Au au moins, ce petit impertinent qui s'y croyait à fond était remit à sa place. J'avais tout particulièrement apprécié voir mon ami lui en coller une pour tout avouer. Bien sur, je n'approuvais pas du tout. Mais qu'est ce que je savourais. Certains diront que je suis tout aussi coupable de violence que Niall, parce que je n'ai pas tenté de l'en empêcher ou que ça m'a amusé, pire, ça m'a fait du bien. Mais que ces gens là essaient de calmer un Niall fou furieux et on en reparlera...

« Ecoute Niall... Je suis qu'un con, je suis désolé. J'ignorais tout ça. J'ai été négligeant. Je n'ai pas été cherché plus loin quand les médias diffusaient des informations sur vous. J'aurai du, je sais mais tu sais pourquoi je l'ai pas fais ? Je n'avais pas envie de me retrouver avec toute votre bande sur le dos. Alors, on a laissé couler, préférant nous attaquer au gouvernement de notre façon. Tu sais, les gens que nous avons volé dans le restaurant ? Ce sont tous des politiques, dirigeants ou proches du gouvernement. Alors oui, comparé à faire sauter des labos, c'est pas grand-chose mais tout de même. Au fait, tu m'as demandé ce que je savais faire tout à l'heure. Voilà, c'est ça que je sais faire. Pas de boules de feu ni de force surhumaine, je suis juste… Habile de mes dix doigts  »

Je haussais un sourcil alors que je croisais les bras. Décidément, ce mec était dans les emmerdes jusqu'au coup, et il prenait encore le temps de fanfaronner sur ses compétences.  Je me retins de répliquer, ça n'aurait servit à rien à part tourner en rond. Je ne voulais qu'une chose après tout : qu'il me rende mes affaires. Après ça, il pouvait bien dire et faire tout ce qu'il voulait, je n'en avais rien à faire.  Je me tournais à demi en entendant que l'on toquait à la porte, fronçant un peu plus les sourcils. Qui diable pouvait bien venir nous interrompre en plein milieu de notre mélodrame ?

« Bonjour, Police de New York. On nous a signalé un cambriolage, ouvrez la porte s'il vous plait.  » 

Je ricanais en entendant la pique que mon ami lança à l'Ecossais avant de quitter la pièce pour ouvrir. Il ne me fallut que quelques instants supplémentaire pour prendre conscience que c'était la police. A ma porte. La fucking police. Je préférais largement les éviter comme la peste. Je lançais un nouveau regard noir à l'oiseau de mauvaise augure qui nous avait attiré tout ces malheur. Il paiera pour ça. Comme il paiera pour Carmen, Candy et mes papier. Au moins Marilyn avait-elle été avec moi au moment du cambriolage.

J'entendis dans l'entrée Niall qui invitait la flicaille a rentrer. Super, il faudrait expliquer l'état de l'appartement maintenant. Hors de question de leur dire que j'avais été cambriolé. Je préférais régler cette histoire moi même. Aidan s'aventura un bref instant à la suite de mon confrère avant de venir me rejoindre aussi vite que s'il avait vus la mort.

« On dégage les flics et on continue notre conversation après.
- Ouai, compte là dessus.
- Comme vous pouvez le voir, tout va bien ici. Il y a en effet des personnes qui sont venu m’aider à reprendre mes affaires plus tôt dans la journée. On est en pleine rupture… Donc, d’un commun accord, je récupère mes affaires. Il est là, il pourra vous assurer que rien n’a été volé. »

En entendant l'excuse trouvée par mon colocataire, je ne pus m'empêcher de sourire largement. Il me connaissait définitivement par cœur. Mon enthousiasme fut néanmoins douché par le regard de mon invité surprise. Bon, il le prenait comme ça... Alors j'espérais pour lui qu'il était bon acteur. J'agrippais son bras pour l’entraîner à ma suite alors que je rejoignais mon ami d'un pas furieux. Et ce qui était génial c'est que, vus les circonstances, je n'avais même pas à me forcer. C'est donc un Aidan un peu réticent que je poussais devant moi, vers mon ami, comme si je lui offrais un tas d'ordure. Je frottais mes mains sur mon t-shirt en affichant un air dégoutté.

« Mis à part ton cœur et ton corps, enfoiré ! »

Je pivotais vers les policiers d'un nouveau mouvement brusque avant de laisser passer un éclat de douleur sur mon visage, les yeux humides. Comme à l'accoutumée, j'accompagnais mon discours de grands gestes théâtraux.

« Vous y croyez vous ? Trois ans de relations et je découvre qu'il me trompe avec cet espèce de blanc-bec mal dégrossit ! En plus, il a le culot de l'apporter ici pour venir chercher ses affaires ! »

Je désignais d'un geste furieux le 'couple' derrière moi.

« Je veux ce petit enculé hors de ma vie le plus vite possible. Je suis vraiment navré pour le dérangement, mais à moins que briser un cœur ne soit finalement devenu un délit, il n'y a rien que vous ne puissiez faire pour moi. »

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

J’observe Graham revenir vers moi et pratiquement me jeter Aidan dessus. « Mis à part ton cœur et ton corps, enfoiré ! » Et voilà, le spectacle était lancé. J’espère qu’Aidan jouera le jeu. Je passe un bras autour de ses hanches. Je suis toujours en colère avec lui mais je m’efforce de ne pas le regarder. Alors que mes doigts se resserrent durement autour de ses hanches, je laisse mon regard posé sur mon colocataire alors qu’il fait son show de diva malheureuse après des flics. « Vous y croyez, vous ? Trois ans de relations et je découvre qu'il me trompe avec cet espèce de blanc-bec mal dégrossit ! En plus, il a le culot de l'apporter ici pour venir chercher ses affaires ! Je veux ce petit enculé hors de ma vie le plus vite possible. Je suis vraiment navré pour le dérangement, mais à moins que briser un cœur ne soit finalement devenu un délit, il n'y a rien que vous ne puissiez faire pour moi. »

Je lève les yeux au ciel, laissant toute mon exaspération s’exprimer au grand jour. Pour une fois, je n’ai pas à feindre le sentiment qui est bel et bien présent. Ma main écrase toujours sans délicatesse la hanche sur laquelle elle est posée. « Graham, arrête de rendre les choses plus compliquées qu’elles ne le sont déjà. J’en ai marre de te voir faire la diva. En plus, celui de nous deux que l’on pourrait réellement qualifier d’enculé, ce serait plutôt toi. » L’un des policier se racle la gorge et je pose mon regard froid sur lui. « Il semblerait que tout cela ne soit qu'un malentendu, messieurs. Nous avons eu l'affirmation par le voisinage qu'un vol avait été commis ici, ainsi que le rapport d'attitudes suspectes... Si vous nous affirmez que cela n'est qu'une peine de cœur nous ne pouvons en effet rien faire mais nous aimerions quand même voir vos papiers d'identité. Simple routine. »

J’observe l’échange de regard entre les hommes en face de nous. Pas bon. Pas bon du tout. « A vrai dire, j'ai comme l'impression que vous êtes en train de mentir à des représentants de la loi de cet état, et je me dois de vous demander à nouveau des papiers d'identité. Dans un refus de votre part, je serais contraint de contacter mes supérieurs. » Oula… C’est qu’ils ne sont pas totalement cons ceux-là. Je jette un bref regard à Graham. Je capte son regard avant de regarder à nouveau la tablette. « Pas besoin de s’énerver, je vais vous chercher les miens et ceux de Graham. »

Je me détourne et je vais vers l’un des meubles du salon. C’est là qu’on garde nos faux papiers. Dans un tiroir à double fond. Je profite d’être dos aux policiers pour faire ma petite manœuvre. Pour être sûr de ne pas me planter, je copie même la mutation d’Aidan. Et bien que j’aie du mal à m’y faire les premières secondes, c’est avec une aisance sans nom que je fais sauter le double fond. Même pas un bruit, rien. J’attrape la fausse carte de Graham et la mienne. Nos prénoms sont identiques dessus, mais pas nos noms. Graham perd son Johnson pour devenir Anderson et moi j’abandonne le Southway pour me revêtir d’un Jones. Les papiers ont été faits par Graham lui-même. Ils sont du niveau de mes papiers d’identité habituels. Deux fausses personnes qui, aux yeux du gouvernement existent.

Je lâche la mutation d’Aidan et reprend celle de Graham. Alors que je reviens vers le petit groupe, les deux cartes en main, j’analyse le terrain. Il faut que je tente ma chance et que j’essaye de hacker cette tablette. Une fois à leur niveau, je me prends donc volontairement les pieds dans le tapis. Je chute sur le policier transportant le matériel. Je jure au passage. Il lâche l’appareil dans sa chute. C’est ma chance si je veux tenter quelque chose.

Niall arrive-t-il à rattraper la tablette ?:

Si oui, Niall arrive-t-il a la hacker avant de la rendre au policier ?:

Si non, la tablette survit-elle au choc ?:

Don’t wanna hear about it

Niall & Aidan & Graham

« Ouais, compte là dessus. » C'était un problème de moins. Je ne pouvais pas gérer les flics et notre conflit. Heureusement, on semblait sur la même longueur d'ondes à se propos. Voilà qui faciliterait grandement les choses. Ça aurait été ingérable si j'avais du jongler entre Graham, Niall et la flicaille qui s'était ramenée. Journée de merde, c'est moi qui vous le dis. Je levai les yeux vers Graham, il affichait un grand sourire ce qui n'avait rien pour me rassurer. « Graham… ? » Je chuchotai ces mots quand on même moment, il m'attrapa par le bras et se rua vers Niall « Oh non non non non non... » Ma voix s'étouffa quand il me jeta pratiquement sur lui. « Mis à part ton cœur et ton corps, enfoiré ! Vous y croyez vous ? Trois ans de relations et je découvre qu'il me trompe avec cet espèce de blanc-bec mal dégrossit ! En plus, il a le culot de l'apporter ici pour venir chercher ses affaires ! Je veux ce petit enculé hors de ma vie le plus vite possible. Je suis vraiment navré pour le dérangement, mais à moins que briser un cœur ne soit finalement devenu un délit, il n'y a rien que vous ne puissiez faire pour moi. » Je retins un air mélangeant la surprise et la gêne. Non, il fallait jouer le jeu. Je me retournai vers Graham et je lui lançai un regard outré en lâchant un « Oh l'enfoir... » J'eus même pas le temps de finir ma phrase qu'une main se glissa sur ma hanche. Oh bordel, ça allait trop loin. Cette proximité avec Niall était juste gênante. Je ne pensai qu'à une chose, c'était m'éloigner le plus vite possible. Niall resserra son emprise. J'essayai tant bien que mal de cacher mon malaise. Ecoute Niall, on est pote et tout mais j'ai mes limites.

« Graham, arrête de rendre les choses plus compliquées qu’elles ne le sont déjà. J’en ai marre de te voir faire la diva. En plus, celui de nous deux que l’on pourrait réellement qualifier d’enculé, ce serait plutôt toi. » Je retins difficilement un petit rire. Si je n'avais pas été au milieu de tout ça, j'aurai sûrement filmer la scène pour la ressortir aux anniversaires ou à un autre moment gênant. Ou pour servir de chantage, au besoin. L'un des policiers attira l'attention sur lui « Il semblerait que tout cela ne soit qu'un malentendu, messieurs. Nous avons eu l'affirmation par le voisinage qu'un vol avait été commis ici, ainsi que le rapport d'attitudes suspectes... Si vous nous affirmez que cela n'est qu'une peine de cœur nous ne pouvons en effet rien faire mais nous aimerions quand même voir vos papiers d'identité. Simple routine. » Eh bien voilà, allez cassez-vous maintenant mais il se fit interrompre par ce que je présumais être son supérieur hiérarchique « A vrai dire, j'ai comme l'impression que vous êtes en train de mentir à des représentants de la loi de cet état, et je me dois de vous demander à nouveau des papiers d'identité. Dans un refus de votre part, je serais contraint de contacter mes supérieurs. » Eh merde. J'étais foutu. Je n'avais pas pris mes papiers. Je sais, c'était totalement irresponsable de ma part mais étant donné que la mission était d'une simplicité extrême, je n'avais pas jugé utile de les prendre.

« Pas besoin de s’énerver, je vais vous chercher les miens et ceux de Graham. » J'avais toujours les portefeuilles volés mais ils étaient inutiles dans cette situation. Les photos sur les cartes d'identité étaient celles de parfaits inconnus et donc, je ne pouvais pas m'en servir. Mes faux papiers étaient planqués évidemment. Cependant, j'en avais quand même un exemplaire dans ma veste… Veste qui était chez moi. Ok, inutile aussi. Dans la voiture ? Possible. Sous un tapis, il était possible que j'en garde une copie mais je n'en étais pas certain. Il fallait tenter le coup. Si je pouvais gagner du temps ou dans le meilleur des cas, les décourager, ce serait une aubaine. « Hum… Je n'ai pas mes papiers sur moi. Ils sont à la voiture mais Niall peut vous assurer que je ne suis pas un criminel ou quoi que ce soit » Je ris jaune, cette excuse était bidon. Même moi, je n'y croyais pas. J'avais envie de me frapper la tête contre les murs. N'importe quel idiot aurait compris que j'essayais de les embobiner. Cependant, j'essayai de garder un visage sérieux, tentant le tout pour le tout, voulant à tout prix croire à ce mensonge. Je les regardais froidement, droit dans les yeux. Je commençai à me diriger vers la porte, en toute innocence il en convient, quand Niall trébucha et chuta sur l'un des policiers. La tablette de celui-ci lui échappa des mains. Niall la rattrapa au vol et la rendit au policier, en profitant pour faire contrôler ses papiers en même temps. Ok, si les miens n'étaient pas à la voiture, j'étais foutu.

Les policiers gobent-ils le bobard ?:

Si oui, les papiers y seront-ils ?:

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Graham, arrête de rendre les choses plus compliquées qu’elles ne le sont déjà. J’en ai marre de te voir faire la diva. En plus, celui de nous deux que l’on pourrait réellement qualifier d’enculé, ce serait plutôt toi. »

Cette remarque valut à mon meilleur ami un regard profondément outré. J’espérais pour lui qu'il ne pensait pas vraiment cette histoire de diva. Mais je connaissais suffisamment bien cette tête de pioche que pour ne pas trop m’inquiéter à ce sujet non plus. Je savais bien que parfois je lui tapais sur les nerfs, mais au fond, je sais qu'il adore ça. C'est que je suis du genre addictif. J'en profitais pour jeter un regard à notre invité surprise, aka son amant improvisé. Et rien qu'à la façon dont il se tenait par rapport à tout à l'heure, je pouvais dire que tout ça ne le mettait pas à l'aise. Pas très pro de la part d'un escroc de haut vol... Heureusement pour lui, je lui avais trouvé un petit rôle dans un cette histoire, un rôle auquel la gêne collait très bien finalement. Ah, les hétéros....

« Il semblerait que tout cela ne soit qu'un malentendu, messieurs. Nous avons eu l'affirmation par le voisinage qu'un vol avait été commis ici, ainsi que le rapport d'attitudes suspectes... Si vous nous affirmez que cela n'est qu'une peine de cœur nous ne pouvons en effet rien faire mais nous aimerions quand même voir vos papiers d'identité. Simple routine.
-  A vrai dire, j'ai comme l'impression que vous êtes en train de mentir à des représentants de la loi de cet état, et je me dois de vous demander à nouveau des papiers d'identité. Dans un refus de votre part, je serais contraint de contacter mes supérieurs. »

Ok, l'ambiance était retombé en un coup. J'avais toujours adoré construire des mensonges avec mon colocataire en total improvisation, et je m'étais sans doute laissé emporté par l'idée. Mais la vérité, c'était que ce flic risquait de tout foutre par terre. Il pouvait pas écouté son pote avec la tablette, là ? Celui avec qui il a échangé un regard langoureux genre prends-moi-tout-de-suite-contre-le-mur-je-t'en-prie ? En parlant de regard langoureux, mes yeux rencontrèrent ceux de mon partenaire un bref instant, juste le temps qu'il ne me fasse passer un message. Crétin. Nous avions des moyens bien plus discrets de communiquer tout les deux. Il faudrait juste qu'il ait sa main sur son téléphone. Même pas besoin de le regarder. Juste de le toucher. Enfin, ça ne m'empêcha pas de comprendre qu'il me pointait la tablette que l'agent Folamour tenait entre ses mains.

« Pas besoin de s’énerver, je vais vous chercher les miens et ceux de Graham.
- Comme c'est agréable de ta part Niall, mais tu restes un connard et je garde toujours notre édition collector de Star Wars.» 

Je l'observais donc s'éloigner pour ouvrir le tiroir ou nous cachions nos faux papier, en priant pour qu'Icare ne les aient pas trouvé, ou du moins, qu'ils les aient laissés à leur place. Je serais donc Graham Anderson aujourd'hui, avocat de son état. C'était la beauté de ce siècle : tout était informatisé. Créer des certificats de naissances, des diplômes, des emplois fictifs dans des sociétés écrans, avec des rentrées d'argent bien réelle et des dépenses occasionnelles, tout ça n'était pas très compliqué. J'y consacrais un peu de temps chaque mois, pour donner à mes fausses identités une vie continue, mais ça valait clairement le coup dans ce genre de situation.

« Hum… Je n'ai pas mes papiers sur moi. Ils sont à la voiture mais Niall peut vous assurer que je ne suis pas un criminel ou quoi que ce soit » 

Bon, avec tout ça, je ne m'étais pas encore approché de cette fameuse tablette moi. Je lançais un regard à Aidan, réfléchissant à la meilleure approche. Je ne voulais pas risquer de me faire prendre à observer fixement un officier. Je préférais largement qu'on pense que j'étais en train d'ourdir un complot contre l'amant de mon ex. J'étais sur le point de sauter sur ce pauvre officiel Folamour pour lui rouler le patin du siècle dans un numéro de jalousie absolument grandiose quand Niall me coupa l'herbe sous le pied en trébuchant sur le dit agent. Tellement simple, tellement efficace. Mais manquant cruellement de sens du spectacle selon moi.

Les agents acceptèrent de suivre Aidan jusqu'à sa voiture pour contrôler son identité. Restait à espérer que cet imbécile avait bien des papiers sur lui. Mais sincèrement, il ne nous apportait que des ennuis depuis qu'il était là. J'avais bien envie de l'enfermer dans l’ascenseur avec les trois intrus et on en parlait plus. Mais Niall ne me le pardonnerait probablement pas...

Aussi me contentais-je de fourrer ma main dans ma poche pour en sortir mes clefs, que j'agitais un peu sous le nez des policiers.

« Je suppose qu'on est tous de corvée parking ? Sait-on jamais qu'on soit en train de mentir à des représentants de la loi de cet état ? Je suis avocat, je connais mes droits. Vous pouvez contrôler nos identités, mais je vous demanderais de bien vouloir nous laisser une fois que se sera fait. Légalement, vous n'avez pas le droit de fourrer votre nez dans nos affaire, sauf si vous avez un preuve nous incriminant d'un délit, quel qu'il soit. Mais en route pour le parking, voulez vous? »

Je souris et poussais tout ce petit monde vers l'extérieur, verrouillant la porte derrière moi. J'agitais à nouveau mes clefs devant les trois officiers.

« Vous voyez ? Mes clefs, mon appartement. Mon connard d'ex et sa salope. »

Le temps que je les rejoignent, l'ascenseur était déjà là. Nous nous y agglutinèrent à six. C'était un peu juste, mais pas au point que l'on soit à l'étroit non plus. J'attendis un peu, et qu'on se situe entre deux étages, pour prendre le contrôle de la boite de métal et simuler une panne de courant. Nous étions donc à présent bloqués avec nos chers agents.

« Super, manquait plus que ça ! »

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Hum… Je n'ai pas mes papiers sur moi. Ils sont à la voiture mais Niall peut vous assurer que je ne suis pas un criminel ou quoi que ce soit »  Je ne peux retenir un léger sourire. Il n’y a vraiment que quand Graham est dans le coin que j’ai le courage d’endosser les rôles les plus fous. Autrement, je suis sans doute aussi mauvais acteur qu’Aidan. Alors que je passe à côté de lui avec mes fausses cartes, je lui plaque un baiser sur la joue pour camoufler mon petit sourire amusé. Qui est celui qui n’est pas à son aise dans son rôle maintenant hein… ? « Je confirme, la seule chose que tu ais jamais volé, c’est mon cœur. » Beurk… Je dégouline de bons sentiments et d’amour. Les couples pareils, ça me dégoute. Ceux qui étalent la face de leur amour au monde entier, pensant qu’on est et sera tous heureux pour eux. Puis vient la chute. Avec brio, je récupère la tablette et je crois même que j’arrive à la pirater correctement.

Je m’excuse, je joue le mec un peu confus. Je suis toujours en colère et cela se voit. A vrai dire, je veux voir ces flics partis le plus vite possible, le plus loin de mon nouveau foyer. Il ne manquerait plus que je me retrouve une nouvelle fois à la rue. Par chance, ils acceptent de suivre Aidan jusqu’à sa voiture. J’espère que ses faux papiers y sont… Sérieusement, aujourd’hui j’étais sensé passer en entretiens d’embauche pour rejoindre Icare et voilà que je me retrouve à me montrer plus professionnel que son leader. Il y a un truc qui ne va pas dans toute cette histoire.

D’un autre côté, il faut bien avouer que la lutte contre les anti-mutants, c’était notre truc à Graham et moi. J’ai été habitué à son pacifisme. Quand il est là, je fais les choses en douceur, sans blesser qui que ce soit. « Je suppose qu'on est tous de corvée parking ? Sait-on jamais qu'on soit en train de mentir à des représentants de la loi de cet état ? Je suis avocat, je connais mes droits. Vous pouvez contrôler nos identités, mais je vous demanderais de bien vouloir nous laisser une fois que se sera fait. Légalement, vous n'avez pas le droit de fourrer votre nez dans nos affaires, sauf si vous avez une preuve nous incriminant d'un délit, quel qu'il soit. Mais en route pour le parking, voulez-vous? » Je réussis à attraper ma veste de costume à un prix indécent avant de me faire pousser dehors comme tous les autres par Graham. Ma petite arme de poing était dans l’une des poches de la veste. Et, si les choses dérapent, je préfère largement être armé.

« Vous voyez ? Mes clefs, mon appartement. Mon connard d'ex et sa salope. » Un sourire en coin un brin mauvais monte sur mes lèvres. Ce n’est pas tous les jours que je vais avoir l’occasion de lui faire ce genre de remarques et pour l’amour de la chose, je ne peux pas passer à côté de l’opportunité. « Parles lui un peu mieux Graham. Je te rappelle qu’il y a deux semaines, c’était toi, ma salope. » Je rentre dans l’ascenseur avec un léger rire. Lors de nos infiltrations, c’est devenu un vrai jeu entre Graham et moi de voir lequel arriverait le plus à en foutre plein la gueule à l’autre sans que personne ne remarque notre petit jeu. J’attrape à nouveau les hanches d’Aidan et je le tire près de moi dans un coin de l’habitacle. La proximité de son corps contre le mien ne me dérange pas. Je préfère ça que de me retrouver collé aux policiers. Avec le coin dans mon dos, je me sens plus rassuré. Personne ne pourra me prendre par surprise par derrière. L’air que rien, c’est un endroit stratégique.

Je me penche vers le blond collé à moi et je lui murmure quelques mots à l’oreille. « Reprends-toi mec. J’sais pas si tes papiers sont en ordre ou pas mais t’as intérêt à donner le change pour qu’ils gobent l’histoire. On est en train de te couvrir le cul là. Alors maintenant tu souris, tu lances un regard à Graham et tu glousse comme une dinde s’il te plait. » Je dépose un bref baiser dans son cou avant de m’éloigner un peu sans pour autant quitter son espace vital, nous maintenant serré comme un jarret de porc.

C’est à peu près juste après que l’appareil s’arrêta brusquement. Les lumières se coupèrent aussi. Putain, Graham. Espèce d’idiot ! Pourquoi ? Je retiens de justesse le juron qui manque de s’échapper de mes lèvres. « Ce truc doit même plus marcher... Toi, rends toi enfin utile et appelle le central, qu'on nous dépanne cette merde. J'ai pas envie d'y passer la nuit. » Je soupire. Je n’ai aucune envie de passer une demi-heure enfermé ici. Ni même de voir encore plus de flic débarquer. Mais peut-être…. Peut-être qu’on peut se servir de ça pour les rendre un peu redevable vis-à-vis de nous. « Ils arrivent dans cinq minutes chef. » « Ouais, on les connait les "cinq minutes"... »

« Chaton… Je sais que tu n’as pas envie de rendre service à Graham mais… tu pourrais y jeter un œil non ? » Aidan n’est pas mécano mais ça, les policiers ne peuvent pas le savoir. « Je suis sûr que ça mettrait tout le monde ici de meilleure humeur si tu arrivais à nous débloquer. Et tu sais que je suis un peu claustrophobe. » Et c’est presque vrai. Je déteste être enfermé. Cela me rend fou. Je n’ai les crises d’angoisses, je ne panique pas, mais rapidement, rester enfermer me rends violent et nerveux. Et… ce que je ne donnerais pas là tout de suite pour m’en griller une. Mon plan est peut-être un peu simple et je n’ai aucune idée de s’il va marcher ou pas mais débloquer rapidement la situation pourrait nous mettre les flics dans la poche.

Don’t wanna hear about it

Niall & Aidan & Graham

Dans toute ma carrière, je crois que je n'ai jamais été aussi mauvais acteur qu'à cet instant précis. Je suis même étonné que les flics n'aient pas encore compris la supercherie. A croire qu'ils sont aveugles. Ou alors, simplement stupides, au choix. Tandis que Niall faisait son petit manège, je pris une profonde inspiration. Allez Aidan, il faut que tu te reprennes là. T'es ridicule. Et dire que t'es censé être un escroc professionnel, tu parles ! Comprenez-moi, ce matin, je m'attendais à voir débarquer une recrue lambda et voilà que je retrouve mon meilleur ami d'enfance. Et qui m'apprend qu'il fait partie de la Confrérie. Et son pote aussi ! Alors, excusez-moi de pas être au top de ma forme, niveau truanderie. « Je confirme, la seule chose que tu ais jamais volé, c’est mon cœur. » Putain Niall, tu n'aides pas là. Malgré tout, je lui lance un grand sourire en lui attrapant la main et je ris bêtement. En réalité, ce n'était pas la première fois que je jouais à ce petit jeu. Il m'étais déjà arrivé de devoir faire semblant d'être l'amant de quelqu'un. Sauf qu'aujourd'hui, c'est Niall. Et c'est bizarre.

Après son petit manège avec le tapis et la tablette, les policiers acceptent de me suivre. Je profite de leur tourner le dos pour m'assurer que mon arme de poing est bien cachée sous ma veste. Ce serait dommage de se faire pincer pour une petite erreur d'inattention. Graham ferme l'appartement « Vous voyez ? Mes clefs, mon appartement. Mon connard d'ex et sa salope. » « Parles lui un peu mieux Graham. Je te rappelle qu’il y a deux semaines, c’était toi, ma salope. » Je ris intérieurement,c 'était le moment de rattraper mes cafouillages du début. J'attrape violemment Niall par les hanches et le colle à moi. Je fais une petite moue outrée « De toute façon, la frigide, t'es juste jaloux parce que nous, on s'aime alors que toi, t'étais juste un plan cul ». Sur ses mots, je prends mon courage à deux mains et plaque mes lèvres sur celles de Niall. Et je l'embrasse. Avec la langue. French kiss. J'esquisse un large sourire mais je suis mort intérieurement. Embrasser un homme de base me dérange profondément, mais alors, embrasser mon meilleur ami d'enfance, je vais jamais m'en remettre. Je me console en me disant que ça fait chier Graham même si ça peine à cacher le dégoût profond que j'éprouve à cet instant. Je me sens. Tellement. SALE.

Je ne laisse rien paraître, gardant mon sourire et m'autorisait à rire en cœur avec Niall. Je sais pas vous mais moi, je vais avoir bien besoin d'un psy après ça. On entre dans l'ascenseur et Niall m'attrape les hanches pour m'attirer dans le coin avec lui. Je manque de m'étrangler de surprise. Il se penche vers moi « Reprends-toi mec. J’sais pas si tes papiers sont en ordre ou pas mais t’as intérêt à donner le change pour qu’ils gobent l’histoire. On est en train de te couvrir le cul là. Alors maintenant tu souris, tu lances un regard à Graham et tu glousse comme une dinde s’il te plait. » Je lui chuchote en retour, en riant doucement « J'ai pas de solutions de repli, Niall. Mes faux papiers sont chez moi, je vais devoir donner mes vrais » J'ai été stupide. En même temps, je ne m'attendais pas à en avoir besoin. Ce boulot était tellement simple, j'ai eu un excès de confiance. Comment j'aurai pu prévoir que les événements prendraient cette tournure ? Quand j'ai dis mes vrais papiers, je parle de mon permis de conduire. C'est le seul document que je garde authentique. Je l'ai passé quand j'étais en Écosse et je n'ai jamais eu le cœur de m'en séparer. Je regarde le brun dans les yeux, continuant de jouer à notre petit jeu. J'affiche un sourire moqueur en lançant un regard en coin à Graham, mais à l'intérieur, c'est la Troisième Guerre Mondiale. Niall se recule un peu ce qui me permet un peu de respirer malgré sa main toujours autour de ma taille.

Tout à coup, les lumières s'éteignent et l'ascenseur se bloque. Fais chier. Je marmonne un juron. On est dans un immeuble pour riches, c'est pas censé tomber en panne aussi facilement. Mon regard glisse vers Graham. « Super, manquait plus que ça ! » « Oh, génial ! On est coincé avec la diva jalouse. Manquerait plus qu'elle nous tape une crise d'hystérie et la journée serait parfaite ». Je croise les bras sur mon torse, l'air franchement frustré. « Ce truc doit même plus marcher... Toi, rends toi enfin utile et appelle le central, qu'on nous dépanne cette merde. J'ai pas envie d'y passer la nuit. » Je râle. J'ai pas envie de rester coincé ici pendant des heures. Et avec la chance qu'on a, on va se retrouver avec une dizaine de flics en plus sur le dos. Là, tout de suite, je leur mettrais bien une balle, histoire de s'en débarrasser. Et qui sait, avec le stress et la peur, Graham lâchera prise et l'ascenseur redémarrera. Par contre, on aurait deux cadavres sur les bras et ça, ça fait désordre quand même. « Ils arrivent dans cinq minutes chef. » « Ouais, on les connait les "cinq minutes"... » Ouais, plutôt cinq heures. Je m'adosse contre la paroi et je claque ma tête dessus en fermant les yeux.

La voix de Niall me tira de mes pensées « Chaton… Je sais que tu n’as pas envie de rendre service à Graham mais… tu pourrais y jeter un œil non ? Je suis sûr que ça mettrait tout le monde ici de meilleure humeur si tu arrivais à nous débloquer. Et tu sais que je suis un peu claustrophobe. » « D'accord, mon cœur, je fais ça pour toi, je vais voir ce que je peux faire » Je lui tapote doucement les fesses « Panique pas, je vais nous sortir de là ». Merde, Niall, t'es devenu fou ? C'est ultra risqué ce que tu demandes et ce, pour deux raisons. La première, je ne suis pas mécano, voilà, je pense que c'est important de le préciser. Je suis peut-être habile de mes dix doigts mais j'ai pas la science infuse. Et deuxièmement, ça concerne justement cette dextérité. Je sais m'en servir, je sais l'utiliser. Mais je ne sais pas la stopper. A vrai dire, je n'ai jamais cherché à la refréner. La tablette indique qu'il n'y a pas de mutants mais est-ce que ça veut dire qu'elle ne la détectera pas quand je serai en train de bidouiller les fils ? Comment différencier ma dextérité naturelle et celle que m'accorde ma mutation ? Où est la barrière ? Et même sans la tablette, les policiers ne sont pas aveugles. D'un autre côté, si on arrive à se les mettre dans la poche, la situation pourrait peut-être s'améliorer.

Malgré toutes mes inquiétudes, je souris. Je m'agenouille près du panneau de commandes et je retire le cache. A l'intérieur, des fils de toutes les couleurs s'entremêlent. Ils sont tous reliés entre eux grâce à des petits boîtiers qui ressemblent vaguement à des Legos. Je bouge un peu les fils du bout du doigt, m'attendant à une petite décharge électrique de la part de Graham. J'ai fais des circuits électriques quand j'étais encore au collège. Bon, c'était beaucoup plus simple, il fallait relier une lampe à une pile. Je me racle la gorge, allez, ça ne doit pas être beaucoup plus difficile. Je fais un inventaire dans ma tête de toutes les possibilités. Dans les films, ils disent de couper le fil rouge. Je rejette cette idée sur-le-champ, il est hors de question que je coupe quoi que ce soit. Si on reste rationnel, un fil doit être débranché, grillé ou alors, il y a un court circuit. Je repère un fil bleu, la gaine en plastique autour à noircit par endroit. J'en conclus donc que c'est ce fil là qui pose problèmes. Espérons que je ne me trompe pas. Je tends mes mains et j'essaye de bidouiller le fil, faisant attention à mes gestes. Je tente de maîtriser mes mains, de ne pas les laisser agir d'elles-mêmes comme je le fais d'ordinaire. « Je crois que j'y suis »

Que se passe-t-il ?:

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« Parles lui un peu mieux Graham. Je te rappelle qu’il y a deux semaines, c’était toi, ma salope. »

Oh le... Il a osé ! Ok, c'était lui tendre la perche, et j'aurais été déçus s'il ne l'avait pas saisie, mais quand même. J'envoyais à mon colocataire un regard noir, plein et haine et profondément choqué. Il avait gagné ce round. Mais je comptais bien lui sortir quelque chose d'encore plus affreux avant que toute cette mascarade ne prenne fin. J'étais Graham Johnson après tout, ce genre de truc ça me connaissait.

« De toute façon, la frigide, t'es juste jaloux parce que nous, on s'aime alors que toi, t'étais juste un plan cul
-Un plan cul chez qui il vivait et avec qui il est resté trois ans. S'il y en a un de nous deux qui peut être traité de poupée gonflable ici, ce n'est certainement pas moi. »

Une fois ces mots doux échangés, nous nous entassâmes tous dans l'ascenseur. J'observais d'un air distrait Niall roucouler avec son ami d'enfance, cogitant le fait que je n'avais jamais entendu parlé de l'animal avant aujourd'hui. Enfin, reprocher à mon ami de ne pas parler de son passé c'était le roquefort qui disait au camembert qu'il puait mais bon... J'avais personnellement pas d'ancien meilleur ami susceptible de ressurgir de mon passé. Note que... Je me demandais ce que Seth devenait ces jours ci...

« Oh, génial ! On est coincé avec la diva jalouse. Manquerait plus qu'elle nous tape une crise d'hystérie et la journée serait parfaite
-Ce truc doit même plus marcher... Toi, rends toi enfin utile et appelle le central, qu'on nous dépanne cette merde. J'ai pas envie d'y passer la nuit.
-Ils arrivent dans cinq minutes chef.
- Ouais, on les connait les "cinq minutes"...
-Mais putain, il la ferme jamais ton nouveau sex toy ? »

Je croisais le regard furieux de mon partenaire et haussait un sourcil, le défiant d'oser se plaindre. Il savait pertinemment que je ne faisait pas juste ce genre de chose comme ça, en totale impro. Enfin, la plupart du temps... Bon ok, j'improvisais totalement. Mais je voulais surtout gagner leur sympathie d'une façon ou d'une autre. On pouvait les acheter ou les tabasser à mort pour s'en tirer. Ou bien se faire bien voir, et peut-être qu'ils nous ficheraient la paix. Puisque de toute évidence les scènes de ménages ne sont pas suffisante pour les faire déguerpir.

« Chaton… Je sais que tu n’as pas envie de rendre service à Graham mais… tu pourrais y jeter un œil non ? Je suis sûr que ça mettrait tout le monde ici de meilleure humeur si tu arrivais à nous débloquer. Et tu sais que je suis un peu claustrophobe.   »

Et bien voilà, finalement un qui suivait. S'il n'avait pas réagit, j'aurais du prendre les choses en main moi même, ce qui n'aurait pas franchement aider le cas d'Aidan. C'était plutôt tout l'inverse en fait. Plus je gagnais en sympathie, plus l'amant de mon ex en perdait. C'était mathématique. Une chance pour moi, les gens m'aimaient rarement à la première rencontre. J'ai jamais vraiment compris pourquoi. Enfin, si j'en avais quelque chose à faire aussi...

« D'accord, mon cœur, je fais ça pour toi, je vais voir ce que je peux faire. Panique pas, je vais nous sortir de là »

Ugh, lui tapoter les fesses était-il vraiment nécessaire ? Y avait que les vieux pervers ou les sugar daddy pour faire des trucs pareils... Et en plus... Mais ce taré tripotait vraiment aux fils de l'ascenseur. Comment je suis sensé redémarrer le software s'il bousille l'hardware ? Je lançais un regard furieux et inquiet à Niall et me penchais un peu sur le coté pour observer ce qu'il faisait. Définitivement, j'aurais du jouer l'amant de mon meilleur ami. Mais ça n'aurait malheureusement pas collé.

Ça dura un petit moment, ou je le laissais se démerder avec ses câbles. Il n'avait pas l'air de créer des dommages importants à l'appareil, donc je le laissais un peu galérer. De toute façon, il faudrait que j'attende le bon moment pour tout relancer. Si je le faisais alors qu'il avait encore les mains sur les fils... Il suffirait que l'un d'eux soit mal isolé pour que l'écossais ne grille sur place.

« Je crois que j'y suis »

J'attendis la dite fenêtre avant de remettre en marche l'appareil. Profitant du fait que notre 'sauveur' monopolisait momentanément l'attention générale, j'offris un regard venimeux à mon colocataire, bien qu'au fond de mes prunelles ne dansait l'amusement et la fierté. Mais ça ne dura qu'un bref instant avant que je ne détourne le regard pour examiner mes ongles d'un air blasé.

« Mouai, t'as juste échangé un avocat contre un ouvrier en fait ? Ca c'est ce qu'on appelle le progrès. »

Don’t wanna hear about it

Aidan ∞ Graham ∞ Niall

« D'accord, mon cœur, je fais ça pour toi, je vais voir ce que je peux faire. Panique pas, je vais nous sortir de là. » Dire que cette soudaine proximité avec Aidan ne me dérange pas serait mentir. S’il n’est pas désagréable à regarder et est, il faut bien le reconnaitre, totalement mon type de mec, je l’ai toujours plus considéré comme un frère qu’autrement. Et tant qu’on en restait à être collé serré et aux bisous dans le cou, je pouvais gérer la chose sans trop de soucis, même en la rendant réaliste mais le trouble du blond associé au baisé langoureux échangé plus tôt troublait la ligne et me mettait peut-être un peu plus dans tous mes états qu’il ne le devrait. Je l’observe s’éloigner, espérant qu’il a compris qu’il doit seulement faire semblant de bidouiller l’appareil. Je croise mentalement les doigts, espérant qu’il ne bousille pas l’appareil pour de bon. C’est pour cela que je n’aime pas travailler avec des personnes que je ne connais pas un minimum. On ne sait jamais à partir de quand les choses vont réellement commencer à déraper, qu’est ce qui sera interprété correctement et qu’est ce qui ne le sera pas. Je coule un bref regard paniqué à Graham, espérant qu’il ne tardera pas à rétablir l’ascenseur. Je suis prêt à le faire moi-même si nécessaire.

« Je crois que j'y suis » Mon corps entier se tends, s’attendant à ce que rien ne se passe où à ce qu’une sirène stridente ne résonne dans nos oreilles. Je grimace un bref instant mais l’appareil se remet en route comme si de rien n’était. J’essaye de me recomposer un visage neutre le plus rapidement possible, offrant même un sourire à Aidan. Mon regard capte un bref instant celui de Graham. Je reconnais immédiatement cette lueur dans son regard. Il veut jouer. Je laisse mon sourire s’agrandir, jouant les petits amis fiers. « Mouai, t'as juste échangé un avocat contre un ouvrier en fait ? Ça c'est ce qu'on appelle le progrès. » La réponse s’envole d’elle-même alors que je n’arrive pas à me censurer ne serait-ce qu’un minimum. « Au moins, lui, il n’a pas de problème de plomberie. » Pardon Graham, c’était trop tentant.

« Merci bien, vous êtes plutôt doués avec vos doigts. » « Je vous le fais pas dire… » Je retiens un ricanement. Finalement, je commence à m’amuser réellement de la situation. J’en oublie presque qu’on est dans la mouise. Enfin, c’est surtout Aidan qui est dans la merde s’il n’a pas de faux papiers à fournir. Et s’il n’a que les vrais, et bien, je suppose qu’on va devoir s’arranger pour nettoyer derrière lui. Après tout, il est des nôtres. « N'annule pas tout de suite la demande au central, on sait jamais que cette saloperie nous refasse le coup de la panne... Et ça leur fera un peu les pieds de venir jusqu'ici pour rien ahah. » Mon sourire manque de s’évanouir. Oh chic… Encore plus de flics… Quels plaisirs. J’en frétille de joie… Vous sentez mon sarcasme là ? Pourtant, je décide de ne pas broyer du noir et je lance un sourire en coin mauvais à Graham. « Ouais, je coup de la panne… Je connais bien… »

Je profite d’avoir l’attention de Graham pour m’adosser au mur. L’air que rien, mes mains vont vers la poche ou je cache mon arme à feu. Je sais qu’il n’aime pas la violence mais il serait plus facile de nettoyer des corps dans un ascenseur que dans un parking. Et puis, ce sera plus discret aussi. Moins de risque de témoins. Mais l’unité en route vers l’immeuble me force à ne pas sortir mon arme maintenant histoire d’en finir. Ma main s’éloigne d’elle-même et je me retiens de justesse de pincer les lèvres de mécontentement. A la place je glisse ma main dans ma poche et, copiant la mutation du technopathe, je lui envoie un sms. ‘T’as une idée pour le sortir de là si ses papiers sont pas correct ? J’ai une arme sur moi mais faire ça dans le parking n’est pas vraiment un bon plan. Je ne veux pas compromettre la sécurité du pentouse non plus.’« Est-ce que cette unité est bien nécessaire ? J’avoue que toute cette histoire me dépasse un peu. Je me sens un peu comme un criminel se faisant accompagné au poste alors que, fondamentalement, je n’ai rien fait de mal. » Enfin, ça, ça reste à prouver...