Apprendre à décompresser (ft Shadow)

Il y a des jours comme ça où le petit ''ne parles pas aux inconnus'' prend tout son sens. Cependant, à force, Shadow restait Shadow. Un pauvre type qui ne ferait pas de mal à une mouche et qui serait bien enclin à croire que les licornes existent. Cette histoire est assez cocasse, il faut l'avouer. S'il n'avait pas eu à intervenir avec d'autre X-Men durant un des carnages du Pool, il l'aurait jamais croisé, il n'aurait jamais ris et il n'aurait jamais sympathisé avec. Ce qu'il y avait de bien avec cette personne, c'est qu'il pouvait se détendre tout en se battant. Une raison ? Aucune. Après tout, ce n'était pas un certain dieu qui lui répétait bien souvent qu'il n'y avait pas besoin d'une raison particulière pour se battre? À noter que ce conseil n'est pas passé dans l'oreille d'un sourd. Le dragon était resté bien sagement à l'institut. La journée était plutôt tranquille puisque les élèves étaient en cours et ils se tenaient à carreaux la plus part du temps. Enfin, pas tous malheureusement.  Pliant son cou dans tous les sens, ça le gênait plus autre chose. Le moral n'était pas là depuis son retour de l’hôpital et Shadow s'isolait de plus en plus avec un déclin certain sur son envie de lecture. Il attendait simplement sur le toit de l'école, battant des pieds dans le vide. Il attendait des nouvelles. Nouvelles qui n'avaient pas tardé à arriver.
Un message de Wade qui lui demandait de venir à Paris pour une fête. Fête ? Rien que le mot fête ne lui plaisait pas. Être entouré de plein de gens … Une épreuve olympique ! Cependant, se désister ne faisait pas partit de ses points d'honneurs alors, il avait accepté sans aucunes idées dans quoi il allait se fourrer encore. Après tout, il n'a pas encore assez d'ennuis comme ça, il fallait qu'il en rajoute une couche un peu plus chaque jours.

C'est pour cette raison qu'il avait déployé ses ailes, prenant son envol pour Paris. Ce n'était pas la porte à côté et une petite pointe d’excitation naissait. Il n'avait jamais posé les pattes sur le sol français et encore moins dans la capitale. Pourtant, il avait eu plusieurs fois l'occasion de survoler ce pays mais, sans jamais prendre le temps de s'y poser. Il n'avait pas les trajets prédifinies comme les avions et il allait plus vite que ceux-ci. D'où le fait qu'il ne lui avait fallu que quelques heures afin d'arriver à destination. Et c'était déjà le bordel d'ailleurs ! Le dragon était tellement surpris qu'il en avait totalement oublié que son survol de l'Arc de Triomphe était loin d'être discret. Atterrissant lourdement un peu plus loin où avait eu lieu l'explosion, il y avait des types de tous les côtés. Tous armés pour bien faire. Puis, il y en avait toujours plus. Ce n'était pas trop le moment de reprendre la forme humaine, n'est-ce pas ? Bah ça, il ne l'avait pas compris puisque Shadow était redevenu le gringalet de brun en regardant Wade un peu plus loin. Vu son amusement, c'était visiblement ça la fête dont il parlait.

-M-mais, m'avoir appeler pour ça !? Être sérieux toi ?!

Le X-Men était en train de pleurer mentalement. Comme s'il avait besoin de ça en ce moment. Surtout qu'il avait l'air d'être en tort en plus de ça. Navré mais, vu son talent avec les portables et autres technologies, il avait mis un temps fou à lire le message. Pire encore ! Shadow avait dû demander de l'aide à un de ses élèves, s'en est suivi des explications à fournir. Bon aller, ça n'allait pas être si terrible que ça, ils étaient combien... Beaucoup. Trop même ! C'est en voyant les pistolets pointés vers sa direction qu'il a eu le déclic de survie et de ce fait, qu'il s'était métamorphoser de nouveau. Bondissant vers le troupeau, à votre avis, ça fait un quoi un coup de cul donné par un dragon de cinq mètres de haut ? Et bien, ça fait effet domino. C'est exactement ce que venait de faire Blacky avec les petites frappes, ceux-ci tombant les uns après les autres à cause de leurs collègues. Ce n'est tout de même pas sa faute s'ils ne tenaient pas sur leurs pieds. Regardant le Pool, il remuait la queue, tout fier avec sa langue hors de sa gueule. Mais le pire dans tout ça, c'est qu'il les empêchait de se relever avec ses coups d'ailerons donnés à droite et à gauche.  

© charney