Sujet: Welcome aboard |ft Marian| Ven 8 Juil - 2:17
WELCOME ABOARD
Marian ξ Quill
Proposer à Marian une petite visite du Milano n'était pas sans danger, et ça Quill le savait pertinemment, depuis son retour ici il avait su le garder camouflé, n'attirant pas l'attention, il avait même trouvé un endroit, en dehors de New-York ou atterrir sans être vu, un petit coin dans une cambrousse, près d'une grande qui semblait être abandonnée depuis pas mal de temps. Cacher un vaisseau n'était pas une mince affaire, et il devait penser à remercier Rocket pour ses brouilleurs et la mise en place du camouflage. Personne n'avait été amené dedans depuis un bon moment, en tout cas personne de cette planète, mais Quill savait que Marian ne risquait pas de cracher le morceau, après tout elle aussi avait ses propres ennuis, elle ne prendrait certainement pas le risque inutile de contacter les autorités ou pire le gouvernement pour leur annoncer qu'un vaisseau extra-terrestre avait pénétré dans l'atmosphère ! Puis Quill avait abattu la carte de la confiance, même si leur première rencontre s'était basée sur un mensonge, il essayait de rattraper le coup et si lui même n'osait pas faire confiance à cette petite brune, elle ne lui accorderait jamais la sienne.
Le chemin du retour était beaucoup plus détendu et naturel que toutes les discussions qu'ils avaient pu avoir jusqu'à présent. Quill se vantait de quelques une de ses odyssées dans l'espace, ses missions pour les ravageurs, les contrats qu'il avait effectué... et apparemment les récit plaisait beaucoup à la brune qui ne se privait pas de rire aux éclats par moment, faisant rire Peter à son tour. En se baladant ainsi, ils avaient vraiment l'air d'un petit couple parfait, Marian accrochée à son bras, marchant en rythme avec lui tout en souriant. C'était agréable il devait bien l'avouer et ce jeu de gentleman séducteur, ça faisait un petit moment qu'il ne l'avait plus pratiqué mais c'était toujours aussi plaisant. La brunette l'avait bluffée tout à l'heure, cette assurance qu'elle avait prise, sans sourciller, sans hésiter, narguant Quill avec son doux parfum sucré. Il avait presque cédé, voulant goûter ses lèvres roses mais il s'était abstenu, se contentant d'un petit sourire en coin accompagné d'un sourcil haussé. Il aimait plus que tout les femmes de caractère, celles qui savent se défendre, qui ose prendre des risques et n'ont pas peur d'afficher ce petit côté séducteur. Il avait toujours craqué pour des femmes de ce genre ... ou des aliens, mais ça revenait au même bien que parfois, il regrettait ses choix, mettre une Twi'lek en colère était définitivement une mauvaise idée, surtout quand celle ci pouvait le soulever d'une simple main.
Doucement, ils s'éloignaient de New-York, de l'agitation de la vie citadine et Quill hésitait presque à prendre un taxi pour les avancer un peu dans leur route. Glissant un regard vers Marian, il afficha un petit sourire avant de regarder de nouveau devant lui.
" Alors, quand est-ce que tu me parles un peu de toi ? J'ai vu une chose différente dans ton ADN lorsque je t'ai scannée, ne t'inquiète pas il n'est pas encore muni de rayon x même si ça serait une super amélioration ! "
Quill rit doucement en imaginant les situations délicates dans lesquelles il serait plongé si il possédait une telle chose et que quelqu'un comme Gamora par exemple ne s'en rende compte, puis il reprit.
" Sincèrement, je n'avais encore jamais scanné cet évolution dans l'ADN de quelqu'un ... en tout cas ce n'est pas extra-terrestre, ça j'en suis certain. "
Les mutants, encore une chose que Quill devait rattraper, il faut dire qu'il a été beaucoup plus absent qu'il ne l'aurait cru. Gamin il pensait la terre condamnée à une évolution lente, ennuyeuse, rien ne pouvait le faire plus rêver que l'espace, ce qu'il pourrait y découvrir et apprendre. Oh évidemment il y'avait des bonnes choses, d'excellentes choses sur terre, mais rien ne comptait plus que son désir et sa soif d'aventure spatiale. Maintenant qu'il était de retour, il se rendait compte de tout ce qu'il avait manqué, de tout ses changements, de cette évolution mais lui même était complètement perdu et en apprenait un peu plus chaque jour sur sa planète natale.
Finalement, leur balade avait pris fin, et heureusement car Quill n'en pouvait plus de se lourd manteau de cuir et rentrer chez soi était un sentiment vraiment plaisant. Evidemment à vue d'oeil, rien n'était distinguable et à part si quelqu'un avait la brillante idée de venir rôder par ici, personne ne saurait. Quill libéra la brune de son emprise, avançant encore de quelques mètres dans l'herbe fraîche.
" Bienvenue chez moi ! ... oui je sais c'est beaucoup moins impressionnant vu comme ça, au moins tu auras la chance de voir l'intérieur ! "
Peter n'avait pas besoin d'une télécommande ou ce genre de conneries et en s'approchant, la soute du Milano s'ouvrit d'elle même, dévoilant un escalier pour entrer dans la partie inférieure du vaisseau. Quill s'arrêta sur la première marche et tendit une main vers la brune avant de sourire en désignant son bébé d'un mouvement de tête.
" Chérie, bienvenue dans le Milano ! "
Sans attendre d'avantage, il franchit ces marches, suivit par Marian et lorsque la trappe retrouva sa position d'origine, les lumières du vaisseau s'allumèrent à la chaîne, éclairée parfois de led blanches, oranges ou bleues. Peter se débarrassa de son manteau de ravageur, le jetant dans un coin sans y faire plus attention, le bordel déjà présent dans cette simple pièce annonçait bien la couleur pour la suite de la visite. A dire vrai, le cockpit était la seule partie propre et rangée de ce vaisseau, dans le reste des pièces, traînaient toutes sorte d'objets extra-terrestre, de biblos venant de la terre, de butin volé lors de ses missions et surtout de fringues, d'outils en tout genre, de pièces détachées sans oublier les emballages de bouffes qui s'accumulaient. Oui Peter et le rangement ça faisait 2, bien qu'il devait avouer ranger et nettoyer un peu plus souvent depuis que Gamora et les autres l'avaient rejoint ... bon c'était plus pour Gamora, Drax se fichait pas mal de la propreté du Milano et il était hors de question qu'il écoute un mammifère et un séquoia pour l'entretient de son bébé ... Gamora c'était une autre histoire, alors il faisait un effort.
" Alors ici c'est les chambres et la salle de bain, la partie inférieure sert principalement à se reposer ou à décompresser. "
C'était également là que se trouvait sa propre couchette et son précieux lecteur cassette. Au milieu de la pièce, se trouvait un petit escalier, ressemblant plus à une échelle, qui donnait sur la partie supérieur du vaisseau. En haut, se trouvait le ''quartier général" Ecran, tables tactiles, tableaux de chasses, de récompenses, affichant les dernières actualité dans leur système solaire et dans le reste de la galaxie. C'était là qu'il préparait toutes ses missions et faisait ses recherches, d'ailleurs, les fenêtres concernant Marian et Kate étaient surement encore ouvertes. Kate ... Peter n'en avait toujours pas parlé à Marian mais sil elle s'approchait un peu trop près de sa couchette, elle verrait la photo, certes ils avaient plusieurs années en moins, mais ils n'en restaient pas moins reconnaissables.
" Le plus intéressant est à l'étage, alors, après toi. "
Avec un petit sourire en coin, Peter désigna l'escalier, attendant que Marian grimpe. Après tout, lui aussi avait le droit de mater un peu, et la vue était plus qu'appréciable. Il espérait que la visite plaise à Marian, après tout le Milano était très important pour lui c'était son foyer, depuis presque toujours, et il n'avait pas le souvenir d'avoir déjà fais visiter ce vaisseau à qui que ce soit. Oh évidemment il en avait ramené des conquêtes, impossible d'ailleurs de se rappeler combien ni même leur nom, mais lorsque c'était le cas, il ne prenait pas le temps de faire une petite visites des lieux. Il se doutait cependant que le cockpit pourrait faire de l'effet, lui n'oublierait jamais la première fois où il était monté à l'intérieur d'un vaisseau extra-terrestre, peut importe qu'on venait de le kidnapper ou que les ravageurs étaient bien plus hostiles que n'importe qui d'autres, se retrouver là, dans un vaisseau spatial, c'était la plus merveilleuse des sensations, pourtant elle avait été balayée le jour où il avait reçu son propre vaisseau, où il en était devenu le capitaine, où il l'avait baptisé et où il avait enfin pu s'asseoir aux commandes.
Depuis que Peter lui a propose de voir son vaisseau spatial, Marian sent un étrange mélange de curiosité et d'excitation lui fourmiller dans les veines. Ce n'est pas un spectacle auquel on peut assister tous les jours et c'est donc au bras de Peter que la mutante se tient pour faire le trajet jusqu'au dit vaisseau. Les nuages semblent avoir disparu de nouveau et c'est les yeux pétillants derrière ses lunettes de soleil que la jeune femme écoute les récits de son camarade du jour. Parfois, les lèvres formant un « oh » émerveillé en silence, laissent échapper des exclamations ou des éclats de rires au grès des aventures relatées. Cela parait presque normal à la brune : après tout, ne vient-elle pas d'une école pour mutant qui cache un jet privé sous le terrain de basket ? Les choses étranges sont finalement son lot quotidien mais il faut avouer que les histoires de Quill... Ça la fait vraiment rêver. Peut-être parce qu'en dépit de tout, elle reste cette enfant aux boucles brunes qui se blottissait contre son père pour regarder The Next Generation.
Ses iris noisettes n'ont de cesse de glisser vers Peter et alors qu'il se lance dans un autre récit qui la fera sans doute à nouveau rire aux éclats, la jeune femme ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire. Elle a bien vu l'air d'abord étonné puis presque satisfait de l'homme quand elle s'est amusé à le taquiner peu de temps auparavant. Son sourire en coin, son haussement de sourcil, tout cela avait d'autant plus amusé la brune qu'elle se doute désormais d'avoir certains points en communs avec l'homme de l'espace. Le côté volage, charmeur, l'humour un peu puéril. Ces choses qui font que Marian n'hésite pas à suivre Peter, accrochée à son bras telle une petite amie car elle sait qu'il n'y a jamais de risque qu'elle le soit. Cette certitude qu'il n'y aura pas de conséquences ou d'attachement après cette journée, bien qu'elle apprécie la compagnie de Peter, rassure la brune plus que de raison. Surtout si rapidement après la fin de sa relation précédente qui avait atteint la durée record de quatre mois.
« Alors, quand est-ce que tu me parles un peu de toi ? J'ai vu une chose différente dans ton ADN lorsque je t'ai scannée, ne t'inquiète pas il n'est pas encore muni de rayon x même si ça serait une super amélioration ! » Le léger rire de Quill peint un air faussement outré sur le visage de la jeune femme qui lui tape doucement sur le bras. « Sincèrement, je n'avais encore jamais scanné cette évolution dans l'ADN de quelqu'un ... en tout cas ce n'est pas extra-terrestre, ça j'en suis certain. »
Marian ne peut que comprendre la curiosité de son interlocuteur et alors qu'ils passent dans un coin ombragé, elle relève ses lunettes sur le haut de sa tête en haussant vaguement les épaules, petite moue sur le visgae.
« Eh bien, je ne sais pas où tu t'es arrêté dans l'histoire... Terrienne, si je puis dire, mais ça fait déjà quelques années -décennies même, je ne sais pas à quand ça remonte exactement, personne ne doit le savoir- que nous avons découvert que certains parmis les hommes avaient des capacités spéciales. » Un regard en coin de la jeune femme qui humidifie ses lèvres avant de reprendre. « Ayant découvert qu'il s'agissait d'un gène se développant chez certains individus à l'adolescence, on a appelé ça une mutation. Il en existe un nombre infini et c'est très varié... Certains peuvent contrôler les éléments, le feu, l'eau, la glace, d'autres ont des capacités régénérantes extraordinaires, il y a ceux qui peuvent aller jusqu'à contrôler l'esprit des gens ou créer des illusions. C'est impossible de tenir une liste de toutes la capacités ou tous les mutants qui foulent la Terre. » Un petit sourir amer de la part de Marian qui ajoute dans un souffle, plus pour elle même qu'autre chose : « Et pourtant certains s'évertuent à essayer. » Le sujet n'est pas des plus joyeux, et c'est avec délivrance que les mots de Peter résonnent fièrement alors qu'il lâche le bras de la mutante pour avancer dans l'herbe. En regardant autour d'elle, Marian ne voit rien. Cependant, elle est bien loin de penser que le blond aurait put se payer sa tête, mais un système de camouflage ce n'est pas nouveau, même si celui du Blackbird doit être moins perfectionné.
« Bienvenue chez moi ! ... oui je sais c'est beaucoup moins impressionnant vu comme ça, au moins tu auras la chance de voir l'intérieur ! »
Dans ce qui semble être le vide, une porte s'ouvre. Comme sur un autre monde, dévoilant un escalier. La main tendue de Peter et son sourire, tout comme les mots qui les accompagnent, font presque glousser la jeune femme d'excitation enfantine, comme une gamine à un parc d'attraction.
« Chérie, bienvenue dans le Milano ! »
Il ouvre la marche et s'engouffre par l'ouverture. Marian n'attends pas pour se lancer, réduisant au néant la distance la séparant encore de l'entrée, et pénètre dans le vaisseau à la suite de son propriétaire. A l'instant où la porte se ferme derrière elle, un frisson grisant s'empare brièvement d'elle et les lumières de l'engin s'allument toutes à la suite. Déjà très emballée, la visite que lui propose Peter fait monter crescendo son émerveillement. S'il regardait dans ses yeux en cet instant, il pourrait y voir cette étincelle particulière dans ses pupilles noisettes tirant parfois sur le vert. Cette étincelle de croire à nouveau au monde et aux beautés qu'il offre. Il y a tellement à regarder que Marian ne sait plus trop où donner de la tête. Elle aurait bien pris des photos souvenirs, mais ça aurait un peu tendu vers l'espionnage industriel. Or, la brune n'est guère là pour ça, mais seulement profiter d'une rencontre étonnante de ce qu'elle apporte.
« Le plus intéressant est à l'étage, alors, après toi. »
La jeune femme a ce sourire complice qui dévoile ses dents et fait plisser son nez alors qu'elle passe la première pour grimper la petite échelle. Si elle a un bras dans le plâtre, cela n'en reste pas moins que l'avant bras et elle réussi à se hisser sur le pont supérieur sans problème. Est-ce prétentieux de se dire que pendant son ascension, elle a sentit le regard appréciateur de Peter sur ses jambes dénudées par son short et ce que ce dernier cache ? Les pensées déplacées de la mutante s'envolent pourtant dès qu'elle se redresse dans le cockpit. Une exclamation d'émerveillement lui échappe avant qu'elle ne puisse la retenir d'une main contre sa bouche.
« Mano Dieve, Petro , tai nuostabucolor... » souffle Marian entre ses doigts, tournant doucement sur elle-même pour embrasser l'endroit du regard.
Pas besoin de parler le lituanien pour comprendre que les mots sont l'expression de son éblouissement. Le fait qu'elle les prononce dans la langue que sa mère lui as enseignée toute petite est d'ailleurs synonyme de spontanéité, de sincérité. La mutante fait quelques pas sur la passerelle, le Blackbird est une boite d'allumettes comparé à cet endroit. Si le look sombre et tout en courbes du X-Jet reste séduisant, on est bien loin de l'effet à couper le souffle que procure le Milano. Splendide. Marian avance jusqu'aux deux sièges les plus en avant. Ses doigts passent sur l'un d'eux, effleurant à peine le cuir orangé, tandis que son visage se lève vers les immenses vitres donnant une vue imprenable sur le ciel. De là, elle ne voit que le bleu turquoise, parsemé çà et là de nuages cotonneux, mais elle se plait à imaginer quelle doit être la vue quand on se trouve dans l'espace. Un petit sourire se dessine sur son visage alors qu'elle continue de garder le visage levé vers le ciel, fermant les yeux.
« Quand j'étais petite, mon père me faisait regarder beaucoup de ces films de science-fiction, avec des histoires plus ou moins clichés sur des vies extra-terrestres, des épopées en vaisseau... » La brune ouvre les yeux, son sourire ne quittant pas son visage. Nostalgique. « Il m'emmenait souvent voir les pluies d'étoiles filantes en été. Je n'ai jamais put lui demander, il est mort trop tôt... Mais je crois que c'était un peu son rêve, l'Espace. Il aurait adoré aller voir les étoiles. Les voir vraiment. » Elle finit par se détourner vers Peter avec un rire bref en haussant les épaules. « Il aurait adoré le Milano, je pense. » Son visage est mélancolique, et c'est la présence d'écrans holographiques sur lesquels apparaissent son visage ainsi que celui de Kate qui réussissent à chasser les fantômes de ses yeux. Elle se dirige vers les écrans en question, fronçant légèrement les sourcils et mordillant sa lèvre, en pleine réflexion. « Qu'est-ce que je peux faire, pour effacer l'avis de recherche sur mon amie ? » demande la brune en désignant la photo de recherche de sa cadette. Son air est des plus soucieux, et l'inquiétude se lit aisément dans son regard. Elle estime qu'elle doit des explications à Peter, sur ce qu'il s'est vraiment passé. « Pour te raconter en bref, enfin je vais essayer, je faisais mon jogging à Central Park quand je suis tombée sur une sorte d'objet ressemblant à... une clé de stockage de données. Je me suis dit que cela pouvait renfermer soit des choses importantes, soit un porno. Dans les deux cas, il fallait bien que je jette un oeil. » Elle distille un peu d'humour dans son récit, elle est comme ça Marian. Mais cela ne durera pas. « Dès que j'ai eu touché l'objet, je me suis trouvée comme.. Transportée ailleurs. Une sorte d'immense marché et j'ai très vite compris que je n'étais plus... chez moi. Toucher à nouveau l'objet n'y changeait rien, cela ne me faisait pas revenir à New York. Rapidement, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, je me suis fait attaqué et c'est comme ça que j'ai retrouvée Kate. Mon amie avait disparu depuis trois jours déjà et en fait, elle était à cet endroit depuis. A cause du même genre d'objet que celui que j'avais. On a pensé que réunir les deux parties nous permettrait peut-être de revenir. On s'est donc mis en quête de celui qui avait volé la sienne et forcément... Les choses ont dérapé. A cause de moi, parce que je ne savais pas si mon pouvoir allait marcher sur une créature non humaine et à cause de mon impulsion, Kate a été mise en danger. Elle a voulu me sauver de celui qui me cassa le bras et a manqué de finir étranglée. C'est pour ça que j'ai poignardé ce type. » Un voile sombre passe devant les yeux de Marian qui secoue doucement la tête. « Bref, il y a encore eu des péripéties mais on a fini par retrouver l'autre bout de l'objet et comme on l'avait pensé, cela nous a ramené en ville. Enfin, dans l'océan près de la ville plutôt. » Oui, Marian, passe sous silence le fait qu'elle a dut vomir sa partie de l'objet qu'elle avait avalé plutôt pour être sûre que, vivante, personne ne le lui chaparderait. Elle passe également sous silence le baiser volé, offert, à Kate. « Alors s'il te plait, dis moi ce que je peux faire pour la protéger encore une fois. » Les mots sont soufflés, presque murmure suppliant, alors que la mutante accroche le regarde de Peter. Elle ne laissera plus quelqu'un faire du mal à son amie.
« Quand j'étais petite, mon père me faisait regarder beaucoup de ces films de science-fiction, avec des histoires plus ou moins clichés sur des vies extra-terrestres, des épopées en vaisseau... Il m'emmenait souvent voir les pluies d'étoiles filantes en été. Je n'ai jamais put lui demander, il est mort trop tôt... Mais je crois que c'était un peu son rêve, l'Espace. Il aurait adoré aller voir les étoiles. Les voir vraiment. Il aurait adoré le Milano, je pense.»
Peter ne peut s'empêcher de sourire en écoutant la brune, il l'imagine, elle et son père, devant la télé, rêvant d'aventures tout comme il en avait rêvé lui aussi. Leur passé est pourtant bien différent, mais ils ont partagés une passion commune et voir que Marian semble l'avoir conservée lui réchauffe le coeur.
" Il aurait été le bienvenu. "
Un sourire sincère étire les lèvres du blond. Pas besoin de précisions pour comprendre que la jeune femme à perdu son père. Un peu plus et il se serait laissé aller à parler de son propre père, celui dont il n'a jamais connu la réelle identité, celui qui est peut-être toujours en vie, là, quelque part dans l'immensité de l'espace. Ignorer une chose comme celle là reste pesant pour le jeune homme, après tout il ne sait pas réellement qui il est, cette part d'ADN extra-terrestre qui fais de lui un être hors normes, qui le pousse à continuer ses recherches lorsqu'il en a l'occasion ...
C'est finalement la voix de la mutante qui le ramène à la réalité, l'extirpant des pensées dans lesquelles il s'enfonçait.
« Qu'est-ce que je peux faire, pour effacer l'avis de recherche sur mon amie ? »
Appuyé sur la table centrale, le blond suit la jeune femme du regard, suivant le moindre de ses gestes jusqu'à son regard ne se pose sur le tableau. Kate. Peut-être qu'il devrait lui avouer ça aussi, après tout ils ont réussi à dépasser le stage du mensonge ce n'est pas pour s'y enfoncer à nouveau. Trouver les mots justes est plus compliqué qu'il n'y parait, comment lui expliquer, par où commencer... Kate c'est le sujet dont Peter n'a jamais parlé, à qui que ce soit, sujet délicat, et après toutes ses années, la culpabilité le ronge encore, la façon dont il l'a abandonnée, sans une lettre, sans une seule explication.
C'est Marian qui rompt le silence en première, coupant les envies d'aveux du blond qui pose ses mains de chaque côté de son corps, serrant légèrement le bord de la table dans ses paumes tout en écoutant la brunette.
« Pour te raconter en bref, enfin je vais essayer, je faisais mon jogging à Central Park quand je suis tombée sur une sorte d'objet ressemblant à... une clé de stockage de données. Je me suis dit que cela pouvait renfermer soit des choses importantes, soit un porno. Dans les deux cas, il fallait bien que je jette un oeil. »
" Ouais ... j'imagine que le porno ça aurait été plus sympa. "
Un petit sourire en coin chasse l'air sérieux qui trônait depuis un petit moment sur le visage de Quill, bien trop curieux d'en savoir plus pour oser interrompre d'avantage la mutante.
« Dès que j'ai eu touché l'objet, je me suis trouvée comme.. Transportée ailleurs. Une sorte d'immense marché et j'ai très vite compris que je n'étais plus... chez moi. Toucher à nouveau l'objet n'y changeait rien, cela ne me faisait pas revenir à New York. Rapidement, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, je me suis fait attaqué et c'est comme ça que j'ai retrouvée Kate. Mon amie avait disparu depuis trois jours déjà et en fait, elle était à cet endroit depuis. A cause du même genre d'objet que celui que j'avais. On a pensé que réunir les deux parties nous permettrait peut-être de revenir. On s'est donc mis en quête de celui qui avait volé la sienne et forcément... Les choses ont dérapé. A cause de moi, parce que je ne savais pas si mon pouvoir allait marcher sur une créature non humaine et à cause de mon impulsion, Kate a été mise en danger. Elle a voulu me sauver de celui qui me cassa le bras et a manqué de finir étranglée. C'est pour ça que j'ai poignardé ce type. Bref, il y a encore eu des péripéties mais on a fini par retrouver l'autre bout de l'objet et comme on l'avait pensé, cela nous a ramené en ville. Enfin, dans l'océan près de la ville plutôt. »
L'air sérieux du gardien à reprit place sur son visage et il lance un nouveau regard au tableau holographique tout en fronçant les sourcils. Ce n'est pas uniquement Marian et Kate qui l'inquiète mais c'est surtout la "facilité" avec laquelle deux terrienne ont pu se retrouver sur une planète extra-terrestre. La paix dans la galaxie est une chose rare et précieuse, son boulot c'est de l'instaurer et de la préserver et avec des incidents de ce genre, la terre ne fait qu'attirer l'attention sur elle et qui sait quel genre de cinglé pourrait décider qu'elle n'a plus de raison d'être. Si le gouvernement de cette planète est un problème pour bon nombre d'humains ils n'imaginent pas à quel point le conseil ou ces autres conneries qui "surveillent" la galaxie sont un danger. C'est selon leur bon vouloir qu'ils peuvent choisir d’éradiquer une planète entière parce qu'elle représente une menace ou ne rentre pas dans leur schémas.
« Alors s'il te plait, dis moi ce que je peux faire pour la protéger encore une fois. »
Peter fini par se lever, s'approchant de la brune pour passer un bras sur ses épaules, l'attirant délicatement contre lui avant de déposer un baiser sur son front, son regard ne quittant pas les photos des deux jeunes femmes sur l'écran.
" Le mieux que tu puisses faire pour le moment c'est de veiller sur elle, d'ici. Vos têtes sont mises à prix mais tant que vous êtes sur terre aucun mercenaire ne prendra le risque de débarquer pour vous ramener avec lui, ça serait un genre de violation de loi et les conséquences seraient bien pire pour eux. Terra... enfin la Terre n'est pas encore prête à accueillir des espèces inconnues, ça provoquerait beaucoup trop de problèmes, ils chercheraient à en savoir plus, ils chercheraient à se défendre et la planète deviendrait une éventuelle menace là haut. L'attaque à New-York, tout ce qui s'est déjà passé ... c'est déjà énorme. "
Il n'avait peut-être pas vécu tout ça mais l'histoire ne lui était pas inconnue, tout comme la présence d’Asgardiens. Mais ils n'étaient pas prêt, il en était certain. Relâchant la jeune fille, Peter lui offrit un petit sourire rassurant, passant une main sur sa joue avant de s'approcher de son tableau d'où il chassa les fenêtres d'un simple geste de main.
" Ceux qui s’intéressent à vous ne sont motivés que par l'argent, en échange d'une bonne somme ils laisseront tomber. "
Quill se chargerait de ça, après tout l'argent était loin de leur manquer et il savait comment y faire avec ce genre de mercenaires.
" Je connais ... J'ai connu Kate. Ca remonte à plusieurs années maintenant et ... On peut pas dire que ce soit l'amour fou entre nous, enfin j'imagine. Mais pour la protéger je serais prêt à n'importe quoi ... alors j'te suis reconnaissant de lui avoir sauvé la vie. "
Le blond lança un regard à Marian par dessus son épaule, lui adressant un petit sourire avant de reporter son attention sur le tableau, ouvrant de nouvelles fenêtres, faisant de petites recherches sur son équipe au cas où ils auraient besoin d'aide ou tout simplement pour savoir où ils se trouvaient, comme il le ferait en temps normal.
Une fois la tension retombée, il poussa un petit soupir et se frotta l'arrière du crane avant de sourire en chassant une nouvelle fenêtre sur le côté.
" Alors. Ces fameux pouvoirs, tu m'en dis un peu plus ? ... Me dis pas que tu peux lire dans les pensées, ça serait vraiment gênant. "