Pug Life - ft. Marian

Si Marian ne vit pas à New York, il faut bien admettre qu'elle y passe une grande partie de son temps libre. Surtout ces derniers jours, où elle prend n'importe qu'elle occasion pour s'éloigner de l'Institut Xavier et des tensions qui y sont palpables. Elle a besoin d'air, et puisque la dernière fois c'est Cortez qu'elle a emmené en ballade pour son rendez-vous au refuge, cette fois là elle a décidé de prendre Vega avec elle. Le petit pug noir semble très excité de son aventure en ville, et tire frénétiquement sur sa laisse pour renifler tout ce qu'il peut. Cela tire un sourire à la jeune mutante : en voilà au moins un qui s'amuse.
Pour sa part, et depuis les évènements récents, un étrange sentiment de sécurité et d'angoisse à la fois s'empare d'elle alors qu'elle parcours les rues de Manhattan. Il y a cette peur, qu'on puisse lui tomber dessus n'importe quand parce qu'elle ne s'est pas recensée, et est donc une mutante hors la loi. Car même si elle n'as rien à voir avec les mutants extrémistes qui ont attaqué le Parti Collectif il y a peu, elle ne les blâme pas pour autant. Elle sait que c'est la peur qui pousse les mutants à agir de la sorte, et elle ne peut que le comprendre. Elle redoute également les mesures qui seront prises en conséquences de ces actes de violence. Le PC, ou le gouvernement, relancerait-il cette idée de vaccin anti-mutation à laquelle ils ont déjà échappés il y a quelques années ? Que se passera-t-il si les mutants qu'ils essaient de recenser de force continuent de se rebeller ? Elle a vu l'état de Zain, il lui a raconté la violence de la police et la sienne. L'idée de voir ses amis en danger sous prétexte qu'ils sont différents la met dans une colère folle. L'angoisse l'empêche de dormir, la distrait pendant qu'elle donne cours. Que vont devenir ces mutants adolescents dans un monde qui les craint autant qu'ils ne se craignent eux-même ?

La jeune femme est tirée de ses pensées noires par Vega, qui jappe à ses pieds. Sans s'en rendre compte, elle s'est arrêtée en plein milieu du trottoir, le regard dans le vide. Ignorant les passants qui lui jettent un œil intrigué, elle se remet en route, le petit chien tirant sur sa laisse.

«  Et si on achetait à manger ? » demande Marian autant pour elle-même que pour son chien, qui manifeste sa joie en aboyant.

C'est sur cette idée que Marian fait quelques rues de plus pour finalement s'arrêter en face d'un marchand ambulant, afin de lui commander des beignets et un bon café. Vega ne cesse de tirer sur sa laisse pour une raison inconnue et le résultat en est que, après avoir payé et prit son café en main, Marian renverse le gobelet. Il faut dire que tout faire d'une main parce que l'autre bras est dans le plâtre, ce n'est pas une mince affaire. Sous la brûlure du liquide, la jeune femme pousse une exclamation en lituanien, lâchant par mégarde la laisse de Vega qui en profite pour s'enfuir sur ses petites pattes. La jeune femme laisse tomber son café, heureusement que ses beignets sont déjà bien en sécurité dans son sac, et se lance à la poursuite de son chien qui trace sa route, la laisse trainant derrière lui.

«  VEGA ! Viens-ici ! »

Le chien, d'habitude très obéissant, ne semble même pas entendre sa maîtresse. Marian le perd de vue à l'angle d'une rue, et jure a voix haute sans se soucier des passants outrés. Au bout de quelques instants, elle réussi enfin à repérer son petit compagnon à quatre pattes, occupés à embêter un homme sur un banc. Elle se précipite vers ce dernier et fini par arriver a hauteur du banc, voyant le chien mordiller les doigts de l'inconnu.

«  Oh nom de.. Vega ! »

A l'entente de sa maitresse mécontente, Vega s'immobilise, le doigt de l'homme toujours dans sa gueule. La jeune femme s’accroupit face à l'homme pour prendre Vega dont l'air penaud est irrésistible mais ne la fait pas craquer pour autant alors qu'il chouine.

«  Je suis vraiment désolée, » adresse Marian à l'inconnu d'une voix aussi penaude que son chien, ce dernier cachant son visage contre sa maitresse. «  J'espère qu'il ne vous a pas fait mal ou trop dérangé... Je ne sais pas du tout ce qui lui as prit !»

Le chien décide d'aboyer légèrement à ce moment là, avant de lécher la main rougie par la brûlure de café qu'il a causé.

«  Ouais, fais le mignon qui essaie de se faire pardonner... » murmure-t-elle d'une voix attendrie malgré tout.

Alors c'est un aveugle, une emplâtrée et un chien... On dirait le début d'une mauvaise blague. Marian, face à l'inconnu qui lui adresse un petit sourire en coin en se permettant même de plaisanter sur le fait qu'il espère n'avoir aucun doigt en moins. Malgré sa colère, la jeune femme ne peut s'empêcher de rire doucement et affirme avec véhémence :

«  Si vos doigts ne sentent pas la saucisse, ils sont toujours entier, promis ! »

Décidément, elle doit vraiment faire une fixette sur les saucisses avec les inconnus dans la rue.... Mais passons.

« Je vous ait entendu courir, tout va bien ? » demande l'homme avant d'enchainer sur sa présentation : «  Oh, je m’appelle Matt au fait, enchanté. »  

Même si Marian avait eu le réflexe de tendre la main pour serrer celle de Matt, elle n'aurait pas put : son seul bras en état de fonctionnement est bien trop occupé à tenir Vega contre sa poitrine. Elle décide alors de s'asseoir sur le banc pour garder le chien sur ses genoux, déposant son sac entre ses jambes.

«  Oui, ça va, merci. J'ai juste eu peur qu'il se fasse écraser ou je ne sais quoi... C'est la première fois qu'il réagit comme ça, j'imagine que vous lui plaisez, » souffle la jeune femme d'un ton faussement jaloux qui fait légèrement chouiner Vega de culpabilité, ce qui la fait à nouveau rire. « Faut dire aussi que courir avec un bras en moins ce n'est pas des plus pratique, encore heureux que ce ne soit pas la jambe qui soit cassée. » Au souvenir étrange de l'aventure spatiale et de l'extra-terrestre qui lui a brisé le bras, Marian fronce les sourcils en se demandant si elle aurait un jour une vie à peu près normale... « On va dire que ça m'apprendra à courir à la piscine, » lâche-t-elle dans une excuse fausse bien entendue mais, hé, c'est mieux que de dire « J'ai rencontré un alien après un voyage dans l'espace inopiné, j'ai dut avaler une clé usb et avec mon amie nous avons pourchassée le dit-alien qui avait l'autre moitié. Elle a failli mourir, moi aussi, mais ça va ! » Voilà. La piscine au moins, c'est crédible. Plus ou moins.

« Enchantée, Matt. Je suis Marian, » finit par se présenter à son tour la jeune femme.
Vega semble se calmer un peu de sa course folle, et la mutante en profite pour lui rattacher sa laisse correctement et l'embrasser sur le museau en soufflant : « Ne me refais plus jamais peur comme ça, tu entends ? » L'animal approuve d'un petit jappement et se hisse sur ses pattes arrières pour lécher la joue de Marian. La paix est faite.

La jeune femme repose Vega à terre en ayant au préalable accroché la laisse à son plâtre, ce qui est plutôt pratique au final, et souffle un peu sur sa main rougie par la brûlure de café. Mais le meilleur remède dans ces cas là, se trouve dans son sac. Biafine ? Que nenni.
Des bons beignets. A sa connaissance, les plus délicieux du monde.
Elle sort de son sac le sachet contenant le Saint-Graal et l'ouvre dans un froissement de papier significatif.

« Je peux vous offrir un beignet pour me faire pardonner de l'attitude de Vega ? Ce sont les meilleurs de la ville, je vous assure. » Marian sourit à nouveau en humant l'odeur des pâtisseries. « Et vous avez le choix... Je n'arrivais pas à me décider alors j'ai pris les trois parfums. Framboise, pêche ou chocolat ? » Si elle a posé la question à Matt, elle ne lui laisse pas vraiment le choix de refuser l'offre de nourriture. Encore une fois, elle se retrouve sur un banc, avec un inconnu, à vouloir offrir de la bouffe pour se faire pardonner quelque chose... Décidément, ça devient une habitude.

A force, Marian doit être habituée. A manger sur un banc New Yorkais avec un inconnu et un de ses chiens. Ce sont les petites rencontres aléatoires comme celle-là qui lui font savourer la vie et chaque jour qui passe. Cette spontanéité est caractéristique de la jeune mutante, presque tout autant que son sourire. Même si ce dernier ne lui sert pas beaucoup aujourd'hui.

« Oh, vous ne devriez pas courir avec votre bras comme ça, vous allez finir avec un plâtre à chaque bras ! Ce genre de choses m’arrive assez souvent aussi. Enfin, pas de glisser à la piscine en particulier, plutôt de louper une marche, ce genre de chose. »

Si Marian n'as guère de raison de douter de Matt, il est étonnant comme on reconnait un mensonge, spécialement quand on vient d'en faire un. Cela lui rappelle cette soirée, il y a plusieurs mois de cela, au Canada. Un certain John, d'ailleurs, elle était certaine que ce n'était pas son vrai prénom, avec qui elle avait passé la soirée, chacun mentant sans que cela ne gêne l'autre. Elle n'avait pas cherché plus loin, et aujourd'hui ne serait pas différent. Normalement.
Après son insistance concernant les beignets, Marian fini par remporter la victoire et elle commence à ouvrir le sachet, un sourire triomphant sur le visage.

« Bon, puisque ce sont les meilleurs de la ville … Je veux bien celui à la framb- … »

Matt s'interrompt et la jeune femme lève la tête vers lui, pensant qu'il s'arrête pour réfléchir et peut-être changer d'avis sur la saveur de son beignet.

« Au pire on peut les partager en deux, comme ça pas besoin de choi... Hé ! » Marian sursaute alors que la main de l'homme s'empare de son poignet. Non pas qu'elle n'apprécie pas les contacts physique, mais celui là surprend la brune et Vega esquisse un petit grognement pas très convaincant.

« Des hommes sont à votre recherche, ils seront là dans quelques instants. Je veux bien vous aider, mais si vous avez quelque chose à dire il va falloir me le dire tout de suite. »

« Quoi ? Qu'est-ce que vous... » commence Marian en fronçant les sourcils, inquiète tant par le ton froid de Matt que par son sérieux inébranlable. Sur le moment, elle ne comprends pas de quoi il parle. Après tout, elle n'as jamais rien fait de mal. L'arrivée de plusieurs unités de police se déployant dans la rue devant les regards inquiets des patients lui prouve le contraire.

« Marian Carson ! Veuillez-vous rendre sans opposer de résistance. Et vous, monsieur, écartez-vous de la suspecte, s'il vous plaît. »

La gorge de Marian se serre alors qu'elle regarde autour d'elle, animal pris au piège. Elle sait ce qu'elle a fait de mal.
Naître. Être différente des autres.
Un instant de flottement et son attention est attirée par Matt. Eh merde, elle le mettait dans une situation délicate pour une connerie.

« Bon, je suis avocat. Si vous vous rendez je pourrai essayer de vous aider, mais rien n’est garanti. Sinon … Sinon vous pouvez me prendre en otage et essayer de vous enfuir. A moins que vous n’ayez une autre solution. C’est à vous de choisir.»

Avant même de pouvoir laisser échapper son « Pardon ? » incrédule, Marian assiste au spectacle de Matt qui se lève du banc, les mains en l'air. Il feint l'idiotie. En temps normal, la jeune femme aurait sourit. Difficile de le faire avec ces circonstances.
Son cerveau est en ébullition. Comment, pourquoi lui tombe-t-elle dessus de cette façon, sans prévenir ? Marian compte rapidement les agents qui la tiennent en joue elle, brune athlétique certes, mais avec un pug sur les genoux et un bras dans le plâtre. Un, trois, cinq, dix... Ils sont beaucoup trop nombreux. Un coup de main ne serait pas de refus, et c'est pourtant ce qu'essaie de faire Matt mais... Un ricanement échappe à Marian, nerveuse, en pensant à l’éventualité de se rendre. Brièvement, elle pense à ses amis, mutants aussi. Wanda déjà recherchée, Zain qui... Voilà comment ils l'ont trouvée. Les services de polices ont sans doute fait des recherches et liée Marian à Zain Perkins toujours activement recherché. Et en la confrontant au registre, ils ont vu qu'elle n'y apparaissait pas.

La brune retient un soupire en se redressant. Puisqu'ils sont trop nombreux, elle n'a pas vraiment le choix. Lèvres tremblantes qui s’entrouvrent, elle fait mine de vouloir s'adresser aux policiers, mais l'air semble lui manquer. Marian a déjà eu des élèves asthmatiques, elle sait parfaitement feindre les symptômes d'une crise. Même Vega s'inquiète et couine à ses pieds.
« Pardon... Messieurs... Une se... Seconde.... » halète Marian en levant sa main de libre, avant de la baisser pour prendre un petit objet dans sa poche.

A ce geste, elle voit les flics se tendre. « Abrutis, » pense-t-elle. Comme si elle avait une arme dans la petite poche de son jean. Non, l'objet est un inhalateur. Tout simple, en plastique bleu. Elle le montre, bien en évidence pour éviter qu'on ne pense à un détonateur de bombe, ou une autre connerie du genre. Manquerait plus qu'on lui tire dessus maintenant.
Marian, sa respiration toujours difficile et exagérée, s’accroupit légèrement sur le trottoir. Elle place l'inhalateur dans sa bouche et l'actionne en inspirant. Une fois. Puis une deuxième. Si elle tremble, ce n'est pas de la comédie. Elle a peur. Peur que la drogue qu'elle vient de prendre ne fasse pas effet et qu'elle soit obligée de se rendre. Peur que cela ai un effet secondaire vraiment trop indésirable. Les secondes lui paraissent des heures mais enfin, elle sent un picotement étrange au bout des doigts. Un peu comme celui qu'elle ressent en s'endormant par le biais de sa mutation, mais en plus insistant.

Devant l'impatience des policiers, Marian se relève lentement, ayant au préalable prit Vega pour le poser dans son petit sac : seule la tête un peu effrayée du chien dépasse. Il regarde sa maîtresse avec inquiétude.
Si la brune ne feint plus le difficulté respiratoire, elle sent quand même son coeur battre la chamade. Sa poitrine se soulève rapidement sous son souffle, et sa main tremble légèrement. On dirait l’adrénaline, la peur, mais à cet instant, Marian sait que c'est son puff d'hypercortisone D qui fait effet. Son pouvoir pourtant maitrisé, avait besoin de ce booster pour être réellement utile aujourd'hui. Après tout, elle ne l'as jamais utilisé sur autant de monde en même temps. Elle doute, même avec la drogue destinée à décupler la puissance de son pouvoir, son rayon d'action et son contrôle. Il parait aussi que c'est très addictif... Mais aux grands maux, les grands moyens.

« Je m'excuse messieurs, mais vous devez faire erreur, » affirme Marian en regardant le policier le plus proche d'elle. « Je ne vois pas ce que vous me reprochez, en revanche, mon chien et mon ami ici présent sont très effrayés de votre attitude. » Tout en parlant, accentuant sur le terme de la frayeur, Marian balaie l'espace de la main. Un geste qui semble anodin, surtout venant d'une femme emplâtrée avec un chien dans le sac. Pourtant, c'est ainsi qu'elle active son pouvoir, dans le but de terrasser les agents de leurs souvenirs les plus effrayant et créer ainsi une diversion pour s'enfuir. Un coup d'oeil inquiet vers Matt, puis vers Vega. Elle prie Marian. Pour la première fois de sa vie.

Premier Dés:

Second Dès:

En temps normal, Marian serait en train de culpabiliser. D'avoir tenté de rejetter la faute sur un semi-inconnu qui n'a rien demandé et qu'en plus elle devine charmant et gentil. Pourtant, et sans méchanceté aucune, la brune est totalement indifférente. Ou en tout cas, elle se force de l'être et de ne penser qu'à ce qu'elle doit penser : sa propre survie dans la jungle. Et accessoirement celle de Vega, pleurant, uniquement la tête dépassant du sac.
Cela fait quoi, une semaine à peine, que la brune a quitté les X-Men et déjà, les flics lui tombent sur le dos. Dans une confusion mêlée à de la colère, ses pensées s'échappent vers certains qu'elle sait très déçu par son départ. Certains qui sont étrangement pas tellement contre le Registration Act.

Mais elle n'a guère le temps de s'épancher sur cette théorie qui la déconcentre car les policiers encore debout ouvrent le feu. Leurs armes ne sont chargées que de tranquilisant, mais ce n'est pas indolore pour autant. En une seconde, la brune a quand même le réflexe de se recroquviller sur elle même, protégeant Vega de son bras libre. Trois points douloureux se font sentir quand les fléchettes pénètrent l'épiderme. Deux sur le flanc. Une sur le bras.
Par chance, Matthew n'est pas touché et même si elle essaie de convaincre qu'elle s'en fout, cela soulage la mutante qui malgré tout, n'a jamais vraiment voulu lui faire de tort.
Sans attendre, Marian se redresse en s'appuyant sur le bas et elle arrache les féchettes qui ont déjà injecté le tranquilisant. Elle peut le sentir, c'est comme les anesthésies locales en fait. Avec un picotement étranger en plus. La tête lui tourne, les images deviennent floue alors qu'elle cligne des paupières. Couleurs mélangés, avec une prédominance du bleu marine de l'uniforme des policiers. Le vert des abres qui bordent le trottoir au dessus de sa tête. L'espace d'un instant, Marian a l'impression qu'elle va perdre connaissance à cause du produit.

Ce n'est étonnement pas le cas. Sans doute grâce à la drogue qu'elle s'est injectée plus tôt. Ceci dit, elle reste appuyée sur le banc : inutie de montrer aux agents de l'ordre qu'elle est au finale bien aidée contre leurs petites fléchettes. De ce fait, celui qui semble en charge des opérations fait signe à un de ses collègues et les deux s'avancent vers Marian. Des trois hommes qui restent, deux la tiennent encore en joue et le dernier va en direction de Matthew, l'attitude cependant plus inquiète vis à vis de l'aveugle, que menaçante.
Les deux flics arrivés à sa portée, Marian relève le visage vers eux, l'air toujours un peu hagard. Le premier réitère l'odre généré peu auparavant :

« Veuillez-vous rendre sans opposer de résistance, mademoiselle Carson. »

La brune inspire longuement et malgré elle, esquisse un petit sourire moqueur.

« Vous allez avoir du mal à me passer les menottes avec ça, monsieur l'agent, » souffle Marian d'un air presque amusé, désignant son avant-bras dans le plâtre. L'effet escompté est obtenu et par rélfexe, le regard des agents se dirigent tous deux vers le bras emplâtré. Bras qui se lève soudainement pour venir heurter le nez du premier agent dans un craquement sinistre et une gerbe de sang. Apparement c'est une affaire de couple, de casser le nez des flics. D ans le même mouvement, la main libre de Marian vient chercher le contact avec la peau du cou de l'agent numéro deux. Ainsi, elle sait que son pouvoir ne faillira pas et, comme il aurait dut le faire précedemment, le policier se retrouve au sol en poussant des cris de douleur.
Les deux autres qui tiennent la brune en joue s'apprêtent à tirer à nouveau mais ils s'interrompent, doigt sur la gâchette : Marian s'est emparée de la véritable arme de service de l'agent au sol, et l'enfonce sans ménagement dans la tempe de l'homme au nez cassé.

Honnêtement ? Elle a la trouille de sa vie. C'est la première fois que Marian menace quelqu'un d'une arme à feu et elle remercie l'hypercortisone de renfoncer ses nerfs, sinon elle serait déjà tremblante et pleurante. Tout comme l'est Vega.

« Reculez ! » ordonne-t-elle aux policiers. Elle ne reconnait pas sa propre voix. Elle déteste ce qui est en train de se passer. Mais il est hors de question de se laisser pucer. Qu'importent les conséquences qui en découleront. « Je ne veux blesser personne, mais je n'hésiterai pas à le faire si vous m'empêchez de m'en aller, » préviens la brune en avançant vers la chaussée. Son regard coule vers l'aveugle. « Désolée pour tout ça, Matt. Mais je ne les laisserai pas m'avoir. » Les excuses de Marian envers Matt sont sincères et au final, c'est bien dur que prévu d'ignorer la culpabilité.
La suite des évènements est encore incertaine, mais Marian est sûre d'une chose : si elle échoue, ce sera en essayant. Gardant l'agent en otage, la brune tente donc une sortie par la chaussée, malgré le trafic de voitures et la circulation.

Premier Dés:

Second Dès:

Troisième Dès:

Plus que jamais, Marian béni sa manie de se promener à Manhattan. Une fois le flic assommé, elle entre dans la station de métro de Fulton Street Transit Center, servant aussi de grand centre commercial du coin. Elle glisse l'arme à sa ceinture pour la cacher à l'aide de sa veste en jean. Vega couine dans le sac qu'elle serre contre elle en pénétrant dans l'immense station de métro, grande structure en verre, lumineuse et comme d'ordinaire, bondée de monde.

Un instant, Marian s'arrête, hésitante sur ce qu'elle doit faire pour se sortir de ce pétrin. Prendre le métro dans la précipitation risque de l'emmener en terrain inconnu et qui plus est, elle sait qu'il est facilement capable de coincer quelqu'un dans une rame malgré le monde. Pour autant, elle ne peut décemment pas rester là comme si de rien n'était.

Vega pleure à nouveau et Marian entrouve son sac pour murmurer à son compagnon.

« Chut, mon coeur, tout va bien. Calme t... »

En regardant vers son sac, Marian s'interrompt. Elle se souvient y avoir rangé un objet dont elle a récemment fait l’acquisition et son souffle se coupe quand elle se rend compte que cela pourrait la sauver de cette situation.

« T'es un génie ! » murmure-t-elle à l'adresse de Vega en relevant les yeux, parcourant la galerie marchande avant de croiser la devanture d'une boutique qui devrait faire l'affaire.

Rapidement mais sans courir pour ne pas attirer l'attention d'éventuels poursuivants, la mutante prend la direction d'un escalator qui la conduit à l'étage supérieur. En quelques pas, elle pénètre dans une boutique de lingerie. Ignorant

« Mademoiselle, les chiens ne sont pas autorisés dans l'établi... »

Marian interrompt la vendeuse d'un regard et la blonde élégante se retrouve avec un sourire béat et le regard pétillant. Actuellement en train de revivre le plus beau jour de sa vie, en l'occurrence son mariage récent avec son petit ami depuis des années. Débarrassée d'elle, la brune attrape le premier ensemble qui lui tombe sous la main et entre dans une cabine sans demander son reste.

« Soit sage mon coeur, » souffle Marian à Vega en déposant le sac par terre. Accroupie, la mutante ôte le pistolet de sa ceinture pour le poser à côté du sac et de ce dernier, elle sort le masque multi-visages, véritable cadeau du ciel en cet instant.
Elle place l'objet holographique sur son visage et rapidement, l'aspect de celui-ci change pour celui d'une autre femme. La couleur des yeux est différente, son nez et sa bouche aussi. Sa mâchoire plus large, et quelques grains de beautés parsèment sa peau. Marian sourit, ne se reconnaissant pas, touchant sa joue du bout des doigts. C'est très perturbant, mais elle ne peut guère s'attarder là-dessus.

La mutante se redresse et aussi vite que son bras lui permet, elle se déshabille. Ses vêtements finissent en tas sur le sac pour cacher Vega ainsi que l'arme, peu à l'aise avec les pistolets. Au moment où elle s'empare de l'ensemble de lingerie, des voix familières de policiers parviennent jusqu'aux cabines. Ils parlent de la vendeuse dans un état second et demandent à ce que les civils soient évacués de la boutique pour la fouiller.
Marian a à peine le temps d'enfiler la culotte de dentelle noire que le rideau de sa cabine s'ouvre à la volée, faisant sursauter la jeune femme qui met son bras dans le plâtre derrière son dos, l'autre cachant sa poitrine.

Marian est-elle reconnue malgré tout ?:

Si Marian est reconnue ::