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 The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall

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MessageSujet: The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall   The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall EmptyLun 22 Fév - 16:41

The more proof of love : take the freedom to stay when we could go.  
Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Maxence. Oh, Maxence. Cher Maxence, à quoi joues-tu ? Souffla une voix froide, presque méchante dans sa tête. Maxence grogna et posa cette énième bouteille d’alcool sur la table. Il se laissa tomber sur le canapé, une immense douleur parcourant tout son corps. On ne comptait plus les diverses plaies qu’il avait depuis le soir de son hospitalisation.C’était Niall qui avait appelé les urgences qui fut horrifiés de le voir encore en vie malgré toutes ses blessures. Les urgences avaient été appelées par Niall furent horrifiées en entrant dans la pièce. L’odeur de moisissures, de vomi, de selles et d’urine… Et surtout l’état de Maxence. Comment avait-il pu rester en vie dans de telles conditions ? Le dos était lacéré de plaies surtout sa longueur allant sur cinq centimètres de profondeur, une dizaine de brûlures provoquées par le tazer sur le torse et prêt des parties génitales. Les urgentistes ne savaient pas comment le placer sur le brocard tant les contusions étaient nombreuses. La respiration de Maxence était lente, rauque et difficile, même avec le masque à oxygène et lui-même de comprenait pas ce qu’il se passait. Il ne comprenait plus. Il pouvait juste sentir, à travers toutes ses vives douleurs, la chaleur de sa main. Celle de Niall. Il discernait faiblement la voix de sa sœur, une discrète larme coulant sur sa joue pleine de crasse. Le chemin vers l’hôpital n’a jamais été aussi cours, et l’arrivé aux urgences amena de suite Maxence en salle d’opération, laissant son entourage seul. Seul pendant plusieurs heures. Plusieurs heures d’opérations ou on tenta de sauver Maxence. Son bras droit avait été brisé, plusieurs fois, probablement à coup de marteau. Il n’avait plus d’ongles. L’air de sa prison était si mauvais qu’il eut une sévère pneumonie. Et son dos. Des plaies infectées en veux-tu en voilà. Son parler de son sexe, sévèrement amoché, lui aussi. Par chance, si on pouvait encore appeler ça de la chance à ce stade, il n'y avait aucune trace de viol. De la torture, dans sa forme la plus pure, la plus brute. Les spécialistes s’accumulèrent dans la salle. Une chirurgienne pneumologue, un chirurgien cardiologue et un chirurgien orthopédique. Ce n’est qu’après six heures d’intervention, deux chutes cardiaques que l’équipe médical parvint à réussir. C’est à ce moment que le titulaire vint à leur apprendre la nouvelle. Maxence était en vie. Un état stable, faible, mais stable. Les visites n’étaient guère tolérées, même pour la famille. La seule chose de faisable, était de le voir derrière la baie vitré de sa chambre. Entubé, des perfusions aussi nombreuses qu’effrayantes, la scène paraissait surréaliste. Il dormait. Il a évité le coma et de peu, affirma le spécialiste.

Ce n’est qu’après qu’une semaine de repos forcé que Maxence pouvait avoir de la visite. Il était extrêmement faible, et les visites ne pouvaient être que d’une demi-heure par jour et par personne. La première à venir fut Al’ya. Mais outre la famille, personne ne pouvait venir. Nombreuses sont les fois où Maxence attendait le visite de Niall, mais trop faible pour négocier, il attendait. Il arrivait, que, parfois, des visions venaient à lui, des flashs, des morceaux de souvenir qui l‘empêchaient de dormir. Quant à son pouvoir, il devenait normal au fils du temps. Il lui arrivait cependant d’être plongé dans le noir, d’être terrifié et d’hurler d’effroi car lui voyait ce que les autres ne pouvaient voir. Mais son corps fit disparaître petit à petit ce poison de ses veines.

Après deux semaines, à l’hôpital, il pouvait rentrer. Il fit cela dans une discrétion la plus totale, ne le disant ni à Al’ya, ni aux autres. Il ne voulait pas paraître plus poids mort qu’il ne l’a été jusqu’ici. Son appartement était vide, noire et silencieux. Le départ d’Al’ya n’avait guère aidé.  Il déposa son sac d’affaire contenant les nombreux médicaments qu’il devait prendre. Brocondilatateur, antibiotiques, bandages.. Il avait même droit à une visite d’une infirmière la semaine prochaine.. Mais Maxence ne voulait voir personne. Pas de patient, pas de collègues, pas d’élève. Personne. Sauf Niall. Pour lui dire merci. Puis, l’espace d’un instant, il se rappela de son cancer… ça fait trois semaines qu’il n’a pas eu eu traitement. Il fallait lui donner, pour que sa maladie ne se dégrade pas. Mais comment lui dire ? Et puis, Maxence n’avait plus de portable.. Reste le fixe, mais il y avait un je-ne-sais-quoi qui bloquait tous ses membres et qui l’empêchait de l’appeler. De quoi avait-il peur ? Oh, de beaucoup de chose. Il avait peur de beaucoup de chose maintenant. Ce n’est qu’après dix minutes de réflexion téléphone en main qu’il composa le numéro. Le silence de la ligne laissa place aux bruits de son cœur, battant à vive allure. Les milles et une façon de saluer Niall planait dans son crâne. Que dire et comment le dire ? Il ne se posa plus la question quand il entendit la voix grave de son interlocuteur. « Hum.. Bonjour, Niall.. Comment vas-tu ? Je t’appelais pour ta chimio. Je pense qu’il est important qu’elle reprenne, et vite. Es-tu libre, en fin d’après-midi ? » Dès que la réponse fut entendu, il boucla par une salutation et termina la conversation, comme pour s’en débarrasser au plus vite. Une vive chaleur parcourra son visage. Maxence se laissa fondre sur le canapé en grinçant des dents. Il doit préparer son cabinet. Mais allait-il réussir à le faire ? Rien n’en était certain. Mais le voir était nécessaire.

Maxence décida de rompre le pesant silence en se dirigeant vers sa salle de bain. Il se sentait sale. Tellement sale. Sans prévis, il retira ses bandages mais ne garda que son attèle au bras droit, ayant enfin une sensation de pseudo liberté sur son corps. Nu, devant le miroir, il constata les dégâts. Il suffisait de passer son regard sur chaque blessure pour ressentir la douleur, pour revoir la scène. Le bruit sourd de ses hurlements raisonnait dans ses oreilles. Le jeune homme avait beau retenir ses larmes, elles coulaient toutes seules, indépendantes. Il avait maigrit, malgré son séjour à l’hôpital. Ses yeux n’arrivaient pas à décrocher de l’image que reflétait son miroir, il est resté ainsi pendant de longues minutes, à se regarder, à découvrir son nouveau corps. Plus il se perdait dans ce reflet et plus il sentait à dégout l’envahir au point même de vomir. Vomir des sucs gastriques dans son lavabo. Il avait faim, mais ça le dégoutait. Il pensait à son corps, ça le dégoutait aussi. Il pleura de plus belle, s’effondrant sur le sol froid, la fatigue faisant office de poids mort.  Cette position était similaire à celle dans la douche prise avec son agresseur, celle où, en lui aspergeant de l'eau glacée il lui lacérait le dos. Il ne pouvait plus bouger, paralyser par la peur. Et les bruits du cognement contre la porte ne le rassuraient pas, même s’il s’agissait probablement de Niall.  « J’arrive, j’arrive… » Balbutia Maxence, en se relevant non sans grande difficulté. Il prit un short traînant là et une chemise qu’il ne prit pas la peine de fermer. Le contact entre ses blessures et le tissu fit grincer des dents le jeune homme. Il passa sa main sur ses yeux afin de dissimuler les dernières larmes naissantes et ouvra la porte. Niall. Un moment de silence. Puis un étonnement prit place. Maxence tenta de communiquer, mais aucun son de décolla. Seul un faible sourire et un geste de la main pour le faire entre dans l’appartement qui semblait être coupé du temps depuis quatre semaines.  

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MessageSujet: Re: The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall   The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall EmptyLun 22 Fév - 19:40

The more proof of love : take the freedom to stay when we could go
Miall


Mon souffle se coupa alors que la porte s’ouvrit et que je tombais sur Maxence. Je me retins de jurer ou de me mordre la lèvre. Ses joues étaient humides, ses yeux gonflés. Il n’était pas difficile de se rendre compte qu’il était en train de pleurer lorsque j’étais arrivé. Je détestais cette situation, je détestais le voir dans cet état. Cet homme qui m’avait guidé alors même que j’étais perdu, que je ne savais pas quoi faire. Cet homme m’a fait m’accrocher à une seconde chance. Et, avec le temps du traitement, c’était devenu un ami cher. Un ami auquel je tenais énormément. Et aujourd’hui, je le voyais souffrir sans pouvoir rien faire pour l’apaiser. Et je détestais d’être aussi mauvais avec les mots.

Je pris une grande inspiration et je repoussais l’envie de le prendre dans mes bras, ne voulant pas envahir son espace vital et encore moins le blesser. Je fis un pas, puis un autre, rentrant dans ce lieu que j’avais appris à connaître au fil de nos séances. Depuis que je l’avais enfin trouvé, il y a quelques semaines, les images flottaient dans ma mémoire. Tel un film d’horreur muet, les flashes d’un souvenir que je me refusais à croire. Et pourtant… Maxence était là, devant moi, témoin silencieux de ce qui lui était arrivé. Sans perdre de temps, je défonce la porte. L’odeur de métal rouillé embaume l’air. Après quatre coups, elle cède. Je manque tomber dans la manœuvre. Mais cela n’a pas d’importance. Parce que je sais que je l’ai enfin trouvé. Mais l’inquiétude étreint mon cœur plus qu’elle ne le doit. Vais-je le trouver en vie ? Faites qu’il ne soit pas trop tard.

Je clignais des yeux. Il n’était pas l’heure de me laisser aller au passé. Et, à vrai dire, je n’étais même pas venu pour ma chimio. J’étais venu pour lui. Pour prendre de ses nouvelles, pour le soutenir, pour être là pour lui. Comme lui avait été là pour moi. Je ne pris donc pas la direction de sa salle de consultation, passant directement dans la partie privée de son duplex. Pas besoin de lui demander l’autorisation, je ne comptais pas lui laisser le choix. Je tombe à genoux à côté de lui. Mon cœur bat à tout rompre. Je ne sais pas quoi faire. Je panique. J’attrape doucement son visage, j’essaye d’avoir une réaction. Je répète son nom en boucle, tel une prière. Faites qu’il soit en vie. Faites que je ne l’ai pas retrouvé trop tard. Il a l’air dans les vapes. Mes doigts glissent dans son cou, à la recherche de son poul. Mon autre main stabilise sa tête. Il me faut un moment mais j’arrive à percevoir quelque chose. C’est faible. Mais il est en vie. Pour le moment. Je relâche le souffle que j’ignorais retenir jusqu’à présent. Il est en vie. Mes yeux s’embrument sous les larmes montantes. Dieu merci. Il est en vie.

J’arrivais enfin dans son salon. La première chose que je fis, ce fut de ramasser les verres vides, tout comme les bouteilles d’alcool. Après avoir cherché un bref instant, j’allais déposer tout cela à la cuisine. Lorsque j’arrivais au salon, je l’y retrouvais. Debout au milieu des fauteuils, l’air presque fantomatique. Sa chemise ouverte laissait voir à quel point il avait maigrit et… les blessures. Je tire sur ses liens. C’est idiot. Il doit l’avoir déjà fait mais je ne peux pas m’empêcher d’essayer. Je n’ai rien avec moi pour le libérer. Je ne regarde même pas son corps. Je ne veux pas regarder son corps. Il est en vie, c’est tout ce qui compte. Je dois m’assurer pour qu’il le reste. Je sors mon téléphone mais je ne capte pas en sous-sol. Après un juron, je me détache à contre cœur de lui, courant à la recherche du réseau, à la recherche des secours.

Je marquais un blanc, m’approchant à nouveau de lui. « Laisse tomber ma chimio, on aura tout le temps du monde pour y penser lorsque tu iras mieux. Je ne suis pas venu pour ça. » Il sentait la transpiration et la bile. Je n’osais même pas imaginer les traitements qu’il avait pu subir. Alors que j’arrive devant lui, cela semble de trop. Et je ne peux juste plus me contenir. Mes bras l’encerclent et je l’attire à moi pour une douce étreinte, faisant tout de même attention à ne pas trop lui faire mal. « Je suis tellement content d’être arrivé à temps… » Juste un murmure au creux de son oreille, ma main passant doucement dans ses cheveux avec une tendresse que je ne m’étais jusqu’alors jamais découvert. Il semble vaguement conscient. Je ne lâche pas sa main. Je refuse de la lâcher. Je ne veux pas le perdre de vue. Et s’il lui arrivait malheur durant le chemin vers l’hôpital ? On refuse ma présence dans l’ambulance. Je proteste. Je suis contraint de le lâcher pour menacer un infirmer pour qu’il me laisse monter avec mon ami. Le droit m’est refusé. Un policier m’agrippe et me maîtrise rapidement alors que je vois le brun se faire embarquer. Faites qu’il aille bien. S’il vous plait. Je me débats, me libérant de la prise. Je me retourne et mon poing furieux s’abat sur la mâchoire du policier. Je bouille de rage. Je pourrais tuer la personne qui lui a fait ça. Et cette rage, je viens d’y trouver un exutoire. Je frappe jusqu’à ce que l’on me maîtrise et me menotte.

Je m’éloignais un peu, essayant de me remettre de mes émotions. Je replace l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Je traquerais l’enfoiré qui a osé s’en prendre à lui. Et lorsque je l’aurais trouvé, je lui ferais connaître l’enfer. « Je reste ici ce soir. C’est non négociable. Je ne te laisse pas seul dans cet état. » Ma voix était ferme mais tendre. « On va commencer par se commander un truc bien calorique pour commencer à te remplumer. » J’arrive enfin à l’hôpital. Ces enfoirés m’ont gardés 24h, Graham a dû intervenir pour me faire sortir. Je lui dois une soirée films et sucreries mais ça n’a pas d’importance. Tout ce qui a de l’importance maintenant, c’est Maxence. J’arrive enfin. Je ne peux pas le voir. Seulement de loin. Pas moyen de l’approcher. Mais il va aussi bien qu’il le peut. Il est en vie. Un poids semble quitter mes épaules et je reste devant la vitre. J’y resterais toute la journée, veillant sur mon ami.

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MessageSujet: Re: The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall   The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall EmptyJeu 21 Avr - 23:06

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Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

Maxence ne savait plus où poser le regard. Regarder Niall, regarder ses yeux, ses lèvres, sa présence ou fuir son regard non pas juge mais véritablement inquiet. Les pas qu’il fit pour entrer dans la maison sonnaient aussi fort qu’une palpitation cardiaque. Comme ses palpitations cardiaques quand la peur vous envahi de l’intérieur. Au final, le jeune homme ne put s’empêcher de regarder Niall dans les yeux. Ce regard, au début méfiant était devenu, au fil du temps, plus doux tout en gardant la force qui caractérisait Niall. Ce regard, oh oui, ce regard, Maxence pouvait se perdre dedans, tant il se sentait à l’aise dedans. Niall a un je-ne-sais-quoi qui réconfortait Maxence, quand lui n’allait pas bien. Les rôles de psychologue et patient avaient été souvent échangés pour leur bien-être respectif. Son regard se posa dans le sien avant de se détourner, la honte l’obligea à le faire.

La chimio. C’est mal de mentir Maxence, souffla cette voix froide et acre, le faire venir pour ça, alors que tu n’as plus les éléments nécessaires.. Tu veux simplement le voir, c’est pathétique. Maxence grimaça, cette voix, elle est parfois méchante et bête, mais elle ne soulève que la vérité. Cette vérité que personne ne veut s’avouer. Niall avança doucement vers le salon. Maxence, lui, ferma la porte. Il eut un moment d’absence contre celle-ci à réfléchir. Savoir se qu’il allait dire, se qu’il allait faire. Merde, les bouteilles d’alcool… Maxence ravala ses larmes, il ne devait pas pleurer, pas en sa présence, il ne mérite pas de subir des pleurs. Des bruits de verres qui s’entrechoquent doucement. Niall rangeait l’appartement. Merde. Maxence se précipita dans le salon et ne cacha pas sa surprise de voir son ami faire le ménage.

Le regard de Niall sur son corps aurait pu faire réagir Maxence, mais la fatigue le bloqua. Il se savait et se sentait observé, tel un enfant qui montre ses blessures. Les blessures. Les physiques, les psychiques. Les deux étaient trop fraîches pour être cachées. Ne sachant pas quoi dire, le psychologue balbutia avant que Niall prit la parole : « Laisse tomber ma chimio, on aura tout le temps du monde pour y penser lorsque tu iras mieux. Je ne suis pas venu pour ça. » Le temps passait de façon si lente. SI lente.  On avait l’impression que le temps ralentissait pour que chacun d’eux puisse voir ce que l’autre n’arrivait pas à se montrer. Des blessures des sentiments. Niall fit un pas. Maxence recula d’un demi-pas avant de finir dans ses bras. Reflexe humain, Max tenta de se détacher de cette étreinte, mais l’odeur familière que dégageait Niall le calme aussitôt. C’est la première fois depuis  sa sortie d’hôpital que quelqu’un le prit dans ses bras.  Cette étreinte était si douce et si forte à la fois. Pour la première fois, Maxence ne sentait plus ses blessures. Doucement, il enroula ses bras autour de son ami, avant de laisser des grosses larmes couler. C’est comme si, grâce à ce geste, Niall avait percé quelque chose. Quelque chose de douloureux, mais ça faisait du bien. « Je suis tellement content d’être arrivé à temps… » Il resserra ses bras autours de son torse quand il sentit le souffle chaud dans son oreille et tenta de le remercier, mais l’émotion rendait son langage quasi incompréhensible. Sa voix tremblait, puis ses mains et tout son corps tremblait. La main de Niall qui caressait Maxence était d’une douceur affligeante. C’était doux, c’était agréable, c’était réconfortant, puissant. Jamais Maxence n’avait ressenti de telles choses.

Cette bulle de douceur prit fin quand Niall se décala. Maxence avait le visage humide de larme, mais un sourire sincère et doux était bien présent. Quand Niall remit un mèche de cheveux, Maxence l’attrapa et sera son visage contre elle. Cette douce chaleur, Maxence ferma les yeux pour mieux la savourer, les yeux pleurant toujours. « Je reste ici ce soir. C’est non négociable. Je ne te laisse pas seul dans cet état. » Le jeune homme ouvrit les yeux. Pas un mot, son regard remerciait déjà Niall pour sa présence. Il lâcha à contre cœur sa main et fit un signe de la tête, confirmant qu’il était d’accord. « On va commencer par se commander un truc bien calorique pour commencer à te remplumer. » Maxence resta silencieux, baissa le regard et tenta de comprendre se que son ventre disait. Ouais, il avait faim. La simple pensée d’une pizza fit grogner son ventre, suffisamment pour que Niall le remarqua. « Niall… » Maxence laissa un silence, afin de reprendre son souffle et surtout de mettre de l’ordre dans ses mots. « Merci.. Merci d’être là. Merci d’être là, merci de m’aider… Niall.. » Les mots ne sortaient pas. Comment lui dire qu’il lui avait sauver, comme le remercier our tout se qu’il a fait.. On sentait que sa phrase n’était pas finie. Il ne pleurait plus. L’envie était là, mais il s’agissait plus d’un besoin physique que psychique. Là, il avait envie de sourire, rien qu’un peu car il était là. Car Niall était là. « Juste.. tu n’imagines pas à quel point ça me fait du bien de te voir, et de t’avoir à mes côtés. » Dit-il, gêné par le côté solennel et presque kitsh de ses propos.

Avec une légèreté fantomatique, Maxence détourna le regard et se dirigea vers la cuisine. Il passa une dernière fois ses mains sur son visage afin d’y voir plus clair, du moins, sans larme.  Il ouvrit le frigo. Des fruits, de la salade, du yaourt grec et de l’alcool. L’alcool. Là, boire un verre ne l’aurai pas dérangé, ses plaies lui montrent qu’elles sont là. Max grommela et claque la porte du frigo. Il avait tellement d’information dans sa tête qu’il ne savait où aller, quoi faire. Sa se voyait dans son regard, qu’il était perdu. « Niall.. J’ai peur de n’avoir rien de très calorique chez moi.. On pourrait commander pizza, je t’invite. » Dit-il dans un souffle –il tentait de sourire, pour rassurer Niall-

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MessageSujet: Re: The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall   The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall EmptySam 23 Avr - 11:54

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Son ventre grogne. Je ne dis rien, j’essaye d’étouffer ma réaction, de ne pas lui imposer mon jugement. Il n’a pas besoin de ça pour le moment. Mais au vu des bouteilles d’alcool vide que j’ai ramassé ici, qu’il ait l’estomac vide ne m’étonne pas plus que cela. Je ne suis pas expert mais je suppose que ce genre de vécus ça vous coupe l’envie de se battre pour continuer d’avancer. D’un autre côté, mon quotidien connait ses zones de violence. Je suis coutumiers des blessures. Et mon corps est couvert de cicatrices. Que ce soit cette brûlure sur mon épaule que je me suis fait l’autre jour en mission, la ligne d’une lame dans mon flanc, le cercle déformé d’une vieille blessure par balle, mon corps est marqué par la violence que je vis au quotidien. Celui de Maxence ne l’était pas. La souffrance n’a rien de drôle, n’a rien d’agréable. Et bordel, il n’a rien fait pour mériter cela.

Il n’est personne. Juste un psy de SoHo. Un mutant parmi les autres. Comment a-t-il pu en arriver là ? Qui pourrait lui vouloir autant de mal ? Serait-ce de la gratuité pure ? Mon estomac se retourne à cette idée. Je déteste l’idée de blesser quelqu’un juste pour le plaisir. Oui, il m’arrive de tuer en mission. Et je suis même parfois le premier à céder le pas à la violence mais je ne tue et ne blesse pas sans raison. Si personne ne se met sur ma route, je n’ai aucune raison de blesser et tuer. Et, quand bien même, je ne torture pas. J’ai le cœur sur le bord des lèvres mais je tiens bon, je reste fort. Il n’a pas besoin de voir à quel point son état me touche. Il a juste besoin d’un rocher auquel s’accrocher. Et comme il l’a si souvent fait pour moi par le passé, aujourd’hui, je serais son rocher. Un rocher un peu friable et pas bien assuré mais volontaire.

« Niall… » Sa voix brisée est presque aussi douloureuse à entendre que si on m’avait planté un couteau dans le dos. Mais je ne trésahis pas, j’encaisse. Parce que c’est la seule chose à faire pour le moment. Il garde le silence, je fais de même. Je ravale ma colère contre la personne qui lui a fait ça. Je m’efforce de l’avaler pour ne pas qu’il la voit. Il n’a pas besoin de me voir en colère, de me voir jurer sur mes grands dieux que je visserais le crâne de l’enfoiré qui a osé lui faire ça au mur. Et que je le ferais quand ce connard sera encore vivant, après m’être occupé de ses mains et de ses pieds. « Merci... Merci d’être là. Merci d’être là, merci de m’aider… Niall... » Sa voix m’arrache à mes douces rêveries de vengeance et je m’adoucis. Un sourire tendre monte à mes lèvres alors que je vois les siennes s’étirer presque timidement. Je suis rassuré. Au moins, ma présence lui fait du bien.

« Juste... tu n’imagines pas à quel point ça me fait du bien de te voir, et de t’avoir à mes côtés. » Si la déclaration semble tout droit sortie d’un film à l’eau de rose, elle ne m’en touche pas moins. Je n’ai rien d’un psychologue. Je n’ai aucune subtilité, aucun tact. Et bordel, j’ai du mal à tourner en rond comme un animal en gueulant que je vais buter l’enfoiré qui lui a fait ça. Non, je n’ai rien de l’homme stable et fiable qu’il a été pour moi lorsque j’étais perdu, lorsque j’avais besoin d’une raison pour continuer à me battre et à vivre. Et même malgré mes ingérences et mon incapacité à dire les choses clairement, ma présence lui fait du bien. Peut-être devrais-je penser à emménager ici le temps que ses cauchemars se calment un peu, qu’il retrouve lentement son rythme de vie.

Il se détourne et va à la cuisine. Un peu mal à l’aise suite à une telle déclaration, je glisse mes mains dans mes poches et j’observe le lieu plus en détail. Je profite qu’il ne soit pas là pour laisser s’exprimer ce que j’ai enfouis en moi depuis que je l’ai vu. La gêne du moment précédent s’efface vite et je me laisse tomber dans un fauteuil. Mes mains viennent fouiller rageusement dans mes cheveux alors que je sers les dents pour ne pas laisser passer le moindre cri de colère. Je pourrais éviscérer le malade qui lui a fait ça. Je prends une profonde inspiration, j’essaye de me calmer. J’ai l’avantage d’avoir un technopathe en colocataire. Il sera toujours temps de, en rentrant, hacker les caméras de surveillances de la ville à l’endroit et la date où il a été kidnappé. Ce ne sera ensuite plus qu’une question de temps pour remonter jusqu’au psychopathe qui lui a fait ça. Et là, je lui ferais comprendre que l’on ne touche pas aux personnes que j’aime sans conséquences.

J’ai trop perdu dans ma vie que pour me contenter de regarder passivement les choses. J’ai manqué perdre Max cette fois ci. Si je ne l’avais pas cherché, si j’étais arrivé trop tard… Je m’en serais sans doute voulu toute ma vie. Une boule d’émotion se cale dans ma gorge et mes mains resserrent douloureusement mes cheveux. Bordel. J’ai eu si peur. Mais cette peur, je dois la ravaler et me rassurer. C’est fini maintenant. Il va bien. Maxence va bien.

« Niall... J’ai peur de n’avoir rien de très calorique chez moi... On pourrait commander pizza, je t’invite. » Je relève la tête et m’efforce de cacher ma colère et ma peur. Il tente un sourire. Il est petit et sans doute forcé mais c’est déjà ça. Je me lève et dégaine mon téléphone. Ses lèvres sourient mais son regard ne ment pas. Bordel. Je ne suis pas doué avec les gens. Ça serait tellement plus simple si je pouvais juste l’enrouler de papier bulle et l’enfermer dans un endroit où il ne lui arriverait plus rien.

Je le rejoins et lui tapote affectueusement l’épaule. Je fais attention à faire ma main légère, ne voulant pas lui faire mal. « Une peppéroni et une quatre fromage, ça te va ? » Je lui souris tendrement alors que je m’étonne moi-même. Je ne m’attendais pas à réussir à paraitre aussi calme et posé. Maxence me connait bien, je ne sais pas s’il tombera dans le piège. Mais l’important, c’est d’être présent. Et il n’y a aucun moyen pour que je l’abandonne derrière, que je fasse comme si je n’avais vu cette détresse dans son regard.

Voir ce regard qui a été si sûr de lui, voir même parfois malicieux par le passé, cela me fait mal. Cela me renvoie à l’image de lui, attaché, pratiquement mort. Je secoue légèrement la tête, essayant de chasser l’image de mon esprit. Ma main se pose sur sa joue. « Je pourrais égorger vif l’enfoiré qui t’a fait ça… » Merde… J’ai vraiment dit ça tout haut ?! « Pardon. Ça m’a échappé. » Ma voix se fait plus pressante. Je ne veux pas qu’il voit ma colère. Mais je ne suis pas sûr de pouvoir la contenir longtemps. Me maudissant, je lâche sa joue et je me détourne. Je m’éloigne un peu, utilisant l’excuse de commander les pizzas alors que je tape frénétiquement un texto avec la commande et l’adresse à une pizerria du coin. J’aimerais tellement être fort pour Maxence. Mais les muscles de mon dos son tendus et la moindre contrariété pourrait me faire exploser.

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MessageSujet: Re: The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall   The more proof of love : take the freedom to stay when we could go. - Miall EmptyJeu 8 Sep - 10:02

The more proof of love : take the freedom to stay when we could go.  
Niall Southway ∞ Maxence K. Lorenzi

« Une peppéroni et une quatre fromage, ça te va ? » La main de Niall tapote son épaule, de façon douce et bienveillante, ce qui était agréable. Il pouvait sentir le contrôle de sa main, tous ses muscles tendus se maitriser afin de ne pas faire mal. D’un mouvement de tête, Maxence acquisse. Il faut dire qu’il avait si peu manger ses derniers jours qu’un simple paquet de pâte aurait suffi. Quant à Niall, il  était calme, et même si Maxence n’était pas dans ses meilleurs jours, il n’était pas dupe. Il savait, il sentait que son ami prenait sur lui pour ne pas défoncer un mur à coup de poing. Mais comment Maxence pourrait lui en vouloir d’être dans cette colère noire ? Aucunement, il préféra se concentrer sur cette aura qu’il avait et qui arrivait à l’apaiser. Car l’important, c’était d’être présent, de l’avoir à ses côtés.  

Maxence lui rendit son sourire, mais cette fois il était sincère, discret, mais sincère. Même si on pouvait sentir que Niall bouillonnait de l’intérieur, son calme quasi olympien avait ce tact pour calmer Maxence. Maxence ferma les yeux quand la main de Niall se posa sur sa joue. Reflexe de peur, mais la chaleur de cette main le détendit. Il ouvra les yeux, posa sa main sur celle de Niall, comme pour chercher plus de contact avec sa main. Ce n’était pas grand-chose, mais bon dieu, ce que ça faisait du bien, de sentir quelqu’un à ses côtés. Quelqu’un de vivant, quelqu’un qui ne vous veut pas de mal. « Je pourrais égorger vif l’enfoiré qui t’a fait ça… » Maxence ferma les yeux, un début de sourire malicieux. Il savait que ça allait sortir. Niall est comme ça. Max n’était pas étonné d’entendre ce genre de propos. « Pardon. Ça m’a échappé. » Le jeune homme ouvrit les yeux quand la chaleur sur sa joue disparu. Il regarda Niall faire quelque pas, dans un silence ou l’on pouvait sentir sa gêne.

Discrètement, Maxence rattrapa son ami. Il posa sa tête contre son épaule et prit son bras pour y faire une étreinte. « Niall. Ce n’est pas grave » Il faisait mention des propos de tout à l’heure. « C’est normal d’être dans cette état.. Je veux dire.. Si tu veux casser des trucs.. J’ai de la vaisselle pas forcement joli qui n’attend que ça. » Il tenta de blaguer, pour détendre l’atmosphère. Il prit la main de entre les siennes et la regarda comme quand on découvre un nouvel objet. « Tu as beaucoup souffert dans ta vie, dit-il en caressant cette main abîmé par le temps. Il touchait cette main du bout des doigts, avec douceur. Tu es bien plus fort que tu ne l’imagines. Et.. ne pense pas à lui (il faisait référence à son agresseur), pas maintenant. Si tu veux l’écorcher vif, fait-le, mais ici, je ne veux pas que tu penses à ça, ni à lui. » Maxence eut un rire nerveux, songeant que ses futurs propos allaient être ridicules. Cependant, il continua de toucher délicatement cette main. « Reste ici quelques jours, ça me fera du bien, mais j’aimerai que ça te fasse aussi du bien, je pense que te détendre t’aiderai aussi. » Malgré tout, Maxence restait égal à lui-même. Il voulait aider. Aider Niall qu’il avait toujours apprécié. Et qui, à cause de cette situation avait également besoin d’aide et de soutien. Il fallait qu’ils se soutiennent mutuellement.

Maxence finit par lâcher le bras de Niall. Il voulait se diriger vers le salon, mais un je-ne-sais-quoi le poussa à rester là, à ses côtés. Peut-être un inconscient qui attendait la réponse. Il pouvait sentir sa poitrine s’accélérer, et ce n’est que maintenant que Max se demandait s’il n’en avait pas trop dit, s’il n’allait pas froisser Niall, et par conséquent se retrouver à nouveau seul. Une partie de lui savait que Niall ne partirait pas ainsi, mais d’un autre côté, la peur, le manque de certitude et le doute commença à immerger Maxence. Il secoua la tête pour échapper à ses démons et finit par lancer un regard vers Niall accompagné d’un discret sourire.


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