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 Lift me up — ft Robbie

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MessageSujet: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyVen 23 Sep - 2:38



   
   LIFT ME UP
    ft Robert Aylen

D
ix jours. Dix jours se sont écoulés depuis cette journée macabre. Les souvenirs sont toujours présents, mais les images sont devenues floues, incertaines. Du sang, des pleures, des bras réconfortants. Je n'ai pas revu Robbie depuis, hormis le lendemain, pour le premier jour d'entraînement d'auto-défense qu'il a décidé de m'inculquer, mon travail au cabinet ayant été difficile cette semaine. Une affaire de violence domestique particulièrement éprouvante, autant physiquement que moralement. Assise à mon bureau, je range les différents dossiers qui traînent dessus. Le cabinet est vide. Mon corps commence à manifester son mécontentement à être aussi durement solliciter depuis quelques heures. Je m'étire doucement, tout en regardant mon téléphone qui vient de vibrer. Un sourire se dessine sur mes lèvres en voyant son nom. Autant de jours sans le voir, ça commence à faire long. Je regarde par la fenêtre, le soleil décline peu à peu. J'attrape mon sac à main, quelques dossiers, avant de sortir du bureau, verrouillant la porte. Clés de voiture en main, je resserre le col de mon manteau en sentant la légère brise du soir caresser mon décolleté. Arrivée devant mon Impala, je pose mes affaires sur le siège passager, avant de prendre place au volant. Une dernière fois je relis l'adresse du lieu de rendez-vous. Un rendez-vous un peu spécial, mais qui me tient cependant à cœur. Je mets le moteur en marche avant de prendre la route. Une dizaine de minutes s'écoulent, les rues sont anormalement vides ce soir. J'arrive au point de rendez-vous après avoir fait un détour d'un Starbucks pour me prendre un café. Un gymnase privé fraîchement inauguré. Le propriétaire est un homme charmant, que j'ai réussi à soudoyer en promettant d'écrire quelques lignes sur son nouveau bébé. Un petit coup de pub qui permet d'avoir un accès illimité pour la nuit. Un créneau peu habituel, mais le seul qui nous arrange Robbie et moi. Je range mes dossiers dans la boite à gant, avant d'attraper un sac à l'arrière, un sac de sport qui contient une tenue adéquate pour ces retrouvailles. Des retrouvailles qui s'annoncent sportives.

Les minutes s'écoulent, le parking reste vide. Le froid commence à s'installer, je décide donc d'entrer dans le gymnase, ayant les clés. Une à une, j'allume les lumières, découvrant les lieux pour la première fois. Une odeur de cuir embaume la salle, le matériel est neuf, plutôt joli et bien rangé. Mon regard est aussitôt attiré par le ring imposant installé en plein milieu. Je n'ai pas l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit, je ne me sens pas à ma place. Le culte du physique, très peu pour moi. Une bibliothèque ou une journée cocooning devant la télévision avec Byamba, c'est plus mon genre. Je jette un bref coup d'oeil à mon portable, rien. En passant devant un miroir, je remarque ma tenue. Il est temps de me changer, une jupe crayon n'est pas très recommandé. Je m'installe dans un coin du gymnase, posant mes sac sur un tas de tapis de sol, et sortant ma tenue de sport, achetée la veille. J'entreprends de me changer ici. Je déboutonne un à un les boutons de ma chemise après avoir retiré mon manteau, avant de faire glisser le long de mes jambes ma jupes, que je plie précautionneusement. La fatigue me gagne déjà, en espérant que Robbie ne tarde pas, et que cet entrainement ne soit pas trop difficile. J'enfile mon nouveau pantalon, relativement moulant. Je n'ai pas l'habitude de porter ce genre de vêtement. J'attrape le débardeur, mais un bruit me fait sursauter, et je me retourne aussitôt pour regarder ce que cela peut être.

— Robbie … ?

Etre seule dans un gymnase n'a rien de rassurant, encore plus lorsqu'un psychopathe est à vos trousses. Je n'y avais pas pensé. Et s'il m'avait suivi jusqu'ici ? Quelle naïve je fais. Je serre le bout de tissus contre ma poitrine, libérant une de mes mains, que je glisse doucement dans mon sac à main jusqu'à ma bombe lacrymogène, ne sait-on jamais. Un réflexe typiquement féminin, mais je n'ai rien d'autre sous la main, je suis seule avec mes angoisses.

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyVen 23 Sep - 5:06


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Karen Page & Robert Aylen


Dix jours. C’est le délai que je me suis donné pour parvenir à me soustraire une journée d’ARES. Sauf qu’après ma petite nuit, puis avant-midi avec Karen, l’organisation est aussitôt moins conciliante. Peu importe ce que je leur raconte, je n’obtiens qu’un refus catégorique. Je passe toutefois sous le radar le lendemain afin de donner à ma nouvelle élève quelques instructions. Je lui demande de bouger à tous les jours. De courir à l’extérieur au moins une heure si possible. De commencer quelques exercices de musculations basiques également, qu’elle peut facilement exécuter dans son salon. La rencontre est brève, mais je devais le faire en personne pour m’assurer qu’elle comprenne ce que j’attends d’elle en plus de lui faire des exemples de ce que je demande. J’ai conscience qu’elle n’a pas l’habitude de faire du sport quotidiennement. Voilà pourquoi il faut stimuler son corps pour le réveiller un peu et le préparer à ce qui l’attend. En lui parlant via un téléphone personnel que je me suis procuré pour l’occasion, je suis ainsi plus facilement ses progrès. Je l’encourage ainsi de la sorte, bien que le pire est loin d’être atteint. Je sens qu’elle va me détester à un certain moment, mais c’est le but. Plus ça fait mal et plus on s’améliore. Sauf que tout ça ne sert à rien si je n’arrive pas à convaincre ARES de me libérer plusieurs fois par semaine pour l’entraîner convenablement. Au bout du neuvième jour, je me rends compte que la surveillance au sein du QG régresse considérablement la nuit. Évidemment, parce qu’en théorie les agents dorment. Toutefois, il y a les caméras. Elles vont me trahir à la minute où je vais mettre le nez hors de ma chambre. La solution à ce problème est assez simple : Faire en sorte que se soit normal qu’on me voit me promener la nuit. Je ne peux pas rejoindre l’équipe de nuit aussi facilement habituellement, mais le truc c’est que l’un d’eux me doit une faveur alors que je lui ai sauvé les fesses en mission. Je réussis donc à avoir mes accès de nuit et je préviens Karen de la nouvelle. Je lui donne une heure de rendez-vous, dans ce gymnase qu’elle a réussit à avoir pour aujourd’hui. La prochaine fois, ce sera un autre endroit. Il faudra varier les lieux d’entraînements, pour ne pas paraître suspects. Ce qui ne devrait pas être un problème avec nos influences respectives.

Je regarde l’heure sur mon téléphone. Ça va être serré, mais je n’ai pas trop le choix. Je dois attendre que chaque superviseur de soir rentre à l’intérieur pour prendre ma garde et être capable de m’éclipser sans problème. L’un d’eux prend son temps on dirait et cela commence à m’énerver. Lorsque je le vois enfin passer près de moi, je ne fais pas paraître l’exaspération sur mon visage. Une fois la voie libre, je fais signe à mon complice que je pars en tournée autour du QG. Évidemment, je compte m’en aller retrouver Karen. Comme je le pensais, je suis en retard. Au lieu de prévenir la journaliste par message texte, je me concentre sur accélérer ma course. Comme je n’ai pas de voiture et que j’évite les taxis pour ne pas qu’on me pose des questions sur mon uniforme d’ARES, je dois sprinter un peu. Heureusement, le gymnase est stratégiquement plus près du QG que de l’endroit où habite ou travail Karen. Ce n’est pas par hasard, c’est une planification en raison de mon mode de transport limité. Mais la prochaine fois, je vais demander à avoir une voiture, je vous le jure! J’atteins le bâtiment et j’entre par les portes arrière afin de conserver une certaine discrétion. Je m’arrête toutefois, devant reprendre un peu mon souffle. J’en profite pour retirer le haut de mon uniforme d’ARES. Je me retrouve en camisole, conservant mes pantalons bien que la matière soit un peu lourde. Je lance le vêtement en moins dans un coin, sans grand souci. Je m’approche et je vois finalement Karen, paralysé dans un coin. Elle semble craindre quelque chose. Je m’arrête et je scanne la pièce. Rien à signaler. Je fronce les sourcils et je termine mon approche.

-Tu ne pensais tout de même pas que je te ferais peur en approchant discrètement? C’est ma moins bonne qualité de combattant même. Je marche comme si je pesais une tonne. Tu m’imagines un peu dans une forêt?

Je lui souris pour qu’elle se détende. Elle était en train de se vêtir de sa tenue de sport. Je me retourne donc pour lui laisser un peu d’intimité le temps qu’elle termine de mettre son haut. Une fois complété, je lui fais à nouveau face. Je pense que la moindre des choses avant de commencer, est une brève introduction de certaines choses.

-Je ne vais pas y aller par quatre chemins, je suis spécialisé en « exécution », comme on l’appelle dans le milieu. En gros, c’est le fait de pouvoir neutraliser son ennemi avec le moins de coup possible. Je ne vais pas t’enseigner ça. Je vais te montrer principalement des techniques de défenses pour aujourd’hui. Un autre jour, on pourra ajouter quelques manières de frapper. À moins que tu sois remarquable aujourd’hui et que je décide de te montrer quelques bases d’attaque. Mais en gros, c’est le planning de la nuit.

Je la regarde un instant, évaluant selon sa taille et sa carrure la force que je dois déployée pour ne pas lui faire mal.

-Avant de commencer, est-ce que tu as des questions? Des choses que tu aimerais savoir sur ce que je vais te montrer? Des choses que tu voudrais justement que je t’enseigne?

Je préfère rester ouvert sur ce point, pour qu’elle puisse m’exposer ce qui la préoccupe vraiment. Je ne prétends pas posséder la vérité absolument sur l’enseignement de l’auto-défense. Les seules fois dans ma vie avant maintenant où j’ai été prof pour des gens, c’était pour former des tueurs. Avec Karen, c’est évidemment hors de question. Je dois chercher à lui offrir le meilleur bagage pour qu’elle puisse se défendre contre les menaces qui pèsent contre elle. C’est tout un contraste avec ma vie d’avant. Et l’autre différence avec autrefois, c’est que cette fois je n’ai pas le droit à l’erreur. La vie de Karen pourrait en dépendre.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptySam 24 Sep - 0:53



   
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    ft Robert Aylen

D
u bruit. Mon cœur s'emballe doucement. Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ? Je dois être beaucoup plus discrète et sur la défensive, ce n'est pas en dix jours que les problèmes se volatilisent. Les pas sont assurées, rapides et lourds, semblables à ceux de mon harceleur. Je ne l'ai croisé que quelques minutes, mais elles ont été suffisantes pour me faire une idée. Etant donné son entrée fracassante par la baie vitrée et les nombreuses mises en scène macabres, c’est bien son genre de marcher comme un bourrin, de se faire entendre pour amplifier le stress chez sa victime. Je serre la petite bouteille dans ma main. Un piètre moyen de défense quand on sait que ce dégénéré aime les armes à feu, et pas les petites. Les pas se rapprochent, je déglutis. La silhouette passe enfin l'encadrement de la porte, et mon corps se décrispe presque aussitôt en constatant que c'est Robbie. Je lâche ma petite lacrymo, ainsi qu'un léger soupire, rassurée, pour retrouver une position normale, beaucoup plus détendue. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Je constate qu’il porte son uniforme de travail, qui lui va plutôt bien. Je souris derechef à sa question. Ce n’est pas lui que je crains, bien au contraire, sa présence me rassure.

— Cela aurait pu être ton genre. Mais je pensais que c’était … quelqu’un d’autre.

Je refuse de dire son nom, de le qualifier. Ou du moins je n’y parviens pas. Parler de lui, lui donne déjà beaucoup trop d’importance à mes yeux. J’essaie de ne pas y penser, de le relayer au rang de souvenir, d’hallucination. Robbie me tourne le dos, je ne comprends pas dans un premier temps, avant de réaliser le tissu que je tiens toujours en main. Je l’enfile, ainsi que ma paire de baskets. Je suis prête, ou presque. Je retire l’élastique qui entoure mon poignet afin d’attacher mes cheveux en queue-de-cheval bâclée. Doucement, je m’approche de Robbie, contente de le revoir après tout ce temps. Son discours me coupe dans mon élan, mes pieds s’immobilisent, mon attention est sollicitée. Sa détermination et la conviction qu’il met dans cette explication me trouble quelque peu. Le mot « exécution » m’arrache un frisson. Je commence à regretter d’avoir accepté qu’il m’entraîne. Je n’ai même pas pu respecter totalement le planning qu’il avait instauré, par manque de temps. Mon corps va très certainement prendre un coup ce soir.

Des questions, j’en ai énormément, mais aucune n’ont un rapport avec l’entraînement. J’hésite. Parler, ou rester silencieuse comme une parfaite élève ? Une petite moue déforme mes lèvres. Autant de sérieux et de froideur de sa part me perturbe. Je n’y suis pas habituée.  Je reprends finalement ma marche, m’approchant un peu plus de lui,  quelques centimètres nous séparent. Mon regard s’encre dans le sien, je penche légèrement la tête sur le côté,  une expression impassible au visage.

— J’ai une question.  Ais-je le droit d’embrasser mon professeur avant de commencer ? Je souris. Sinon je te laisse carte blanche, je n’y connais rien … je suivrais le mouvement. Ou du moins j’essaierais.

Une pensée égoïste, mais par moment ça fait du bien. J’ai besoin de contact physique dès que je me retrouve en sa présence. Il y a quelque chose qui nous attire l’un à l’autre, un magnétisme relativement puissant. Ne pas y céder est une torture.

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptySam 24 Sep - 17:42


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Karen Page & Robert Aylen


Il m’est toujours difficile de retenir mes coups. Surtout parce que je n’en ai pas l’habitude. ARES me force à le faire depuis des mois et je trouve toujours le moyen de contrevenir à leur demande. Lorsque je combats, je ne combats pas à moitié. Je combats pour tuer. Toutefois, avoir Karen devant moi chamboule énormément mes instincts de mercenaire. Qu’elle se fasse mal pourrait arriver, ça elle doit s’en douter. Mais j’ai du mal avec l’idée d’être celui qui lui cause cette souffrance. La sensation est nouvelle et elle m’apporte énormément de stresse. Réaliser qui si je serre un peu trop fort, la journaliste pourrait ressentir de la douleur… Je préfère éviter d’y penser en ce moment. Puisque voilà dix jours que je songe à cette possibilité. Cela me semble inévitable comme scénario. Dans un sens, elle doit comprendre la notion de douleur physique pour saisir la portée de ses coups. Ainsi que comprendre comment encaisser. Pour apprendre à combattre, elle doit se battre. Je dois donc m’y prendre d’une manière différente afin de minimiser mes coups, le temps qu’elle s’y habitue, voilà tout. Une fois prête pour l’entraînement, je lui demande si elle a des questions. Je me doute qu’elle en a. Nous n’avons jamais vraiment eu la chance de parler énormément elle et moi. Je tente donc de limiter ses questionnements potentiels à la raison de notre rendez-vous du jour. J’observe le fil de ses pensées à travers ses yeux. Elle se rapproche finalement de moi et s’arrête à quelques centimètres. Je l’observe avec sérieux, m’attendant à bien des choses sauf à cela. Elle souhaite m’embrasser avant de commencer. Voilà une distraction que j’aurais pu anticiper. Pourquoi ne m’a-t-elle pas traversée l’esprit au cours des derniers jours? J’hausse les sourcils sous le sourire qu’elle me fait. Elle me dit ne pas avoir de questions particulières sur l’entraînement à venir. Elle n’a donc pas vraiment d’attente particulière, ce qui devrait me permettre d’avoir sa concentration au moment des exercices. Mais d’abord, j’observe ses lèvres. Elles sont très attirantes, douces malgré l’éclairage puissant de la pièce. Je me penche vers l’avant et mes lèvres entre en contact avec les siennes. Une flamme de désir m’anime durant l’échange, me sentant déconnecté de ma part d’ombre qui me rend si froid. Mes mains caressent son cou et frôlent sa mâchoire. Je me sers de cette prise pour délicatement repousser sa tête de la mienne, rompant le baiser. Mes yeux sont toujours fermés au moment de la séparation et lorsque je les ouvre, je suis à nouveau glacial. Je recule de trois pas, observant Karen de la tête aux pieds. Il faut bien commencer quelque part et le meilleur moyen pour moi de lui enseigner correctement est de connaître sa puissance. Je sens qu’elle ne va pas aimer.

-Commençons par un petit échauffement : je veux que tu me frappes. Frappe-moi où tu penses que ça pourrait faire mal. Ne retiens surtout pas tes coups. Je veux que tu y ailles à l’instinct. Pousse-moi, tente de me faire perdre l’équilibre, peu importe. J’ai besoin que tu évacue toute cette rage qui sommeil en toi.

Mon regard n’entend pas à négocier. Elle va peut-être refuser une telle demande. Sauf que je n’ai pas le luxe de lui offrir un inconnu pour frapper dessus. De plus, s’entraîner avec un mannequin ou un punching bag n’est pas assez réaliste selon moi. J’ai besoin qu’elle sente ses poings frapper un corps humain, qu’elle se familiarise avec les muscles et les os. Une fois que j’aurais évalué sa force brute contre moi, je vais pouvoir avoir une meilleure idée de son niveau actuel. En évacuant également un peu sa colère, il me sera plus aisé de lui enseigner les choses alors que son état d’âme est plus alerte et calme. La rage engourdie les sens et interfère dans les mouvements. Ce n’est pas une bonne énergie de combat. On ne gagne jamais une bataille en se laissant envahir par la colère ou la peur. On la gagne en étant confiant, paisible et concentré. Voilà la notion la plus difficile que je dois enseigner à Karen. Affronter quelqu’un est autant physique que mental. Et celui qui en sort victorieux est bien souvent celui qui est demeuré en contrôle de son corps et de son esprit.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyDim 25 Sep - 1:10



   
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    ft Robert Aylen

L
e silence de la salle alourdit l’atmosphère. Ce n’est pas l’homme dont j’ai l’habitude qui est face à moi, mais je me risque à briser la glace en lui demandant un simple baiser. Il n’est plus totalement le même depuis ce jour. Ce qui est compréhensible. Après tout, il ne souhaite que mon bien, ma sécurité. Je me dois d’être assidue à ses recommandations. Il m’a vu dans ma détresse la plus totale, là où j’étais misérable au plus haut point, mais il n’a pas fuit, au contraire. Me proposer son aide n’était pas une chose que j’imaginais de sa part, nous ne sommes que des amants, des partenaires de danses nocturnes, rien de plus. Du moins, c’est que je pensais. La présence de Robbie me devient de plus en plus nécessaire au fur et à mesure que nous passons des moments ensemble. Ils n’étaient que brefs, physiques au début, avant d’évoluer vers un attachement plus profond. Cet attachement m’effraie quelque peu, je ne sais comment y réagir, et surtout si il est réciproque. Depuis ma déception, je n’ose céder à mon cœur. Mais un jour il finira bien par prendre le dessus, et je crains que ça ne soit plus rapidement que je ne le pense. Mes questions, mes craintes s’envolent au contact des lèvres de Robbie. Elles m’ont manqué.  Son corps, son regard, sa voix m’ont manqué. Nos conversations également,  ses mots, remplis de bonnes intentions malgré leur duretés dont ils font preuve par moment. Ses doigts sur ma peau m’arrachent un frisson, faisant légèrement vibrer mes muscles. Je refuse que ce moment s’arrête, mais il le faut. C’est un autre objectif que nos habitudes physiques qui nous attend ce soir. Même si cependant mon corps allait là aussi être mit à rude épreuve. Le lien se brise. J’ouvre les yeux, qui s’étaient instinctivement clos pour ressentir au mieux la moindre sensation, et le visage qui me fait face est beaucoup plus rude que je ne l’imaginais. Je m’immobilise. Un moment de tendresse beaucoup trop rapide a mon goût, et le retour à la réalité beaucoup trop brutal.

— Commençons par un petit échauffement : je veux que tu me frappes. Frappe-moi où tu penses que ça pourrait faire mal. Ne retiens surtout pas tes coups. Je veux que tu y ailles à l’instinct. Pousse-moi, tente de me faire perdre l’équilibre, peu importe. J’ai besoin que tu évacue toute cette rage qui sommeil en toi.  

J’hausse un sourcil à sa requête. Ma tête est légèrement penchée sur le côté, comme si cette position me permettrait de comprendre. Le frapper, une chose que jamais je n’oserais faire, et il me le demande. Moi qui pensais que mon entraînement se passerait sur des sacs de frappe ou autre, je suis surprise de son initiative. Autant de violence n’est pas dans mes habitudes. Enfin, j’essaie surtout de ne pas en user. On ne sait jamais quelle part d’ombre pourrait révéler dans ces moments-là. Accepter ou refuser ? Je lui ai fait la promesse de respecter à la lettre ses conseils, je ne peux pas lui faire faux bond maintenant. Je ne sais pas jusqu’où je suis capable d’aller, enfin si, mais je pense surtout à ma force physique. Je n’y ai généralement jamais recourt, c’est une première. J’ai peur de le décevoir, de ne pas être à la hauteur de ses attentes, que tout le temps qu’il m’accorde soit inutile. J’entrouvre les lèvres pour essayer de parler, mais rien ne sort. Je le fixe, ne sachant quoi faire. Il est plus que sérieux, il attend de recevoir mes coups. Je détourne mon regard. Je ferme un instant les yeux avant d’être prise d’une montée d’adrénaline soudaine, d’un élan de « courage ». Mon poing se ferme en quelques secondes et vient s’écraser avec  une certaine violence contre le visage de Robbie, est plus précisément son nez. Ma jambe quitte brièvement le sol pour venir balayer ses chevilles et ainsi le faire tomber. Par chance, des tapis recouvrent le sol, et je découvre rapidement les conséquences de mon acte en reprenant mes esprits.

— Oh mon Dieu, Robbie ! Désolée !  

Je m’agenouille à ses côtés, attrapant doucement son visage entre mes mains. Du sang commence à les recouvrir. Le stress monte, je ne pensais pas être capable de faire une chose pareil, de faire preuve d’autant de brutalité aussi rapidement. Je le regarde, horrifiée par la vue d’autant de rouge. Je crains de n’avoir écourté notre entraînement.

— Est-ce que ça va … ?  

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyDim 25 Sep - 3:56


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Karen Page & Robert Aylen


Pour les fins de l’exercice, je laisse mon corps mou. Il ne lui sera ainsi pas difficile de sentir ma masse bouger sous les coups. Je ne crains pas la souffrance. J’ai l’habitude de sentir la douleur. Je ne pense pas en être plus résistant, mais juste plus familier à ses différentes intensités. Karen semble hésitée au début, mais je sais qu’elle va accepter de faire ce que je lui demande. Je vois dans ses yeux sa décision d’attaque au moment précis où elle initie de me frapper. J’observe attentivement ses réflexes. La journaliste ferme les yeux. Elle regroupe sa main en un poing qu’elle abat sur mon nez. Malgré le choc, je durcis les muscles de ma nuque afin de ne pas perdre mon focus de ses actions en laissant ma tête être projeté vers l’arrière. Elle cherche ensuite à me faire tomber avec son pied, ce qu’elle réussit puisque je n’étais pas en position de combat. J’ai ainsi beaucoup moins de stabilité. Je me laisse tomber sur le dos, pendant que du sang s’écoule de mon nez. Je ne vois dans cette situation aucun problème, l’os n’est pas cassé. Je le sens toujours en position anatomique et je n’ai aucun mal à respirer. J’attends la suite, mais il n’y en a pas. Karen est au dessus de moi, prenant mon visage entre ses mains. Je fronce les sourcils et je me mets en position assise sans problème. Je lui souris, révélant un peu de sang de mon nez qui s’est collé à mes dents. Ainsi j’espère la rassurer sur mon état. J’utilise l’une des serviettes à proximité afin d’essuyer l’excédant de sang sur mon visage et déjà il n’y a presque plus de trace de son coup. Un léger saignement demeure, qui va cesser de lui-même au bout de quelques minutes.

-Ne t’inquiète pas, tout ce sang c’est du superficiel. Ça semble impressionnant à cause de la quantité d’un coup, mais mon nez est intact. Si tu avais frappé plus haut, plus près des yeux, tu l’aurais cassé.

Je lui montre sur son propre visage la différence. Je touche à la partie basse et cartilagineuse de son nez, juste en haut de la bouche. Puis je remonte en glissant jusqu’à appuyer juste entre les deux yeux. Je retire ma main en lui faisant un clin d’œil.

-Pour le déséquilibre, il faudra qu’on pratique. Lorsque tu es face à un ennemi entraîné, il se stabilise d’instinct le bas du corps afin d’y puiser de la puissance de frappe. Donc si tu refais la même technique que maintenant sur à une personne stabilisée, tu ne la feras pas bouger d’un centimètre.

Je me relève complètement et je renifle la dernière trace de sang dans mon nez.

-Dans l’ensemble, c’était pas mal. Par contre, il va falloir que tu ouvres les yeux. Je sais que c’est moi et que ce que je te demande est un peu cruel, mais si tu perds ta cible de vue, tu es morte. Ensuite, la prochaine fois, n’arrête pas. Si tu mets un adversaire au sol, tu continue à le frapper. Tant que tu n’es pas certaine qu’il soit immobilisé et qu’il ne puisse plus t’opposer de résistance, tu n’arrêtes pas. Compris? Du sang, comme je t’ai dis, c’est superficiel. Même s’il y en a beaucoup, ça ne signifie rien. De la peau, c’est facile à fendre.

Je recule à nouveau, me mettant à la même distance que la dernière fois. J’observe Karen en me demandant si elle va suivre certains de mes plus récents conseils pour ce second essai. J’ai tenté de ne pas trop lui en dire puisque je veux voir ce qui anime ses tripes. Ce que son instinct lui dicte de faire. J’observe dans son visage si elle me semble prête à poursuivre. Je souris lorsque j’y trouve ma réponse.

-Deuxième round. Par contre, je vais stabiliser mon corps cette fois, pour te montrer ce que ça fait. Si tu n’arrives plus à me faire bouger, c’est normal. Mais je veux que tu frappes malgré tout. Ne te laisse pas impressionner. Tu es capable de me déjouer si tu réfléchis bien.

Mon sourire s’éteint et je lui fais signe avec ma tête de se lancer. Mon corps ne semble pas si différent de la dernière fois. Pourtant, je sens très bien mes ancrages avec le sol. Mes muscles sont crispés, près à encaisser un ouragan de coups. J’espère voir cette fois les limites de ses capacités. Une fois qu’elle les aura atteintes, c’est de là que nous pourrons travailler pour lui en faire acquérir plus et perfectionner ce qui existe déjà.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyLun 26 Sep - 0:45



   
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    ft Robert Aylen

L
a vue de ce liquide, du sang me donne presque la nausée. Depuis que ma vie a basculé vers un côté plus sombre, plus compliqué, que voir autant de sang est devenu presque une habitude, je le supporte de moins en moins. Beaucoup de blessures, de coups, de personnes en souffrances. Instinctivement je m’inquiète pour Robbie, l’idée qu’il puisse avoir mal, me serre le cœur étrangement. Son sourire me perturbe. Est-il insensible à la douleur ?  Aime-t-il la ressentir ? Ces tâches sur sa dentition immaculée dénotent.  Je réponds cependant  à son sourire, brièvement. L’humeur n’y est pas. Mon regard reflète toujours mon inquiétude. J’écoute attentivement ses explications, ses enseignements. Je les mémorise sans en avoir pleinement conscience. Mon visage reste stoïque face au contact de son doigt sur mon nez, chaque information s’ancre dans mon esprit. J’attrape à mon tour la serviette pour essuyer mes mains, avoir du sang sur ces dernières ne me met pas forcément dans de bonnes conditions. Une fois sur pieds, j’inspire profondément. Ce n’est pas une soirée facile. Moi qui espérais que le niveau, et l’attente ne soient pas aussi élevés dès le premier cours. Il veut que je recommence, mais ajoute plus de difficultés cette fois-ci. Comme si le frapper n’était pas déjà une chose assez difficile comme ça. Tu peux le faire Karen, tu en es capable. Ou pas. Pourquoi me torturer de cette façon, la pression mentale quotidienne de la part du psychopathe n’est pas suffisante, il faut m’en ajouter une autre, celle de réussir à paraître crédible, forte, aux yeux de Robbie. D’habitude je ne crains pas le regard des autres, mais celui-là est différent. Je n’ai pas le droit à l’erreur. Il se retrouve sa position initiale, moi de même. Je me concentre, j’essaie, supprimant chaque pensée qui pourrait me dévier de l’objectif.

— Frapper plus haut la prochaine fois, c’est noté.  Je gagne quoi si je réussis à te faire tomber ?

Je le regarde droit dans les yeux, aucune expression ne filtre sur mon visage, et pourtant il y en a une multitude qui me traversent en quelques secondes. La peur, la crainte, la colère, la haine, la tristesse ; tout se mélange. Les images défilent, un peu trop rapidement, elles se mélangent.  Je ne parviens pas à réfléchir correctement. Un moment de calme arrive enfin à percer ce brouhaha mental. Les mots de Robbie résonnent de nouveau, ceux de notre premier entrainement, tous ses conseils accumulés dans la semaine. Etre plus rapide, et moins prévisible. Mon poing se resserre une nouvelle fois, mais je le bouge beaucoup plus rapidement, venant frappé avec le côté de ce dernier au niveau du plexus brachial. J’ai passé des soirées à faire des recherches suite aux indications de Robbie, et je sais que c’est un endroit sensible, utilisé pour étourdir. Sauf qu’il ne bouge pas, et je sens mon poing vibrer sous la douleur. Je n’y fais pas attention pour continuer sur ma lancée, et enchaîner avec la seconde étape de la prise. Mon poing toujours sur son plexus, je l’ouvre finalement pour avoir une emprise sur son cou, rejoint rapidement par ma seconde main de l’autre côté. Par une légère pression, de plus en plus forte, j’essaie de le faire plier, mais toujours rien. Cela commence à m’énerver. L’échec est une chose que j’ai du mal à accepter. Mes muscles se contractent, je ne pense plus à rien hormis au fait de réussir à le mettre au tapis une bonne fois pour toute, mais il résiste. Il est largement plus fort, endurant que moi, pauvre femme d’à peine 50 kilos tout mouillé. Sans m’en rendre compte, mes ongles s’enfoncent dans sa peau, signe de mon agacement, de la rage qui commence à monter. Il ne plie pas, je me sens faible, vulnérable. Une montagne infranchissable, un obstacle trop difficile. Je reste dans cette position, essayant par tous les moyens de le faire craquer. Rien n’y fait. Dans un excès de colère, sûrement, je lève mon genou pour venir le cogner violemment entre ses jambes. Solution de facilitée, point faible connu de toute femme. Je craque, je veux abandonner, lâcher prise et partir de ce gymnase pour me réfugier dans mon appartement, sous ma couverture. Mais j’en ai également marre de fuir à chaque problème, je dois les affronter.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyLun 26 Sep - 2:11


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J’observe Karen attentivement. Elle est toujours éloignée de moi, mais je sens qu’elle est sur le point d’agir. J’arrive à voir ses muscles se crisper. Les traits de son visage se durcir juste avant la prise d’une décision. Cela me rappelle la dernière fois que je l’ai vue s’approcher de moi lors du premier round. Il faudra travailler sur ce point également, apprendre à cacher ses intentions à son adversaire. Puisque là, c’est comme lire un livre ouvert. Je la vois réfléchir, penser à une stratégie. Elle va de toute évidence suivre mon conseil d’y aller plus intelligemment. Tous ces indices que je vois avant même le début de l’affrontement lui serait fatal face à quelqu’un d’hostile. Elle s’exprime, me demandant ce qu’elle gagne si elle réussit à me faire tomber. Je ne réponds rien. Elle vient de faire une autre erreur, m’indiquant son objectif final. Une fois sa stratégie exposée, je n’ai même plus à faire d’effort pour l’analyser d’avantage. Je dois seulement être le mur qu’elle va rencontrer. Même si son visage se couvre, j’ai déjà tout deviné. Enfin, elle avance. Elle s’en prend à mon plexus brachial. Je la laisse faire. Utiliser cette tactique demande de la maîtrise et de la force. Je sens à peine ses doigts dans ma peau. Je reste docile, attendant de voir si elle va changer de méthode d’approche. Non, elle s’obstine sur la même attaque. Je sens même ses ongles dans ma peau. J’arrive aussi à percevoir sa frustration. Durant un instant, je pose mon regard froid sur elle. Dans sa concentration et dans sa fureur, elle ne me voit pas. Je sens bouillir en elle la haine que je cherchais à extraire. Sauf qu’elle se retient toujours. Cette situation aurait pu s’éterniser, sauf que mes yeux sont attirés par quelques vifs mouvements en provenance de ses hanches. Elle vient de reculer légèrement, afin de se stabiliser. Cela ne peut signifier qu’une chose. Son genou s’élève, visant mon entrejambe. De mes deux mains, j’attrape son mollet juste avant l’impact. Dans un enchaînement éclair, je recule d’un pas puis je soulève la jambe de Karen sans être doux. Le déséquilibre soudain la fait retomber sur le dos, contre le tapis. Je compte sur la surprise pour qu’elle demeure immobile quelques instants. Je commence ensuite à la contourner, comme un fauve tourne autour de sa proie avant de la manger.

-Je t’ai demandé de frapper les points faibles du corps humain, non pas les points prévisibles.

J’aurais du mis attendre, mais je pensais naïvement qu’avec la journaliste ce serait différent. Elle est prévisible. En plus d’être lente, facile à distraire, remplis d’émotions négatives et faible physiquement, elle est prévisible. Sur le coup, je ne me montre pas empathique du tout face à sa situation. Mon esprit est trop accaparé par le nombre de défauts de mon élève. Je vois la montagne de travail à faire et je sais qu’on n’y arrivera pas en quelques semaines. Cela prendrait des années. Mais nous n’avons pas tout ce temps. Toutefois, je m’étais promis de ne pas laisser tomber aussi facilement. Voilà pourquoi je m’arrête près de son visage et je la regarde un instant. Je lui tends une main pour l’aider à se relever. Dans ses yeux, je vois son sentiment d’avoir échoué. Je soupire et je ferme les yeux un instant pour briser mon masque de glace. Je suis beaucoup trop dur avec elle. Je savais que ça arriverait, mais le vivre ne m’empêche pas de soulever cette exaspération en moi. Mes yeux s’adoucissent en les rouvrant et je lui parle à nouveau, un peu plus paisiblement.

-Écoute, on n’est pas ici pour faire une compétition. Je suis un combattant entraîné et expérimenté. Tu ne t’es jamais battu auparavant. Alors, c’est normal ce qui t’arrive en ce moment. La raison pour laquelle je voulais que tu m’attaques, c’était pour évaluer ton instinct. Nous avons tous des forces innées et cela m’a permis de voir les tiennes. Je voulais aussi que tu te défoules. Parce que j’ai besoin que ton énergie soit canalisée et que ta colère disparaisse du décor. Je sais que je suis peut-être un peu dur, mais je veux tellement que tu réussisses, je pense que ça commence à me monter un peu à la tête. Alors si tu veux, prenons une pause de quelques minutes et ensuite enchaînons avec les techniques de défenses. Pour l’attaque, tu n’es pas encore assez solide physiquement pour qu’on s’aventure dans ce terrain. Ce n’est pas une mauvaise chose, cela va nous permettre de perfectionner dans un premier temps la défense.


Je lui souris pour tenter de lui redonner un peu de courage. Je n’aime pas la voir dans cet état. On dirait qu’elle va exploser sous la pression. La dernière chose que je veux c’est qu’elle abandonne tout. Lorsque ma main rencontre enfin la sienne, je la soulève pour la remettre sur ses pieds. En la regardant par la suite, mon masque de froideur est complètement tombé.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMar 27 Sep - 0:13



   
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n obstacle gêne ma jambe, ou du moins l’arrête dans son élan. Mon mollet se retrouve emprisonné, coincé. Je ne comprends pas ce qu’il se passe, la colère est beaucoup trop présente pour que mon esprit soit lucide. Je n’arrive pas à bouger ma jambe, à reposer mon pied au sol, Robbie la tient fermement. Sans comprendre comment, dans un réflexe pour me libérer, je sens mon corps se pencher vers l’arrière. Mon dos heurte soudainement le sol, le tapis, suivie de près par mon crâne. Ma colonne vertébrale vibre sous le choc, mes oreilles bourdonnent légèrement. De petites tâches obscurcissent ma  vue. Je ne m’y attendais pas. Mon corps est paralysé sous la surprise, devient de plus en plus chaud. Je fixe le plafond, les lumières.  La colère monte de plus en plus, ainsi que mon incompréhension de la situation. Une ombre passe, je détache finalement mes yeux du plafond pour observer Robbie me tourner autour. Je serre doucement les poings, je lui en veux, et pas qu’un peu. Il est évident que je ne suis pas de son niveau, mais ce n’est pas une raison pour me traiter ainsi. Je ne suis pas une femme violente, physique, j’utilise plus mon esprit, ma ruse. Malgré la colère, le sentiment d’échec est toujours présent. Tout me fatigue, mon corps commence à manifester son mécontentement, de petites crampes, des douleurs un peu partout. Il s’immobilise, m’observe et me tend sa main. Hors de question. Dans un premier temps je la refuse. Son regard est beaucoup trop sévère, glacial. Ce n’est pas l’homme que j’apprécie. Je n’aime pas celui que je vois, ce masque d’homme de terrain, un peu trop prétentieux à mon goût.  Les mots s’écoulent dans mon esprit à une allure folle, je ne les contrôle pas, ils sont violents, blessants, mais silencieux. Les siens se font subitement plus doux, comme son visage, mais cela ne réussit pas à me calmer, bien au contraire. Ses mots m’enfoncent un peu plus dans une certaine rage. Je lui en veux, je m’en veux. « tu n’es pas encore assez solide physiquement » Ces mots me blessent, je ne sais pas pourquoi, ils fissurent un peu plus la carapace que j’ai essayé de me forgé tout ce temps. Ils me mettent face à la réalité de ce que je suis réellement, une femme faible, fragile, qui se laisse submerger par ses sentiments beaucoup trop rapidement et facilement. Le sourire de Robbie me surprend, et me ramène sur terre. J’attrape finalement sa main, dans un geste bref, je n’ai pas envie de rester allongée toute la soirée, et je me retrouve rapidement debout. Par réflexe je masse doucement mes cuisses,  douloureuses, avant de m’approcher un peu plus de lui, collant presque nos corps l’un contre l’autre, le mien étant crispé par la rage.

— J’arrête. Ce n’est pas pour moi, je n’en suis pas capable comme tu peux le voir. La seule chose que je sais faire, est de jouer le rôle de la demoiselle en détresse, sauvée par le héro à la fin. C’est ce que j’ai fini par constater. Et comme tu le fais remarquer, tout ça te monte effectivement peut être un peu trop à la tête, je ne suis pas surentraînée comme tes collègues. Mon index se pose sur son buste, exerçant une pression lorsque ses mots sortent de ma bouche, comme pour appuyer, accentuer mes propos. Mon regard reflète mon état d’esprit, et brille d’une certaine rancœur. Tu m’en demandes beaucoup pour ce soir.  Je me retourne, me mettant dos à lui, pour m’avancer vers la pile de tapis récupérer mes affaires. J’ai conscience de tes bonnes intentions, mais je suis un cas perdu,  je peux le lire dans ton regard, il n’y a plus rien à faire, alors ne perd pas ton temps avec moi. Si tu aimes enseigner ces techniques, trouve quelqu’un qui à le niveau pour les apprendre, moi je rentre me coucher.

Affaires rangées, sac à dos sur une épaule, je me dirige lentement vers la sortie, toujours en évitant son regard ; si je le croise, je sais que je ne tiendrais pas bien longtemps. Mes pieds se figent devant l’encadrement de la porte. Je prends une profonde inspiration, la colère persiste. Il prend soin de moi, ou du moins essaie, ça me touche, j’en ai conscience, mais ce soir je n’y arrive pas. Il est maladroit dans ses attentions, c’est ce qui me plaît chez lui dans le fond, mais la colère est bien trop grande pour que j’en ai pleinement conscience. Immobile, silencieuse, je fixe la sortie. Abandonner c’est facile, mais ce soir je n’éprouve aucunement l’envie de me battre, de persévérer, et encore moins de faire face à un homme qui m’effraie. Je reprends mon chemin vers la sortie, un café est de rigueur pour essayer d’apaiser mes nerfs.

— Ah. Malgré ce que tu pourrais croire, je sais très bien me défendre, particulièrement avec une arme à feu, mais dommage que la personne ne soit plus là pour te le confirmer. Je ne vois donc pas l'utilité d'apprendre des techniques qui n'auront aucun effet devant un psychopathe armé jusqu'aux dents. Pour le reste, ma bombe lacrymogène est plutôt efficace. Et si mon heure est arrivée, à quoi bon essayer de la retarder.

Ma respiration est plus rapide, saccadée, il m'a touché dans mon orgueil de femme ce soir. Mes mots sortent sans que je puisse peser leur importance. Sans le vouloir je lui révèle d'autres détails de ma vie que j'aurais préféré gardé secret. Je continue de marcher en serrant le poing, ce n'est pas mon jour, vivement que ça se termine.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMar 27 Sep - 4:23


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Mon visage change lorsque je remets Karen sur ses pieds, mais le sien également. J’y vois quelque chose qui m’alerte aussitôt. Je n’ai pas à attendre longtemps pour découvrir ce qu’elle me cache. Elle s’approche de mon torse et s’il attache avec une certaine instabilité émotionnelle que je capte sans difficulté. Elle parle à son tour, m’exprimant son désir d’arrêter. Je m’y attendais, ayant sentie que je l’ai blessé en la faisant tomber au sol. Je reste toutefois neutre face à son discours. Lorsqu’elle me tourne le dos, je souris. Elle me lance un défi que j’accepte de relever sans même prendre le temps d’y réfléchir. Elle retourne vers ses affaires sous mon regard à nouveau neutre. Lorsqu’elle s’arrête en fixant la porte de sortie, je scrute attentivement son corps. Va-t-elle avoir l’audace de le faire ou pas? Les secondes passent alors qu’aucun de nous ne bouge. À mesure que le temps avance, mon sourire revient se dessiner progressivement sur mes lèvres. Je peux me permettre un tel geste puisqu’elle ne me regarde même pas de toute façon. Elle reprend finalement le chemin de la sortie en me racontant qu’elle sait manipuler une arme à feu. Plus précisément, afin de tuer une autre personne. Je dois dire que la nouvelle fait vibrer une corde sensible en moi. Pour le reste de son discours, je secoue la tête tellement elle s’enfonce. Je m’avance à sa suite, en utilisant mon pas rapide. J’ai le temps de la cueillir juste au moment de passer la porte de sortie. Je la soulève de terre sans la moindre considération pour ce qu’elle vient de me dire. J’ignore également son mécontentement face à mon égard. À vrai dire, je m’en fou. Je la conduis sans son consentement vers le ring et je la fais glisser à l’intérieur. Je la rejoins sans tarder, passant entre les cordages. Je me retrouve face à elle, en ayant gardé mon sourire. Ce qui me fait autant sourire est assez simple : je ne compte pas la laisser gagner. Peu importe ses protestations, elle ne réussira pas à me convaincre qu’elle a raison de partir et de croire tout ce qu’elle croit. D’un geste rapide et précis, je retire ma camisole, dévoilant mon torse nu. Sous l’éclairage des néons, mes nombreuses cicatrices sont bien accentuées.

-Le fait que tu as déjà arraché la vie à quelqu’un change les choses. Puisque cela fait maintenant de nous des égales, Karen Page. Avant d’être l’esclave d’ARES, j’étais mercenaire. Je tuais des gens et j’étais payé pour le faire.


Je m’approche d’elle, mes yeux brûlants d’une intensité nouvelle. Une fois à son niveau, je saisis sa main et je la place sur mon cœur. À cet endroit, se trouve une cicatrice plus creuse et plus large que les autres.

-J’ai appris à mes dépends à voir en les autres leur potentiel. J’ai fais des mauvais choix et ça m’a coûté cher. Sauf que si je t’ai choisis toi, ce n’est pas par hasard. Je suis certain de ce que je vois en toi. Je vois quelqu’un de fort, mais qui se sous-estime. Qui ne croit être bonne qu’à être sauvé par les autres. Moi ce que je vois plutôt c’est quelqu’un qui a le potentiel de se prendre en main et de botter le cul de n’importe quel psychopathe ou de pseudo-membre d’ARES. À condition qu’elle se donne le temps. Tu n’es pas un cas perdu. Ce que tu vois dans mes yeux, c’est uniquement ce que tu me laisses voir de toi, pas ce que je pense réellement. Alors oui, ça me mets un peu en rogne que tu ne te libères pas du carcan dans lequel tu t’es mise volontairement. Sauf que je ne veux jamais que tu dises que je perds mon temps avec toi puisque chaque seconde passé ensemble jusqu’à maintenant m’a permis de voir une femme que rien ne peut briser. Et j’aimerais vraiment que tu le réalises toi aussi… Pour ce qui est de l’arme à feu et de la bombe lacrymogène, je ne peux pas te donner raison. Ces deux objets sont utilisent seulement si on les a dans les mains au bon moment. Crois-tu vraiment qu’un adversaire va te laisser le temps de fouiller dans ton sac pour prendre ta bombe lacrymogène et rester bien calme sans bouger le temps que tu lui envoi dans l’œil? Être capable de ce défendre ce n’est pas uniquement savoir appuyer sur la gâchette d’un fusil, s’est surtout être en mesure de se débrouiller sans.


Je recule de deux pas afin d’échapper à son contact. Je joins ensuite mes mains dans un clape symbolique afin de souligner notre nouveau départ.

-Voilà pourquoi je refuse de te laisser partir. Je ne donne pas vraiment le choix, désolé. Mais pour t’encourager, il y aura des récompenses. Tu auras le droit de me poser n’importe quelles questions sur ma vie passée ou présente. Seulement pour cette nuit, je ne te cacherais plus rien. À condition que tu me laisses voir ce potentiel qui est en toi.

Le prix est bien maigre, il me semble. Mais je lui offre pourtant un privilège que je ne comptais accorder à personne dans ma vie. Si ça peut suffire pour la retenir le temps nécessaire, alors ça en vaudra l’inconvénient. Par contre, si elle souhaite toujours quitter, je n’aurais pas le choix que de la forcer. Je ne veux pas en arriver là, mais je préfère de loin qu’elle me déteste, qu’elle se retrouve en mauvaise posture face à ce psychopathe qui la menace.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMar 27 Sep - 23:34



   
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n Café. C’est tout ce dont j’ai besoin, et envie là tout de suite. Ma main se pose enfin sur la poignée de la porte d’entrée du gymnase, signe de ma libération. Je songe d’hors et déjà aux choses que je pourrais faire une fois entrée à l’appartement, après m’être calmée, notamment dormir. Plongée dans mes rêveries, je ne remarque pas la présence soudaine de Robbie derrière moi. Mes pieds quittent brièvement le sol, je flotte quelques secondes avant de basculer, retenue par quelqu’un. Je ne comprends pas tout de suite ce qu’il se passe. Sous le choc, mon sac glisse de mon épaule, sans que je ne fasse quoi que ce soit pour le retenir, et tombe lourdement. Mon corps pivote, et son visage apparaît dans mon champ de visions. Mes mains se posent automatiquement sur le buste de Robbie, qui me porte telle une princesse, ce que je suis loin d’être, pour le repousser de toutes mes forces ; ou du moins de celles qui me reste. Son comportement m’énerve un peu plus. Je laisse entendre un « Lâche moi. » entre mes dents. Qu’est-ce qu’il peut bien lui prendre ? Le coup de poing de tout à l’heure a touché quelque chose qu’il ne fallait pas ? Je capitule. Résignée, mon regard noir le fixe tout le long du trajet jusqu’au ring. Je me retrouve sur ce dernier, l’odeur du cuir, ou a priori du skaï me chatouille le nez. Une odeur forte qui me monte rapidement à la tête, ce qui ne fait qu’accentuer mon agacement. Je me relève aussitôt, regardant brièvement tout autour avant de me focaliser sur Robbie, et son sourire, étrange étant donné la situation. Il se joue de moi, de mes nerfs. Je suis surprise lorsqu’il retire son débardeur, et plus précisément devant ses cicatrices. Je ne pensais qu’il en avait autant. Je les ai senti, touché, mais je n’avais pas remarqués qu’elles occupent une aussi grande surface de son corps. Je l’ai caressé et touché tellement de fois, mais je suis passée à côté de ce détail. Mon regard remonte jusqu’au sien, ne craques pas ! Qu’attend-il de moi ? Que je m’énerve un peu plus ? Cela me surprend d’entendre mon prénom prononcer entièrement de sa bouche. Il ne l’avait jamais fait jusqu’à présent, notre première rencontre n’ayant pas été propices aux formalités. Peut être que l’on aurait dû prendre le temps d’en apprendre un peu plus sur l’autre, cela m’aurait évité la surprise de son ancien travail. Mes lèvres s’entrouvrent légèrement sous la surprise. Je reste cependant silencieuse. Je me crispe en le voyant s’approcher, ne sachant pas ses intentions. Va-t-il encore me jeter au sol ? Son regard est différent, encore une fois. Il masque ses intentions, ce qui me perturbe. Je sursaute lorsqu’il me prend la main, et un frisson me parcourt quand elle entre en contact avec sa peau, sa cicatrice. Je n’ose pas bouger, la toucher plus que ça.

Ses mots m’apaisent légèrement, ce qui est étrange. Le timbre de sa voix, grave réussit toujours à faire disparaître ma mauvaise humeur, à la diminuer. Une véritable girouette émotionnelle. Je ne le comprends définitivement pas. Pourquoi s’acharner sur moi, je ne fais pas partie de sa famille, je ne suis qu’une conquête, une partenaire de nuit. De ma main libre je gratte nerveusement la paume du bout des ongles, sourcil froncés, et les yeux plongés dans les siens. La tension s’affaisse peu à peu, mon esprit retrouve un fonctionnement normal, je peux réfléchir, réfléchir à tout ce qu’il est en train de me dire. Quelqu’un qui croit en moi, en mon possible potentiel. Je n’arrive pas encore à le croire totalement, ce sont peut être des mots prononcés dans l’unique but de me rassurer afin de continuer cet entrainement, d’empêcher mon départ précipité. Au final, peut être que je n’ai pas retrouvé entièrement mes esprits. Le seul et unique contact physique entre nous est rompu, mon cœur se resserre un instant. Si seulement cela avait duré plus longtemps. Le toucher me rassure. Nos proximités nocturnes me manquent. Je sursaute une nouvelle fois au clappement de ses mains. Un retour à la réalité un peu trop brutal. Je serre les poings pour contenir mon surplus émotionnel. « je ne donne pas vraiment le choix » Je l’ai remarqué. Cela ne sert pas à grand chose que je m’obstine à le laisser en plan ce soir. Nous sommes deux têtes de mules, butés sur leurs objectifs, mais ce soir exceptionnellement je m’incline. Il a touché une partie de moi dont je ne soupçonnais même pas l’existence. Il m’a fait sortir de mes gonds et blessé si facilement, alors que d’ordinaire ce n’est pas une chose aisée. Je me suis peut être attachée un peu trop à lui. Ce ‘chantage’ qu’il me propose m’arrache un bref sourire. Il joue avec ma curiosité maladive, il a bien raison. Je détourne enfin le regard, pour fixer le sol du ring. J’espère réellement réussir cette fois.

— D’accord … tu me connais plutôt bien, à piquer ma curiosité de cette façon. Mais j’impose mes conditions. La première, moins de froideur de ta part, oublies ton masque d’ARES ou je ne sais quoi pour cette nuit. J'ai du mal à m'y faire et ça me perturbe. La deuxième, je préfère que tu me dises quoi faire, au moins cela évitera de te décevoir. Je ne suis pas Lara Croft. Et pour terminer, des pauses assez régulières, si tu ne veux pas me retrouver au tapis, k.o au bout d’une heure …

La motivation réapparait. Pas celle que j’espérais. Je reste pour simplement être auprès de lui, et possiblement en apprendre un peu plus. L’entrainement n’est qu’un prétexte, plutôt utile certes, mais ce n’est pas ma priorité pour aujourd’hui. Je resserre l’élastique de mes cheveux, inspire et expire calmement pour retrouver un semblant de sérénité. Je trouve que je cède un peu trop facilement à Robbie depuis quelques temps, ce n’est pas très bon…

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMer 28 Sep - 4:43


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Ne plus afficher mon masque de froideur… C’est faisable. Mon « air de mercenaire » comme j’aime à l’appeler, j’ai appris à le délaisser à de nombreuses reprises au cours des derniers mois. Pourtant, il me procurait tellement de réconfort et de confiance autrefois. Il m’apportait le courage de tuer dans mes premières fois. Graduellement par la suite, le masque est devenu une habitude, un allié même. Lorsqu’il était sur moi, je me sentais invincible. Une illusion que je chérissais dans les moments durs. Lorsque j’avais mal ou lorsque j’étais seul, cette sensation de puissance me tenait compagnie. Pourtant, lorsque j’ai du m’en défaire pour me conformer à l’attitude d’ARES, je n’ai eu aucun mal à m’en séparer. Tout comme maintenant, j’arrive à faire tomber cette façade glaciale comme si elle n’avait jamais existée. Peut-être qu’elle n’est pas réel, que c’est bien moi qui commettait tous ces meurtres. Alors pourquoi je ne ressens pas le moindre remord?

Observer Karen me permet de me défaire de mes propres pensées. Sa première condition est facile à respecter. Quand à la seconde, ça ne devrait pas poser de problème puisque je comptais déjà lui enseigner les mouvements avant de les exécuter. Surtout qu’ils sont trop spécifiques pour laisser leur apprentissage au hasard. Je suis content qu’elle me cède. Elle n’a pas été dure à convaincre. En fait, il suffit de lui dire la vérité et cela semble fonctionner. De plus, elle a raison sur le point que l’essentiel de ma stratégie reposait sur sa curiosité. Il fallait bien que je trouve un moyen de la garder près de moi le temps nécessaire. Lui tordre un bras n’aurait qu’aggraver la situation. Le mieux avec une journaliste de son calibre, c’est de jouer franc jeu et d’en valoir la peine. Il faut croire que j’ai réussis. À sa dernière demande, je n’y vois pas d’objection. Je hoche donc la tête positivement et je m’approche du l’un des coins de cordages afin d’y retirer mes chaussures. J’ai besoin d’un peu plus de mobilité et ces espèces de grosses bottes de travail ne me le permettent pas vraiment. Je m’approche ensuite de Karen avec un regard neutre, mais accessible. Je n’y peux rien, sans vouloir afficher de la froideur, être sérieux cause certains traits particuliers dans le visage. Je me place derrière la jeune femme et je pose doucement mes mains sur ses épaules.

-Première leçon. On va pratiquer les différentes manières d’approche d’un adversaire. Il y a évidemment par devant et par derrière, mais aussi par le côté. La meilleure manière d’aborder l’adversaire est par devant. Si par contre, on te prend par surprise, tu dois être en mesure de rapidement repousser ton assaillant et faire en sorte de lui faire face dès que possible. Ne surtout pas rester vulnérable en demeurant dos à lui. Une approche par derrière indique en général qu’on cherche à te capturer ou à t’étrangler. Dans les deux cas, l’adversaire va cibler tes bras et ton cou. Laisse-moi te montrer.

Je fais glisser mes mains sur ses omoplates et je les passe sous ses bras avant de remonter de l’autre côté jusqu’à son cou. Je referme ma prise sans serrer toutefois. Son dos est bien aplat contre mon torse et son corps est légèrement courbé dans ma direction. Je la relâche ensuite et je fais un autre exemple. J’enroule mon bras droit autour de son cou, faisant en sorte que son menton s’appuie dans le creux de mon coude. De mon autre bras, je pose ma main contre son diaphragme afin de pousser légèrement son corps vers l’arrière. Encore une fois, son dos contre mon torse, elle penche quelque peu de mon côté. Je relâche ma seconde prise après quelques secondes.

-Tu remarques que ton corps est porté à s’arquer vers l’arrière. C’est de cela dont tu dois te servir pour te déprendre. Afin de garder une emprise sur toi, l’adversaire doit faire en sorte que tu demeure constamment près de lui. Plus tu seras près et plus il va tenir la prise solide, plus il aura l’avantage. Tu dois donc t’éloigner de lui afin d’avoir du jeu et ensuite attaquer stratégiquement pour qu’il relâche complètement. Pour la première étape, soit constamment en mouvement. Ne lui offre pas une prise facile. Débats-toi, mais ne lâche jamais prise avec le sol. S’il parvient à te soulever de terre tu vas perdre l’avantage de la gravité. Donc tu gardes tes ancrages, tu trouves un moyen d’affaiblir la proximité et ensuite tu frappes. Tu as trois choix pour frapper dans ce cas là : le visage, l’abdomen ou les genoux. Tu dois viser selon la prise : si on immobilise tes bras comme avec la première prise, tu choisis les genoux, en frappant sur le côté de l’articulation pour déséquilibrer. Si au contraire tes bras sont libres comme avec la seconde prise, je te recommande le visage, mais l’abdomen est aussi un bon choix. Vise les yeux surtout ou encore frappe le diaphragme de toutes tes forces pour faire perdre le souffle à ton ennemi. Je te propose un coup de pratique avec la première prise. Je ne vais pas serrer très fort pour que tu te familiarises avec la marche à suivre. Si en cours de route tu veux que je te relâche, tu me le dis.


Je pose donc à nouveau mes deux mains sur ses épaules. Je les fais glisser encore une fois vers le bas lorsque je la sens bien détendu. Mes bras passent sous ses aisselles et s’enroulent autour de ses épaules avant de frôler son cou. Mes doigts s’y positionnent et je serre à peine. La prise est solide, mais mes mains ne sont pas des étaux. Je contracte mes muscles, stabilisant mon corps afin de la garder contre mon torse. Je lui donne donc le signal.

-C’est quand tu veux.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyJeu 29 Sep - 1:42



   
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U
n silence gagne le gymnase quelques instants. Ais-je bien fais d’accepter de rester ? Je sens que les regrets vont rapidement surgir. Il répond positivement à mes conditions, un bon départ. De toute façon je ne lui aurais pas laissé le choix moi non plus. Deux personnes obstinées dans la même pièce, ça ne donne jamais rien de bon.  Il s’éloigne, je profites de ce petit moment de répit pour étirer doucement mes membres d’hors et déjà endoloris par les exercices précédents. Je ne suis pas très endurante. J’ai perdu l’habitude de faire du sport depuis que je suis arrivée à New-York. Reprendre serait une bonne résolution pour l’année prochaine. Par réflexe mon corps se manifeste au contact de ses mains. De légers frissons me parcourent. Comme à chaque fois que sa voix résonne, je reste silencieuse, et bois ses paroles, les impriment. J’ai beau lui reprocher sa froideur, sa rudesse, je ne peux pas nier que ses connaissances et son assurance me fascinent quelque peu. Normal pour un agent d’ARES. Et surtout pour un ancien mercenaire. Je secoue brièvement la tête, comme pour essayer de faire disparaître, d’effacer cette dernière pensée. Je n’ai en aucun cas le droit de fouiller dans son passé, même si cela m’intrigue énormément, et qu’il en a usé pour me soudoyer. « Une approche par derrière indique en général qu’on cherche à te capturer ou à t’étrangler. » Mes yeux se voilent. Un souvenir, ou plutôt un flashback s’immisce instantanément. Le souvenir de ma nuit en cellule, le jour du meurtre de Daniel. Cette même nuit où ce gardien, soudoyé par Fisk a essayé de m’éliminer en m’étranglant avec un drap. Un événement qui remonte un peu, mais je le revis comme si c’était hier. Ma gorge se noue, je déglutis. Un sursaut me prend en sentant l’emprise de Robbie. Il me ramène à la réalité, m’extirpe de ce tourbillon de douloureux souvenirs.  Du moins pour quelques secondes. Sentir son bras autour de mon cou provoque une légère crise d’angoisse. J’inspire et expire lentement pour essayer de me calmer, de la masquer. Je pose mon regard sur un punching-ball au loin, y pose toute ma concentration pour ne pas laisser la crise prendre le dessus. Un calvaire qui ne dure que quelques secondes, mais qui m’a semblé prendre une éternité. Sa voix me semble lointaine malgré sa proximité. J’essaie d’inonder mon esprit de souvenirs beaucoup plus joyeux. Hors de question que cette crise se remarque, ce n’est pas grand chose, un léger moment de perdition, rien de plus. Je suis de nouveau dans sa prise. Par chance on commence doucement, j’ai le temps de me calmer, de retrouver mes esprits.

— Si c’est comme ça que t’abordes toutes les filles que tu croises la première fois, je suis heureuse d’y avoir échappé. N’oublie pas, si j’y arrive, j’ai le droit à une question, j'y tiens.

Un peu d’humour ne peut que désamorcer la situation. J’essaie de me remémorer ses mots, ils sont récents, mais ma mémoire les rejette, sûrement dû au stress. Réfléchis Karen. Première prise, genoux. C’est ça. C’est à cet endroit que je dois viser, mais comment le faire ? Les instructions me reviennent au fur et à mesure. Je me stabilise, les pieds ancrés au sol, avant d’y mettre la totalité de mon poids, à savoir pas grand chose. Je me débats légèrement, par principe. De quel côté, comment et où viser précisément ? L’erreur est humaine, mais je l’accepte difficilement. Je continue d’essayer de me défaire de son emprise, utilisant mes mouvements comme diversion avant de frapper son genou gauche, essayant de respecter ses conseils. Ce n’est pas mon pied le plus fort, étant droitière, mais je préfère le garder pour me stabiliser un minimum.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyJeu 29 Sep - 4:26


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-Une réussite, une question. C’était l’entente.

Je lui chuchote ses mots à l’oreille en réponse à son commentaire insistant pour avoir le droit de me poser des questions sur mon passé si elle parvient à me déjouer. Je ne compte pas lui opposer une grande résistance pour nos premiers essais, donc je suis sur qu’elle va se débrouiller pour remporter contre moi. Je veux que les situations soit le plus réaliste possible, mais toujours dans le souci de ne pas la blesser. Que moi je sois blessé au passage ne me dérange absolument pas. Je n’ai pas de problème avec cette conséquence de nos entraînements. Au contraire, plus elle va m’amocher, plus cela sera un bon signe au niveau de sa progression. Pour aujourd’hui, on parle de l’enseignement des bases et d’une première expérience dans leur maîtrise. Rien de bien excessif. Lorsque Karen est bien détendue, j’adopte la position de la première prise d’attaque. Je serre à peine, afin qu’elle comprenne où se trouve mon corps, mais sans lui causer de souffrance. Évidemment, dans un vrai combat, elle aurait la contrainte de supporter la douleur de la prise ainsi que la strangulation progressive. Mais c’est une autre paire de manches. L’important pour le jour un de son entraînement est qu’elle se familiarise avec une telle situation. Pas de la traumatiser à vie. Je lui donne le signal de départ. Après quelques secondes d’attente, elle commence à se débattre. Je la tiens contre mon corps, afin de lui opposer une légère résistance. Malgré tout, elle n’arrive pas instantanément à se libérer de mon emprise. Ce n’est pas grave, l’important est sa persévérance. J’analyse ses mouvements attentivement, la voyant réussir à créer une maigre distance entre nous à force de remuer. C’est très bien, maintenant elle doit me faire lâcher prise. Elle s’en prend à mon genou gauche, qui ne bronche d’abord pas. Ma position de stabilité me fait résister à son attaque. Elle continue par contre à appuyer, expérimentant différents angles au niveau de l’articulation. Je suis impressionné par son geste, sentant qu’elle est sur le point de découvrir le point le plus fragile de cette partie du corps. Effectivement, elle appuie très fortement sur le côté interne de l’articulation et mon genou à pour réflexe de se replier. Ma position faiblie naturellement et cela donne la chance à Karen de se libérer de mes bras. Je l’aide à le faire en me retirant d’un pas et lorsqu’elle se retourne vers moi, je lui lance un sourire particulièrement généreux.

-C’était très bien. Vraiment très bien. Tu as vue comment le genou devient fragile lorsqu’on appuie sur le côté. Pour t’aider la prochaine fois, tu peux appuyer vers le bas avec l’ensemble de ton pied. Force l’adversaire à se plier pour que tu puisses te libérer. En cas de besoin, pousse le plus loin après que sa prise ait lâché, afin d’éviter qu’il t’attrape une deuxième fois.

Je suis vraiment fière d’elle. Sur mon visage, on peut lire une joie indescriptible. Cela ce passe pour le moment mieux que je l’espérais. Toutefois, nous sommes loin d’avoir exploré tout ce que je voulais aborder avec elle aujourd’hui, mais allons-y graduellement. C’est elle qui va me dicter son rythme d’apprentissage. Je ne peux pas aller plus vite. Je retourne prendre place derrière elle afin de poursuivre.

-Pendant que tu réfléchis à une question, on va essayer la seconde prise. Pour celle là, les points d’attaques sont le visage ou l’abdomen. Après cette prise, on va prendre une petite pause.

Je tiens à faire les deux prises consécutives afin que son cerveau réagisse de la même manière face à la menace. Je passe donc mon bras droit autour de son cou et je serre légèrement. Son menton est bien appuyé dans mon coude. Je place également ma main gauche sur son diaphragme. C’est en cette main qu’est la clé. Elle sert à stabiliser la prise pour l’assaillant. Il applique donc en général plus de pression avec cette main afin de tenir sa proie bien contre lui. J’appuie donc plus fortement avec ma main gauche, mais sans l’empêcher de respirer non plus.

-La réponse maintenant ou deux réponses durant la pause?

Oui, parce que je sais qu’elle va déjouer cette seconde prise sans problème également. Je lui laisse toutefois le choix, puisque l’un comme l’autre ne fait aucune différence pour moi. Je profite un peu de notre proximité pour enfouiller mon nez guéris dans ses cheveux. Même s’ils sont attachés ensemble, je sens toujours aussi bien leur parfum et cela me fait le plus grand bien. Cette odeur ne ressemble à aucune autre et je pense que c’est pour cela qu’elle me plait autant. Puisqu’elle est propre à la journaliste. Qui a dit que ce genre d’entraînement ne pouvait pas être également un prétexte pour être près d’elle. Reprenant un peu mon sérieux, mon corps termine de se stabiliser et je deviens à nouveau solide comme du marbre.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyVen 30 Sep - 2:17



   
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es coups encore et encore. Je m’acharne presque sur ce pauvre genou, mais avec gentillesse toutefois.  Loin de moi l’envie de casser Robbie ou de le blesser. Quoi qu’étant donné ma corpulence, je ne peux pas lui faire grand chose hormis peut être un léger bleu. Il ne fléchit pas, ce qui m’agace et m’encourage à continuer. Je décide de dévier légèrement mon pied, pour toucher un autre endroit, le creux de poplité. Bingo. Il faiblit un instant, ce qui me permet de me libérer de son emprise. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Le voir changer aussi rapidement, et abaisser le niveau des exercices suite à ma demande et ma tentative de fuite m’amuse quelque peu. Je vais finir par croire que quoi que je lui demande, il finit par céder à la fin. Mais ce n’est qu’une hypothèse pour le moment. Je me retourne pour lui faire face, prête à écouter son verdict, ainsi que ses conseils pour m’améliorer. Son sourire me surprend, ou plutôt me désarçonne un instant. Le voir aussi … content de moi provoque une étrange sensation. Cet apprentissage lui tient réellement à cœur. S’occuper de moi, de ma sécurité à l’air d’être un objectif primordial, ce qui me perturbe un peu. Aucun homme ne m’avait accordé une aussi grande importance, ou ne s’était investit aussi ardûment pour mon bien-être. Je réponds à son sourire. Au fond je suis quand même fière de moi, même si je sais que cette victoire est en quelque sorte biaisée. Je tends les bras pour les étirer brièvement. La fatigue commence à endolorir mes muscles, et à me rendre beaucoup moins attentive qu’il ne le faut. Mes nuits se font de plus en plus courtes ces derniers temps, mais je dois tenir, encore un peu. « Après cette prise, on va prendre une petite pause. » La seule phrase intacte qui parvient à mes oreilles. A croire que je n’attends que ça, ce petit moment de répit. En réalité, je souhaite juste être au calme un petit moment, aux côtés de Robbie, tout simplement. Mais ça ne sera pas pour tout de suite.

— J’espère m’en défaire rapidement dans ce cas. J’essaierais de ne pas trop t’amocher.

Un léger sourire, et voilà qu’il disparaît de mon champ de vision. La seconde prise, celle que j’apprécie le moins. Sentir son bras s’enrouler ainsi autour de mon cou réveille mon angoisse. Je sais qu’il ne me ferait jamais aucun mal, ou du moins intentionnellement, mais cette position, le contact d’un bras ou d’une main sur mon cou est devenu une chose que je déteste. Je respire lentement, profondément. Sa main sur mon diaphragme n’améliore guère mon stress, bien au contraire. Se sentir ainsi opprimer, emprisonné. Je perds peu à peu ma lucidité. Je stabilise d’hors et déjà mon corps, tant que je le peux. Sa voix résonne, je me concentre sur cette dernière pour ne pas sombrer dans la panique. Je devrais lui en parler avant de finir par faire une crise d’angoisse dans ses bras, mais pas tout de suite. J’arrive encore à gérer la situation. Le visage ou l’abdomen. Je me concentre sur sa proximité, son souffle qui m’effleure, et ses muscles qui se contractent doucement. Je veux en terminer le plus rapidement possible.

— Les deux réponses pour la pause.

Aussitôt, je commence à me débattre, à essayer de mettre de la distance entre nos corps. Toutes mes forces se concentrent sur mes jambes et mes pieds, afin de ma stabiliser, de m’ancrer au maximum au sol. J’essaie de faire abstraction de la pression qui s’exerce sur mon cou suite à mes mouvements. Mes bras son libres, je peux donc en user facilement, ce que je compte faire. Dans un geste bref, je lève mon bras libre, celui qui n’est pas gêné par celui de Robbie sur mon diaphragme, pour venir taper son abdomen à l’aide de mon coude, de toutes mes forces. Je répète ce geste encore et encore, y mettant un peu plus de puissance à chaque fois. Une douleur se répand dans mon bras, mes muscles se crispent, vibrent sous le choc. Je panique, de plus en plus. Il doit me lâcher, et rapidement. De ma seconde main, je contourne son bras pour venir essayer d’attraper son visage, de détourner, briser son attention. Son emprise disparaît soudainement, je reprends mon souffle comme si je n’avais pu respirer depuis tout ce temps, m’écroulant en même temps au sol. Je me retrouve à genoux sur le ring. Je vais devoir travailler sur mon anxiété. Je ne reste pas longtemps dans cette position, de peur d’alerter Robbie, et me relève donc pour lui faire de nouveau face, sourire aux lèvres. J’ai réussi ! Je resserre l’élastique de mes cheveux avant de m’approcher des cordages pour finalement descendre du ring. Toutes ces émotions m’ont asséché la gorge. Je disparais un instant dans les toilettes des lieux pour boire, avant de revenir auprès de lui. Il est temps de réclamer mon dû.

— Bon. Par où commencer … as-tu déjà accordé autant d’importance à une femme ? Lentement, un pas après l’autre, je me rapproche du ring, posant mes mains sur la deuxième corde, et mon regard sur lui. Si non, pourquoi moi ?

Son passé ne m’intéresse pas pour le moment. Je souhaite surtout répondre à mes interrogations présentes, connaître ses réponses, les comparer aux miennes, et essayer de voir si ce que je commence à ressentir pour lui, est réciproque ou non.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyVen 30 Sep - 4:11


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Je souris par réflexe lorsqu’elle n’hésite pas cette fois à initier l’action. Elle se débat avec la même frénésie que la première fois, même si la diminution d’amplitude de certains de ces gestes m’informe qu’elle fatigue. Cette pause que je compte lui accorder après cet exercice ne sera décidément pas de trop. Je demeure concentré sur ce qu’elle fait, encaissant sans difficulté ses coups de coudes dans mon abdomen. Elle persiste, augmentant du mieux qu’elle le peut la force de ses attaques. Elle vise aléatoirement dans l’abdomen, négligeant de frôler la cage thoracique. Il va falloir que je la corrige à se sujet. Pour augmenter la cadence, je resserre un peu plus ma prise. Elle semble chercher son souffle alors que je sais fort bien que je n’appuie aucunement contre ses voies respiratoires. Serais-ce un peu d’anxiété que je sens faire agiter son corps? Je vois sa main s’approcher de mon visage. Elle agrippe ma mâchoire et réussit à pousser ma tête hors de la sienne. Ses ongles frôlent mon œil droit et par réflexe, mon corps entier est pris d’un sursaut. Je relâche ma prise et elle parvient à m’échapper par la suite. Je recule pour lui laisser son espace. Elle semble exténuée, tombant à genoux au milieu du ring. Je l’observe, toujours en souriant bêtement. Chacune de ses réussites arrive à me rendre très heureux. Et je ne le cache pas. Alors qu’elle quitte le ring afin de se diriger à la toilette, je profite du fait que nous soyons en pause pour prendre le téléphone d’ARES dans la poche de pantalon. Je regarde si j’ai des messages ou des appels manqués, signe qu’on me recherche. Aucune notification. Satisfait, je range l’appareil à sa place et je demeure sur le ring, attendant le retour de Karen. Je n’ai pas soif et je n’ai pas besoin non plus de m’éponger pour le moment. Je n’ai pour l’instant fourni que peu d’effort, ne justifiant pas l’apparition de sueur. De plus, avec mon torse nu, je suis rafraîchir naturellement pas l’air libre. Je n’ai donc pour le moment pas besoin de faire un tour à la toilette. Lorsque je vois la journaliste approcher de nouveau, je suis assis dans le coin opposé, le dos contre les cordages. J’observe la jeune femme alors qu’une certaine malice est lisible dans son regard. Nul doute qu’elle compte me poser les deux questions qu’elle a mérité. Je ne suis pas stressé de devoir y répondre. Je suis même curieux de savoir ce qui la préoccupe vraiment à propos de moi. Sa première question m’arrache un sourire. Un sourire qui cache toutefois quelque chose de mauvais. Lorsqu’elle s’approche complètement et pose ses mains sur les cordages, ce sourire ambigu est déjà fané entièrement. Je lui ai promis d’être honnête alors je vais l’être. Mais d’une certaine manière, je ne pense pas qu’elle va apprécier cette réponse. Alors, elle enchaîne avec la seconde question, qui est connectée à la première. Je lui offre un regard perçant et intrigué. Pourquoi elle? Je compte répondre à ses questions dans l’ordre. Mais pour ce faire, je dois m’approcher. Je me lève donc et je m’approche de l’endroit où elle se tient debout. Je décide de m’assoir juste en face d’elle, demeurant dans le ring mais m’asseyant au bord. Mes jambes pendent dans le vide et mon front vient s’appuyer sur l’espace de cordage entre ses deux mains. Je la regarde, étant toujours plus haut qu’elle, mais pouvant sans problème attraper ses yeux malgré tout. J’essaie durant ces quelques secondes de silence de percer le secret de sa soudaine anxiété. Celle durant le second exercice, mais également celle qu’elle m’a avoué en voulant découvrir les raisons de mon attachement pour elle. Pourquoi l’ai-je choisis elle plutôt qu’une autre fille dans ce bar?  Mais d’abord, la réponse ennuyeuse.

-Tu n’es pas la première femme que j’entraîne. Mais avec elle, les choses étaient différentes. On m’avait ordonné de le faire. Je sais qu’elle avait une attirance pour moi. Je le sentais dans ses coups. Elle était souvent distraite. Je devais constamment la ramener à l’ordre. Le problème, c’est que je ne la voyais pas comme elle me voyait. C’est difficile à expliquer. Je ne pouvais pas vraiment l’éviter puisqu’elle était la fille de mon patron de l’époque. Je l’ai côtoyé durant des années et avec le temps, je lui ai involontairement laissé plus de place. Je n’irais pas jusqu’à dire que je ressentais quelque chose pour elle, mais j’appréciais sa présence. L’histoire à mal finit. J’ai fais mon overdose et je me suis mis à dos mon employeur. Il a cherché à me tuer, alors je me suis enfui. Je suis revenu quelques années plus tard et j’ai appris qu’elle avait fuit quelques jours après moi pour ne jamais revenir. L’un des gars disait que c’était pour me retrouver. Même si j’avais su, je ne l’aurais pas entraîné dans ma fuite. La vérité, c’est que mon mode de vie ne me permettait pas d’envisager l’avenir avec quelqu’un. Je le réalise maintenant que je suis avec ARES. Aucune femme n’était importante à mes yeux à cause de cela. Personne en fait. Mais je pense que ce n’était pas une mauvaise chose compte tenu de la bombe à retardement que j’étais. Ils auraient tous fini par mourir un jour ou l’autre à cause de moi.

Ma très grande franchise devrait surprendre Karen. Je lui dis tout cela d’un ton très calme, prenant mon temps. C’est presque comme si je réfléchissais à haute voix. Faisant rouler ma tête sur le côté afin d’entrer en contact avec l’une des mains de la jeune femme, je ferme les yeux un instant. La seconde réponse sera plus ardue à exprimer. Tout simplement parce que je ne suis pas doué avec les mots et que ceux-ci sont étranges à mon esprit. Mais un deal est un deal. J’ouvre les yeux au moment de commencer à parler.

-Je me souviens de la première fois que je t’ai vu. Je n’avais pas encore été capturé par ARES à l’époque et je me sentais libre pour la première fois depuis des années. C’était mon grand retour en sol américain et je me sentais festif. J’ai alors tourné la tête et tu venais de prendre place au bar. J’ai sentis à ce moment là que je devais t’aborder. C’était un besoin même. Alors, je l’ai fais. Et tu ne m’as pas repoussé. Tu me parlais et tu n’avais pas la moindre idée de qui j’étais. Je me sentais bien dans cette situation. Je voulais que ça dur éternellement. D’être le type normal que tu voyais en moi. Et tu m’as ramené chez toi et quand tu t’es endormi après, je suis resté pour te regarder. Je me souviens très bien du tourbillon d’émotions dans ma tête à ce moment là. J’avais peur. Peur parce que j’étais heureux. Alors, je suis partie. Mais pas comme un voleur. Je savais que tu avais mon numéro et que moi j’avais le tiens. Souvent ces derniers temps j’essaie de comprendre ce qui m’a poussé à te rappeler. Et la seule chose qui me vient en tête, c’est cette sensation de bien-être que j’ai redécouvert en ta présence. On ne se connaissait pratiquement pas et pourtant je sentais que je pouvais te faire confiance. Je ne suis pas comme ça d’habitude, je suis un gars méfiant. Malgré ARES qui sont venu changer la donne, j’étais constamment attiré vers toi. Jusqu’à ce que je ne veuille plus quitter ton lit. Que je reste auprès de toi jusqu’au matin et que je découvre les problèmes que tu as. Je me suis alors sentie à nouveau en mission. Celle de te protéger. De protéger mon bonheur et celle qui me le procure.

Je me tais. Je la fixe depuis un moment déjà. À présent que le silence s’installe, je peux découvrir les émotions envahir son visage sous mes révélations honnêtes. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Je sais juste que j’ai peur encore une fois. M’exposer de la sorte. Je me sens vulnérable et cela ne me plait pas. Si seulement je pouvais comprendre d’où me viennent tous ces sentiments que je n’ai pas l’habitude de gérer. Peut-être que cela m’aiderait à y faire face et à mettre un peu d’ordre.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptySam 1 Oct - 3:04



   
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C
e tourbillon d’émotions qui me traverse me fait perdre un instant toute notion de réalité. Etrangement, je crains ses réponses, j’ai peur qu’elles ne me plaisent pas, me blessent. Pourquoi ? Je ne sais pas. Ou bien je ne souhaite tout simplement ne pas me l’avouer. Cet attachement qui commence à se nouer entre nous m’effraie. Depuis ma brève relation avec Matthew, je n’ose m’aventurer plus loin avec un homme. La peur d’être de nouveau mise de côté, que l’on me mente, et prise pour une idiote. Pourtant, je sens que Robbie n’est pas de ce genre là. Je l’espère. Cette facilité qu’il a à me dévoiler ses secrets, sa vie, sont de petites preuves. J’ai envie de le croire. Vérifier ses informations, j’en ai la possibilité, et plus, mais je souhaite lui accorder ma confiance, ne pas gâcher cette osmose entre nous.  Je ne peux retenir un sourire en le voyant approcher et prendre position au bord du ring. Ses réponses, je n’attends que ça. Ma curiosité accrue doit être assouvie. Les yeux dans les yeux, j’écoute attentivement son récit, chaque mot, essayant de déceler le moindre changement d’intonation. Sa voix est calme, presque reposante, et son histoire, aussi douloureuse soit-elle, me surprend, me fascine. Je me demande bien quelle vie a-t-il pu avoir.  Sûrement difficile et extrêmement violente, compte tenu de ses nombreuses cicatrices. Et pourtant il est capable de faire preuve d’une douceur incroyable, du moins lorsque je suis dans ses bras. Ce qui est encore plus perturbant, et me plonge un peu plus dans l’incompréhension. Est-il comme cela uniquement avec moi ? Ou bien est-ce un masque qu’il aime porter, un rôle qu’il joue face aux femmes ? Ce sont principalement ces questions qui me bloquent. Malgré le fait qu’il se confie facilement, je ne peux pas savoir si ses mots sont vérités ou non, si il est réellement sincère ou se joue de moi. Mes blessures sentimentales sont encore beaucoup trop récentes pour me jeter à corps perdu dans une quelconque relation. Enfin, c’est ce que je m’oblige à croire. Le contact de ses cheveux contre ma main me tire de mes rêveries. Instinctivement, tendrement, je les lui caresse du bout des doigts. Leur texture si douce, devenu familière, me procure une légère sensation de bien-être, de sérénité. Je pourrais jouer avec des heures durant. L’envie d’y plonger entièrement ma main, de les agripper est forte. Je freine difficilement cette pulsion. Ça recommence. Mon ventre est tordu par une étrange sensation, un intense frisson caresse ma peau.

Vient la réponse que j’attends le plus, celle qui pique inlassablement ma curiosité depuis qu’elle s’est immiscée dans mon esprit. La peur est toujours présente, mais quoi qu’il puisse dire, mon envie d’être à ses côtés ne peut s’éteindre aussi facilement. Je laisse ma main jouer avec ses cheveux, mon regard posé sur lui. Je ne peux m’empêcher de mordre brièvement ma lèvre inférieure, geste causé par le stress. Son récit commence. Il me plonge aussitôt dans les souvenirs de cette soirée. Une journée banale, c’est-à-dire chargée et compliquée, cette envie de me débarrasser des tracas du quotidien, et ma présence chez Josie. Notre rencontre, nos conversations, nos sourires, et nos quelques rires, le tout  amplifié grâce aux effets de l’alcool. D’ordinaire, je ne suis pas le genre de femme à emmener un homme chez elle le premier soir, mais l’alcool combiné à mon chagrin ont permis à Robbie de franchir ce soir-là une barrière de mon intimité, et de révéler une facette de ma personnalité que je ne soupçonnais pas. « Je me suis alors sentie à nouveau en mission. Celle de te protéger. De protéger mon bonheur et celle qui me le procure. » Des papillons un peu partout dans mon estomac, une légère sensation d’euphorie, mêlée à la surprise. Mon corps déraille complètement, mon esprit à beaucoup de mal à maintenir sa lucidité. Non … Mes yeux sont rivés, scotchés aux siens. Cette révélation me bouleverse quelque peu. Ses mots me touchent, un peu trop. Je ne sais qui dire. Aucun son ne veut sortir. Je suis en état de choc. Je ne m’attendais à une réponse de ce genre, aussi détaillée, et puissante. Oui, car le mot « bonheur » n’est pas un mot que l’on utilise à la légère, surtout pour une personne comme Robbie, j’imagine. Le fait qu’il l’ait prononcé, qu’il me qualifie comme la personne le lui procurant, me met dans un état second. Je ne sens plus mes jambes, mais je ne peux dire si c’est à cause des exercices précédents ou bien de ses réponses. Pourquoi lorsque j’essaie de renforcer ma carapace, mes efforts sont réduits à néant devant Robbie ? J’attrape son visage entre mes mains. Ses lèvres, la chaleur de son corps me font envie. Je ne me contrôle plus. Lentement, je scelle nos lèvres en un tendre baiser. Les secondes s’écoulent, ce magnétisme qui m’attire à lui ne fait que de s’amplifier. Seul le manque d’oxygène me fait rompre ce moment, mais mes lèvres ne s’éloignent pas, et se permettent de chuchoter quelques mots à son oreille, tandis que mes yeux se ferment.

— Je partage aussi cette sensation. Mais elle me fait peur … je n’ose pas y céder. Du moins jusqu’à maintenant. Plus on passe de temps ensemble, et plus j’éprouve le besoin d’être à tes  côtés, de te sentir près de moi. Je ne pensais pas m’attacher aussi fortement à toi … mais il est trop tard pour reculer. Je ne sais pas encore exactement la nature de ce que je ressens, mais c’est bien plus que ce que je m’étais autorisé au départ. C’est effrayant, incompréhensible, mais j’aimerais savoir si je peux me permettre d’avoir ce genre de sentiments à ton égard ou si je dois les freiner… si je peux continuer à te voir, ou arrêter … ?

Brièvement, mes lèvres se posent sur sa mâchoire en un chaste baiser. Ma main s’enfonce finalement dans ses cheveux, y agrippant doucement une poignée. Je regrette. Je regrette déjà de lui avoir avoué ce que je ressens. Cela va forcément l’effrayer. Mais je n’arrive pas à me détacher de son corps, le mien ne m’obéissant plus. Je ne suis peut être pas aussi importante que ses mots ne veulent me le faire croire. Dorénavant c’est quitte ou double.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptySam 1 Oct - 4:33


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Je n’ai pas à attendre bien longtemps avant d’avoir sa réaction. Je vois son visage se rapprocher et je l’attrape dans mes mains justes avant que nos lèvres se touchent. Je l’embrasse sans me retenir d’exprimer mon désir d’elle, encouragé par sa propre passion que je sens l’animer. J’en oublie tout le reste : l’entraînement, ARES, ce psychopathe… Je ne pense plus qu’à ses lèvres douces qui caressent les miennes. À ses doigts qui explorent mon visage. À mes mains qui descendent progressivement le long de sa gorge, pour se poser à la base de ses épaules. Je l’approche un peu plus de moi, ne souhaitant pas la voir s’éloigner un seul instant. Pourtant, aussi plaisant est le baiser, nous ressentons simultanément le besoin de respirer. Karen se retrouve hors de porté de mes lèvres et j’inspire profondément, mes yeux s’ouvrant avec une légère confusion. L’émotion de cet échange m’a décidément embrumé l’esprit l’espace d’un instant. À présent, je retrouve mes pensées chaotiques. La journaliste demeure à proximité. Si j’étirai mon cou, je pourrai l’embrasser à nouveau. Hors, je demeure sage. Je l’observe, mon ardeur ne dérougissant pas. Elle opte finalement pour coller sa joue à la mienne. Intrigué, j’ai le réflexe de tendre l’oreille. Je n’entends d’abord que sa respiration, puis viennent effectivement des mots. Ce qu’ils m’apprennent est désarçonnant. Karen partage la même sensation que moi. Est-ce seulement possible? Je ne pensais pas que nous étions en accord sur ce point là également. C’est presque surréel de le réaliser. Ma difficulté à comprendre cette notion concorde avec le malaise que me causent mes propres sentiments pour elle. Après tout, ils sont tellement bizarres, tellement nouveaux en moi. Je ne sais absolument pas comment réagir à leur présence. Je me sens perdu. Et j’ai peur. Peur comme Karen craint cette sensation également. Décidément, elle et moi, on est trop semblable. Nous sommes des êtres brisés. Reconstruits pour être détruit à nouveau. On a peur de ce sentiment qu’est l’amour, peut-être même pour des raisons similaires. J’en suis effrayé parce que j’ai l’impression que je vais échouer. Je sens aussi que je ne mérite pas que l’on veuille de moi. Je ne suis bon qu’à tuer, à rien d’autre. Finalement, cette règle d’or de mon existence n’est peut-être qu’un mensonge. J’écoute la suite de ses propos avec beaucoup d’attention. Elle cherche à savoir si elle peut ressentir ce genre de sentiment pour moi. Si elle doit persévérer dans ce sens ou arrêter. À vrai dire, je n’ai pas la réponse à cette question. Je suis moi-même en constante interrogation à ce sujet. Je devrais partir, pour lui éviter de découvrir qui je suis réellement et d’être déçu, d’avoir honte de moi. Pourtant, une force inconnue me pousse à passer par-dessus cette crainte et à ne pas lâcher prise. Je viens déposer mon menton sur son épaule et je demeure dans cette position le temps de trouver quelque chose à lui dire. Les secondes passent. Écouter le son de sa respiration m’aide à dénicher un peu de logique dans mes pensées.

-Je ne peux pas te dire quoi faire. Mais je sais que de mon côté, je ne veux pas que ça s’arrête. Avant qu’ARES me capture, j’étais vide. J’étais égoïste. Mais aussi seul. Je n’avais de considération que pour mon travail. Lorsqu’on m’a forcé à arrêter, j’étais perdu. Je le suis encore un peu. Sauf que ce qui m’aide à guérir, je pense que c’est toi. J’ai l’impression de renaître quand je suis avec toi, d’avoir enfin un but. Je ne pense pas être le meilleur des amants. J’ai tellement de défauts et j’ai commis tellement d’erreurs. Je ne suis pas le genre qu’on présente à ses parents et de qui on peut être fier. Je ne suis pas un prince charmant. J’ai un passé qui fait peur. Donc si tu veux tenter le coup avec moi, tu dois être prête à accepter cet élément qui me définit trop pour le cacher dans un coin. À mon plus grand malheur. Si tu me demandes ce que moi j’en pense. Si j’ai envie de tout ça. Je pense que je suis dans cette relation depuis le premier jour. Seulement, je ne voulais pas l’admettre à moi-même avant maintenant.

Encore une fois, je me tais. Je demeure collé à elle, appréciant la sensation de ses doigts dans mes cheveux. Je suis bien comme ça. J’aimerais que cela perdure des décennies durant. Mais, nous avons un entraînement à poursuivre. Je ne suis par contre plus aussi motivé qu’au départ. Je me sens calme et je pourrais presque m’endormir ainsi posé sur son épaule. Je recule toutefois la tête afin de capter ses yeux. J’y trouve un beau reflet accentué par les néons du gymnase. Ma voix est tendre, accentuant son ton rauque.

-Je te montre un dernier exercice et ensuite on a terminé pour cette fois. Qu’est-ce que tu en dis?

Je vais conclure la nuit en lui enseignant quelques exercices de musculations pour renforcir son corps, mais d’abord je tiens à terminer mon introduction sur les méthodes d’approches d’un ennemi. Je me fais donc glisser vers l’arrière et je m’extrais complètement des cordages. Je me lève debout et je tends une main dans sa direction pour l’aider à me rejoindre dans le ring. La nuit aura été longue et remplis d’émotions, mais je sais que nous pouvons encore exploiter ce lieu, le temps de terminer complètement la leçon numéro un.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyDim 2 Oct - 2:22



   
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L
es battements de mon cœur sont irréguliers. Ma respiration également. La peur noue mon estomac et forme une légère boule dans ma gorge. Je me suis peut être confiée un peu trop tôt. L’odeur de sa peau m’enivre. Je suis figée contre lui. Ma main resserre lentement son emprise dans ses cheveux, caressant en douceur son crâne du bout des ongles. Ses lèvres me manque déjà, j’ai besoin de leur contact. Tout est encore possible. Assumer mes mots ou bien fuir, fuir loin, très loin, et ne jamais me retourner ? J’ai peut être mal interpréter ses propos, ou me suis trompée sur leur véritable sens ? Ce sont plutôt mes interrogations qui n’ont aucun sens. Je ne sais plus quoi penser de tout ça, de tout ce qu’il vient de se passer ces dernières minutes. Recevoir autant de bonheur d’un coup est inhabituel. Cela cache forcément quelque chose. Je devrais arrêter de me torturer ainsi avec toutes ces questions, et simplement profiter de l’instant présent, mais je n’y arrive pas. « je ne veux pas que ça s’arrête. » Un frisson d’une rare intensité me parcourt entièrement le corps. Moi non plus je ne veux pas. Ses mots ne font que renforcer mes sentiments. Depuis le début je jouais un rôle important pour lui, je me sens à la fois rassurée mais triste de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Contrairement à lui, mes sentiments se sont développés au fur et à mesure de nos rencontres, de nos moments à deux, mais ils sont tout aussi forts que les siens aujourd’hui. Voir plus. La profondeur de ses paroles provoque de nombreuses réactions de la part de mon corps. J’ai beaucoup de mal à les contenir, à les gérer. Si cela ne tenait qu’à moi, j’abandonnerais l’entrainement dans les secondes qui suivent pour pleinement profiter de Robbie. Tout se mélange, l’envie, la surprise, la tendresse. Un cocktail explosif. Ce moment de partage, rythmée par nos respirations me fait oublier un moment toute la misère, la douleur, les peines qui se trouvent de l’autre côté de la porte de ce gymnase. Il n’y a que nous, nos corps, nos sentiments. Si seulement cela pouvait durer éternellement. J’ai envie de le garder tout contre moi, de le rassurer, de lui dire qu’il n’est pas aussi mauvais, et que de toute façon j’ai arrêté de croire au prince charmant depuis bien longtemps.

— Je serais toujours là.

Une phrase simple, la seule qui parvient à franchir mes lèvres étant donné mon état. Ce qui est vrai. Quoi qu’il arrive, je resterais à ses côtés, pour l’aider et surtout parce qu’il en a besoin. Hors de question que je l’abandonne. Je suis prête à tout encaisser, à supporter son passé, ses secrets. Enfin je crois. Le sentir se détacher de moi me rend soudainement nostalgique. Je n’ai plus envie de le frapper, d’apprendre quoi que ce soit. J’ai juste besoin de calme, d’être avec lui. C’est sûrement ce qui est le plus douloureux, le moment où l’on doit se séparer, où chacun retourne à sa vie, ses occupations. Je le fixe. Ma motivation s’est envolée. Mon corps ne réagit pas comme je le voudrais, il ne m’écoute définitivement plus. Mes coups risques de ne pas être à la hauteur de ses attentes. J’attrape sa main pour remonter sur le ring, me retrouvant à sa hauteur. Ce déballage de sentiments m’a exténué, mes muscles ne demandent que du repos, et ne sont plus du tout exploitables. Mais je refuse de le décevoir, encore plus maintenant. Je sais qu’il attend beaucoup de moi, et je me dois de tenir mon rôle.

— Juste un exercice … j’aimerais profiter des quelques heures qu’il nous reste avant le lever du soleil, mais pas dans ce gymnase à se frapper l’un sur l’autre. Et je t’avoue que je vais avoir du mal à me concentrer et à être assidue de nouveau. Cette pause a été riche en surprises, plus que je ne le pensais, et m’a donné envie de partager un moment avec toi, loin de ce ring.

Loin de ce gymnase. Je m’approche pour l’embrasser brièvement, il n’y a plus de raisons pour que je me retienne. Mes doigts frôlent subtilement sa joue, puis sa mâchoire avant de descendre dans son cou, glissant jusqu’à son épaule. Je me recule finalement, pour ne pas trop le déconcentrer. Droite, ancrée au sol, je suis prête à écouter la suite de son enseignement, même si mon esprit est occupé à imaginer tout autre chose.


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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyDim 2 Oct - 16:46


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Avoir quelqu’un. Je dois dire que je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà eu quelqu’un de dévoué pour moi. Mes parents biologiques étaient distants et lorsqu’ils sont morts tous les deux, leur meurtrier qui m’a adopté n’était pas mieux. La haine que je ressentais pour lui enfant est ce qui m’a motivé à vouloir apprendre à tuer. Il m’a fait tellement mal au cours des années passés sous son toit. J’ai donc voulu lui enlever la vie. Sauf que lorsque j’en avais la chance, je me suis dégonflé et je suis partie loin, hors du pays. Je m’en voulais de lui avoir laissé la chance de vivre et de faire encore plus de mal. Sauf que je n’étais pas encore près à assumer un homicide. En Afrique du Sud, on m’a donné une chance d’intégrer un groupe de mercenaires, de surmonter le blocage psychologique qui m’empêchait d’appuyer sur la gâchette. Je n’ai jamais considéré ces gens comme des amis ou de la famille. Ces hommes tuaient sans remord. Influençable, j’ai longtemps cru que c’était la bonne manière de vivre sans avoir de peine. Sauf qu’il persistait ce vide en moi. Je tentais de le combler en consommant de la drogue. Ce manque d’affection persistait malgré la quantité prise et le nombre de meurtres commis. Le vide est devenu une douleur supportable et puis simplement un pincement constant qui se manifeste lorsque je laisse ma tête inoccupée. ARES m’a permis de mettre un frein à ce carnage émotionnel. De m’arrêter un peu pour penser. Au moment même où je croyais succomber face à l’immensité du vide, Karen se présente devant moi. Je m’y suis accroché avec désespoir, il faut croire. Mais à force de sentir sa chaleur contre mon corps, d’humer son parfum délicieux, la douleur s’est estompée. Je ne pensais jamais cela possible, mais elle était la solution à une vie de souffrance. Avoir quelqu’un. Avoir Karen. Voilà une réalité étrange pour moi, mais beaucoup trop précieuse pour la laisser aller. Sentir qu’elle est attachée à moi. Que malgré ce qu’elle a apprit de moi récemment, qu’elle accepte d’être là. De toujours être là. Cette idée me bouleverse au point de m’en donner le vertige. Je ne me suis jamais accordé le droit de me laisser submerger par mes émotions. Sauf que maintenant, je me retrouve avec toutes ses sensations méconnues qui luttent pour avoir mon attention. Je ne sais plus où donner de la tête.

J’inspire profondément au moment de me relever. Me retrouver dans cette position semble m’aider à calmer mon agitation intérieure. J’observe Karen qui consent à attraper ma main mais qui n’a pas énormément de motivation selon les gestes de son corps. Je souris, comprenant parfaitement d’où lui vient cette soudaine baisse d’énergie. Je recule afin d’atteindre le centre du ring, suivi par la jeune femme qui se traîne presque les pieds. Elle exprime alors verbalement ce que j’avais remarqué avec son attitude corporelle. Elle s’approche ensuite pour m’embrasser doucement. Nos lèvres ne sont soudées que quelques secondes, mais j’apprécie tout de même le geste. Je l’observe à nouveau alors qu’elle recule pour prendre place face à moi.

-Je te promets que ça ne sera pas long. Et pour cet exercice, je n’ai pas besoin que tu appliques énormément de force. Donc nos quelques heures hors de ce gymnase, ils sont plus près que tu ne le penses.

Je lui offre un petit sourire pour lui donner un peu plus de motivation. J’ai toujours besoin de sa concentration en ce moment et même si moi aussi je ne suis pas entièrement présent d’esprit, il nous faut être discipliné encore quelques minutes.

-Alors, je t’ai enseigné les approches par derrière. Tu te doutes que logiquement je compte te parler de comment réagir lorsqu’on t’approche par devant. D’abord, le contact visuel. Lorsque tu vois un ennemi en approche, tu dois le regarder dans les yeux. C’est avec les yeux que tu vas pouvoir anticiper ses déplacements, non pas avec le reste de son corps. Pour développer ta capacité d’anticipation, il n’y a pas de secret, il faut pratiquer souvent. Pour aujourd’hui, je veux que tu te contentes de développer ta capacité à observer quelqu’un dans les yeux et à comprendre ses réactions. Il y a des gens plus difficile à déchiffrer que d’autres puisqu’ils sont plus imprévisibles. Il faut dans ces cas là que tu t’en remettes à ton instinct. D’ordinaire, lorsqu’une personne s’avance vers toi, c’est qu’elle a déjà un plan d’action en tête. C’est ça que tu dois apprendre à anticiper. Puis, offrir une riposte à son geste. Selon ce que tu vas déchiffrer des intentions de l’adversaire, tu pourras choisir si tu veux attaquer, te défendre ou faire une combinaison des deux. Restons centré sur la défense pour aujourd’hui.

Je franchis les quelques pas qui nous sépare afin d’avoir complètement son attention.

-La majorité du temps, un adversaire qui approche par devant est quelqu’un de sur de lui, qui a beaucoup d’estime pour ses capacités. Donc, sa première attaque sera toujours dans le but de te neutraliser. Pour eux, tu es une cible facile, qu’un simple coup de poing peu mettre à terre. Sers-toi de leur perception erronée comme d’un effet de surprise. Évidemment, une fois qu’il aura compris que tu lui oppose de la résistance, il va ajuster son approche. Voilà pourquoi toi aussi tu dois utiliser le premier coup pour le déstabiliser suffisamment pour avoir l’opportunité de fuir par la suite. Pour le moment, je veux que tu gardes en tête que ce que je t’enseigne est un moyen pour toi de stopper un ennemi assez longtemps pour sauver ta peau. Je ne veux pas que tu tentes plus. Pas parce que je pense que tu n’en es pas capable un jour, mais parce que pour participer à un combat, il faut un certain niveau de pratique à ce sujet. Ça viendra avec le temps, je t’assure.

Je lui souris à nouveau avant de poser mes mains sur ses épaules en la regardant dans les yeux.

-Le truc à retenir, c’est de toujours faire le contraire de ce que je fais. Si je t’attaque en haut, tu riposte en bas. Si je t’attaque en bas, tu ripostes en haut. Ton adversaire aura presque toujours recours à ses mains dans une première attaque. Ce seront donc elles dont tu devras te méfier lorsque tu auras compris l’intention de ton opposant en le regardant dans les yeux. Comprendre s’il va attaquer vers le haut ou vers le bas, principalement. Tu pourras alors réagir en bougeant entièrement ton corps par exemple ou en bloquant ses coups. Par la suite, je te conseille de riposter en visant les points faibles du corps, en particuliers les jambes, l’abdomen ou le cou. Tu peux aussi le pousser, mais attention à ne pas lui offrir de chance de t’agripper. Faisons un premier essai pour voir comment ton instinct réagit et ensuite je vais te donner quelques trucs pour déjouer un adversaire. Ça te va?


Je recule, en gardant mes yeux dans les siens pour qu’elle les analyse. Puis, je m’élance vers elle et lorsqu’il n’y a plus qu’un mètre qui nous sépare, je lève mon regard juste un peu plus haut et ma main se regroupe en un poing, visant le côté droit de sa tête.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyLun 3 Oct - 3:06



   
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B
eaucoup de mots pour si peu de motivation. Je ne suis même pas sûre de les comprendre totalement. J’essaie pourtant, j’essaie de me concentrer, de me focaliser sur sa voix. Rien n’y fait. Sa petite déclaration résonne encore et encore. Avoir un homme qui ose se confier ainsi à moi est tout nouveau. Généralement je suis la première à ressentir quelque chose, à l’avouer et finalement à me retrouver déçue, et à regretter mon choix. Mais ce n’est pas le cas ce soir avec Robbie. Il a réussit à me rassurer, à me donner de l’espoir, une perspective d’avenir. Choses que je ne pensais pas retrouver un jour. Moi qui m’étais préparer à vivre une vie solitaire, décevante, sans attaches, ou alors brèves, voilà que le destin souhaite me montrer un tout autre chemin. Un chemin que j’hésite encore à emprunter, mais qui projette de belles images, attirantes. J’espère parvenir à les atteindre prochainement. Il se rapproche, ce qui me surprend, et m’arrache à mes doux rêves. Je remarque à son regard, tiraillé entre la froideur et la tendresse, que je ne suis pas la seule à n’être qu’à la moitié de mes capacités. Redevenir sérieux après un tel moment de partage, c’est comme demander à une personne alcoolisée de réciter une tirade de Shakespeare ou un théorème sans aucune faute. Son attention sera fragile, perturbable. Ce qui est mon cas. Je suis encore sous l’effet euphorisant des révélations de ses sentiments.

Ne pas être prévisible, savoir anticipée, ne pas quitter l’adversaire des yeux, attaquer les points faibles du corps, autant de choses à retenir, à apprendre. Je songe à emmener un carnet au prochain entraînement, afin d’y noter tous les conseils, les stratégies, et pouvoir les réviser plus tard ; car tout emmagasiné de tête uniquement, c’est compliqué. Sentir ses mains se posées sur mes épaules étire mes lèvres en un léger sourire. Je dois paraître stupide à réagir de cette façon. Mais soit. Finissons-en. Fixer quelqu’un droit dans les yeux, facile. Anticiper ses gestes, beaucoup moins. Je secoue discrètement la tête pour me remettre les idées en place, retrouver un semblant de concentration. J’essaie d’effacer l’image de Robbie, d’imaginer quelqu’un d’autre, une toute autre personne. Au fil des secondes la silhouette se précise. Un homme, plus grand, plus imposant. Lui. Principalement celui pour qui je suis dans ce gymnase en pleine nuit, à apprendre des techniques de défense. Sa lueur est différente, mais je dois l’examiner, et dans les moindres détails, anticiper. C’est la leçon principale de cet exercice. Il s’avance, je panique légèrement, j’ai peur d’échouer. Il est beaucoup trop proche lorsque je remarque le mouvement de ses yeux, de sa main. Est-ce à ma droite ou à la sienne ? Les informations courent jusqu’à mon cerveau, en espérant avoir le temps d’éviter, de réussir à être rapide. Une montée d’adrénaline soudaine, et un geste, un réflexe, en espérant que cela soit le bon.

Karen parvient-elle à anticiper le coup ?:

Mon bras se lève automatiquement, par chance c'est le bon, il rencontre celui de Robbie et le bloque, ou plutôt le freine dans son ascension. Aussitôt je lève la jambe pour le frapper sur le côté du genou gauche, ayant retenu la leçon d’auparavant. Je recule finalement de quelques pas, affichant un petit sourire, et resserrant une énième fois ma queue de cheval, malmenée par autant de mouvements.

— Je ne suis pas aussi mauvaise que je ne le pensais.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyLun 3 Oct - 3:06

Le membre 'Karen Page' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMar 4 Oct - 2:36


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Karen anticipe bien mon geste et bloque mon poing. Je n’exerce que peu de force lorsque sa main rencontre la mienne. Je lui laisse la chance de terminer son plan, comme son instinct lui dicte de faire. Tout en continuant à bloquer mon poing, elle utilise son pied pour frapper le côté de mon genou. Le coup est plus net, mieux orienté. Mon corps à pour réflexe de se courber légèrement vers l’avant sous la vague de douleur du coup. Lorsque je relève la tête, elle s’est éloignée et me regarde avec un sourire triomphant. Je me redresse complètement et je marche afin de rejoindre ma camisole blanche qui traîne toujours dans l’un des coins du ring. Alors que je la remets, Karen semble surprise par ses capacités.

-Tu m’as impressionné aujourd’hui. Je n’ai rien à redire à propos de ton dernier coup. Tout ce qui te manque c’est de la pratique. Par chance, tu as un professeur privé pour t’aider.

Je ris en me rapprochant à nouveau de la journaliste. L’entraînement est terminé pour aujourd’hui. J’ai sentie avant son coup toute la fatigue de son corps. Je ne dois pas la pousser trop au début pour ne pas la décourager complètement. Elle comprend mieux l’état d’esprit que je demande ainsi que mes méthodes d’apprentissage. Elle en sait déjà beaucoup sur l’attitude à adopter face à un adversaire. Son instinct est bon, seuls sa force et son anticipation sont à améliorer. Et pour cela, j’ai ma petite idée.

-Cet endroit est vraiment idéal pour s’entraîner. Demain matin, j’aimerais que tu t’inscrives à ce gym afin d’y suivre des cours de boxe. C’est un sport qui te permettra de pratiquer ta stratégie défensive, de varier tes ripostes, de renforcir tes muscles et aussi de te familiariser avec comment un corps bouge. Entre chacun de nos entraînements privés, j’aimerais que tu fréquentes ce gym et que tu pratiques le plus souvent possible ce qu’on va t’enseigner. Le but n’est pas de savoir frapper fort, s’est d’apprendre à bouger, à analyser et à confronter un adversaire. Ça va te faire également du bien, je pense. La boxe est un bon moyen d’évacuer ses émotions.


Je lui souris et je la pousse doucement vers le bord du ring. Je descends avec elle et je vais rejoindre mes chaussures qui traînent un peu plus loin, après que je les ais lancé pour ne pas qu’elles me gênent dans le ring. Je suis satisfait de la journée d’aujourd’hui et je sens que mon élève l’est également. Si cela a un peu mal partie parce qu’elle avait de la difficulté à se laisser aller complètement, je la sens parfaitement calme à présent. Il faut dire que l’entraînement physique combiné à notre pause émotionnelle doit l’avoir vidé d’une bonne part son énergie. Sans parler du fait que nous sommes en pleine nuit. Prendre les quelques heures qui reste afin de profiter un peu de la compagnie de l’autre ne nous fera que du bien. Je réunis le dernier morceau de l’uniforme d’ARES présent dans un coin de la pièce et je remets le vêtement tout en rejoignant Karen. Je ne me gêne pas pour déposer un baiser sur ses lèvres. Je me sens plus léger à présent que je sais qu’elle a un très bon potentiel. La clé pour les prochaines semaines sera de la pousser pour ne pas qu’elle abandonne l’entraînement. Oui, elle aura mal à cause de l’activité physique. Mais plus elle en fera et plus son corps se renforcira et sera capable de supporter la cadence qu’on lui impose. Je garde la jeune femme coller encore un peu à moi avant de rompre le contact de ses lèvres mais de demeurer près de son visage.

-Qu’est-ce que tu aimerais faire maintenant? Je suis partant pour n’importe quoi, à condition que quelqu’un me ramène par la suite.

Je souris et ris de ma propre remarque. Je déteste toujours autant l’idée d’être venu jusqu’ici à pied pour ne pas être remarqué avec mon uniforme d’agent du gouvernement. Heureusement, Karen a une voiture. Je suis persuadé qu’elle ne me refusera pas ce service après lui avoir offert une séance d’entraînement gratuite par un mercenaire mondialement reconnu. Étrangement, si elle me demande ce que moi je désire faire en ce moment, tout ce que je vois c’est son lit. Mon corps étendu près du sien à sentir sa chaleur me réchauffer. Je n’ai rien d’extravagant en tête. Après une vie à avoir vu des gens mourir de mes mains, je pense que tout ce que j’ai besoin désormais, c’est un peu de normalité. Une vie avec une femme qui vous souris et qui semble réellement vous appréciez. Je pose une main dans le creux du dos de Karen, dans l’attente de sa réponse. Ce geste m’est venu instinctivement. Il n’y a pas de danger visible, mais la toucher semble être une façon de veiller sur elle. Alors que j’observe la porte de sortie, attendant la réponse de la jeune femme, ma main absorbe progressivement la chaleur que dégage son corps. Une chaleur que j’affectionne tout particulièrement. Une chaleur qui me confirme qu’elle est réellement là, avec moi. Qu’elle ne disparaîtra pas si je ferme les yeux. Mais je n’ai pas à m’inquiéter à ce sujet, puisqu’elle m’a promis d’être toujours là. Et je la crois.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMer 5 Oct - 0:34



   
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L
a réussite est une chose relativement rare chez moi, mais quand j’y arrive, le sentiment de joie est décuplé. Ce qui est agréable, surtout par cette période. Une petite victoire, bien dérisoire, mais ce n’est que le début. Je suis surtout contente que cet entrainement prenne fin. Il est temps de se reposer, de profiter l’un de l’autre. « Par chance, tu as un professeur privé pour t’aider. » Son rire résonne légèrement contre les murs du gymnase, un son bien trop rare à mon goût. Un sourire se dessine sur mes lèvres en guise de réponse. Il se jette des fleurs maintenant ? C’est nouveau. Je le sens de plus en plus décontractée en ma présence, il ne se bloque plus, ne s’impose plus de barrières. C’est un grand pas en avant de sa part. Lui qui au départ parlait peu, et ne se contentait que de passer quelques heures dans mon lit, voilà qu’il me parle de son passé, me confit ses sentiments qu’ils ne se retient plus d’exprimer dorénavant. C’est à mon tour d’en faire un désormais. Je l’ai peut être déjà fait inconsciemment, en lui avouant ce que je ressens en sa présence, l’effet qu’il me fait dès que mes yeux le croise, dès que ses mains me touchent. Mais je sens que je peux mieux faire. Je le fixe, droit dans les yeux, immobile, à contempler encore et encore leur couleur hazel. Ce mélange de marron et vert hypnotisant. Sa voix me tire de cette emprise. De la boxe ? Je n’y ai pas pensé. Un sport qui n’avait jusqu’à jamais happé mon intérêt, mais vu les circonstances, cela ne peut qu’être bénéfique. Et si cela peut, au passage essayer de sculpter, de donner des formes à mon corps filiforme, ça ne se refuse pas.

— Ça ne devrait pas être un problème, le propriétaire m’apprécie plutôt bien. Je peux même essayer d’user de mes charmes pour ne pas avoir à payer.

Je me retrouve rapidement au bord du ring à ses côtés. J’essaie de me remémorer où peuvent être mes affaires, avant de me souvenir de ma tentative de fuite. Mon sac est tombé dans le hall d’entrée, et y est resté tout le long de l’entrainement. Je le retrouve, l’enfile de nouveau à mon épaule, ne pouvant pas m’empêcher de vérifier le contenu, que tout y est. Rien n’a bougé. Du bruit résonne derrière moi. Le frottement d’un pantalon, des pas lourds. Je devine la présence de Robbie, et me tourne aussitôt dans sa direction, m’apprêtant à lui proposer une petite sortie détente après ces heures difficiles. A peine ais-je le temps d’entrouvrir mes lèvres qu’elles se retrouvent accaparées par celles de Robbie. Un baiser que j’accueille avec plaisir, tendresse. Une sensation dont je ne me laisserais jamais. Un doux contact qui à le pouvoir de me faire oublier tout le monde qui nous entoure, et de réveiller une certaine envie. Un contact malheureusement trop court. Frustrée, mes dents emprisonnent ma lèvre inférieure quelques secondes.

— Je vous raccompagnerais, belle demoiselle. Lui dis-je une lueur taquine dans le regard, et un sourire narquois dessiné sur mes lèvres. Lorsque l’occasion se présente, je ne peux m’empêcher de le taquiner. On peut aller à mon appartement se reposer … ? Je ne pense pas qu’il y ait grand chose à faire à cette heure-là, et ton uniforme ne passe pas inaperçu. Mais avant, je dois passer quelque part …

Sentir sa main dans le creux de mon dos m’arrache un frisson. Un énième sourire. Doucement, j’attrape sa main libre pour commencer à avancer vers la sortie. Une fois cette dernière franchit, je ferme la porte à clé, avant de reprendre la route vers ma voiture. Elle est toujours là, c’est un soulagement. Quand je la sors, j’ai toujours cette crainte au fond de moi de ne jamais la retrouver. C’est un vieux modèle, relativement prisé par les collectionneurs, mais c’est surtout un héritage de mon père. J’invite Robbie à y monter, jetant mon sac de sport sur les sièges arrière avant de prendre place au volant. En espérant que ma fatigue se dissipe rapidement. Pour me donner du courage, et maintenir ma concentration, je me permets d’allumer mon poste radio. Ceinture attachée, je m’engage enfin dans les rues presque désertes de Brooklyn. Mon lit ne m’avait jamais fait autant envie qu’à cet instant, mais avant de le rejoindre, de rejoindre le confort de mon appartement, je fais un petit détour dans un quartier voisin pour acheter de quoi manger pour le petit-déjeuner à un café nocturne. Des beignets, des donuts, un peu de tout, et surtout ce qui me fait envie depuis quelques jours. Le silence règne dans l’habitacle. Je préfère rester concentrée, que de prendre le risque de faire un accident, surtout avec Robbie. Une dizaine de minutes s’écoulent avant que l’impala ne regagne son parking privé situé juste en face de mon immeuble. Une petite fortune, mais c’est un luxe que je ne me gêne pas de payer étant donné la valeur sentimentale que ce tas de ferrailles à pour moi. Je récupère mes affaires, vérifie que tout est fermé, puis m’approche de Robbie pour marcher jusqu’à mon appartement. Les rues sont désertes, ce calme ne fait que de me mettre un peu plus dans un état léthargique. Ce n’est pas le moment de dormir. Monter les marches est une tâche difficile ce soir, encore plus après avoir autant sollicité mon corps. J’insère ma clé dans la serrure, et de légers coups de pattes se font entendre. Ma petite boule de poils.

Ou plutôt mon petit démon. Porte ouverte, je constate l’étendue des dégâts causés par Byamba durant mon absence. Des feuilles mâchouillées un peu partout, une chaussure par-ci, une autre par là. Je capitule pour ce soir. J’attends que Robbie soit à l’intérieur pour fermer derrière lui, et tourner le verrou fraîchement installé. Je ne peux plus m’en passer. Aussitôt, je jette de nouveau mon sac, dans un coin de l’appartement, je rangerais tout ça demain dans l’après-midi. Je laisse Robbie poser les siennes où il le souhaite, après tout il est familier avec les lieux. Sans perdre une seconde, je me déshabille, retirant cette tenue de sport devenue toute poisseuse et collante contre ma peau. Une sensation désagréable et que je ne supporte guère.

— Je vais prendre une douche… Je tourne la tête dans sa direction, le fixant avec une légère intensité dans le regard. Et tu vas me rejoindre.

Ce n’est pas une question. Je l’abandonne au beau milieu du salon pour me diriger vers la salle de bain. Je range mes vêtements sales dans la corbeille prévue à cette effet, retire l’élastique de mes cheveux, puis entre enfin dans la cabine de douche. Je me permets de laisser la porte de la pièce ouverte, n’ayant pas envie de me retrouver avec une épaisse buée sur mon miroir par la suite, et attendant patiemment sa venue. Je tourne le robinet d’eau froide dans un premier temps, puis d’eau chaude. Privilégiant ce dernier. Le contact de l’eau brûlante sur mon corps me fait brièvement soupirer d’aise. Mes muscles se détendent. J’avance de quelques pas pour finalement passer mon visage sous le jet, restant ainsi immobile. Le meilleur moment d’une journée.

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie EmptyMer 5 Oct - 2:53


Lift me up
Karen Page & Robert Aylen


Karen ne s’oppose pas à ma requête de commencer des cours de boxe. Je suis content qu’elle y accorde assez d’importance pour me répondre presque sur le champ. Elle a encore le réveil du lendemain à expérimenter, avec ses muscles endoloris par notre entraînement nocturne. Va-t-elle toujours vouloir le faire après être pratiquement incapable de marcher suite à sa fatigue musculaire? J’ose croire que oui. Que sa décision de suivre mes conseils sérieusement n’est pas qu’une façon de me faire plaisir. Je veux qu’elle fasse tout cet entraînement pour elle. J’espère que ce soir elle l’a réalisé. Lorsqu’elle est prête à partir, elle me propose d’aller à son appartement. Je n’y vois pas d’objection, elle a lu dans mes pensées sur ce point. J’hoche donc la tête et je la suis hors du gymnase, ma main toujours contre son dos. J’observe avec un œil attentif la voiture de Karen. Je la trouve particulièrement intéressante. À vrai dire, lorsque j’ai appris qu’elle avait une voiture, je n’avais jamais pris le temps de réfléchir au modèle. Ce ne sont pas des choses qui me préoccupent d’ordinaire, ayant rarement eu la chance de conduire dans ma vie. Mais à présent que j’ai l’opportunité de jeter un œil sur son Impala, je ne peux que trouver cette voiture appropriée pour elle. Sans vraiment avoir d’explication à ce raisonnement, je sens seulement que les deux se complètent à merveille. Je grimpe à l’avant, du côté passager. La journaliste souhaite faire un arrêt avant et je n’y vois aucune objection. Arrivé au café, je demeure dans la voiture alors qu’elle descend acheter ce dont elle a besoin. Pour ma part, je ne suis pas difficile. J’ai été habitué à manger pour me sustenter. Peu importe ce que l’on m’offre donc, je ne suis pas du genre à faire la fine bouche. Je lui laisse ainsi carte blanche. En l’attendant, je me perds dans la contemplation de la nuit à travers le pare-brise. Je passe en revu chaque détail de la rue devant moi. Être aussi calme ne m’était pas arrivé depuis longtemps. Je ne sais pas si c’est la fatigue ou le fait que j’ai enfin avoué à Karen et à moi-même mes sentiments qui me rend si serein. Peu importe ce que c’est, je l’apprécie énormément. Karen revient et je tourne la tête pour lui sourire. Lorsqu’elle redémarre, nous demeurons silencieux toutefois. En fait, nous n’avons pas dit un mot depuis le début du trajet. Le silence n’est pas pesant. La radio couvre les bruits du moteur et des roues contre l’asphalte. Je me surprends même à être penché afin d’écouter plus attentivement la musique qui résonne dans l’habitacle. Je ne connais pas cette chanson. Cela me fait réaliser que durant mes années loin de la civilisation occidentale, mon intérêt pour la musique s’est éteint. En Afrique du Sud, j’étais beaucoup trop occupé dans mon travail ou dans ma vie de droguée pour prendre le temps de reconnecter avec cet univers que pourtant j’ai tellement aimé étant ado. À présent que j’en ai la chance, je me fais la promesse silencieuse de rattraper mon retard à ce niveau là.

Nous arrivons chez Karen et je descends en même temps qu’elle. Nous marchons côte à côte, ma main retrouvant sa place dans le creux de son dos. Nous montons les marches afin d’atteindre l’endroit où elle habite. J’ai le sentiment de ne pas être revenu à cet endroit depuis des lustres, hors cela ne fait que dix jours. Étrange comme le temps peu s’altérer dans nos mémoires. Je m’engouffre à sa suite dans le modeste appartement. Je me sens bien à l’intérieur, comme toujours. Je retrouve également ce petit chiot blanc et je pose mon regard sur lui presque aussitôt. Il a le don d’attirer instantanément l’attention sur lui, il faut croire. Ensuite, mon regard migre vers la petite tornade qu’il a causée ici. Ce chiot à de l’énergie et un caractère qui ne convient pas à la patience de tout le monde. Pour ma part, je trouve ce cadeau de bienvenu amusant. Karen semble abandonner l’idée de ranger le grabuge causé par Byamba et je prends note à moi-même de l’aider avec cela plus tard. Ce n’est pas comme si j’avais mieux à faire de mes journées, les missions qu’on m’accorde étant restreintes à cause de ma nuit précédente avec Karen. Je ne m’en fais pas vraiment avec cela. Je retire mes chaussures et mon uniforme qui commence à peser lourd sur mes épaules. Je dépose les vêtements dans un coin. Byamba s’approche pour fourrer son museau dans les replis du tissu. La multitude d’odeurs nouvelles qu’il doit y trouver ne va certainement pas lui plaire, ayant eu chaud quelques fois durant la journée. Justement, il retire sa truffe de là et éternue en secouant la tête. Je pense qu’il a retenu la leçon.

En tournant la tête, je vois Karen à moitié déshabillé. Je comprends alors sa prochaine intention. J’hausse toutefois un sourcil lorsqu’elle me demande de venir avec elle sous la douche. Demander si gentiment, je ne peux évidemment pas refuser. Je soutiens l’intensité de son regard. J’aime ce que j’y trouve et je m’y accroche avec une certaine envie. Un désir qui ne peut plus être contenu désormais. Elle tourne les talons et se dirige vers la salle de bain, faisant n’être un sourire sur mes lèvres. Je termine donc de me dévêtir dans le salon, réalisant que l’air frais contre ma peau est un vrai bonheur. Je lance mes vêtements avec les autres et je m’avance vers Karen, prenant le temps de m’étirer un bon coup en chemin. Je suis un peu courbaturé moi-même. Un peu d’exercice physique ainsi que de l’eau bien chaude me fera le plus grand bien. J’entre par la porte laissée ouverte. Je connais cette salle de bain, comme je connais chaque pièce de cet appartement. Je me dirige donc sans chercher vers le bon endroit. Je me glisse derrière la jeune femme et je la rejoins sous le jet d’eau. Je me laisse réchauffer par celui-ci, sentant déjà ses bienfaits dans mes muscles. Ma tête est contre la sienne alors que j’inspire profondément. Puis, je commence à l’embrasser dans le cou. Je ne suis pas pressé, savourant l’eau apaisante. Lorsque mes lèvres deviennent trop brûlantes de désir, je trouve le chemin de sa bouche. Je m’y perds un bon moment, sans me soucier du reste. En fait, plus rien d’autre ne semble important en cet instant.

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