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 Lift me up — ft Robbie

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyJeu 6 Oct - 0:53



   
   LIFT ME UP
    ft Robert Aylen

L
a douche, le meilleur endroit après une journée chargée, difficile et riche en émotions.  Plus rien ne compte, plus rien n’existe hormis le bruit de l’eau qui s’écoule, et la sensation de bien-être qu’elle procure en coulant sur ma peau. Les muscles qui se décontractent, les frissons qui s’enchainent, autant de petites choses qui me font apprécier cet instant. Cette joie se décuple lorsque Robbie me rejoint. D’un autre côté, je ne lui ai pas tellement laissé le choix. Pourquoi est-ce aux hommes de toujours prendre les décisions ? Une femme peut parfois faire preuve d’initiative, et j’en suis l’exemple même. Qu’importe la fatigue, la douleur, j’ai envie de passer ce moment en sa compagnie, de profiter simplement du présent, et d’agir comme des amants normaux pour les dernières heures qu’il nous reste. Ce n’est pas comme si c’était un adieu, mais j’ai besoin de ça, de ressentir sa présence, encore et encore. Bien évidemment que l’on va se revoir, c’est même devenu comme une obligation vitale, mais la séparation est toujours quelque chose de douloureux pour l’un comme pour l’autre. Si seulement tout était beaucoup plus simple. Parfois je me mets à rêver d’une vie normale, sans problèmes majeurs. Des soirées à deux devant un film, après avoir commandé au thaïlandais du coin, sans être dans l’obligation de compter chaque heure avant le départ. Un compte à rebours qui commence à devenir un peu trop lourd à supporter. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres au contact des siennes contre mon cou. Un geste qui réanime une certaine intensité en moi. Elles remontent jusqu’aux miennes, m’offrant un baiser riche en intensité, je peux facilement le ressentir. J’y réponds avec la même ardeur, tournant mon corps pour lui faire face, et éviter une position désagréable. Par automatisme, mes bras viennent lentement s’enrouler autour de son cou, caressant le haut de sa nuque du bout des ongles. Ce désir qui m’envahit devient de plus en plus incontrôlable. Y succomber de suite serait beaucoup trop facile. Il n’y aurait aucun plaisir à en tirer. Je brise ce lien à contre cœur. Lentement mon front se pose contre le sien, je le regarde droit dans les yeux. Un moment de silence, mais intense. Cette lueur de désire qui brille et illumine un peu plus mon regard à chaque seconde trahit mes intentions. Le simple fait de le regarder, le contempler me procure un sentiment indescriptible, mais ô combien agréable. Mes doigts glissent jusqu’à sa mâchoire, l’effleurant subtilement.  Moi qui d’ordinaire ne suis pas une personne tactile, avec Robbie c’est différent. J’ai ce besoin constant de le doucher, de le sentir auprès de moi, comme pour m’assurer que ce bonheur n’est pas qu’une illusion. Je l’embrasse brièvement avant de me détacher de lui pour reculer d’un ou deux pas. Je reste ainsi de longues secondes avant de finalement tendre mon bras pour attraper le gel douche non loin. Je dois occuper mon esprit pour éviter qu’il ne s’emporte d’avantage. Ce n’est pas encore le moment.

— Barbe à papa ou caramel ?

Rien de bien masculin. Mais je ne pensais pas qu’un jour un homme se doucherait chez moi. Maintenant que je sais que la relation avec Robbie évolue de façon positive, je dois penser à rendre c’est appartement un peu moins féminin, et plus neutre. Je me rapproche de nouveau, collant mon buste au sien, mes lèvres happant les siennes dans un fougueux baiser. L’impatience est l’un de mes principaux traits de caractère. Je ne veux pas que cette tension retombe, je dois donc l’entretenir. Mes mains se faufilent dans son dos pour le caresser tout en douceur, ses cicatrices étant perceptibles sous mes doigts. Elle m’intriguent, m’hypnotisent et aspirent un instant toute mon attention. Je me demande bien comment ont-elles pu arriver là. Pour quelle raison, et surtout si il a souffert. Cette dernière idée me fait grimacer intérieurement. Mes lèvres finissent pas dériver lentement vers sa mâchoire, mordillant cet endroit avec malice. Là tout de suite, je me sens bien, chanceuse d’être avec lui, à ses côtés, de l’avoir rien que pour moi. En espérant que cela dure.

— Promets moi que tu ne me laisseras pas ...

Pourquoi cette question si soudaine ? Je l'ignore. Mon coeur a prit un instant le dessus sur mon esprit, mes désirs, afin de s'exprimer. Paupières closes, je m'attarde toujours sur cette partie de son corps particulière chez lui, bien structurée, continuant à jouer avec sa peau à l'aide de mes dents. Ce flux de bonheur me semble beaucoup trop irréaliste, j'ai peur de n'être que dans un rêve, un fantasme. Malgré la joie que me procure sa présence, la proximité de nos corps, la peur du mensonge, de la trahison persiste.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyJeu 6 Oct - 3:28


Lift me up
Karen Page & Robert Aylen


Le désir devient difficile à contenir. Alors que je m’empare de ses lèvres, je ne souhaite plus les relâcher. Elles sont ma propriété alors que je plonge un peu plus profondément dans l’effervescence du moment. Je les garde jalousement pour moi, encouragé par la propre ardeur de Karen. Finalement, elle réussit à s’échapper à mon emprise et la réalité me revient. Je sens à nouveau l’eau couler sur ma tête. Je recule d’un pas afin de m’extraire du jet de la douche, passant le revers de ma main sur mes yeux pour enlever l’excédant d’eau qui s’y cache. Être ainsi coupé dans mon élan me déstabilise. Une certaine frustration résonne en moi. Le désir est toujours très puissant, mais incapable d’être comblé. Il m’emplit d’une chaleur que je sens mieux à présent que je ne suis plus sous le jet. Je repasse une main sur mon visage, cette fois retirant plutôt la pellicule rebelle d’eau de mon front. En retrouvant Karen dans mon champ de vision, je ne peux m’empêcher de secouer la tête face aux choix qu’elle m’offre pour le gel douche. Je me saisis de celui qu’elle n’a pas elle-même dans les mains. Peu importe l’odeur, l’important est d’être propre après une journée aussi longue et riche en émotions. Je détourne par la suite le regard, ne souhaitant pas réanimer le désir qui persiste toujours. Karen semble vouloir attendre. Je ne compte pas lui forcer la  main. Si au début ma vision des choses étaient un peu différente et que je croyais que seule une relation physique pouvait nous convenir et nous satisfaire mutuellement, je me rends compte aujourd’hui que je me fourvoyais. Il y a plus à obtenir et cela est bien plus précieux et plaisant que des nuits dénudées de sens. J’ai beau le réaliser, j’ai du mal à me défaire de mes vieilles habitudes. Être si près de son corps nu m’empêche de considérer d’autres options que de succomber à mes pulsions.

Karen s’approche de moi à son tour. Je ne peux pas la repousser, pas alors que mon corps cri pour avoir le sien à proximité. Elle m’embrasse et j’y réponds toujours avec la même impatience. Ses doigts se retrouvent à explorer mon dos, me faisant frissonner lorsqu’ils frôlent les cicatrices les plus importantes. Je me demande jusqu’où sa curiosité ira. Si un jour, à force d’entrer en contact avec mes cicatrices diverses, si elle va souhaiter que je lui parle de chacune d’elles. D’un côté, je serais tenter de lui dire, afin qu’elle saisisse mieux ce que j’ai traversé. D’un autre côté, j’ai peur de l’inquiéter avec ces marques du passé, voir de lui faire peur. Certaines cicatrices ont une origine assez sombre. Peu d’entre d’elles ont été causée par accident, si je puis dire. La plupart afin de me faire du mal. Dois-je protéger Karen de ce genre d’information? Je sais qu’elle peut endurer beaucoup et qu’elle est suffisamment censée pour saisir que ma vie d’avant n’a pas été rose. Mais est-ce nécessaire de lui dire et d’ainsi lui faire mal inutilement? Je suis confus face à cette décision. Karen réussit à me distraire un instant. Elle est toujours si proche de mon corps, sa peau caressant la mienne doucement. Ses dents mordillant comme dans un défi ma mâchoire. Je la laisse faire, entourant mes bras autour de ses épaules afin de la maintenir contre moi. Elle s’exprime alors de manière bien surprenante. En fait, elle me demande de lui faire une promesse. Une promesse que je détiens secrètement en moi-même depuis l’instant où j’ai réalisé que je pouvais la perdre. Ce moment où elle a trouvé ce mannequin pendu à sa porte d’entrée. C’est là que tout est devenu différent. J’ai choisis ce que je voulais faire de notre relation en une fraction de seconde et j’ai insisté pour que Karen me suive dans ma folie. J’ai entraîné un rapprochement inattendu, non planifié. Et pourtant, que je ne regrette absolument pas aujourd’hui. Plus j’en révèle à la journaliste sur moi et plus elle persiste à demeurer malgré tout. C’est à n’y rien comprendre. À présent, alors que je ne souhaite être nulle part autre au monde, elle me demande cela. Je demeure silencieux quelques secondes, la serrant toujours contre ma poitrine et appréciant sentir ses doigts dans mon dos. Je réussis ensuite à me libérer de ses dents taquines pour être capable de la regarder dans les yeux. Je colle mon front au sien, transperçant son regard. Je souris juste avant de lui répondre.

-Je crains que tu sois coincé avec moi, puisque je t’ai déjà fais cette promesse, il y a dix jours. Je ne te laisserai jamais tomber.

Je n’arrive pas à me souvenir si j’ai formulé ce désir à haute voix à notre précédente rencontre, mais si je ne l’ai pas fais, je l’ai pensé. Et je n’ai pas cessé d’y penser et d’y accorder de l’importance depuis. Mon corps retrouve la pleine possession de son désir subitement. Ses doigts dans mon dos m’offrent des caresses plus sensibles qu’avant. Ma peau contre la sienne anime mes muscles à agir. Je la regarde dans les yeux, voyant la même sensation qui grandit. J’y succombe le premier. Je m’empare des lèvres de Karen et cette fois je compte me battre férocement pour les garder. Mes bras sont solidement enroulés autour d’elle et l’empêche d’aller ailleurs. La chaleur grandit, l’envie devient trop forte. Je reste toutefois étrangement calme face à une telle sensation enivrante. Je ne me sens pas aussi sauvage et insensible qu’à mon habitude. Je parcours son corps comme si je le découvrais pour la première fois. En fait, c’est la première fois que nous faisons l’amour en tant que couple. Ça ne devrait pas être différent, pourtant j’ai le sentiment de devoir faire les choses biens. Ne serais-ce pour que Karen ne regrette pas son choix d’être avec moi. Puisque même si j’ai entendu ses sentiments pour moi, j’ai toujours du mal à concevoir que l’on puisse m’aimer. Encore moins vouloir d’une vie à mes côtés.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyJeu 6 Oct - 23:57



   
   LIFT ME UP
    ft Robert Aylen

— J
’ai  beaucoup de chance dans ce cas…

Un chuchotement au creux de son oreille, la démonstration de ma satisfaction face à sa réponse. J’ai de la chance, c’est vrai, c’est ce que je ressens. Je commence à penser que le destin n’est pas aussi salaud qu’il n’y parait, qu’il me laisse enfin voir le bout du tunnel. Robbie est comme une lumière, un refuge dans toute cette noirceur. Une personne à qui je peux me révéler entièrement, sans aucune crainte d’être jugée. C’est bien la première fois qu’un tel sentiment se présente. Il ne connait pas encore tout, mais cela ne serait tarder. Ce besoin maladif de garder des secrets se dissipe peu à peu, et une relation se base sur la confiance. Mes doigts continuent de parcourir son dos, à effleurer ses cicatrices. L’atmosphère gagne en intensité, cette tension physique qui règne me pousse aux limites de la folie. Rester de marbre face à ce désir qui me gagne au fur et à mesure que les secondes passent est une véritable épreuve. Je n’ai jamais eu autant envie de lui, de son corps que maintenant. Mais cette fois-ci, il y a bien plus qu’un simple désir physique, des sentiments. Forts et enivrants. Ils me font perdre la tête, me déconnecte de la réalité. Il n’y a que lui, le son de l’eau sur nos corps, nos respirations haletantes. Un baiser soudain, beaucoup plus fougueux, féroce que les précédents. Je suis prisonnière de ses bras, de son envie, je ne peux y échapper. La mienne augmente considérablement, mon corps ne parvient plus à se contenir. Je cède pratiquement au même instant que lui, une osmose parfaite qui ne fait que renforcer ce moment intime. Je réponds au baiser avec la même ardeur, me donnant entièrement. Mes mains glissent partout sur son corps, y laissant par endroit la trace de leur passage. Je n’y arrive plus. Il est temps de renforcer nos sentiments, de les partager avec une danse lascive.

De longues minutes s’écoulent, ou bien des heures -après autant d’effort je perds toute notion du temps- avant que le plaisir ne nous atteigne. Mon corps est épuisé, mon esprit confus. Appuyée contre la paroi de la douche, j’observe Robbie d’un regard fiévreux. C’était intense. Jamais nos ébats ne l’avaient été auparavant. Il y a bien eu des nuits sauvages, mais elles étaient stériles et froides. Mes jambes parviennent à peine à supporter mon poids, bouger maintenant serait prendre le risque de perdre l’équilibre. Je tends une main pour agripper le bras de Robbie, et le tirer à moi, effleurant ses lèvres des miennes, un simple baiser de surface. Nos respirations se mélangent, nos regards se croisent. Je profite de cette proximité pour caresser son visage, ses cheveux mouillés. C’est définitif, je ne peux plus me passer de lui.

— Tu restes encore un peu … ?

Les au-revoir risquent d’être douloureux aujourd’hui. Aussitôt qu’il aura franchi ma porte d’entrée, le manque se présentera. Je glisse une main dans mon dos afin de couper l’eau. Je n’ose imaginer la facture à la fin du mois. Mais cela en valait la peine. Un léger flux d’énergie me gagne, j’en profite pour me détacher de la paroi, et de Robbie, essorant mes cheveux imbibés. Maintenant que nous sommes éloigné l’un de l’autre, je ressens le froid extérieur mordre ma peau. Je pousse doucement la porte de la douche pour en sortir, et attraper une serviette que j’enroule aussitôt autour de mon corps. Je fixe un instant mon reflet dans le miroir. Après un tel moment, je ne ressemble pas à grand-chose.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyVen 7 Oct - 2:29


Lift me up
Karen Page & Robert Aylen


Je suis épuisé, vidé de mon énergie. La sensation qui me démangeait auparavant, celle qui grandissait sans que j’en aie le contrôle, est silencieuse à présent. Même si l’effort fut intense et que mes muscles semblent endolories après coup, je me sens étrangement bien. Comme libéré d’un poids devenu insupportable. Mon cœur se débats encore un peu dans ma cage thoracique, mais mon corps se calme un peu plus à chaque respiration. Je n’ai pas été aussi bien depuis des années. Alors que nous nous prenons un peu de distance et que le dos de Karen se retrouve contre l’une des parois de la douche, je l’observe d’un regard hypnotisant. Ma tête tourne toujours suite à ce tourbillon d’émotions. Je sens très nettement mes tempes brûler sous chaque propulsion du sang dans les artères, me rendant presque sourd. Ma respiration se mélange à l’humidité ambiante, presque excessive. J’observe Karen, incapable de regarder ailleurs. Malgré l’eau qui s’est déversé sur nous durant de longues minutes, je ne peux m’empêcher de la trouver belle. D’avoir à nouveau envie d’elle. Toutefois, comme le désir est repu, je demeure stupidement immobile. Elle étire un bras dans ma direction et m’agrippe. À peine ses doigts m’ont effleurés que je m’avance vers elle, obéissant à l’effet magnétique qu’elle a sur moi. Je me retrouve à nouveau près et je réponds à son baiser. Comparer aux autres, celui-là est sage, presque timide. Le constater me fait sourire alors que je sens ses doigts caresser mon visage et se perdre dans mes cheveux. Je ferme les yeux, à moitié par fatigue, à moitié suite à l’appréciation de son contact. Lorsqu’elle me demande si je reste encore un peu, je rapporte mon regard ensommeillé sur elle. Je ne peux pas rester jusqu’au matin, ça c’est une certitude qui crée une frustration dans mes yeux. ARES est un obstacle dans mon désir de passer le plus de temps en sa compagnie, surtout à présent que j’ai découvert pleinement le bonheur qu’elle arrive à me transmettre. Par contre, je peux rester encore un peu. J’ignore quelle heure il peut être, ayant perdu la notion du temps dans la douche. Mais mon horloge interne m’accorde encore une heure avant que les choses ne commencent à devenir critiques pour moi.

-Je dois être de retour au QG dans une heure, maximum. Par contre, j’ai un petit creux, après autant d’exercice.

Je lui offre un grand sourire alors qu’elle coupe le jet d’eau. Le silence tombe sans ce bruit de fond. Je la laisse sortir en premier et j’attrape une serviette à mon tour afin de sécher mon corps et mes cheveux. Je ne cherche pas la perfection à ce niveau, quelques coups de serviette rapides et cela fera l’affaire, ma chevelure rebelle étant en mesure de sécher à l’air libre. Lorsque je m’engouffre dans le salon afin de retrouver mes vêtements, je suis surpris par le soudain changement de température. D’un seul coup, l’appartement de Karen me semble glacial. Je me dépêche donc d’atteindre ma pile de vêtements sales. Dommage que je n’en ai pas de rechange, mais je vais devoir faire avec. Je m’active de couvrir mon corps le plus vite possible, afin de couper court aux frissons qui me secouent. Une fois enfin vêtu, je passe une main dans mes cheveux et je les secoue encore un peu pour retirer le plus d’eau possible. J’imagine qu’ainsi coiffer en tas de foin, je ne dois pas être à mon meilleur. Je lisse donc un peu ma chevelure pour la discipliner un peu. Par la suite, je cherche Karen du regard. Est-elle encore dans la salle de bain? Je décide de lui laisser son espace privé, me penchant plutôt par-ci par-là pour me saisir des objets avec lesquels Byamba s’est visiblement amusés en l’absence de sa propriétaire. Je les réunis sur la table du salon, afin qu’ils demeurent hors de portée du chiot. En le cherchant du regard, je le trouve bien sagement endormis sur un petit coussin. Il faut croire qu’il est vraiment tard. Je trouve une horloge et en découvrant l’heure qu’il est, je ris doucement. Il est plutôt très tôt le lendemain. Le soleil ne devrait pas tarder à se pointer. Je tiens toutefois à accorder à Karen une heure de plus, comme entendu. Lorsque j’atteins la cuisine, elle apparaît dans mon champ de vision. J’ai la main dans le sac qu’elle a apporté du café. Je prends la liberté de me servir moi-même, ayant vraiment faim. Je porte le beignet à ma bouche et j’en prends une grande bouchée. Je mange sans assiette, directement avec les mains, mais c’est meilleur comme ça, je trouve. Je ne peux m’empêcher de signaler que la pâtisserie est excellente, en ayant la bouche pleine donc elle n’entend que des marmonnements inintelligibles. Je termine le beignet en deux autres bouchées avant de m’en reprendre un autre. J’y vais un peu plus calmement cette fois, ne voulant pas être à ce point irrespectueux face à la jeune femme. Je vais donc m’assoir à la table pour déguster le second beignet. Lorsqu’elle s’approche de moi, j’en suis déjà à la moitié de manger. J’ai bien fais de ne pas emmener le sac avec moi puisque j’en aurais finis le contenu en un rien de temps. Je pose mon regard sur Karen. Ma vision d’elle n’a pas changé, je suis toujours aussi stupéfait par la beauté que je vois en elle. Il faudra que je fasse attention à l’avenir pour ne pas me laisser distraire par cela durant nos futurs entraînements. Cela me fait penser à un truc, d’ailleurs!

-Oh, tu as toujours une question en réserve, pour ta dernière réussite à l’entraînement. Est-ce que tu souhaites la poser maintenant?

Je la regarde avec curiosité. Je suis honnête, je n’ai pas peur de lui dire qu’elle a mérité une autre question en anticipant correctement mon approche. Je n’ai plus peur de lui en révéler davantage à mon sujet. De plus, je me demande si elle va saisir l’opportunité que je lui offre ou bien attendre plus tard pour me poser sa question. Je termine mon beignet en la regardant toujours, suspendu à ses lèvres.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyVen 7 Oct - 19:53



   
   LIFT ME UP
    ft Robert Aylen

C
ette image que reflète mon miroir m’interpelle. Une femme fatiguée, mais qui dégage cependant un certain bonheur. J’examine attentivement chaque partie de mon corps, il n’y pas tellement de formes, ou du moins rien de bien exceptionnel. Une petite moue déforme mes lèvres. J’attrape une seconde serviette afin d’essuyer délicatement mes cheveux,  de retirer l’excédent d’eau qu’il reste.  La température redescend brutalement. Une fois Robbie sortit, je ferme la porte derrière lui afin d’essayer de conserver le peu de chaleur. Une légère marque au niveau de ma clavicule droite attire mon attention. Je m’approche du miroir, fronce brièvement les sourcils pour pouvoir me focaliser dessus. Un sourire me prend. Rien de bien grave au final. Au vue de l’heure je crains de déranger mon voisinage si je décide de me sécher les cheveux, et décide donc de continuer simplement à les frictionner pendant quelques minutes. Des frissons recouvrent ma peau, j’enfile un sweat-shirt qui traine derrière la porte. Rien de bien sexy. J’entreprends de faire un détour par ma chambre pour récupérer ce dont j’ai besoin, à savoir un sous-vêtement ainsi qu’un pantalon, un jogging moulant en accord avec les couleurs du sweat-shirt, avant de rejoindre Robbie dans le salon. A peine apparait-il dans mon champ de vision, que je ne peux m’empêcher de sourire. Prit la main dans le sac. Plus le temps passe, plus ce que je découvre de lui me touche, et me plaît. Du moins dans sa façon d’être. En passant à ses côtés, je profite de cette proximité pour retirer le sucre qui s’est déposé sur sa barbe d’un geste délicat, avant de me diriger vers le plan de travail me servir de quoi boire. Pas d’excès pour aujourd’hui, un simple verre de jus d’orange. Je remarque à travers la fenêtre le ciel qui s’éclaircit et commence à rougir sous les premiers rayons du soleil. Encore une nuit que je n’ai pas vu passer. Retourner au bureau sans avoir pu profiter de Morphée va être difficile, mais je suis une femme active, et une bonne dose de café devrait m’aider à tenir le coup. Je sirote sagement mon verre tout en le rejoignant à table. Je le fixe, on se fixe. Quelques secondes suspendues, figées dans le temps qui me replongent un instant dans le délicieux souvenir de notre moment sous la douche. Le son de sa voix me ramène à la réalité. Une question ? Moi qui pensais que celle que j’avais posé en valait deux, me voilà relativement surprise. Je pose doucement mon verre sur la table, ne sachant quoi faire pour le coup. Quelques secondes de réflexion s’imposent.

— Hm, je ne pense pas l’utiliser de façon intéressante. Ton passé t’appartient, et je préfère que tu m’en parles de toi-même, lorsque tu te sentiras près, au lieu de te forcer la main en t’assommant de questions. Je vais donc tout simplement te demander si ça te dit, ou si c’est possible que tu laisses quelques affaires ici ? Tu ne serais pas obligé de constamment porter ton uniforme, et avoir des changes propres.

Un pas en avant. Je me risque à demander ce genre de chose, d’entrer un peu plus dans une relation sérieuse. De plus avoir quelques affaires de Robbie chez moi me rassurerait légèrement. Une chose anodine, qui ne veut pas forcément dire quelque chose, mais pour moi cela signifie énormément. Aucun homme encore n’a pu laisser sa trace dans mon nid douillet. J’attrape doucement sa main, caressant le dos de cette dernière à l’aide de mon pouce. Je m’accroche à lui de peur de recevoir une réponse négative et de sombrer un instant dans la déception.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptySam 8 Oct - 4:37


Lift me up
Karen Page & Robert Aylen


Ces petits gestes, ces petites attentions que nous partageons l’un envers l’autre. J’y trouve un certain réconfort, une marque d’affection agréable. Sa main contre mon visage, afin de retirer de ma barbe une trace de sucre laissée par ma gourmandise. Cette même main qui vient se poser sur le dos de la mienne, alors que nous croisons le regard, assis à la table de cuisine. Un sourire délicat, de circonstance. Une multitude de gestes de sa part et de la mienne, qui font que nous moments communs sont plus agréables. Tellement de gestes qu’on ne m’a jamais encouragé à faire, que je n’ai pas eu la chance de mettre en pratique. Ma vie d’avant n’était que brutalité et sang. Pas le temps pour l’attachement, pas de considération pour son prochain. Une vie centrée sur soi-même et sur son tableau de chasse. Pourtant aujourd’hui, alors que je ne suis plus lié à cette vie, je trouve moyen d’être capable d’exprimer de la tendresse. De ressentir de l’amour. De m’accorder le droit à un peu de bonheur. Ce contraste me frappe parfois, comme maintenant. Karen s’ouvre un peu plus à moi. Elle me propose de laisser quelques affaires ici pour l’avenir. L’avenir… Même si nous avons officialisé notre relation, j’ai encore du mal à me faire à la notion que notre couple sera durable dans le temps. J’ai l’impression que tout va s’arrêter lorsque je vais quitter son appartement. Comme si cela avait été un simple rêve. Je considère toutefois sérieusement l’idée. Est-ce qu’agir de la sorte pourrait mettre en danger Karen? Si quelqu’un voit mes vêtements dans son appartement, va-t-elle faire le rapprochement entre nous deux? Est-ce qu’ARES pourrait voir d’un mauvais œil que je m’établisse en quelque sorte chez la journaliste en plus du QG? Y a-t-il seulement une close dans mon contrat de douze pages d’ARES qui m’empêche d’avoir un endroit à l’extérieur de leurs installations? Je sais qu’on m’a demandé de demeurer au quartier général de New York pour assurer mon suivi psychiatrique et pour être sous la supervision constante de mon équipe d’intervention. Mais la chambre dans le QG ne m’a été donnée que parce que je n’avais aucune attache dans la ville, ma dernière résidence déclarée remontant à la Chine. Je ne me souviens pas de la condition « interdiction d’habiter hors du QG ». Il va falloir que je fasse des petites recherches à ce sujet, pour m’assurer de ne pas me faire reprocher une nouvelle faute. Mais pour le moment, je ne vois aucun mal à laisser quelques vêtements ici, ne serais-ce que pour les situations comme celle-ci.

-Très bien, c’est comme tu veux. Sinon, je suis d’accord, je pense que laisser quelques trucs ici est une bonne idée.


Sa question n’est pas ce à quoi je m’attendais, mais libre à elle de me laisser lui parler de mon passé lorsque je vais en ressentir le besoin ou lorsque la situation si prêtera. Je tourne ma main afin de pouvoir cueillir la sienne dans la mienne. J’enlace mes doigts entre les siens et je referme doucement. Ce geste simple, je n’ai pas le souvenir de l’avoir fait souvent. Tenir la main de quelqu’un de la sorte, créer un lien physique significatif. Je me souviens plutôt d’avoir étranglé, blessé, tenue une arme avec cette main. Et pourtant, elle est inoffensive en ce moment. Elle ne fera de mal à personne. Cela est tellement étrange de n’avoir aucun souvenir positif relié à cette partie de mon corps. Un être humain touche pourtant à tellement de choses au cours de sa vie, usant principalement de ses mains. Je ne peux pas croire que les miennes n’ont été bonnes qu’à détruire et faire souffrir. Je me rends compte de la soudaine tristesse sur mon visage. Rien de bien visible, seulement un voile passager dans mon regard. Mais cela est suffisant pour que je le constate. Karen étant si près de moi, je ne souhaite pas qu’elle remarque que j’ai eu un moment de morosité. Elle pourrait croire que c’est de sa faute, ce qui est absurde. Je relève donc la tête en inspirant un bon coup et je reprends un contact vivant avec ses yeux.

-Je pense que je suis en train de m’endormir.

Moyen de se justifier pour ma légère absence. Qui n’est pas non plus complètement faux, je commence vraiment à ressentir la fatigue accumulée. Rien de grave au point de me faire perdre mes moyens, mais quelques heures de sommeil seraient nécessaire pour me redonner mon plein potentiel d’énergie. Une idée me vient en serrant un peu plus fortement la main de Karen qui est posée dans la mienne.

-Ça me fait penser que je suis toujours un touriste dans cette ville. Je vais avoir besoin d’une petite visite guidée un jour, juste pour que je me retrouve si je suis seul dans les rues. On m’a donné une carte, mais c’est tellement impersonnel.

Il y a cette possibilité que la fatigue de mon cerveau commence à me faire dire n’importe quoi. Je sens que je ne suis pas à mon meilleur en ce moment et retrouver mon lit au QG ne sera pas un luxe, bien qu’il paraisse bien froid sans le corps de Karen pour le tenir chaud.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyDim 9 Oct - 2:27



   
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    ft Robert Aylen

U
n sourire se dessine sur mes lèvres. Ce n’est pas grand chose, mais cette réponse positive réussit à me réchauffer un instant. Je suis rassurée. De ma main libre, je coince une mèche de cheveux derrière mon oreille, de l’autre je continue de maintenir ce lien physique entre nous. Je n’ai aucunement envie de la lâcher, de le laisser partir, mais il le faut. Si cela ne tenait qu’à moi, je le garderais à mes côtés encore quelques heures. Je le fixe. Mon sourire s’éteint en remarquant son regard se vider, se voiler. Je penche légèrement la tête sur le côté, me demandant ce qui peut bien le mettre dans cet état. Ais-je été trop vite dans ma démarche ? Sûrement. Mon étreinte sur sa main se relâche peu à peu. Mon impatience l’a peut-être effrayé. Je ne suis pas habituée à ce genre de situation, c’est quelque chose de nouveau, je ne sais comment m’y prendre correctement. J’ai peur d’avoir été maladroite. Me poser autant de questions réveille mon esprit, et entraîne un flux d’adrénaline qui fait partiellement disparaître ma fatigue. Bien joué Karen. Sa respiration me surprend, je sursaute légèrement. La fatigue ? Pourquoi n’y ai-je pas pensé plus tôt ? Ou du moins penser à cette option. Cette paranoïa m’épuise. Les sentiments que j’éprouve envers Robbie sont d’une rare intensité, encore jamais ressentie, que je ne sais comment réagir face à eux. J’ai l’impression d’être retombée à l’adolescence, et de me comporter comme une gamine. J’espère ne pas dégager cette image. Sa main se resserre sur la mienne, ce qui me permet de retrouver mes esprits, ma lucidité. Je souris. Une visite guidée de New-York, il y a bien mieux comme rendez-vous, surtout avec une femme comme moi. Cela ne fait qu’un peu plus de trois ans que je suis ici, je ne connais que les lieux basiques, touristiques, mais l’idée de pouvoir partager une journée en sa compagnie me plait.

— Si tu m’accordes vingt-quatre heures, je veux bien être ta guide pour ce laps de temps. Je te préviens juste, je ne connais pas encore tout moi-même. En contrepartie, je demande un dîner en tête à tête. J’ai reçu deux invitations pour l’ouverture d’un nouveau restaurant italien dans le quartier huppé. Je suis obligée d’y aller, et j’aimerais que tu m’y accompagne.

Lentement, je me redresse légèrement pour l’embrasser furtivement, comme pour essayer de l’amadouer, de lui faire accepter ma proposition, avant de retrouver ma place. Si cette possibilité de pouvoir passer une journée à deux se présente, je n’ose imager l’état dans lequel cela va me mettre. Un semblant de normalité, une occasion de renforcer un peu plus nos sentiments, de voir si une possible vie commune est faisable entre nous. Après tout, jusqu’à aujourd’hui on se contentait simplement de passer quelques heures ensemble, de faire nos petits affaires, avant de retrouver notre train de vie habituel. Nous n’avons encore jamais passé plus de huit heures ensemble, ça serait une première. Doucement, comme pour éviter de le brusquer,  je romps le lien que formaient nos mains, afin d’attraper mon verre de jus d’orange et d’en boire une longue gorgée. Sans un mot, je quitte brièvement la table pour trouver mon sac à main, fouiller son contenu afin d’en sortir les invitations, et de les poser devant Robbie. Des cartons d’un blanc immaculés où le nom du restaurant y est brodé en lettre d’or. Cela annonce d’ores et déjà l’ambiance des lieux.

— Tenue correcte exigé.

Je me rassois, récupère sa main. J’ai peur qu’il s’envole, disparaisse, de n’être que dans un rêve. Le sentir ainsi physiquement me permet d’y croire pleinement. Mes doigts remontent jusqu’à son poignet, pour le caresser, frôler sa peau du bout des ongles.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyDim 9 Oct - 4:54


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Karen Page & Robert Aylen


Karen accepte d’être mon guide l’espace d’une journée et cela ne peut avoir d’autre effet sur moi qu’un sourire. Je souris définitivement beaucoup en sa présence. Je vois en cela un bon signe, un signe que les choses changent et que je délaisse ma rigidité de mercenaire. Je ne suis pas dénaturé non plus. Je demeure qui je suis, les gens d’ARES en étant témoins à chaque jour. Mais cela me fait étrange de savoir que je peux aussi être quelqu’un d’autre avec Karen. Une personne plus posée, plus calme et plus agréable à vivre. Je sens pourtant que ce n’est pas un masque que j’adopte pour lui faire plaisir. Je ressens de la sincérité dans mon comportement et c’est bien ce qui me déstabilise. Elle m’impose toutefois la condition de l’accompagner dans un restaurant italien luxueux. Elle ne m’explique pas comment elle a obtenu ces invitations, mais j’imagine que ses relations de journaliste y sont pour quelques choses. On a du lui demander de venir pour couvrir l’ouverture ou pour une autre raison qui m’échappe. Là n’est pas l’important. Ce qui attire mon attention, c’est qu’elle veuille m’inviter moi. Mon identité publique est pourtant confidentielle, ça elle le sait désormais. Cela signifie qu’il va falloir jouer le jeu, surtout s’il y a des caméras ou d’autres journalistes dans les parages. Pour ne pas me compromettre, je vais devoir mentir devant les autres. Mais pas devant elle, voilà la partie agréable de l’histoire que notre relation nous permet désormais. Je n’ai plus besoin de lui cacher quoique se soit et avoir une personne comme ça dans mon entourage est une vraie délivrance. Elle se penche vers moi et m’embrasse doucement. Elle n’a pas besoin de me convaincre de la sorte, je suis déjà pour. Toutefois, je ne repousse pas de si délicieuses attentions. J’attends qu’elle prenne à nouveau place sur sa chaise pour parler.

-J’adore la nourriture italienne. C’est donc avec plaisir que John Coleman va vous accompagnez, mademoiselle.

Je ne sais pas pourquoi j’imite un accès britannique en disant cette dernière phrase. Mais mon nom public sonne faux peu importe la voix que je prends pour le dire. Ce n’est pas comme si j’étais enchanté par cela, par le fait qu’on me prend pour quelqu’un d’autre. Mais ce n’est pas comme si on me donnait le choix non plus. Elle se lève alors afin de récupérer les invitations, sous mon regard attentif. Elle me tend l’un de carton blanc et je lis ce qui y est inscrit. La qualité du papier et de la broderie est presque effrayante. Je n’ai jamais été dans un endroit aussi huppé. J’espère ne pas faire honte à Karen et lui faire regretter de m’inviter. Elle insiste pour que je me présente avec une tenue correcte ce jour là et c’est une chose à laquelle je réfléchissais justement. Il est évident que je dois me vêtir de rigueur. Mais pour la taquiner, je lève plutôt sur elle un regard surpris et je me redresse sur ma chaise.

-Bah quoi, elle n’est pas bien ma tenue?

Je suis celui en ce monde qui déteste le plus l’uniforme qu’on m’impose à tous les jours. Je suis donc enchanté d’avoir l’opportunité de mettre autre chose. Il y a seulement un léger problème et il ne vient pas d’ARES, pour une fois. Mes yeux se transforment pour s’animer avec quelque chose s’apparentant à de la honte.

-Qu’est-ce que tu dirais si te t’avouais que je n’ai jamais porté de smoking de ma vie?

Je baisse ensuite les yeux sur nos mains. Elle remonte progressivement vers l’une de mes cicatrices les plus importantes : celle de sur mon avant-bras droit. J’observe le parcours de ses doigts, espérant ne pas trop la décourager en lui ayant avoué que j’ai peu d’éducation dans l’art de se présenter en public. Je n’ai pas eu l’opportunité antérieurement de me rendre dans un mariage, dans un banquet, dans une célébration quelconque nécessitant d’être habillé d’un traditionnel complet et cravate. Je ne sais même pas comment en nouer une! Mais je sais comment faire un nœud coulant… Je doute que se soit similaire. Je soupire bruyamment, déçu de moi-même.

-Désolé, je ne veux pas te décourager, mais ce genre d’évènement sera nouveau pour moi. Je suis juste content de savoir que tu seras à mes côtés pour me frapper dans les côtes si je commets des erreurs de bonne conduite.


Je tente de voir le bon côté, de me dire que je vais vivre cette expérience avec elle. Cela me suffit pour maintenir ma position et d’être celui qui l’accompagne, même si je m’attends à être un véritable désastre public.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyDim 9 Oct - 18:48



   
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    ft Robert Aylen

J
ohn Coleman. Cette histoire de double identité m’est complètement sortie de la tête. Ce qui confirme le fait que sa présence me déconnecte totalement de la réalité. Une piqûre de rappel  pour éviter que ma possible maladresse ne le plonge un peu plus dans des ennuis.  Là n’est pas mon intention. Tout ce que je souhaite, c’est de passer un agréable moment en sa compagnie à déguster de bons plats italiens, dans la normalité la plus totale, sans personne pour nous interrompre. Certes, il y a mieux comme restaurant, plus vivant et moins huppé pour partager un tête à tête en toute discrétion, mais mon devoir de la semaine est d’écrire un article sur cette ouverture. Autant joindre l’utile à l’agréable. Et cette soirée serait notre premier véritable rencard, le premier qui ne se passera ni dans un lit, ni dans un gymnase.  Son soudain accent anglais me surprend. Je penche la tête sur le côté en laissant un sourire se dessiner sur mes lèvres. Hors de question qu’il l’adopte pour la soirée, où je risque fortement de ne pas pouvoir rester sérieuse bien longtemps. Cela dénote totalement avec sa voix, et son accent d’origine. Qui me fait craquer au passage. Sa réponse positive m’emplit de joie, mais également d’une légère inquiétude. Son travail lui accordera-t-il cette sortie ? Je ne sais même pas s’il a l’autorisation d’être chez moi, ou si comme un adolescent, fait le mur pour pouvoir me rejoindre. Il ne me l’a jamais précisé. Ou peut-être l’a-t-il fait, et que ma mémoire me joue des tours ? Il beaucoup trop tard, ou trop tôt pour creuser cette question. D’un sourire amusé, je secoue brièvement la tête en réponse à sa question. Si on veut se faire remarquer, c’est le meilleur moyen. De plus, je ne pense pas que la totalité des personnes présentent lors de cette ouverture porte ARES dans leur cœur. Beaucoup défendent le droit à la liberté, sont contre l’implantation de puce, cela deviendrait rapidement folklorique si Robbie venait en tenue de travail. Et je ne sais comment mes confrères prendraient le fait que mon accompagnateur soit membre d’une telle organisation. Moi qui suis généralement reconnue pour posséder une vision, des idées à l’opposé des leurs. Je continue de caresser doucement son poignet, ses appréhensions m’amusent un tantinet, mais je les comprends également. La mondanité est un monde à part, bien loin de celui dans lequel il a l’habitude de vivre.

— Je te dirais qu’il y a une première à tout. Avant de devenir journaliste, ou assistante juridique, je n’étais qu’une simple fermière du Vermont. Je ne connaissais rien à la vie en métropole, et regarde-moi aujourd’hui.  

Ses inquiétudes n’ont pas lieu d’être. Ma promesse d’être toujours à ses côtés est toujours d’actualité, et le sera encore pour un long moment. Du moins je l’espère. En entendant son soupir, je lâche finalement son poignet, quittant ma chaise pour contourner la table qui nous sépare. Je lui fais reculer doucement sa chaise, et prends place sur ses genoux. J’attrape son visage délicatement, plongeant instantanément mon regard dans le sien. Cette intensité me fait frissonner. Je l’embrasse. Longuement, tendrement. Quelques secondes s’écoulent avant que je ne parvienne à me détacher de ses lèvres.

— Ne t’inquiète pas, tout se passera bien. Ils seront bien trop occupés à se lécher les bottes pour faire attention à toi. Et puis j’ai réservé une table isolée, pour que l’on soit rien qu’à deux. Et si tu as besoin d’une tenue, je peux te trouver ça …  

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyLun 10 Oct - 17:54


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Karen Page & Robert Aylen


Elle tient vraiment à ce que je sois présentable devant tous ces gens. Je ne sais pas comment je vais réagir, si je vais supporter ce genre d’endroit et ce genre d’ambiance. Mais elle à raison, il y a une première à tout. Et avec elle à mon bras, je ne vois pas comment ça pourrait être à ce point catastrophique. Découvrir qu’elle était avant fermière au Vermont me surprend quelque peu. Le travail de la ferme est très physique et demande un investissement constant. À chaque jour on doit se lever avant le Soleil et s’occuper de sa terre avant de rentrer bien après le couchée de l’astre du jour. Il n’y a pas un jour de congé possible, la terre étant dépendante de nos soins. Je l’observe en silence, simplement pour caresser ses traits de mon regard. Malgré le découragement que je ne lui cache pas, elle ne souhaite pas me laisser plonger dans la morosité. La voilà sur mes genoux, à m’offrir des yeux particulièrement magnifiques. Je soutiens ses prunelles, avant de les voir se cacher derrières ses paupières. Un baiser réchauffe mes lèvres. J’inspire au moment de lui rendre le geste. Lorsqu’elle s’éloigne, je me sens déjà plus calme. Elle termine de me rassurer avec ses paroles, presque chuchotées à mon oreille. Je l’observe d’un œil un peu plus serein, une étincelle de malice qui y brille à l’idée qu’elle me trouve ma tenue pour la soirée. Je songe à la remercier pour cette attention, mais je pense qu’elle sait déjà que je suis reconnaissant de cette attention. Les seuls mots qui me viennent sont un peu bêtes. Si je les retiens dans ma gorge au début, ils finissent par vite trouver une porte de sortie et se faire entendre au grand jour.

-Tu es vraiment merveilleuse.

J’ajoute à cela un baiser, ne souhaitant pas qu’elle me réplique quelque chose. Les mots ne sont pas sujets à échange, ils sont un aveu bien secret qui me fait un peu honte. En rompant le baiser, au bout de quelques minutes de passion, je remarque l’heure. Je ne souhaite pas m’éterniser sur le processus des adieux, ne voulant pas rendre la chose plus pénible qu’elle ne l’est déjà. Je pousse donc doucement Karen de mes genoux, afin que ses pieds touchent le sol. Je me lève ensuite derrière elle et je replace la chaise correctement contre la table. Je commence à contourner cette dernière, scannant la pièce pour m’assurer de n’avoir rien laissé traîner d’important. Comme mon téléphone d’ARES. J’ai besoin de ce dernier lorsque je travaille. Je ne dis rien. Karen non plus. Nous semblons résignés à l’idée que l’heure est passée et qu’il faut me ramener au quartier général à présent. Je ne la presse pas. Je demeure près de la porte d’entrée, attendant patiemment qu’elle réunisse ce qu’elle a besoin pour le court chemin en voiture. Nous rejoignons cette dernière d’un pas un peu lourd, de la fatigue j’imagine. En sortant dehors, je vois le Soleil qui commence à peindre le ciel de ses rayons. Cette nuit blanche nous aura fait du bien, malgré les dommages physiques que nous ressentons à cet instant. Je ne regrette absolument pas ce moment. Je m’assois sur le siège passager. J’écoute une nouvelle fois le ronronnement du moteur lors du démarrage. Puis, le trajet commence. Je demeure silencieux un moment, avant de commencer à lui donner des indications sur le chemin à prendre. Lorsque le bâtiment gouvernemental est en vue, ma main vient trouver la sienne. Je la serre délicatement jusqu’à ce qu’elle se gare, un peu en retrait de l’édifice comme je lui demande. Voilà, nous y sommes. La voiture est immobile, ainsi que nos deux corps. Le silence nous enrobe doucement. Je n’ai pas envie de rentrer. Mais il le faut, c’est une nécessité pour assurer ma survie, même. Je tourne donc ma tête dans sa direction. Elle ne me regarde pas, elle fixe droit devant. J’approche ma main libre afin de caresser sa joue, de provoquer un regard dans ma direction. Puis, je dépose un baiser sur ses lèvres. Bref, mais qui me pousse à demeurer tout près. Nos fronts se frôlent alors que de nouveaux mots qui m’effraient se matérialisent.

-Je t’aime, Karen.

Je recule et je détache ma ceinture. Je défais l’étreinte de nos mains et j’ouvre la portière. L’air frais du matin me réveille un peu alors que je commence à m’éloigner de l’Impala. Je ne compte pas emprunter l’entrée principale. Je me glisse plutôt sur le côté afin de rejoindre une entrée un peu plus secrète. Je me dépêche afin que les caméras de sécurité n’est pas le temps de s’attarder sur moi. Une fois entrée, je me dirige instantanément à ma chambre. Mon cœur bat beaucoup trop rapidement. Les émotions me montent à la tête d’un coup, alors que je réalise que je viens peut-être de détruire à jamais notre relation.

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MessageSujet: Re: Lift me up — ft Robbie   Lift me up — ft Robbie - Page 2 EmptyMar 11 Oct - 0:08



   
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U
n baiser, des frissons. Ce compliment me touche énormément, même si j’aurais bien aimé y répondre avec une touche d’humour, mais parfois le silence suffit. De toute façon mes lèvres sont bien trop occupées pour laisser échapper une quelconque parole. Une de mes mains se perd dans ses cheveux encore humides, pour les caresser brièvement. Ses mots résonnent encore à mes oreilles, semblables à une douce mélodie. J’ai perdu l’habitude d’être aussi gratifiée par un homme. Le baiser se termine, je le regrette déjà. Je remarque le regard de Robbie se poser sur mon horloge, je le suis et constate l’heure, celle du départ. Le temps passe beaucoup trop vite quand nous sommes ensemble. C’est bien une chose que je déteste. Il y a tant de choses que j’aimerais faire avec lui, mais les occasions se font de plus en plus rares, tout comme le temps qu’il peut m’accorder. Cette soirée au restaurant je l’attends avec impatience, j’imagine d’ores et déjà ce moment baigné possiblement dans un certain romantisme. Quoi qu’avec l’inexpérience de Robbie de ce genre d’endroit, cela risque plus de ressembler à sketch. Quoi qu’il en soit, cela risque fortement d’être un moment agréable. Ses mouvements me coupent de mes rêveries.  Une fois sur pied, je le regarder s’afférer à récupérer ses affaires, sans un mot. C’est un moment relativement difficile, parler devient presque impossible. Je constate à mon tour l’heure. Dormir ou continuer dans ma lancée ? J’opte pour la seconde option. Une journée difficile s’annonce au New-York Bulletin, autant y être de bonne heure pour commencer à travailler le plus rapidement possible, terminer tôt et retrouver mon lit. M’occuper au maximum l’esprit pour combler le manque que l’absence de Robbie va finir par former tôt ou tard. Je me dirige donc vers ma chambre pour me changer, et enfiler une tenue beaucoup adéquate, professionnelle. A savoir, une jupe crayon et un chemiser. Un détour par la salle de bain s’impose pour masquer mon air cadavérique, et les marques de cette nuit blanche. Prête, je retourne auprès de lui dans l’entrée, attrapant mes affaires au passage. Je m’immobilise quelques secondes, mon esprit est en pleine réflexion. Un sifflement s’échappe de mes lèvres, aussitôt la petite tornade blanche se trouve à mes pieds. J’attrape sa laisse, l’attache à son collier, avant de commencer à marcher en direction de ma voiture.

L’ambiance s’alourdit au fur et à mesure que les kilomètres augmentent sur mon compteur. Le moment approche, j’essaie de me concentrer sur la route, pour éviter de commettre une infraction par inadvertance. Les rues s’éveillent, le trafic devient dense, mais par chance le bâtiment d’ARES apparaît rapidement. Un peu trop peut-être. Un contact inattendu me fait légèrement sursauter, mais je devine rapidement l’origine, et serre également sa main. Par chance une place se présente, voir un boulevard, pas besoin de créneau, parfait. Je coupe le moteur, et un silence pesant s’immisce dans l’habitacle. Je fixe le bâtiment au loin, le scrute, examine chaque détail, fuyant délibérément son regard. Cela rendrait les au-revoir beaucoup plus douloureux qu’ils ne le sont déjà. C’est la première fois que je le raccompagne, et je ne m’attendais pas à ce que ça soit aussi difficile. Je n’ose rien faire, mais sentir sa main contre ma joue me fait automatiquement tourner la tête dans sa direction. Ses lèvres contre les miennes provoquent un pincement au cœur. Je refuse. Je n’ai qu’une envie, verrouiller les portes, démarrer et partir loin d’ici, avec lui. Mais je suis une adulte, je dois me comporter comme telle, nous avons chacun des obligations à respecter. Mes lèvres se rapprochent, mais sa voix se met soudainement à résonner. Je m’immobilise. Ais-je parfaitement entendu ? Ou est-ce le fruit de mon imagination ? Je ne saurais dire. Mon rythme cardiaque est anormalement élevé, c’est tout ce que j’arrive à constater. Le temps de retrouver mes esprits, il est déjà partir. Je le regarde s’éloigner, regrettant amèrement mon manque de courage. J’aurais aimé pouvoir sortir de cette voiture, et le rattraper.

— Robbie …  

Un cri étouffé dans l’habitacle, un appel qui restera sans réponse. Je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il prononce ces mots, cette phrase emplit de puissance, qui élève notre relation vers un tout nouveau degré. Oui j’ai peur, mais d’un autre côté, je suis rassurée. Par son audace, j’ai enfin réussit à savoir ce que je ressens pour lui, à mettre des mots sur ces ressentiments. Par chance, ils sont réciproques.

WILDBIRD

 
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