Two sides of a reality [Daisy & Robbie]

Two sides of a reality

Daisy L. Johnson & Robert Aylen

L’équipe a été déployée un peu à l’improviste cette fois. Le signalement d’un regroupement important d’individus mutants nous est parvenu ce matin même. Les têtes dirigeantes d’ARES craignent en la création d’une alliance contre le gouvernement. Personnellement, je pense que c’est un peu tiré par les cheveux. Notre équipe Beta à donc été fusionné pour l’occasion avec une équipe de même niveau. En à peine trois heures, nous étions sur le pied de guerre. Cela ne m’enchante pas vraiment. J’avais prévu d’entraîner Karen ce soir. À la place, on m’envoi semer le chao dans une réunion de gens non-pucés. Dès que j’ai cinq minutes à moi, je m’isole un peu afin de pouvoir envoyer un message texte à Karen et de la prévenir de mon absence de ce soir. Cela me met en rogne de devoir annuler de la sorte. Sauf que ce n’est pas comme si je pouvais filer en douce cette fois. On m’a attribué un rôle de premier plan pour l’intervention, ce qui est surprenant comme tenu de la réticence habituelle d’ARES à me faire approcher nos cibles. Je serais apparemment parmi les agents d’extraction, ceux qui s’occupe de capturer sans négocier les hors-la-loi. Les méthodes tellement humanistes d’ARES font en sorte qu’ils vont commencer par envoyer une personne parler au regroupement pour les convaincre de se faire pucer sans faire d’histoire. Sauf qu’à presque 100% des cas, les gens refusent l’offre. Je les comprends de le faire. Alors l’extraction est lancée et ça devient assez violent parfois. Le nombre d’individus attendus pour la réunion cette fois-ci est d’environ vingt. Il faudra donc être rapide et précis si on veut que personne ne nous échappe. Ce qui ne devrait pas poser de problème à condition que les cibles ne tentent pas de lutter et de nous tuer. Ce qui ne serait pas nouveau.

Notre propre équipe fusionnée comprend quatorze membres. C’est relativement nombreux pour une intervention d’ARES. Je n’ai même jamais participé à une mission avec autant d’alliés de mon côté. L’équipe Beta à laquelle je fais partie est bien souvent elle-même subdivisée, donc nous ne sommes jamais les sept en même temps contre des cibles. Voilà qui risque d’être intéressant. Ou bien complètement désastreux. Cette giga équipe est prête à agir bien avant son temps de déploiement. Nous devons donc attendre à ne rien faire une bonne heure au QG avant d’être autorisé à débuter l’approche. Quatre véhicules sont à notre disposition pour le faire, avec suffisamment de place à bord pour ramener nos cibles après l’intervention. Un coup d’œil à ma montre m’indique qu’il nous reste encore une heure avant la rencontre prévue. Cela va nous permettre de couvrir le terrain et de nous assurer qu’aucune fuite n’est possible lors du début de l’extraction. Nous avons les plans de l’entrepôt à disposition. Après une brève étude, le nombre de points de sortie est astronomique. Cela va nous prendre presque la totalité de l’équipe pour tous les couvrir. Ce lieu n’a visiblement pas été choisi au hasard. Une fois à destination, nous commençons à ratisser les lieux. Immédiatement en sortant du véhicule, je remarque quelque chose qui cloche. Malgré le couvert de la nuit, j’aperçois au loin une camionnette suspecte, garée à l’écart. Je garde cette information pour moi le temps que l’équipe Beta se divise complètement. Au lieu de rejoindre ma position, je flâne près de mon véhicule, prétextant étudier le plan du bâtiment sur l’ordinateur. En réalité, j’observe la camionnette au loin. Elle pourrait être parfaitement anodine si elle n’était pas aussi stratégiquement bien positionnée. Elle est stationnée à un coin de rue, près à reprendre une artère plus passante de Staten Island et d’ainsi assurer sa fuite. Je doute qu’il s’agisse de l’œuvre de nos cibles. De qui s’agit-il alors? Je me détache du véhicule et je fais mine de rejoindre ma position, afin d’échapper au champ de vision de la camionnette. Par la suite, je coupe à travers des ruelles et contourne le bâtiment afin de progressivement me rapprocher de ma nouvelle cible. Je traverse du côté de la camionnette et je longue d’autres ruelles afin d’être suffisamment rapproché pour intervenir. N’étant pas autorisé à porter d’armes à feu à cause de ce que je pourrais en faire, on me laisse uniquement m’armer de mes machettes. J’en extrais une de son fourreau et je colle la camionnette quelques secondes avant d’en ouvrir la porte arrière. Comme je me doutais, elle n’est pas verrouillée. J’entre en trombe dans le véhicule et qu’elle n’est pas ma surprise de tomber sur une femme seule, penchée sur un ordinateur. Elle est entourée de matériel de surveillance. Son uniforme noir me rappelle quelque chose, mais je n’ai pas le temps de bien l’étudier. Elle pointe un revolver dans ma direction. Je souris face à sa menace. J’ai par le passé été transpercé trop de fois par des balles pour les craindre à présent. De plus, sous mon uniforme d’ARES, se trouve un gilet pare balles justement en prévision de ce genre de situation. Donc si elle veut s’amuser à me trouer, qu’elle le fasse. Je range mon couteau dans son étui et je lui tourne le dos afin de refermer la porte de la camionnette. Je ne lui demande pas la permission pour m’assoir sur la seconde chaise disponible à l’intérieur. Je la regarde dans les yeux avec un brin d’amusement.

-Alors, il semblerait qu’on ne soit pas les seuls sur le coup. Vous êtes de quel côté? Celui qui compte les recruter ou celui qui compte les sauver?

Je sais que la Confrérie se mêle souvent de nos interventions ces derniers temps. Donc si cette femme travaille pour eux, j’aurais enfin la chance de découvrir pourquoi ils s’amusent à nous rendre la vie infernale. Si au contraire elle est là dans un but noble, je pense qu’elle va avoir du mal avec nous puisque les membres d’ARES sont loin d’être ceux qui sauveront le monde.

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La bouche du canon de son revolver est toujours pointée dans ma direction. J’ignore complètement cette menace. Parce qu’elle n’est pas suffisante pour me faire réellement peur et aussi parce qu’elle vient de signaler un R.A.S. à quelqu’un via son oreillette. Intéressant, elle est donc en quelque sorte aux commandes, au moins de cette autre personne. Le fait qu’elle n’appelle pas des renforts indique à mon avis que je ne l’impressionne pas non plus. Elle ne se sent pas menacée par moi ou du moins, elle croit avoir la situation sous contrôle. Cette femme n’a aucune idée de ce que je peux faire, même non armé. Toutefois, je ne suis pas là dans un but agressif. La tuer ne m’apporterait rien. Si elle peut effectivement m’apporter des réponses sur l’insistance de la Confrérie à nous mettre des bâtons dans les roues, alors je veux sauter sur l’occasion. Je ne tiens pas particulièrement à aider ARES. Par contre, si je pouvais obtenir quelques aveux, cela me permettrait d’être mieux préparer à l’avenir face à une nouvelle opposition des confréristes. Je lui demande donc de m’indiquer la raison de sa présence ici. Je m’attends à ce qu’elle refuse de me parler ou encore augmente sa menace ridicule à mon égard. J’hausse un sourcil lorsque finalement elle m’annonce sans hésitation ce qu’elle fait ici. Elle compte récupérer des informations quelconques et ensuite mettre les mutants hors d’état de nuire. La Confrérie n’aurait pas cette approche, ça c’est certain. De toute évidence, elle ne me sera d’aucune utilité. Je soupire bruyamment et j’hésite à quitter ce camion. Finalement, je laisse passer quelques secondes, observant le vide en réfléchissant. Je décide de persister un peu auprès d’elle, étant de toute manière très ouverte à la discussion apparemment.

-Je vois, donc vous comptez les capturer, c’est ça? Parce que si c’est le cas, je pense qu’ARES ne voudra pas vous laissez prendre leurs cibles si facilement.

J’ai beau être à leur service, je ne porte pas ARES dans mon cœur. Si je peux m’en dissocier dans une conversation, alors je le fais sans même hésiter. Même si ça peut sembler un peu bizarre avec mon uniforme de l’organisation sur le dos. Je ne suis pas prêts à saboter une mission, ne souhaitant pas qu’on m’envoi sur la chaise électrique en récompense, comme j’étais destiné au départ à subir. Une part de moi demeure rebelle quand à l’organisation et voudrait bien retrouver sa liberté. Sauf que je sais que s’est impossible. Si je m’enfuis et qu’on me retrouve, on ne me proposera plus d’ultimatum. Je serais exécuté avant même de revenir en sol américain. J’observe l’arme qu’elle me pointe toujours.

-Tu sais, si j’avais voulu te tuer, tu serais déjà morte. Je n’ai pas besoin d’arme pour enlever la vie à quelqu’un.

Je la regarde très sérieusement, puisque son attitude commence à m’énerver. Qu’elle se calme un peu! Je compte squatter sa camionnette le temps que mon équipe d’intervention remarque mon absence et m’ordonne de revenir en position. Ensuite, je vais gentiment la laisser tranquille. Ainsi, elle n’aura pas à m’endurer très longtemps.

-Et puis je ne resterais pas là si j’étais vous. Notre mission est de procéder à l’extraction de tous ces mutants hors-la-loi. Crois-moi, ce n’est pas joli joli d’ordinaire. Sans parler du fait que si vous nous opposez de la résistance, vous serez mis dans le même panier. D’ailleurs, ce ne serais pas l’un de ces fameux costumes de super-héros, par hasard?

Je reluque la jeune femme en pointant sa tenue noire. Est-ce que je me trompe en affirmant qu’elle est soit mutante, soit hors-norme? L’un comme l’autre, elle n’est probablement pas pucé, sinon elle ne serait pas aussi menaçante envers un membre d’ARES. J’ai donc en théorie l’autorité de la mettre en arrêt. En théorie, on s’entend. Puisqu’en réalité, je ne suis pas vraiment d’humeur à la coffrer. C’est beaucoup plus amusant de la laisser en liberté, je pense.

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Daisy L. Johnson & Robert Aylen

J’observe l’insigne sur son épaule. On m’a parlé du SHIELD, je connais l’opinion d’ARES à son sujet. Et je sais aussi que cette organisation n’est pas aussi blanche qu’on pourrait le croire. Il y a des rumeurs parmi nos rangs comme quoi le SHIELD cache des mutants pucés. Je me souviens même des ordres qu’on nous a donné au moment de ma semaine de formation : considérer les agents du SHIELD comme ennemi du gouvernement. Sauf que les rumeurs n’ont jamais été prouvées et je ne suis pas du genre à accuser sans preuve valable. La jeune femme range son arme, comme si elle cherchait à gagner ma confiance. En fait, ce n’est pas vraiment à moi qu’elle doit faire ce genre de geste mais au chef de notre équipe d’intervention qui n’est pas là en ce moment. Je ne sais à vrai dire même pas où il doit se positionner pour la mission, c’est dire comment je n’ai pas écouté les détails du plan ne me concernant pas. J’évite toutefois de lui dire, voulant voir ce qu’elle compte m’apprendre ensuite. Je dois dire que je ne suis pas déçu. Elle m’affirme n’être là que pour les informations qu’elle doit recueillir avec son équipe, qu’elle nous laissera capturer et pucer ces mutants innocents.

-Vraiment? Je m’exclame avec énormément de doute sur ces propos.

J’observe son visage. Elle ne laisse transparaître que peu d’émotion et semble conserver son opinion réelle de la chose bien secrète. Cela me fait sourire qu’elle adopte une position neutre beaucoup trop évidente. Mais tant pis, si elle tient à faire l’indifférente, cela facilite mon travail.

-Donc, j’imagine que ça ne te pose pas de problème que je révèle à mon équipe votre présence sur les lieux? Vous êtes combien, au fait?

Je la regarde innocemment. Dans un sens, je me joue un peu d’elle. Je profite de l’opportunité qu’elle me laisse pour m’amuser un peu. Mais d’un autre côté, je tiens à informer mes collègues que le SHIELD est dans les parages. Et que si effectivement ils sont là que pour les informations et ne se mettrons pas en travers de notre chemin, il est préférable que l’équipe d’ARES soit au courant pour ne pas décider de tirer sur un agent par inadvertance. Mon but n’est certainement pas d’engendrer un conflit entre le SHIELD et ARES. Deux groupes qui ne sont pas si différents l’un de l’autre, mais qui ont emprunté des chemins presque opposés. Alors que j’attends la réponse de la jeune femme en noir, j’entends une voix dans mon oreillette. Je pose une main dessus afin d’entendre ce qui se passe. Au même moment, les ordinateurs derrières l’agent du SHIELD s’anime drôlement. Selon les communications que j’intercepte dans mon oreille, mon équipe est en train de se faire attaquer. J’imagine que celle de la femme également. Justement, des coups de feu commencent à résonner au loin. Il y a enfin un peu d’action et je ne vais pas refuser une telle opportunité.

-On va devoir remettre notre conversation à plus tard, femme du SHIELD.

Ne connaissant pas son nom, je dois faire avec ce que j’ai comme information sur elle. Je me retourne alors et j’ouvre la porte de la camionnette avant de me jeter à terre. Je cours en direction du lieu prévu de la rencontre. J’ai à peine fait quelques mètres qu’on m’intercepte. Un homme qui ne porte n’y l’uniforme d’ARES, ni celui du SHIELD, me rentre dedans. Je le force à s’arrêter et il pose une main sur moi. Je commence à ressentir ma peau brûler à cet endroit et je le repousse violemment d’un coup de pied avant qu’il ne cause trop de dommage. Un mutant et probablement l’une de nos cibles d’ailleurs. Je tente un nouveau coup pour le neutraliser mais il parvient à me contourner et se diriger en courant vers la camionnette.

-C’est pas vrai! Je grogne en fonçant à sa suite.

Il atteint la porte mais je lui saute dessus avant qu’il n’entre. Je ne suis pas autorisé à blesser les cibles, mais je peux les mettre K.O. d’une manière alternative. Je cogne mon poing contre sa tête et il tombe presque comme une mouche. Il faut dire que je sais où viser pour garantir des pertes de conscience instantanée. Pour m’assurer qu’il ne se réveille pas avant que ce contretemps à nos plans respectifs ne soit réglé, je lui injecte un tranquillisant. Je déteste ce genre de chose puisque ça fait à chaque fois remonter des souvenirs. Savoir que j’ai ce genre de « drogue » sur moi est aussi une épreuve pour mon mental. Mais je sais que je peux résister, que je suis plus fort que la tentation.

-J’ai comme l’impression qu’on nous attendait, je dis à la femme dans la camionnette tout en disposant du corps.

Je soulève l’homme et je le place sur le côté de la route, afin que personne que lui pile dessus par inadvertance. En inspectant le corps pour m’assurer qu’il ne porte aucune arme, je ne remarque rien de suspect. En fait, sauf ce tatouage qu’il porte à l’avant-bras droit. Cette propre partie de mon corps, habillée aujourd’hui d’une grande cicatrice, me démange alors énormément et je n’arrive pas à faire taire la sensation désagréable. L’étonnement est trop grand. Je ne pensais jamais revoir cette marque maudite.

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HYDRA. Oui, j’ai déjà entendu ce nom auparavant. La femme du SHIELD m’apprend que des représentants de cette organisation se sont apparemment invités à la fête. Voilà qui change complètement la donne. Non seulement ARES devra s’assurer de sécuriser le secteur, neutralisant au possible la menace que représente ces nouveaux arrivants. Mais aussi, nous ne pourrons pas laisser des mutants ayant ce genre de fréquentation sans puce. En gros, tout le monde est maintenant devenu notre cible. Et si en plus le SHIELD vient brouiller les cartes, il faudra les « contrôler » eux aussi. C’est mal barré. Je fixe toujours le tatouage aux formes tribales. J’entends qu’il y a du mouvement derrière moi mais ma surprise de revoir ce dessin d’encre me rend toujours immobile. Daisy me tire derrière la camionnette. Mon corps se laisse mouvoir sans résistance. Lorsque mon dos entre en collision avec le côté du véhicule, je retrouve toutefois une partie de mes moyens. Deux opposants armés qui tirent de manière beaucoup trop aléatoire. S’il tenait vraiment à nous tuer, ils conserveraient leurs munitions et viseraient plus judicieusement. Tout ce que je vois, c’est qu’ils cherchent à nous ralentir d’une manière ou d’une d’autre. Mais dans quel but? La jeune femme tente de les neutraliser à l’aide de sa propre arme à feu. Il me faut une ouverture et je serais en mesure de contre-attaquer. Je glisse ma main dans l’étui à ma cuisse afin de cueillir le manche de l’une de mes machettes. J’écoute le concert de coups de feu avec la plus grande attention. Je tourne ma tête en direction de Daisy et je lui fais un sourire. Je lui montre mon arme, signe que nous devons coordonner la prochaine attaque afin de nous sortir de cette mauvaise situation rapidement. Je baisse alors les yeux pour mieux me concentrer. Lorsque les deux hommes doivent recharger leur arme à feu respective, c’est le signal tant attendu. Je me mets à découvert, en même temps que mon alliée improvisée. Analysant en quelques secondes la position des ennemis, j’aligne un lancé. D’un mouvement vif du bras, je projette la machette contre l’homme que j’ai ciblé, ignorant ce que Daisy fait de son côté avec l’autre type d’HYDRA. Notre synchronisme ne pourrait pas être plus parfait.

Quel est le résultat de l'affrontement avec les deux agents d'HYDRA:

La lame de la machette s’enfonce dans l’épaule de l’homme qui hurle avant de baisser sa garde. J’en profite pour me jeter sur lui, le frappant durement au visage. Sonné, il tombe au sol. Je le frappe une nouvelle fois contre la tempe pour lui faire perdre connaissance. Je récupère ma machette de son épaule et je m’apprête à faire de même avec l’autre ennemi. Sauf que l’agent du SHIELD s’en est déjà chargé. Je ne sais pas comment elle a fait, mais elle sait comment botter des culs, ça je dois lui accorder. J’ai un petit sourire avant de remarquer le rayon de lumière rouge classique d’un fusil sniper. C’est à mon tour de tirer Daisy au loin et je n’y vais pas de main morte compte tenue de la situation urgente. Le tireur ne tente même pas un seul coup, sentant qu’il doit user de sa patience cette fois-ci. Nous n’allons pas lui offrir une cible docile. Heureusement, notre nouvelle couverture, prenant l’apparence d’un abri bus, nous place du bon côté de la rue afin de rejoindre l’action du bâtiment cible. Le dos contre la paroi de béton, ma machette ensanglantée toujours à la main, je vois dans cette opportunité la chance de pouvoir couvrir nos collègues respectifs. Je me penche pour en informer Daisy.

-Je connais un chemin d’accès afin de rejoindre le bâtiment de rendez-vous. Ça implique quelques ruelles et voies étroites, mais on doit bouger d’ici. Si c’est HYDRA qui a posté un sniper aussi bien placé, c’est qu’il savait que tu serais ici ou du moins la camionnette du SHIELD. Un sniper ça n’apparaît pas pour le plaisir.

Je le sais parce que j’en suis moi-même un. On n’improvise pas la venue d’un sniper dans une mission, un tel rôle se planifie. En tournant la tête vers la camionnette, je remarque alors la petite lumière rouge qui remonte jusqu’à toucher le véhicule du SHIELD. Rien ne se passe, puis après quelques secondes, un coup de feu retenti. La camionnette s’éventre alors dans une violente explosion. Je me retourne afin de naturellement protéger Daisy de la force de l’explosion. Par la suite, je vois dans cette diversion une seconde ouverture. Je m’engouffre le premier dans la ruelle à un mètre de l’abri bus. On ne peut plus revenir en arrière à présent.

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Il n’y avait pas de temps à perdre. Je m’aventure à découvert le temps de rejoindre la ruelle la plus proche. Les tirs dans ma direction ne sont pas précis, ne me frôlent même pas. Je n’ai pas peur d’une menace aussi minable. Daisy me rejoint dans le silence pour son cas. Je tourne la tête, me demandant ce qui a bien pu se passer pour que les tireurs délaissent leur mission aussi facilement. Cela ne peut rien présager de bon. Je presse le pas, l’agent du SHIELD sur mes talons. Je me concentre sur notre progression. Nous devons arriver à temps afin de pouvoir faire la différence. En tournant un coin, je tombe face à face avec un type d’HYDRA. Je l’attrape subitement par le haut du corps. J’enfonce ma main contre sa trachée fragile. Il s’étouffe aussitôt et en appuyant un peu plus, je rends ses muscles aussi flasques qu’une poupée de chiffon. Je tiens ma prise le temps qu’il perde connaissance. Je le repousse sur le côté pour nous permettre de passer sans lui piller dessus. Je me saisis de son arme à feu de calibre important et je le tends à Daisy.

-J’ai pas le droit d’en avoir entre les mains. Cadeau.

Je me redresse complètement et je continue à avancer dans le labyrinthe de ruelles. Savoir qu’elle a une arme capable de m’éclater le crâne et qu’elle est juste derrière moi ne m’inquiète pas plus que ça. Je ne me souci pas d’elle en ce moment. Je sais que la jeune femme n’est pas là pour me tuer moi. Elle en a autant à faire de moi que moi d’elle. Notre collaboration n’est qu’exceptionnelle. Cela ne change rien entre nous. Si elle tombe au combat, je ne vais même pas hausser un sourcil. Et je m’attends à la même réaction de son côté. Nous débouchons finalement sur la façade du bâtiment cible. Je demeure tapie dans l’ombre de la ruelle où nous sommes toujours, immobiles à présent. J’observe les alentours, ne voulant pas me jeter dans la gueule du loup. Nous ne savons pas réellement combien ils seront et combien des nôtres il y aura aussi. Une approche plus discrète est donc de mise. Un étrange silence nous englobe. Autant physique, que radio. Je ne sais pas ce qui est arrivé alors que nous étions à l’écart de l’action principal. Je me tourne vers Daisy, me demandant si elle pense à la même chose de son côté.

-Tout est drôlement calme d’un coup. Des nouvelles de tes hommes?

Devant nous, il y a du mouvement. Je me penche donc un peu plus pour conserver ma couverture dans l’obscurité. Il s’agit d’hommes d’ARES qui… patrouillent? Non, une seconde, je connais chaque membre de mon équipe d’intervention et ceux trois gars là, je ne les ai jamais vue de ma vie. Je recule alors, hésitant à agir à présent que je commence à comprendre ce qui se passe.

-C’est une mise en scène. Un piège monumental. Il n’y a jamais eu de réunion de mutants. C’est un coup d’HYDRA contre nos deux organisations visiblement. Sinon, pourquoi prendre la peine de mettre des snipers, d’étudier le terrain pour nous prendre par surprise et surtout de se déguiser avec des uniformes d’ARES. Ça n’a pas de sens. Il faut…

Je suis incapable de terminer ma phrase. On me saisit par derrière sans que j’entende mon assaillant arriver. Erreur de débutant de ma part, j’ai perdu ma concentration. L’homme entour ses bras musclés autour de mon cou et je ne sens plus l’air passé. Ayant déjà été étranglé de nombreuses fois par le passé, je ne panique pas. Mon esprit réfléchis à toute vitesse. Mais l’évanouissement imminent m’empêche d’arriver à une conclusion. On est en train de me tuer et je suis incapable de réagir contre cela.

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Je me concentre afin de maîtriser mes émotions. Lorsqu’on nous étrangle, il est important de ne pas paniquer puisque ça fait plus de mal que de bien. Mais cela demande énormément d’entraînement et de concentration pour avoir ainsi assez de maîtrise de soi pour empêcher les instincts de suivie de prendre le dessus. Je fixe droit devant moi, observant Daisy envoyer valser deux hommes derrière elle. Il n’y a pas assez d’oxygène à mon cerveau pour que je comprenne qu’elle a un pouvoir. Ma vision s’embrouille de pointes noires à mesure que l’étau se resserre. Je sens mon ennemi se saisir de son arme et tirer sur l’agent du SHIELD. Mais elle riposte presque simultanément et le coup projette le type loin derrière. Par réflexe, il me relâche et cela m’évite de me retrouver au fond du couloir avec lui. Je tombe au sol et je continue à bloquer mes voies respiratoires en les comprimant pour ne pas que l’air entre trop vite et m’étouffe. Je me concentre à nouveau pour retrouver ma respiration progressivement. Cela me permet de récupérer plus rapidement. Ce n’est pas ma première strangulation. Je suis à genoux une minute plus tard, gonflé d’adrénaline. Je tourne la tête pour voir ce qui en est du type qui s’amusait avec mon cou et ma patience. Il semble sonner. Je regarde alors Daisy, m’éclaircissant la voix.

-Merci, je t’en dois une. Je dis avec une voix épouvantablement rauque.

Je plaque ensuite mon dos contre le mur. Elle a été touchée, mais semble peu incommodée par la blessure. C’est super, on va pouvoir progresser tout de même. Si elle est toujours partante pour percer le fin mot de cette histoire malgré le danger. Je lui souris d’ailleurs à ce sujet.

-Je te laisse aller devant, je te couvre.

Je tousse par la suite car mes cordes vocales me font mal. Mais ce n’est rien, je suis parfaitement fonctionnel. Ce n’est pas un petit étranglement de la sorte qui va me faire peur ou perdre mes moyens. Je sors de leur étui mes deux machettes. Skye a l’arme à grand calibre que je lui ai donné si gentiment tout à l’heure. Avec un peu de chance, on n’aura pas à entrer en tuant tout le monde comme dans les films. Bien que je dois avouer que ça serait divertissant. Je garde cette pensée pour moi. Lorsqu’elle sort de l’espace exigu de la ruelle, je commence à la couvrira avec attention. Le silence est toujours autour de nous. Je porte une attention particulière à des positions de snipers. Il y a plusieurs points idéaux pour en positionner, mais ils sont tous vident. Du coup, on semble à l’abri d’une menace d’en haut, pour le moment. À mesure qu’on s’approche, on va rencontrer des ennemis à neutraliser. Je ne pense pas que négocier sera notre porte de sortie aujourd’hui. Ces gars d’HYDRA sont clairement là pour nous botter le cul, voir nous éclater la cervelle. Je me demande si leur leader va oser s’en prendre à Daisy. Oui, il a fait sauter la camionnette. Mais seulement après nous avoir vus nous en éloigner. Je me rapproche un peu plus de mon alliée, afin de la couvrir de plus près. Mon dos est presque collé au sien lorsque je repère du mouvement à droite et que je me positionne pour lui servir de bouclier. On ne nous tir pas dessus. Non, on dirait qu’une personne se sauve en courant et n’en a strictement rien à foutre de nous. Je pointe cela à Daisy. Confus, je ne sais pas si on doit suivre le coureur ou poursuivre notre approche en sens inverse tranquillement.  

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Daisy L. Johnson & Robert Aylen

Je respecte l’ordre de Daisy de laisser tomber cet homme et de plutôt nous intéresser à ce bâtiment. Je n’ai pas l’habitude d’être un exécutant, mais depuis qu’on m’impose cette règle stupide de ne jamais être en situation d’autorité, c’est devenu une acceptation de laisser une autre personne me dire quoi faire. Même si au fond de moi je voulais me rendre dans cette direction, comprendre qui est cette personne qui semble fuir. Me voilà plutôt en train de couvrir Daisy alors que nous sommes contre le mur du bâtiment qui nous intéresse. Je continue mon inspection des lieux, m’assurant qu’il n’y a toujours pas de snipers de visible en hauteur. Je me retourne vers la jeune femme lorsqu’elle constate que la porte est verrouillée. D’après l’aspect de cette dernière, je penche pour une sortie de secours ou du moins, un accès arrière quelconque. Le mécanisme est trop vieux et inadéquat en apparence pour être doté d’une alarme et d’ailleurs, pourquoi en avoir une. Le bâtiment me semble déserté et son ancien rôle d’entrepôt ne contribue pas à changer mon opinion. La main de Daisy adopte une position particulière et mon regard se retrouve attiré par la soudaine manifestation de vibration de sa paume. La serrure vibre avant de se disloquer littéralement en morceaux. Un sourire se forme sur mes lèvres et il grandit jusqu’à ce qu’elle termine l’opération. Je n’ai qu’à pousser la porte légèrement pour qu’elle s’ouvre complètement. Je passe une tête à l’intérieur pour voir sur le bruit des vibrations a attiré quelqu’un. Lorsque la voie est libre, je me tourne vers l’agent du SHIELD.

-Maintenant je comprends comment je suis toujours en vie.

Une simple intervention, mon sourire toujours présent sur mes lèvres, avant de lui faire un signe de la tête pour qu’elle s’engouffre à l’intérieur. Je suis à l’aise de lui laisser la position de devant, elle guide très bien et avec son arme, je pense que c’est la meilleure place de toute façon. L’intérieur du bâtiment est sombre et métallique, mais rien de drastique. Nous pouvons toujours voir à l’intérieur. Nous progressons d’abord sans rencontrer d’obstacle ou d’âme qui vive. Je commence à me demander si nous sommes dans le bon bâtiment. Alors, en arrivant à une sorte de balcon, nous voyons en bas des gens bâillonnés et ligotés. Dos à dos, ils sont environ une dizaine. Je reconnais certains membres de mon équipe d’intervention. Il y a aussi d’autres hommes mélangés aux prisonniers qui de par leur uniforme, je devine être affilié à Daisy. Je me mets à couvert, observant les cinq gardes d’HYDRA qui veuillent sur leurs prises. Que compte-t-il leur faire au juste? Et pourquoi je ne vois aucune des supposées cibles mutantes? Y en a-t-il seulement ou ça aussi ça fait partie du piège pour nous capturer? Mais surtout, pourquoi s’en prendre à nous de manière aussi aléatoire? Il existe bien d’autres façons de capturer des membres d’ARES et du SHIELD. Pourquoi nous aujourd’hui? Je me tourne vers Skye et je capte son regard. Les mêmes questions doivent être présentes dans sa tête en ce moment. Mais la seule qui m’importe est comment nous allons précéder pour sauver nos alliés respectifs sans compromettre leur sécurité. Il doit exister une voie de contournement pour rejoindre cet endroit, mais pour être honnête, un bon sniper me semble l’idée la plus logique qu’en à moi. Et j’en connais justement un de disponible, ayant l’ordre formel de ne plus utiliser ce genre d’arme.

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Daisy L. Johnson & Robert Aylen

Cette situation est loin d’être l’idéal. Un million de scénarios étaient possibles, autant pour réussir que pour échouer la mission d’approche. Je suis sûr qu’HYDRA sait que nous sommes toujours en liberté et que nous allons très certainement venir précisément ici. Les effectifs doivent être conséquents. De nombreux ennemis doivent être cachés à nous attendre dans tout le bâtiment. Si ça se trouve, cette petite mascarade est également une part du piège tendu pour nous attraper tous. Sinon, pourquoi réunir aussi stratégiquement et à la vue de tous les otages? Je commence à avoir de gros doutes à ce sujet. Daisy est à côté de moi, me demandant mon opinion de la chose. Je fronce les sourcils, observant un instant en silence les prisonniers, ficelés comme des saucissons. Parmi eux, se trouve des mutants capables de grandes choses. Pourquoi ces derniers ne se défendent pas plus que ça? L’une des membres de mon équipe d’intervention peu produire du feu. Elle n’a donc normalement aucun mal à se sortir de ce genre de situation. Je demande l’arme de l’agent du SHIELD un instant, ayant besoin de la lentille de tir qui s’y trouve accrochée. Je regarde à l’intérieur pour avoir une meilleure vision des prisonniers. Comme je le craignais, on s’est arrangé pour les maintenir tranquille. Une fois mon inspection terminée, je redonne l’arme à la jeune femme. Mon visage est encore plus sévère qu’à l’ordinaire. La regardant, j’espère y trouver des réponses.

-J’ai bien quelques idées, mais rien de bien joli. Je commence par lui dire en chuchotant. Sauf que ce qui m’embête, c’est que nos amis respectifs semblent avoir été drogués ou du moins tranquillisés. Même si on se débarrasse des gens qui les surveillent, on ne pourra pas les évacuer de là. Il faut nécessairement sécuriser l’ensemble du bâtiment pour faire cela. Ce qui risque d’être difficile car j’imagine que c’est précisément ce qu’HYDRA avait planifié. On n’est que deux en plus, ce qui ne nous facilite pas vraiment la tâche. Ce n’est pas impossible, mais ça sera un peu suicidaire.

Je soupire avant de fixer à nouveau nos copains pris au piège. Ça peut très bien être nous d’ici les prochaines minutes si on s’y prend mal.

-La seule option que je vois, c’est qu’on a besoin d’eux. Il va donc falloir s’approcher en douce, trouver un moyen de les réveiller et se servir de ces renforts pour nous donner le coup de main nécessaire. Des idées pour le réveil brutal?

C’est à mon tour de demander son aide puisque je suis un peu largué cette fois. Je ne sais pas vraiment comment on peut réussir ce tour de force. Et je ne cesse de me dire que c’est exactement ce que nos ennemis attendent de nous : qu’on s’approche des prisonniers et qu’on baisse notre garde à essayer de les réveiller ou de les déplacer. Je fronce une fois de plus les sourcils, attendant de voir ce que Daisy a à l’esprit avant de grogner mon mécontentement.

Two sides of a reality

Daisy L. Johnson & Robert Aylen

Il y a de toute évidence des lacunes dans mon plan. Je ne suis pas d’ordinaire celui qui les conçois ou encore celui qui se préoccupe vraiment d’avoir un plan. Je suis un homme d’action et un faucheur, exécutant selon les ordres qu’on me donne. Depuis que je suis avec ARES, on me demande encore moins de réfléchir. Je suis seulement leur marionnette, qui use de ses capacités de mercenaire pour le bien de la nation, apparemment. Je me suis toujours foutu des motifs pour lesquels on m’emploi désormais. Je ne fais que mon travail et aujourd’hui, j’ai bien peur de ne trop savoir quoi faire. Normalement, je ne me souci pas de la sécurité des autres. Je ne pense qu’à ma propre personne. Mais là, alors que je tente étrangement de sauver tous ces gens avec cette femme du SHIELD, je me retrouve face à l’évidence que ce n’est pas naturel pour moi de penser de la sorte. Je songe à user des prisonniers à notre avantage. Mais Daisy soulève le fait que les réveiller ne sera pas aussi simple que cela. Oublions donc cette idée. Je fronce les sourcils, la voyant afficher un écran à l’endroit de son poignet. Elle parle avec l’un de ses alliés qui doit lui envoyer une image thermique du bâtiment. Voilà qui n’est pas bête du tout. Je me penche lorsque les silhouettes apparaissent sur l’écran. Je les compte et évalue leur position par rapport à la notre. Les affronter ne semble plus aussi pénible à présent que nous pouvons déterminer où il se trouve. Un grand sourire naît sur mon visage et je pointe du doigt un groupe de silhouettes rouges à notre gauche.

-Je te laisse ces hommes. Il y a une structure en métal au dessus de leur tête. Je pense que tes mains pourraient se charger de ça. Je prends la droite. Il y a un escalier qui me permettra d’atteindre les prisonniers assez rapidement pour déjouer les types de l’étage inférieur. De plus, tu pourras aisément me couvrir de ta position.

J’opte pour la séparation, parce que nous devons maximiser nos chances de sécuriser rapidement le bâtiment. Et une fois l’opération lancée, nous ne pourrons ralentir la cadence car l’alerte de notre présence sera déclenchée. Il ne faudrait surtout pas que dans l’agitation les otages se retrouvent blessés. Je regarde Daisy, attendant son opinion. Je ne sais pas pourquoi j’en ai besoin. Je pourrais très bien me lever et partir de mon côté pour m’occuper de mes cibles. Mais nous sommes une équipe, il semblerait. J’imagine que dans de tels cas, les deux doivent se mettre d’accord sur la marche à suivre pour bien coordonner leur attaque. Lorsqu’elle m’aura donné son ok, je compte me dépêcher d’atteindre le premier homme avant qu’il ne se déplace trop. Loin de Daisy, je ne vais pas avoir accès à l’image thermique. Je vais devoir user de ma mémoire et de chance pour ne pas me faire prendre par surprise par un ennemi.

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Daisy L. Johnson & Robert Aylen

Daisy est en accord avec mon plan. Aussitôt que j’aie sa réponse, je lui fais un signe de la tête et je me sépare d’elle, afin de m’approcher de mes propres cibles. Ces dernières ne sont pas très concentrées à première vue, deux papotant tranquillement. Cela me permet de me rapprocher au maximum sans danger. Je tourne la tête pour apercevoir Skye en position, qui s’apprête à tout faire tomber. Lorsque je vois ses bras s’étirer vers la structure en métal, je bondis de ma position. Je me jette sur un premier homme que je fais taire d’un coup stratégique à la tête avant de me retrouver sur son compagnon de discussion qui vient à peine de me remarquer. Je ne lui laisse pas la chance de crier ou de tirer, appuyant si fortement contre sa trachée qu’il s’évanouie presque aussitôt. Le bâtiment se met à trembler alors que je me dirige avec force vers mes deux autres cibles. Je plaque la première contre une poutre, lui faisant perdre connaissance. Quant à la seconde, je ne peux pas agir sur elle aussi rapidement que je le voudrais. L’homme est ainsi en mesure de pointer son arme sur moi. Sauf que je n’ai pas de temps à perdre. Je vois le toit tomber au loin et mon adversaire se laisse également distraire par cela. J’en profite. Je me saisis du canon de son fusil et je tire dessus afin de l’enlever de ses mains. Il tente alors de m’agripper, surement pour me frapper. Par contre, je ne perds pas de temps et je l’envoi valser d’un bon coup de pied dans le diaphragme. Il pousse une plainte sourde, ayant le temps de me voir au dessus de lui, alors que j’abats l’arme contre son crâne pour le faire dormir un peu. Je laisse retomber son fusil près de sa tête, pouvant poursuivre cette mission sans enfreindre les règles d’ARES.

Je vois l’escalier devant moi. Je m’y engouffre et j’atteins le niveau inférieur en quelques secondes, voyant au loin le regroupement de prisonniers. Je ne m’élance pas immédiatement. Je sais qu’il y a des hommes d’HYDRA à ce niveau-ci. Cela serait imprudent de me découvrir pour leur fusil. J’observe donc autour de moi. Je sais qu’avec le vacarme que nous venons de causer que de très nombreux ennemis vont converger dans notre direction. C’est là que je compte sur Daisy. Son pouvoir et l’arme de pointe qu’elle possède vont me permettre une bonne couverture. À condition que je puisse seulement avoir une chance d’approcher nos amis. Je cherche l’agent du SHIELD des yeux et malheureusement, je ne la trouve pas. Par contre, je vois la cavalerie qui semble m’avoir remarqué. J’ai toujours une porte de sortie, en remontant avec l’escalier. Sauf que je ne compte pas reculer. J’évalue en vitesse la situation. De nombreuses options s’offrent à moi, mais le résultat est ce qui varie. Je peux être soit chanceux, soit malchanceux. Mais dans tout les cas, ce n’est pas une quinzaine de types sachant à peine comment tenir un fusil qui compte me faire peur. Ayant mon plan en tête, je me redresse et m’élance en direction des prisonniers.

Comment se déroule la suite?:

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Daisy L. Johnson & Robert Aylen

Ma vitesse et mon expérience de combat me permettent de mettre hors d’état de nuire tous mes adversaires et ce en un rien de temps. J’arrive ainsi à me frayer un chemin jusqu’aux prisonniers. La rapidité de mon intervention a également assuré la sécurité de nos alliés, puisqu’ainsi aucun membre d’HYDRA ne les a pas directement menacé pendant que j’attaquais. Je suis ainsi juste à côté d’eux au moment d’apercevoir Daisy qui élimine deux hommes de plus. Je la regarde un bref instant, connaissant la marche à suivre avant même qu’elle le mentionne. Je me penche ainsi sur les prisonniers, me servant de la lame de mon poignard restant pour trancher les liens qui les immobilisent. Je tente ensuite de les éveiller de leur état comateux, mais c’est peine perdue. Ils sont vraiment sonnés. Skye s’occupe de la voie de sortie en perçant le toit avec son pouvoir. Son allié dans le Quinjet fait descendre à travers ce trou un caisson et j’observe la scène avec un sourcil haussé. Nous devons soulever chaque prisonnier afin de les aider à marcher jusqu’à l’intérieur du caisson. Pendant l’opération, nous surveillons les alentours. Je n’ai besoin d’intervenir qu’une seule fois contre un ennemi isolé. L’extraction se fait tout de même assez rapidement, considérant l’urgence de la situation. Lorsque notre dernier allié est à l’intérieur et que l’espace dans le caisson est rempli entièrement, nous refermons les portes et reculons. Il commence à s’élever vers le ciel sous mon œil protecteur. Il est à présent temps pour moi et Daisy de trouver une autre porte de sortie. Je compte bien user le l’avantage du Quinjet que nous possédons. Le problème, c’est surtout qu’il demeure des ennemis à s’occuper dans ce bâtiment. Ils risquent de nous ralentir dans notre progressions vers les hauteurs, point que je compte utiliser pour notre propre extraction à nous. Je me tourne vers l’agent du SHIELD.

-Il faut atteindre le toit du bâtiment voisin pour que ton ami vienne nous cueillir. Ce toit-ci est inutilisable de toute façon. De plus, j’imagine que te débarrasser des gars d’HYDRA restants est dans tes plans, non?

Je ne sais pas du tout ce qu’elle pense ou ce qu’elle veut faire, mais à sa place je ferais s’écrouler complètement ce bâtiment pour nous donner une longueur d’avance. Qu’importe ce qu’elle décide, nous sommes en mouvement à présent. Il ne faut pas trainer, l’immobilité étant notre plus grande menace en ce moment. Un coup d’œil vers l’arrière me confirme que le caisson est à présent à l’intérieur du Quinjet. Super, il ne reste qu’à se préoccuper de nous. Le nombre d’ennemi à repousser alors que nous évacuons le bâtiment est moindre qu’auparavant. Je doute que nous soyons vraiment hors de danger, mais je pense que la chance est de notre côté plutôt. Lorsque nous mettons enfin le nez dehors, je prends les devants, forçant Daisy à demeurer contre la paroi externe du bâtiment, hors de la portée d’un sniper. Nous devons longée ce mur jusqu’à atteindre l’immeuble voisin. Ce qui n’est pas aussi facile que je le croyais. Un son familier de moteur résonne dans mes oreilles. Une camionnette ennemie vient de se garer en face de nous, ne nous laissant plus aucune marge de manœuvre.

-La cavalerie vient d’arriver, je dis en grognant presque.

Je n’ai plus d’arme pour assurer un combat éloigné. Je n’ai pas le choix, j’ai besoin d’un fusil. Ou bien, j’ai besoin d’un nouveau coup de chance car même si nous nous mettons à courir vers le second bâtiment, nous allons nous retrouver cibles de choix pour n’importe quel sniper ou possesseur d’une arme à feu. D’une manière ou d’une autre, il va falloir agir et vite.