[FLASH BACK]Do good, park your ego and catch the bad guy. Ft Aidan

Six heures du matin, un club un peu huppé de Brooklyn, le corps d’une femme gît dans une marre de sang. Elle est belle, vêtue d’un manteau de fourrure blanc, une vingtaine d’années au plus, criblée de balle. Ce n’est pas n’importe quelle jeune femme, c’est une chanteuse en début de carrière, un début fulgurant. Un peu plus loin, deux voitures accidentées. Dans l’une d’elle, le passager avait une arme à la main et le calibre correspond aux blessures. Un affaire un peu facile que n’importe quel policier aurait fermé avant même d’ouvrir le dossier. Meredith avait été appelée sur les lieux pour constater et pour écrire le rapport. Pas besoin d’arrêter qui que ce soit, Dieu s’en était chargé pour eux.

« On a trouvé un sachet de coke dans le sac à main de la victime et le tireur est un petit dealer, sûrement une histoire de dette. »

« Vous avez retrouvé le portable de la victime ou du tireur ? Il y a des témoins ? »

« Seulement celui du tireur, la victime n’avait pas grand chose sur elle à part un peu d’argent. En vue de sa célébrité elle a sûrement pensé que ses papiers n’étaient pas nécessaires et elle avait raison… Le conducteur n’avait rien sur lui non plus. Nous allons devoir faire avec ses empruntes en espérant qu’il soit fiché. Quant au tireur, on le connaît déjà, il a été arrêté plusieurs fois pour trafic de drogue mais il n’est jamais resté très longtemps derrière les barreaux… Pour le reste, nous n’avons pas trouvé de témoins suffisamment sobres pour nous décrire correctement la scène. Ce qui ressort le plus est que la jeune femme était dehors entrain de fumer quand la voiture à débouler et que l’homme à tirer plusieurs balles. Une chance qu’elle se soit mise à l’écart pour être plus tranquille sinon on ne compterait pas les dégâts collatéraux… »

Encore une preuve exquise de l’efficacité de la justice… Encore un homme qui aurait dû être au fond d’un trou depuis des lustres, encore un qui ne sortait que grâce à ses relations… D’ailleurs, il n’était sûrement que la gâchette, un employé comme un autre. S’arrêter là n’était donc pas juste pour la victime qui n’avait sans doute pas autant de dettes en vue de l’état actuel de ses finances… Mais Meredith ne dit rien à l’agent qui était toujours auprès d’elle, un calepin à la main.

« Parfait, dites leur d’attendre avant d’emmener les corps, je vais jeter un œil. »

Sans attendre de réponse, Merry s’approcha du cadavre pour chercher des détails, des informations supplémentaires. La chanteuse avait un petit sac argenté qui ne pouvait pas contenir grand-chose. Sa robe était assortie et elle portait des talons/échasses blancs qui allaient (jadis du moins) avec sa fourrure. Gantée et délicate, l’inspectrice observa le contenu du micro sac. Un porte monnaie, un petit sachet de coke et quelques stylos qu’elle gardait pour les autographes. Autour du corps, rien que des bris de verres, des mégots et du sang, beaucoup de sang…

La blonde se dirigea ensuite vers les voitures accidentées. La moins abimée était vide, un couple qui rentrait de soirée, blessés mais vivants, ils sont passés au vert alors que l’autre voiture leur a coupé la route. Pas de casier judiciaire, au dessus de tout soupçons. L’autre voiture ne présentait pas le même tableau : Le chauffeur n’était pas attaché, il avait traversé le pare brise pour s’écraser un peu plus loin. Le passager avait eu un peu plus de chance car il était à l’arrière. Son crane avait violemment heurté le siège de devant, le tuant sur le coup. Dans sa main, l’arme du crime et les agents avaient laissé son portable sur ses genoux. Il n’avait rien d’autre sur lui. Toujours gantée, Meredith observa le téléphone. Cet imbécile n’y avait mit aucune sécurité, un vieil engin sûrement avec une carte prépayée. Il y avait plusieurs appels dans son répertoire, des pseudos. Un nom revenait souvent mais il lui était impossible de faire un lien avec une personne connue.

Une fois le téléphone dans une pochette hermétique, l’inspectrice la glissa dans sa poche et sortie son propre téléphone. Il y avait quelques mois maintenant qu’elle avait fait la connaissance de La Licorne mais elle n’avait pas encore eu l’occasion de faire appel à lui. En quelques clics, elle envoya un texto à un numéro non répertorié dans ses contacts :


Afin de ne pas perdre de temps, la jeune femme reprit son véhicule et entreprit d’aller interroger la famille, les proches et l’agent/producteur de la défunte. Plus elle en apprendrait, plus vite l’affaire serait classée et plus les noms dans le téléphone pourraient lui sembler familiers. La famille semblait hors de cause, ils étaient dévastés. Son ex petit ami / Agent / Producteur était sur le point de se remarier et avait beaucoup à y gagner. Quand à son petit ami (un rappeur raté), il ne semblait pas plus triste que ça… Sans compter qu’ils s’étaient récemment fâchés et qu’il l’avait même claqué en public. Mais il avait avoué connaître le tireur, expliquant qu’il était celui par qui il achetait de la drogue. Un coupable avouerait-il aussi facilement ?

Installée au bar, la jeune femme attendait à présent son nouvel informateur. Elle n'attendait pas qu'il balance qui que ce soit, juste quelques noms et éventuellement quelques informations. Devant elle, un café serré et un calepin de notes. Tout était inscrit dedans, elle aimait écrire pour mieux réfléchir. Les noms, les liens, les alibis... C'était un abrégé, presque codé mais elle se comprenait.

Meredith était concentrée sur ses notes, persuadée que ses collègues tenaient le mauvais homme. Mais il fallait bien reconnaître qu’un coupable à la morgue est moins difficile à gérer qu’un coupable bien vivant et avec un bon avocat… Seulement le tireur n’était qu’un petit dealer et, en vue de la richesse de la jeune femme, il était peu probable qu’elle puisse avoir une dette envers lui… Et si c’était l’inverse ? S’il avait une dette envers elle ? Ce n’était pas impossible, la jeune femme était réputée pour être très généreuse, elle pouvait lui avoir avancé une certaine quantité de doses ? Pourtant son petit ami avait avoué se charger de la drogue, le tireur était son dealeur et pas celui de la jeune femme. Si dette il y avait c’était donc entre ce rappeur de pacotille et le dealer… Une vengeance ? Ce n’était plus une dette si la vie d’une personne pouvait la rembourser !

L’inspectrice passa ses deux mains sur son visage dans un grand soupir. La seule vraie piste qu’elle pouvait avoir était cette liste de contact mystérieuse. Le dernier numéro à avoir appelé revenait plusieurs fois depuis quelques jours. Il lui manquait aussi les relevés de compte du tueur qui pouvait lui indiquer une opération louche. Une somme importante reçue le jour du meurtre par exemple ? Elle aurait aussi voulu avoir les relevés de l’ex et du petit ami mais, pour ça, il fallait un mandat et il sera très compliqué à obtenir sans une excellente explication. Il lui fallait d’abord des preuves, des preuves tangibles qui pouvaient justifier cette demande. Et des appels répétés au meurtrier pouvaient être un bon point de départ. Il lui fallait donc vérifier ces pseudonymes rapidement pour remonter la piste. Ensuite, pour prouver ses dires, elle devra tracer les appels mais, savoir qui appelle rendra sa tâche plus facile.

Après quelques longues minutes (qu’elle ne vit pas réellement passer), un homme s’installa à côté d’elle. Il était visiblement de mauvaise humeur et c’était compréhensible : elle l’avait réveillé aux aurore, trop focalisée sur son enquête pour réaliser que l’heure était légèrement indue… La Licorne commande un café qu’il trouvera certainement bien meilleur que le Whisky. Pour la jeune femme en tous cas, ce café était l’un des meilleur du coin, un vrai café, pas le jus de chaussette tant apprécié par les Américains. Ces derniers semblaient en effet avoir des goûts très discutables en matière d’alcool mais aussi de café… Leur bière s’approchait vaguement de l’eau pétillante, leur Whisky d’une mauvaise pisse de chat et le café… Si l’Angleterre manquait à Merry, c’était bien pour ça ! Et ne parlons pas de la nourriture trop grasse et servie en trop grandes portions… Mais là n’était pas la question.

« L’oiseau matinal attrape le ver à ce qu’on dit… Je pensais que, en bon Britannique, vous suiviez aussi cet adage. »

Avant même qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit de plus, l’homme était plongé dans le petit carnet, tentant –sûrement en vain- de déchiffrer ses notes. Il lui avait demandé l’autorisation sans vraiment le faire, simple politesse voire même reflexe. Visiblement, il était bien élevé même si les années semblaient avoir effacé quelques menus détails. En silence, l’inspectrice souriait en le regardant froncer les sourcils sur ses pattes de mouche. L’écriture en soit n’était pas mauvaise mais les abréviations étaient spécifiques, presque codée. Ce n’était pas de la paranoïa, juste l’habitude. Sans ça, il lui faudrait bien plus que ce petit carnet pour tout noter. Quand il eu finit d’essayer et de parler, elle déposa calmement un des album de la victime sur le bar. C’est l’ex/agent qui lui avait donné, elle ne sait même pas vraiment pourquoi. Peut-être parce que c’était le dernier, celui qui allait exploser tous les records maintenant qu’elle était morte…

« Nous l’avons retrouvé criblée de balle devant un club branché de Brooklyn ce matin. Le tireur a eu un accident de voiture peu après et il est mort sur le coup. Seulement il n’est qu’un petit dealeur de pacotille et je suis persuadée qu’il n’est que la gâchette. Son nom est Edward Jones, plus connu sous le pseudonyme d’Eddy l’embrouille, aussi ridicule que cela puisse paraître... J’ai besoin de vous car tous les numéros de son téléphone sont enregistrés sous des pseudonymes et tracer chaque appel me prendrait plusieurs jours. Si j’arrive à tirer quelques noms, je peux cibler mes recherches et gagner du temps. »

Avant de lui donner le téléphone, elle plonge son regard dans le sien, comme si elle tentait de sonder son esprit. Allait-il tenir sa promesse ? Pouvait-il seulement l’aider ? Il ne s’agissait pas de délation ici, juste d’une sorte de traduction finalement. La victime était jeune et innocente, Meredith ne pouvait simplement pas rester les bras croiser à se satisfaire que Dieu est rappeler à lui l’un des coupables… Cet homme ne méritait sûrement pas de vivre mais il n’était sans doute pas assez cérébré pour avoir organisé ça seul, surtout qu’il n’y gagnait pas grand chose, dette ou pas. Le seul à vraiment y gagner était son agent car la vente du CD (qui devait d’ailleurs sortir aujourd’hui) allait exploser, tout comme ça avait été le cas pour beaucoup d’artistes morts trop tôt. Puis il avait le motif : elle l’avait plaqué pour un autre, menaçant peut être de le virer au passage… Seulement il était le plus riche producteur du coin et il allait se remarier avec une mannequin magnifique ce weekend, il n’avait pas grand chose à perdre…

Meredith ne savait pas vraiment si elle pouvait faire confiance à cet homme. Il faisait aussi partie de la pègre après tout, il pourrait être un agent triple ayant accepté de l’aider uniquement dans le but de prévenir ses amis qu’une enquête était menée contre eux ? L’inspectrice aurait donc préféré ne pas avoir recours à lui pour une enquête de cette ampleur mais elle n’avait pas le choix, il lui fallait rapidement résoudre le mystère avant que l’affaire soit classée et jetée aux oubliettes… Ainsi donc, elle n’était pas réellement allée dans ce bar de gaité de cœur et, pour couronner le tout, son informateur ni matinal ni levé du bon pied !

Mais ça n’avait pas réellement d’importance puisqu’il était là, à l’heure qu’il avait lui-même choisi et visiblement prêt à l’aider. Sans sourciller face à l’attitude légèrement renfrognée de son interlocuteur, l’inspectrice expliqua son affaire sans trop de fioritures. Il n’avait pas besoin de tout savoir pour l’aider, juste le nécessaire. Bien sûr, elle aurait aussi pu lui parler de ses doutes concernant le réel meurtrier, un homme bien plus haut placé que ceux qu’ils pouvaient trouver sur ce téléphone. Ce que Merry cherchait n’était pas vraiment un tueur mais un médiateur, quelqu’un que cette personne haut-placée pouvait avoir en commun avec ce petit dealer de bas étage… Car il était peu probable qu’il n’existe aucune personne entre Eddy l’embrouille et un riche producteur.

« Je ne vois que trop bien malheureusement… C’est en partie ce que nous avons retrouvé dans le sac de la victime. Il était son dealer car elle apparaît dans ses contacts. Tout comme son dernier petit ami d’ailleurs… Mais tous les autres noms sont codés à l’exception de quelques personnes sans le moindre lien avec la victime. »

Expliqua-t-elle avant de lui tendre enfin le téléphone. L’homme s’y plongea un moment pendant que l’inspectrice observait chacun de ses gestes, tout de même prête à prendre des notes. Parfois, il semblait reconnaître un nom mais il restait silencieux et elle suivait son exemple. Finalement, il s’arrêta sur un nom d’origine Russe, la traduction d’hystérie. Meredith avait eu à faire à une drogue du même nom une fois : une adolescent partie en crise en plein milieu de la rue et qui s’était finalement faite renversée après avoir manqué d’agresser un agent de police qui tentait de la calmer… Comme par hasard, elle sortait d’une soirée étudiante organisée par une sororité qui posait souvent problème. Pendant qu’elle y réfléchissait, La Licorne lui indiquait le pseudonyme d’une prostituée qui pourrait peut être l’aider. Sortant de ses pensées, Merry en prit bonne note puis reposa son regard dans celui de son indic.

« L’hystérie est bien une drogue n’est-ce pas ? La victime n’en avait pas sur elle mais un revendeur de cet ordre peut avoir le bras long en vue de la rareté du produit… »

La seconde partie de sa phrase était plus une pensée à voix haute et elle s’empressa d’ailleurs d’en prendre note. Cette enquête promettait d’être complexe et elle n’avait pas beaucoup de temps devant elle… Il fallait agir rapidement mais une inspectrice ne pouvait pas approcher ce genre de personne sans mandat et elle savait d’avance qu’ils ne diraient absolument rien, coupable ou non, mandat ou pas… La Licorne pouvait l’aider mais, s’il posait trop de questions, c’est lui qui se mettrait en danger et ils feraient vite de le soupçonner d’être avec les flics. Ainsi, Meredith préféra reporter son attention sur le coupable avéré, celui qui avait pressé la détente et ce même si elle savait qu’il n’était que le bras, le sous-fifre d’une machination bien plus vaste. Ou du moins, peu lié à ce pauvre type qui n’attendait que de l’argent. Plus elle réfléchissait plus Meredith était persuadée que l’ex était impliqué. Il gagnait gros dans cette histoire car la vente des albums allait exploser, tout comme son compte en banque puisqu’il n’avait plus de royalties à payer… Ou peut être le petit ami qui avait visiblement déjà battu la jeune femme en public une fois… Mais il n’aurait sûrement pas procédé comme ça.

« Vous dites avoir été en contact avec Edward Jones, pensez-vous qu’il soit capable de tuer pour de l’argent ? »

Pas très original mais il fallait bien commencer quelque part. Sans compter que la réponse avait une importance : si c’était non, il était envisageable qu’il l’ait tué de son plein grès…

L’hystérie était donc bel et bien la drogue qui avait fait des ravages ces derniers temps… Merry n’était pas au sup et pourtant elle avait entendu plus d’une histoire concernant cette abomination. À entendre Aidan, il en savait beaucoup, peut être même un peu trop mais c’était son problème après tout. L’inspectrice se contenta donc de lui répondre par un signe approbateur de la tête, les yeux dans le vague. Il lui était difficile de comprendre comment les gens pouvaient tomber dans un délire pareil. Comment pouvait-on accepter de perdre le contrôle à ce point ? D’en perdre jusqu’à la mémoire ? Planer était sûrement sympathique mais ce n’était que pour un instant ! Finalement, la jeune femme se reconcentra sur son enquête et reprit ses questions. Il fallait qu’elle avance rapidement si elle voulait des résultats avant que l’affaire ne soit définitivement classée.

Ils semblaient tous les deux partager le même avis sur l’humanité et sa capacité à faire le pire pour un peu d’argent. Il existait beaucoup trop de gens sur terre prêts à perdre toute morale pour quelques billets verts et, en vue de ce qui avait été trouvé chez le fameux Ed, il ne récupérait pas qu’une poignée d’argent pour ses gages… La Licorne avait également confirmé que l’homme n’était qu’un petit dealer entouré par d’autres petits dealers. Il était donc impossible que ses trafics minables lui aient rapporté autant, il y avait autre chose, quelque chose de plus gros et de plus avantageux… Ainsi, l’hypothèse qu’Edward ne soit que la gâchette était de plus en plus probable et cela plaisait beaucoup à Meredith. L’inspectrice passait souvent pour un requin dans son domaine, entêtée et elle aussi prête à tout quand il s’agissait de justice. Si Ed n’était que le bras, il était hors de question que la tête ne paye pas le prix. Mais l’écossais enchaîna et fit déchanter la blonde…

« Il y avait visiblement beaucoup de liquide chez Monsieur Jones, s’il n’était qu’un petit dealer je doute que tout cet argent vienne du trafic… L’arme était dans sa main mais il y avait un autre homme dans la voiture. Nous ne l’avons pas encore identifié mais peut-être qu’il était celui qui menaçait Ed… » De nouveau le regard dans le vide, elle parlait presque pour elle-même, elle nota quelques informations dans son carnet puis dégaina son téléphone portable. « Je vais demander une photo du conducteur à la morgue, peut-être qu’il vous dira quelque chose… Mais ça me semble tout de même étrange qu’il soit resté avec lui et ça n’explique pas tout l’argent… Vous avez raison, peut-être que cette charmante ‘Cherry’ en saura un peu plus sur toute cette histoire. »

Son portable vibra presque aussitôt, affichant le visage d’un homme brun, les yeux clos et le visage déjà pâle. Il avait quelques cicatrices sur le visage mais l’accident ne l’avait pas trop abimé. Il y avait aussi un mot du légiste indiquant la taille de l’homme (un mètre quatre-vingt sept) et la couleur de ses yeux (noisette). Elle l’observa un instant puis la tendit à son interlocuteur. Un nom lui ferait gagner pas mal de temps, surtout s’il était bien l’homme qui pressurisait Edward… Peut-être que c’était lui la vraie gâchette ? Peut-être était-ce lui qu’on avait engagé pour tuer la fille ? Mais pourquoi Ed alors ? Pour qu’il porte le chapeau ? À cause d’une autre dette ? Cette histoire était vraiment étrange mais Merry n’allait pas lâcher pour si peu.

« C’est ma dernière question puis je vous laisse tranquille. »

Dit-elle simplement avec un sourire plein de reconnaissance. Il était hors de question de lui dire merci, surtout après leurs débuts fracassants… Peut-être que ça viendrait plus tard mais pas pour le moment, elle n’était pas prête, son égau était encore trop blessé, sans compter que la perte de sa bague était de sa faute et qu’elle lui en voulait beaucoup.