Sujet: Oiseaux de nuit (Bucky & Clint) Sam 23 Juil - 23:08
Oiseaux de nuit
Clint ξ Bucky
Je m'éveillais en sursaut, haletant, un cri au bord des lèvres. Un rêve. C'était juste un putain de rêve. Ou plutôt une saloperie de cauchemars. Je passais ma main sur mon visage crispé, tentant de reprendre contact avec la réalité, de refouler les images de l'autre bâtard à corne. Et comme pour m'en convaincre moi même, je laissais un murmure franchir le seuil de mes lèvres.
« Juste un rêve... »
Je repoussais la couverture pour balancer mes jambes au dehors du lit. Hors de question de me rendormir immédiatement. Je ne savais pas trop bien ce que mon subconscient essayait de me dire, mais il pouvait toujours courir pour que je m'abandonne à nouveau au sommeil. Même au beau milieu de mes rêves, il fallait que Loki vienne tout gâcher.
Je poussais un soupir, encore un peu tremblant. Connerie. Je lançais mon oreiller contre le mur, en colère contre moi même. Il était largement temps que je ne me laisse plus influencer par tout ça. J'avais crus en avoir largement finit avec cette merde il y a des mois de ça, des années même. Et moi voilà, comme un gosse, réveillé en plein milieu de la nuit par un putain de cauchemar. Reprends toi Barton !
Je me levais d'un geste déjà plus lent. L'adrénaline que m'avait apporté mon mauvais rêve s'estompant déjà. Grommelant des insultes à moi même comme à l'autre empaffé qui avait encore bousillé l'une de mes nuit, j'enfilais un pantalon de pyjama en toile avant de sortir de ma chambre.
Je jetais rapidement un coup d’œil à l'heure. Trois heures du matin. Autant dire qu'il y avait peu de chance que je trouve quelqu'un de réveillé à cette heure ci dans la base. De toute façon, je ne savais pas vraiment si j'avais envie de tomber sur quelqu'un. Croiser l'un de mes collègue me permettrait sans doute de me changer les idées, d'avoir quelque chose à faire. Quelque chose d'autre que de tirer des flèches jusqu'à ce que le matin ne se lève.
Mais j'avais conscience que mes traits devaient être particulièrement tirés par la fatigue ces derniers jours, depuis que les cauchemars avaient repris. J'évitais le sommeil, fuyais ma chambre le plus possible, me gavait de caféine jusqu'à ce que mon corps ne me réclame quelques heures de repos. La plupart des gens que je pourrais croiser ici cette nuit me questionneraient sans doute, me demanderaient ce qu'il se passait. Pourquoi je me refusais le repos.
Je suppose que je verrais bien. Je ne savais même pas qui était actuellement à la base cette nuit... Je doutais cependant d'être seul. Je laissais donc mes pas me porter jusqu'à la cuisine, la fatigue m'enserrant déjà.
« nngh, café... »
Je me passais la main dans les cheveux avant de frotter l'un de mes yeux gonflé par le sommeil auquel je venais d'être arraché. C'est mécaniquement que je lançais la machine à café avant de bailler largement. Je restais face à ce merveilleux objet technologique en l'attente de son nectar divin. Lorsque je fus enfin muni d'une tasse de café fumante et bien servie, je me retournais, portant déjà le liquide à mes lèvres, un demi sourire aux lèvres alors que j’accueillais ma meilleure amie de ces derniers jours : la caféine.
Mais lorsque je fis à nouveau face à la pièce, se fut pour faire également face au Soldat de l'hiv... À Bucky. Nos regards se croisèrent et je pris une nouvelle gorgée de café. Je ne l'avais pas entendu entrer. D'un autre coté, je n'avais pas enfilé ma prothèse auditive en sortant de mon lit, ça n'avait donc rien d'étonnant. Peut-être était-il même déjà là quand j'étais entré dans la pièce. Pour être honnête, toute ma concentration était tourné vers le fait d'obtenir du café le plus rapidement possible.
« Je vois que je suis pas le seul oiseau nocturne ici. Quoi de neuf depuis la dernière fois ? Café ? »
J'agitais ma tasse vers lui un bref instant. Je n'avais jamais vraiment eut l'occasion de parler avec le meilleur ami de Cap. D'autant plus que le mec était pas vraiment du genre ouvert... Mais peut-être que ce soir, à la faveur de la nuit et de cette rencontre imprévue... Peut-être n'étais-je pas le seul à fuir le sommeil en fin de compte.
James B. Barnes Secret Avenger - STAFF
Date d'inscription : 22/10/2015 Messages : 728 Multicomptes : Fronk. Dollars : 1171 Avatar : Sebastian Stan. Age : Bientôt la centaine. Surnom : Bucky, Buck, Asset, Jimmy. Nom de code : Captain America, anciennement The Winter Soldier. Pouvoir : Sérum du Super-Soldat & bras cybernétique. Race : Humain génétiquement modifié.
Sujet: Re: Oiseaux de nuit (Bucky & Clint) Dim 24 Juil - 23:17
Oiseaux de nuit.
Clinton & James
Une mare rouge, dégoulinante et poisseuse qui se mêlait à une chair parsemée de cicatrices avant de s'étaler sur la surface plane du béton froid. Le sang le baignait, du moins, il baignait dans le sang. Peut-être était-ce le sien, ou celui d'un énième inconnu assassiné, mais ça n'avait pas d'importance. Le liquide de vie n'avait pas de nom, il l'avait appris à ses dépens au fil des années à servir. À obéir. L'odeur métallique qui remontait à ses narines n'avait rien de ragoûtante, au contraire, elle lui donnait la nausée et il ne savait dire si elle venait de la flaque qui l'entourait ou de sa prothèse entachée où s'entrecroisait les plates vrombissantes et la couleur écarlate. Ses yeux humides et écarquillés se levèrent vers une silhouette qu'il ne connaissait que trop bien, et ce, même après toutes les lavages de cerveau par lesquels il passait. Pierce. Un murmure qui brisa la barrière de lèvres trop souvent restées collées auquel une réponse fut ronronné. "хорошую работу, солдат."
La respiration accélérée, battements de son cœur effréné provoquant l'élévation de son torse trempé, Bucky se redressa d'un mouvement fluide qui lui était familier. Il prit une profonde inspiration, cherchant à retrouver l'air dont ses poumons avaient été vidés suite aux quelques terreurs nocturnes qui avaient troublé son sommeil si léger. Quelques minutes étaient nécessaires afin de se calmer, sa tête se baissant comme en signe d'abandon bien que la signification de ce geste prosaïque n'évoquait que la profonde fatigue qui le l'embaumait. Ne pas dormir était frustrant, ce n'était pas une nuit, pas deux, mais des dizaines qui s'accumulaient sans qu'il ne puisse s’abandonner aux bras de Morphée. Lorsqu'il ne tentait pas, vainement, de fermer les yeux dans le but d'accéder aux pays des rêves, il se voyait occupé par les diverses tâches que la construction d'une nouvelle équipe nécessitait. Ou obligé de s'adonner l'entretien d'un corps usé, exercice qu'il gardait pour les nuits où, sachant très bien qu'il ne sommeillerait pas, il errait avec au moins une tâche à laquelle s'atteler. Pour ne pas se retrouver empli de frustration, rage sourde qu'autrefois il aurait évacué par des heures à hurler. Pleurer. Prier une cause en laquelle il ne croyait plus, avait abandonné.
James abandonna l'idée de tâter le dessous de son oreiller en quête d'éventuelles armes. Il avait passé ce stade, celui où les craintes qui tendaient à le faire vomir de la bile n'étaient que de vagues fantômes, boulets qu'il traînait dans une conscience en pièces, et n'avaient plus besoin d'être effacés au contact glacial d'un pistolet. Ces visions n'étaient pas réelles et ne disparaîtraient pas plus vite s'il se mettait en tête de les poignarder. Néanmoins, il aurait aimé se raccrocher à du concret et si Sam ne lui avait pas expliqué que dormir avec son glock n'était pas sain, il l'aurait compulsivement serré entre ses doigts. Ces derniers glissèrent entre ses mèches mouillées en prenant soin de les dompter un tant soi peu avant de les attacher à ce qui s'apparentait le plus à un chignon, chassant l'humidité et lui dégageant ainsi la vue lorsqu'il se décida à glisser hors des draps.
Ce fut par instinct qu'il se dirigea vers la cuisine, lieu où il passait le plus clair de son temps après avoir été réveillé. Comme il venait de le faire. Et comme c'était le cas depuis qu'il avait ramené Steve sur le bord de la rive. Le blâmait-il ? Non. Le grand Captain s'imposait déjà assez de torts pour qu'il n'ait à lui en rajouter. Tomber du train avait été son erreur, aller à l'encontre de ce que HYDRA lui susurrait également. La vie serait peut-être plus simple s'il n'avait pas cassé ses précieuses chaînes, semblables à une cage d'or où la délivrance de la glace lui était offerte après de missions bien effectuées. Désormais, il avait la joie de goûter à la fuite et à l'éveil perpétuel. Le désir de grogner quant à ce songe monta en lui mais, au lieu d'assouvir cette pulsion primaire, il se figea sur le seuil tandis que ses prunelles glissaient sur l'informe masse qui se mouvait dans sa cuisine. Oui, il se l'était appropriée à force d'y passer aussi souvent.
Clint. Le prénom de l'ex Avengers résonna dans sa cervelle avant même de voir son visage bouffi. Il ne le connaissait pas assez personnellement pour savoir ce qu'il faisait à cette heure-ci, à siroter du café. Mais l'odeur l'avait interpellée étant donné qu'Hawkeye était probablement celui qui en consommait le plus. Voire en consommait tout court. Wilson carburait au jus d'orange et il doutait que Rogers ne se fasse des petites tasses crépusculaires. Bucky resta de marbre malgré l’œil inquisiteur qui avait remarqué sa présence, l'empêchant de vaquer à son rituel nuiteux sans avoir à se soucier d'autrui. Parce qu'il était clairement plus aisé de vivre seul et par conséquent, d'agir comme bon lui semblait. Malheureusement pour lui, la voix du blond perça l'air de la nuit et il fit un pas en avant. Entrant dans la pièce, se fondant dans le tableau.
- S'il te plait.
Ce n'était pas la réponse qu'il avait originellement prévue cependant, c'était un début plus poli que de refuser l'offre. Surtout qu'il en avait besoin. S’essayant sur l'un des tabourets, il se frotta les yeux avant de finir par se pincer l'arête du nez. Ça avait tout l'air d'une situation compliquée, l'autre engageait la conversation alors que lui n'avait strictement rien à lui dire. Il fit l'effort de prendre sur lui, croisant les bras sur la table sans quitter son coéquipier du regard.
- Demander ce qu'il y a de neuf à une personne que tu ne connais pas me semble être assez précipité. Mais il n'y a rien de neuf.
Il y eut un bref instant de flottement entre nous, comme s'il considérait la question. Moi, j'avais déjà le nez fourré dans mon mug de café, gardant un œil peu éveillé sur l'homme en face de moi. Il avait cette façon de me regarder. Comme si je pouvais lui sauter dessus pour attenter à ces jours à tout instant. Ce qui n'était pas étonnant, vu tout ce qu'il avait traversé, mais également un brin flippant aussi. Le fait de me trouver en face de quelqu'un qui était sur ses gardes me donnait instinctivement envie de me mettre moi aussi sur mes gardes, comme si une menace planait sur nous, comme si Loki pouvait débarquer à tout instant. Je me tendis sensiblement alors que le soldat pénétra finalement dans la cuisine. Mon regard tomba sur ses lèvres alors qu'il prenait la parole.
« S'il te plait. »
Je hochais la tête et me tournais à demi pour le garder dans mon champ de vision. Non pas parce que je me méfiais de puis, mais parce que je n'entendais strictement rien, ou presque. C'était devenus une habitude, quand je ne portais pas ma prothèse ; je devais me montrer plus prudent à propos du monde qui m'entourait. Je n'étais certainement pas Daredevil mais bon, la plupart du temps mes autres sens étaient suffisants pour contrebalancer tout ça.
Je me tournais un peu plus vers lui alors que je notais du coin de l’œil qu'il se remettait à parler. Une chance pour moi, lire sur les lèvres des gens était devenu comme une seconde nature.
« Demander ce qu'il y a de neuf à une personne que tu ne connais pas me semble être assez précipité. Mais il n'y a rien de neuf. »
Je souris avant de me tourner à nouveau vers la machine à café, remplissant un mug, comme offert plus tôt. Pour tout avouer, je ne m'étais pas attendu à le trouver ici, et avec la fatigue les mots étaient sortis tout seuls de ma bouche. Mais bon... Je n'allais certainement pas me laisser démonter.
« C'est vrai qu'on ne se connaît pas. Ce qui est un tord... On est dans la même équipe après tout non ? »
Je me saisis du mug à présent plein avant de rejoindre le meilleur ami de mon leadeur et de la lui tendre, la déposant sur la table devant lui. Il y avait tout un tas de sujet que j'avais envie d'aborder avec ce type. Après tout, il était la seule autre personne de ma connaissance à avoir subit un lavage de cerveau et a avoir tué contre sa volonté. S'il y avait une personne qui pouvait comprendre, ça devrait être lui. Était-ce pour ça que le dieu de la malice hantait à nouveau mes songes ? Était-ce mon subconscient qui me demandait de profiter du fait d'avoir quelqu'un avec qui vraiment en parler sous la main ? Ou bien est ce que je devenais tout simplement fou ?
Dans tout les cas, entamer la discussion par « et donc, j'ai lu dans un dossier que t'as tout juste retrouvé ta liberté après avoir tué pour le compte d'HYDRA durant tout ce temps. J'ai fais plus ou moins pareil pour un dieu psychotique il y a quatre ans maintenant, du sucre dans ton café ? » était, en plus d'être incroyablement maladroit, plus facile à penser qu'à faire. Je pris une gorgée de café avant de m'asseoir sur un tabouret en face de l'homme, tout en gardant un œil sur lui pour éviter de manquer quoi que se soit s'il venait à prendre la parole. J'inspirais, me préparant à me lancer, avant de brutalement me dégonfler quand les mots durent franchir mes lèvres, embrayant sur autre chose.
« Et donc, ça t’arrive souvent de errer la nuit dans les couloirs comme ça ? Ou bien c'est juste par un incroyable hasard que nos chemins se sont croisés ? J'veux dire, il est tard. Je m'attendais pas à croiser qui que se soit... Du mal à dormir ? »
James B. Barnes Secret Avenger - STAFF
Date d'inscription : 22/10/2015 Messages : 728 Multicomptes : Fronk. Dollars : 1171 Avatar : Sebastian Stan. Age : Bientôt la centaine. Surnom : Bucky, Buck, Asset, Jimmy. Nom de code : Captain America, anciennement The Winter Soldier. Pouvoir : Sérum du Super-Soldat & bras cybernétique. Race : Humain génétiquement modifié.
Sujet: Re: Oiseaux de nuit (Bucky & Clint) Sam 17 Sep - 15:03
Oiseaux de nuit.
Clinton & James
Ça n'avait été que bref, quelques secondes tout au plus, pour que cette étrange manie ne capte son attention. Cela n'avait rien de transcendant, ni même d'alarmant bien qu'à cette phase de sa vie, tout était bonne excuse pour être à l'affût. Même dans cette base il ne se sentait pas suffisamment en sécurité pour se relâcher complètement, plus que s'il n'avait encore été dans une merde de taudis qu'il payait de quelques billets crasseux ressortant d'il ne savait où. La rue n'était pas enviable de bien des aspects mais une base souterraine contenant des fugitifs ne dégageait pas de bonnes vibrations. Et c'était sans compter qu'il avait été dressé, préparé à toutes les éventualités, battu pour être apte à repérer failles et qualités sur ceux qui l'entouraient. La surdité de Clint serait passée inaperçue pour le commun des mortels. Pas pour lui. Non pas parce qu'on lui avait enseigné à connaître tous les désavantages dont pouvait souffrir l'être humain. Mais parce que Steve était partiellement sourd lorsqu'ils étaient enfants et que, maintenant que sa jolie caboche fonctionnait à peu près correctement, les souvenirs étaient frais. Assez pour déceler la plus petite brèche.
Il se redressa à l'entente de ses mots. Équipe. C'était un mot qu'il retournait dans sa tête, tentant d'en déceler toutes les consonances sans en être pleinement satisfait. Des inconnus. C'était plutôt ce qu'ils étaient, ce groupe n'était pas aussi lié qu'il n'y paraissait. Deux ou trois phrases échangées, des idéaux qui les unissaient. Et encore. Avaient-ils tous choisi d'être là ? De défendre cette cause-là ? Parce qu'aux dernières nouvelles, la registration act bannissait tout individu n'étant pas en accord avec les lois en vigueur ce qui impliquait qu'il y avait les gens pour, et le reste. Se mordant la lèvre inférieure, il détourna le temps d'un instant le regard tout en inspirant lentement. Barton était une bonne personne. Ce n'était pas ce qu'en disaient les multitudes de dossiers par lesquels il était passé pour tenter d'apprendre à appréhender ses colocataires. On n'apprenait pas à connaître des individus grâce à des bouts de papier. Alors, le sourire qu'il lui offrit puait le faux, la fatigue n'aidant en rien à le faire transparaître véritable. Il n'était ni chaleureux, ni bienveillant. Il tirait sur la commissure de ses lèvres en une grimace à l'apparence placidement enjouée. « T'as raison, un tort. Plus on se connaît, moins on aura de mal à se laisser crever les uns les autres. » Il n'avait pas voulu le dire, du moins, pas comme ça. Sauf que les paroles lui avaient déjà échappé avant qu'il n'ait pu y réfléchir. Son semblant d'air décontracté tomba à l'eau tandis que le sérieux reprenait sa place sur ses traits. Ainsi, il se reprit avant de signer. « Désolé. Ce n'était pas voulu.. Mais je ne pense pas que ça soit le meilleur moment pour qu'on se déballe nos vies. » Surtout lorsque la sienne était dans un putain de musée.
Les yeux fuyards, il trempa ses lèvres ainsi que son attention dans le café, rejetant au loin la désormais proximité. Parce que c'était ce qui s'en rapprochait, l'un en face de l'autre alors que seule la table les séparait. Trop proche. Trop intime, comme s'ils étaient de vieux amis que la nuit poussait à se retrouver. Des confessions sur un presque oreiller, l'éreintement lourd et les langues déliées. À l'entente nouvelle de sa voix, Barnes releva la tête tout en assimilant la phrase, l'ironie emplissant déjà sa bouche lorsque ses lèvres s'entrouvrirent pour parler. Oh, you didn't know ? I'm a freaking vampire, that's why I don't fucking sleep. Rectification sur ce qui avait été dit avant. Barton était une bonne personne aux tendances suicidaires, à moins qu'il n'était rien qu'un boulet n'arrivant pas à s'empêcher de poser les mauvaises questions et de tendre le bâton pour se faire battre. Il préfère avaler le café brûlant après avoir cligné des yeux d'ébahissement de sa bêtise, avalant au même passage son aigreur. Il s'était déjà pas mal foiré en parlant toute à l'heure, ce ne serait pas bienvenu de lui asséner une seconde réplique cinglante.
C'était simplement qu'il ne dormait plus depuis HYDRA, les seuls moments de sommeil qu'il avait eu étant ceux de la cryogénisation. Dans un tube de sommeil artificiel, en attendant d'être réutilisé. Un sujet tellement joyeux qu'il lui en tardait d'en parler, son silence équivoque le démontrant assez bien. Il ne prit même pas la peine de le relancer sur la véritable question qui avait animé Clint quelques secondes auparavant, le souffle distinct de la prise de courage pour au final, retomber dans le cliché banal de la discussion dérisoire. La curiosité le titillait, mais ce n'était pas une attitude normale. Humaine. Compatissante que de poser la question blessante qu'est-ce que tu voulais réellement me dire ? Comme pour la surdité, l'homme lambda n'aurait pas reconnu les signes d'un dégonflement pourtant flagrant. Il prit sur lui, ses doigts métalliques jouant sur le bord du mug pour avoir l'air ne serait-ce qu'enclin quant à cette rencontre. « Tous les soirs, et je ne m'attendais pas à croiser qui que ce soit non plus, » Sinon il serait resté dans sa chambre. « Mais on mettra ça sur le compte du destin, ou du hasard, c'est toi qui vois, c'est la même merde. »
Sujet: Re: Oiseaux de nuit (Bucky & Clint) Dim 4 Déc - 21:15
Oiseaux de nuit
Clint ξ Bucky
« T'as raison, un tort. Plus on se connaît, moins on aura de mal à se laisser crever les uns les autres. »
Wow… Voilà qui était… Direct ? Je suppose que Bucky n’était pas du type de personne que les nuits d’insomnies rendait aimable… D’un autre coté, les nuits d’insomnies font rarement cet effet aux gens.
Je n’eus cependant pas le loisir de répondre que le type reprenait déjà, en signant cette fois ci. Je haussais un sourcil, un peu étonné. Il savait pour ma surdité ? Enfin, ce n’était pas tellement étonnant que ça, c’était marqué dans mon dossier. Mais plus interessant, il connaissant le langage des signes ? Ca faisait vraiment partie du bagage made in HYDRA du parfait assassin ?
Finalement, je optais pour l’option la plus simple : hausser les épaules pour faire comprendre que je ne prenais pas ombrage de son commentaire avant de m’installer un peu plus confortablement sur mon séant.
Quand je repris la parole, je vis comme une étincelle de quelque chose allumer son regard. Je ne saurais dire si c’était de la colère, de l’agacement ou une profonde envie d’être ailleurs. Mouais… Ça arrivait en général régulièrement aux gens qui me fréquentaient un peu trop régulièrement. Il s’habituera. Je suppose.
Finalement, il reprit la parole quand je plongeais le nez dans ma tasse de café, aussi je du l’abaisser et lever les yeux vers lui pour suivre son discours.
« Tous les soirs, et je ne m'attendais pas à croiser qui que ce soit non plus, mais on mettra ça sur le compte du destin, ou du hasard, c'est toi qui vois, c'est la même merde. »
Je ne sais pas si c’est la fatigue qui parle ou quoi que ce soit, mais un court rire s’échappa de mes lèvres alors que je déposais ma tasse sur la table.
« Ouep, d’habitude Morphée et moi on est les meilleurs potes du monde, mais il a tendance à me faire la gueule depuis l’attaque sur New York. »
Et voilà, enrobez les choses d’un peu d’humour et tout de suite les infos sortent plus facilement. Mais pour être honnête, je ne sais vraiment pas si le type va réagir, ou même faire le lien. Et je ne me serais probablement pas jeté à l’eau si mon cerveau avait fonctionné correctement. Bah, si je survivais à tout ça, d’ici un quart d’heure, quand j’aurais eu le temps de boire un litre et demi de café, peut-être que je prendrais finalement conscience de ma connerie. Si on m’avait dit un jour que je me confierais au Winter Soldier, seul avec lui au beau milieu de la nuit… J’aurais sans doute ri au visage de celui qui avait été assez bête pour avoir une idée pareille. Et pourtant…
Je repris la parole tout de suite après m’être tu, mais cette fois-ci en signant. Après tout, il m’avait clairement fait comprendre qu’il le pratiquait, pourquoi me priver ?
« Impressionnant ton langage des signes au fait. J’essaie toujours de l’apprendre à Kate, mais c’est pas encore ça pour elle. En parlant de ça, ma surdité, tu la lue ou tu l’as vue ? »