Sujet: Most men lead lives of quiet desperation. | Al'ya&Bucky. Jeu 26 Nov - 16:20
Most men lead lives of quiet desperation.
Al'ya & James
Tic, toc. Tic. Toc. Le bruit incessant de l'horloge hurlante le rendait plus fou qu'il ne l'était déjà, ses yeux hagards la fixant avec l'infime lueur mutine et assassine qui prouvait que son esprit vif ne savait se reposer dans un corps fatigué. James savait, il avait beau être un idiot parmi tant d'autres, il savait. Dès qu'il avait pris la liberté de le sauver, ce foutu grand blond, il avait signé sa mise à terre. Son changement de camps. C'était la voie de la lutte et de la peine.. quelle aubaine. HYDRA le traquait, peu importait où il allait, la seconde veuve noire le lui avait fait comprendre tandis qu'ils se battaient. Néanmoins, ce qu'ils avaient oublié, c'est qu'il était un acharné et quoi qu'il entreprenait, il finissait. Et il les détruirait, jusqu'au dernier, parce que même les pieuvres mourraient. Tôt ou tard, ils connaîtraient le goût amer de la vengeance d'un manipulé. Frissonnant, il passa l'une de ses mains sur son front collant de sueur, entreprenant tant bien que mal de coiffer une crinière indomptée qu'il ne souhaitait pas couper. Apparemment, de son vivant, il n'était en rien négligé. Aucune barbe, des mèches couleur caramel soigneusement tenues par quelques touches de gel.. Rien de ce qu'un putain de miroir pouvait lui renvoyer comme image. Nouveau siècle. Nouvelle identité. Nouvelle apparence.
D'un geste las, il se traîna au bord de ce lit trop moelleux. La chute. Il pouvait la ressentir dans le fin fond de ses entrailles à chaque fois qu'il tentait de trouver les bras de Morphée. Quelle blague, ils lui étaient arrachés aussi soudainement qu'il souhaitait les gagner. Tout n'était qu'une farce, il était un dindon, roucoulant les yeux bandés tandis qu'ils le guidaient. La nausée le tenait, autant que le malaise qui le guettait lorsqu'il ressentit les premières fièvres accompagnées de ces frissons glacés. Ce n'était pas le moment de tomber dans les pommes, pas pour une nuit qu'il passerait à errer sans pouvoir somnoler. Il y était habitué, et lorsqu'il s'assoupissait c'était pour entrevoir ce avec quoi il ne souhaitait pas renouer. Rogers. Parfois il le voyait. Grand con. Souriant. Riant même. Ça changeait bien de la tête tabassée qu'il lui avait fait la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés. Le vent lui fouettait encore le visage, ses yeux céruléens se posant sur une silhouette qui abandonnait. Ils se connaissaient. Non. Il était sa putain de mission, uniquement le mec qu'il devait abattre à l'aide d'une balle dans la tête. Il était faible, Captain America, regardez la splendeur dans laquelle il osait se balader. Un lâche. Parce-qu'ils se connaissaient. Rageusement, son bras gauche alla dégager la lampe de chevet qui tomba à terre, renvoyant les échos d'une ampoule brisée en quelques beaux morceaux de verre. Aucune compassion pour le mobilier, à chaque fois qu'il essayait vainement de conserver intactes les chambres qu'il prenait, il y avait quelque chose qui finissait cassé. Sauf que c'était la dernière de ses préoccupations.
Finissant par se lever complètement, Bucky alla se servir un verre. C'était amusant, lui non plus ne pouvait pas finir bourré. Ça servait à se faire du fric dans les bars lorsque des couillons le défiaient. Bien entendu qu'ils ne connaissaient pas les hommes bourrés de super sérum, aux capacités de régénération immenses qui faisaient que leur organisme se nettoyait. Si seulement ce foutu produit pouvait faire plus. Comme l'encourager à vivre plus sainement au lieu de se réfugier dans l'alcool qui ne pouvait même pas l'aider. Cependant, il connaissait quelqu'un qui savait le soulager. C'était éphémère, mais cette fille avait la capacité de le faire tomber dans des phases de sommeil sans rêve ni cauchemar. Du moins, lorsqu'il rouvrait les yeux il n'avait que la souvenance du noir complet. Comme lorsqu'il sortait de la cryogénisation. Il fronça les sourcils, lâchant un soupir avant de se demander si c'était réellement une bonne idée. Peut-être qu'il la mettait en danger, en lui rendant visite. Il allait craquer. Dormir était vital, même pour la plus létale des armes. Attrapant l'un de ses poignards ainsi qu'un flingue qu'il cachait aisément dans son futal, le soldat entreprit de s'habiller de sorte à pouvoir sortir sans encombre. Il ne jouait pas avec sa vie, ni avec celle d'une gamine dont il ne connaissait quasiment rien. Elle contribuait à lui apporter des nuits plus douces, le minimum à lui rendre était de ne pas la mettre inutilement en danger.
Se rendant à pieds à l'adresse qu'elle lui avait donnée, il hésita à plusieurs reprises. Rares étaient les personnes qu'il autorisait à l'approcher. Par sécurité. Par méfiance. Il n'accordait plus sa confiance, il ne l'avait certainement d'ailleurs jamais fait. Ni lui, ni l'ancien James qu'il avait été. À l'armée, moins on aimait, mieux c'était. Et de ce qu'il se souvenait, au-delà des flingues qu'il tenait et de la neige qui l'emportait, le seul groupe de gars qu'il avait apprécié n'avait pas su le sauver. Heureusement pour eux, le Winter Soldier n'avait pas la rancune tenace. Arrivé devant la porte, il prit la peine de regarder les alentours avant de finalement toquer, espérant une réponse rapide. Bien qu'il en doutait, franchement, qui restait éveillé, pensant qu'un assassin renommé viendrait ?
Sujet: Re: Most men lead lives of quiet desperation. | Al'ya&Bucky. Jeu 26 Nov - 16:38
Al'ya & Bucky
▴Most men lead lives of quiet desperation.▴
Elle était seule ce soir et ce n’était pas plus mal, entre elle et son frère c’était devenu tendu et froid. Elle était rentrée tard de son travail, elle avait suivi une prise d’otages qui lui avait rappelé la sienne, avant de rentrer chez elle. Une fois chez elle, elle prit une longue douche et se mit dans la tenue qu’elle avait la plupart du temps lorsqu’elle était chez elle, mini short et T-shirt bien trop grand pour elle. Elle prit son ordi et s’assit sur le rebord de fenêtre comme elle faisait souvent pour faire de nouveau des recherches sur son pouvoir, elle cherchait à en savoir toujours plus. Elle dormait très peu en ce moment ce qui ne l’empêchait pas d’être très active au contraire, elle l’était bien plus avec le manque de sommeil, elle faisait beaucoup de choses la nuit, comme peindre, prendre des photos faire des recherches sur son pouvoir, mais aussi pour un appartement. Elle qui avait toujours vécu avec son frère, commençait à se demander si elle pouvait rester avec lui plus longtemps. Elle n’arrivait plus à lui faire autant confiance qu’avant même avec tout ce qu’il avait fait pour elle. 10 ans de mensonge c’était long et surtout en 10 ans il avait eu des milliers de fois pour lui dire, elle lui avait demandé plus d’une fois s’il voyait leurs parents et à chaque fois il lui avait dit un non catégorique. Alors lorsqu’il lui avait après il n’y a pas longtemps qu’il les voyait elle n’avait pas aimé du tout. Alors, elle avait commencé à se chercher un nouveau chez elle, elle ne savait pas trop où chercher mais elle cherchait un peu partout, elle avait largement de quoi s’acheter un bon petit nid douillet. Elle passa quelques heures sur internet avant que son ventre ne crie famine. Elle posait son ordinateur sur la petite table et allait vers le frigo pour voir ce qu’elle pouvait bien manger mais finit par commander une pizza, en attendant celle-ci, elle fit des cookies. Au moment de les mettre au four, on sonnait pour la pizza. Elle allait ouvrit et payait le livreur avant de surveiller ses cookies. Une fois prête, elle les mit dans un saladier sur le plan de travail pour que son frère les voie en passant. Elle prit ensuite sa pizza et partis s’installer dans le canapé avec le chat pour regarder un film. Elle mangeait tranquillement sa pizza, malgré sa douleur à la gorge, les traces n’étaient toujours pas parties. Elle finit par décider de dessiner. Comme souvent ses derniers temps, ses dessins étaient noirs, comme ses idées. Elle dessinait cette forme noire qu’elle voyait toutes les nuits. En y réfléchissant, elle pensait que c’était celui qui avait tué ses parents, mais elle n’était sûre de rien. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle faisait aussi des recherches qui commençaient à porter ses fruits sur la mort de ses parents, elle avait l’impression de remuer a un endroit où il ne fallait pas vu comme elle était accueillie. Elle était presque sûre qu’elle ne tarderait pas à avoir de la visite, c’était aussi pour cela qu’elle voulait avoir son propre appartement. La nuit était tombée depuis un long moment lorsque l’on sonnait à la porte. Elle regardait l’heure, il était bien trop tard pour que ce soit son frère, et surtout elle n’attendait personne en particulier. Elle se levait en silence, elle n’était pas douée en combat, elle prit alors un de ses couteaux de cuisine avant de le reposer, ce n’était pas avec une chose comme cela qu’elle se protégerait. Elle utiliserait ses dons, elle ne le faisait que très rarement, car elle n’aimait pas voir des gens hurlés de peur. Là, c’était par rapport à sa protection qui comptait donc elle le ferait. Elle allait vers la porte en étant un peu raide. Elle l’ouvrit, et regardait l’homme qui se tenait devant la porte. Elle relevait la tête vers lui. Elle le reconnaissait et s’écartait de la porte pour qu’il rentre. Elle l’avait déjà aidé à dormir, et vu l’heure qu’il était, il ne devait pas arriver à dormir. Elle était tout de même surprise qu’il soit venu, elle doutait qu’il fasse confiance à beaucoup de gens, surtout qu’il ne connaissait pas grand-chose d’elle. Elle fermait la porte et le regardait.
« - Les cauchemars ? J’imagine que tu n’arrives pas à dormir … »
Elle allait dans la cuisine lui servir un verre d’eau au cas où et revint lui donné. Elle voulait le laisser parler. Elle se contenta donc de lui donner le verre en restant fasse a lui.
Sujet: Re: Most men lead lives of quiet desperation. | Al'ya&Bucky. Jeu 26 Nov - 16:41
Most men lead lives of quiet desperation.
Al'ya & James
La grisaille de ses yeux s'était posée sur Al'ya après la porte se soit assez ouverte, et lentement, il l'avait observée. James se sentait idiot, stupidement débile de faire confiance à une fille qu'il ne connaissait que par le biais d'un dossier. Confier sa vie à des personnes qu'il avait autrefois considéré lui laissait déjà un arrière goût d'insécurité alors une mutante qui pouvait le briser comme une vulgaire poupée ? Il était trop fatigué et endommagé pour revenir sur le choix qu'il avait fait, surtout que le bruit caractéristique d'une serrure que l'on fermait résonnait dans l'air frais. Il était comme piégé, une quelconque possibilité de revenir en arrière venait de lui être enlevée bien qu'à parier, il savait qu'il pouvait s'en sortir. L'Asset qu'on l'avait renommé, après avoir été le Soldat de l'Hiver on l'avait encore affublé d'un surnom ridicule qu'il ne pouvait pas effacer. C'était ancré, comme marqué à jamais dans une chair tatouée de cicatrices. Et c'était ce qui l'avait pendant longtemps caractérisé, avant d'être une personne, il avait été un atout que l'on utilisait lorsque les soldats étaient jugés inaptes. Lorsque les missions étaient perçues comme trop compliquées. Il était à la fois précieux et dispensable, dangereux comme pitoyable. Comme ce soir, où il n'aspirait qu'au sommeil et à la tranquillité et au fond du gouffre, avait été obligé de bouger de son nid douillet pour quémander de l'aide. Il pourrait la tuer, effacer les traces une fois le problème réglé. Il s'y connaissait. Une simple pression à la jugulaire, ça ne prenait que ça pour que l'air ne quitte ses poumons, qu'elle ne suffoque à ses pieds. Imperceptiblement, il secoua la tête tout en chassant cette éventualité. Elle ne lui voulait que du bien et il n'était plus un tueur sans aucun sentiment. Il essayait. Il s'y forçait.
Mordillant sa lèvre inférieure, il reconsidéra la question qu'elle venait de lui poser. C'était évident qu'il n'y avait que cette raison qui le poussait à se déplacer chez des inconnus. Quitter sa planque était risqué, aussi doué qu'il pouvait sembler pour effacer ses traces, être espion n'était pas sa spécialité. Alors il se contentait de vaquer à une existence recluse, sortant le moins possible, faisant le moins d'achats, changeant régulièrement les alias qu'il utilisait malgré son manque certain d'imagination. Mentir, il détestait. Déjà que parler lui faisait mal aux cordes vocales, que les mots lui brûlaient la langue à chaque fois qu'il en prononçait. Alors dire ce qu'il ne pensait pas.. c'était un véritable miracle lorsqu'il y parvenait. Son formatage n'avait jamais inclus ce type d'exercice, il était un fantôme. Un fantôme ne se faisait pas attraper et n'avait pas à répondre aux questions de ses tortionnaires. Il n'avait pas à dissimuler la vérité. Et lorsqu'il rapportait ses missions, il en était de même. Être concis, clair, sans prendre de détours. Déglutissant alors péniblement, il hocha la tête.
- Désolé de te déranger.
Et il était sincère. S'il avait eu d'autres solutions, il les aurait évaluées une à une et aurait sélectionné celle qui était la plus appropriée. Il en venait même à déplorer la cryostase, ses seuls moment de paix. C'était le silence total, son cocon, les instants où on ne lui demandait pas de tuer. Les voix dans sa tête se taisaient lorsque l'air glacial de sa cabine rencontrait son épiderme, l'emmenant doucement mais fermement dans le seul endroit où il n'avait plus à souffrir, à penser. L'horreur était sa rédemption et il ne s'en rendait compte qu'en la regrettant. Ainsi se pinça t-il l'arête du nez, tendant sa main libre pour se saisir du verre d'eau qui lui était proposé bien qu'il y jeta un coup d’œil et le renifla presque avant d'en boire une gorgée. Le poison était monnaie courante et il trouvait ça plutôt con comme mort, surtout lorsqu'il voyait le visage presque pur de la rouquine. D'ailleurs, en remarquant que le silence semblait s'éterniser, il prit conscience qu'elle attendait certainement plus d'informations, quelques éclaircissements quant à la situation. Il s'humecta les lèvres, son regard se faisait plus fuyant.
- Mh.. ce ne sont pas réellement des cauchemars. Plus des souvenirs. Et j'ai besoin que ça s'arrête pendant au moins quelques heures.
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