Did you see the flares. | Wanda&Bucky. [Avance]

Did you see the flares.

Tout était si nouveau si.. étrange. Ça aurait pu le faire doucement rire, il apprenait à nouveau à manier la vie. Il apprenait à ne pas se brusquer, se renfermer sur lui-même et entrer dans une rage dévastatrice. C'était compliqué, ça le serait toujours en sachant que le passé pouvait toujours nous rattraper. Même lorsqu'il était en pièces, que des fragments restaient manquants, il ne fallait pas perdre de vue que chaque moment pouvait resurgir comme s'il n'avait jamais disparu. Tout avait été très vite, du moins, il avait vécu cette passade comme quelque chose d’extrêmement violent comme si tout était encore une fois, hors de son contrôle. C'était une sensation qu'il ne savait apprécier, après Hydra il avait.. juste besoin d'être ré-équilibré. De savoir que ce qu'il faisait lui appartenait, qu'il agissait de son propre chef et non à cause d'ordre et de menace. Assez avait-il mainte fois hurlé dans son sommeil agité, se réveillant pantelant, la respiration saccadée. Il cauchemardait, souvent, de trop d'ailleurs pour qu'il ne puisse réellement compter toutes les nuits où il se levait, las des nausées qui l’assiégeaient. Depuis que Steve et Sam l'avaient trouvé, accroché vulgairement à un appareil qui l'avait coincé, les souvenirs se faisaient plus fréquents. Pas assez pour qu'il ne puisse réellement savoir qui il avait été, suffisamment pour le rendre malade. De l'alcool il avait préféré passer aux cachets, comble lorsque l'on était une machine entraînée. Réduit à bouffer des aspirines en grande quantité pour faire passer les maux récurrents et envahissants, pour essayer de passer outre les bouffées de chaleur et les suées qui le menaçaient une fois le soleil couché. La journée allait, il tentait de reprendre le contrôle, de s'acclimater à une vie plus normale. Humaine.

Lorsqu'il avait été jugé prêt, Steven lui avait fait rencontrer ses collègues. Du moins c'était ce qu'en avait déduit James, sur le papier c'était forcément bien moins attrayant. Des héros, qui défendaient la veuve et l'orphelin, le monde occasionnellement. Il n'était pas comme eux, bien que nationalement connu pour sa mort mémorable en service, ils avaient à faire face à un assassin, une arme et non à un ancien militaire. Il se doutait que les rumeurs à son sujet avaient été de bon train, Falcon était calme mais bavard, assez bavard pour trouver un type pouvant l'aider lorsqu'il était encore lié. Scott, un nom légèrement minable pour son côté justicier, à tel point qu'il ne s'en rappelait aucunement. Apparemment, une histoire de traités étaient dans les parages, un truc qui opposait le pays et faisait que les Vengeurs avaient besoin de lui. À moins que Rogers ne craigne qu'il ne se casse une nouvelle fois au fin fond du monde pour ne plus jamais revenir. L'envie savait se faire tentante, là où la tranquillité le bercerait, où les combats seraient terminés. Mais il ne pouvait pas fuir où faillir, on comptait sur lui et désormais que la certitude de l'avoir connu le poursuivait, il ne pouvait pas l'abandonner. Les abandonner, bien qu'il ne les connaissait pas et ne ressentait pas forcément le besoin de faire changer les choses. Équipiers ou une connerie de ce type n'incluait pas des repas tous ensemble et un déballage de vie, la sienne était écrite au Smithsonian mais qu'est-ce que ça leur foutait ? Ce n'était pas à James qu'ils parlaient, c'était au Soldier. Évidemment, il ressentait les tensions. Les murmures sur son passage. Les tendances à se questionner lorsqu'il prenait ses armes pour les nettoyer. La confiance ne régnait pas et il en était conscient. Sauf qu'il n'allait pas contribuer, il s'en fichait.

Plus les jours passaient, plus la confrontation approchait. Il l'appréhendait, après avoir tué Howard devrait-il pointer son fusil sur la tête de son fils ? Les Stark et lui, ce n'était pas une histoire d'amour. Néanmoins, les sentiments lui revenaient et il se devait d'être un homme de valeur. Alors au nom de l'homme qu'il avait connu, qui les avait aidés, il ne pourrait tuer un être de son sang et ne laisserait certainement pas Steve le faire. C'était ça d'être trop bon, il en devenait con au point de penser qu'une bataille se gagnait si facilement. Sans cadavre sans.. Ils le jugeaient pour les erreurs passées et il se retrouvait là, à bêtement penser aux vies qu'il accorderait.
Poussant lentement la porte du QG qu'ils avaient établi, Bucky posa sans une once de délicatesse son sac contenant son matériel ainsi que sa nouvelle tenue. Next la combinaison kevlar et pratique pour le port d'armes, celle-ci faisait plus civile, moins.. mec prêt à tuer tout un quartier. L'ancien ne lui manquerait pas, c'était une part de son existence qu'il préférait renier alors sans se poser de question, il ferma la porte de son casier après avoir enfilé un sweet-shirt. Ce ne fut qu'une fois revenu à lui qu'il remarqua la présence de la fille. Wan..quelque chose. Il la voyait peu, puisqu'en plus d'éviter ses nouveaux coéquipiers, elle semblait faire la même chose.

crackle bones

James B. Barnes & Wanda Maximoff
Did you see the flares?

Le quartier général des Avengers était en quelque sorte ma deuxième maison. C’était ici que je passais la plupart de mon temps lorsque je ne me trouvais pas à New York même. Cet endroit regorgeait de choses intéressantes, mais surtout, ça me permettait de rester en forme si un danger venait assombrir l’horizon. Je ne me considérais pas encore comme une héroïne comme Captain America, j’avais encore beaucoup de chemins à parcourir. Ma vie était parsemée de chagrin et d’erreurs. Pour le premier point, je ne pouvais pas y faire grand-chose, mais pour le deuxième, je pouvais me racheter. C’est pourquoi je me trouvais ici, d’ailleurs. Les Avengers étaient pour moi un moyen de me racheter de mes erreurs passées avec HYDRA ou encore avec Ultron. Je me rendais compte de la chance que j’avais de faire partie de cette grande famille malgré les souffrances que j’avais pu leur faire endurer à cause de mes illusions. L’homme qui avait été le plus touché par mon pouvoir était bien évidemment Bruce Banner qui s’en était pris à une ville entière. Aujourd’hui encore, je m’en voulais, mais à l’époque j’étais aveuglée par ce sentiment de vengeance.

J’étais en train de courir, faisant un petit jogging. C’était le conseil de Captain, d’ailleurs. Faire un petit jogging quotidien lui permettait de garder la forme, mais également de rester concentré. J’avais donc suivi ses conseils à la lettre, car après tout, c’était lui l’homme de la situation et notre leader. Je ne me revendiquais pas athlète olympique, mais je ne me débrouillais pas si mal que cela. J’avais un rythme correct pour une jeune femme de mon âge qui n’avait jamais fait de véritable sport. D’ailleurs, je préférais courir seule. J’avais encore du mal à faire des choses en groupe, préférant rester seule avec mes pensées. Depuis toute petite, j’avais toujours été dans ma bulle que seul Pietro réussissait à percer. Il avait toujours été le seul à me comprendre.

Après une petite heure de course, j’arrivai enfin au quartier général, pouvant enfin souffler et être fière de ce que j’avais fait. Je me retrouvais près des casiers, ouvrant le mien pour sortir une bouteille d’eau qui fut à moitié vidée en quelques secondes. En baissant mes yeux, je croisai le regard d’un homme qui m’avait toujours fait frissonner dans le dos : Le Soldat de l’Hiver. J’avais entendu de nombreuses histoires à son sujet et je savais qu’il avait fait partie d’HYDRA, prenant part contre son gré à de nombreuses expériences. Il était devenu une arme. Dans un sens, je lui ressemblais, car HYDRA avait également voulu faire de moi une arme bien qu’ils n’avaient jamais réussi, contrairement au Winter Soldier.

« Bonjour James. » Dis-je d’une petite voix, ne sachant pas vraiment quoi dire. Je ne savais même pas s’il aimait parler, s’il avait envie de parler. Mais par simple politesse, je me permettais de lui adresser mon bonjour. « Nous n’avons pas eu l’occasion de faire connaissance. Moi, c’est… Wanda. » J’étais un peu mal à l’aise et ça devait certainement se ressentir, mais, en quelque sorte, il m’intimidait.

BY .SOULMATES

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La grisaille de ses yeux était restée posée sur Wanda, c'était donc ça. Si pour beaucoup, fixer était signe d'impolitesse, il n'y avait là que l'hagarde curiosité qu'il avait face à un monde qui lui avait été si longtemps caché. Être discret, bien entendu, il l'avait fait pendant des années, observant rapidement ce qui l'entourait avant de dégainer grenades et fusils, les armes roulant parfaitement entre ses mains. Il avait toujours été un bon tireur, inné, il n'avait jamais refusé même lorsqu'il était à l'armée. D'office il avait été désigné comme le sniper du régiment, du commando.. bien que lorsque les ordres lui étaient dictés et qu'il s'était tenu dans l'ombre, respirant calmement sans émettre le moindre son, le métal de l'arme se confondant avec celui de sa paume, il n'en avait plus eu ne serait-ce que la plus infime des idées. Dans son cerveau ravagé, seule l'hydre l'avait entraîné. Il avait été destiné à ça, dépossédé de tout bien et toute morale pour faire ce qu'on lui ordonnait. Ça le faisait frémir de dégoût et de rage, ses poings se crispant lentement tandis qu'un souffle lourd passait la barrière de ses lèvres. Se maîtriser, c'était ce que Steve lui répétait. Pour son bien. Pour les autres. Pour ne pas re sombrer. Il n'en avait clairement rien à foutre, sa seule pensée était dirigée à l'anéantissement des connards qui avaient joué avec lui, avec sa tête, qui l'avait rendu à ce point misérable. Parce que oui, il était aisé de ne voir qu'en lui les parts d'ombre le dévastant, ce visage dur sur lequel aucune expression ne semblait glisser, ses doigts sur lesquels le sang ne se voyait pas mais subsistait à chaque fois que la gâchette fut tirée. Il était un fléau, un fantôme qui dansait sur les corps inanimés qu'il faisait tomber, une arme que l'on ne pouvait attraper parce qu'il était insaisissable, introuvable. Il avait aimé la vie et insufflait la mort désormais, il avait été le soleil de ses jours et la froideur de vos nuits, la main gantée qui enserrait votre gorge offerte pour mieux vous étouffer. Il le savait. Il savait que ce n'était que comme ça qu'on le voyait, redoutable, assoiffé par la soif qui le consumait. Le Winter Soldier, quel nom lui avait-on donné, ce n'était même plus une identité. Ça aussi, on la lui avait ôtée, il n'en méritait pas. C'était ce que les voix bourrues martelaient, frappant sa chair avec divers instruments. Il avait grimacé, pleuré, supplié dans des sanglots étouffés. Torturé, les premières scènes qui s'étaient révélées derrière ses paupières fermées avaient été les passes qu'il avait traversées là-bas. Au sol dans cette cellule dans laquelle il vivait, baignant dans son propre sang, peut-être même était-ce sa bave. Il n'avait plus su, il n'avait plus rien su, n'étant que douleur et agonie. C'était lent, ça l'avait traversé. Voilà ce qu'était réellement l'homme qu'avait ramené Steven au Avengers, loin de l'image du soldat parfait qui tuait comme il respirait. Ce n'était pas la dangerosité qui le régissait, il était tout simplement un bout de viande façonné. Sans personnalité. Sans idées.

- Bucky. Pas James.

La gorge sèche comme si ce simple surnom venait de la lui brûler, il prit quelques secondes avant de reprendre la parole. Il avait perdu l'habitude de parler, l'habitude de rencontrer des personnes humaines qui avaient le bon sens de le considérer comme un égal.
Bien que ça ne l'enchantait pas de faire ça, il lui tourna le dos avec lenteur. Il était venu ici pour ça, pour l'entraînement, pour tester la liberté de mouvement que son nouveau costume lui offrait. Costume.. Il retira son sweat-shirt avant de faire glisser le long de ses bras ce qu'il portait, la mâchoire crispée en espérant ne pas être reluqué comme une bête de foire. Il n'avait plus honte, habitué au fait de se changer lorsque d'autres personnes étaient dans une pièce, il ne connaissait plus la notion de pudeur. Néanmoins, il avait la sainte horreur d'être pris en pitié ainsi, il préférait éviter tout contact visuel avec elle pendant qu'il revêtait le haut de sa tenue, la trouvant étonnement plus légère que l'uniforme qu'il avait dû porter lors de ses précédentes missions.

- Russe ? Tu as un accent.

Dans le fond il le savait, il n'était pas idiot, il avait lu les lignes qui la concernait. La Sokovie, la bataille qui avait fait rage pendant qu'il se cachait. Sauf qu'il était aussi mal-à-l'aise qu'elle et qu'il devait se sociabiliser lorsqu'une ouverture le lui permettait, ainsi prenait-il ce qui lui était offert puisque les bases d'une conversation normale lui semblaient encore floues.

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James B. Barnes & Wanda Maximoff
Did you see the flares?

Il m’avait répondu sèchement, mais je ne m’attendais pas à autre chose de sa part, à vrai dire. Je savais très bien comment était le Soldat de l’Hiver, d’autant plus qu’il était facile de rentrer dans sa tête et de voir ce qui s’y cachait même si je ne voulais pas aller dans ses plus sombres secrets. L’esprit de Bucky avait été torturé, détruit, reconstitué à la manière d’HYDRA… Le Bucky de la Seconde Guerre Mondiale n’était pas le Bucky d’aujourd’hui. Je n’étais pas certaine que Captain America retrouve son ami d’antan. HYDRA avait tout fait pour que cela soit impossible, pour que le Soldat de l’Hiver soit une arme avant tout et non un homme. Les émotions étaient des freins et HYDRA l’avait bien compris avec cet homme. Ils semblèrent avoir extrait tout ce qu’il faisait de lui un homme et pourtant… Il en restait un, je pouvais le ressentir. Je pouvais le voir se changer, admirant son bras métallique qui avait fait parler de lui de nombreuses fois. Une véritable légende, cet homme. Le SHIELD en avait peur à l’époque et il y avait de quoi. Aujourd’hui, il était difficile de dire dans quel camp se retrouvait cet homme. Je ne lui faisais pas confiance, mais Steve semblait le faire. D’ailleurs, j’avais des difficultés à accorder ma confiance à autrui. Ironique, d’ailleurs… Alors que la plupart des Avengers ne me faisaient pas confiance à cause de ce que j’avais fait, de ce que j’étais.

« Sokovie. Plus exactement. » Mon accent… Une chose que je ne pouvais supprimer de ma personnalité, il était donc facile de dire que je venais de l’Europe de l’Est. J’avais vécu toute ma vie là-bas jusqu’à ce que mes parents adoptifs se fassent tuer à cause d’un missile. Je croisai doucement les bras en penchant ma tête sur le côté alors qu’il m’était facile de pénétrer dans sa tête et de voir certaines horreurs. Ces visions me faisaient froid dans le dos, d’autant plus que j’aurais pu être à sa place. Je n’osais même pas imaginer les dégâts que j’aurais pu causer si j’avais été la marionnette d’HYDRA. « Je sais très bien qui tu es. Et je ne te fais pas confiance. HYDRA t’a tellement fait… Souffrir. » Il ne devait certainement pas me faire confiance non plus, d’ailleurs. Mais après un traitement pareil, était-il possible de faire confiance à nouveau au genre humain ? Hum, j’en doutais sincèrement. J’avais déjà beaucoup de mal à accorder ma confiance à autrui, je n’osais même pas imaginer dans quelle situation devait se trouver Bucky. D’ailleurs, j’avais beaucoup de mal à le cerner tant toutes les images étaient confuses dans sa tête. Tôt ou tard, chaque être humain me révélait ses petits secrets si j’insistais un peu, mais était-ce possible avec un esprit aussi brisé que le sien ? Je n’avais jamais essayé et je sentais déjà que si je forçais, j’allais m’affaiblir. Un léger mal de tête était en train de me prendre, d’ailleurs. Il fallait que je me calme et que je respire un peu. J’étais aussi mal à l’aise que le Winter Soldier.

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Perçu comme un instrument, un jouet, un outil bon qu'à n'être utilisé. Il avait été ôté de tout ce que chaque personne avait le droit de posséder. La plupart des agents d'HYDRA l'avaient toujours longuement toisé. Par crainte, la déshumanisation effrayant quiconque l'approchait. Ils l'avaient par ce fait évité, s'éloignant du fantôme aux décennies de meurtres efficacement accomplis. Attitude inhumaine. Il les avait dégoûté, fasciné, et était conscient que désormais, bien que libéré de l'emprise qu'ils avaient exercée, il conserverait le même statut auprès de ceux qui le côtoyaient sans même le connaître. Il ne les blâmait pas. Il ne la blâmait pas. Sauf peut-être pour intrusivité dont elle faisait preuve sans y avoir été invitée, il en avait assez de savoir sa cervelle fouillée surtout après qu'elle ait été retournée par les mêmes personnes qui l'avait fabriquée. Il ne la tenait pas pour responsable de la bêtise dont elle avait preuve en se livrant à des loups, tout le monde recherchait vengeance. Même si l'idée de se laisser optimiser par des bêtes sauvages n'était pas ce qu'il y avait de plus intelligent. Elle avait été également utilisée et honnêtement, ça lui faisait presque de la peine. Une pauvre gamine.

- Sors de là.

Répondit-il en faisait référence à sa tête, plutôt que d'enchaîner sur les quelques mots qu'elle lui avait adressés. Personne ne lui faisait confiance, sauf Steve. Il menait une équipe sans même avoir une once d'objectivité. Tendant ses bras pour s’accommoder au tissu encore raide, Bucky lui fit de nouveau face pour observer des yeux à la couleur anormale. Au moins il n'était pas ardu de deviner lorsque la petite sorcière utilisait les dons qui lui avaient été donnés, aussi remarquables étaient-ils, ils demeuraient détestables. Le pouvoir de détruire. Elle parlait de souffrance alors qu'elle était à même de l'infliger sans le moindre effort. De fiabilité alors qu'ils venaient du même endroit. S'il était considéré comme un monstre, qu'était-elle ? Un rat de laboratoire ne sachant pas contrôler la puissance qui avait été mise entre ses mains incertaines, trop jeunes pour avoir le droit d'utiliser ce qui la dépassait. Son regard s'assombrit tandis qu'il avançait d'un pas dans sa direction.

- Et qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? Pour quelles raisons ? J'ai souffert mais j'ai le mérite de me dire que je ne suis pas masochiste, je n'ai pas demandé à ce qu'on m'arrache ce qui faisait de moi un être vivant et joyeux.

Répliqua-t-il avec lenteur, observant la moindre des expressions pouvant traverser son visage porcelaine. Ce n'était pas par aigreur ou par méchanceté, il avait simplement besoin de lui faire comprendre qu'elle n'avait aucun droit de lui parler de la sorte alors qu'ils étaient identiques. Mais sous prétexte qu'elle avait aidé lors de la dernière bataille survenue, elle méritait mieux que lui. Valait mieux que lui. Certes, rien ne le reliait au Barnes mort au service pour sa patrie, si ce n'était la part physique. Sauf qu'il se souvenait avoir effectué chaque bataille, chaque geste héroïque auquel il avait la stupidité de s'accrocher lors des nuits où les cauchemars le réveillaient.

- On t'a déjà appris à te battre ?

Demanda-t-il avec calme, demeurant crispé à cause des interactions orales que cette rencontre quémandait.

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