Take a rest as a friend [Flashback] [Aidan & Alek]

“Aidan Pàdraig & Alek Young”

New York City – Mars 2001
Avec la vie universitaire, j’ai rarement l’opportunité de quitter le campus pour aller ailleurs, même dans les villes voisines à Boston. Mon cours en physiothérapie demande un certain rythme d’étude et beaucoup d’investissement de la part des étudiants. Étant du genre studieux, je n’ai aucun mal à y mettre toute mon énergie. Mais disons que lorsqu’on m’a proposé ce court stage d’observation dans le plus important hôpital de la ville de New York, je n’ai pas pu refuser. Depuis que nous avons débuté le cours, jamais encore nous n’avons pu nous rendre en milieu de travail, pour observer concrètement ce qu’on attend de nous. Je suis avide de le découvrir de mon œil de néophyte, mais aussi de passionné du métier. Et puis, le fait d’être logé et nourrit durant les deux semaines que dur le stage par un hôtel de luxe du centre-ville n’est pas quelque chose qu’on répugne. Me voilà donc à ma troisième nuit dans ma chambre, celle qui a le plus grand balcon au troisième étage. J’ai le désavantage d’être du côté de la rue, ne rendant pas mes nuits sans bruit comme je les aime. Mais le fait que la chambre soit situé dans un coin de l’hôtel, me permettant même de voir la ruelle d’à côté de mon balcon, diminue ce phénomène, selon moi. Je n’ai d’ailleurs pas de raison de me plaindre, c’est plus ou moins le paradis ici. La chambre dispose d’un coin travail dans le salon qui me permet de m’y assoir pour faire mes révisions et commencer à rédiger mon rapport de stage. N’étant pas du genre à faire les choses à la dernière minute, même après si peu de temps d’observation, je suis déjà dans la rédaction du rapport. J’ai également fait une liste des points que je souhaite abordés dans celui-ci plus tard. Une autre liste se trouve en dessous, réunissant de son côté les questions que je souhaite poser durant le stage. Je compte m’enrichir de cet expérience au maximum et en apprendre le plus possible. Je suis un peu casse-pied aux yeux des trois autres étudiants qui participent au stage à mes côtés. Mais, je me fiche de leur opinion à vrai dire. Je suis ici pour moi.

J’éteins la lumière de la lampe et m’étire un peu. Je me glisse ensuite sous les draps de l’énorme lit de la chambre. Il est déjà assez tard pour moi, passé minuit. Demain je dois me lever à six heures pour arriver à l’hôpital à sept. J’ai vraiment négligé mon sommeil cette fois-ci et je compte m’endormir en vitesse pour ne pas perdre d’autre temps. À peine ai-je fermé les yeux que des bruits étranges me parvienne du balcon. Je choisis de laisser tomber d’abord. Mais en voyant que les bruits s’intensifient, je me lève en soupirant. Je m’approche des portes vitrées donnant accès au balcon et je regarde à travers pour tenter d’y voir un animal ou quelque chose qui expliquerait le bruit. Sauf que je ne vois rien du tout. En me retournant toutefois, je remarque le sang frais qui tâche le tapis. En m’approchant pour m’assurer que je ne rêve pas, je constate que les ombres dans le salon s’agitent. Je m’approche de l’interrupteur et j’allume la lumière pour mieux voir. Qu’elle n’est pas ma surprise de voir un homme étendu au sol, couvert de blessures et de sang. J’écarquille les yeux, avant de naturellement me précipiter sur lui pour l’aider.  

© Mister Hyde