And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan
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Sujet: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Lun 26 Déc - 22:52
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Aidan ξ Niall
Portant deux cartons particulièrement lourd, je m’avance comme je peux dans le couloir. Comme je peux parce que Graeme ne rends pas du tout les choses faciles en restant systématiquement entre mes pieds. Et je ne parle même pas de Courage que j’ai du laisser dans la voiture d’Aidan parce que je ne pouvais juste pas faire le trajet avec les deux animaux autours de moi. Surtout que, même si Courage me connait, elle reste vite apeurée par son environnement. Je ne voudrais pas qu’elle prenne peur et aille se cacher je ne sais trop où. S’il arrive quoi que ce soit à ce chiot, c’est moi qui vais en prendre pour mon grade. Je préfère donc m’assurer qu’elle reste au calme dans la voiture pendant qu’on monte les cartons, Aidan et moi. Parce que, oui, c’est officiel ! Je récupère enfin un chez moi. Je sais pertinemment que je serais loin du confort que j’ai vu connaître chez Aidan ou Graham mais, merde… J’aurais enfin un endroit où vivre qui m’appartient. Un chez moi. Un lieu où je peux vivre sans être aux crochets de qui que ce soit. En gros, récupéré ce que j’ai perdu il y a un an maintenant. J’ai économisé le moindre centime possible pour ça. Et ça y est, c’est officiel. Je suis maintenant propriétaire d’un petit trois pièces. Bon… Le quartier est largement moins huppé que ceux dans lesquels j’ai vécu depuis l’incident qui m’a rendu SDF une seconde fois, je n’ai pas de vue sur Central Park mais, eh… On ne peut pas tout avoir dans la vie. Je n’ai pas besoin d’une vue sur le parc pour être content d’avoir un chez moi. Tout aussi pourri soit le lieu, aussi peu nombreux soient mes cartons, bordel, je l’avais fait ! J’y suis arrivé ! Par la force de ma volonté et sans l’aide de personne, j’ai réussis à récupérer assez d’argent que pour me racheter un appartement. Bien sûr, cela n’a été possible que grâce à la générosité d’Aidan et Graham mais cela ne retire rien à la joie qui me transporte aujourd’hui. Enfin quelque chose de positif dans ma vie !
Je pose mes cartons au sol et je me retourne dans le petit couloir exigu pour voir mon ami d’enfance arriver avec le reste des cartons. Ca fait peu… Ces quelques cartons pour résumer une vie entière… Mais ce n’est pas comme si j’avais besoin d’une garde-robe immense ou de beaucoup de choses. Le minimum vital me convient. Je lance un sourire radieux à mon ami. J’ai hâte de lui montrer mon appartement. Il ne paye pas de mine mais, eh… C’est chez moi. Et rien que pour ça, le lieu gagne énormément en charme à mes yeux. Quand j’ai annoncé à Aidan que je m’étais trouvé un appartement et que je déménageais… Je ne comprends pas toujours bien pourquoi il ne l’a pas aussi bien prit que je l’aurais cru. Je veux dire… Il passe son temps à râler sur les poils que Graeme laisse derrière lui et l’arrivée de Courage, ça a été toute une histoire… Je l’aurais cru content de me voir libérer de la place chez lui… Surtout qu’à la base, cela devait être totalement provisoire… Juste histoire de me dépanner le temps que Graham se retourne… Et puis, il s’est passé tellement de choses qu’on a plus vraiment eu le temps de penser à tout ça. Entre autre… Mais ce qui m’a le plus poussé à mettre les voiles sans trop m’attarder… C’est ces foutus sentiments que j’ai l’impression de développer pour mon ami d’enfance. C’est… ça sonne comme quelque chose de mal. Je culpabilise de réagir physiquement quand il est trop dénudé ou trop collé à moi. Je l’ai toujours vu comme un frère et… commencé à le voir autrement, ça… ça ne va juste pas. J’espère en grande partie qu’en m’éloignant de lui un minimum je vais arrêter de réagir ainsi… Après tout… Ce n’est pas comme si je voyais encore beaucoup Gabriel… Il faut peut-être juste que je me retrouve quelqu’un et que j’arrête de vivre avec un homme… Même si j’ai l’impression de me voiler la face compte tenu du fait que… Eh bien… Je n’ai jamais réagi pareil à la présence de Graham… Mais Graham est une diva que je ne prends que rarement au sérieux… C’est peut-être ça aussi la différence. Aidan et moi, on a un passé commun plutôt fort. Ça crée des liens solides, quoi qu’on veule bien en dire.
J’ouvre enfin la porte de mon appartement. Le couloir est étroit et je dois bloquer l’entrée le temps de me pencher pour récupérer mes cartons posé au sol. Je m’écarte ensuite de l’entrée pour laisser entrer mon chien qui a déjà reconnu le lien. Derrière la pile de cartons, je vois Graeme sauter sur le lit et s’y rouler en boule. Je rentre à mon tour, parcourant les trois pas qui séparent la porte du bord de ma nouvelle litière. Le matelas est neuf et je l’ai fait livrer plus tôt dans la journée. Aidan avait insisté pour me faire un cadeau pour mon emménagement. Quand il m’avait demandé ce dont j’avais besoin, c’est le plus connement du monde que je lui avais répondu ‘un lit ?’. Et ce con m’avait offert lit et matelas. Bon, le lit était un petit modèle ikea pas bien solide ni très cher mais je n’avais pas besoin du modèle au-dessus. C’est un deux place et demi, ce qui est parfait quand on a un chien qui a la fâcheuse tendance à grimper dans votre lit. Et puis, ce n’est pas non plus comme s’il avait vraiment la place pour dormir ailleurs ici, de toute manière. Je pose mes cartons sur le matelas et je m’écarte pour laisser Aidan rentrer avec sa propre charge. « Merci, tu peux déposer ça sur le lit, je m’en occuperais tout à l’heure. » Encore une fois, ce n’est pas vraiment comme si j’avais beaucoup à déballer. « Je vais chercher Courage, j’arrive tout de suite. Fais comme chez toi. » Je lance un dernier sourire ravi à mon ami d’enfance avant de filer vers le couloir, puis les escaliers. Quand je reviens avec le chiot dans les bras, je referme méticuleusement la porte derrière moi avant de déposer l’animal dans le lit à son tour. Ouais… Deux chiens, Aidan et moi, on est quand même pas mal à l’étroit… Une chance que je n’ai pas invité Mouse, Graham et Vind comme j’avais pensé le faire dans un premier temps… On se serait clairement marché sur les pieds. « Je sais que c’est loin d’être aussi bien que chez toi mais… tadaaa... ! » Je file à la cuisine, devant coller Aidan dans la manœuvre. Quand je reviens, je lui tends une bière. « Plus d’un an après la perte de tous mes biens, j’ai enfin un lieu de vie qui m’appartient. J’arrête de dépendre de la gentillesse de mes amis et ça, ça se fête ! » Sérieusement, je ne vois pas trop ce qui pourrait ruiner ma bonne humeur aujourd’hui.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Ven 30 Déc - 19:14
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Niall ξ Aidan
« Merci, tu peux déposer ça sur le lit, je m’en occuperais tout à l’heure. - Dis-moi que c’est une blague... »
Je dépose le carton sur le lit tout neuf que je lui ai offert. J’étais déjà pas très enthousiaste quant à son déménagement mais là, ça va clairement pas être possible. Peu importe où je pose les yeux, la crasse et la moisissure ornent chaque centimètre carré. Et encore, je ne parle même pas de cette odeur de rat crevé. Je sais ce que ça représente pour lui mais il va choper le choléra s’il vit ici. Ça ou le tétanos. Ou le Sida. Je sais qu’on s’engueule beaucoup, que je suis pas facile à vivre mais là, je comprends pas qu’il préfère s’installer ici. Il aurait pu attendre encore un peu, essayer de trouver autre chose. J’aurais pu lui filer un coup de main pour trouver un meilleur appart si cet abruti n’avait pas voulu s’en charger tout seul.
« Je vais chercher Courage, j’arrive tout de suite. Fais comme chez toi. » Ouais, merci mais non merci. Je veux pas faire comme chez moi, je tiens pas à choper la lèpre. C’est avec un air dégoûté que j’explore les quelques mètres carrés de l’appartement et… Attendez, c’est un rat, ça ? Putain, il est énorme. Je pensais pas voir un rat de cette taille un jour. Eurk… Et dire que Niall va dormir au même endroit que ce monstre. Avant que j’ai pu faire quoi que ce soit, la bestiole s’enfuit par un trou à quelques centimètres de là. Je relève la tête et mes yeux se posent sur du bois clairement rongé par l’humidité et les thermites. Ok, cet endroit est clairement insalubre, pas question que je laisse Niall vivre ici. Pas tant que cet appartement ne sera pas rénové et mis aux normes.
La porte se referment en grinçant derrière Niall alors qu’il rentre avec Courage dans les bras. Dire que pendant quelques jours, l’appartement est devenu une vraie ménagerie avec trois chiens et un chat. Heureusement, avec mon travail, j’ai pas passé beaucoup de temps en compagnie des quatre boules de poils. Je rentrais tard, je partais tôt. Au final, je les voyais que quelques heures, eux et leurs poils. « Je sais que c’est loin d’être aussi bien que chez toi mais… tadaaa... ! » Yay. J’ai l’impression de sentir le bois vermoulu bouger sous mes pieds. Je fronce le nez lorsqu’un courant d’air glacial pénètre dans l’appartement. Cette fenêtre n’est pas à la bonne taille, elle est beaucoup trop petite et ils ont du colmater les trous avec du ruban adhésif. Putain Niall, je te comprends pas. Tu préfère vraiment vivre ici plutôt que chez moi ? Je suis si chiant que ça ?
« Plus d’un an après la perte de tous mes biens, j’ai enfin un lieu de vie qui m’appartient. J’arrête de dépendre de la gentillesse de mes amis et ça, ça se fête ! » T’es sûr que tu veux pas en dépendre encore un peu ? Juste un tout petit peu. Je pourrais peut-être t’avoir un truc pas trop mal sur Brooklyn. C’est pas Manhattan mais ce sera toujours mieux que ton trou à rat. Puis, le Bronx quoi. Sérieux mec, remballe tes cartons et on retourne chez moi. Juste le temps de trouver autre chose. « Je sais que ça te fait plaisir d’avoir à nouveau un chez-toi mais t’es sûr que tu voudrais pas attendre encore un peu, voir si tu peux pas trouver quelque chose de moins insalubre. Regarde, c’est même pas isolé et le bois est en train de pourrir. Sans parler des rats que t’as la chance d’avoir dans la cuisine et, tu sais quoi, je ne serai même pas étonné que les thermites aient déjà attaqué le lit ! » Je comprend pas. Je comprends pas qu’il veuille s’installer ici alors qu’il sait que ma porte lui est toujours ouverte. « Sérieusement Niall, tu peux pas vivre ici… » Je franchis les quelques pas qui me sépare de la fenêtre. Enfin, si on peut appeler ça une fenêtre… « Je sais que j’ai pas été facile à vivre ces derniers jours mais à ce point-là ? Tu sais, je suis content pour toi et tout, que tu retrouves ton indépendance, tout ça mais mec, si je te laisse ici, demain, on va te retrouver mort de la peste. » Ah oui ? Je suis si content que ça de le laisser partir ? Pas vraiment, surtout pour voir où il veut dormir maintenant. Je suis vexé qu’il veuille rester ici, dans cet appartement qui tient à peine debout. Qu’il serait retourné chez Graham que je l’aurais peut-être mieux pris. Quoi que non, peut-être pas finalement.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Ven 30 Déc - 22:10
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Aidan ξ Niall
Tout heureux que je suis, je ne remarque pas la mine déconfite de mon ami. La bière à la main, j’observe les chiens jouer sur le lit, au milieu des cartons. C’est clairement pas un palace mais c’est déjà tellement mieux que ce que j’ai eu pendant des années. « Je sais que ça te fait plaisir d’avoir à nouveau un chez-toi mais t’es sûr que tu voudrais pas attendre encore un peu, voir si tu peux pas trouver quelque chose de moins insalubre. Regarde, c’est même pas isolé et le bois est en train de pourrir. Sans parler des rats que t’as la chance d’avoir dans la cuisine et, tu sais quoi, je ne serai même pas étonné que les termites aient déjà attaqué le lit ! » Je me prends les doutes de mon ami d’enfance comme une claque en pleine tête. Sérieusement ? Ce sont des détails comme ça qui le font grincer des dents ? Qu’est-ce que ça peut lui faire de toute manière ? C’est moi qui vais vivre ici, pas lui. « Sérieusement Niall, tu peux pas vivre ici… » Mon sourire disparait. Voir qu’il a aussi peu conscience de ce par quoi je suis passé pendant des années, ça me blesse plus que je ne le voudrais. Je sais bien que la vie à la rue, c’est toujours abstrait pour les gens qui m’entourent. C’est un truc qui fait partie de moi mais c’est aussi un truc que mes proches ont vite fait de classer dans une boite, s’ils ne voilent pas cette réalité de quelconques stéréotypes. Après tout ce par quoi on est passé tous les deux, j’aurais cru que si quelqu’un devait comprendre la joie et le plaisir que c’était pour moi d’avoir un endroit où vivre qui m’appartient, que je paye et que j’ai gagné, c’était lui. La réalité ne semble pas collé à mes attente et… bordel… ça fait un mal de chien. « Je sais que j’ai pas été facile à vivre ces derniers jours mais à ce point-là ? Tu sais, je suis content pour toi et tout, que tu retrouves ton indépendance, tout ça mais mec, si je te laisse ici, demain, on va te retrouver mort de la peste. » Sérieusement ? J’ai promis à Mouse de garder tout ça pour moi mais… Sincèrement, j’ai envie de tout lui déballer là toute de suite. Les sentiments que je me soupçonne d’avoir pour lui, le fait qu’il est en train de me rendre fou à se balader à moitié à poil chez lui, que la chemise qu’il a perdu et après laquelle il râle depuis des semaines, elle est dans mes cartons parce que, quelque part, je n’avais pas envie de partir de chez lui. Cependant, compte tenu de la situation actuelle, c’est probablement ce qu’il y a de mieux à faire pour nous deux. Tout ça, je meurs d’envie de le lui balancer à la gueule avant de le foutre à la porte sans un mot de plus.
Je ferme les yeux et je prends une profonde inspiration. Reste calme et en contrôle Niall. Si tu lui balance tout ça, tu le perds pour de bon. « Comparativement à mes ‘habitations’ pendant plus de dix ans, c’est plutôt cosy ici. » Les mots sonnent plus froids que je ne le voudrais. Je dépose la bière d’Aidan sur l’appui de fenêtre, juste à côté de lui. Sans m’en rendre compte, je vais de l’autre côté de la pièce, laissant le lit entre lui et moi comme un bouclier naturel. Bordel, je crois qu’Aidan ne m’a jamais autant blessé qu’en ce moment. « Il y a le chauffage, l’eau chaude, des toilettes, une cuisine, un frigo, une machine à lavé… J’appelle personnellement ça un certain niveau de confort. » Je m’adosse au mur et je bois de grandes gorgées de bière. Et voilà, il avait réussi à me gâcher mon plaisir. « Mon choix de partir n’a rien à voir avec toi. » Mensonge. Il est la raison qui m’a décidé à me bouger maintenant, alors que je pouvais à peine me payer un trois pièces délabré dans le Bronx. Je plante mon regard dans le sien, décidé à lui faire comprendre que nous n’attendons pas forcément la même chose d’un logement. « J’ai vécu dix ans à la rue, Aidan. Dix ans à chier dans des trous et à se geler les couilles la nuit. Tout aussi moisi que soit cet endroit, il reste mieux que ce que j’ai connu. Et quand on est aussi longtemps à la rue, être indépendant, c’est… Ça devient tout particulièrement important. C’est à peu près tout ce qui nous reste. Normalement je ne devais rester chez toi que quelques jours et regarde combien de temps j’ai dormi chez toi. Ok, on se partageait le cout des courses et je payais ce que je pouvais des charges mais… putain… Tu peux pas me demander de rester dépendant de ta gentillesse indéfiniment. J’adorerais être le genre de profiteurs qui prends sans s’inquiéter de tout ça mais je ne le suis pas. » Je reprends quelques gorgées de bières. Trouver des excuses n’est pas chose aisée. Ce que je dis n’est pas un mensonge, clairement pas. Mais ce n’est pas tout cela qui a rendu mon départ réellement urgent. Non, ça, c’est cette foutue attirance que je ressens pour lui. Parfois, je me déteste vraiment.
« Eh puis… Si tu veux tenter ta chance avec Mouse, il vaut mieux que je ne sois pas dans le coin. » Déjà, parce que j’ai une petite idée de l’état lamentable dans lequel cela me mettrait de le savoir avec quelqu’un… Et le fait que ça soit ma petite sœur rendrait la chose encore plus délicate. Maintenant, je ne désire que le bonheur de Maisie. Il est donc normal que je m’efface de cette équation. Je lève ma bière à mes lèvres et je lache un petit rire désabusé avant de boire une gorgée de plus. « Je te demande pas de comprendre mon choix de lieu de vie mais… S’il te plait… Essaye au moins d’avoir l’air content pour moi. Ma vie ressemble déjà bien assez à un tas de merdes et d’obligations comme ça. » La Confrérie, Icare, Hela… Tout cela commence à faire beaucoup pour mes épaules. C’est ce que je veux, j’ai choisi cette situation mais je remarque aussi que le soir, il n’y a personne pour m’étreindre, que mes amis sont des collègues que je peux perdre à tout moment sur une mission qui dérape… Bref, depuis que j’ai quitté l’Écosse, on ne peut pas vraiment dire que j’ai eu le temps de vivre. Juste de survivre et de me battre pour des causes qui sont importantes pour moi. Cet appartement, c’était aussi en quelque sorte le premier pas vers ce qui pourrait être une vie plus personnelle. La possibilité de ramener un amant sans que quiconque ne le sache, d’inviter des amis ou juste d’avoir un lieu où je peux être seul. Je vide d’un trait la bière qui reste dans ma bouteille et je la détaille d’un bref coup d’œil. « Je crois que je vais avoir besoin de quelque chose de plus fort. » Cette conversation vient définitivement de me pourrir ma bonne humeur.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Dim 15 Jan - 22:24
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Niall ξ Aidan
« Comparativement à mes ‘habitations’ pendant plus de dix ans, c’est plutôt cosy ici. » Je lâche un petit rire désabusé. C’est ça, joue au con avec moi, tu sais très bien ce que je veux dire. Je sais que trouver un appartement, c’est super mais ça, c’est pas un appartement. Ça, c’est un taudis. Ils ont foutu 4 murs, un toit et ont appelé ça un appart. Sans rire, le plancher est complètement vermoulu, ça m’étonnerait même pas qu’un jour, quelqu’un va passer au travers. Et encore, je ne parle même pas des murs qui empestent la moisissure à plein nez. Franchement, me dire que Niall préfère vivre ici plutôt que chez moi, ça me blesse puisque je ne voudrais bien l’avouer.
« Il y a le chauffage, l’eau chaude, des toilettes, une cuisine, un frigo, une machine à laver… J’appelle personnellement ça un certain niveau de confort. » Moi j’appelle ça mettre un pansement sur une jambe amputée. C’est rigolo 5 minutes mais ça sert pas à grand-chose. Tout ce qu’il vient de citer, il a vérifié ou il a fait confiance à l’agent immobilier parce que vu la gueule de l’appart, je suis étonné qu’il y ait l’électricité. « Mon choix de partir n’a rien à voir avec toi. » Mensonge. Il y a forcément quelque chose qui t’a forcé à partir. Si c’est pas moi, c’est quoi alors ? Ça doit être plutôt grave vu ta précipitation à quitter mon appartement. Je sais, ces derniers jours, je n’ai pas été spécialement aimable ni enclin à la discussion mais merde quoi ! Je me renfrogne, ça me fait mal de savoir que j’ai été si insupportable qu’il préfère venir habiter ici. Je bois quelques gorgées de bières, comme si d’un coup, ça allait résoudre tous mes problèmes.
« J’ai vécu dix ans à la rue, Aidan. Dix ans à chier dans des trous et à se geler les couilles la nuit. Tout aussi moisi que soit cet endroit, il reste mieux que ce que j’ai connu. Et quand on est aussi longtemps à la rue, être indépendant, c’est… Ça devient tout particulièrement important. C’est à peu près tout ce qui nous reste. Normalement je ne devais rester chez toi que quelques jours et regarde combien de temps j’ai dormi chez toi. Ok, on se partageait le coût des courses et je payais ce que je pouvais des charges mais… putain… Tu peux pas me demander de rester dépendant de ta gentillesse indéfiniment. J’adorerais être le genre de profiteurs qui prends sans s’inquiéter de tout ça mais je ne le suis pas. - Mais bordel mais t’as bien regardé où tu as atterri ?! Même Graham aurait capté que vivre ici, c’est pas une bonne idée. Putain Niall, on est ami d’enfance, tu restes chez moi autant de temps que tu le souhaites ! » Et je le pense. D’ailleurs, c’est lui qui a insisté pour payer ce qu’il pouvait des charges. Qu’il le fasse ou non, ça ne m’aurait pas posé de problèmes. Je gagne suffisamment bien ma vie pour assurer pour nous deux.
« Eh puis… Si tu veux tenter ta chance avec Mouse, il vaut mieux que je ne sois pas dans le coin. » ...Ok, touché. Non attends, ça marchera pas, tu ne me la fais pas à l’envers « Eh oh, n’essaye pas de contourner le problème en utilisant Mouse comme excuse » C’est dégueulasse de sa part. Il sait que je ressens encore quelque chose pour Maisie et il l’utilise pour fermer la discussion. Je pensais pas qu’il irait jusque là pour avoir raison.
« Je te demande pas de comprendre mon choix de lieu de vie mais… S’il te plait… Essaye au moins d’avoir l’air content pour moi. Ma vie ressemble déjà bien assez à un tas de merdes et d’obligations comme ça. - Mais je veux bien être content pour toi mais faut que tu fasses un effort, merde ! T’as le choix entre une chambre dans un appartement en plein cœur de Manhattan et ce trou à rat qui tient à peine debout au bord de l’insalubrité. Non franchement, je vois pas… »
Je le comprends pas. « C’est quoi le problème ? Tu dis que tu veux retrouver ton indépendance mais à ce point-là ? Pourquoi tu ne m’as pas demandé pour te trouver quelque chose ? En faisant jouer un peu mes relations, j’aurais pu t’avoir un appartement dix fois mieux pour le même prix, et dans un quartier où le taux de criminalité n’est pas le plus élevé de la ville ! » Je bois une grande gorgée de bière en jetant un œil par la fenêtre. Ça me fait chier de savoir qu’il va vivre ici et ça me fait chier que ce soit dans un endroit aussi merdique mais le truc qui me rend vraiment mal, c’est que ce soit par ma faute. Encore. « Je crois que je vais avoir besoin de quelque chose de plus fort. » Je finis ma bière d’une traite « Ouais, m’en parle pas... »
Je m’assois sur le lit, après avoir poussé un peu les cartons. Je ferais mieux de partir maintenant. De toute façon, cet abruti ne changera pas d’avis et restera dans son taudis. Je me passe rageusement une main dans les cheveux. Ne pas connaître la réelle raison de son départ me rend dingue. Je ne pense pas que ce soit qu’une histoire d’indépendance, il y a forcément autre chose derrière. Son indépendance, peu importe ce qu’il en dira, il pouvait la prendre quand il voulait. Il y a eu des moments de flottements, de rares fois où nos vies n’étaient pas bousculées par divers événements à droite et à gauche. Ce départ soudain, j’avoue que ça me perturbe et franchement, me laisser une chance avec Mouse, j’y crois pas une seconde. Ce n’est pas à lui que je vais demander l’approbation. Et il le sait, en plus. Mouse qui pensait que j’avais des sentiments pour Niall, d’ailleurs… Rah, ça m’aide pas ça. C’est une fausse piste, je m’égare… Quoi que, peut-être pas. Je jette un œil à Niall qui s’active dans ce qui semble être une cuisine. Ce serait pour ça qu’il serait parti ? Deux pauvres smacks ? Pourtant, aux dernières nouvelles, il avait l’air de plutôt bien les vivre. Après, on avait pas vraiment eu le temps de s’expliquer, Mouse nous a plus ou moins coupé et on en était resté là, laissant cette discussion en suspens.
Niall revient vers moi avec un verre de Whisky à la main. Je me lève en trombe et je pose mes lèvres sur les siennes pendant quelques secondes avant de m’écarter, reproduisant le même schéma que lui la dernière fois « On n’avait pas eu le temps de s’expliquer à propos des smacks donc on va le faire maintenant. C’est pour ça que t’es parti ? Ces smacks, ils veulent dire quelque chose pour toi ? Parce que si c’est le cas, bordel, tu aurais du m’en parler, je suis pas devin, mec ! » Moi, je ne ressens rien, pas comme avec Mouse mais si lui oui, on a clairement manqué une discussion importante « Je m’excuse si jamais ça a de la valeur pour toi mais pour moi, ce ne sont que des gestes anodins sans aucun fondement, même pour la fois à la clinique... »
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Dim 15 Jan - 23:27
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Aidan ξ Niall
« C’est quoi le problème ? Tu dis que tu veux retrouver ton indépendance mais à ce point-là ? Pourquoi tu ne m’as pas demandé pour te trouver quelque chose ? En faisant jouer un peu mes relations, j’aurais pu t’avoir un appartement dix fois mieux pour le même prix, et dans un quartier où le taux de criminalité n’est pas le plus élevé de la ville ! » Il va vraiment me forcer à le dire, hein ? Il va vraiment me forcer à vider mon sac, là tout de suite ? Il ne pouvait pas juste afficher un sourire de circonstance et aller raconter ses doutes et ses craintes à Mouse, hein. Non. Il a absolument fallut qu’il l’ouvre, qu’il me nique totalement mon plaisir et mon bonheur. Voilà une installation que je ne voulais pas se voir finir comme cela. Je voulais essayer de clôturer le sujet pour qu’on puisse aborder d’autres choses plus réjouissantes, passer un bon moment. Commencer à me créer des bons souvenirs ici, en somme. Aussi pourri que soit cet endroit… C’est chez moi maintenant. Et rien de ce qu’il pourra dire ne fera changer les choses. Je fini ma bière. L’amertume qui se déploie dans ma bouche n’a pas uniquement lien avec la boisson. Peut-être devrais-je lui demander de partir maintenant. « Ouais, m’en parle pas... » La mâchoire serrée, je me détourne pour aller à la cuisine. Je dois avoir une bouteille de whisky dans mes placards. Pas sûr qu’il mérite que je la partage avec lui mais c’est plus fort que moi. Y a-t-il encore quelque chose que je peux refuser à cet homme ? Je sors deux verres. Je les regarde un instant avant de finalement n’en servir qu’un seul. Qu’il aille se faire voir, cet empêcheur de tourner en rond. Je ne comprends pas pourquoi Aidan réagit ainsi. Il ne comprend donc pas que lui et moi, on n’a pas vraiment les mêmes standards de vie ? Contrairement à lui, je ne dirige pas une organisation criminelle plus que lucrative. Je ne suis qu’un engrenage dans la machine. Et encore… S’il a voulu me propulser à des postes plus importants pour m’aider dans mon quotidien, j’ai toujours été clair sur le fait que la Confrérie passait avant tout. Je ne suis pas un bon employé. Je ne l’ai jamais été. Et j’ai toujours été clair avec lui là-dessus. J’ai un moment de flottement quand je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Je… Quoi ?! Mon cœur s’emballe malgré moi et je me déteste pour cette réaction. Au moins, mes joues ne rougissent-elles pas. L’honneur est sauf. J’ai manqué lâcher mon verre avec ses conneries. C’est quoi cette histoire ? L’espace d’une folle seconde, je me laisse aller à espérer. Grand mal m’en fasse. « On n’avait pas eu le temps de s’expliquer à propos des smacks donc on va le faire maintenant. C’est pour ça que t’es parti ? Ces smacks, ils veulent dire quelque chose pour toi ? Parce que si c’est le cas, bordel, tu aurais dû m’en parler, je suis pas devin, mec ! Je m’excuse si jamais ça a de la valeur pour toi mais pour moi, ce ne sont que des gestes anodins sans aucun fondement, même pour la fois à la clinique... »
Oh merde… Comment il a pu additionner deux et deux aussi facilement ? Je suis aussi facile à lire que ça ? « Je ne suis pas parti pour les smacks. » Je me dégage, le dépassant en le bousculant un peu. Je déteste avoir la sensation d’être pris au piège ainsi. Je pourrais mentir. Lui sortir un joli mensonge comme je l’ai fait la dernière fois, quand je me mentais encore à moi-même sur le fait que, oui, il se pourrait que j’ai développé des sentiments me dépassant pour mon ami d’enfance. Non, ce n’est pas à cause des smacks que je suis parti. Ils n’ont aucune valeur. Ils n’ont pas été échangés dans le but de partager quelque chose, juste pour nous protéger ou pour prouver une hypothèse. Pourtant, alors que je suis dos à lui, cela ne m’empêche pas de mordre ma lèvre pour essayer de chasser le fantôme de la pulpe des siennes les caressant. C’est l’une des choses que je déteste avec Aidan. Il sait comment obtenir des réponses de moi, il sait comment me pousser dans mes retranchements pour me forcer à être honnête. « Je suis partis parce que je ne sais plus où j’en suis sur bien des aspects de ma vie. Je suis perdu et j’ai besoin de me retrouver seul avec moi-même pour remettre tout ça en ordre et arrêter les conneries. » Les conneries comme me chercher un plan cul pour me sortir cette foutue bourrique de la tête, les conneries comme coucher avec Vind sans aucune vraie raison apparente si ce n’est mon propre malheur que je ne voulais pas voir faire écho en un personnage fantoche, les conneries comme devenir le soldat de la gardienne du monde des morts pour Aidan. Je vide mon verre d’une traite avant de le poser un peu durement sur une petite commode. Je me laisse ensuite tomber sur le lit, rapidement enfouis sous un Graeme en quête d’amour. Je lui gratte le ventre alors que l’animal se vautre plus que de raison partiellement sur moi, les quatre pattes en l’air. Soudainement, je suis las de mentir. Je l’ai déjà dit à Mouse. Je lui ai déjà dit que, malgré la manière dont je vois le rouquin, je m’effaçais et je lui laissais le champ libre. Parce que, dans le fond, leur bonheur à eux deux a plus de valeur que le miens. Ce n’est pas comme je n’avais pas l’habitude des désillusions en plus. « Tu veux la vérité, aussi moche soit-elle ? Ce que j’ai dit à Mouse cette fois-là reste vrai. Tu es mon type d’homme. »
Je quitte mon chien du regard pour lever les yeux vers lui, essayant de minimiser les faits pour ne pas tout lui déballer d’un coup. « Et j’ai beau te voir comme un frère… Quand tu te balades à moitié à poil devant moi… Mon corps finit par réagir. J’ai… Cette idée ne me plait pas du tout. Ça me fait presque me sentir incestueux. » Je chasse mon chien pour me redresser. Il voulait vraiment savoir hein ? Eh bien, il va être surprit. Fais gaffe Aidan, la vérité arrive. Et tu ne vas pas aimer l’entendre. Sans doute autant que je n’aime pas la vivre depuis des mois maintenant. « J’ai pensé dans un premier temps que c’était juste l’appel du corps. Le fait que quand tu vie à la rue… Eh bien… Il n’y a pas foule quand il s’agit de passer un moment intime avec toi. Du coup, je me suis trouvé un plan cul pour évacuer ce truc qui bouillonnait en moi. Pour te sortir de ma tête et arrêter de fantasmer sur toi. On a pratiquement grandit ensemble. Avoir de l’attirance physique pour toi c’est… Ça ne semble pas être naturel. Il y a eu un mieux avec Gabriel. Et après… Après, j’ai plus pu lui mentir comme ça au quotidien. Sur moi, sur ce que je fais pour vivre, sur les causes que je défends. Retour à la case départ. » Je lâche un rire nerveux et moqueur envers moi-même. Après cette conversation, il ne voudra même plus me regarder en face. « J’ai bien été obligé de l’admettre à partir de là. Enfin… Je ne sais pas. Tout reste confus. Beaucoup trop confus. Comme je l’ai dit, je ne sais plus où j’en suis. » Putain, je me déteste en ce moment. A tous les coups, il va tourner les talons et se barrer. Il ne me restera plus que mon petit appartement vide, ma bouteille de whisky et mes deux chiens. Je viens de détruire pour de bon notre amitié. « Voilà. Maintenant tu sais. Et je suppose que tu n’as plus envie d’être lié à moi d’une quelconque manière que ce soit. Je comprends parfaitement et c’est pour ça que je n’en ai pas parlé. Mouse est au courant et je lui ai dit que je ne me mettrais pas entre vous. Maintenant tu es libre de partir. J’ai tout foutu en l’air et je m’en excuse. » Je fais le digne. Je le regarde droit dans les yeux. Je ne laisse rien paraitre. Bravo, une vraie machine. Mais à l’intérieur… A l’intérieur j’ai l’impression qu’on est en train de m’arracher le cœur tellement je me sens mal. J’ai moi-même scié la branche sur laquelle j’étais assis. Allez, fou le camp avant que je n’arrive plus à tenir le masque… Se faire des bons souvenirs dans son nouveau foyer... Tu parles...
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Mar 17 Jan - 22:50
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Niall ξ Aidan
« Je ne suis pas parti pour les smacks. » Sur le coup, je pense m’être trompé. Il n’est peut-être pas parti à cause de ça, finalement, j’ai peut-être fait un raccourci de trop. Et puis, il s’éloigne, comme pour rassembler ses idées avant de tout me balancer au visage. Ma gorge se serre, désormais plus vraiment sûr de savoir si je veux réellement connaître la raison de son départ. Sauf que ne pas savoir me torturait plus que de connaître une vérité dérangeante.
« Je suis partis parce que je ne sais plus où j’en suis sur bien des aspects de ma vie. Je suis perdu et j’ai besoin de me retrouver seul avec moi-même pour remettre tout ça en ordre et arrêter les conneries. » Je le regarde fixement, attendant impatiemment la suite. Pas le genre d’impatience heureuse, malheureusement. Je redoute ce qui va suivre. Je sais, je l’ai voulu, j’assume mais je sens que c’est douloureux pour lui de l’avouer. Est-ce pire que ce que je pensais ? J’imaginais qu’il était parti parce qu’il s’était trouvé quelqu’un ou parce que j’avais un caractère de merde ces derniers jours. Mon cerveau brouillonne de toutes les possibilités, s’imaginant tous les scénarios possibles et imaginables. Je peux voir que c’est de ma faute, c’est certain mais quant à la raison exacte, j’avoue être totalement perdu.
« Tu veux la vérité, aussi moche soit-elle ? Ce que j’ai dit à Mouse cette fois-là reste vrai. Tu es mon type d’homme. Et j’ai beau te voir comme un frère… Quand tu te balades à moitié à poil devant moi… Mon corps finit par réagir. J’ai… Cette idée ne me plait pas du tout. Ça me fait presque me sentir incestueux. J’ai pensé dans un premier temps que c’était juste l’appel du corps. Le fait que quand tu vie à la rue… Eh bien… Il n’y a pas foule quand il s’agit de passer un moment intime avec toi. Du coup, je me suis trouvé un plan cul pour évacuer ce truc qui bouillonnait en moi. Pour te sortir de ma tête et arrêter de fantasmer sur toi. On a pratiquement grandit ensemble. Avoir de l’attirance physique pour toi c’est… Ça ne semble pas être naturel. Il y a eu un mieux avec Gabriel. Et après… Après, j’ai plus pu lui mentir comme ça au quotidien. Sur moi, sur ce que je fais pour vivre, sur les causes que je défends. Retour à la case départ. J’ai bien été obligé de l’admettre à partir de là. Enfin… Je ne sais pas. Tout reste confus. Beaucoup trop confus. Comme je l’ai dit, je ne sais plus où j’en suis. » Je reste figé pendant quelques secondes, encore abasourdi par les révélations que je viens d’entendre. Ok, je dois avouer, je l’avais pas vu venir celle-là. Moi qui voulait absolument connaître la raison de son départ, je ne suis plus trop sûr de vouloir, finalement. Enfin si, je comprends mieux. Et je me sens mal de ne pas l’avoir remarqué plus tôt. Merde, c’est quand même mon pote quoi… Si seulement j’avais su plus tôt, on aurait pu en discuter tout de suite au lieu d’attendre que chacun soit dans ses retranchements.
Je fais quelques pas, ne sachant pas quoi dire ni quoi faire. Pourquoi est-ce qu’il ne m’a rien dit ? Pourquoi est-ce qu’il a attendu de ne plus pouvoir ? Bordel, je peux pas deviner ! « Voilà. Maintenant tu sais. Et je suppose que tu n’as plus envie d’être lié à moi d’une quelconque manière que ce soit. Je comprends parfaitement et c’est pour ça que je n’en ai pas parlé. Mouse est au courant et je lui ai dit que je ne me mettrais pas entre vous. Maintenant tu es libre de partir. J’ai tout foutu en l’air et je m’en excuse. » Mon regard s’accroche à ce visage qui ne laisse rien paraître mais qui fut trahi par le son de sa voix. Il fallait vraiment que je creuse, hein ? Je serre les dents, blessé qu’il fasse encore le fier alors que je sais à quel point ça doit lui coûter. Je le connais, ça fait des dizaines d’années qu’on fait les cons ensemble et rien qu’à le regarder, je sais que ça ne lui plaît pas. Je peux pas le repousser pour ça, ce serait foutre en l’air une amitié déjà ébranlée par tellement de choses…
Quelques secondes s’écoulent, ce qui me semble être une éternité où Niall et moi se toisons en chiens de faïence. Il essaye de rester neutre alors que je vois bien que ça lui a beaucoup coûté de m’avouer cela. De mon côté, je ne sais pas trop quoi penser. Je ne peux pas accéder à sa demande mais ça ne veut pas dire que je vais mettre un terme à notre amitié. Après tant d’années et après tout ce qu’on a traversé, ce serait du gâchis… Cependant, est-ce que s’éloigner, ne serait-ce que temporairement, ne serait pas mieux ? Je veux dire, pour lui ? Aucune putain d’idée, c’est pas comme si ce genre de situations arrivait tous les jours ! Ou si je savais ce qu’il se passe dans le cerveau de cette tête de nœud.
Me décidant enfin à rompre le cercle que je m’évertuais à parcourir, je me dirige vers la cuisine et je me serre un verre de Whisky avant d’aller m’asseoir près de Niall, la bouteille dans une main et mon verre dans l’autre « Tu aurais quand même pu me servir, espèce de radin » J’avale mon verre d’une traite, le savourant à peine. J’avais besoin d’un coup de fouet, de quelque chose pour me remettre les idées en place. Je tends la bouteille à Niall « Bon… Je vais pas te mentir, tu m’as vraiment pris de court sur ce coup-là. Je m’y attendais pas et je dois dire que ça me surprends un peu. » Je veux dire, on ferait un très mauvais couple. On passerait notre temps à se taper dessus et à s’engueuler pour un oui ou pour un non. « Mais sérieux, je vais pas te laisser inaugurer tout seul ton nouveau taudis pour ça, surtout si c’est un truc que tu ne contrôles pas. » Je reprends la bouteille pour me remettre un fond de Whisky « Tu restes mon ami d’enfance et tes sentiments, voulus ou pas, ne changeront rien à ça. Oh, et je suis désolé pour toutes les fois où je suis sorti de la salle de bains avec juste une serviette autour de la taille parce que j’avais encore oublié de prendre des vêtements avec moi, voilà. » Je bois une petite gorgée, jouant d’un mouvement de poignet avec le liquide ambré au fond du verre. « Mais surtout j’apprécie le fait que tu nous laisses une chance à Maisie et moi » Même si tu voulais pas nous la laisser d’ailleurs, mais avec ton approbation, c’est encore mieux, ça évitera de me prendre une droite le jour où ce sera officiel.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Mer 18 Jan - 21:17
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Aidan ξ Niall
Me forcer à un air calme et neutre n’est pas évident. J’ai envie d’éclater de rire, de lui dire qu’il est con d’avoir cru à mon histoire, de me lever pour aller me blottir dans ses bras, de faire quelque chose quoi ! Pas juste de le laisser partir, de lui demander de partir. Mais parfois, c’est la meilleure chose à faire. Je n’ai pas envie d’épiloguer sur ce sujet. On pourra en parler quand j’aurais réussi faire à le tri avec moi-même, quand je saurais où j’en suis, ce qui doit se dire et ce que je dois garder pour moi. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, ça m’arrangerait même qu’il foute le camp maintenant pour nous laisser seuls, la bouteille de whisky et moi. Ça lui laisserait le temps d’assimiler l’information avant de dire une connerie et ça me laisserait le temps de peut-être y voir plus clair. Alors je l’observe en silence. J’aimerais être apte à sonder la moindre de ses expressions, à chercher à comprendre comment il se sent par rapport à tout ça. Mais je suis beaucoup trop concentré sur le fait de garder l’air calme et neutre que j’en suis incapable. Tout ce qui s’agite en moi n’est pas bon. Ça ne me plait pas. Mais cela ne me plait pas beaucoup plus de ressentir cette attirance physique pour lui. Finalement il se détourne et va vers la cuisine. Il y a laissez des affaires ? Je ne sais pas si je suis content ou pas de le voir partir. C’est sans doute ce qu’il y a de mieux à faire. Pour lui comme pour moi. Je me laisse retomber dans mon lit, repoussant légèrement l’un des deux chiens qui essaye de me lécher l’oreille. C’est pas le moment, Courage. « Tu aurais quand même pu me servir, espèce de radin. » Je me redresse légèrement, ne pouvant cacher ma surprise de le voir s’installer à côté de moi malgré tout. Vu comment il avait paniqué devant Mouse pour quelques smacks dévoilés, je m’attendais à le voir s’enfuir prendre une douche à l’idée que j’ai pu quelques soirs de solitude éventuellement fantasmer sur lui. Ça ne semble pas vraiment être le genre de truc qu’on fait en pensant à celui qu’on considère comme un frère de cœur. Ça n’a pas sa place entre nous. « T’avais qu’à pas jouer les gamins capricieux. » Je réponds sans ma verve habituelle, un peu halluciné par le fait de le voir assis à mes côtés, me tendant la bouteille. Mon verre est sur le meuble et j’ai la flemme d’aller le chercher. Je me redresse donc juste ce qu’il faut sur mon coude pour boire une rasade d’alcool. Si vraiment il veut en parler… Je crois que je vais avoir besoin d’un peu plus d’alcool dans le sang.
« Bon… Je vais pas te mentir, tu m’as vraiment pris de court sur ce coup-là. Je m’y attendais pas et je dois dire que ça me surprends un peu. »« Eh bien, on est deux à être surprit par cet état de fait, si tu veux tout savoir. » Si je pouvais me débarrasser de cette stupide pulsion, ça serait tellement plus simple. Oui, pulsion. Je ne peux pas vraiment avoir des vrais sentiments pour lui, n’est-ce pas ? D’accords, je ne me serais pas pris une balle pour n’importe qui mais il s’agit tout de même d’Aidan. Je ne dirais pas que j’ai fait les plus beaux coups de ma vie avec lui mais, clairement, tout ce qu’on a fait ensemble était terriblement amusant. Alors oui, je l’aime. Mais je l’aime comme on aime un frère. La partie attirance physique, ça n’a rien à voir. Rien du tout. « Mais sérieux, je vais pas te laisser inaugurer tout seul ton nouveau taudis pour ça, surtout si c’est un truc que tu ne contrôles pas. » Il récupère la bouteille et je manque protester comme à mon habitude. Je n’ai pas envie de parler de tout cela avec lui. Non, clairement pas. Mais, dans le fond, je suis content qu’il reste. J’imagine que s’il était parti, je me serais contenté de vider seul la bouteille de whisky jusqu’à tacher mon nouveau plancher de vomi pour la première fois. « Tu restes mon ami d’enfance et tes sentiments, voulus ou pas, ne changeront rien à ça. Oh, et je suis désolé pour toutes les fois où je suis sorti de la salle de bains avec juste une serviette autour de la taille parce que j’avais encore oublié de prendre des vêtements avec moi, voilà. » Je perds un peu mes couleurs alors que je récupère la bouteille de whisky. Des sentiments ? Whoa, ça part un peu loin là, non ? Je veux dire… Ouais, pourquoi pas… mais en fait… Non. Juste non. Je ne peux pas avoir des sentiments amoureux envers Aidan. C’est juste… Non. C’est forcément uniquement physique, n’est-ce pas ? Je manque m’étouffer dans mon whisky. Je tousse, éloignant la bouteille. Merde, ça pique quand ça remonte comme ça dans le nez. « Mais surtout j’apprécie le fait que tu nous laisses une chance à Maisie et moi »« Attends. Laisse-moi t’arrêter là, putain. Déjà merci de rester. C’est cool de ta part mais faut pas te forcer. On est comme des frères et ce que je ressens n’a pas vraiment sa place entre nous. Et en plus, t’es hétéro. Je comprendrais parfaitement que ça te mette mal à l’aise et je t’en voudrais pas de partir. Ensuite, range-moi le mot sentiments s’il te plait. J’ai jamais parlé de sentiments. C’est une pulsion, rien de plus. Une obsession physique. Ça doit juste venir du fait que t’es plus ou moins le seul mec libre de mon entourage que je vois autant comparativement au fait que ma vie sexuelle est plutôt vide. Fin bref… Je sais pas d’où ça vient et c’est aussi pour ça que j’ai besoin de prendre un peu de distance. Et aussi parce que j’ai pas envie de te sauter dessus un soir où j’aurais trop bu vu que visiblement, c’est un truc que je fais parfois. Mais putain, me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. Je t’aime comme un frère, comme un membre de ma famille. Et c’est pour ça que putain, ça me fout en vrac de… » Pendant ma tirade je m’emballe. Je me suis totalement redressé pour être à sa hauteur. Mes mots buttent sur eux même. Je n’arrive pas à les sortir. ‘Ça me fout en vrac de fantasmer sur toi.’ Ça ne devrait pas être si dur que ça a dire ce genre de phrase, n’est-ce pas ? Je sens mes joues rougir malgré moi et je me détourne, mal à l’aise. « Enfin… T’as compris l’idée. » Mes joues me chauffent et je déteste ça. Pour camoufler mon malaise, je porte à nouveau la bouteille de whisky à mes lèvres. Moi… Amoureux d’Aidan… Aha, il en a de drôles d’idées, n’est-ce pas ?
Je me frotte les lèvres de l’avant-bras qui tient ma bouteille. Je ne devrais pas boire aussi rapidement. L’alcool me brule l’œsophage et me réchauffe l’estomac. « Et pour les fois où tu t’es baladé à moitié à poil… C’était chez toi. Déjà que je squattais sans loyer, que je débarquais avec un chien et que j’ai débarqué du jour au lendemain sans prévenir, j’allais pas en plus te dicter la manière de te comporter chez toi. De toute manière, tu m’aurais foutu dehors avec un coup de pied au cul si j’avais essayé. » Je tente l’humour pour essayer de quitter cette atmosphère bizarre que ma confession a installé entre nous. Une tentative un peu désespérée, je le reconnais. Pas sûr que ça soit une super réussite mais qui ne tente rien n’a rien. « Et pour Mouse, t’as intérêt à bien te comporter avec elle. Sinon, frère ou pas, tu le sentiras passer. »
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Dim 22 Jan - 15:05
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Niall ξ Aidan
« Attends. Laisse-moi t’arrêter là, putain. Déjà merci de rester. C’est cool de ta part mais faut pas te forcer. On est comme des frères et ce que je ressens n’a pas vraiment sa place entre nous. Et en plus, t’es hétéro. Je comprendrais parfaitement que ça te mette mal à l’aise et je t’en voudrais pas de partir. Ensuite, range-moi le mot sentiments s’il te plait. J’ai jamais parlé de sentiments. C’est une pulsion, rien de plus. Une obsession physique. Ça doit juste venir du fait que t’es plus ou moins le seul mec libre de mon entourage que je vois autant comparativement au fait que ma vie sexuelle est plutôt vide. Fin bref… Je sais pas d’où ça vient et c’est aussi pour ça que j’ai besoin de prendre un peu de distance. Et aussi parce que j’ai pas envie de te sauter dessus un soir où j’aurais trop bu vu que visiblement, c’est un truc que je fais parfois. Mais putain, me fait pas dire ce que je n’ai pas dit. Je t’aime comme un frère, comme un membre de ma famille. Et c’est pour ça que putain, ça me fout en vrac de… Enfin… T’as compris l’idée. » Je secoue lentement la tête, ayant encore un peu de mal à assimiler le tout. « Ouais, j’ai compris » Pas besoin de rentrer dans les détails, c’est déjà suffisamment bizarre comme cela. Je veux bien passer outre mais faut pas m’expliquer par a + b le pourquoi du comment. Je ne veux pas savoir. Je préfère qu’on en reste là et qu’on évite de trop remuer le couteau dans la plaie, autant pour lui que pour moi. Parce que, actuellement, je suis en train d’imaginer les choses qui auraient pu conduire à ça et franchement, le fait que ce soit Niall, ça me fout mal. C’est mon ami d’enfance, on a tout fait ensemble, je pensais le connaître par cœur et cette révélation me fait l’effet du douche froide. En même temps, je l’ai cherché, c’est moi qui ait absolument tenu à savoir.
Après qu’il ait pris une autre gorgée, je lui reprends la bouteille des mains. Il va nous descendre la bouteille en cinq minutes, espèce d’ivrogne. Je me ressers un verre, pas sûr de vouloir continuer cette conversation sans quelques grammes d’alcool en plus dans le sang.
« Et pour les fois où tu t’es baladé à moitié à poil… C’était chez toi. Déjà que je squattais sans loyer, que je débarquais avec un chien et que j’ai débarqué du jour au lendemain sans prévenir, j’allais pas en plus te dicter la manière de te comporter chez toi. De toute manière, tu m’aurais foutu dehors avec un coup de pied au cul si j’avais essayé. - Pas faux »
Je bois mon verre cul sec, ne savourant même pas le goût de l’alcool, me contentant de le sentir réchauffer ma gorge. C’est vrai que je l’aurais engueulé s’il avait essayé de me dire quoi que ce soit et je n’aurais très certainement pas pu imaginer les raisons d’une telle demande. J’aurais riposté par un ‘’Ferme-la, je suis chez moi et puis, depuis le temps qu’on se connaît, t’en as déjà vu plus’’ et j’aurais simplement tourné les talons sans plus m’occuper de lui. Au final, les choses auraient été pareilles et on serait toujours là pour avoir cette discussion.
« Et pour Mouse, t’as intérêt à bien te comporter avec elle. Sinon, frère ou pas, tu le sentiras passer. » Je ris doucement, un léger sourire étirant mes traits « T’inquiètes pas pour elle, c’est de Maisie qu’on parle » De toute façon, je ne pourrais lui faire quoi que ce soit, à cette petite tête blonde. Déjà, parce qu’elle se chargerait elle-même de me le faire regretter mais aussi parce qu’après le coup en Écosse, je refuse de la faire souffrir davantage. Elle a déjà suffisamment morflé. J’ai été une ordure ce jour-là, pensant que ça allait sauver quoi que ce soit entre nous. Tu parles, j’ai tout gâché. Je m’en veux beaucoup et la revoir m’a fait ressentir de nouveau cette culpabilité que je traînais derrière moi. A croire que je les collectionne… « J’espère que ça fonctionnera... » Pas sûr qu’en parler avec son grand frère soit une bonne idée, surtout après la révélation qu’il vient de faire mais trop tard, je suis lancé « Le problème, c’est qu’entre Icare, la Confrérie et la climat de terreur qui règne, c’est pas vraiment le bon moment pour ce genre de choses » Je ne prends même pas le temps de me servir un autre verre et je bois directement à la bouteille. Au point où on en est, de toute façon, on n’est plus à ça près. Je le bouscule légèrement du coude, moqueur « Et si tu veux, je crois que Solus est libre » Oui, je me moque. C’est mon moyen de détendre l’atmosphère, de détourner l’attention des vrais problèmes et c’est exactement ce que je fais là. Je suis convaincu que c’est ce qui me perdra un jour. Je ne serais pas capable de me détacher de cet air joueur et je vais le payer cher mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il s’agit de détendre une atmosphère beaucoup trop tendue et gênante. Et puis, soyons, sérieux, Niall et Solus ensemble ? Il y a presque 10 ans d’écart. N’empêche, ça pourrait être très drôle.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Dim 22 Jan - 23:07
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Aidan ξ Niall
« T’inquiètes pas pour elle, c’est de Maisie qu’on parle » Je souris à la remarque, appréciant de l’entendre sourire, appréciant de le voir rester. Finalement, j’ai peut-être dramatisé la situation. Peut-être que, dans le fond, ce n’est pas si grave que ça, que maintenant que l’abcès est percé les choses vont juste reprendre leur rythme normal. « Tu me connais. J’arrêterais de m’inquiéter pour elle quand je serais mort. » Désinhibé par l’alcool, je laisse un léger rire m’échapper. « Nan, fait comme si j’avais rien dit. Même mort, j’pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter pour vous deux. » Totalement vrai. Je m’en souviens parfaitement. Dans les landes enneigées d’Helheim, alors même que je n’étais pas bien sûr de qui j’étais et de pourquoi j’étais là – j’ai appris après coup que j’ai eu de la chance, très peu d’âmes arrivent à se souvenir de leur vivant en arrivant à Helheim – je n’avais qu’une certitude… Mon travail sur Midgard n’était pas finit. J’avais encore beaucoup à faire, des gens à protéger. Puis, les choses étaient devenues doucement plus claires. Alors qu’Hela avait prononcé mon nom, je me suis souvenu. Je me suis souvenu de Mouse, d’Aidan, de Graeme, de Graham, Vind, Zain et tous les autres. Je me suis souvenu que je ne pouvais juste pas abandonner toutes ces personnes derrière moi. Qui serait leur garde-fou ? Qui serait là pour réparer leur connerie, pour leur fournir le soutien dont ils ont parfois besoin ? Je ne me pensais pas du genre altruiste. Et, je ne le suis vraiment pas. Juste… J’ai juste besoin de m’assurer que les personnes auxquelles je tiens vont bien. Ces gens ont tellement fait pour moi… Je me sentirais tellement hypocrite de ne pas être capable de leur rendre ce qu’ils m’ont donnés. Mais Mouse et Aidan… Il s’agit de ma famille. Et aussi longtemps que je le pourrais, je m’assurerais qu’il ne leur arrive rien. Et si cela venait à être le cas, je mettrais tout ce qui est en mon pouvoir pour démolir morceau par morceau la personne qui est la cause de leur malheur. « J’espère que ça fonctionnera... » Il me faut quelques secondes pour me rendre compte que mon introspection m’a mené beaucoup trop loin. De quoi parlions-nous déjà ? Je me penche pour récupérer la bouteille alors que le nom de Mouse me revient en tête. Aidan garde la bouteille pour lui. Egoïste. Ah oui, Mouse. Mouse et Aidan… Comme un couple… J’ai eu le temps de digérer la pilule mais l’idée me fait toujours aussi étrange. « Le problème, c’est qu’entre Icare, la Confrérie et le climat de terreur qui règne, c’est pas vraiment le bon moment pour ce genre de choses » Je l’observe boire à la bouteille avec une pincée de jalousie. Rends-moi mon alcool, mécréant. « Bienvenue dans mon mond… Par les nornes ! C’est moi ou tu viens intentionnellement de mentionner la Confrérie ? J’pensais que c’était mon truc et qu’tu voulais pas en entendre parler, ça ! »
Aidan me bouscule légèrement, visiblement d’humeur taquine. Je profite du mouvement pour récupérer ma précieuse bouteille. « Et si tu veux, je crois que Solus est libre » J’ouvre la bouche en un ‘o’ parfait, totalement outré. « Plutôt crever que de me taper ce vieux grincheux. J’aurais trop peur qu’il me dissèque pendant mon sommeil vu comment il me harcèle pour essayer de comprendre comment je peux être revenu à la vie. » Je ris un peu avant de boire quelques gorgées de whisky. Sous cette blague, je sens la dure réalité acerbe de ma vie. Entre la Confrérie, Icare et Hela, je doute d’avoir le temps pour chercher l’amour… Ou même pour avoir une relation de couple stable. Mon regard coule à travers le goulot de la bouteille, observant le liquide ambré qui s’agite en son fond. « Parfois j’envie Graham et Vind… Leur couple est solide. Ils s’aiment sincèrement et n’ont pas à se mentir l’un à l’autre sur qui ils sont et ce qu’ils font. J’aurais aimé être un batard égoïste pour préserver le début de quelque chose que j’avais avec Gabriel… Mais il n’aurait jamais accepté qui je suis réellement… » Je soupire lourdement. « Pardon, je pourris encore l’ambiance. Je suppose que c’est la quarantaine qui arrive qui me force à penser un peu à ce genre de trucs. » Je redresse la tête et je croise le regard d’Aidan. Je force un sourire. « Mais eh… J’ai un chez-moi maintenant. Je loue même pas. J’suis propriétaire. J’aurai jamais cru que ça pourrait m’arriver un jour. » Ca peut paraitre ridicule, ce genre de petites victoires sur la vie. Mais j’ai rapidement apprit que si on ne chéri pas ces petites choses pour en faire de rares moment d’optimisme, la vie se contente d’être un raz-de-marée de merdes. Et pour garder le moral au milieu de tout cela, il faut faire des petites victoires des moments inoubliables. Soudainement, je sens l’euphorie de l’emménagement me gagner à nouveau. Enfin. Je ne suis plus dépendant de la bonté de personne. C’est fini de mendier la gentillesse d’autrui pour avoir un toit au-dessus de ma tête et de la nourriture dans mon assiette. Je vais juste avoir besoin d’investir dans des couvertures plus chaudes vu l’isolation très précaire des fenêtres. Mais ça attendra quelques mois, le temps que je me refasse un peu après cet achat précipité. Je resserre le verre d’Aidan et, tout sourire, je lève ma bouteille. « Allez, à ma prise d’indépendance. A trente-neuf ans, il était temps ! » Et sur ce, je bois quelques longues gorgées de whisky. A ce rythme, je vais finir par devenir totalement saoul d’ici pas longtemps. Je dépose la bouteille au sol, entre mes jambes et je me laisse retomber en arrière dans le lit. Le monde commence un peu à tanguer. Je lâche un léger rire. « Peut-être que je pourrais draguer Solus… Juste pour voir sa tronche quand je lui mettrais la main aux fesses. »
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Lun 23 Jan - 21:45
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Niall ξ Aidan
« Plutôt crever que de me taper ce vieux grincheux. J’aurais trop peur qu’il me dissèque pendant mon sommeil vu comment il me harcèle pour essayer de comprendre comment je peux être revenu à la vie. » Je ris de concert avec lui, imaginant ce que pourrais donner leur couple. Solus piquerait un rein à Niall pour pouvoir étudier ses cellules. Quant à Niall, il continuerait de le narguer continuellement avec des ‘’tu chauffes… Ahah, nan, je déconne, t’es complètement à côté’’. Bien que fictif, ce couple me fait beaucoup rire. C’est un peu comme si on prenait deux personnes au hasard avec des caractères très différents et qu’on imaginait ce que ça pourrait donner.
« Parfois j’envie Graham et Vind… Leur couple est solide. Ils s’aiment sincèrement et n’ont pas à se mentir l’un à l’autre sur qui ils sont et ce qu’ils font. J’aurais aimé être un batard égoïste pour préserver le début de quelque chose que j’avais avec Gabriel… Mais il n’aurait jamais accepté qui je suis réellement… Pardon, je pourris encore l’ambiance. Je suppose que c’est la quarantaine qui arrive qui me force à penser un peu à ce genre de trucs. Mais eh… J’ai un chez-moi maintenant. Je loue même pas. J’suis propriétaire. J’aurai jamais cru que ça pourrait m’arriver un jour. » Je me force à sourire, conscient de tout ce que cet appartement peut représenter pour lui. Ma jalousie est réprimée par la connaissance de ses véritables raisons. Je ne peux plus lui en vouloir de prendre ses distances, au contraire… De toute façon, je sais pas si on aurait pu continuer bien longtemps à vivre en sachant cela, le climat aurait sûrement été trop tendu et… Bizarre. J’adore Niall et tout mais… Erm… c’est malaisant. J’avoue ne pas savoir si j’ai adopté la bonne réaction ou pas. Est-ce qu’il aurait préféré que je tourne les talons ? Je n’en ai aucune idée et avec lui, je m’attends à tout mais bon, il ne m’a pas foutu à la porte de son taudis.
Je réponds à son sourire et je lui tends mon verre le temps qu’il me resserve. « Allez, à ma prise d’indépendance. A trente-neuf ans, il était temps ! » Je lève mon verre et je bois quelques gorgées. J’observe le liquide ambré danser au fond de mon verre, j’ai peut-être bu un peu trop vite, je commence déjà à ressentir légèrement les effets de l’alcool. Je coule un rapide regard vers lui, un léger sourire étirant moqueur mes traits. « Bah alors, on a du mal à tenir l’alcool ? Je pensais que t’étais Écossais ». En vérité, je dois plus ou moins être dans le même état que lui même si j’ai toujours mieux tenu l’alcool que lui. Je joue avec mon verre, laissant mon regard parcourir le petit trois pièces. C’est vraiment pas terrible comme endroit, ça me serre l’estomac de savoir que désormais, il va vivre ici. « Peut-être que je pourrais draguer Solus… Juste pour voir sa tronche quand je lui mettrais la main aux fesses. » Sa remarque m’arrache un fou rire « Je donnerais tellement cher pour voir ça ! » Lui est qui toujours d’un calme à toute épreuve, je me demande si ça le dériderait un peu. « Par contre, je te garantis pas que tu en ressortes sans un organe ou deux en moins si ça lui plaît pas » Il va lui couper une main en prétextant que c’est pour une expérience. Ou alors, il va te sortir sa thèse de doctorat et te la lire du début à la fin. Plusieurs fois. Et dans plusieurs langues. Nan vraiment, Solus, faut pas le chercher. « Imagine, c’est l’inverse qui se produit et c’est Solus qui te met une main aux fesses » Je ris de plus belle, rien qu’en me figurant la tête que Niall pourrait bien tirer.
Un léger silence s’installe « N’empêche, Solus et toi, ce serait trop bizarre. Je veux dire, ce serait aussi bizarre que si Lux et moi étions en couple. Ça sonne presque incestueux » Lux, c’est ma meilleure ami, ma confidente, la petite sœur que je n’ai jamais eu. Imaginer ça avec elle, c’est juste pas possible. Elle fait presque partie de ma famille, au même titre que Niall. Savoir qu’il pourrait y avoir quoi que ce soit, ça ne serait pas… Bien.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan Mar 24 Jan - 21:40
And the feeling from my bones says 'Find a home'
Aidan ξ Niall
« Je donnerais tellement cher pour voir ça ! » Je ris avec Aidan. Ce que ça fait du bien. Ça fait combien de temps qu’on n’a pas juste passé du bon temps autour d’un verre ? Il y a toujours quelque chose d’urgent, une situation tendue, quelqu’un de blessé, une reproche à faire, des non-dits. Aujourd’hui, il n’y a plus de secrets entre nous. Et j’ai à nouveau l’impression de respirer. J’ai à nouveau l’impression de profiter de sa présence. Juste lui et moi dans un appart pourrit. Cela ne peut pas ne pas me rappeler de souvenirs. Je laisse mon esprit vagabondé, retournant à nos campings sauvages sur le siège d’Arthur. On avait une vue imprenable sur tout Edimbourg de là. Depuis nos sacs de couchages on pouvait observer la ville vivre et s’éteindre avec la nuit. On pouvait boire nos bières sans que personne ne nous dérange, à la lueur d’un feu de camp que les vents finissaient invariablement par éteindre. C’était le bon temps. Quand nous étions totalement insouciants du monde qui nous entouraient, trop défoncés que pour penser à autre chose que notre confort et notre plaisir. « Par contre, je te garantis pas que tu en ressortes sans un organe ou deux en moins si ça lui plaît pas » Je souris et j’attrape un coussin avec lequel je le frappe mollement comme seule remarque à sa blague. « Imagine, c’est l’inverse qui se produit et c’est Solus qui te met une main aux fesses » Aidan rit et je ris avec lui. Pas que la perspective m’amuse mais j’aime ce moment de complicité qui vient de se créer entre nous. J’ai l’impression qu’on se retrouve enfin, malgré les mois qu’on a passé à vivre sous le même toit, malgré que je bosse pour lui depuis un moment maintenant. Finalement le silence s’installe et s’étire. « N’empêche, Solus et toi, ce serait trop bizarre. Je veux dire, ce serait aussi bizarre que si Lux et moi étions en couple. Ça sonne presque incestueux » Je me redresse et me penche en avant pour récupérer la bouteille et boire de longues gorgées. Je grimace alors que je la pose à nouveau au sol. J’ai peut-être été trop vite sur le coup. « Il n’y aura jamais rien entre lui et moi. L’tire trop la tronche pour moi. Gabriel. Gabriel aurait pu être le mec pour moi. T’aurais dû le voir avec ses grands yeux naïfs et sa joie de vivre… » Je soupire et je m’appuie sur l’épaule d’Aidan. « Il était gentil, calme, attentif. » Je glousse un peu en posant sans m’en rendre compte ma tête sur l’épaule de mon ami. « Et il était maniaque à crever. Et pudique. J’aimais trainer nu chez lui pour le voir rougir. J’adorais le voir rougir… J’voulais briser ses complexes, être celui qui lui apprendrait à s’assumer pleinement. Mais l’était trop gentil… Trop gentil pour moi. Ca l’aurait brisé d’apprendre qui je suis réellement… Alors j’suis parti… »
Je lui donne un léger coup de coude malgré la position assez peu confortable dans laquelle je suis pour ce faire. « T’as de la chance. Mouse est au courant et elle accepte qui tu es. T’as pas à lui mentir. D’ailleurs, s’tu lui mens, je te pète les dents, ok ? » Il s’agite contre moi. Soit il va me repousser gentiment, soit il va prendre la parole. « Chut ! Laisse-moi finir ! Tu pourras l’ouvrir après, ok ? » Mes mots sentent l’alcool, je m’en rends moi-même compte. Mais ce n’est pas comme si c’était réellement important, n’est-ce pas… ? « J’suis jaloux de vous deux. Pas parce que c’est toi, pas parce que c’est Maisie… J’suis jaloux de votre histoire. J’ai jamais eu d’chance avec les mecs… Et le seul gars bien que je m’trouve… Je supporte pas l’idée de lui mentir… sans avoir les couilles de lui dire qui j’suis réellement. T’y crois-toi ? J’suis vraiment le dernier des trous du cul. J’ai tout foutu en l’air avec Gab. Mais il est mieux sans moi… J’suis un aimant à merdes… J’sais même pas pourquoi tu t’obstine à maintenir notre amitié après toutes les situations pourries dans lesquelles j’t’ai mises. Parfois… Quand j’me lève le matin… Je m’demande ce que la vie va m’envoyer à la gueule aujourd’hui… Je suis fatigué Aidan… Je commence à avoir envie de calme, de me poser de temps en temps… Mais ça me boufferais trop. J’ai l’cul entre deux chaises et j’sais même pas c’que j’veux. » J’ai les yeux clos depuis un moment maintenant. Mes mots s’empattent, deviennent difficiles à prononcer. Sans que je ne m’en rende compte, je m’endors, vaincu par l’alcool et les émotions. Je pic du nez, commençant à ronfler sur l’épaule de mon ami.
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Sujet: Re: And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan
And the feeling from my bones says 'find a home' | ft. Aidan