It's a trap - ft. Poor

It’s a trap

Poor Sirius ∞ Niall Southway

Dos contre le mur, je maintenais le décompte dans ma tête. Une fois arrivé au bout, je me décollai de la paroi froide et passait le couloir tel une ombre. Cela avait l’air d’aller. Je n’avais pas l’impression que la caméra ait pu me voir. Je longeai le mur en silence, l’oreille attentive au moindre bruit. Après un bref coup d’œil, je fus rassuré du fait d’être seul dans le couloir. Mais cela n’allait certainement pas durer. C’était beaucoup trop calme. Je posai un genou au sol en sortant mes outils de crochetage. Il me fallut un peu de temps avant de crocheter la serrure.

Alors que je me faufilais dans le bureau, j’entendais des pas approcher. Ils étaient plusieurs. L’adrénaline montait. Je refermai le plus délicatement possible la porte, essayant de me faire aussi discret qu’un fantôme. Je restai immobile dans le bureau, face à cette porte en bois, attendant que les pas s’éloignent. Quelque chose clochait, c’était trop facile. Beaucoup trop facile. C’était presque comme si on souhaitait ma présence ici.

Il y a quelques jours, on m’avait pratiquement offert l’information. Un nouveau laboratoire expérimenterait sur des mutants. Cependant, rien n’était sûr et ne voulant pas planifier une opération au nom de la Confrérie avant d’être sûr, j’avais décidé de faire mes propres recherches avant. D’où ma présence ici. J’avais planifié une petite visite nocturne. Rien de bien méchant. Juste de quoi fouiner dans les bons tiroirs et sortir de là avec une information certifiée.

Si expérimentation sur mutants il y avait, il devrait y en avoir une trace quelque part. Qu’elle soit sur papier ou virtuel. Personnellement, je ne ferais pas confiance à l’informatique pour garder secret ce genre d’information. Mais je vis avec un technopathe. Je ne réfléchis peut-être pas comme tout le monde quand cela concerne le fait de garder des informations cachées.

Je n’avais prévenu personne de ma petite expédition. J’avais laissé Graeme chez mon meilleur ami, prétextant une soirée boulot délicate pour quitter le penthouse sans avoir le regard soupçonneux de Graham pesant sur ma nuque. Ainsi, je serais plutôt emmerdé si d’aventure je me faisais attraper en train de fouiner dans des affaires ne me regardant pas. Je suppose qu’en ne me voyant pas revenir, Graham fera quelque chose pour savoir ce qu’il m’est arrivé. Ce n’est donc pas totalement si inquiétant que cela comme situation.

Les pas s’était éloignés, je me dirigeais vers le bureau. Je sortis mon arme de poing munie d’un silencieux de la poche de ma veste en cuir. Un vieux blouson au cuir élimé avec des poches suffisamment grandes que pour y cacher énormément de choses. Un vieux camarade à moi. Je posai l’arme sur le bureau, prête à être utilisée si jamais quelqu’un venait à rentrer ici. Accroupis derrière le bureau, je ne pouvais faire confiance qu’à mon ouïe pour m’assurer que personne ne viendrait me déranger.

Mes doigts s’activèrent à nouveau sur une serrure, les crochets n’étant pas vraiment ma spécialité et la serrure étant tout simplement dégueulasse, cela me prit un petit temps avant que je ne puisse ouvrir le seul tiroir sécurisé du bureau. Alors que se déroulait devant moi un nombre impressionnant de données, j’en sortis un au hasard pour commencer à le feuilleter. C’est là que j’entendis la porte s’ouvrir. Deux solutions s’offraient à moi. Soit je me planquais sous le bureau et espérait qu’il ne remarquerait pas l’arme à feu posée sur ce dernier, soit je me levais et je tirais en espérant faire mouche.

Quitte à me faire attraper, autant que ce soit avec panache. Je déposai doucement le dossier, toujours accroupis, laissant quelques secondes de blanc le temps que l’attention de l’intrus ne se relâche. N’y tenant plus, j’attrapai mon arme en me redressant, tirant en direction de la porte du bureau.

It’s a trap

Poor Sirius ∞ Niall Southway

Mon souffle sembla se bloquer dans ma poitrine alors que je voyais la rousse à terre. Elle n’avait pas l’air armée, ce n’était donc probablement pas l’une des gardes mais une employée. Elle n’avait pas eu de chance. Je n’en étais clairement pas à mon premier meurtre mais tuer des innocents me faisaient toujours un petit quelque chose. Peut-être aurais-je du prendre le temps de la menacer avant de l’abattre. Un juron murmuré et colérique s’échappa de mes lèvres alors que je faisais rapidement le tour du bureau, l’adrénaline coulant dans mes veines.

Il fallait faire vite avant que la flaque de sang n’atteigne le couloir. Je remis la sécurité sur mon arme et la glissais dans mon dos, maintenue par mon pantalon. « Je suis désolé… » Murmurai-je plus pour moi-même que pour le cadavre qui se tenait devant moi. La porter me tacherait de sang aussi, ce qui ne serait pas discret pour repartir. La trainer laisserait beaucoup trop d’indices et de nettoyage à faire. « Merde… » Jurais-je à nouveau en un murmure. Mes vêtements étaient noir, cela ne se verrait pas trop.

Je la traînai un peu pour pouvoir refermer la porte. Je jetai un rapide coup d’œil à l’endroit où je l’avais touchée. Je ne suis pas un expert en anatomie mais je dirais que ce n’est pas bien loin du cœur. Au moins, elle n’aura pas souffert longtemps. Je notais les yeux fermés. C’était plutôt rare. En général les gens abattus par balle mourraient les yeux ouverts… Je n’en fis aucun cas de figure.

Je soupirais alors que je sentais le poids des remords sur moi. Je ne suis pas un meurtrier sanguinaire. Je ne tue que lorsque je n’ai pas d’autres alternatives ou que lorsque mes ennemis sont clairement identifiés. Mais ce genre de meurtre gratuit, cela avait tendance à me ramener bien des années en arrières, à la raison qui m’avait fait fuir l’Écosse sans me retourner. Et je redevenais le même gars paumé qui ne se maîtrisait pas bien.

Je toussai un peu, essayant de maintenir un volume bas. Saloperie de cancer. Plus moyen d’être discret avec lui. Je me penchai ensuite pour ramasser le corps de la rousse. Si c’était vraiment une employée, je préférerais qu’on ne tarde pas trop à trouver son corps pour qu’elle puisse avoir des obsèques dignes de ce nom. Je sentis le sang encore chaud me couler sur l’épaule alors que j’y avais placé le corps sans trop de ménagement pour pouvoir le transporter plus facilement. Le sang imbibait mes vêtements et il ne fallut pas longtemps avant que je ne sente le tissu de mon t-shirt s’humidifier sur ma peau.

Je lâchai une grimace, je n’avais pas pour habitude de cacher les corps que je laissais derrière moi. J’ouvris l’une des armoires métalliques du bureau, les même que l’on trouve dans toutes les administrations. Il y avait un espace libre en bas, les dossiers étant tous rangé sur des étagères à hauteur de bras. Je dû tripoter un peu mais je pu faire rentrer le corps de la rousse à l’intérieur. Je refermais ensuite l’armoire avant d’y poser mon front. « Fait chier… » Soufflai-je une dernière fois.

Il était maintenant temps de se reconcentrer… Et de ne pas regarder la tache de sang qui était toujours par terre. J’attrapai une veste qui pendait à un porte-manteau et la jetais sur la tâche pour qu’elle puisse absorber un maximum de sang. Je la mettrais avec le corps par la suite. J’essuyais le sang qui couvrait mes mains sur mon pull avec un nouveau juron. Bordel de merde. Situation de merde. Je n’aurais jamais dû venir ici.

Je pris ensuite une grande inspiration et retournais jeter un œil aux dossiers que j’étais en train de compulser, plus attentif que jamais à mon entourage. J’étais à peine accroupi derrière le bureau que je relevais la tête. J’avais ressenti ce fameux déclic. Il y a une mutante dans le coin et je venais de copier sa mutation. Je détestais être émotionnellement instable ou perturbé. Je perdais à nouveau mon contrôle sur ma mutation en copiant tout ce qui passait. Mais cela signifiait qu’un mutant n’était pas loin. Par sécurité, je ressortis mon arme, laissant les dossiers de côté, prêt à voir quelqu’un passer le pas de la porte à tout moment. Je fis sauter la sécurité de mon arme. On n’est jamais trop prudent mais je ne voulais pas avoir à tuer d’autres innocents ce soir.

It’s a trap

Poor Sirius ∞ Niall Southway

J’avais emporté un document avec moi et j’avais été m’installer dans un coin de la pièce, feuilletant tout en gardant un œil sur la porte. Si elle s’ouvrait à nouveau… Quoi ? Je tirais à nouveau sans réfléchir quitte à abattre un second civil ? Il y avait encore du sang à terre, je ne pouvais pas espérer convaincre quelqu’un que j’étais sincèrement ici dans une volonté pacifique. C’était le cas au début mais plus depuis que j’avais abattu la rousse. A la base je devais juste arriver, trouver des infos et repartir. Mon arme n’avait été présente que pour me sécuriser au cas où j’aurais des ennuis avec la sécurité.

Silencieusement, je cherchais. Quand je me concentrais assez, je pouvais me rendre compte que les mutants émettaient un petit quelque chose. Un peu comme des points de lumières dans la nuit. Cela n’avait rien à voir avec aucun de mes sens mais, c’était présent. Au-delà de deux mutants autour de moi, je ne pouvais pas ignorer cette vibration qu’ils semblaient émettre. Comme si quelque chose au fond de moi m’appelait à aller vers eux, à les copier. Au-dessus d’une dizaine, ces vibrations me rendaient presque malade. Je n’avais jamais connu de perte de conscience ou quoi que ce soit du genre mais j’ai déjà vécu de sérieux vertiges, une incapacité à me concentrer sur une mutation au milieu de toutes les autres, des acouphènes et des nausées. Pour ne citer que ceux-là. Mais quand il n’y en avait qu’un seul, cela demandait un peu de concentration pour le trouver.

Mon regard quitta lentement la porte pour se poser sur l’armoire. Cela semblait venir de là… Mais cela n’avait pas de sens… Je veux dire… J’avais tué la rousse. J’ai même caché son corps sans qu’elle n’émette le moindre signe vital. Je sursautai violement lorsque la porte s’ouvrit à la volée. Je manquai en lâcher mon flingue quand je vis la jeune femme avancer vers moi les bras tendus. Si la voir sur ses pieds alors qu’elle était censée être morte ne me surprenait pas autant, j’aurais pris le temps de noter sa posture étrange. Prit dans la panique du moment, mon doigt s’acharna sur la gâchette, tirant cinq coups en sa direction.

Niall va-t-il toucher sa cible ?:

Mais elle resta debout, continuant d’avancer vers moi. « Bordel de merde, c’est quoi cette histoire encore ?! » Le bourdonnement venait d’elle. C’était donc elle que j’avais copié ? Je clignais des yeux, un peu surprit. Il y a sans doute une tonne de mutation permettant ce qui venait de se passer. Que venais-je donc de copier ? « Qui êtes-vous ? » Demandais-je, les sourcils froncés, toujours coincé dans mon coin.

Garder mon arme en main était inutile. Cela ne servirait à rien, ne me sauverait pas beaucoup plus non plus si elle venait à m’attaquer. Cependant, je me sentais incapable de lâcher mon flingue dont le canon du silencieux fumait doucement. Je baissai le canon vers le sol mais je ne remis pas la sécurité pour autant. La menacer n’y changerait rien mais le contact de la crosse dans ma main me rassurait un peu. Dans quoi je m’étais encore fourré moi au juste ?

It’s a trap

Poor Sirius ∞ Niall Southway

Dans la tête. J’avais tiré droit dans sa tête et elle était toujours debout. Un long frisson d’horreur coula le long de mon dos alors que je constatais le sang qui avait coulé le long de sa tempe, le morceau de cerveau qui pendait doucement, finissant par tomber alors que la blessure se refermait. Je cru être sur le point de vomir. J’en avais vu des choses crades, moches et dégueulasses mais là, je tenais la palme. Et je ne pouvais m’empêcher de me dire que, avec une immortelle en face de moi, je n’étais clairement pas dans la merde. Luttant contre ma soudaine nausée, mon regard bien trop accroché à ce petit morceau de cerveau qui était tombé au sol, je reculai d’un pas, me retrouvant maintenant totalement collé contre le mur.

« Qui pensez-vous que je suis ? Vous n'avez pas une petite idée monsieur Southway ? » Ce fut comme une décharge. Mon regard remonta vers elle. Elle connaissait mon nom ? Voilà qui était étrange. Vraiment étrange. Et surprenant. Je faisais attention à ne laisser qu’un minimum de traces de mon passage derrière moi. Tout ce qui était trouvable à mon propos était mon identité. La base de la base. Un dossier peu remplit parmi une multitude d’autres. Et qu’elle sache qui je suis me poussais à me dire que soit, elle était du milieu, soit tout ceci était un piège.


Dans un cas comme dans l’autre, j’étais clairement dans la merde. Elle venait de me prouver que je ne pouvais pas l’abattre pour la mettre hors de ma route. Je ne savais pas si elle était capable de se battre. Mais mes propres aptitudes au corps à corps n’étant que passable, je ne prendrais pas de risque inutile. Ma prise se resserra sur mon arme. Je coulais un bref regard vers la porte. Aurais-je le temps de l’atteindre sans que les choses ne se compliquent trop pour moi ?

Puis, je jetai un bref coup d’œil à la baie vitrée du bureau. Pas sûr que sa mutation soit toujours active lorsque j’arriverais en bas. Et je n’allais probablement pas risquer ma vie inutilement. Pas tant que cela ne serait pas nécessaire. Alors que mon regard se reposa sur la rousse, j’avalais difficilement ma salive. J’avais trop peu de portes de sorties possibles. Et je ne gagnerais certainement pas à la course contre elle. Pas dans mon état… Je clignais des yeux, marquant un blanc.

Je me souviens de ce jeune mutant incapable de soigner un cancer mais capable de soigner des blessures. Était-ce le cas de l’inconnue ou étais-je en train de soigner mon cancer en ce moment même ? Malheureusement, je me voyais mal lui poser la question. ‘Bonjour, j’ai le sentiment que vous n’êtes pas là dans le but de me vouloir du bien. Cependant, je me dois de vous le demander… Votre mutation serait-elle capable de guérir mon cancer si jamais elle était en ma possession ?’ Non, en plus d’être ridicule, j’en dévoilerais trop sur moi.

Et comme je n’avais pas la moindre idée de la quantité d’informations qu’elle avait à mon propos, je ne voulais pas risquer de lui en donner de nouvelles. « Je ne sais pas. On se connait ? Comment connaissez-vous mon nom ? » En plus, je détestais être appelé Monsieur Southway. Cela me rappelait trop mes origines, mon passé en Écosse, tout ce que j’ai dû abandonner du jour au lendemain, une vie que je n’ai jamais eu la chance d’essayer d’avoir.

Si je tente de l’assommer, cela fonctionnera-t-il ? Ou alors continuera-t-elle comme si de rien n’était ? Sentait-elle seulement la douleur. « Que savez-vous d’autre sur moi ? » Prendre la température était important. Cela déterminerait mon type de sortie. Je pourrais fuir maintenant et espérer qu’elle ne soit pas armée mais j’étais bien trop curieux que pour ne pas tenter de récolter quelques informations avant cela. Et puis, j’avais toujours envie de rendre le contenu de mon estomac rien qu’en sachant qu’un morceau de son cerveau trainait paisiblement par terre.

It’s a trap

Poor Sirius ∞ Niall Southway

« Un nom est facile à avoir, bien plus facile que vous ne le pensez. Que pensez-vous que je sache à votre propos ? Parce que oui, j'en connais plus que votre simple petit nom si vous voyez ce que je veux dire. » Que savait-elle au juste ? Il y avait tellement que la société pourrait me reprocher qu’il me semblait dangereux de lancer une question de part moi-même. Cela doit être une histoire de mutants. Sinon je n’aurais pas été attiré ici de la sorte. Mais de là à savoir jusqu’où elle a des informations sur moi. Est-elle au courant pour le caractère tout particulier de ma mutation ? Est-elle au courant de mon affiliation avec la Confrérie ? En un coup, j’étais plutôt content que personne ne m’ait suivit ici. Les immortels, c’était rarement une partie de plaisir.

Mon train de pensé fut stoppé quand elle me lança son morceau de cerveau sur le torse. Comme si cela n’avait été qu’un chewing gum. Je retins un haut-le-cœur alors que je m’efforçais de ne pas laisser transparaitre mon dégoût profond. « Je dois avouer que non, je ne vois pas vraiment. » Lâchai-je à travers mes dents serrées. Je n’aimais pas du tout cette situation. Et le fait qu’elle n’ait pas flanchée en se prenant une balle en pleine tête me poussait à m’interroger sur sa capacité à ressentir la douleur. Ou alors elle avait juste finit par s’y habituer avec le temps. Un long frisson me remonta le long du dos. Depuis combien de temps arpente-t-elle le monde si jamais cela s’avérait être le cas ? J’étais décidément bien trop curieux, même dans cette situation.

Allez, concentre-toi. Qu’est-ce que tu sais ? Visiblement, je suis attendu étant donné qu’elle connait mon nom. C’est qu’elle devait savoir que j’allais être là. C’était donc une sorte de piège, ou de moyen de me rencontrer. Elle refuse de me dire ce qu’elle me veut exactement. Ce qui n’est clairement pas un bon signe. J’ai été appâté avec des informations sur des mutants illégalement utilisés comme cobayes pour des tests cliniques. Cela ne peut pas être par rapport à mes activités de voleur. Il ne reste que la Confrérie. C’est la seule chose que je vois dans cette situation pouvant déposer le projecteur des feux de la rampe sur moi. Et dire que je faisais attention à ne pas trop m’exposer. Merde quoi.

Lentement, je commençai à me déplacer sur ma gauche, conscient qu’être coincé entre elle et le mur n’était pas la meilleure idée du monde. N’importe quel idiot pourrait se figurer à quel point cette position était mauvaise et idiote. Cependant, je me doutais qu’elle me laisse atteindre la porte l’air que rien. Mais plus que cela, j’entendis des pas lourds dans le couloir. Je me figeai alors que j’essayais de tendre l’oreille. Je n’arrivais qu’à entendre les battements bien trop rapides de mon cœur. « Pourquoi m’avoir fait venir ici ? » Demandai-je tout de même. Je doute qu’elle me réponde, elle ne l’a pas fait du tout depuis le début de cette conversation.

Déjà sous tension, je craquais lorsque la porte du bureau s’ouvrit à la volée. Mon arme se leva et je tirais dans la vitre, derrière la rousse. Tant pis. Je ne restais pas une minute de plus ici. Mes pieds se désolidarisèrent enfin du sol et alors que je dépassais la rousse, mon bras cercla sa taille, la trainant d’autorité avec moi. Et où j’allais ? Droit dans la vitre que je venais de fragiliser. Je sautai, la rouquine dans les bras. Merde. On était quand même au quatrième étage. Je crus que mon cœur allait me sortir par les lèvres alors que je nous sentais chuter. Les secondes semblaient être devenues des heures et mon visage me piquait là où le verre avait mordu ma peau.

Concentration. Essaye de rester concentrer Niall. Je m’accrochais à elle alors que je restais focalisé sur sa mutation, essayant de ne penser qu’à cela, d’ignorer le sol se rapprochant bien trop vite. Puis, le choc. Un bruit lourd et mat. Est-ce un craquement que j’ai entendu ? J’avais mal. Mon corps entier n’était qu’une boule de douleur. Il me fallut quelques instants pour m’en remettre avant de me redresser difficilement. Je commençais déjà me sentir mieux alors que la mutation de la rousse faisait son effet sur moi. « Putain… » Articulai-je difficilement.

Niall est en train de s'en remettre mais quels ont été les dégâts de la chute sur lui ?: