Pourriez-vous m'envoyer ces lettres cher secrétaire ? - Feat Zain

Le parti collectif était en train d'entrer dans une nouvelle ère et tu n'en étais pas peu fière, parce que même si tu es loin d'être le visage le plus médiatique de celui-ci, tu as ton rôle dans tout cela, tu as une part qui te reviens. Ce n'est pas pour autant que tu vas cependant crier sur tout les toits cette réussite, tu reste modeste comme souvent, ce n'est pas ton genre d'être hautaine, orgueilleuse, présomptueuse. Tu te dis que peu importe où il se trouve, il doit être fier de toi, fier de ta famille parce que oui, le parti collectif ce n'est pas seulement toi, c'est aussi Miles & Maxwell, tes petits M&M's comme tu les appelles dans ta tête parfois, parce que oui, leur prénom commence par un m alors ça sonne tellement bien, mais tu as trop de respect pour eux pour les appeler comme ça de vive voix. Mais ça te fait sourire, surtout quand tu mange de ces petites friandises, tu te sentirais presque cannibale et finalement, tu en mange encore plus. Il est encore tôt aujourd'hui, et le temps ne semble pas vouloir changer depuis quelques jours, la neige, encore la neige, toujours la neige et tu commence à ne pas aimer ça, déjà que ta voiture s'est retrouvé coincée dans une congère. En vérité, tu as quand même réussi à la garer entre deux autres voitures, un exploit, tu ne sais pas comment tu as fait mais en venant la chercher tu as pu constater cela, il faut croire que tu étais vraiment perdue ce jour là. Bref, tu te rends donc au siège social du Parti Collectif, tu as des choses à faire, un peu d'administratif du à ton rang de juriste, un petit courrier des lecteurs qui t'es adressé. Enfin, ils ne s'adressent pas spécialement à toi en particulier mais tu es celle qui est à même de répondre correctement. L'hôtesse d'accueil t'a réservé une belle petite pile de courrier mais tu ne le sais pas encore puisque tu n'es pas arrivée à destination. Il faut dire que les conditions de circulation sont épouvantables, alors tu conduis prudemment, lentement même, mais sinon, tu risque d'avoir un accident plus grave, ou de foncer dans d'autres voitures. Tu prends ton mal en patience, tu essaye de trouver une place adéquate et c'est partie, tu arrives sur place. Tu vas directement en direction de ton petit bureau, ce n'est pas le plus vaste, mais ce n'est pas le plus petit non plus, disons qu'il a une taille qui te convient. La décoration est sommaire : un bureau avec dessus un ordinateur portable, une photo de tes paternels, ainsi que des papiers à trier. Dans le fond, il y a une étagère remplie de divers dossiers. Devant le bureau, il y a deux chaises basiques et toi tu as un vrai fauteuil bien confortable. Sur les murs, une affiche de propagande pour le registration act est là, puis une cible de fléchette avec au centre une photo de mutant. Quand tu as quelques instants, tu t'amuse toujours à viser la tête du bonhomme. Sur ton bureau siège donc une pile confortable de courrier, tu vas y répondre, patiemment, et sans doute te répéter, mais c'est une partie de ton travail et tu le fais avec le plus de sérieux possible.

« Excusez-moi de vous déranger mademoiselle, mais auriez-vous vu cet homme par hasard ? Nous aurions quelques questions à lui poser. » Voilà simplement ce que Zee entendu avant d'entrer. En fait, il garda sa main près de la poignée de la porte, sans vraiment se rendre compte de ce qui se passait. Mais la Police ne viendrait pas chercher quelqu'un d'autre que lui en tant que secrétaire de la Présidente, il serait au courant de problèmes judiciaires des autres personnes du Parti. Et pourtant, rien du tout. Le costume bien propre. Zee ne ressemblait en rien à un mutant. Rien du tout, juste qu'il avait du faire quelques choses de mal... Une mémoire mal effacée. Il tentait de réfléchir plus vite qu'il le pouvait, alors que Gabrielle devait le reconnaitre de plus en plus avec le temps qui passait entre ses doigts. Zaïn n'avait pas de plan d'action, il devrait y aller comme une brute dans le pire des cas, ce qu'il ne souhaitait pas vraiment. Il était comédien, pas militaire ou ninja. Bref, pas ce qu'il fallait pour un combat face à deux agents de police. En fait, il aurait bien voulu fuir en ce moment, les retrouvant, eux et Gabrielle Chapman après la journée pour effacer ce souvenir de leur crâne. Rien de bien étrange, mais un par un, ils seraient tous les trois plus facile à maîtriser qu'à trois. Donc une femme qu'il ne voudrait pas blesser. C'était du Zain ça... Protection féminine, alors qu'ils les avaient tellement maltraités durant sa jeunesse. D'un bref instant, il pensa tout de même où il pourrait dormir si rien ne se passait comme prévu... Au QG de la Confrérie ? Ou alors à L'institut Xavier... Marian lui ouvrirait bien sa porte une semaine ou deux tout en tentant de le convaincre de rejoindre les X-mens. Il eut un petit sourire en coin. Elle serait folle de penser qu'il accepterait, il couchait avec elle, il n'était pas sentimental au point d'accéder à sa requête.

Sa main agrippa enfin la poignée qu'il fit tourner, entrant dans la pièce, le visage découvert sous le regard incrédule des policiers qui semblaient heureux de leur prise. Zee prit ce petit air surprit qu'il savait si bien prendre dans ce genre de situation. « J'ai du chocolat sur la joue, Messieurs ? Miss Chapman. » Dit-il courtois. Sans attendre plus longtemps, l'un des deux agents se retourne complètement sur Zain, et lui montre le portrait, comme un ingénu, il le regarde, le prend même dans ses mains, une longue minute doit bien passer ainsi. Alors qu'il annonce enfin. « Il me ressemble, mais ne n'est pas moi, vous avez vu ce nez ? » dit-il contrarié. « Il est crochu, je n'ai pas le nez crochu à ce que je sache ! En tout cas, vous devez forcément vous tromper de personne, un mutant au Parti collectif, quelle idée ubuesque. »

Sont-ils cons ?:

Zain prit un air surpris, alors que le sourire en coin du policier s'agrandit. D'une main ferme, près colérique d'être prit pour être quelqu'un qu'il n'était pas, il saisit le portrait-robot que lui tendait l'homme en face de lui. Jetant un regard en coin à une juriste complètement paniquée. Il s'en doutait tout ceci allait faire des vagues. « Il semblerait que vous ayez été identifié comme un mutant non recensé, monsieur. Je vais vous demander de bien vouloir nous suivre. » Il haussa un sourcil tout en détaillant le dessin, son expression était si bien jouée que personne ne pourrait croire qu'il était vraiment un mutant. Le Perkins retendit le portrait-robot à l'agent, alors qu'il entendit l'autre lui demander s'il était bien Zain Perkins. Mais oui, espèce d'abruti, je suis bien Zain Perkins, pensât-il alors qu'il haussait les épaules, tout en répondant, une pointe de colère déconcertée dans la voix, cachant avec beaucoup de tact le fait d'avoir été piqué, il prenait le rôle de la fausse victime. « À qui voulez-vous avoir à faire Monsieur l'agent ? » dit-il en se retournant sur Jeffrey, la main contre la porte. « Le portrait me ressemble c'est vrai, mais de là à lancer de telles accusations. » Il soupira un peu. Tout en se résignant faussement. « Il n'y a aucun souci pour que je vous suive Messieurs, je vais dès lors devoir prouver que ces accusations sont fausses. Miss Chapman, vous préviendrez la Présidente, je vous prie ? Sauf si vous désirez m'accompagner ? » Avoir une juriste sous le bras comme témoin ne serait pas des plus étrange. Mais zain le savait, il n'était pas encore sorti d'affaire, Gabrielle devait être sur ses gardes, rien de plus compliqué quand une personne de votre entourage plutôt proche était concernée par des affaires policières. Il aurait bien tendu ses poignets, mais attendit, tête haute, les ordres des policiers. « Il faudra néanmoins que je me soumette à un test sanguin n'est-ce pas ? » Il savait très bien comment se déroulait ce genre de contrôle, si on arrivait à avoir de son sang, c'est au moins la mémoire d'une dizaine de personnes qu'il devrait effacer... Et demander à Graham de l'aider malgré leur rivalité. Ce genre d'accusation devait être rentré dans des ordinateurs, il aurait sans doute besoin de son cerveau d'informatisé de génie. Au moins, il pouvait lui concéder cela. Qu'il était doué pour les ordinateurs !

Il attendait que les policiers se décident à lui répondre. Quand il lâchât impatient comme un innocent l'aurait fait. « Pas que j'ai ma journée pour vous prouver quoi que ce soit, j'ai du travail. Important. » Il semblait de bonne foi, mais il n'avait rien de vrai en lui. Rien une coquille vide. Voilà tout. C'était comme ça et pas autrement. Mais bon acteur, qui pourrait le faire chier hormis le hasard ?

Gabrielle est-elle prise à partie comme témoin du test sanguin ?:

Malgré tous ces dires, Zain ne pourrait certainement pas échapper à la police cette fois-ci. Alors si dans un premier temps, il avait voulu jouer l'homme innocent par le rire, il le jouait dans le dédain et dans l'erreur judiciaire désormais. Chose qu'il n'avait pas de mal à faire dans le cas présent, alors que l'un des deux agents annonçait directement à la juriste du Parti collectif qu'elle n'avait pas à venir avec eux pour assister au test sanguin. Encore une chose qui le fit grimacer, il n'avait pas franchement envie de revenir ici, ou bien de traquer Gabrielle dans New York, pour lui effacer la mémoire de cette journée. Ce passage de la journée plus précisément. Au moins, avec ce genre de Pouvoir le Perkins avait la chance de pouvoir s'en sortir sans verser le sang, mais dans un cas comme dans un autre, il devrait surement le faire... Un jour, et aujourd'hui n'était surement pas le bon. Main dans les poches comme toujours, son attitude ne changeait toujours pas de la fausse colère qu'il avait sur le visage, mais il venait de se montrer conciliant, alors au moins, il aurait surement de la chance de se retrouver avec Dayton à l'arrière de la voiture. Histoire d'avoir le plus en confiance à ses côtés. Ça serait plus facile. « Merci de votre coopération monsieur. Il vous faudra effectivement vous plier à un test sanguin. Je vais vous demander de bien vouloir nous suivre jusqu'à notre véhicule de fonction. » Zain hocha la tête dans un signe d'acceptation, il attendit sagement que le premier des policer s'écarte, alors que Dayton le suivait de près. Côte à côte, le Perkins attendit naturellement de sortir du bâtiment pour être plus à l'aise. Il espérait simplement que Gabrielle resterait assez choquée pour ne toucher personne avec cette rumeur, véridique, soit, mais rumeur à ce stade tout de même. Il n'avait en aucun cas envie de se retrouver avec une puce dans la nuque. En plus de cela, la mise en place était douloureuse, lui qui avait assister à la première implantation dans un frère mutant volontaire. Mais le sujet n'étant pas là, il prit place dans le véhicule, Dayton étant bien son partenaire de siège, laissant Jeffrey à l'avant pour conduire la voiture de fonction. Grosse erreur surement. Zain n'avait pas de menottes et il tendit la main vers Dayton, en ajoutant. « Vous auriez du feu ? » Clope au bec, le policier lui donnait un zippo alors que Zee s'arrangeait pour toucher sa main tout en ajoutant, pouvoir en main. « Dure journée, peut-être l'avait vous passez avec votre femme et vos enfants, dire que vous ne m'avez pas vu murmurait-il d'ailleurs, la police de New York, qu'elle grossière idée ? » Puis il lâchait sa main, espérant que celui est fait en effet dans la confusion. Jeffrey ne les ayant surement pas entendu, alors qu'il gardait sa main contre la poignée de la portière, non verrouillée, sauter en marche ne serait pas un problème vu la circulation et l'heure de la journée.

Zee efface t-il la mémoire ?:

Et Merde. Voilà ce que pensait directement le Perkins en voyant que tout ceci n’avise pas forcément marcher. Rien ne semblait avoir marché. Son pouvoir comme HS aujourd’hui, il avait bien du mal à croire que cela se passait comme il ne le voulait pas. En vérité Zain semblait coincé alors que le conducteur ralentissait l’allure pour regarder dans son rétroviseur. N’ajoutant rien d’autre qu’un regard noir que Zain pu capter. Alors que Dayton ajoutait. « Monsieur Perkins, vous êtes en état d'arrestation pour tentative de corruption d'un représentant des forces de l'ordre. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous. » La main capturée par une menotte, Zee le regarda, mais dans un geste vif lui envoya son poing dans le nez, une gerbe de sang sorti de ce dernier, mettant le policier en déroute et l’arrêt brutal du véhicule de police. Eh bien ça allait faire du bruit cette histoire. Il soupira une nouvelle fois alors que l’autre tentait de sortir du véhicule. Zain posa son pied sur la ceinture de sécurité à l’arrière pour l’empêcher de bouger. « Vous êtes relou, les gars ! » De par la pression et la force du conducteur, Zee lâchât sa prise sur la ceinture l’autre s’engouffrant dans le volant en croute de cuire. Détachant tant bien que mal sa ceinture pour s’enfuir la plus vite possible. Le sang tachant son costume, alors qu’il était déjà loin du Parti collectif. Alors, courir dans les rues bondées et désertes des quartiers de la zone. C’était l’occasion. Pourtant, il sentit la main du policier s’accrocher aux bords de sa veste. Il eut un regard mauvais. Trop mauvais pour le pauvre homme. Alors que l’autre bout de la menotte pendait à son poignet. Zain s’approcha de lui et lui enfonçait le loquet de son arme de fonction dans l’œil. « Au moins, je serais poursuivi pour quelque chose d'autre que mon gène de naissance, enculé ! » Un râle, un cri d’agonie qui fit sortir de sa transe Jeffrey. Son collègue était blessé. Il devait intervenir. Pourtant, Zain posa sa main sur eleteront en ajoutant, pouvoir à l’appui. « DELETE ! » Autant blesser un policier et rendre amnésique complètement l’autre pour être le plus tranquille possible. Même si son nom allait sans doute être cité il s’ne fichait. D’un coup sec, il ouvrit la portière, fuyant dans la ruelle ombre en face de la voiture. Les klaxons des automobilistes en colère déjà retentissante dans son dos.

*******

Le covoiturage, les SMS échangés. Zain passa enfin le portail de l’institut. Il était tard. Il avait troqué son costume contre des fringues achetées à la sauvette dans un magasin miteux de New York avant de se rendre ici. Dans un couloir désert, il frappa à la porte qu’elle lui avait indiquée par SMS, coupant son téléphone et la géolocalisation. La porte s’ouvrit sur une Marian ensommeillée. « J’ai besoin que tu m’aides. Chérie. »