what is love if you're not here with me ? ( sarah + tatiana )

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“what is love if you're not here with me ?”

Tatiana & Sarah - Part one - Xavier Institute

Tatiana ne travaillait pas aujourd’hui, et c’était peut-être une bonne chose. Il était déjà 18 heures et elle n’était pas sortie de chez elle. Quelques pas par-ci pour aller aux toilettes, quelques pas par-là pour aller boire, et elle finissait toujours par revenir dans son lit. Tatiana n’était pas le genre de fille paresseuse à se laisser abattre par la vie et ses difficultés, mais aujourd’hui, elle ne se sentait capable de rien faire. Aujourd’hui, cela faisait exactement un an qu’elle avait rompu avec Sarah. Sa mentor, son ami, sa petite-amie. Pendant trois ans, Sarah et Tatiana s’étaient côtoyés, passant d’une relation à une autre jusqu’à arriver à celle d’amantes. Et Tatiana l’aimait, comme elle n’avait jamais aimé personne jusqu’à maintenant. Mais tout n’avait pas fonctionnait comme elle l’avait souhaité. Parfois, Tatiana se dit que sans ses pouvoirs, tout aurait été beaucoup simple. Mais sans ses pouvoirs, elle n’aurait jamais rencontré Sarah. Elle avait beau vouloir l’oublier, elle ne pouvait cesser de penser à elle, à son visage fin, à ses lèvres douces et son regard attirant.

Tapant du poing dans son oreiller, elle grogna. Tatiana n’aimait pas ressentir. Elle n’aimait pas ses sentiments, elle les haïssait. Ils lui faisaient faire des choses qu’elle regretterait plus tard. Ils la fatiguaient, pourquoi devait-elle toujours les contrôler et les réduire à silence pour ne rien faire de stupide ou pour ne blesser personne ? Habituellement elle arrivait à les laisser en sourdine, prétendant l’ignorance. Mais pas aujourd’hui. Elle avait essayé toute la journée de ne pas écouter son coeur, et pourtant il se faisait de plus en plus lourd, pesant dans sa poitrine. Elle ne pouvait l’ignorer plus longtemps. Sa frustration et sa colère de devoir tout contrôler sans aucun repos se faisaient bien trop importantes, et les objets posés sur son bureau se mirent à trembler, s’élevant des airs, tournés vers elle.

Alors Tatiana sortit rapidement de cet endroit qui l’étouffait comme elle essayait d’étouffer son pouvoir. Sans réfléchir, elle se dirigea vers l’endroit qui hantait ses pensées depuis son réveil. La nuit était tombée, l’air était froid et Tatiana s’était uniquement revêtue d’une veste en cuir. Elle marchait rapidement, laissant ses sentiments impulsifs la guider. Ce n’est que de longues minutes plus tard qu’elle se retrouva devant l’enseigne de l’Institut Xavier. Se postant devant le mur où l’écriteau était ancré, les mains dans les poches, Tatiana se mit à paniquer. Elle savait très bien où ses pas la menaient et elle n’avait rien fait pour l’en empêcher. Mais maintenant qu’elle se trouvait devant, elle n’était plus sûre d’elle. Sans même savoir ce qu’elle voulait réellement, elle était revenue à l’endroit qu’elle avait quitté il y a un an. De là où elle se tenait, elle pouvait apercevoir quelques fenêtres, l’intérieur éclairé par les lampes. Elle resta un instant dans cette position, à fixer ce foyer où elle avait vécu pendant quelques années.

Un bruit la ramena de sa nostalgie. Baissant les yeux par terre, elle s’aperçut qu’une pierre avait cogné le portail, et tremblait encore. Tatiana soupira et leva les yeux, c’était elle, heureusement. Elle se retourna alors, espérant quitter cet endroit avant que quelqu’un ne la repère ici. Elle avait beau être venue ici, elle n’avait aucune envie de croiser une de ses anciennes connaissances, ou même de rentrer à l’intérieur.

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Tatiana & Sarah - Part one - Xavier Institute

Quand la nuit tombe, c'est toujours ce même sentiment de solitude qui l'oppresse. Les élèves rejoignent leurs dortoirs et les professeurs sous pressions depuis le registration act, préfèrent s'ignorer et vaquer à leurs occupations habituelles. Plus que jamais, Sarah apprécierait la compagnie rassurante de Marian mais ce soir elle est sortie. Le temps maussade n'arrange pas les choses, cette pluie battante ne lui donne pas vraiment l'envie de prendre l'air. Seule avec son désarroi, elle s'isole un moment dans la salle de classe, espérant qu'un élève ne trouve pas le sommeil et qu'il vienne quémander des cours particuliers. Rien, le calme plat aux allures de désert où passent paisiblement les tumbleweed de la désolation. Partagée entre la fatigue et l'ennui, elle se remet alors à penser à l'été dernier. Elle s'en souvient comme si c'était hier. Hier, alors que cette fois l'élève avait frappé à la porte. Le visage de Tatiana se dessina alors dans son esprit. Son sourire ravageur, ses yeux pétillant, cette moue attachante lorsqu'elle est contrariée, son corps sculpté par les dieux, où chaque courbes frôlent la perfection. Elle se souvient encore de l' effluve que dégageait son parfum et de la douce mélodie que chantait sa voix. Tout ce qui faisait qu'elle était unique, qu'elle était celle qu'elle attendait depuis toujours. un véritable coup de cœur soudain, un puissant coup de foudre inattendu. Le ciel qui lui tombe sur la tête, abasourdie, envoûtée par ses charmes, ensorcelée par sa beauté. Son âge elle n'y pense pas, les dix ans d'écart encore moins. Elle se laisse séduire, embrasser, caresser. Comme prise au piège du démon de l'interdit, enlacée d'une étreinte paralysante, d'une force invisible qui l'empêche de refuser ses lèvres sucrées ou de repousser ses gestes qu'aucun étudiants n'a envers son enseignant. Cette relation ,que Sarah jugea malsaine, fut relayée à une histoire cachée, à l'ombre de leurs sentiments. Un secret qui doit être bien gardé sans doute par pudeur ou par honte. Jamais elle n'aurait imaginé ressentir toutes ces intenses émotions partagée entre la passion et la culpabilité. Bien sûr cette romance n'a pas pu survivre à tant de contrainte. Pas ici ! Pas maintenant ! Tatiana supportait de moins en moins les exigences et les excuses de Sarah. Elle, n'epprouvait aucun remords, juste de la peine de devoir se cacher. Elle reprochait sans cesse à Sarah de ne pas assumer ces choix. C'était bien entendu plus compliqué que ça. Pourtant un beau matin, armée de son baluchon, Tatiana quitta l'institut ne se sentant plus à sa place, refusant encore et toujours son pouvoir et tout ce qui allait avec. Par la même occasion elle mit fin à sa relation avec Sarah non sans états d'âme. le coeur lourd et l'âme en peine elle lui fit ses adieux, cette fois convaincue qu'elle devait tourner la page, résolue à fermer la porte à double tour.

Madame Fox? Tout va bien? Dans un sursaut, elle se redressa rapidement et tourna la tête vers le seuil. Oui... Tout va bien! Je... Je pense que la fatigue me gagne...Je vais aller me coucher. Les sourcils froncés la fillette de quatorze ans semble dubitative. Vous êtes sur? J'ai cru que... Je vais bien Tifany, je t'assure. Tu ferais bien de retourner te coucher avant que Shadow ne te tombe dessus. Loin d'être convaincue, la pensionnaire quitta la pièce après avoir souhaité une bonne nuit à son prof. Sarah rassemble ses affaires bien décidée à faire défiler plus vite le temps pendant son sommeil. Elle s'apprête à rejoindre sa chambre lorsqu'un bruit provenant de l'extérieur attire son attention. Ça vient du portail. Qui peut bien être dehors? Certainement un élève occupé à faire le mur comme la nuit dernière. Cette fois Sarah compte bien leur tomber dessus! Discrètement, elle sort par derrière afin de contourner l'institut. Dans la nuit noire, à la seule lueur que projette la pleine lune, elle avance d'un pas feutré. Une ombre se dessine devant elle. Elle doit tout de même rester prudente et sans même sans rendre compte de la glace recouvre à présent ses mains. L'ombre s'éloigne de l'institut et Sarah accélère le pas. Tu comptes aller où comme ça ?Sans trop réfléchir, elle fait alors apparaître un immense mur de glace juste devant les pieds du fautif. Je te laisse exactement quinze secondes pour regagner ton dortoir à moins que tu ne veuilles finir ta nuit dans un glaçon géant ! La dérision marchait plutôt bien avec les résidant, malgré sa petite taille et sa menue silhouette elle savait se faire respecter des plus téméraires. C'est que le professeur Fox a un caractère bien trempé et elle sait comment s'y prendre pour imposer son autorité. Sans doute l'un des seul vestige gratifiant de son passé. Sarah reste sur ses gardes face à son interlocuteur prêt à entamer un sprint ou à se défendre si il s'avère être quelqu'un de bien plus avéré et dangereux qu'un élève en perdition.

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Tatiana & Sarah - Part one - Xavier Institute

Avoir être restée telle une statut devant le portail de l’Institut Xavier, Tatiana sembla reprendre ses esprits. Elle ne devait pas rester plus longtemps ici, quelqu’un allait finir par la repérer et venir la voir. Soufflant un bon coup et enfournant ses mains dans ses poches, ressentant le froid ambiant, elle se retourna et fit quelques pas dans la direction opposée à l’Institut. Mais elle ne put aller bien loin puisqu’une voix féminine s’éleva dans les airs juste avant qu’un mur de glace se dressa devant Tatiana. Celle-ci se raidit immédiatement, non à cause de la glace qui pourtant était tout de même impressionnante, mais parce qu’elle savait qui se trouvait derrière elle. Surement la dernière personne qu’elle souhaitait voir ici.

Tatiana resta stoïque. Elle n’osa pas bouger. Ses doigts se crispèrent à l’intérieur de ses poches. La femme derrière elle parla à nouveau, et des frissons parcoururent le dos de Tatiana. Elle déglutit, et lentement, se retourna, faisant face à Sarah. Sarah. Voilà un an qu’elle n’avait pas prononcé ce prénom, que ce soit de vive voix ou dans sa tête, elle se l’était interdit. Elle avait refusé de trop repenser à elle depuis le moment où elle était partie de l’Institut. Elle resta sans dire, son regard fixé sur un arbre derrière la femme. Il fallait à tout prix qu’elle évite de la regarder, ou elle n’était plus sûre d’être maître de ses actions. Au bout d’un moment, elle sortit ses mains de ses poches, et fit un pas en avant, se décollant du mur de glace. Elle leva les bras au ciel avant de les faire retomber contre son corps. « Tu comptes me laisser partir ou j’vais devoir me débrouiller par moi-même pour briser cette glace ? » Alors qu’elle parlait, une pierre pesant au moins une dizaine de kilo, se souleva doucement et se dirigea très rapidement vers le mur, se fracassant dessus dans un bruit sourd, fracturant la glace de fines craquelures. La nostalgie avait beau être présente dans son esprit quelques minutes plus tôt, maintenant qu’elle était en face de Sarah tout ce qu’elle ressentait était de la colère et de l’arrogance. « Tu sais bien que j’habite plus ici désormais. » Tatiana savait bien que cette décision avait affecté la jeune femme - bien qu’elle aussi ne fut pas épargné - et elle en joua. Sa voix avait le goût du défi et une lueur d’arrogance brillait dans ses yeux à travers le noir de la nuit. « Ou t’as déjà oublié ? Après tout, ça fait déjà un an. Qui sait ce qu’il peut se passer en un an ? Les gens changent. »

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