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 le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)

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MessageSujet: le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)    le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)  EmptySam 27 Fév - 11:19

Aidan & Maisie
le passé s'enchaine au présent

J'ai une flemme terrible aujourd'hui. J'aime pas ces jours-là où dés le réveil on sait que la seule chose qu'on aimerait faire c'est rester au pieu. Mais apparemment les travailleurs en face de mon immeuble ont décidé de ne pas me laisser faire. Ils refont la route, où j'sais pas quoi. Ils sont tout le temps en train de faire des travaux, depuis plus d'un an que je suis dans cet appartement. C'est pas un quartier génial, d'accord, mais est-ce vraiment une raison pour me faire chier tous les matins à partir de huit heures pile ? Apparemment oui, et j'ai beau ouvrir ma fenêtre pour les insulter, ils se mettent à rire, et redouble d'effort pour réveiller tout le Queens. C'est pour ça que je me suis levée tôt un samedi. Putain de samedi. Douche rapide, et me voila qui me promène à poil dans mon appartement pour le plus grand plaisir de la colocation qui vit dans l'appartement d'en face. Je les regarde par la fenêtre en buvant mon café, et ils se mettent à rire. Bande de pervers. Espère de crétins. Je lève mon majeur à leur encontre, sourire mauvais, et je ferme les rideaux sans plus attendre. Après avoir bu mon premier café, je met un jean trouvé, un débardeur Rolling Stones et mes Doc Marteens.  
Je prend ma tablette tactile, ma tablette numérique, et je pars au café. Parce que j'aime ce coffee shop au bout de la rue. Ils servent du bon café, ils ont le wifi gratuit, et ils posent pas de questions. J'aime pas qu'on me pose des questions. J'aime pas grand chose faut dire, c'est pour ça que depuis plus de dix-huit mois mon seul ami est un mec que j'appelle Chipset. On s'envoie des mails, où je lui raconte ma vie. Pitoyable hein ? Complètement.

J'ai donc passé la matinée dans un coffee Shop à boire café sur café jusqu'à ce que la faim me tiraille les entrailles. Et j'aime pas manger devant tout le monde. Me demandez pas pourquoi, c'est sans doute très con. C'est comme cela que tout a dérapé. J'ai rangeais mes tablettes dans mon sac, prends mes clés et mon smartphone à la main (j'suis une femme qui aime la technologie), et je sors de l'endroit. J'ai envie d'aller m'acheter des nems, ou des sushis, ou un truc à bouffer. J'ai la flemme de tout, de cuisiner aussi. Et j'espère que les travaux se sont arrêtés entre midi et deux heures, sans déconner. Sinon je serai fortement capable de tuer quelqu'un.
Me voila dehors alors, regardant les nouveautés sur mon téléphone, sans forcément regarder où je vais. Mon sac à bandoulière traine dans mon dos, sans que je ne fasse attention à ceux qui m'entourent. Je fais jamais attention à ceux qui m'entourent, mais cette fois en plus j'ai zappé de le fermer. J'ai la tête en frac, j'ai la migraine, et je suis pas tout à fait éveillée.

Arrivée à une intersection je lève enfin la tête, mes cheveux allant en arrière à la L'Oréal (ouais le bordel français) et dévoilant mon visage. Il fait gris, comme d'habitude. J'aime pas le temps à New-York. J'aime pas grand chose à New-York. Sauf peut être le fait que personne m'emmerde dans le coin. J'aime l'anonymat, mais j'ai tendance à me sentir seule. Je me dis que peut être que je devrais... faire des efforts. Perdue dans mes pensés je ne me rends pas compte du type qui apparait soudainement devant moi. Soudainement, oui. J'avais la voie libre, j'allais pour traverser et là BAM je me prends le torse dur d'un inconnu en plein poire. « Putain de merde fais chier ! » L'exclamation sort de ma bouche avec délicatesse. Mon nez me fait mal, et je ferme les yeux sous la douleur, reculant de deux pas sans faire attention à l'identité du type devant moi. « Vous pourriez pas faire attention sans déconner ? »  Demandais-je alors que j'arrivais enfin à calmer la douleur, ouvrir les yeux et lui faire face.
Choc. Je le reconnais, immédiatement. Ca remonte à presque dix ans. Dix putains d'années. Et pourtant il n'a pas énormément changé. Le même regard bleu intense. Le même corps dur et musclé. Le même air un peu perdu, rêveur, ailleurs. « C'est quoi ce bordel ? » Murmure... que de beaux mots. Je le regarde, incapable de croire qu'il est là. J'ai trop bu de café, je pète les plombs. J'inspire profondément, regarde autour, cherche à comprendre. « J'suis en pleine hallucination ? Ou tu ... Aidan ? C'est vraiment toi ? »
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MessageSujet: Re: le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)    le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)  EmptySam 27 Fév - 17:22

Maisie & Aidan
le passé s'enchaine au présent

En ayant l'impression d'être lourd comme un sac, il se lève douloureusement de son lit et marche dans son appartement, à moitié nu pour rejoindre la cuisine et appuyer sur le bouton de la machine à café. Là il s'adosse au frigo et attend que son breuvage noir coule dans une tasse qu'il vient de placer dans la machine, lorsque c'est fait il prend le tout et trempe ses lèvres dans le café chaud. Il grimace en se rendant compte que le liquide est amer alors, il plonge deux sucres dedans et touille avec une petite cuillère posée contre l'évier, sur la vaisselle propre. D'un air épuisé il écrase un bâillement avant de se passer une main dans les cheveux tout en s'étirant. Il n'a pas beaucoup dormi hier soir et cela se voit, ses yeux sont marqués de quelques cernes noires. Il a toujours plus ou moins souffert d'insomnies, lorsqu'il ne dort pas il dessine où il joue de la guitare, de quoi passer le temps. Où il écrit, ça arrive. Plus souvent qu'on ne veut bien le croire, Aidan a un réel talent artistique qu'il refuse d’exploiter, par manque de temps. Un bruit de sonnerie l'arrache de ses rêves alors qu'il sursaute et attrape son portable, un message d'un membre de son groupe lui rappelant qu'ils doivent se voir dans une heure. Il avait oublié ! Plus rapide que l'éclair il s'habille, termine son café et voilà que déjà, sous les fenêtres de son appartement une voiture noire se gare et l'attend. Aidan quitte son appartement et rejoint la voiture. « Désolé, j'avais oublié. »

Dit-il à un jeune homme, encore un étudiant, qui tente de rentrer dans le groupe Unity. Il doit encore faire ses preuves, et c'est pour ça qu'il suit Aidan aujourd'hui. Le chef du groupe n'a pas toujours le temps de s'occuper des nouveaux mais lorsqu'il le peut, c'est avec joie qu'il veut rencontrer les futures recrues. De toute façon ils sont obligés de passer par lui pour entrer dans le club. « On va où patron ? » Demande le jeune homme en se tournant vers Aidan qui pose sa tête contre la vitre. « Dans un petit café, au bout de cette rue. Il y a de tout comme clients, tu devrais pouvoir revenir avec un portable. Discrétion maximum d'accord ? » Dit-il au jeune homme qui hoche vivement la tête en se concentrant sur la route. Là ils arrivent, ils se garent et le jeune homme en question sort de la voiture pour rentrer dans le bar. Juste avant de quitter la voiture, Aidan lui a demandé de lui rapporter au café, au moins qu'il ne revienne pas les mains vides. Il le suit des yeux pendant plusieurs secondes, attentif alors qu'une silhouette blonde sort du café. D’abord il ne la reconnaît pas, fantôme d'un passé qu'il refuse de faire resurgir. Pour son bien être, pour sa survie il le refuse. Mais, alors que le jeune homme en question s'approche d'elle discrètement pour lui glisser une main dans le sac, une bourrasque de vent fait voler les cheveux blonds de la jeune femme. Et là il la reconnaît, elle. Maisie, son premier et unique amour. Rapide, il sort de la voiture et se dirige vers Maisie en une fraction de seconde, il arrache des mains l'Ipod que la future recrue venait de voler et s'arrête devant la jeune femme. Hors avec sa mutation, cela lui prend une seconde et alors qu'il se pose devant elle, elle ne le voit pas et vient se cogner contre lui. Il recule d'un pas en tenant toujours dans sa main la tablette. « Co... Comment vous avez fait... » « Pars. Je te rappelle après. Laisse moi je te dis ! » Dit-il au jeune homme qui repart sans demander son reste. Entre temps, devant lui, Maisie toujours son nez en jurant plusieurs fois. « C'est quoi ce bordel ? » Benêt, il lui sourit sans savoir quoi faire. « Salut Maisie. » Dit-il avec ce même sourire doux, cette voix chaude. « J'suis en pleine hallucination ? Ou tu ... Aidan ? C'est vraiment toi ? » Il hoche vivement la tête en lui tendant sa tablette en rougissant un peu. « Tiens. C'est à toi ça. Comment tu vas ? » Dit-il après lui avoir redonné le petit objet électronique. Gêné il se passe une main dans les cheveux, sa crinière déjà en bataille ressemble à celle d'un lion. « C'est moi oui. Ca fait longtemps hein... ? »
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MessageSujet: Re: le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)    le passé s'enchaine au présent (Aidan & Maisie)  EmptyVen 4 Mar - 14:13

Aidan & Maisie
le passé s'enchaine au présent

Le quotidien que je m’impose depuis deux ans vient soudainement de s’effondrer. Je tiens à mon quotidien, à mes habitudes. Je tiens à maîtriser absolument tout ce qu’il peut arriver dans ma vie. Perdre pied une fois m’avait largement suffit, et servie de leçon. Arrivée à New-York j’avais pu jouir de l’anonymat qui enveloppe chaque habitant de cette ville. L’impression que l’on peut disparaître, rester enfermer chez soit, ou bien faire ce que l’on veut, tout le monde s’en fout. Certaines personnes ne supportent pas de ne pas être au centre de l’attention. Ce n’est pas mon cas. Moins on me remarque, et mieux je me sens. Ca me permet de cacher tous mes horribles secrets, ma mutation, et mon passé si scandaleux. Après avoir passé deux ans sous les feux des projecteurs et au centre des rumeurs, je me réjouissais de n’être rien pour personne ici. J’avais bien Chipset, mais il restait un pseudo sur un écran d’ordinateur, et je pouvais choisir de le faire disparaître de ma vie à tout instant. Je n’avais pas d’amis, pas vraiment. Une voisine sympathique, qui vivait sa vie sans trop m’importuner. Des clients que je ne me forçais pas à rencontrer autrement que via mail. La solitude était pesante parfois, et je me prenais à imaginer tomber sur un visage connu, retrouver mon enthousiasme d’antant. Mais autrefois était révolue, et la vie me semblait moins facile aujourd’hui. Le monde était plus dangereux, et terrifiant soudainement, après avoir tout perdu de mon ancienne vie. Je devais apprendre à me reconstruire, et je commençais à envisager l’idée de sortir un peu plus souvent de mon quartier et de mon appartement. Alors que cette résolution se frayait à peine un chemin dans mon esprit, voilà que le destin venait me casser les pieds.
Et me fracasser la gueule, sur le torse dur d’un inconnu qui apparut soudainement devant moi. Enfin, un inconnu… pas vraiment en fait. Disons plutôt un fantôme de mon passé. Un fantôme qui avait bouleversé mon adolescence et m’avait marquée bien plus profondément de quiconque d’autre. Il importait même plus que mes huit ans de vie de femme mariée. On dit que l’on oublie jamais son premier amour, et je suis la première à foutre de la gueule de ces romantiques, mais alors que sa voix me parvient je ne peux pas contrôler les battements hiératiques de mon cœur. « Pars. Je te rappelle après. Laisses moi je te dis ! » J’aurais pu m’offusquer, mais j’ai mal au nez, et je doute qu’il me parles ainsi. Ou alors je vais le frapper, c’est clair. Je relève le visage, jure comme un charetier en tenant mon nez jusqu’à ce que la douleur cesse. Ses yeux bleus me foudroient sur place, et me coupent la respiration. Putain. J’avais oublié comme il pouvait être beau.

Il parait que les hommes sont comme les bons vins français : plus ils sont mûres, plus ils sont bons. Aidan n’échappait pas à cette règle apparemment. Il avait un visage plus dur et plus marqué que dans mon souvenir, mais il gardait ce regard tendre et ce sourire moqueur. « Salut Maisie. » Sa voix non plus n’a pas changée. Il avait fait sa mûe depuis longtemps en même temps, et sa voix n’avait qu’une raison de changer. Mon nom, entre ses lèvres… Cette manière caressante qu’il avait de le prononcer me fit sursauter. Il ne pouvait pas être là. C’était impossible tout simplement. J’étais seule pourtant sur ma route, et soudainement il était là. Comment ? Mon esprit commençait à partir en couilles, j’avais besoin de dormir. Mais à cause des travaux je ne pouvais même pas espérer pouvoir faire une sieste cet après midi. Et puis il faudrait peut-être que je bosse. Mais si cette hallucination (terriblement convaincante en outre) la suivait partout elle n’allait pas pouvoir se concentrer. C’était sûre.
Mais avant que je puisse faire le moindre geste, lui demandant s’il était vraiment présent (sans même y croire) il me tend un objet avec un sourire d’excuse. Mon iPod. Sceptique je le foudroie du regard. C’est pour ca que je ne l’ai pas entendu arrivé. Il faisait son mec discret pour me voler mon iPod ? Offusquée, vexée, choquée par cela même les rougissements d’Aidan ne me calment pas. « Tiens. C'est à toi ça. Comment tu vas ? » Sourire moqueur. « Mon ex – que j’ai pas vu depuis dix ans – débarque soudainement pour me péter le nez et me voler mon iPod. Je le vis bien et toi ? » Demandais-je avec une voix plus virulente que je ne voudrais. Gêné il passe une main dans ses cheveux (putain j’aime ses cheveux) et parle d’une voix hésitante. « C'est moi oui. Ca fait longtemps hein... ? » J’suis injuste, peut être, et pas très sympathique, mais j’aime pas qu’on me vole mes affaires. Personne n’aime qu’on lui vole ses affaires. Cela dit… Cela dit il me l’avait rendu, et je rougis de mon audace. Merde, que je suis conne. « Excuse moi… Merci pour… Me l’avoir rendu. C’est un truc que tu fais souvent ? » demandais-je en le regardant en biais. Mon nez ne me fais plus mal et je range mon portable dans mon sac (me rendant compte alors qu’il est ouvert) et le referme. « Ca fait… Dix ans. Truc du genre. T’as pas changé. Un peu plus ridé, mais j’imagine que c’est l’âge qui veut ca. » Dis-je, plus taquine, en reprenant mes anciennes habitudes rapidement avec lui.
Avec Aidan j’avais toujours été … taquine, moqueuse, et enthousiaste. En fait, j’suis plutôt contente de le revoir. Comment cela aurait pu en être autrement putain ? C’est Aidan. J’ai tellement fantasmé sur ce mec que ma culotte semble aussi s’en souvenir (très classe vous avouerez). « Je … t’offre un café ? Je rentre chez moi. On pourra rattraper le temps perdu. Si tu peux te passer de faire les poches à d’autres pauvres victimes. » Dit-elle moqueuse, en passant près de lui, attendant à nouveau de pouvoir traverser la route pour rejoindre son appartement.



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