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 Accepter le Passé [FT. Loreine]

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MessageSujet: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyDim 8 Mai - 16:28


Depuis combien de temps je traine devant l'immeuble. Deux heures peut-être. Je sens le burritos que j'ai ingurgité en me réveillant passé plus bas dans mon corps. Pet, oouf, une chance que personne d'autre ne peux sentir ce pet. Ils tomberaient raide mort. Merde, ça fait un mois déjà. Combien de fois je suis passé devant son immeuble pour finalement ne rien faire. Deux fois. Par semaine. Peut-être plus. Je ne sais pas. Le stress ne me va vraiment pas, je deviens tout moites des mains et j'ai envie de courir comme une tête pas de poule... Contraire. Enfin, je me comprends.

La est bien le problèmes, je suis le seul a me comprendre. Pas que j'ai besoin qu'un autre me comprenne, mais, bon, ça pourrait m'aider quelque fois. Quand je suis pas sur de ce que je dois faire. Surtout avec la RA. J'ai aucune idée de ce que je dois faire. De ce qu'ils me feront s'il me trouve. Juste y penser j'en ai des frissons. Ils dissèquent pas les mutant? M'informer m'aiderais grandement. J'attrape le morceau de papier plié et salis que je tiens dans mes poches depuis un mois. Une suite de numéro, tout simple. Tout facile a composé et pourtant ce sont les chiffres les plus effrayants que j'ai jamais vue de ma vie. Je sens leurs terribles importances, leurs poids sociales qui m’agressent. Je le referme. Pas aujourd'hui?

Foutu merde. GO DANIEL! GOOOOOO DANIEL!"

La brulure qui suit me fait regretter les deux claques au visages que je me fout. Sa pince et sa brule et sa repince par dessus. Je suis con, con et puéril. Ce ne sont que des numéros, je suis capable. Je suis brave, non c'est faux, la fuite est mon option la plus utilisé, je ne confronte que rarement mes problèmes. Loreine n'est pas un problème. C'est une fille, euh une femme, que tu connais. Qui te connais. Un peu, plus que la plupart des gens. Elle sait qui tu es, partiellement. Elle est gentille, étrange, mais gentille. Si la société était comme elle tu n'aurais pas à te caché Daniel. On te laisserait tranquille naturellement, sans te demander de faire des efforts, ou de grandir. Loreine, je le répète, n'est pas un problème.

J'ouvre a nouveau le papier, trop fort, je le déchire. Le stress, pourquoi encore. Foutu idiot de Daniel. Aller. Un petit effort. J'écrase le papier, les numéros sont imprimé dans ma mémoire, brulant a vif mes yeux. Le papier n'est qu'un symbole de ma lâcheté. Aller Daniel, ça pourrait être bien. Avoir quelqu'un qui te connait. Qui sait qui tu es. Ça pourrait t'aider. M'aider a quoi, être quelqu'un. Erf. Ma main se ferme sur le cellulaire d'une jeune femme, les gens laissent trainé leurs trucs partout. Comment on ouvre ce truc, pourquoi c'est pas un flip-phone. Je glisse mon doigt dans tout les sens. Oh, le menu. Bon.

Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde!"

Les numéros se rentrent tout seul, le stress aussi. Réponds pas. Réponds pas. Il est tôt après tout, tu pourrais dormir. 10h un samedi. Qui dort encore a 10h un Samedi. Personne. Calme, elle est peut-être occupé. Je souhaite qu'elle ne soit pas chez elle en regardant une fenêtre de son appartement. Clic. Une voix.

...Loreine?"
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyDim 8 Mai - 19:02

Je me suis levé tôt ce matin. J’ai une commande à finir pour un client et j’aimerais régler le tout d’ici demain. Il me reste encore beaucoup de détails à terminer dans ma toile, la perfectionniste que je suis ne voyant que les manques et les défauts. Je soupire en devant m’y reprendre à trois fois pour obtenir la bonne couleur pour finaliser le coin supérieur droit de la toile. Quelle idée stupide d’ajouter des nuages. Il y a tellement de teinte de blanc et de bleu clair possible. J’ai la tête penché sur ma palette de couleurs que je malmène depuis dix minutes avec mon pinceau lorsque mon téléphone sonne. Je sursaute, ne m’attendant pas à ce que ce phénomène se produise. Il n’y a jamais personne qui m’appelle. Je songe à laisser l’appel tomber dans ma boîte vocale. Sauf que c’est peut-être mon client. Il a peut-être décidé de me donner un délai plus raisonnable pour lui exécuter son œuvre. Je me débarrasse donc négligemment de la palette de bois et du pinceau. J’essuie frénétiquement mes mains couvertes de peinture sur mon sarrau déjà multicolore. Je cours à la recherche de mon cellulaire. Merde, où est-ce que je l’ai mis déjà! Je suis le son de la sonnerie jusqu’à déboucher dans ma chambre. Ah c’est vrai, mon téléphone est sur la charge. Je me saisis de l’appareil et jette un coup d’œil rapide à l’afficheur. C’est un numéro que je ne connais pas. Cela me convint qu’il s’agit de mon client. Je décroche et appuie le cellulaire sur mon oreille en faisant attention de ne pas tirer trop sur le fil. Cela me force donc à m’assoir sur le lit à côté, penché vers l’avant. Pourquoi c’est foutu fil son toujours aussi court!

-Allô, je réponds en anglais.

C’est d’abord le silence. Puis, quelqu’un prononce mon nom. La voix est déformée par le téléphone, lointaine même on dirait. Je ne la reconnais pas. Mais comme il s’agit visiblement d’un ton d’homme, je garde en tête la possibilité que s’est mon client qui tente de me joindre. N’en étant pas à cent pour cent certaine, je m’oblige à m’en assurer :

-Oui, c’est moi. Et vous êtes?

J’espère vraiment que c’est cet abruti de client. Oui, il me paye, mais ce n’est pas pour autant que je dois l’apprécier. Il est grognon et il ne sait pas ce qu’il veut. J’ai du passer quatre heures à notre première rencontre pour me faire une idée précise de ce qu’il avait besoin pour son restaurant. Il veut une grande toile verticale pour mettre dans l’entrée, représentant un paysage typiquement italien. Dit comme ça, ça semble simple. Mais avec lui, ça ne l’était pas. Il a commencé par me parler de sa mère. Pour ensuite en venir à ce fameux spaghetti qu’il considère comme la spécialité de son restaurant. Et enfin, j’en suis venu à la conclusion en l’écoutant me raconter comment il a gagné la médaille d’or de son quartier en course à pied, qu’il décrivait l’Italie. Je suis sortie de notre rencontre avec un mal de tête épouvantable. Pour être honnête, je n’avais pas envie de parler avec lui. Je voulais juste finir ma commande et ne plus jamais avoir à faire à lui. Personne ne parle au bout du fil et je regarde l’écran pour m’assurer que la connexion est toujours établie, que je n’ai pas raccroché par mégarde. Non, tout est ok. Alors pourquoi il ne me dit rien, ce n’est pas dans ses habitudes de se taire.

-Monsieur? Je demande, de moins en moins convaincu que j’ai affaire à mon client.

Puis, en fixant le plancher de bois, une idée folle me traverse l’esprit. Et si ce n’était pas mon con de client qui venait de m’appeler, mais quelqu’un de plus important encore. J’ai alors peur qu’il raccroche en voyant que je ne l’ai pas reconnu dès les premières secondes, alors je tente le tout pour le tout :

-Daniel, est-ce que c’est toi?

J’ai peur que d’un instant à l’autre, il rompe la communication. En tirant un peu plus sur le fil qui me retient prisonnière, je stresse à mort sur mon lit, ne voulant pas qu’il change d’avis et renonce à me parler.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyMar 10 Mai - 13:41


J'éloigne instinctivement le téléphone de mon oreille, mon bras aussi tendu que possible. Le fixant du regard comme si je regardais l'abysse droit dans les yeux, ou un bébé démon. Quelque chose de mal en tout cas. Ridicule, je suis complétement ridicule, ce n'est qu'un cellulaire, et au bout il y a Loreine. Rien de dangereux. Rien de corrosif. Sa voix résonne quelque peu, enfin, je crois que c'est sa voix. -Oui, c’est moi. Et vous êtes?. Elle ne m'a pas reconnue. Je peux encore fermer l'appareille... Réessayer demain. Ou la semaine prochaine. Ou le mois prochain. Délai raisonnable non ? Une année au pire. Je masse ma mâchoire avec l'autre main, un geste de dernier recours pour l'empêcher de cliquer sur le bouton rouge avec le combinée. Dans mon temps, on avait qu'a refermer le flip, pas de signe bizarre ou de mot de passe, juste un clac et finit. -Monsieur? Elle me tient. Sa voix, je veux dire. Comme un aimant, et je suis autant attiré que repoussé par cet aimant. Je regarde de nouveau la fenêtre, ma lèvre inférieure toujours désculpter par ma poigne, j'écrase un peu plus dans un effort de conscience. Allez. Ferme, le cellulaire que me dit la faciliter. Non, Loreine est une bonne humaine, n'ose surtout pas ferme ce putain de téléphone me discipline l'espoir.

Et puis il y a le -Daniel, est-ce que c’est toi? Trop tard. Allez, elle a gagné, tu as perdu, pas vraiment une perte, mais tu n'as pas gagné en tout cas. Réponds, dit quelque chose. Je crie, le téléphone, encore, a une distance de bras de moi et mes lèvres dans un étau serré.

OUI C'EST- !"

Réalisant ma situation stupide, je me sens défait par moi-même, saboteur de ma propre personne. J'ai envie de me foutre une autre paume dans le fond, plus tard, tu le ferais plus tard. Je ramenais l'appareil vers moi et libérais ma mâchoire de cette emprise tyrannique que j'avais sur elle, ne comprenant même pas comment j'avais réussi à prononcé ces quelques mots.

Désolé. Oui c'est Daniel. Désolé. Je voulais juste. Heu. Je."

La ce n'était ni le stress, ou la folie, ou le manque de sommeil, ou l'abus d'alcool. Je réalisais que je ne savais pas comment on engageait une discussion au téléphone. D'habitude, je passais par-dessus cette étape et j'allais directement dans le salon de la personne a qui je devais parler. Normalement, je ne discutais avec personne en fait. Je mangeais mes burritos et je me mêlais de mes affaires. Un mois sans nouvelle, est-ce que c'était quelque chose d'impolie, pouvait-elle être fâché contre moi, voulait-elle me parler ? Le genre de question qui ne m’effleurait même pas l'esprit avec les autres.

Je m'excuse... J'aurais dût te recontacter plus tôt..."

Le téléphone me glisse quasiment des mains tellement elles sont moites et tremblantes. Ma voix ne l'est pas pourtant, comme si ma tête savait ce qu'elle faisait. Je suis un chevreuil dans la rue qui va se faire écraser par une voiture. J'ai surtout peur des dégâts que je peux faire a la voiture. M'inquiétais pour quelqu'un d'autre, stupide, inutile, et pourtant, je continue à le faire. Je regarde le numéro depuis un mois maintenant en me demandant si elle a vraiment besoin d'un inutile dans sa vie, quelqu'un qui n'a rien et qui ne veut rien. Elle a surement mieux à faire que de discuter avec moi. J’espère que je ne parle pas trop vite.

... Ça va?" Question que j'évite au possible de mes capacités, les réponses sont souvent négatives.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyMar 10 Mai - 23:38

Un cri éloigné me parvient à l’autre bout du fil. Je perçois toutefois très bien les mots et mon cœur se serre en réalisant que j’ai bien déduis. C’est Daniel. Il m’a recontacté. Je ne mentirais pas en avouant que je me demandais quand il allait se décider. J’avais en même temps très peu espoir qu’il le fasse. Il est partie tellement rapidement et j’ai merdé si lamentablement à nos retrouvailles. Dans un petit coin de mon esprit j’espérais qu’il composerait mon numéro. Mais je ne me faisais pas trop d’illusion non plus. Je ne passais pas mon temps à fixer le téléphone dans l’attente de le voir sonner. En fait, j’avais même passé un peu à autre chose. La surprise de l’avoir revu s’était estompée. Je m’étais remise au boulot. Puis, il y a eu cette histoire avec Stark. J’ai passé pas mal de temps sur sa peinture à lui. L’idée que Daniel devait me recontacter n’avait jamais vraiment quitté mon esprit. Parfois en me couchant le soir je me souvenais de cela et ça me préoccupait avant que je trouve le sommeil. Très souvent, ma tête était occupée ailleurs et je n’avais pas le temps de m’en faire. Voilà qu’aujourd’hui la surprise est totale. Et pourtant, je ne peux retenir un sourire lorsqu’il me confirme plus calmement et clairement que c’est lui qui me parle et pas mon abruti de client. Il bafouille à la fin, mais je ne le presse pas. Je me sens comme si j’avais tout le temps du monde en fait. Je sais à quel point cela doit être difficile pour lui de m’appeler. Je ne peux le voir présentement, mais je m’imagine la situation. Je me penche donc instinctivement un peu plus vers l’avant, comme si ça pouvait m’aider à mieux écouter ce qu’il va me dire. Mon sourire ne faiblit pas, même lorsqu’il m’affirme qu’il aurait du me recontacter plus tôt. S’il l’avait fait dans les jours qui auraient suivis, il n’aurait pas eu le temps de bien digérer nos retrouvailles. Quelques jours après cela et je n’aurais pas été en mesure de lui répondre, étant à l’hôpital à cause de l’explosion terroriste dont Iron Man m’a sortie. Encore un peu après et j’aurais été concentré sur ma réadaptation suite à ma blessure à la jambe ainsi que sur la réalisation de cette toile gigantesque pour Tony. Non, je pense que maintenant est exactement le bon moment. Je suis dans un contrat, mais sinon rien de dramatique ne m’arrive ces temps-ci.

-Ne t’inquiète pas pour ça, je comprends.

Cela est vrai. Je ne lui en veux d’aucune façon de ne pas avoir appelé dès le lendemain. Ce n’est pas non plus comme si j’avais attendu après cet appel avec un grand désespoir. J’ai su contrôler mon anticipation pour ne pas me faire trop de mal avec cette histoire, au cas où l’appel n’aurait jamais eu lieu. Hors, le voilà au bout du fil et je ne cache pas mon sourire, même s’il ne peut le voir ça. Il me demande si je vais bien et la question me semble si pertinente compte tenu des circonstances ayant bouleversées le mois dernier. Je ne veux par contre pas l’inquiéter avec ses broutilles, alors je n’élabore pas vraiment ma réponse :

-Oui, ça va mieux. Et toi, est-ce que tu va bien?

Je me rends compte que je me fais toujours du soucie pour lui. Je l’ai vu défaillir dans mon appartement la dernière fois et cela m’a fait un choc. J’espère sincèrement qu’il va mieux et qu’il s’est remis de cette histoire. Je m’en voudrais terriblement si ce n’était pas le cas. Je réfléchis à une question à lui poser. Sauf que toutes celles qui me viennent ont un lien avec notre précédente rencontre. Mauvaise idée de ramener cela sur le tapis, même si tellement d’inquiétudes persistent.

-Je suis si contente de te parler.

Un sentiment demeure en moi. Celui que si je ne l’encourage pas à rester, qu’il pourrait toujours raccrocher et ne jamais me recontacter. Je ne sais pas où il est. Il n’est pas physiquement devant moi. Ce n’est pas comme si je pouvais le retenir si ses pas se dirigeaient vers la sortie. D’un clic, il peut rompre la communication. Donc si je fais un faux pas, une parole qui le met mal à l’aise et il aurait cette possibilité pour s’échapper. Ce sentiment se transforme progressivement en nœud dans mon estomac. Le stress amène ma bouche à s’assécher. C’est tellement stupide cette peur. Mais elle me ronge plus que toutes autres en ce moment.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyVen 13 Mai - 17:29



Mieux. Je veux dire. Bien. Enfin. J'ai pas envie de gerber si ça réponds bien a la question. Et toi?"

Mon idiotie n'a donc aucune limite, je lui ai déjà demander comment elle allait et elle m'a déjà répondue. On va pas juste rester la a ce demander comment l'un va et comment l'autre vie pendant deux heures quoi, avoir un peu de contenue. De contenue. Dans une discussion. Comment on fait. Je parle de quoi, je lui demande qu'est-ce qu'elle fait. Non, c'est moi qui l'ai appeler, je dois déjà savoir pourquoi non.

Je t'ai déjà posé cette question j'en suis conscient. Je suis pas habitué avec ce genre de truc."

Prend une grande respiration. Arrête de partir, parler je veux dire, et pense un peu. La nervosité me tue, elle rend tout si compliqué, et je ne gère que rarement avec le compliqué. J'évite le difficile et je cours très loin de tout ce qui ressemble au problématique. Sauf peut-être pour la nourriture. Alors pourquoi je suis ici. A marché en rond devant l'appartement d'une amie d'enfance, une personne qui en connait plus sur moi que le 99.9% du monde que je connais, et je connais pas beaucoup de gens. Bien sur il y a Niall qui me parle de temps en temps et l'autre, mais, j'ai jamais a les chercher, ce sont eux qui viennent me déranger. Elle est contente de me parler, voilà autre chose de différent. Niall vient me faire causette pour me demander un service, m'insulter et recevoir des insultes, piquer des trucs, des trucs qui n'impliquent aucunement le plaisir de se faire la discussion.

Tu étais... Occupé? Je peux revenir une autre journée si ça t'arrange?"

Au fond de moi j'espérais qu'elle dise qu'elle était déborder. Qu'elle travaillait trop, mal de tête, semaine désagréable, que je l'avais éveillé, qu'elle était en voyage, n'importe quoi. J'espérais qu'elle me sortirait de cet situation étrangère, discussion entre... "ami", je ne savais aucunement ce que je devais faire rendu à ce stade. Raccrocher, m'introduire chez elle, lancé le cellulaire, me saouler a mort. J'en avais absolument aucune foutu idée. J'étais juste con et je radotais des âneries. Sa voix était bien la seule chose qui me gardait scotché au téléphone, crazy-glue auriculaire.

En même temps j'espérais qu'elle me dise que non, qu'elle n'avait rien de prévue, qu'elle perdait son temps, que je la distrayais d'une activité quelconque. J'espérais que je n'étais pas importunant. Quoi qu'elle m'avait déjà dit qu'elle était contente de me parler, un bon signe non? Je ne sais pas. Peut-être était-ce seulement une politesse... C'était pas le genre de Loreine. Du moins, pas de ce que je me rappelle de Loreine. Elle était polie, mais je ne la connaissait pas menteuse. Qui sait. Le temps la peut-être changer...

Il m'a bien changer.

Tu voudrais qu'on aille faire quelque chose aujourd'hui... Je suis un peu dernière minute je sais, mais on pourrais parler sans que je tombe dans les vapes cette fois... Enfin j'espère." Je reprends mon ancienne question, si elle occupé elle me le diras clair et net en ce moment même.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyVen 13 Mai - 23:32

Daniel semble aller mieux. Je suis contente de l'apprendre. Je m'étais inquiété à son sujet et me voilà rassuré. Je souris lorsqu'il me redemande si je vais bien. J'ai certes déjà répondu. Et il vient de s'en souvenir. Il me souligne ne pas avoir l'habitude de ce genre de formalités totalement sociétale. Je le comprends. À force de vivre avec les autres, j'ai finis par me plier à leurs coutumes parfois stupides. Pour Daniel, j'imagine que son invisibilité lui a procuré un isolement volontaire face à ce genre de comportements. Je n'en fais donc pas tout un plat. Il y a pire dans la vie que ça.

-T'inquiète, ce n'est rien.

Je sais qu'il ne peut pas voir mon sourire, mais il est toujours là. Je suis définitivement joyeuse en ce moment. Si la commande de mon client italien m'avait quelque peu mise de mauvaise humeur, maintenant je n'y songeais même plus. La seule chose qui me dérangeait à ce moment précis est que je commence à avoir une crampe dans le bras et dans le dos à être ainsi penché vers l'avant à cause du fil reliant mon téléphone à la prise de courant. Je remue un peu pour combattre ce phénomène, mais je maudit ma batterie d'être toujours à plat en ce moment. La charge n'est actuellement qu'à 34% de progression. Je ne peux pas débrancher maintenant. Je dois donc endurer mon mal autant que nécessaire. Daniel me demande alors si je suis occupé. Je songe une demi-seconde à ma toile presque terminée. J'imagine que je pourrais m'arranger sans problème si je la termine demain matin. L'importance de ce travail est soudain moindre à mes yeux. Daniel passe avant.

-Non, non, je ne fais rien d'important.

Je me garde de faire mention de mon activité actuel. Le fait d'évoquer la peinture pourrait-il le perturber? Lui rappeler comment je l'ai si sauvagement agressé la dernière fois? Je préfère ne pas prendre de chance, mon anxiété de le voir raccrocher toujours bien présente en moi. Ne rien faire ou dire de stupide, voilà mon objectif pour préserver cette conversation entre nous. Évoquer un pot de peinture ou même de la peinture elle-même me semble une parole stupide. Non, je ne fais rien d'important, point. Il s'agit d'une réponse suffisante à sa question. Alors, Daniel me propose d'aller faire quelque chose avec lui. Il veut qu'on discute. Voilà qui ravive ma joie. Cela me semble une excellente idée et j'y adhère sans même y réfléchir.

-Oui avec plaisir. Hum, il y a un parc très tranquille pas très loin de chez moi. Si ça te dis, on peut s'y rejoindre dans une heure? Ou plus, si tu es à l'extérieur de la ville en ce moment.

Mon regard est attiré par mon placard. Je dois impérativement me laver et me changer avant de le revoir. Je ne suis pas présentable en ce moment. Je ne suis ni coiffé, ni maquillé, ni même convenablement habillé. Mon plan à la base était de rester en mou dans l'appartement et de peindre le restant de la journée. Lorsque je pratique cette activité, je me salie toujours beaucoup. Je porte donc des vieux vêtements déjà couverts de taches. Je ne peux par contre pas me présenter en public avec ça sur le dos. Une nouvelle crampe au dos me fait tirer fort sur le fil. Tant pis pour la batterie. Je m'élance vers mon placard et commence à y retirer des vêtements pour sortir. Rien de chic, mais un jean et un t-shirt sans taches de peinture au moins. J'attrape le tout dans une main et de l'autre, je garde le cellulaire sur une oreille. Je me dirige d'un pas rapide vers la salle de bain. Mes cheveux ne sont pas si horribles à première vue dans le miroir. De préférence, j'aurais du les laver pour qu'ils soient impeccables. Tant pis pour ça aussi. Je mets le téléphone sur haut parleur et libère mes deux mains. Tout en attendant la réponse de Daniel, j'attrape un élastique et dispose mes cheveux en une queue de cheval. Les poches sous mes yeux ne paraissent pas trop, mais elles ne sont pas absentes non plus. Je pourrais très aisément être prête à sortir en deux minutes si la situation l'exigeait, hors je ne savais pas où Daniel était en ce moment. En regardant de manière anodine par la fenêtre de la salle de bain, je reconnais une silhouette familière en bas.  Mon Dieu, il est à l'extérieur devant chez moi!

-Attends, je te vois en bas. Donnes-moi deux minutes, j'arrive.

Finalement, je vais devoir opter pour la solution rapide. Je raccroche après avoir obtenu sa réponse et je  m'active. Je commence par laver frénétiquement mes mains pour déloger la peinture présente sur ma peau. J'asperge également d'eau fraîche mon visage. Je nettoie en toute hâte le tout et change ma tenue. Je n'ai pas le temps pour le maquillage et autres féminités. Je choisis une paire d'espadrille de marche pour sortir. J'enfonce mon cellulaire à faible batterie dans la poche intérieur de mon sac à main et envoie celui-ci reposer sur une épaule. Je termine le tout par une paire de lunette de Soleil que je mets sur mon nez. Je n’oublie pas mes clés et une fois la porte verrouillée, je m'élance dans l'escalier. Une fois avoir déboulé les quatre étages, je prends le temps de reprendre mon souffle. Je ne veux pas donner à Daniel l'impression que j'ai couru pour le rejoindre même si c'est la stricte vérité. Je m'extirpe ensuite dehors et en le voyant, mon sourire revient. Je suis contente qu'il me soit toujours visible même si un mois sépare notre précédente rencontre. Son invisibilité aurait pu le couvrir à nouveau depuis, mais ce n'est pas le cas et j'en suis contente. Je me dirige vers lui lentement et une fois à son niveau, je le salue d'un sourire encore plus grand. Ne sachant pas ce qui est le plus approprié pour nos retrouvailles entre une poignée de main ou une salutation verbale, je suis incapable de faire plus. Ne voulant pas nous éterniser devant toutes ces formalités à nouveau, je lui indique la direction du parc.

-C'est par là.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyMer 18 Mai - 19:55



Heu. Ah! Quoi?!"

J'ai a peine le temps de protester. Enfin, de protester, pas vraiment. Je sais pas. Est-ce que je proteste ou suis-je seulement en état de choc. Mon regard croise le sien malgré la distance, je sens qu'on me voit. Horrible, je crois. Est-ce horrible. Je sens mon corps réagir négativement au fait qu'on me regarde, mes poils se rebutent, ma gorge fait un bruit bizarre et mes yeux me piquent. J'ai un gout de vomis dans le fond de ma gorge. Merde. J'entends la tonalité, la marque de mon désespoir et de ma perte. À quoi je pensais, venir ici. Je regrette, mais pas totalement, comment dire, j'ai envie d'être ici et pas du tout.

Merde. Merde. Merde. Merde. Merde."

Je m'insulte tellement, je sais aucunement pourquoi je dois m'insulter. Je sais seulement que je le dois, pour me motivé ou me démontrer à quel point je suis un blaireau, aucune idée. Je suis perdu, a nouveau, ne sachant absolument pas pourquoi je sens le besoin d'être quelqu'un pour Loreine. J'ai cette boule dans le fond de mon corps qui me dit d'agir comme ça, comme un être humain, comme une personne envers elle. Un restant de mon enfance qui me dit de ne pas faire le con, de ne pas fuir.

Mais le reste du corps veux juste se caché dans un coin, se bloquer de tout ça. Arrêter de ressentir ce besoin.

Haaaaaalllooooo!?"

Ma voix était aussi peu naturel que les seins refait de Pamela Anderson. J'avalais ma salive, j'essuyais mon front et je tenais encore le cellulaire sur mon oreille. Ma main était figé, comme mon esprit. Je dit quoi? Je fais quoi? Est-ce que je dois lui tirer la main, lui tendre la main je veux dire. Je sais pas. Alors je suis étrange, je dois avoir l'air d'un vrai con quoi. Un enfoiré. Une tuile de marbre devant un arbre mauve. Je me perds mentalement du coups.

... Salut. Désolé. Je sais plus combien de fois je l'ai dit déjà, désolé, je veux dire. Enfin. Tu vois."

Je m'enfonçait de plus en plus dans mes mots et dans ma stupidité. C'était un vrai marais pour moi c'est truc. La politesse, parler de façon normal, essayer de paraitre a l'aise alors que tout mon corps me démangeait affreusement. Comme si j’étais complétement recouvert de petite fourmis.

Ça doit paraitre que je suis pas du tout habitué avec ce genre de situation hein? D'habitude j'essaie le plus possible d'évité de devoir parler au gens."

Je recouvrais ces paroles et les miennes de mon inutilité, aucune raison que les gens la prennent pour une folles qui parles aux vide après tout. Encore une autre chose que je détestais, partagé mon don. Et pourtant c'était presqu'instinctif pour moi de le faire pour Loreine, nos quelques moments passé ensemble dans mon enfance était surement les seules que j’avais apprécié en tant que contact humain quand j'étais gosse. Bon, aujourd'hui non plus j'aimais pas vraiment les autres.

Je vais juste abandonné l'idée de parler correctement et te suivre je crois..." Moue un peu déconfite, j'avais l'air d'une tortue.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyMer 18 Mai - 23:21

Je n'ai pas vraiment réfléchis lorsque je l'ai vu dehors juste devant mon appartement. Je me suis seulement dit que c'était plus pratique du coup, qu'on aurait pas à se donner rendez-vous quelque part. Ce n'est qu'en me présentant devant lui et qu'en voyant sa réaction que je réalise que quelque chose cloche tout de même. Pas que c'est malsain qu'il rôde ainsi devant chez moi, enfin oui un peu quand même. Ce que je veux dire, c'est que peut-être que je n'aurais pas dû aller autant de l'avant. Le mieux aurait peut-être été de l'inviter à monter ou bien de lui laisser lui-même faire les premiers pas. Oups! Je m'approche en regrettant soudain mon audace. Je n'avais aucune arrière-pensée. Je voulais juste le revoir et me voilà donc servie. Il bafouille beaucoup et son malaise est palpable. Il s'excuse à nouveau et la seule chose que je trouve à lui dire est :

-C'est ok.

Bon sang, c'est tellement vague et détaché comme réaction. Il sait déjà (enfin j'espère) que je ne lui en veux pas. Je n'ai pas raccroché, ni élevé la voix contre lui pour l'insulter. Je suis même présente devant lui pour qu'on discute un peu plus, ce qui est assez indicateur que je ne ressens aucune hostilité envers Daniel. Il n'est donc plus nécessaire d'adopter une attitude d'excuse. Je saisis toutefois qu'il n'est pas familier avec une relation dépassant la première rencontre. Il maintient une bonne conversation avec moi, chose que je devine rare dans son cas. Mon regard est doux et mon sourire est remplis de compassion lorsqu'il décide qu'il serait préférable pour lui de garder le silence et de marcher à mes côtés en direction du parc. Je ne refuse pas que nous engagions nos pas vers le lieu que j'ai choisis pour discuter. Toutefois, je ne suis pas d'accord sur le fait que nous devons faire la route en silence.

-Tu sais, pour une personne qui n'a pas l'habitude des contacts humains et des longues discussions, je trouve que tu te débrouilles très bien, je lui assure tout en marchant près de lui. Parle à ton rythme et cesse de t'en faire si je vais comprendre ou pas. Si nécessaire, je vais te le dire et tu pourras me répéter la partie que je ne saisis pas. Je ne vais pas te faire de reproches parce que tu as un peu de mal à t'exprimer. Ni même parce que tu as laissé un mois s'écouler avant de me contacter. Je serais une idiote de te blâmer pour si peu.

Je le regarde de temps à autre pendant mon petit monologue. Le reste du temps, je scrute devant moi afin de prendre la bonne direction pour atteindre le parc. Je sais en gros où il est pour l'avoir déjà visité peu de temps après mon arrivé en ville. Toutefois, je n'y ai pas remis les pieds. N'étant pas la plus douée pour me souvenir de ce genre de détails ou bien pour m'orienter correctement dans un environnement qui m'est peu familier, je reste attentive aux moindres signes qui indique que nous faisons bonne route. Comme ce restaurant au coin de la rue. Je sais qu'en tournant à droite à l'intersection, il va nous rester environ un demi kilomètre à faire en ligne droite pour atteindre les limites du parc. Je pointe donc à Daniel la direction à prendre et nous tournons le coin de la rue de concert. Une fois arrivée à l'endroit, je suis contente de mon choix. Il y a beaucoup d'arbres, ce qui assure de l'intimité aux marcheurs qui s'y aventurent. Nous trouvons un coin un peu plus isolé, près d'une sorte de cabanon qui sert probablement à l'entretient des lieux et nous nous y assoyons. J'aime être à même le sol, alors j'accueille l'herbe chaude et douce avec bonheur. Je me positionne afin d'être orienté pour converser avec l'homme. Nous sommes sous la cime d'un vaste arbre, mais nous pouvons bien voir le ciel bleu et sans nuage à travers son feuillage. Il s'agit vraiment d'une belle journée pour être à l'extérieur. Je décide d'engager la conversation, trouvant cela juste de le faire.

-Par où commencer. Et bien, si tu veux je peux te parler des événements importants de ma vie après notre dernière rencontre étant enfants? Alors, je me suis finalement orienté dans des études d'art. J'ai été jusqu'à l'université afin de me perfectionner en infographie en particulier. J'ai travaillé longtemps dans une grande boîte de Montréal, avant de finalement démissionner de mon plein gré. Hum, je suis resté avec Félix. On s'est marié après l'université. On s'est divorcé il y a quelques années. J'ai tout fichu en l'air. Il a toujours été bien avec moi, mais j'ai finis par devenir paranoïaque et j'ai gâché notre couple. Mais c'est pas grave, c'est la vie. Je tente de refaire ma vie à New-York à présent. À date je pense que ça va pas trop pire.

Oui, j'ai eu des problèmes avec l'immigration. Je ne trouve pas de véritable job encore. Je suis donc plus ou moins fauché. J'ai été coincé dans un immeuble pris d'assaut par une attaque terroriste et ça m'a bousillé la jambe. Je viens à peine de terminer la physiothérapie et mes muscles m'élancent encore quand je me lève le matin. Donc oui, ça va pas trop pire depuis mon déménagement! Mais tout ça, Daniel n'a pas à le savoir. Nous devons rétablir les bases de nos connaissances respectives et l'essentiel me semble nécessaire pour débuter. Inutile de le bombarder avec comment misérable est ma vie en ce moment. Pas misérable, mais plutôt décevante. Oui, voilà exactement le mot que je cherche. Je suis déçu de ma vie et Daniel est la seule chose qui me motive vraiment aujourd'hui pour être honnête. Je suis contente qu'il m'ait recontacté. Je ne pouvais pas demander mieux pour me remonter le moral.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyMar 24 Mai - 18:01




Accepter le Passé

Loreine Marchand
Hmmmmmmmmmm. J'entends ce que tu me dis, mais j'ai quand même la patate qui fait HIIIIIIIIIIIIIIIII et mes jambes font Flagada! Enfin... Tu vois, je m'exprime en son, même pas en mot. Mangifique."

Mais j'avais vraiment les jambes en flagada et le cœur qui imitait le bruit d'une voiture défaillante. Ou un frein qui ne marche pas. Était-ce la faute de Loreine. Aucunement, j’étais simplement incapable de soutenir une discussion de façon normal. Ça m'était inutile, c'était inutile, je ne ce comprends toujours pas pourquoi je mettait autant d'effort. Suait-je? Merde, calme toi Danny. Loreine, c'est juste elle, c'est juste la petite fille dans la cours d'école qui te parlait de temps en temps. C'était la seule en fait. Alors, pourquoi te prends tu autant la tête. Je m’essoufflais tout seul juste à y réfléchir.  

Si je fais des bruits bizarres avec ma bouche dit le moi."


Elle commençais à me parler de sa vie. Qu'est-ce que je fais, encore une fois. J'hésite à placer un mot durant son deuxième monologue... c'est impolie. Je crois. Interrompre les gens, je le fais constamment d'habitude. Surtout quand il me parle de truc important ou lié à leurs passé. Ce genre d'histoire me rends... Agressif habituellement, je dois au moins essayer de l'écouter, de faire semblant de m'y intéresser non? J'ai envie de crier avant la moitié de son discours. Comment les autres font? Rester calme et concentré quand quelqu'un vous dit des trucs aussi... Non. Daniel, reprends le contrôle ne dit rien. Attends qu'elle ai finit. J'attrape le premier article de nourriture que je croise dans le parc. Ooooh, c'est une belle journée, je n'avais même pas remarqué. Une pomme, merde, j'aurais préféré un burritos... Concentre toi petit con. La bouché que je prends est deux fois trop grosse, j'espère qu'elle ne remarqueras pas. J'essaie par tout les moyens de ne pas crier au secours, me remplir la bouche semblait la plus efficace. Si je n'ai pas de place pour ma langue, je ne peux pas parler. Je suis un génie.

Mprhgm Mrpmgn."


Je réalise trop tard que j'ai tout de même essayer de parler avec la bouche pleine. Vraiment trop pleine, j'ai peine à avaler les multiples bouchée présente dans ma bouche, la plupart passe sans problème, mais je tousse quand même les quelques derniers morceaux. Est-ce que j'en ai un dans le poumon. Réflexions stupide, je serais déjà mort. Je reprends, essoufflé de ma performance ridicule.

T'es partie de Montréal... A cause de Félix?"


S'il y avait bien un truc qui me parlait... c'était la fuite. J'avais fuit toute ma vie, avait-elle fait le même choix que moi. Probablement pas. Loreine était plus forte que moi, non? Elle pouvait en prendre un peu plus... Fuir, je n'y croyait pas. Je l'avais toujours perçu comme une personne acharné. Malgré sa différence et sa faiblesse. Elle tentait toujours. C'était bien la seul raison pourquoi elle avait réussi à me faire sortir plus qu'un "B'jour." dans le passé. J'engloutissait le reste de la pomme. Plus de munition pour me fermer la gueule, j'allais devoir me tenir bien tranquille... Ou trouvé un autre truc à me mettre sous la dent.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyMar 24 Mai - 23:55


Je souris lorsqu’il me demande de l’avertir s’il fait des bruits bizarres avec sa bouche en ma présence. Souvent depuis nos retrouvailles désastreuses dans mon appartement il y a un mois, je me suis imaginé la vie qu’il avait pu mener entre notre dernière rencontre et maintenant. Le sujet ne cesse de me fasciner. En même temps, il me terrifie. J’ai régulièrement rêvé de vivre complètement isolé de la société lorsque j’étais petite. Je voulais disparaître et qu’on me laisse tranquille. Daniel a hérité de cette particularité et il doit avoir accomplis ce retrait religieusement. Cela explique beaucoup de ses comportements et de ses malaises en présence d’autres personnes. Ce n’est pas pour autant une mauvaise chose, mais je dois admettre que c’est handicapant lorsque vous êtes confronté à un autre humain. J’accepte cette part de Daniel, aussi étrange soit-elle. Tout simplement parce qu’elle n’est pas étrange à mes yeux. Elle est le reflet de ses choix dans la vie et ça je ne peux pas le juger. Personne ne devrait le faire. Il a choisit une vie d’ermite, chose que je n’ai pas eu le courage de faire. Je me suis laissé endoctriner par les protocoles sociaux et les innombrables demandes de savoir vivre en public. Je ressens toujours un mal-être à me plier aux coutumes humaines. Je suis souvent frustré par les déductions de certaines personnes, par leurs gestes et leur audace à croire que je vais naturellement leur obéir. Je suis coincé dans un système qui me répugne, pour lequel je ne suis pas fait. Daniel a réussit à leur échapper. Voilà pourquoi mon regard est doux sur lui. Pourquoi je suis incapable de porter un jugement sur son comportement hors-norme, même si je tente de me comporter en « humaine de société » en sa présence. J’admire ce que Daniel est et représente. Si seulement je pouvais me libérer de ses chaînes qui me gardent esclave de cela. Si seulement… je pouvais avoir à nouveau douze ans et suivre Daniel dans sa fuite. Ma vie aurait été si différente. Je me fiche si elle aurait été faite de pauvreté et de constante anxiété, de regards mauvais et de rejets perpétuels. J’aurais enfin été en accord avec ma façon d’être. Comme je regrette d’être cette version de Loreine Marchand et pas une autre.

Je lui jette fréquemment des coups d’œil lorsqu’il s’empare d’une pomme et la mange avec appétit. Si j’avais su qu’il était aussi affamé, je lui aurais proposé de faire un pique-nique. Voilà qui aurait pu être sympa. Je cherche du regard un restaurant où on pourrait se dépanner avant de parler, mais je ne vois rien sauf des arbres depuis que nous sommes dans les limites du parc. Tant pis, il nous sera toujours possible de nous lever si la faim devient trop insoutenable et de nous trouver un petit quelque chose aux alentours. Nous sommes à New-York, nom de Dieu! Des restaurants, il n’y a que ça! Une fois assise par terre et mon monologue sur le résumé de ma vie jusqu’à maintenant complété, je me retourne vers l’homme. Il me demande alors si la raison de ma présence dans cette ville est Félix.

-Non, c’est à cause d’Anna, je lui réponds sans réfléchir.

Je réalise ma stupidité trop tard. Je me suis sentie trop en confiance à ses côtés, l’honnêteté devenant un réflexe. Sauf que voilà, je n’aurais pas du aborder ma maladie aussi légèrement. Cela demande de la préparation avant de lancer ça à la face de quelqu’un. Pas que je crains que Daniel ne comprenne pas ou me juge, bien au contraire. Juste que c’est délicat comme réalité, dure à supporter surtout pour moi au moment de l’admettre. Je me sens alors obligé d’ajouter un complément d’information, pour ne pas qu’il me demande « c’est qui Anna? ». Je vais lui dire, oui il le faut. Je n’ai pas vraiment le choix de toute façon. Je n’ai pas le temps de trouver les mots justes, je dois me lancer maintenant pour ne pas qu’il se fasse un million de scénarios au sujet des incroyables aventures de Loreine et Anna. Je dois clarifier ça immédiatement :

-Anna c’est l’une de mes personnalités, je lui dis, visiblement mal à l’aise. Je souffre d’un trouble de la personnalité multiple depuis mon adolescence.

Je me retiens de lui lancer un « surprise! » pour accompagner ma révélation choc. Cela me semble inapproprié, surtout que mes surprises ont la fâcheuse tendance à faire tomber Daniel dans les pommes. Si je me souviens bien, lorsque je lui ai révélé ma véritable identité dans mon appartement, j’ai bien cru qu’il allait mourir. Ne voulant surtout pas revivre ce moment, je souris maladroitement à l’homme dans l’espoir de dédramatiser ma révélation. Si Daniel devait un jour s’évanouir encore en ma présence, je sens que je vais très mal réagir. La douleur que cela me causerait n’aurait pas de mot. Comme si je le perdais à nouveau, mais cette fois par ma faute. Je ne pourrais pas le supporter.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyDim 29 Mai - 15:56




Accepter le Passé

Loreine Marchand
Anna... J'étais sur que ton petit amis s'appelais Fé-"

Avant même que je n'ai le temps de finir ma ridicule petite phrase, Loreine m'explique ce qu'elle voulait dire. Je peux être tellement distrait, tellement inconsidéré et irréfléchi des fois. Anna n'est pas un nom d'homme, pas très masculin du moins. J'aimerais bien connaitre un homme qui s'appelle Anna, je pourrais le faire baver avec ce nom. Il ne me parlerait pas très longtemps en fait. Trouble de la personnalité, J'avais cru en avoir un pendant un bon moment. Jusqu'à ce que je me rende compte que les voix dans ma tête provenaient d'une oreillette-radio qui marchait a mi-temps. J'avais compris que les voix que j'entendais n'étais pas les miennes quand elles me dirent le score d'une partie de baseball. Petite note à soit même, ne pas faire part de cette histoire à Loreine. Ça pourrait être perçu comme d'une moquerie de son. Problème. Était-ce un problème ? Surement vue la façon dont elle en parlait.

Alors... Ya... Plusieurs toi?"

Aucune idée de ce que c'était réellement, le fait d'être aussi à l'écart du monde m'apportait beaucoup d'espace, mais peu de connaissance lié a la psyché des gens. Pas que je m'en plaignais, l’intérêt pour ce genre de chose n'était pas très fort chez moi. Je voulais comprendre, étonnement. Si c'était une partie importante de ce qui faisait Lo, je voulais au moins essayé de mettre une image sur le truc. Étrange. Me préoccupé de ce qui se passait chez un autre, alors que je m’occupait à peine de moi. Stupide comme pensé. Lo était une bonne personne, je devais au minimum la protéger de ma propre idiotie.

Genre, comme un apparte en colocation?"

Le plus simple, c'était à visualiser, le plus facilement, je pourrais me faire une idée de ce qu'elle vivait. J'essayais surtout de ne pas avoir l'air d'un vrai bouffon insensible, ce que j'étais. Je le savais bien, mais quelques efforts pour elle n'étaient pas trop, n'est-ce pas ? Pour la première fois depuis le début de notre conversation, je ne bégayais pas, je ne sentais pas non plus le besoin de me gaver comme une oie. Une grosse oie bien portante, qui dit des conneries en tout temps. Je me retenais même de piquer des trucs dans les poches des gens, je ne savais pas comment elle réagirait à mon côté... Emprunteur. Plus prudent de le faire quand elle n'était pas là, évité de la décevoir, pour le peu que ça valait.

Ou un genre de Monstre de frankenstein." Je regrettais déjà ce mot. ... Je voulais pas. Juste... Un Amalgame."

Finalement, j'aurais peut-être mieux fait de me taire. J'avais la manie de sortir les pires mots possibles par moment. Mon visage se pliait dans le mal-à-l'aise, une vision possiblement cauchemardesque vue l'élasticité de mes traits faciaux. J'évitais de continuer ma phrase, je ne ferais qu'empirer la chose après tout. Comme toujours.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyDim 29 Mai - 20:34

Je suis en pleine réflexion. Je cherche les mots pour lui expliquer clairement ma situation. Déjà que je lui ai coupé la parole dans mon empressement à me clarifier une fois, je ne pouvais pas passer mon temps à faire cela. Alors que je réfléchis à la bonne façon de lui dire, Daniel me propose plusieurs métaphores pour expliquer mon mal. Je ne régis d’abord pas lorsqu’il me demande s’il y a plusieurs moi. Je le regarde seulement un instant, avant de baisser les yeux pour chercher encore. Expliquer ce problème ne m’est pas d’ordinaire si pénible. Seulement étrangement, je bloque aujourd’hui. Un peu comme si ce que j’allais raconter aurait une importance capitale pour la suite de la relation entre Daniel et moi. Si je foire, je vais l’effrayer ou l’éloigner définitivement de moi. Si au contraire, je réussis à captiver son attention et à ne pas lui faire peur, il y a des chances pour ne pas me retrouver véritablement seule dans ce parc. Tout dépend de ma compétence à lui exprimer les choses. Et maintenant que j’ai à réfléchir à des mots, je suis incapable de les prononcer. Comme lorsque je devais faire un exposé oral devant toute la classe. Je pouvais m’exprimer pas trop pire si j’improvisais, mais aussitôt qu’on me demandait de réciter un texte appris par cœur, mon cerveau s’effondrer comme si on lui avait fait une jambette mentale. Je me sens un peu comme ça. À chaque fois que Daniel ouvre la bouche, je me sens m’enfoncer un peu plus dans l’incompétence. Puis, il me compare à Frankenstein. Je trouve son regard, mais aucune émotion de reproche ne se dessine sur mes traits. Parce qu’étrangement, j’ai l’impression qu’il a mit le doigt sur quelque chose. Je me défige lentement, retrouvant progressivement mes moyens. J’avale ma salive et pose mon menton sur mes genoux, mes jambes s’étant recroquevillés sur ma poitrine. Je penche ma tête afin de pouvoir observer l’homme à mes côtés. De cette façon, la surface de ma tempe gauche est repose sur mes genoux. Une certaine paix m’envahit. Je n’ai pas à avoir peur de ce qu’il va penser de moi. Puisqu’il ne ressent aucune haine à mon égard. Il ne m’en veut pas d’être moi. Il n’est pas comme les autres personnes qui deviennent impatientes rapidement si vous ne leur expliquez pas concrètement ou bien qui vous juge si votre façon d’être décale des standards de société. Pourquoi je m’en fais alors que Daniel n’est pas comme tous ces cons qui cherchent à me rabaisser puisque j’ai une maladie mentale? Daniel est différent.

-Je ne sais pas comment expliquer ça. Je lui dis en le regardant un instant. Mais c’est comme avoir plusieurs versions de moi-même qui ne sont pas comme moi et sur qui je n’ai aucune emprise. Dans un sens, c’est effectivement comme Frankenstein mais sans la transformation en monstre. Il y a deux autres personnes dans ma tête : Anna et Reina. Lorsque l’une ou l’autre prend possession de mon corps, je ne suis plus là. Ce n’est donc pas comme entendre des voix, c’est vraiment une autre personne qui décide d’aller se balader avec votre corps et qui prend des décisions sans votre consentement. Un peu comme ce qu’Anna a fait lorsqu’elle a décidé qu’on déménageait à New-York. Je n’ai pas eu mon mot à dire.

Je fronce les sourcils, me rappelant de ce moment où je me suis réveillé après la possession d’Anna et où j’ai réalisé ce qu’elle avait fait.

-Il est vrai que je pouvais rentrer à Montréal, elle ne me forçait pas à rester. Sauf que j’avais besoin de changer d’air.

Je dois admettre que l’opportunité que m’offrait Anna en prenant une telle décision était alléchante. Risquée (surtout en considérant les problèmes d’immigration que j’ai eu), mais alléchante. La possibilité d’une nouvelle vie, loin de cette ville qui m’avait apporté tellement de malheurs récemment. Je ne peux donc pas vraiment lui en vouloir. D’ailleurs, je ne suis pas à proprement dit fâché contre elle. Mais, je ne cherche pas à encourager ses impulsions pour autant. Sinon, demain matin je vais me réveiller dans un autre pays et peut-être même marié! Anna doit être contenue, tout comme Reina.

-Honnêtement, j’aimerais te tenir loin de ces deux là le plus possible, je confesse à Daniel. Elles ne sont pas du tout comme moi et elles ne partagent pas nos souvenirs ensemble. Elles peuvent être méchantes avec toi et je ne veux pas que ça t’arrive. Surtout si tu te retrouves face à Reina. Elle est froide et hostile. Violente parfois.

Je ne peux pas lui cacher cet aspect important de cette personnalité. Même si ça pourrait l’effrayer et qu’il s’agit d’une chose que je ne souhaite pas entre nous, l’avertir de la menace que représente Reina est essentiel pour le préserver de son courroux. Elle pourrait réellement le blesser, autant mentalement que physiquement et s’il devait arriver quelque chose à Daniel à cause de Reina, je m’en voudrais toute ma vie, je pense.
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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptyVen 3 Juin - 19:17




Accepter le Passé

Loreine Marchand

J'essayais de tout mon être de rester concentré sur les longues phrases de Loreine. Les mots qui s'enchaînaient sans arrêt, un après l'autre, comme des petits moutons qui vont a l’abattoir. L’abattoir, c'était mes oreilles, et les mots étaient plutôt des lemmings... Et j’étais un ravin. Métaphore accomplit, les lemmings se suivaient tous, un à un, prenant le même chemin qu'il avait autrefois pris, mais la fin avait changé. J'avais changé, un peu (beaucoup?), j'étais moins attentif, moins absorbé par les sujets de discussion, moins enjouée par les prospects d'une conversation alimentée et continuelle... Attendez, je n'ai jamais été comme ça. Où est-ce que j'en étais, les mots. Oui, les mots-lemmings-moutons de Loreine, je pouvais presque les voire compte tenue de leurs populations. Elle déglutissait des phrases tellement pleines de ses petites syllabes, j'en avais presque mal aux sourcils à les suivre, car oui, j'essayais. Captant ce que je croyais être l'essence de ces phrases, je ne pouvais tout simplement pas suivre l’entièreté. Me demander un exploit pareil était de la folie. Pure folie. Comme un burrito sans guac. Mmm. Burritos. Non, reste, pense aux enfants... Aux lemmings... Non pense à Loreine. Elle est juste là en fait, pas besoin d'y penser. Je vide mon esprit du mieux que je peux pour la poursuivre dans ses mots. Je ressens ce qu'Alice devait sentir en parlant au chat de Chessire. Cheesire... Chest-tire... Je n'avais jamais aimé ce livre.

Où étais-je le chat? Non, je n'avais pas sa grâce et son pif pour le ridicule. Où l'avais-je ? Question en suspends dans ma tête. Les lèvres de Lo stoppèrent... Et pas seulement pour prendre une pause, elle me regardait, c'était mon tour de dire quelque chose. Je crois. Elle parlait de...

Dooooooooooonc. Tu t'es kidnappé toi même pour venir vivre dans la meilleur ville du monde... Du même coups tu t'enfuis, pardon le terme, de tout ce qui rendait ta vie misérable et ça te permet de repartir à zéro, sans avoir à te préoccupés du passé?"

Je plissais les yeux, non, le visage au complet en finissant ma phrase, cherchant quel mot j'avais bien pu rater ou quelle tournure de phrase ma langue avait fourché. Je devais m'avoir planté... Non ? Quelque part, là dedans, dans ce taponnement de mot qui sortait de ma bouche, devait y avoir une erreur. Plus j'y pensais, moins je plissais, est-ce que j'avais réussi une phrase ? Impossible. Je n'y croyais pas.

En fait oui, j'y croyais, je suis génial après tout. Quand je n'agissait pas comme un imbécile profond. Ce qui était tout le temps. Mais sinon, je suis génial.

Tant qu'à être kidnappé autant l'être par toit même non... Même si techniquement ce n'est pas vraiment toi? Enfin... En es-tu sur?"

Le mumbo-jumbo de la situation me rendait un peu suspicieux. Faire confiance au docteur et a la "science ", c'était pour les gens faibles, facilement impressionnables et convertissables à leurs plans diaboliques de... De... Frais médicaux ou autre malice du genre. Il était peut-être de mon devoir de vérifier que Lo n'était pas la victime de leurs manigances, leurs pilules et leurs "aides". Charlatans. MÉCRÉANTS ! Tous, ils étaient toute d'horrible personne. Loreine ne devait pas souffrir pour leurs plaisirs. Je revenais à la réalité, une face de tortue, c'était installé sur mon visage. Perplexe de la situation.

Violente? Je veux pas être méchants, mais je pèse facilement le double, peut-être le triple de ton poids. Si t'essaie... Si elle essaie de me faire du mal, je l'écrase comme un panini? Non?"


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MessageSujet: Re: Accepter le Passé [FT. Loreine]   Accepter le Passé [FT. Loreine] EmptySam 4 Juin - 5:18

À force de parler, je remarque qu’il semble distrait. Je n’en fais d’abord pas de cas, puis à force de déblatérer nerveusement mon histoire, je me rends compte qu’il semble vraiment avoir du mal à focuser. Peut-être que j’exagère en allant aussi vite. Il n’est après tout pas encore familier aux conversations courtes, donc espérer qu’il se retrouve lorsque son interlocuteur était une vraie pie devant lui, c’était assez irréaliste. Je passe près de lui demander s’il va bien, si je ne suis pas trop audacieuse dans mes actions envers lui. Sauf qu’il me répond alors. Il résume mes explications sur les actes d’Anna m’ayant conduit à New-York. Je dois dire qu’il a quand même bien saisit l’idée. Cela me fait sourire. Je hoche la tête.

-Ouais, je me suis auto-kidnappé.

Voilà que je ris. La situation n’est pas drôle à ce point, mais songer au fait d’être mon propos kidnappeur est suffisant pour me faire pouffer de rire. Daniel me demande ensuite si je suis sur qu’elle n’est pas vraiment moi. Je fronce les sourcils. Sous-entend t-il que peut-être qu’on m’a raconté des ragots sur l’existence d’autres personnalités dans ma tête? Qu’en fait, comme je n’ai jamais parlé directement ni avec Anna, ni avec Reina, qu’il y a une possibilité pour que se soit une grosse blague. Une invention. Voilà que j’ai un doute sur cette déduction. Trop de preuves existent dans ma mémoire pour que je nie leur existence.

-J’ai bien peur qu’elles existent vraiment, je soupire. Mais j’aimerais bien que non, ma vie serait déjà moins pénible.

Je ne voulais pas me plaindre devant lui, finalement je me retrouve à le faire quand même. Je me retiens de me frapper le front avec ma paume, me souvenant que Daniel n’aime pas qu’on le fasse. Je baisse donc plutôt la tête, me mettant à jouer avec l’herbe au sol. J’arrache certaines pousses et les coupent en plus petits morceaux avec mes doigts. Lorsque Daniel m’affirme que Reina n’est pas vraiment un danger pour lui, je lui fais un petit sourire navré. Je ne sais pas comment expliquer sa menace réelle. Elle est tellement imprévisible. J’essaye tout de même de trouver un sens pour qu’il croie mon avertissement :

-C’est vrai que si elle t’attaquait physiquement, tu pourrais surement avoir le dessus sur elle. Ce que je veux dire, c’est qu’elle est sans pitié. Elle n’hésitera pas à sans prendre à toi sans ménagement ou encore à te laisser me faire mal. Elle s’en fiche à vrai dire. Elle pourrait se mettre à t’insulter, à te crier dessus. À vouloir te rabaisser. Comme elle ne partage pas mon appréciation de toi, ça ne va rien lui faire de s’en prendre à toi verbalement. Tu n’es rien pour elle. Elle n’a de l’affection pour personne en fait.

Je me mords à lèvre pour arrêter de parler. Non seulement ce que je dis est assez dépressif, mais j’ai remarqué que l’attention de Daniel diminue dangereusement. Je ne peux pas continuer à monopoliser sa concentration dans mon blabla interminable. Je dois le faire participer plus. S’il le désire évidemment. J’espère qu’il en a envie, puisque je meurs d’envie d’en connaître plus sur lui, sur sa vie depuis qu’on est devenu des grandes personnes. Le peu qu’il va me donner va me suffire, l’important c’est qu’il veuille se confier à moi. Ça m’indiquerait qu’il a suffisamment confiance en moi pour le faire. Cela signifierait beaucoup pour moi.

-Toi, est-ce qu’il y a des choses que tu aimerais me raconter? N’importe quoi? Sur ta vie? Ou sur autres choses?

Je lui souris pour l’encourager, jouant toujours avec l’herbe. C’est à présent devenu un enchaînement de gestes nerveux. Je suis nerveuse d’avoir abordé le sujet de ma maladie. Je ne voulais pas que Daniel me découvre aussi faible. Pas que j’ai peur de son jugement, mais je ne veux pas que son comportement soit différent désormais qu’il sait. C’est ce que je déteste le plus lorsque les gens savent pour moi. Plus rien n’est jamais comme avant lorsque ça arrive et ça m’irrite.
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