Petite Fourmi a besoin des conseils du Héros avec un grand H (Steve)

Et bien, voilà de quoi faire deux… non trois… Hum Plusieurs pierres d’un coup, moi qui désirais rencontrer Captain America à nouveau pour avoir une discussion avec ce dernier, je me retrouve avec des instructions particulières pour joindre un « Refuge ». J’avoue que j’avais déjà senti quelques tensions au sujet du Registration Act, mais bon je suis le petit nouveau hein, je ne suis pas réellement encore à jour sur l’entente des différents Avengers, mais cela me paraît étrange que Captain a du trouver un refuge, un lieu éloigné du QG des Avengers. Certes, je ne sais pas ce qu’il peut se passer ou non, mais je n’arrive pas à imaginer ce groupe de combattants rentrer en conflit au point de s’opposer les un aux autres. Hey mais attendez ? Si je reçois ce genre d’information, cela veut dire quoi ? Qu’il me teste ou qu’il a confiance en moi ? Est-ce un bizutage de Falcon ? Un truc pour vérifier ma loyauté ? Où est-ce réellement Captain America qui considère que moi, Scott Lang, je suis un homme de confiance ? Houla… Je sens la migraine venir, trop de calculs, trop de probabilités, trop de prises de tête, il faut juste que je cesse de réfléchir aux possibilités et que je suive ce que je pense être juste. Et puis merde, de toute façon cet homme m’a déjà fait confiance en m’acceptant chez les Avengers alors que ma première rencontre avec cette équipe a été un vol dans un entrepôt et une confrontation avec Falcon, je ne peux pas réellement dire que j’avais de quoi faire bonne impression, du coup la moindre des choses est de le rejoindre mais surtout de tout faire pour l’aider ainsi que me montrer digne de l’honneur qu’il me fait. De plus, comme je disais, j’avais besoin de discuter avec lui de choses que seul lui est surement capable de me répondre. Je ne préviens point Hank, car bon il arrive toujours à me joindre quand il a besoin, même quand je n’ai pas envie, donc je ne cherche même plus à l’avertir… Maudit génie qui a toujours une solution… Et je prends mon costume, passant à la taille d’une fourmi pour chevaucher Ant-Thony 2, le moyen de transport le plus sur au monde, et partir en voyage pour suivre les fameuses instructions. Bon bon, j’avoue… On ne vole pas sur tout le chemin, loin de la, il nous arrive surtout de nous accrocher à un camion ou une voiture pour aller plus vite, pour nous gagner du temps, mais surtout cela me permet de m’assurer une chose… Que je ne sois pas suivi car oui, cela m’inquiète quelque part, autant par le message de Steve que par rapport à ce que j’ai fait au SHIELD.

Quelque part, je crois que je m’attends à tout, même au pire… Vive ma confiance en l’humanité, Hank a du me donner un peu de son nihilisme… Mais après tout ne faut il mieux pas être prudent et vivant que trop confiant et dans une tombe. Je vous passe tout le voyage jusqu’à mon arrivé en ces lieux, continuant à suivre les dernières instructions en reprenant ma taille normale et avec une certaine curiosité en découvrant ce lieu qui semble être une planque assez intéressante. Je m’avance en ces lieux en retirant mon casque posé sur ma tête, venant le mettre sous mon bras en scrutant chaque détail, toussant un peu pour me signaler et éviter un « accident », vous savez le genre effet de surprise où je me prends un objet en pleine figure. Mais j’espère surtout que je n’arrive pas trop tard, genre après la bataille. Je m’avance jusqu’à arriver à une sorte de salon où je remarque celui que je suis venu voir, Steve Rogers, le Captain America, Le Héros. Presque instinctivement je me maintiens droit, un peu plus strict, un peu comme si il allait me juger d’après ma posture et je me rapproche lentement, d’un pas sérieux.

Vous savez c’est le moment gênant, savoir comment ouvrir la communication, à la fois car je suis admiratif face au travail accompli par le Capitaine, admiratif du symbole d’espoir qu’il représente, admiratif du héros de la seconde guerre mondiale qui s’est sacrifié pour sauver les autres… C’est un peu une légende qui est la à quelques pas, un homme au quel j’aimerais un jour arriver à sa cheville, j’avais même offert une figurine Captain America à ma fille comme celle-ci aime les super héros. Je tousse un peu avant de m’arrêter. « Monsieur Rogers ? » Monsieur ? Bravo Scott… Tant que tu y es, appelles le grand père… Je secoue ma tête de droite à gauche rapidement, hésitant de me claquer la main en plein visage et reprends une grande inspiration. « Pardon, Captain ? Je suis réellement navré de vous déranger… Mais j’aimerais avoir un peu de votre temps. » Houlala, est ce une impression où je m’exprime mal ? Je suis presque occupé à dévoiler que je souhaite le réquisitionner, ou encore lui voler de son précieux temps. En plus avec tout ce qui semble ce passer, comme ces lieux, il doit surement avoir bien d’autres choses à faire que consacrer du temps à ma personne. Non j’aurais du commencer par lui demander ce que je peux faire pour l’aider ou pour le soutenir dans sa quête actuelle, ou son combat. D’ailleurs cela aurait été aussi d’une grande intelligence de commencer par demander ce qu’il se passait, voir si il souhaite mon soutien car après tout si il m’a donné ces instructions pour le retrouver, ce n’est surement pas pour m’inviter à discuter devant une bière. Peut-être qu’il serait plus intelligent que je ressorte et recommence correctement tout cela ? Non oublions je paraitrai encore plus stupide, ce qui est fait est fait. Mais je ne sais pas si vous imaginez la scène… Je suis Scott Lang, alias Ant-Man… L’homme fourmi… Et la c’est Steve Rogers, Captain America… Fourmi… Captain America, vous sentez la différence de symbole ? Insecte et une Nation entière… Il pourrait m’écraser de sa botte sans me remarquer… Et pas besoin de prendre la taille d’une fourmi pour cela. Je passe du coup la main dans mes cheveux un peu gêné en attendant une réaction de cet homme. Décidant alors de changer d’angle de tir et de rattraper ma petite erreur du début, de montrer que je ne suis pas un sale opportuniste qui ne répond à l’appel que parce qu’il a décidé justement de lui demander conseil. « Pardonnez mon impolitesse… Passons…  Que vous arrive t’il ? »

Voir ces lieux, c’est me rendre compte que je sous estime peut-être la gravité de la situation, savoir que Captain se cache me fait bizarre, avoir reçu des consignes pour le rejoindre me dicte aussi que les tensions sont peut-être arrivées à un point de non retour. J’espère faire erreur, que c’est un coté paranoïaque qui se développe chez moi à cause des discours de Pym, mais sait on jamais, peut-être qu’il existe bien une menace interne, ce qui serait réellement dommage car je suis persuadé que nous ne pourrions jamais nous remettre d’une telle blessure dans le groupe. Comment retrouver une entente, une union, si nous nous retrouvons à nous battre, ou à se méfier des uns des autres ? Et moi qui vient ici pour demander l’aide de cet homme, le déranger dans ses pensées ou dans ses projets, je me sens réellement honteux face à tout cela, honteux car je devrais venir ici pour apporter mon aide, non pour venir débattre d’un sujet personnel qui risque surtout d’ennuyer ou blesser ce héros qui a déjà tant à faire. Après tout, il est celui qui symbolise la liberté, il est celui qui a combattu les forces aliens, Hydra, les Nazis, des Machines infernales… C’est dans ce genre de moment, alors que je le regarde, que j’ai ouvert la parole, que je me sens tout petit, même à ma taille normale je me sens telle une fourmi devant la grandeur d’une légende vivante. Le voir la se lever, se redresser… Bon sang, je suis sur que si Cassie était la, elle deviendrait folle, se jetterait dessus en posant mille et une questions, lui demandant un autographe… Vous vous rendez compte, bon sang c’est le Captain America, celui grâce à qui aujourd’hui nous sommes des hommes libres. Sans cette légende, nous parlerions tous Allemand, obéissant à des lois despotiques qui feraient de nous juste des esclaves ou des morts.

« C’est un honneur pour moi… Steve… » Houla, cela me fait bizarre de dire juste Steve… Je sais pas, j’aurais pensé à Capitaine, ou Captain Rogers, ou … Plein de noms en faite, mais Steve, cela me donne cette sensation presque que nous nous connaissons depuis longtemps. Bref c’est une familiarité que je vais devoir forcer car il y a rien à faire, je suis toujours aussi impressionné face à cet homme. Certains sont impressionnés face à la force de Hulk, le génie de Stark, les pouvoirs étonnant d’un être ou d’un autre, mais Captain America, ce n’est pas une question de force, de super soldat, de pouvoirs… C’est un nom, un symbole, un espoir, c’est un message qui n’est jamais mort à travers le temps, un guide vers la liberté, un souvenir du passé et une voie à suivre au présent. Non je ne suis pas un fan boy, juste c’est… Vous savez c’est le genre de moment où je me sens petit face aux actes de cet homme, où j’ai la sensation que jamais je ne pourrai arriver à la cheville de ce dernier. Alors qu’il me tutoie, c’est un honneur qui n’a point de nom pour en exprimer sa grandeur, c’est quelque part se sentir particulier. Vous trouvez cela bête ? Demandez vous combien d’hommes et de femmes en ce monde aimeraient juste pouvoir échanger un bonjour ou une poignée de mains avec quelqu’un comme lui. Moi je ne suis ni un soldat, ni un grand combattant, je suis juste un ingénieur qui a fait de la prison pour avoir volé son patron et donné l’argent à des clients arnaqués, un mec qui a volé un costume pour sauver sa fille et s’est retrouvé à travailler pour le concepteur de la technologie, arrêter juste un homme d’affaire qui voulait utiliser un autre costume pour vendre la technologie aux plus offrants. Je ne suis rien à coté d’un homme qui a sauvé le monde plusieurs fois.

Savoir que ma présence ne le dérange pas me donne un sourire comme libéré, reprenant une position moins martiale, moins tendue du coup car j’en ai mal aux muscles tant j’étais crispé par le stress. « Oui… J’avoue que j’ai besoin de vos connaissances, de votre savoir… » Dis je pour éviter le mot sagesse de peur de faire petit jeunot demandant conseil au vieux sage du village. Même si c’est presque cela en faite. Je fais un signe positif de la tête quand il m’invite à le rejoindre et m’asseoir, marchant un peu lentement, surement encore à cause de la nervosité. Boire un verre avec Rhodey c’est facile, subir la revanche de Sam aussi, mais discuter avec Steve Rogers… bref vous avez compris je pense. « Mais… disons que j’ai crainte que ma demande semble ne point venir au bon moment… Qu’il y a des choses plus sérieuses. » Mon regard se porte un peu sur cet environnement, me demandant sur le coup une nouvelle fois pourquoi le besoin d’un lieu pareil. Si j’ai retenu une chose, c’est que les secrets ne sont jamais bons, quelque soit la personne détenant le dit secret. Il suffit de me souvenir de la souffrance de Hope face au secret de son père, ou encore les dommages que risquait l’avenir à cause du secret sur l’invention de la Particule Pym. « Vous allez bien ? » Oui une petite pointe d’inquiétude quand je viens m’asseoir sur cette chaise, mon regard se posant un bref instant sur ce que faisait le Captain à mon arrivé, sur ces feuilles avant de venir déposer mon casque sur la table.

Mes bras viennent se croiser contre mon torse, puis se défaire pour poser les mains sur les genoux, puis rebouger encore pour finalement recroiser un peu les bras… Ah non, finalement je passe ma main dans les cheveux tel un tic nerveux… Bon allez, respirons, je prends une réelle inspiration avant de me lancer finalement dans ces questions que je me pose, celles dont je pense que le Captain possède la réponse vu ses antécédents. « Voilà… Disons que sans rentrer dans les détails, je me suis retrouvé face à une situation particulière… Et je n’ai aucune compétence, aucune… connaissance face à cela, ce qui me rend impuissant pour aider une personne. » Houla, je m’emmêle un peu non ? J’espère qu’il arrivera à me suivre sans avoir besoin d’un décodeur Lang car je sais qu’une fois nerveux, je ne suis pas toujours des plus clairs. « Vu votre histoire, votre passé… Je me disais que vous pouviez peut-être me conseiller, ou m’aider à comprendre le ressenti de la dite personne. » Bon sang Scott, cesse de tourner autour du pot et rentre dans le vif du sujet, il va s’endormir à t’écouter parler ainsi. Mon regard d’ailleurs vérifie sur le coup que cet homme devant moi n’est pas occupé à s’ennuyer. « Je crois que cette personne souffre d’un Syndrome de Stress Post Traumatique lié à la guerre au Moyen Orient. Et je ne sais pas comment l’aider, ou la soutenir… En faite je me sens impuissant face à cela. » Je reste pour le moment vague, évitant de parler de la torture, des frères d’armes morts devant elle, évitant aussi de parler de ses crises de terreurs nocturnes et de ses « hallucinations » si je peux appeler cela ainsi.

Se détendre, c’est facile pour lui… Plus rien en ce monde ne doit l’intimider, ni même le surprendre. C’est Captain America, cet homme à lui seul a sauvé le monde tant de fois, il a connu les sacrifices, le courage, la grandeur, la folie ennemie… Et tout cela sans chercher la gloire, en restant modeste et discret. Il n’a pas cherché à se mettre devant les journaux pour crier « Je suis Captain America » en dévoilant son visage, non il est juste naturel. En faite c’est aussi cela qui est si impressionnant chez lui, c’est que chez lui, les actes héroïques semblent être son quotidien, ou encore semblent être juste naturels… Je m’adresse quand même à un monument de ce monde, comment faire pour me détendre ? Surtout que maintenant je me sens bête à le déranger avec mes histoires, il va me trouver ridicule, pathétique,… Bon sang… Et dire que je pensais aussi lui demander un autographe pour Cassie, ce serait la cerise sur le gâteau. Finalement quand j’arrive à m’adresser à lui, je parle petit à petit de ce qui arrive à Willow, sans jamais préciser qui elle est bien entendue, après tout je ne veux pas trahir la confiance de celle-ci et l’aide dont j’ai besoin c’est pour savoir comment la soutenir, l’aider en période de crises comme notre première nuit ou ses ongles ont marqué ma chair alors qu’elle se pensait de retour dans les griffes de l’ennemi. Une fois dévoila le début de cette affaire, j’écoute attentivement chaque mot que me dévoile le Captain, buvant ses paroles. Certes, je n’ai jamais cherché à la faire parler, au contraire j’ai toujours été le genre d’homme à vouloir distraire et changer les idées, préférant que les gens se confient d’eux même quand cela est nécessaire. Je fais un signe positif de la tête quand il me parle de « revivre » un moment passé, voyant tout a fait ce qu’il voulait dire, repensant à nouveau au moment où elle m’a agrippé comme pour me balancer dans le décor.

« Je vois… Enfin je comprends… Quand je venais voir cette personne, c’était pour lui changer les idées, me disant qu’elle avait surement déjà assez d’interrogatoires de ses supérieurs. Mais justement, récemment… Elle a connu une crise justement, comme si elle y était… Et m’a tout dévoilé. » Je ne veux pas rentrer dans les détails, ni expliquer qu’elle est au SHIELD, ou autre, mais pour mieux tenter de faire comprendre son traumatisme et laisser imaginer les horreurs, je vais juste indiquer quelques points. « Cette personne est la seule survivante de son bataillon… Torturée elle les a tous vu mourir les uns après les autres et se sent… Responsable d’avoir survécu. » Je ne sais pas si ces détails vont l’aider à entrevoir la complexité de la situation, mais je ne peux cacher mon inquiétude. Je dois dire que j’ai tenté de lui faire comprendre que ce n’est pas de sa faute, mais elle reste ancrée la dessus, sur l’idée qu’elle aurait pu se sacrifier pour donner une petite chance, aussi ridicule soit-elle, aux autres de sauver leur vie. Je ne savais pas que Sam avait un groupe de soutien pour les anciens soldats, je pourrais en parler avec Willow, mais la connaissant je ne crois pas qu’elle serait heureuse de s’y rendre. Faut voir, après tout qui ne tente rien n’a rien. Je note bien dans mon esprit au cas où je recroiserai Sam d’entrevoir cette possibilité avec elle. Mais quand Steve me parle de ne pas me sentir impuissant, c’est difficile… J’aimerais tellement pouvoir la comprendre, imaginer ce qu’elle a vécu pour savoir comment m’y prendre, comment l’aider au mieux.


« Vous savez Monsi… Steve…, je ne suis pas grand chose, juste un homme doué en électronique qui a refusé de se plier à une autorité corrompue… Et qui un jour s’est retrouvé à voler un costume pour sauver sa fille et qui finalement s’est retrouvé sous l’aile protectrice de son propriétaire… Je n’ai rien fait d’héroïque, de grand… Tout comme je n’ai rien connu de la vie… » C’est vrai après tout, qu’ai-je fais ? Une vie banale, monsieur tout le monde qui fini en prison pour avoir écouté mon sens de la justice. Un homme qui a volé un costume de haute technologie pour sauver la vie d’un médecin qui pouvait guérir ma fille, un homme qui a rendu service en combattant le Yellow Jacket pour éviter qu’un homme d’affaire vende une technologie dangereuses à des mains terroristes ou ennemies. Je n’ai pas connu la guerre, je n’ai pas sauvé le monde ou des vies. « Je n’arrive pas à imaginer ce qu’elle a vécu, ressenti… Du coup, je me sens démuni, quand… Quand cette personne a eu sa crise, je ne savais pas quel geste avoir pour la rassurer, pour la sortir de ce… Cauchemar. J’avais la sensation de faire pire en voulant l’aider. » Bien sur que je m’en veux, quand elle m’a dit que je lui faisais mal, cela m’a marqué alors que je voulais juste la retenir dans ses débats pour pas qu’elle se blesse, sans me soucier des coups qu’elle me donnait. « En plus ces temps-ci… Entre cela, entre le SHIELD et ce Registration Act… Je n’arrête pas d’avoir l’esprit distrait, préoccupé… je me perds dans mes pensées. » Je prend une grande inspiration, redressant le regard vers le Captain, ne sachant pas réellement si il comprend où je veux en venir. « Je ne veux pas abandonner cette personne, je veux l’aider au mieux, et à la fois j’ai peur de lui attirer des ennemis inutiles à cause de ce que je suis… » Soupirant une nouvelle fois mes criantes, je me rends compte que je suis occupé à vider mon sac et me confier un peu plus que je ne pensais au Captain. « Je ne suis pas comme vous, un homme fort et inébranlable qui reste droit et sans faille face à chaque obstacles et adversités. Alors si au moins je peux réussir à l’aider face à ce… Traumatisme… Je veux au moins pouvoir être la pour mes proches. » Oui, je ne serai jamais un Captain, un Falcon, ou un Bucky… Je serai toujours un rôle secondaire de l’histoire, une sorte de réserve pour dépanner. C’est normal, je n’ai pas réellement de dons, pas leur talent, et je n’ai pas besoin de devenir un héros, je souhaite juste être l’homme qui se bat pour les autres, pour ses proches. Et même la je faillis.

Ce que Captain me dit pourrait être rassurant, cela devrait me faire sourire d’ailleurs de l’entendre parler ainsi positivement, comprenant parfaitement qu’au début il essaye surtout de me faire comprendre qu’offrir ma présence représente déjà beaucoup. Mais pour moi c’est naturel, je ne suis point homme à laisser tomber une amie, même une connaissance, alors quelqu’un de proche encore moins. Je suis ce genre d’homme qui préfère se sacrifier pour sauver les autres, pour veiller que leur vie soit meilleure. D’un autre coté je suis… Déçu ? Qu’il ne semble point avoir une réponse miracle sur le coup, un petit quelque chose qui pourrait me dire comment faire pour la rassurer, pour chasser ses terreurs nocturnes, pour apaiser son âme. Ma tête hoche positivement pour faire laisser entendre que je comprend ce qu’il veut me dire, mais trop pensif pour libérer quelques mots sur le moment. Il enchaine alors sur des mots encourageant, des mots touchants, surtout venant d’un homme de sa grandeur, de sa carrure. Il faut dire qu’entendre le Captain venir dire que je suis le héros de ma fille, j’avoue que cela a quelque chose de magique. Puis j’avoue que je n’ai pas besoin de plus, être son héros. Elle a toujours cru en moi, même quand j’étais un bon à rien, mais maintenant je suis réellement devenir quelqu’un pour elle, j’ai su la défendre, j’ai su lui montrer qu’elle avait finalement raison de croire en moi. « Merci Captain… » Quelques mots que j’offre sur le coup, se libérant face à tout cela, une gratitude sincère. Mais je ne souhaite point trop m’attarder sur le sujet actuel, voulant surtout parler de Willow, trouver une solution, ne serait-ce que la possibilité de la comprendre et c’est la qu’il m’arrête, exprimant que mon souhait est à la fois impossible, mais aussi ne ferait qu’empirer tout cela. Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi il s’excuse au sujet du SHIELD et du Registration Act., il n’est en rien responsable, mais j’y reviendrai. Il me conseille à nouveau, cette fois de ne point tenir compte de la loi pour me concentrer sur celle proche de moi, mais je ne peux pas faire comme si de rien n’était car plusieurs personnes de mon entourage peuvent être cible de cette loi, comme Pym et Hope, ou encore de mes confrères Avengers. Non je ne sais pas faire abstraction d’une situation pouvant mettre en danger des proches. Tout cela me fait réfléchir sur le moment, repensant autant à ses « excuses » qu’au faite d’arriver à ne point porter attention sur la situation politique. Mais alors que nous continuons à parler, il semble ne pas être d’accord avec moi sur la vision que j’ai de sa personne.

« Bien sur que vous l’êtes… Enfin, je ne veux point vous contredire mais je pense que vous ne pouvez pas imaginer l’influence que vous avez dans la vie d’autrui, dans la vie des gens de ce monde, dans ceux qui ont besoin d’espoir ou de rêves… » Mon regard se dirige vers le sien, et je me met alors à libérer mes convictions face au symbole qu’est le Captain America, face à l’image qu’il donne, qu’il représente, face à la force que je vois en lui et qui a ce pouvoir d’être comme contagieux. Oui c’est cela, une force communicative qu’il arrive presque à partager avec les autres, à donner à ceux qui ont foi en lui. « Sans vous, un homme avec un masque et un surnom serait surement un excentrique, un fou… Vous êtes l’homme qui a donné un sens au terme super héros, vous êtes un homme qui après sa … Enfin qui a permis à tous les jeunes enfants de croire aux super héros, de croire en l’espoir, de se dire que quand tout va mal, il reste une chance qu’un homme différent, qu’un homme empli de bravoure peut apparaître pour unir les hommes, pour leur donner une raison de se battre. » Je m’arrête un instant, espérant qu’il ne prenne pas cela pour un discours de Fan Boy, mais pour celui d’un homme qui a passé toute sa vie comme quelqu’un de totalement normal, avec ses craintes et ses espoirs. « Vous n’êtes pas qu’un homme, ni même qu’un héros, vous êtes le symbole qui laisse entendre au monde que la seconde chance existe, qu’il faut garder espoir quelque soit la situation. Mais vous êtes aussi le drapeau de la liberté, de la solidarité. Vos exploits, votre force, votre histoire… C’est une source d’inspiration pour beaucoup de monde. » Certes il n’était pas seul contre Hydra, il y avait les Howlings commando, tout comme il n’était pas seul contre les Chitauris ou contre le retour d’Hydra, mais il est celui qui symbolisait le rassemblement, celui qui modeste et noble permettait à tous de s’identifier un peu à lui. « Ma fille vous adore, beaucoup de monde vous aime… Pas juste parce que vous êtes plus fort, plus rapide… Mais parce que votre simple présence touche les gens bien plus que tous les discours patriotiques ou politiques. Vous êtes l’homme que tout le monde aimerait suivre. » Je ne sais pas du tout si j’ai réussi à me faire comprendre, à ce que le Captain entrevoie tout ce que je veux dire à son sujet. Mais bon sang, c’est Waow, c’est le Captain America.


C’est peut-être idiot à dire, mais la persévérance, la volonté et le courage du Captain America, cela surpasse tous les pouvoirs imaginables des héros ou des ennemis de la liberté. Il n’a pas besoin d’avoir la puissance d’un Thor, ou la résistance d’un Hulk, il n’a pas besoin de voler ou de changer de taille, ni de gadgets sophistiqués, c’est juste lui… L’homme devant moi, l’homme qui ne cherche pas la grandeur ou la gloire, qui est juste… « Je crois qu’en faite que vous représentez ce que tout le monde souhaiterait être un jour. Une légende. » Pas dans le sens du mythe, mais bien dans le sens de la légende vivante. Mais passons ce moment de confession et de… Bon d’accord, de fan devant une idole… pour en revenir au sujet de notre conversation, c’est à dire la situation actuelle. Car même si je pense avoir compris ce qu’il voulait me dire pour Willow, il y a toujours cette excuse qui me trotte dans la tête.

Je passe mes deux mains dans mes cheveux, me levant un instant pour faire quelques pas, repensant encore à ce qu’il m’a dit, à cette histoire de loi, à Willow, au SHIELD. Cela fait malgré tout beaucoup de choses combinées. « Je me dois d’être honnête avec vous… Je ne peux pas ignorer le SHIELD pour diverses raisons… Premièrement la personne dont je vous parlais est une Agent… Deuxièmement… J’ai récemment infiltré le SHIELD pour tenter d’effacer les dernières traces d’une arme extrêmement dangereuse. » Bon, je sens que pour le second point je vais prendre un savon, en même temps ce serait normal vu ma position actuelle, c’est le genre de mission que je n’aurais pas du prendre sans en parler avec les autres Avengers. Mais j’ai toute confiance en Pym pour ce qui touche sa technologie, d’ailleurs je pense que ses « mots » au sujet de Stark, qui à l’époque me paraissaient exagérés, sont la preuve de sa clairvoyance. « Et je suis incapable d’ignorer la situation politique actuelle. Le Registration Act m’inquiète… Enfin les dérives que cela peut engendrer, tout comme je m’inquiète pour ceux que je connais et qui peuvent être touchés par cela… Puis je suis un père, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander ce qu’il se passerait si un jour ma fille se découvre des dons ou capacités surhumaines… » Je marche encore un peu, tournant toujours en rond, réfléchissant encore et encore, ne trouvant aucune réponse personnellement. « J’ai peur que cette politique nous déchire, que cette politique permette ensuite de faire passer d’autres lois qui permettraient de catégoriser les différences… J’ai la sensation que justement, ne pas y prêter attention c’est comme l’approuver et je ne veux pas approuver quelque chose qui représente la fin de la liberté… » Me voilà occupé à emmerder le Captain avec mes préoccupations… Bon sang il doit me trouver chiant à mourir. « Je suis prêt à me battre pour ce qui est juste, pour mes proches, pour vous,… Mais je ne peux pas rester simplement la à accepter ce qu’il se trame… »

Au début un sourire ce forme, heureux d’avoir pu toucher, mais dès que son « mais » apparaît, le sourire disparaît… Plus être cette personne ? Houla. Mais que lui est il arrivé pour qu’il pense cela ? Est ce que c’est le Registration Act qui le déçoit à ce point ? La dispute au sein des Avengers ? Certes la liberté s’éteint, mais est ce pour cela qu’il faut l’oublier et la laisser tomber. J’ai envie de l’arrêter, de l’interrompre, mais jamais je ne lui ferai une telle offense, le laissant continuer avec respect, écoutant chaque parole, les inscrivant minutieusement dans mon esprit en préparant une contre attaque. J’écoute bien sa question, j’ai déjà la réponse mais je ne peux pas la dire de suite, il faut que je mette tout sur le tapis avant, que je montre ma vision et pourquoi j’ai… Non pourquoi ce monde a besoin de Captain America. Je prends une grande inspiration une fois qu’il conclue sur les légendes. « Je suis réellement désolé Captain… » Oui désolé de ce que je vais dire, du ton de ma voix qui sera plus ferme, d’oser surtout lui répondre. « Je ne peux pas accepter ce que vous dites… Vous êtes toujours cet homme, ce symbole et cette motivation… Si vous n’y croyez plus, alors oui le combat est perdu d’avance, alors oui le Gouvernement a gagné, alors oui la liberté n’existera plus jamais… » Ma voix s’emballe un peu car le sujet compte, oui un homme comme Steve est un symbole, et si il n’y croit plus comment garder l’espoir ? « Vous êtes une source d’inspiration, et si la situation aujourd’hui est sombre, justement les hommes ont besoin de s’accrocher à l’espoir, ils ont besoin de voir un homme qui sait leur donner la force, pas spécialement pour combattre, pas non plus spécialement pour se révolter, mais au moins la force d’endurer cette période en gardant dans leur cœur cette lueur d’espoir de revoir un jour les choses changer. » Je secoue la tête un peu, me rendant compte que mes mots tombent chaotiquement, peut-être presque de façon incompréhensible. « Ecoutez Steven… Certains veulent peut-être de cela, du Registration Act, des héros devant une cours… Mais il existe toujours d’autres qui veulent la liberté, des mutants, des êtres surhumains visés par cette loi qui ont besoin de croire en quelqu’un qui sait les comprendre… Et cette personne en qui ils peuvent croire, cette personne qui au travers du temps a toujours représenté une voie noble, juste, et meilleure. » Bon sang… Suis-je en train de faire la morale au Captain America ? Je suis fou… Il va me botter le cul… Allez faut pas se dégonfler, continuer, espérer peut-être lui donner un peu de force comme lui en a donné au monde entier. « Non vous avez raison… Le monde actuel n’est pas un monde libre… Mais sans un homme comme vous, sans une légende vivante comme vous… Alors les hommes n’auront plus l’espoir d’un jour revoir la liberté. Car ce que vous pensez être un Symbole qui ne signifie plus rien n’est autre que le symbole que tous ont besoin, ce symbole qui leur manque, qui serait cette lueur les guidant dans un âge sombre… » Je me retiens de dire que tous ceux avec qui il a combattu vivent aujourd’hui encore au travers de lui, car finalement sans le Captain America, beaucoup auraient peut-être oublié le Howling Commando. « Le monde avait besoin de Captain America, le monde a besoin de Captain America, le monde aura toujours besoin de Captain America… »  J’espère qu’après tout cela, il va pas me détester ou s’offenser en trouvant que je me permet des choses que je ne devrais pas… Ouai je risque d’être vite remis à ma place, mais je ne pouvais pas me taire, je voulais le frapper de mes paroles pour montrer qu’il se trompe, qu’il oublie une chose… La vision de ceux qui ne veulent pas se laisser écraser par la politique actuelle, la vision de ceux qui espèrent voir une personne parler, agir ou se montrer simplement en leur nom. « Pardonnez moi mon impudence, je ne veux point vous manquer de respect… Mais comme beaucoup de monde ici, j’ai besoin de mon héros… et comme beaucoup de ces personnes… C’est vous. » Des excuses que je libère malgré tout pour avoir osé parler ainsi à cet homme.

Finalement la conversation prend aussi une autre tournure, celle de la situation actuelle justement, ce qui me fait faire les cents pas. A la fois car je m’en veux, car j’ai crainte de décevoir, mais aussi car tout cela est fort complexe. Alors quand le Captain me pose des questions sur ce que j’exprime, il est normal que je tente de rester le plus honnête possible avec lui. Après tout, je ne vais pas mentir ou baratiner le Captain America hein ? Tout comme je suis persuadé que Pym ne m’en voudra point que j’en parle justement avec un tel homme, ce n’est pas comme si je parlais avec Stark. « Un prototype militarisé de la technologie que j’utilise qui a été conçu pour l’infiltration, le meurtre et le sabotage… » Je ne rentre pas dans les détails du Yellow Jacket, me doutant bien que Captain pourrait tout a fait voir ce que donnerait la technologie Ant-Man avec des armements en prime. Bon certains peuvent penser que c’est ridicule d’être Ant-Man, mais imaginez ce que peut faire un mec si petit, s’infiltrant partout, volant, armée de canons… Manquerait plus qu’ils trouvent quelqu’un pour améliorer encore plus la combinaison et dépasser les limites actuelles. En parlant d’ailleurs de menace, il m’annonce que pour le SRA, c’est déjà d’actualité les dérives, mais je crains justement que celles-ci ne font que commencer et s’aggravent de plus en plus avec le temps. Mais ce qui me touche, c’est de voir Steve prêt à agir pour ma fille qu’il ne connaît même pas, de voir qu’il pourrait user de contact pour la protéger. « Merci Steve… Tu…, pardon vous ne savez pas l’honneur que vous me faites… Depuis que Cross a voulu s’attaquer à elle pour m’atteindre, je vis avec la peur qu’elle soit prise pour cible, que ce soit à cause de ce que je suis, ou à cause de ces lois qui se mettent en place… » Il faut dire que c’est ma princesse, ma vie et si il lui arrive quelque chose je ne me pardonnerai jamais. Après tout je suis son héros, et je suis la pour me battre pour ceux que j’aime. Je fais un signe positif de la tête quand il parle de la déchirure, sujet que j’avais discuté justement avec Jessica Drew. « J’ai difficile de penser à autre chose…  enfin d’y faire abstraction car je me demande si l’entourage ne risque pas d’être affecté aussi par cet loi…» Normal, que dirait Willow si une rafle me tombait dessus ? Que dirait son supérieur si le SHIELD sait sa relation avec moi alors que je ne suis pas recensé ?

Il me reprend ensuite quand je dis être prêt à me battre avec lui, à me battre contre la situation, à défendre notre liberté et il me reprend en parlant d’hostilité. Je vois ce qu’il veut dire, mais je devrais lui préciser que de nature je ne suis pas violent, et quand je parle de me battre, je ne parle pas que d’un combat physique. « La bataille n’est pas qu’une histoire d’hostilité ou de combattre une personne ou plusieurs… Je parle aussi que je suis prêt à me battre pour protéger les autres, aider ceux qui sont pris pour cible à se cacher, aider ceux qui souffrent… Etre la pour soutenir… » Je le regarde, cessant de marcher et de tourner en rond. J’espère que tout cela ne va pas changer la vision qu’il a de moi, mais quelque part je trouve que cela fait du bien de vider son sac ainsi, de pouvoir enfin parler librement sans devoir réfléchir sur chaque mot, tourner sept fois la langue dans sa bouche. Et c’est la que Captain me demande qui est la jeune femme dont je parlais, mon amie. Willow m’avait demandé de garder notre « liaison » sous silence, de garder cela secret mais je sais que Steve est quelqu’un de confiance, c’est une personne à qui je peux tout confier sans crainte. « Elle se nomme Willow Greene… »

Bon, je ne peux pas tout avoir hein… Au moins il est d’accord de ne pas abandonner le combat pour la liberté, ne pas abandonner ceux qui ont espoir et besoin d’un symbole pour le garder. Les prisons cela ne me fait plus réellement peur, je connais déjà cette ambiance même si celle décrite par le Captain semble totalement surréaliste… Quoi que… Il y a un an j’aurais pris Ant-Man pour une mauvaise science fiction avec un titre digne des nanars comme Sharknado. Donc tout est possible avec le monde d’aujourd’hui, mais je suis réellement heureux qu’il m’écoute un peu, que j’arrive à toucher un tel homme avec de simples paroles venant du cœur. Cela fait froid dans le dos quand j’y pense… Des puces dans les cervicales, une prison océanique, des machines de guerre impressionnante, la technologie est occupée de faire de ce monde une forme de despotisme qui sera dans les mains de celui qui aura les dernières mises à jours ou les derniers gadgets à la mode. « J’espère aussi que vous êtes d’accord sur les autres points aussi… Sinon je serai obligé de rajouter une couche et je vais passer pour un fanboy hystérique… » Et voilà, mon coté humour qui revient encore, mais c’est vrai qu’à voir la situation, cela sent le fan à plein nez. Ce qui n’est pas faux quelque part, après tout si j’avais rencontré Rogers plutôt, j’aurais surement sauté dessus demander un autographe et exprimé à quel point je trouve son histoire passionnante, mais aussi à quel point cet homme m’a donné un sens de la justice. Certes une justice que je n’ai pas respecté en volant certains, mais ces voles n’étaient jamais pour mon propre compte, c’était toujours pour aider des victimes, pour combattre à ma façon des personnes flouant d’autre sen se croyant intouchables sur leurs trône en or. Mais quand il veut me remercier, je fais presque un geste négatif de mes mains, genre panique totale. « Ah non non, point de remerciement… Je ne fais que rendre tout ce que vous m’avez inspiré dans la vie. » Je pense que quelque part, si Captain America n’avait pas excité, outre le faite que nous parlerions surement Allemand, je ne serais jamais devenu l’homme que je suis aujourd’hui. Et pas de reproches, tout le monde a un héros, une personne dont le symbole ou l’histoire a apporté inspiration dans la vie ou les études ou encore les choix que nous faisons. Cela me touche aussi qu’il ne me sermonne pas pour le SHIELD mais au contraire il semble comprendre ce que je voulais faire, les raisons de mon action.

Mais la suite de la conversation prend la tournure sérieuse, enfin le reste était tout aussi sérieux mais plus positif car la maintenant nous rentrons dans ce moment où il faut parler des risques, des conséquences et surtout des choix que nous prenons. Oui mon identité ne sera surement pas secrète longtemps, déjà l’accident avec Cross juste chez mon ex femme est un grand indice, son époux ainsi que le collègue de ce dernier savent aussi. Cela fait déjà beaucoup de points qui peuvent me trahir. « Donc tu penses… Que les Avengers qui sont du coté de la loi… Pourraient s’en prendre à ma famille ? Ou uniquement le Gouvernement ? » Oui la question vient de tomber, j’ai besoin de savoir si ils seraient prêts à se rabaisser à de telles pratiques pour choper l’un d’entre nous, si Stark pourrait cautionner ces méthodes la… Car si c’est ainsi, je me serai bien fourvoyé sur ce dernier. Imaginer un seul instant que Cassie soit menacée, j’en ai des frissons dans le dos, une sensation de dégout, et la oui je me rends compte que finalement il faut mieux accepter maintenant l’offre du Captain, celle de les protéger et les cacher, de trouver un lieu pour ma famille car le jour ou le Registration Act me trouvera, ce sera trop tard. « Votre offre tient toujours ? Pour ma famille ? Si oui, je pense qu’il faut mieux prendre les devants. » Je me rends compte avec le fil de la conversation que le problème, la déchirure est plus grande que je l’imaginais. Mon sérieux revenant entièrement au point de retourner sagement m’asseoir.


Prendre du temps pour ma famille, j’aimerais mais j’ai la sensation personnelle que c’est totalement compromis pour le moment, surtout qu’une mauvaise impression me dicte que tout ceci va réellement s’enchainer. Je ne pourrais pas prendre réellement ce temps, car j’aurais la sensation égoïste de penser à moi en laissant les autres dans les ennuis et n’intervenir que le jour où je serai moi-même menacé. Non c’est une décision que je dois prendre aujourd’hui, maintenant. Et d’ailleurs le Captain m’en parle, il tente de m’avertir, peut-être pour me protéger ou alors me tester, je ne sais pas. Mais je comprends tout a fait ce qu’il veut dire, une fois dans ce combat ma vie sera menacée, elle ne sera plus jamais la même et je risquerai de me faire abattre joyeusement par des forces de l’ordre, des personnes qui font leur travail en voulant défendre les lois du gouvernement, mais aussi ce sera un combat déséquilibré car nous ne sommes pas des terroristes, nous ne sommes pas des êtres pragmatiques, ce sera un combat pour la liberté où nous ne ferons ni maux, ni violence sur nos adversaires, mais bien rechercher comment défaire cette injustice, défendre les plus faibles pris pour cibles qui n’ont rien fait de mal en dehors d’être juste différents. Car oui, peut-être que certains, comme nous, ont fait des dommages collatéraux mais d’autres n’usent pas de leurs capacités, ils sont juste nés avec cela, vivant une vie normale.

« Je comprends bien Captain, je m’en doutais déjà mais je vous assure j’avais déjà compris depuis longtemps qu’en revêtant ce costume, je mettais ma vie en danger et qu’un jour elle prendrait fin à cause de ce dernier. »

Après tout, je ne suis pas stupide… Si Pym m’avait choisi moi et pas Hope pour mettre la tenue d’Ant-Man, c’était uniquement pour la protéger elle, car il ne voulait pas la perdre si une chose se passait mal alors que moi au début je ne représentais rien, j’étais une perte acceptable. Je ne suis pas idiot, je sais bien que Hank avait une part de logique pragmatique, il voulait protéger ce monde en empêchant Cross de faire une chose stupide comme de vendre le Yellow Jacket à Hydra, quitte à ce que j’y perde la vie et j’avais accepté cette situation. Alors oui, je suis prêt à ce genre de risques, je suis prêt à combattre pour une cause juste, pour ma famille, pour mes amis, tout comme je suis prêt à me sacrifier pour cela, je n’avais pas hésité d’ailleurs à prendre ce risque en enlevant la sécurité du costume d’Ant-Man pour attaquer Cross au niveau subatomique.

« Je suis prêt Captain, je ne vous abandonnerai pas et vous pourrez compter sur moi. Même si ce n’est pas grand chose. Si j’ai accepté de vous rejoindre, de devenir un Avengers, ce n’est point parce que je suis fan de vous, ni parce que cela signifierait la gloire. Non c’est parce que cela me permet d’être utile, de pouvoir agir pour aider ceux qui souffrent, de pouvoir empêcher les autres de souffrir. Quitte à mourir en anonyme, je serai la pour défendre mes convictions. Ne serait-ce que pour offrir un avenir meilleur à ma fille. »

Qui voudrait voir ses enfants grandir dans un monde injuste, un monde intolérant ou violent ? Personne. Puis je crois que finalement je dois bien cela aussi à ce monde qui m’a offert une seconde chance, qui m’a permis de devenir le héros de ma petite puce. Je suis reconnaissant à tous pour cela, à Sam qui aurait pu m’enfermer pour l’infraction dans l’entrepôt des Avengers. Je suis juste surpris par contre de voir que le Captain connaît Willow… Elle ne m’a pas dit cela bon sang… Elle a travaillé avec le Captain America… Waow… Hum revenons plutôt à la situation du moment. « J’espère simplement que j’arriverai à l’aider. Elle compte pour moi. »

Tout cela m’emporte, surement car je considère que le Captain est vraiment celui qui représente le héros, celui qui représente le combat pour la liberté. Si cet homme était venu me voir en me disant qu’il avait besoin de mon aide pour combattre quelqu’un, combattre le gouvernement, sans me donner aucun détail ni information, j’aurais dit oui de suite car j’ai justement totalement confiance en cet homme, en son combat et en sa vision. Oui c’est aussi cela avoir la confiance aveugle, savoir à qui je peux confier ma vie, qui je peux suivre, qui représente à mes yeux la vérité. Certains ont toujours besoin d’explications, de détails, d’histoires pour dire oui ou non, moi j’ai besoin de faire confiance en la personne, de croire en cette personne et le Captain est réellement celui qui pour moi représente la justice. Je sais au fond de moi que si il se bat, ce sera toujours pour une cause juste, sans égoïsme, sans opportunisme, que même si des fois ses choix peuvent créer le doute, il visera toujours le moindre mal. Voilà pourquoi je parle ainsi aujourd’hui, pourquoi j’impose un peu ma vision sur sa personne, car je sais que dans le fond je ne suis point le seul à penser ainsi. Même Pym doit penser ainsi, malgré que nous nous en avons jamais parlé, simplement car mon mentor m’a toujours dit de me méfier des Stark, il m’a toujours mis en garde sur le combat de certains Avengers, mais jamais je ne l’ai entendu jouer le aigri ou le méfiant face à Captain America, jamais il n’a dit quelque chose de négatif ou impliquant un sentiment de méfiance sur ce soldat qui est devenu plus que le combattant mais bien le guide. Mais cette conversation a ouvert le doute, la crainte et la méfiance sur autre chose, sur les actes que pourraient commettre les autres Avengers, le Gouvernement, le Général Ross… Ces actes pragmatiques qui pourraient les pousser à prendre une famille en otage pour atteindre un homme ou le forcer à se dévoiler, des actes extrêmes qui ont déjà été utilisé par des forces de l’ordre comme la CIA ou par certains criminels comme Cross.

J’entends bien dans les mots du Captain qu’il se veut rassurant, qu’il garde une forme d’estime pour les autres qui ont décidé de suivre une voie différente de la notre, qu’il croit réellement que si cela devait arriver, ce ne serait pas leur initiative. J’espère qu’il a raison car protéger une famille de gouvernement c’est faisable, mais la protéger de personnes comme Stark ? Cela me semble déjà beaucoup plus complexe. Et contre une Black Widow, la c’est presque irréaliste. « Je vais paraître peu optimiste, mais je ne connais que trop bien l’expression – Faites ce que je dis, pas ce que je fais – et je l’ai souvent vu dans les mains des autorités justement. » Je dois dire que je n’ai pas entendu beaucoup de choses flatteuses au sujet de Ross, comme quoi il faut se méfier des noms finissant en oss, mais je ne suis finalement pas assez bien placé pour juger réellement. Je souhaite juste ne point prendre de risques dans cette affaire, ne pas jouer l’avenir de ma fille sur un pile ou face. En tout cas, le faite que Captain accepte de veiller sur ma famille, cela m’offre un sourire rassuré, ayant foi en lui et surtout étant persuadé que si il me dit cela, ce sera un engagement réel et non des mots en l’air. Du coup j’avais envie de demander si cela allait devenir notre nouvelle « demeure » en regardant les lieux, mais je préfère ne point harceler cet homme de questions, ne pas non plus lui voler plus de son temps qui doit surement être précieux.


Les Paroles du Captain sont toujours aussi rassurantes, appréciant le faite qu’il annonce que personne ne mourra mais c’est une chose qu’il ne peut pas garantir, quelque chose que même un devin ne pourrait pas certifier. Il existe bien des morts, la mort du corps, la mort de l’esprit, la mort de l’espoir… Il existe bien des façons de disparaître, bien des façons de nous atteindre. J’ai réellement envie de croire qu’il a raison, qu’aucun ne tombera dans cette bataille, mais une guerre engendre toujours des victimes, et un conflit, même juste, comme celui qui prend place en ce monde créera surement de nouvelles victimes… C’est presque inévitable car même si le Captain ne fera surement aucun acte létal, ce n’est point pour cela que le Gouvernement se retiendra, au contraire ils compteront peut-être sur cela… Puis il y a l’impulsivité, un geste de trop, un blessé qu’il ne faut pas, une réaction extrême sous la pression ou à cause des émotions. Oui je veux rentrer chez moi en vie pour prendre Cassie dans mes bras, pour soutenir Willow, mais je dois aussi être prêt au cas où ce serait ma dernière bataille. « J’espère que les autres auront les mêmes convictions que vous sur ce point. » Après tout, Iron Man a déjà tué… il suffit de penser à son combat contre Vanko, contre AIM,… Et si Stark nous voit de la même façon que ses autres ennemis ? « Merci Captain. » Merci pour tous ses conseils, pour ce qu’il dit, démontre, merci juste de montrer qu’il est cet homme de légende et que je ne me suis pas trompé sur lui. Juste un merci car je ne serai pas que dire de plus pour montrer ma reconnaissance.

« Je vais tenter de retrouver Willow avant que les choses évoluent trop rapidement, je dois lui parler… » Oui, il serait peut-être bien d’éclaircir certaines choses entre elle et moi avant de devoir disparaître de la circulation, avant de devoir me cacher comme les autres. Malheureusement, je ne pouvais pas deviner qu’à peine je quitterai les lieux, je me retrouverai dans une situation m’obligeant de faire changer les choses plus vite que prévu. Mais sur le moment, j’ai justement espoir de régler certains détails avant que nous nous lancions réellement dans une lutte qui nous forcerait à ne plus apparaître aux yeux du monde. Je me redresse en prenant mon casque, regardant vers Steve Rogers, me rapprochant en faite pour lui tendre la main, la serrant un instant avec conviction, oubliant presque de la lâcher. « Vous pourrez toujours compter sur moi. » Des derniers mots avant de relâcher cette main et m’en aller, quitter cette planque que je vais vite retrouver, quitter ces lieux pour partir vers New York.