[18+] Il est jolis mon dessin!!!!!!! Alors fais pas ch*er! - Private - Yelena Belova

il est jolis mon dessin, alors fais pas chier.

Elle était là. Assise au volant de cette voiture, attendant péniblement que ce train décide à arriver tandis qu'elle tentait de s'amuser avec une application ridicule sur ce qui lui servait de téléphone. En soit, c'était ridicule, et surtout, la blonde n'était pas convaincu. Comment le commun des mortels pouvait trouver ça intriguant, intéressant ? Comment pouvaient-il y voir quelque chose de sympathique alors que c'était plus qu'ennuyant ? Quoi qu'elle avait beau dire ça, elle enchaînait à chaque fin de partie. Elle tentait de se convaincre que c'était pour faire passer le temps, mas en fait, c'était probablement car elle préférait simplement tenter de réussir à chaque fois. Mais c'était nul, et frustrant.
La demoiselle du nom de Yelena s'investissait tellement dans sa mission qu'elle avait, en soit, presque l'air d'une américaine lambda. Le décors, le contexte, tout s'y prêtait. Pourtant, son accent ukrainien, mélangé à des intonations russes dû aux nombreuses années passées dans ce pays trompaient toute personne pensant qu'elle était citoyenne de ce pays qu'en dépit de tout, elle méprisait. Mais aujourd'hui, pas de combinaison faite de kevlar, pas d'armes à chaque endroit où elle pouvait en cacher un, non. Yelena jouait la parfaite demoiselle et non l'espionne sur-entraînée qu'elle était. Mais le fait est qu'elle n'avait pas le choix – mais ça ne l'empêchait pas de cacher un pistolet sous sa robe, parce qu'on est jamais trop prudent -. A vrai dire, sa dernière mission solo avait été un échec, et la blonde avait été surprise de voir que Ward était prêt à lui confier une nouvelle mission seule. A croire qu'elle avait un peu trop réussi son rôle de beauté froide à cette soirée, et qu'elle avait un peu trop réussi à soudoyer le bras droit du président Brésilien, de manière à ce qu'ils puissent achever le dirigeant et son vice-président. Le Brésil était désormais nouvelle base d'HYDRA, et les talents de la jolie ukrainienne avaient aidé. Quoi qu'il en soit, elle était bien heureuse d'avoir la paix. En mission, Ward la fliquait un peu trop, J-A collait celle-ci, et Elizabeth se prenait pour ce qu'elle n'était pas. Conclusion ? Belova était bien mieux seule. Cependant, elle s'était promise aucune distraction. Aujourd'hui, elle assurerait. Elle repérait la cible, l'amadouait, et le ramenait à HYDRA. Elle ne savait pas encore exactement comment procéder. Soit un gros coup sur la tête, soit elle lui trancherait les deux jambes ; à vrai dire, elle n'en savait rien, mais elle même ayant une guérison accélérée, savait que le temps était un peu trop précieux dans ce genre de situation. Elle avait décidée d'improviser, mais une chose était sûre, elle ne ferait pas la même erreur que la fois précédente.
Pour la petite histoire, alors que la blondinette avait pour mission de ramener James Barnes vivant à ses anciens employeurs, la demoiselle s'était laissé distraire. Et après des nombreux coups, un kebab abandonné, une table en verre brisé, une douche devenue défaillante et des murs avec des trous de balles, ils avaient fini par se laisser aller dans le lit – qui lui aussi, en finalité, avait fait parti du mobilier qu'ils avaient rendu défaillant – Autant passé les détails de ce qu'il s'était passé dans ce lit, cette nuit là mais une chose est sûre, Yelena avait prit cher une fois de retour au QG D'HYDRA. Sa manipulation, du moins, son mensonge était crédible, mais Grant n'avait pas tardé à comprendre qu'un problème ou plutôt que la demoiselle tentait de cacher quelque chose. Ce qu'elle avait dit ? Qu'il l'avait assommé. La vérité ? Elle l'avait laissé filé. Elle lui devait bien ça, en vérité, mais elle lui avait clairement dit que le fait qu'ils se soient envoyés en l'air ne voulait pas dire qu'ils étaient amis. Et elle lui avait laissé une longueur d'avance, histoire qu'il puisse se cacher, mais tel le prédateur, elle reviendrait à la charge plus tard. Et ça, Ward l'avait comprit. Il avait comprit que la blonde avait eu une faiblesse, avait défailli, et rien que l'idée qu'elle puisse être au même niveau que cette pute rousse la dégoutait. Elle s'était dégouté elle même. Ainsi, elle s'était promise de ne pas commettre la même erreur, elle s'était même jurée que cette fois-ci, seule sa mission compterait.

Elle fut tirée de ses pensées par le train arrivant. Relevant enfin la tête du téléphone, la demoiselle savait qu'il était désormais temps d'agir. C'est alors que vérifiant les réserves de balles dans son pistolet, elle rangeait celui-ci dans son holster qui était camoufler par sa robe, et elle quittait le véhicule qu'elle prit tout de même la peine de verrouiller. Remettant une mèche de cheveux derrière son oreille, elle soufflait un bon coup, car désormais, son jeu d'actrice débutait. Et action.
Arrivant sur les quais de la gare, sa cible fut rapidement repérée. Premièrement, personne n'était présent mise à part eux deux, deuxièmement, c'était pas la personne la plus difficile à repérer. En finalité, la jeune femme avançait, d'un pas légers, presque discret, mais pas assez, puisque quelques secondes après, la voici prise en joue. Immédiatement, ses deux bras se levèrent, signe de parfaite innocence. Elle rentrait dans son rôle à la perfection, décidément. Elle manquait de rouler des yeux en entendant la première remarque mais elle s'abstint, prenant un air parfaitement innocent, avec un petit sourire en coin naissant. Autant rentrer dans le jeu du personnage, ça l'aiderait à mieux gagner sa confiance. « Et bien, j'avoue ne jamais dire non à une bonne partie de jambe en l'air, encore moins quand c'est proposé avec autant de gentillesse, mais je suis pas vraiment là pour ça. Ni pour la seconde option d'ailleurs. » Avouait-elle en baissant les bras en même temps que l'arme qui n'était plus tenue en joue sur elle. « Hum. » commençait-elle pour répondre à la question. « Disons que je trouve un certain charme aux mecs qui savent manipuler des fusils, mais quand ça vient d'un gay refoulé qui moule son cul dans du latex rouge, un peu moins. A bon entendeur. » dit-elle tandis qu'elle fit un clin d'oeil. La remarque était sortie toute seule, du Yelena tout craché, en fait.    

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