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 What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig

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MessageSujet: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyMar 19 Avr - 22:24

What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later
Niall Southway & Aidan Pàdraig


J'ouvris les yeux, les volets laissaient filtrer un mince rayon de lumière, éclairant légèrement la chambre mais ce fut suffisant pour me réveiller. Je levai la tête vers mon réveil, les yeux encore lourds de sommeil. J'étais en avance sur mon horaire. L'alarme de mon téléphone ne devait pas se déclencher avant 5 bonnes minutes. J’étouffai un juron tandis que je me redressai et me dirigeai en direction de la cuisine. La bonne odeur du café acheva de me réveiller. Je jetai un coup d’œil à mon portable. Plusieurs messages. Dont 3 provenant d'un numéro inconnu. Je fronçai les sourcils. Ils s'agissait de mon téléphone personnel, seules quelques personnes avaient ce numéro. Je ris doucement, une demande de travail. Beaucoup tentait de rentrer dans l'organisation. "Les amis des amis", je connaissais. Souvent, c'était des jeunes sans avenir qui n'avaient plus d'autres choix. Et souvent, ils se faisaient choper le premier jour. Toutefois, très peu m'avait directement contacté pour rentrer. Après réflexion, personne. Cet inconnu m'intriguait. Je lui donnai rendez-vous. D'habitude, je ne m'occupais pas des petits nouveaux mais pour lui, je ferai une exception.

Je savais de source sûre que de riches politiques et autres dirigeants allaient se rendre incognito dans un restaurant pour discuter business. C'était parfait. Plus simple, tu meurs. Trop occupés à faire attention à leurs images, ils ne nous verront même pas leur piquer leurs porte-feuilles et copier leurs cartes de crédit. C'était simple mais efficace et puis ça me permettrait de voir ce que valait le petit nouveau. Je lui dis de mettre un costume-cravate. Eh oui, il fallait être chic dans ce genre d'endroits. J'allai dans ma penderie, j'avais des costumes pour presque tout et n'importe quoi. Du gilet de signalisation à le tenue de strip-teaser. Attendez, pourquoi j'avais ça dans ma penderie ? Bon, peu importe. Je m'habillai, l'adrénaline me piquait joyeusement la peau. J'adorai ça. Être à la tête de l'organisation ne m'empêchait pas de participer. A vrai dire, rester assis derrière un bureau à se planquer et à faire la paperasse ne m'intéressait clairement pas. J'avais besoin d'action. Bon ok, j'eus deux ou trois mauvaises surprises, dû notamment à ma négligence vis à vis d'un membre. Je lui avais fais confiance, il m'a trahis, ça a mal finit pour lui, fin de l'histoire.

Je jetai un œil à ma montre, 11h50. Ok, j'allais être en retard. J'espérai que la circulation soit fluide, même si je savais pertinemment que non, on était à New York. Je montai dans ma Chevrolet Impala de 67, oui, j'étais fan des vieilles voiture américaine et puis, avouez que cette voiture est vraiment beaucoup trop classe, et je me mis en direction du point de rendez-vous. J'avais choisi une petite ruelle où nous pourrions mettre au point notre stratégie sans être dérangés, ni vus, ni entendus. Et puis, le bar d'en face s'appelait le Pony Bar, sérieusement, quel genre de personne se rend dans ce genre d'endroit ? Non, stop, arrêtez, je ne veux pas savoir.

Comme je l'avais prédis, la circulation était abominable. Je klaxonnais mais ça n'avançait pas. Je donnai un coup dans le volant, pensant peut-être que çça allait arranger les choses... Mais non. Je levai les yeux vers le nom de la rue. J'étais à quelques centaines de mètres du point de rendez-vous. Je décidai de me garer, préférant marcher plutôt que de rester cinq minutes de plus à poireauter dans la voiture. Pendant que je marchais, j'en profitais pour dérober deux portefeuilles à des touristes négligents. Si jamais ça tournait mal, nous aurions de faux papiers sur nous, histoire de ralentir la procédure et nous laisser une porte de sortie. Je préférais être prudent. Il se disait habile de ses mains et habitué aux missions de terrain. Cependant, une bourde était à prévoir alors je pris tout de même mes précautions.

Je découvris les noms des deux malchanceux, John Smith et Jared Pada… Padala… Padalecki ? « Eh bien, t'as pas eu de chance, toi » Je ris doucement, si le nouveau se faisait choper avec un nom pareil, ce ne serait pas étonnant qu'il le relâche juste par pitié.

Je sortis mon portable de ma poche, 12h. C'était l'heure. Je reçu un message me confirmant que tout était en place et qu'on attendait plus que nous. Les politiques allaient arriver et un de mes gars avaient réussi à nous faire embaucher comme serveurs. J'avais également plusieurs personnes à l'intérieur, et qui pourront nous couvrir si jamais les choses tournaient mal. Mais il n'y avait pas de quoi s'inquiéter, tout était à sa place et il n'y avait absolument aucune raison pour que les choses dérapent.

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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyMer 20 Avr - 14:15

WHAT DOESN'T KILL YOU WILL COME BACK FOR YOU LATER
Aidan ∞ Niall
J’hésite. Je n’ai plus qu’à presser une touche ou à en donner l’ordre pour que le message ne s’envoie de lui-même. Je vérifie à nouveau le numéro. Mon regard se pose sur Bettie, l’ordinateur de mon meilleur ami. Ah non… Son ordinateur portable s’appelle Candy… Bettie, c’est son téléphone. Je soupire. Ce que Graham peut se montrer excentrique parfois. Mais j’apprécie qu’il m’ait pour une fois laissé utiliser son ordinateur. Dans la cuisine, j’entends du verre se briser. Je lève les yeux au ciel mais je ne bouge pas. Ça lui apprendra à faire un peu plus attention dans le futur. Donc, un peu plus tôt, j’avais, et ce grâce à la mutation du brun maladroit qui me sert de colocataire –pour ne pas dire généreux logeur-, hacké les informations relatives à une personne qui attire mon intérêt depuis plusieurs semaines maintenant.

La Licorne. C’est ainsi qu’on le surnomme dans le milieu. Et je dois bien avouer que rejoindre son groupe serait salvateur pour mon quotidien. Je pourrais peut-être me refaire une vie, récupérer un chez moi, ne plus être dépendant de la générosité de mon meilleur ami. Parce que si un penthouse est quelque chose de confortable, ces murs n’ont de cesse de me rappeler que je ne mérite pas ma présence ici. Je n’ai rien fait pour gagner cet endroit, je n’ai fait qu’arriver la bouche en cœur et profiter de la générosité de Graham.

Le numéro concorde. Je n’ai même pas prit la peine de regarder son nom dans le registre. Je ne veux pas rentrer plus que nécessaire dans l’intimité de cet homme. Question de respect. Mon regard se repose sur mon téléphone. Dans mon dos, j’entends mon colocataire jurer. Je relève la tête juste à temps pour le voir courir vers la sortie en enfilant maladroitement une veste. Il me lance un regard d’avertissement et je ne me fais pas prier pour éteindre Candy. Je n’ai pas le droit de trop fouiner sur son matériel électronique en son absence. Et je suis loin d’avoir les compétences nécessaires pour hacker son portable sans sa présence.

Mon doigt ripe et j’envoie le sms alors que je me penche pour éteindre l’ordinateur. C’est mon tour de jurer. J’insulte copieusement Graham alors que celui-ci est déjà pratiquement parti. La porte se claque et je me retrouve là, comme un con, à regarder l’écran de mon téléphone.

La Licorne (+1 (666) 276 1058)
Le 17/04/2016 à 11:22
Bonjour la Licorne.
Je m'excuse de débarquer ainsi dans votre téléphone et donc votre intimité mais lorsque j'ai réussit à mettre la main sur votre numéro, je n'ai pas pu m'empêcher de tenter ma chance.

code by NyxBanana & Astealeaf


Crétin ! Idiot ! Décérébré ! Rapidement, mes doigts s’agitent à nouveau sur mon clavier, finissant de compléter le message. Tant pis. Cela me donnera l’air de quelqu’un sûr de lui au moins. Si tant est qu’il me réponde et qu’on ne se retrouve pas d’ici quelques jours avec un groupe de voleur essayant de forcer la porte du penthouse. Cela pourrait relativement mal finir en fait… Mais je doute que Graham les laisse faire du mal à ses précieux compagnons électronique. A moi, c’est une autre histoire… Mais je pourrais toujours me cacher derrière Candy pour le forcer à me défendre au pire…

Et aussi improbable que cela puisse paraitre, je ne tarde pas trop à avoir une réponse. Le téléphone semble me bruler les doigts alors que le numéro de la Licorne s’affiche à l’écran. Je prends un peu de temps pour me recentrer avant d’ouvrir le message. Un rendez-vous. Bon… Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou pas. Il va falloir que je reste prudent. Cependant, quelque chose au fond de moi ne peux s’empêcher de frétiller de joie. Enfin, la vie me sourit un peu. Il ne reste plus qu’à espérer que ça ne soit pas un piège.

L’échange se poursuit et, finalement, il en vient à me demander de venir en costume. Oh merde. Je n’ai pas le moindre costume. Comment aurais-je pu en avoir un ? Cela fait même pas un mois que mon appartement est partie en fumée avec toutes mes possessions, me laissant juste avec… rien du tout. Et depuis, si Graham a tenu à m’aider à refaire ma garde-robe, je lui ai interdit de m’acheter l’un de ces costumes dont le prix ferait pâlir n’importe qui n’ayant pas un compte en banque avec suffisamment de zéro que pour vivre confortablement dans un penthouse sans s’inquiéter de payer le loyer.

Sans réfléchir plus longtemps, j’attrape mon téléphone. Alors que mes doigts s’agitent sur la surface tactile, je ne peux m’empêcher d’espérer que mon colocataire à encore joué les divas arrogantes et n’a pas écouté mon interdiction. Comme toujours avec lui, la réponse ne se fait pas attendre. Et une chance. Vu l’heure, je n’ai pas vraiment le temps de me permettre d’attendre si je veux être au rendez-vous à l’heure.

GRAHAM DE TES RÊVES (+1 (917) 644 - 4755)
Le 14/03/2016 à 12:03
Dis moi que t'es qu'un connard arrogant qui m'a acheté un costume-cravate contrairement au fait que je t'avais interdit de le faire...

J'ai un rendez-vous avec un potentiel futur employeur et il veut me voir dans une demi heure en plein Hell's Kitchen... Et en costume... Merde mec. Dis moi que t'es un connard arrogant. S'il te plait.

...

troisième cintre, dans la penderie de ma chambre, sur ta gauche

Dis le que je suis le meilleur!  :uhu:

Mec... T'es le meilleur des bâtards arrogants que je connaisse ! Un grand merci pour ça ! Tu me sauve le cul, t'imagines même pas.

Ravi de pouvoir aider Honey, je te le rappellerais la prochaine fois que tu diras que j’empiète trop sur ta vie privée ♥️

code by NyxBanana & Astealeaf


Je lui réponds avec amour et délicatesse que, globalement, je l’emmerde et je fonce dans sa chambre pour y trouver le fameux costume. Je me change en vitesse et, lorsque je m’observe dans le miroir, je peine à croire que c’est bel et bien moi. Et, surtout, qu’il ait mes exactes mesures sans que je ne les lui aie jamais données. Il faudra que j’en parle avec lui… Probablement ce soir. Parce que c’est un peu flippant.

Ensuite, je me retrouve face à un nouveau problème. Je ne sais plus comment nouer une cravate. Après m’être prit la tête pendant une dizaine de minutes, je capitule et vais chercher un tutoriel sur mon téléphone. Je n’ai vraiment pas de temps à perdre avec des conneries pareilles. Finalement, j’arrive à un résultat acceptable. Je fonce vers la sortie, attrape mes clés. Je m’arrête en court de route alors que je vois mon chien du coin de l’œil. Le prendre avec moi ? Non… Ce n’est pas très professionnel. Du moins, pas pour une première rencontre. Je fais donc un arrêt express à la cuisine pour m’assurer qu’il ait encore de l’eau et lui donner un biscuit pour m’excuser de ma future absence. Je sais parfaitement qu’il n’aime pas rester seul. Tant pis. Graham va encore râler parce qu’il est plus que probable qu’il se soulage sur le tapi comme à chaque fois qu’on le laisse seul au penthouse. Cela doit être à cause de l’angoisse de ne pas nous voir revenir.

Après la course des transports en commun, j’arrive finalement à l’heure à Hell’s Kitchen. Et ce ne fut pas de tout repos. Entre la mère de famille incapable de tenir ses gosses qui se met à paniquer dans le métro parce qu’elle a perdu de vue l’un de ces gamins, le jeune ado qui s’est cru suffisamment malin que pour essayer de me faire les poches… Sérieusement… Moi qui suis un expert en ce qui concerne les pickpockets… Je l’ai vu venir de tellement loin… Et il faut bien avouer qu’il n’était pas très discret… Encore un peu et il m’aurait arraché la poche de mon tout nouveau costume. Au vu du prix probable de ce dernier, il y aurait peut-être eu quelques éclats de sang dessus. Costume foutu pour foutu… ça ne me dérangeait pas d’apprendre la vie à un môme au passage.

Je ne parle même pas du gars qui, déjà mort bourré en dépit de l’heure, à manquer vomir sur mes nouvelles chaussures. J’avais passé mon chemin comme si de rien ne s’était passé. J’ai manqué m’asseoir sur un chewing-gum fraichement recraché dans le métro aussi avant de comprendre pourquoi, en général, les hommes habillés en costume préféraient rester debout dans les transports en commun. Comme d’habitude, il y avait eu un monde de dingue dans le métro. Et lorsque j’arrive enfin à l’air libre, il ne me reste que dix minutes pour arriver sur place. Pas bon. Cela ne le ferait pas d’arriver en retard. Si je n’avais pas perdu autant de temps sur cette foutue cravate aussi…

En parlant de cette dernière, je la réajuste alors que je perce la foule, en route pour ce bar au nom ridicule que la Licorne m’avait indiqué. Je déteste ces trucs. J’ai l’impression qu’elle m’étrangle doucement un peu plus à chaque instant. Je sens que je ne suis pas habitué à porter ces trucs. Une chance, le modèle ma va parfaitement. J’en viens à me demander si cela a été acheté en boutique ou fait sur mesure. Et, à part la cravate et en dépit de ce que j’aurais pu penser, cela ne me gêne pratiquement pas dans mes mouvements.

J’arrive enfin devant le bar, je dégaine mon téléphone. J’ai trois minutes d’avance. C’est mieux que rien. Je m’engage dans la ruelle alors que je relis la conversation que j’ai eue avec la Licorne par sms. Je ne peux m’empêcher d’être un peu nerveux. Après tout, cela représenterait une réelle opportunité de boulot pour moi. Et si je ne peux que difficilement mettre en avant mes missions pour la Confrérie, je sais au moins que je suis un bon élément de terrain. Bon, je l’avoue, il est rare que les choses se passent exactement toujours exactement comme je le prévois. Mais je sais agir et réagir sur le terrain. Sinon je ne serais pas là aujourd’hui.

Mon regard quitte mon téléphone et se lance à la poursuite des visages que je peux voir dans la ruelle. Peu de personnes en costume. En même temps, le fait qu’il m’ait demandé à moi de venir sur mon trente-et-un ne signifie pas forcément qu’il sera habillé comme moi. J’observe donc toutes les personnes passant dans cette ruelle. Aucune d’entre elles ne semble attendre quelqu’un. Jusqu’à l’arrivée d’un homme. Je fronce les sourcils. Ce visage me semble vaguement familier mais je suis incapable de le replacer quelque part. Mais l’homme est en costume aussi et accroché à son téléphone. Ni une ni deux, je dégaine mon téléphone.

La Licorne (+1 (666) 276 1058)
Le 17/04/2016 à 11:22
Bonjour la Licorne.
Je m'excuse de débarquer ainsi dans votre téléphone et donc votre intimité mais lorsque j'ai réussit à mettre la main sur votre numéro, je n'ai pas pu m'empêcher de tenter ma chance.

Je travaille dans le même milieu que vous et j'ai à mon actif plusieurs partenariats avec Black Cat. Entre autres.

Je ne m'en cache pas, une place au sein de votre organisation m'intéresserait grandement. Je n'ai pas de très grandes références mais je suis agile de mes mains et habitué aux missions de terrain. L'action et la mise en danger ne me pose pas de problèmes.


Je suis impressionné que vous ayez réussi à obtenir ce numéro.

On devrait pouvoir s'arranger, je souhaiterai vous voir à l'oeuvre avant de me décider.

Rendez-vous à Midtown, à Hell's Kitchen, à 12h. Ne soyez pas en retard.


Bien. J'y serais. Vous pouvez compter sur moi.

Comment pourrais-je vous y reconnaître ?


Ne vous inquiétez pas, vous me reconnaîtrez.

Vous voyez la ruelle en face de "The Pony bar" ? La rencontre se fera là.

Oh, encore une chose. Mettez une cravate et un costume.



J’y suis.

Et je crois que je vous vois.



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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyMer 20 Avr - 16:24

WHAT DOESN'T KILL YOU WILL COME BACK FOR YOU LATER
Niall Southway & Aidan Pàdraig


Adossé à un mur, les yeux rivés sur mon téléphone portable, j'attendais que le petit nouveau se montre. Je relevai la tête, à la recherche d'une autre personne en costume parce que oui, tout le monde n'était pas en train d'attendre dans un costume deux-pièces à proximité d'une ruelle et d'un bar s’appelant le « Pony bar ». J'y croyais pas, ce nom était vraiment ridicule. Qu'est-ce qui était passé par la tête du mec à qui appartenait l'endroit ? Et puis, qu'est-ce qu'il pouvait y avoir de si spécial ? Peut-être que les serveurs devaient porter un masque de poneys pour servir les clients ou alors, c'est les clients qui devaient porter les masques. Un peu comme les Anonymous. Même si je doutais fortement que les personnes qui se rendaient dans ce genre d'endroits étaient du style accros aux ordinateurs et au terrorisme. Décidément, cet endroit me fascinait. J'avais envie de savoir ce qu'il se passait à l'intérieur. C'était peut-être une planque ? Avec un nom pareil, personne ne viendrait vous chercher ici. Ils auraient trop peur d'avoir une mauvaise surprise. Et je les comprenais. Les autorités m'avaient surnommés la Licorne. C'était blessant. Comme si j'étais bon qu'à jouer dans « My Little Pony ». Et puis, je ne comprenais pas pourquoi un tel surnom, il pensait peut-être que j'étais une femme ? Charmant les touristes avec ma beauté surnaturelle et les empêchant de se rendre compte que je le faisais les poches. Les gens avaient de drôles d'idées parfois. Je n'étais pas une femme.

Il me sembla apercevoir quelqu'un au loin, je n'étais pas sûr, il me semblait le connaître. Sûrement quelqu'un que j'avais déjà croisé dans la rue et à qui j'avais déjà fais les poches. Bizarrement, cette théorie ne me convenait pas. D'où j'étais, il n'avait pas la tête de quelqu'un qui se faisait facilement piqué ses affaires. Il avait l'air sur le qui-vive, nerveux, craignant qu'un malheur ne lui tombe dessus ou quelque chose du genre. Un enfant perdu dans la foule. Mais un enfant avec de l'argent apparemment, son costume semblait fait sur-mesure et devait coûter une fortune. Pourtant, c'était étrange, il n'avait pas la tête de quelqu'un d'une immense richesse. Les riches étaient hautains et portant leur arrogance sur le visage, on les grillait à des kilomètres. Et c'était voulu de leur part. Mais pas lui. Plus je l'étudiait et plus j'avais l'impression de le connaître. Pire que ça, tout dans sa posture, ses gestes et son attitude m'étaient familiers. Il me rappelait quelqu'un, quelqu'un que je n'avais pas vu depuis… Depuis des années. Quelqu'un qui était parti sans laisser de messages, laissant à sa sœur le soin d'expliquer son absence. Quelqu'un qui m'avait laissé tomber. Non, c'était impossible, je devais me reprendre. Si le nouveau me voyait dans cet état, l'organisation allait perdre en crédibilité. Je n'avais pas le droit à l'erreur. J'avais travaillé trop dur pour en arriver là, je n'allais certainement pas tout foirer à cause de souvenirs qui remontaient au mauvais moment. Cette histoire appartenait au passé, un passé que je gardais enfoui, au plus profond possible. Mon téléphone vibra et me ramena à la réalité. J'allumai une cigarette tout en ouvrant le message.

Numéro Inconnu (+1 (917) 242 - 9476)
Le 17/04/2016 à 10:46
Bonjour la Licorne.
Je m'excuse de débarquer ainsi dans votre téléphone et donc votre intimité mais lorsque j'ai réussit à mettre la main sur votre numéro, je n'ai pas pu m'empêcher de tenter ma chance.

Je travaille dans le même milieu que vous et j'ai à mon actif plusieurs partenariats avec Black Cat. Entre autres.

Je ne m'en cache pas, une place au sein de votre organisation m'intéresserait grandement. Je n'ai pas de très grandes références mais je suis agile de mes mains et habitué aux missions de terrain. L'action et la mise en danger ne me pose pas de problèmes.




Je suis impressionné que vous ayez réussi à obtenir ce numéro.

On devrait pouvoir s'arranger, je souhaiterai vous voir à l'oeuvre avant de me décider.

Rendez-vous à Midtown, à Hell's Kitchen, à 12h. Ne soyez pas en retard.



Bien. J'y serais. Vous pouvez compter sur moi.

Comment pourrais-je vous y reconnaître ?



Ne vous inquiétez pas, vous me reconnaîtrez.

Vous voyez la ruelle en face de "The Pony bar" ? La rencontre se fera là.

Oh, encore une chose. Mettez une cravate et un costume.



J’y suis.

Et je crois que je vous vois.



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Enfin, pile à l'heure. Je relevai la tête et je le vis ranger son portable. J'avais confirmation que c'était bien lui, mon contact. Je tirai une bouffée, tentant de cacher le désarroi qui m'avait soudain repris. Je connaissais cet homme, c'était certain. Je m'avançai, la boule au ventre. La cravate semblait beaucoup plus serrée qu'elle ne l'était réellement et ce costume m'étreignait et me compressait la poitrine. Ce visage. Il lui ressemblait tellement. L'odeur de brise marine et de l'alcool maison. La sensation des vagues venant s'échouer sur mes pieds. Le vent caressant mes cheveux. La fumée étouffante dans les toilettes de l'école. Tout ça était les souvenirs que je gardais d'Edimbourg. Tout ça était ce que j'avais choisi d'oublier, d'effacer de ma mémoire pour ne plus jamais y penser. Mon enfance, mon adolescence, mes problèmes, cet homme en était l'incarnation. Mais il n'y avait pas que ça. Il y avait de la joie aussi, de bons moments. Des fous rires, des délires, des soirées. La première cuite, la première cigarette, les premières drogues. Était-ce possible ? Était-ce lui ? Mes jambes avançaient toute seule, tentant douloureusement de supporter mon poids tandis que tout se bousculait dans ma tête. Je me dirigeai dans sa direction, gardant une expression neutre malgré l'anarchie qui régnait.

Je sortis mon téléphone, focalisant mon esprit sur autre chose, d'histoire d'être capable d'aligner deux phrases.

Numéro Inconnu (+1 (917) 242 - 9476)
Le 17/04/2016 à 10:46
Bonjour la Licorne.
Je m'excuse de débarquer ainsi dans votre téléphone et donc votre intimité mais lorsque j'ai réussit à mettre la main sur votre numéro, je n'ai pas pu m'empêcher de tenter ma chance.

Je travaille dans le même milieu que vous et j'ai à mon actif plusieurs partenariats avec Black Cat. Entre autres.

Je ne m'en cache pas, une place au sein de votre organisation m'intéresserait grandement. Je n'ai pas de très grandes références mais je suis agile de mes mains et habitué aux missions de terrain. L'action et la mise en danger ne me pose pas de problèmes.




Je suis impressionné que vous ayez réussi à obtenir ce numéro.

On devrait pouvoir s'arranger, je souhaiterai vous voir à l'oeuvre avant de me décider.

Rendez-vous à Midtown, à Hell's Kitchen, à 12h. Ne soyez pas en retard.



Bien. J'y serais. Vous pouvez compter sur moi.

Comment pourrais-je vous y reconnaître ?



Ne vous inquiétez pas, vous me reconnaîtrez.

Vous voyez la ruelle en face de "The Pony bar" ? La rencontre se fera là.

Oh, encore une chose. Mettez une cravate et un costume.



J’y suis.

Et je crois que je vous vois.


Moi aussi.

Ne bougez pas.



code by NyxBanana & Astealeaf


Ayant repris un tant soit peu mes esprits, je m'élançai vers lui, déterminé. Je ne savais pas ce qu'il m'avais pris de divaguer de la sorte. C'était dangereux, beaucoup trop dangereux pour que cela se reproduise. Je relevai fièrement la tête et mon regard croisa le sien. Et là, je sus. C'était lui. Après tant d'années, il était revenu. Après tant d'années à avoir totalement disparu de la circulation, il était revenu. Parce que oui, vous pensez que je ne l'avais pas cherché ? Monsieur était introuvable. A croire qu'il n'y avait plus aucune trace de Niall Southway sur Terre. J'avais envie de le frapper. Et c'est ce que je fis. J'arrivai à sa rencontre et je lui décrochai une droite. « Espèce d'enfoiré ! » J'étais hors de moi. Après tout ce temps, c'était seulement maintenant qu'il se décidait à refaire surface ? Et surtout, il avait pris son temps hein, il avait même eu le temps, apparemment, de faire fortune. Ou alors, il l'a tout simplement volé. Non, je ne pensais pas, ce costume était fait sur-mesure, c'était évident. « C'est seulement maintenant que tu te décides à me recontacter ? Et d'ailleurs, pourquoi maintenant ? Vu ton costard, t'as du t'en mettre pleins les poches ! »

Une question me taraudait pourtant, s'il était plein aux as, pourquoi voulait-il rentrer dans mon organisation ? Oui, ça ne collait pas. Pourtant, les preuves étaient là. Oh Niall, qu'est-ce que tu avais encore fait ? J'aurai du être plus prudent. Envoyer un des mes gars à ma place pour vérifier s'il était clean. Mais non, j'étais fasciné alors j'ai pas fais attention ! C'était tout moi, ça. Je l'étudiais de haut en bas. Décidément, je ne comprenais pas. Je m'accroupis face à lui, à bonne distance histoire qu'il ne me fasse pas chuter ou quelque chose du genre « Si tu es stable financièrement au point de pouvoir te payer un costume sur-mesure, pourquoi veux-tu rentrer dans mon organisation ? ». J'avais vraiment du mal à suivre, la plupart des gens qui bossaient pour moi étaient des gars qui n'avaient plus rien à perdre ni où aller. S'ils étaient bons, on les prenait sous notre ailes et on s'assurait qu'il avait un endroit où dormir et de quoi manger. C'est pour cela qu'on recevait énormément de demandes. Les cas les plus désespérés venaient frapper à notre porte, suppliant qu'on les sorte de la rue. C'est la raison pour laquelle je ne m'occupais pas des nouveaux. Ils se faisaient tous choper le premier jour, n'ayant pratiquement aucune expérience dans le milieu. Alors quand cet inconnu m'envoya un message sur mon téléphone privé, je n'avais pas pu résister.  J'aurai peut-être du.


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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyMer 20 Avr - 18:20

WHAT DOESN'T KILL YOU WILL COME BACK FOR YOU LATER
Aidan ∞ Niall
Mon téléphone ne tarde pas à vibrer et j’obtiens une réponse. Je relève la tête et, instinctivement, je regarde le seul mec en costume du coin. Il a l’air un peu perturbé mais il marche vers moi. Donc, il s’agit bien de lui. Alors qu’il approche, je le détaille. Quelque chose cloche. Je suis persuadé de le connaître, d’avoir déjà vu ce genre de mimique sur ce visage. Et alors qu’il est maintenant proche, que je peux voir les détails de son mécontentement, la réalité me percute avec la délicatesse d’un semi-remorque. Les souvenirs m’assaillent soudainement, me laissant juste là, la bouche légèrement ouverte par l’étonnement.

Soudainement, l’air me semble plus salin, je sens à nouveau toutes ces saveurs que j’ai délibérément laissées derrière moi en un moment de panique. Je revois les rues tordues des vieux quartiers où j’aimais trainer avec Lui, je ressens à nouveau cette adrénaline pulsant dans mes veines alors que nous allions voler dans la pharmacie de ma mère, je revois le couché de soleil rougissant la ville. Puis, la douleur. Je prends le coup par surprise, trop perdu dans le passé que pour prendre le temps d’anticiper. Je finis le cul par terre. « Espèce d'enfoiré ! » Je cligne furieusement des yeux, ramené à cette petite ruelle de Manhattan, arraché à cette Écosse dont je ne peux m’empêcher d’être nostalgique tout en voulant m’en tenir le plus loin possible.

La surprise est un bien faible mot pour décrire ce qui m’anime en ce moment. Depuis que j’ai posé le pied sur le sol américain, j’ai tout fait pour laisser mon passé derrière moi. Je me suis juste accroché à cette idée que c’était fini, que ça ne sera plus jamais pareil, que je ne reverrais plus ces quelques personnes qui comptaient pour moi. Et je me suis forcé à y croire, à gober le mensonge. Parce que ne pas se dire que j’avais abandonné tout ce qui comptait pour moi, cela m’avait aidé à tenir alors que je n’avais rien. « Aid… » « C'est seulement maintenant que tu te décides à me recontacter ? Et d'ailleurs, pourquoi maintenant ? Vu ton costard, t'as du t'en mettre pleins les poches ! »

Il s’accroupit face à moi alors que je le regarde, perdu, déboussolé et surprit. Je crois que pour la première fois de ma vie, je mérite de me faire frapper par quelqu’un. J’ai été le dernier des cons à partir sans rien dire. Mais j’avais eu tellement peur à l’époque. Et depuis… Eh bien… Après dix ans passés à la rue, j’avais d’autres priorités en tête… Mais comment le lui expliquer sans avoir l’air d’une sous-merde ? « Si tu es stable financièrement au point de pouvoir te payer un costume sur mesure, pourquoi veux-tu rentrer dans mon organisation ? » Je me masse douloureusement la mâchoire et je me relève. On attire déjà bien assez l’attention comme cela avec nos costumes.

« Premièrement… Je suis désolé. Vraiment. J’ai été un con de disparaitre comme cela sans donner de nouvelles mais… Je n’avais pas vraiment d’autres choix à l’époque. Si tu m’en laisse l’occasion, j’expliquerais mais juste… pas ici. » Je ne peux m’empêcher de détailler son visage, comme si je voyais un fantôme. C’est un peu cela. J’ai passé tellement de temps à me convaincre que ce passé était derrière moi, que la page était tournée pour de bon… Revoir tout ça me péter à la gueule… Ca fait pas forcément du bien. « Deuxièmement… Je sais que ça va te paraitre difficile à croire mais je n’avais aucune idée du fait que tu étais à New York, encore moins que tu étais la Licorne. Ceci est un total hasard. »

Je passe une main dans mes cheveux, un peu beaucoup dépassé par la situation. Ma gorge me sert et je ne peux résister plus longtemps, dénouant légèrement ma cravate. En un coup, j’ai l’impression de respirer à nouveau.  Cela me donne le courage de reprendre la parole malgré ma gorge nouée par tous ces souvenirs que j’avais si soigneusement refoulé ces dernières années. « Et ce costume, c’est pas moi qui l’ai payé. C’est un cadeau d’un ami chez qui je squatte depuis que mon appart’ a cramé à cause d’un pyromane suicidaire. » Je comprends sa colère. Après tout… Lui et moi, on avait été comme les doigts de la main par le passé. Jamais l’un sans l’autre. On pensait que notre amitié serait éternelle, qu’à quarante ans, on serait toujours en train de fumer des pétards sur le haut de ce fameux point de vue à Édimbourg, qu’on allait survoler le monde, ne pas souffrir de ses problèmes, qu’on était trop beau et bon pour ça.

Grossière erreur. La vie m’a roulé dessus au rouleau compresseur. De mes illusions d’antan, il ne reste rien si ce n’est leur souvenir. Au moins, lui semble s’en être mieux sorti que moi. Il avait un nom dans le milieu. Les choses ont l’air de marcher pour lui. Et alors que je le détail, un petit quelque chose attire mon attention. Mon visage se ferme un peu plus alors que je remarque que nous partageons peut-être plus que nous avions pu le penser lors de notre adolescence. C’est un mutant. Je ne suis pas capable de dire ce en quoi consiste sa mutation mais ce petit bourdonnement est bel et bien là. C’est quelque chose d’indéfinissable, cela vibre dans l’atmosphère.

Mes lèvres s’ouvrent mais je retiens mon commentaire. Je ne suis pas sûr que mettre cela sur le tapis maintenant soit la meilleure idée du monde. Alors je me rattrape aux branches et j’improvise pour ne pas qu’il remarque ce faux départ. « Je suis content de voir qu’au moins l’un de nous deux à réussit dans la vie. » Encore et toujours les même questions… Que ce serait-il passé si je n’avais pas fui l’Écosse à l’époque ? Difficile à dire… Je suppose qu’il est impossible de le savoir. Je regarde le blond et je ne peux m’empêcher de pincer les lèvres. Je crois que c’est mort pour bosser aux côtés de la Licorne aujourd’hui. Mais tenter le coup, ça ne coute rien. « Écoutes Aidan… Tu as toutes les raisons du monde de m’en vouloir. Je ne te demande que deux choses. De me laisser une chance de te prouver ce que je vaux dans le métier et une seconde pour t’expliquer ce qui m’a poussé à disparaître du jour au lendemain sans un mot. »

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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyMer 20 Avr - 22:14

What doesn't kill you will be back for you later
Niall Southway & Aidan Pàdraig


J'observai cet homme, accroupi face à lui. Cet homme qui était autrefois mon meilleur ami. Nous fîmes tout ensemble, nous étions inséparables. Regardez-le aujourd'hui. Monsieur se pavanant dans un costard hors de prix, même pour moi qui pourtant, était dans une aisance financière depuis que j'étais à la tête du groupe, je serais incapable de me payer un truc pareil. J'avais qu'une seule envie, c'était de partir et de le laisser croupir dans cette ruelle. De toute façon, quelqu'un allait bien venir le chercher. Un majordome ou je ne savais trop quoi. Et dire que j'avais failli me retrouver à la rue, ne pouvant pratiquement plus payer le loyer misérable de mon ancien appartement. Enfin, si on pouvait appeler ça un appartement. J'aurai plutôt dis quatre murs, un toit, courants d'air et fuites d'eau compris. Oh, et chauffage non compris. Je me pensais chanceux d'être tombé sur la bonne personne, celle qui me permit de sortir de cet enfer. Mais lui avait trouvé mieux. Alors, pourquoi venir quémander du travail ?

Je me relevai en même temps que lui, gardant la tête à sa hauteur même s'il me dépassait clairement de cinq bons centimètres. Les gens autour de nous nous lançaient des regards curieux. Bah quoi, vous n'aviez jamais vu deux hommes se battre ? On était à Hell's Kitchen, c'était monnaie courante ici. Pourtant, cela n'empêchait pas les gens d'être intrigués. Il voulait savoir qui avait fait quoi et qui allait tuer qui. Pas de bol, pour l'instant, il n'y avait aucun meurtre à l'horizon. Mais s'il ne me donnait pas immédiatement une explication, je m'arrangerai pour qu'il ne retrouve plus jamais ma trace. D'une manière ou d'une autre. Justement, Niall ouvrit la bouche, après l'avoir remise en place, au moment où je commençais à m'impatienter. « Premièrement… Je suis désolé. Vraiment. J’ai été un con de disparaître comme cela sans donner de nouvelles mais… Je n’avais pas vraiment d’autres choix à l’époque. Si tu m’en laisse l’occasion, j’expliquerais mais juste… pas ici. » « Qu'est-ce qui se passe ? On est gêné ? On est à Hell's Kitchen, les règlements de compte sont monnaie courante ici, les gens n'y font même plus attention. Et oui, t'as été un sacré con. Un sacré con égoïste. Un mot, c'est tout ce que je demandais. T'as même pas été foutu de me prévenir que tes parents t'envoyait en cure de désintox, t'as chargé Maisie de le faire à ta place. Et comment ça, t'avais pas d'autres choix ? Évidemment que t'avais le choix, t'as choisi d'être un lâche et de partir sans prévenir personne...» Je marquai une pause, tout ce que j'avais enfoui, tout ce que je pensais de cet enfoiré d'égoïste qui était parti du jour au lendemain. « On aurait pu s'en sortir ensemble Niall mais non, tu t'es laissé docilement envoyer en cure en laissant ton pote dans la merde » Oui, c'était également égoïste de ma part de dire ça mais c'était ce que je ressentais depuis tout ce temps et il fallait que ça sorte et si jamais il décidait de se revolatiliser, je lui aurais au moins balancé ça à la gueule.

Je sortis une cigarette de ma poche intérieur, et je tirai une taffe. J'avais tellement de choses à lui dire, tellement de reproches à lui faire, tellement de insultes à balancer qu'au final, rien ne sortit de plus. Tout ce que je pouvais faire, c'était fumer. Finalement, c'était peut-être moi qui aurait du aller en cure. Je bouillonnai de rage, « Deuxièmement… Je sais que ça va te paraitre difficile à croire mais je n’avais aucune idée du fait que tu étais à New York, encore moins que tu étais la Licorne. Ceci est un total hasard. » J'eus littéralement un moment de choc, il se foutait de moi, là ? « Attends, attends, attends, tu te fous de ma gueule, j'espère ? Tu arrives à trouver mon numéro personnel mais tu es incapable de creuser un tout petit peu plus loin pour trouver mon véritable nom ? Et puis, où est-ce que tu as appris à pirater des ordinateurs et à hacker des sociétés privées ? Tu bosses pour qui.. Ou pour quoi ? » Quelque chose clochait. Niall avait simplement eu son diplôme, il n'avait pas fait d'études supérieures, ou du moins, à ma connaissance. Qu'est-ce qu'il me cachait ? Cela faisait peut-être longtemps qu'on ne s'était vu mais je le connaissais mieux que quiconque. Il ne me disait pas tout. Décidément, trop de questions se bousculaient dans ma tête, j'avais l'impression qu'elle allait imploser. « Où étais-tu pendant tout ce temps, Niall ? » Je doutais fortement qu'il avait passé plus de dix ans et cure de désintox, alors que lui était-il arriver. Il avait changé. Cela me tuait à le dire mais oui, ce Niall n'était plus celui que j'avais connu, celui avec qui j'avais passé mon adolescence, celui avec qui j'avais fais les 400 coups.

Je reculai d'un pas, pour mieux l'examiner. « Tu as maigri. » J'étais partagé. D'un côté, j'étais heureux d'avoir enfin retrouvé mon meilleur ami et de l'autre, j'étais furieux contre lui d'avoir été si longtemps absent, si longtemps… Un enfoiré, voilà ! Exactement, bordel, mais t'étais où ? « Et ce costume, c’est pas moi qui l’ai payé. C’est un cadeau d’un ami chez qui je squatte depuis que mon appart’ a cramé à cause d’un pyromane suicidaire. » « Évidemment, c'est un bon samaritain qui t'as payé ce costard sur-mesure à trois mille balles, hein » Quoi, ça se voyait tant que ça que je ne croyais pas un mot de son histoire. Il se foutait de moi ? Je ris à gorge déployée, il avait l'air sérieux, en plus ! Sérieusement, mettez-vous à ma place, vous y croiriez, vous ? Non ? Bon, on est d'accord. Je secouai la tête, même s'il y avait du vrai dans son histoire, quel ami serait assez généreux pour te payer un truc pareil. Sérieusement, fallait avoir au moins une fortune équivalente à celle de Graham Johnson, ah bah attendez, j'allais lui demander « Il faudrait que tu sois pote avec Graham Johnson pour avoir un truc comme ça » Vous vous demandez sûrement comment je le connaissais. Dans l'organisation, nous tenions des dossiers sur les personnes les plus fortunées de New York et disons qu'il ne passait pas inaperçu.

Je le vis tiquer. Niall allait dire quelque chose mais il se ravisa. Cela me titilla mais je laissai couler, il devait se demander qui était ce Graham. Personne, c'était pas la peine de s'y attarder. « Je suis content de voir qu’au moins l’un de nous deux à réussit dans la vie. » Je devais avouer que cela me surpris. « Comment ça, l'un de nous d'eux ? Regarde-toi, un vrai milliardaire » J'eus un accès de mélancolie, cette bonne vieille Écosse me manquait, je nous revoyais encore, fumant et discutant à propos de tout et de rien sur le haut de ce point de vue. Vous savez, on pouvais voir toute la ville et le soir, quand le soleil se couchait, teintant le ciel de rose et d'orange, les lumières s'illuminaient. On se croyait dans un tableau, les couleurs dansant devant nos yeux embrumés, admirant la beauté de cet instant, croyant que cela durerait pour toujours.

« Écoutes Aidan… Tu as toutes les raisons du monde de m’en vouloir. Je ne te demande que deux choses. De me laisser une chance de te prouver ce que je vaux dans le métier et une seconde pour t’expliquer ce qui m’a poussé à disparaître du jour au lendemain sans un mot. » « Écoute Niall, tu as raison, j'ai toutes les raisons de t'en vouloir et je t'assures que de me retenir de t'en coller une autre est une putain de torture. Cependant, comme tu l'as dis, on a du boulot, je nous ai trouvé un coup facile et qui pourrait rapporter gros pour voir comment tu t'en sors. Si jamais tu te fais choper, on s'est jamais vu, tu ne me connais pas. Et crois-moi qu'une fois que ceci sera terminé, tu vas passer un sale quart d'heure. » Je fis demi-tour et je partis en direction de la porte de secours du grand restaurant dans lequel les politiques devaient être déjà installés, prêt pour leur repas du midi.

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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyMer 20 Avr - 23:42

WHAT DOESN'T KILL YOU WILL COME BACK FOR YOU LATER
Aidan ∞ Niall
« Qu'est-ce qui se passe ? On est gêné ? On est à Hell's Kitchen, les règlements de compte sont monnaie courante ici, les gens n'y font même plus attention. Et oui, t'as été un sacré con. Un sacré con égoïste. Un mot, c'est tout ce que je demandais. T'as même pas été foutu de me prévenir que tes parents t'envoyait en cure de désintox, t'as chargé Maisie de le faire à ta place. Et comment ça, t'avais pas d'autres choix ? Évidemment que t'avais le choix, t'as choisi d'être un lâche et de partir sans prévenir personne... On aurait pu s'en sortir ensemble Niall mais non, tu t'es laissé docilement envoyer en cure en laissant ton pote dans la merde » Je serre les dents alors que je me retiens de l’épingler violement au mur. On a beau être en plein Hell’s Kitchen, je n’ai pas envie d’en arriver là avec lui. Mais qu’il se permette de juger sur ce moment de mon passé… J’ai du mal à l’avaler. « Parce que tu crois que j’ai eu le choix ou même été prévenu ? Je les accompagnais faire des courses et j’suis juste jamais rentré chez moi ce jour-là. »

Ce souvenir amène encore un goût amer dans ma gorge, la sensation désagréable de la trahison et de la duperie. Cette cure, je n’avais jamais demandé à la faire. On me l’a imposé sans même me prévenir. Pas étonnant que je n’ai pas pu laisser la moindre note, le moindre message. « Attends, attends, attends, tu te fous de ma gueule, j'espère ? Tu arrives à trouver mon numéro personnel mais tu es incapable de creuser un tout petit peu plus loin pour trouver mon véritable nom ? Et puis, où est-ce que tu as appris à pirater des ordinateurs et à hacker des sociétés privées ? Tu bosses pour qui... Ou pour quoi ? » « J’ai été distrait par mon colocataire ok ? J’ai juste prit le numéro et vérifié que je l’avais bien retranscrit. J’ai peut-être obtenu illégalement cette information mais j’ai tout de même un minimum de respect pour la vie privée d’autrui. Quant à savoir pour qui je travaille, je t’en parlerais plus tard. Mais pas en pleine rue. » Du moins, si tant est qu’à l’instant où je pourrais voir sa nuque, je n’y verrais pas la cicatrice que laisse la puce qu’ils posent aux mutants se faisant recensés. Cela ne m’a pas l’air d’être dans son style mais en plus de dix ans, les gens changent…

« Où étais-tu pendant tout ce temps, Niall ? » La question est douloureuse à entendre, impossible à répondre. J’ai trop de fierté que pour admettre ouvertement en face de lui que j’ai passé plus de dix ans à la rue, comme un clochard, à mendier et voler pour vivre. Mais quelque part, au fond de moi, je sais que je vais devoir le lui dire. Parce qu’il mérite de connaître toute l’histoire. C’est un moindre pardon que je peux lui offrir. « Tu as maigri. » Cette toute petite phrase fait encore plus mal que le coup qu’il m’a donné tout à l’heure. Je manque de reculer moi aussi d’un pas. A la place, je plante mon regard dans le sien, m’assurant qu’il comprenne bien que je ne me moque pas de lui. ‘C’est souvent l’effet que ça fait que de vivre à la rue pendant dix ans.’ C’est ce que j’aurais voulu dire. Mais les mots restent coincés dans ma gorge et finalement, je change de sujet, repartant sur cette histoire de costume. Je ne peux tenir son regard plus longtemps et je vais un bref instant observer le mur juste à côté. Il est parfois difficile de dire les choses  qu’il faudrait.

« Évidemment, c'est un bon samaritain qui t'as payé ce costard sur-mesure à trois mille balles, hein. Il faudrait que tu sois pote avec Graham Johnson pour avoir un truc comme ça. » Au nom de mon meilleur ami, mon regard retombe sur lui, surprit. Comment … ? Il ne peut pas… Non… Ce n’est qu’un hasard. Un putain de hasard. Il a pensé aux hommes riches de la ville et Graham étant gars excentrique, c’est lui qui a dû sortir. Il ne peut pas savoir. Il ne savait pas qu’il me retrouverait aujourd’hui, il ne savait pas que j’étais même en Amérique. Il ne peut pas savoir que je vis chez Graham. Je prends une soudaine inspiration. Je sors à mon tour une cigarette, ayant un soudain besoin de nicotine pour soigner mes angoisses paranoïaques. Finalement, la cigarette s’allume et la nicotine me remplit les poumons. Je tire plusieurs fois nerveusement dessus. Je ne suis pas à mon aise, ce n’est pas un mystère. Mais il est tellement de chose que l’on ne peut pas crier en pleine rue. Le meurtre, le piratage d’entreprises privées et son affiliation à un groupe terroriste pro-mutant en font partie. Difficile de raconter toute l’histoire sans ces éléments importants. Oh… récemment, le fait d’être un mutant non recensé était aussi une chose qu’il valait mieux ne pas crier trop haut. Hell’s Kitchen ou pas. « Comment ça, l'un de nous d'eux ? Regarde-toi, un vrai milliardaire » A nouveau, j’ai l’amertume en bouche. Je me tais, je laisse passer la remarque. Comme toujours, Graham en a fait des tonnes. Il n’avait pas pu s’empêcher de me prendre n’importe quel costume vaguement à ma taille, non. Il avait fallu qu’il me fasse du sur-mesure. Ce soir, je vais lui faire  bouffer ma foutue cravate pour ça.

« Écoute Niall, tu as raison, j'ai toutes les raisons de t'en vouloir et je t'assures que de me retenir de t'en coller une autre est une putain de torture. Cependant, comme tu l'as dit, on a du boulot, je nous ai trouvé un coup facile et qui pourrait rapporter gros pour voir comment tu t'en sors. Si jamais tu te fais choper, on s'est jamais vu, tu ne me connais pas. Et crois-moi qu'une fois que ceci sera terminé, tu vas passer un sale quart d'heure. » Il se met en route et je lui emboite difficilement le pas. « Comme tu veux mais je t’assure que si on se fait prendre, j’ai un excellent Joker dans ma manche pour éviter que ça ne dérape trop. » On s’arrête devant la porte de secours d’un établissement. Après un bref coup d’œil, j’identifie un restaurant de luxe. Je tire sur ma cigarette une dernière fois avant de la jeter au sol. Peut-être que balancer tout d’un coup serait la meilleure des solutions. « On boucle ce job et ensuite je te ramène chez moi pour t’expliquer tout ça. C’est encore l’un des endroits les plus sûrs que je connaisse et il est certaines déclarations qu’il ne faut pas faire n’importe où. »

J’écrase ma cigarette de la pointe de ma chaussure en cuir toute neuve et j’ouvre la porte de secours. Je renoue correctement ma cravate et je m’élance dans les entrailles du restaurant, Aidan derrière moi. « Tu as parlé d’un boulot facile. Je suppose qu’on doit faire les poches à certains clients opulents et mettre les voiles avant qu’ils ne vérifient leurs portefeuilles. » Je jette un coup d’œil par-dessus mon épaule alors que je récupère une cravate avec le logo du restaurant. Je la passe à mon… ami ? Partenaire ? Patron ? … Finalement, je dénoue une nouvelle foi ma cravate, la roulant avant de la fourrer dans ma poche. Je finis par mettre la main sur une seconde cravate. « Je ne savais pas que tu étais un mutant… Tu ne me l’as jamais dit… » Ma voix n’est qu’un souffle mais l’intimité des vestiaires devraient nous permettre d’aborder au moins ce sujet. Je préfère savoir avec quel genre de mutant je travaille. Juste histoire de savoir quelles sont mes options en cas de problème. « Tu sais faire quoi ? » Je relève le regard vers lui alors que j’attends sa réponse. En parallèle, mes doigts s’agitent sur ma nouvelle cravate… En un échec flagrant. Après deux ou trois tentatives, je lance un regard presque suppliant au blond. « Un coup de main… ? S’il te plait… J’ai plus mit de costumes depuis trop longtemps que pour savoir encore faire un bon nœud de cravate sans tutoriel sous les yeux. » Et il faut bien l’avouer, pour les rares fois où on a du se présenter en costume lors de notre adolescence, il était à chaque fois venu à ma rescousse pour ce qui était des nœuds de cravate. Comme quoi, certaines choses ne changeaient pas…

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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyJeu 21 Avr - 21:55

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Niall Southway & Aidan Pàdraig


« Parce que tu crois que j’ai eu le choix ou même été prévenu ? Je les accompagnais faire des courses et j’suis juste jamais rentré chez moi ce jour-là. » « Oh, et je suppose que le téléphone n'existait pas, là-bas » Oui, j'étais totalement injuste avec lui. Niall avait du vivre un enfer. C'est juste qu'il m'avait manqué, ce con. Mais il n'y était pour rien, c'était ses parents les fautifs. Seulement, ses parents n'étant pas là, c'était sur Niall que j'extériorisais ma frustration, même s'il ne méritait pas de la subir. C'est drôle, on venait à peine de se retrouver et je faisait tout un tapage pour des broutilles. Il était revenu, c'était le principal. Je ne savais pas comment, par hasard, je supposais. Enfin, la vie était clémente, c'était pas trop tôt. Parce que même si je pouvais me vanter d'être dans une certaine aisance financière, ça n'avait pas toujours été le cas.

Je me sentais trahi, trahi par cet homme qui était autrefois le personne que j'avais de plus proche, mon meilleur ami. Cependant, même en sachant qu'il n'y était pour rien, je ne pouvais m'empêcher d'éprouver de la rancœur. Je le détestais. Je le détestais alors que c'était lui, la victime dans l'histoire. C'était dégueulasse de ma part, je le savais. Je m'en voulais d'ailleurs, mais je ne pouvais m'en empêcher, c'était plus fort que moi. « J’ai été distrait par mon colocataire ok ? J’ai juste prit le numéro et vérifié que je l’avais bien retranscrit. J’ai peut-être obtenu illégalement cette information mais j’ai tout de même un minimum de respect pour la vie privée d’autrui. Quant à savoir pour qui je travaille, je t’en parlerais plus tard. Mais pas en pleine rue. » « Quand on commet un délit, il faut aller jusqu'au bout. Il va falloir que tu fasses preuve d'un peu plus de courage et de culot pour rentrer. Si t'as pas la volonté de faire les choses correctement, t'as pas ta place dans l'organisation. » Je marquai une pause, c'était brutal mais je devais être certain de la détermination de Niall. Avant, je l'aurai pris sous mon aile sans faire d'histoires mais aujourd'hui, je devais me montrer plus ferme et plus dur vis à vis des nouvelles recrues. Cependant, il avait raison, parler de son employeur en pleine rue était une mauvaise idée, Hell's Kitchen ou pas. L'information pouvait vite tomber dans une mauvaise oreille et Niall pourrait avoir des problèmes. Et moi aussi, d'ailleurs. « Très bien, nous en parlerons plus tard mais c'est pas terminé »

A ma remarque sur sa maigreur, il blêmit. Qu'est-ce qu'il avait bien pu lui arriver ? J'avais vraiment du mal à reconnaître l'ancien Niall. On se battait toujours à propos de tout et n'importe quoi. L'un ne  voulant jamais avouer que l'autre avait raison. C'était idiot, des jeux d'enfants, pleins d'insouciances et de rêves. Et puis, la vie était arrivée avec sa moissonneuse-batteuse et nous avait taillés en pièces. Nous étions méconnaissables. Les gens que nous avions laissés à Édimbourg ne saurait pas nous reconnaître. De mon côté, j'avais du m'endurcir, prendre des cours d'arts martiaux et apprendre à maîtriser ma mutation. Les gens étaient tous des enfoirés. Je me fis trahir plusieurs fois et je dus faire les choix qui s'imposaient. Ce fut difficile. Si je le regrettais ? Peut-être. Si c'était à refaire, est-ce que je le referais ? Sans hésiter. Et pour Niall… Il avait souffert aussi, c'était certain.

Quand j’énonçai le nom de Graham Johnson, Niall se crispa. J'avais dis quelque chose qu'il ne fallait pas ? Il sortit une cigarette et se mit à fumer nerveusement. Ouep, c'était certain, j'avais touché un truc sensible. Et puis, ça fit tilt dans ma tête. J'ouvris de grands yeux surpris. Un mélange d'étonnement et de « Oh bordel de merde, je crois que j'ai fait une boulette » « Attends, ne me dis pas que... ». Ok, alors, ça, c'était vraiment pas bon mais alors pas du tout. Je sentis mon téléphone vibrer et je lus le message venant d'un de mes gars « C'est bon, c'est fait. Nous avons trouvé ce que vous cherchiez, vous ne serez pas déçu. » Oups ? Oups. Ce casse dans le penthouse de Graham Johnson était prévu depuis des semaines. Comment j'aurai pu savoir que Niall était en relation avec lui ? La diva ingérable qu'il lui a payé ce costard sur-mesure dont il parlait, c'était Graham ? Donc, du coup, Niall était en colocation avec… Oh waw. Ok, alors celle-là, je ne l'avais pas vu venir. Je m'attendais vraiment à tout, mais pas à ça. Je ne savais pas comment réagir. Je me raclai la gorge, essayant de retrouver une expression neutre malgré la Troisième Guerre Mondiale qui se déroulait en ce moment dans ma tête. Bon, je m'occuperai de ça plus tard, pour l'instant, on avait du boulot. Rah, je craignais déjà le moment où j'allais devoir m'expliquer. J'espérais simplement que mes gars avaient suivi mes consignes : Pas de grabuges, voler simplement les objets de valeurs et les dossiers compromettants.

Niall m'emboîtait le pas tandis que je me rendais à l'arrière de ce grand restaurant. Je lui rappelais qu'il n'avait pas le droit à l'erreur « Comme tu veux mais je t’assure que si on se fait prendre, j’ai un excellent Joker dans ma manche pour éviter que ça ne dérape trop. » « J'espère pour toi, Nicky » Nicky, voilà longtemps que je n'avais plus appelé Niall de la sorte. Ça le mettait toujours en rogne quand je le surnommais comme ça. Je souhaitais détendre un petit peu l'atmosphère car je savais que lorsque Niall apprendrait pour Graham, j'allais devoir répondre de mes actes. « On boucle ce job et ensuite je te ramène chez moi pour t’expliquer tout ça. C’est encore l’un des endroits les plus sûrs que je connaisse et il est certaines déclarations qu’il ne faut pas faire n’importe où. » « Allez, finissons-en »

Il passa devant « Tu as parlé d’un boulot facile. Je suppose qu’on doit faire les poches à certains clients opulents et mettre les voiles avant qu’ils ne vérifient leurs portefeuilles. » « Héhé, pas seulement, les méthodes ont un peu évolué. Les gens ici payent par carte bancaire. Nous allons les pirater. Un de mes gars travaille ici à mi-temps, c'est lui qui s'occupera des manipulations. Tout ce que nous aurons à faire, c'est sourire, paraître un peu débile et faire comme si tout ceci était normal. » Je fis une pause et je lui lançai un regard moqueur « Mais tu peux toujours leur faire les poches, si ça t'amuses » Dans cette situation, nul besoin. Les riches politiques ne payaient que très rarement en liquide, préférant laisser le soin aux serveurs de se servir de leurs cartes bancaires beaucoup trop remplies pour eux.

Niall me passa la cravate à l'effigie du restaurant, elle était ridicule. A croire que le but était de décrédibiliser les honnêtes serveurs. « Je ne savais pas que tu étais un mutant… Tu ne me l’as jamais dit…Tu sais faire quoi ? » J'eus l'impression d'une gifle. Comment avait-il… ? Je sentais toute ma couverture, tous mes airs fiers et mon arrogance partir en fumée. Toutes mes barrières s'étaient écroulées d'un coup, me laissant à l'agonie et à la merci de ces révélations. Je n'osais pas croiser son regard. Que pouvais bien lui dire ? Allait-il me dénoncer ? Tant de questions se bousculaient dans ma tête. Mais pire encore, un sentiment de trahison me tordait les entrailles. J'avais l'impression de me faire violer dans mon intimité. Cette mutation… C'était quelque chose que j'essayais de cacher, pas parce que j'en avais honte mais parce que c'était quelque chose de personnel. C'était à moi, et à moi seul, et je voulais que cela reste ainsi. Je bouillonnais littéralement de rage, je me sentais humilié. Je le plaquai violemment contre les casiers des vestiaires « Comment t'as su ? Tu travailles pour ces enfoirés au gouvernement ? Je savais qu'il y avait quelque chose de pas clair dans ton histoire ! » Je lui compressais la gorge, je voulais en découdre ici, mais des bruits de pas me ramenèrent à la réalité. « Vous faîtes quoi là-dedans ? » « On se prépare et on arrive ». Niall me suppliait du regard, tentant tant bien que mal de nouer sa cravate « Un coup de main… ? S’il te plait… J’ai plus mit de costumes depuis trop longtemps que pour savoir encore faire un bon nœud de cravate sans tutoriel sous les yeux. » « Je devrais te la faire bouffer » Cependant, je m'approchai et lui nouai la cravate, la remontant bien haut et bien serré. Voilà, maintenant, il allait me devoir des explications, et le plus tôt possible serait le mieux.

J'ouvris la porte, la salle était bondée, les clients discutaient, de la musique classique était jouée par un quatuor de violonistes, accompagné d'un violoncelle. J'avais toujours admiré les musiciens. Quand on était plus jeunes, mon traître de partenaire et moi-même voulions monter un groupe de rock, comme à peu près, tous les ados. Dans le fond de la salle, on apercevait une porte menant aux cuisines. Mon complice était cuisiner ici. C'était lui qui devait s'occuper de la fraude. « Bon, je t'explique. Tu vas chercher la carte de crédit d'un mec qui veut payer. Ensuite, tu l'apportes en cuisine, là-bas, tu y trouveras un de mes gars, il est cuisto ici. Tu lui passes la carte, il copie les pistes magnétiques, il te la rend et tu la ramènes ni vu ni connu aux clients, t'as compris ? » J'ajustai mon costume et je rehaussai ma cravate « Alors, c'est parti »


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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptyJeu 21 Avr - 23:47

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Aidan ∞ Niall
Oups… Peut-être aurais-je du aborder la question de sa mutation autrement… Ou dans une autre situation. Me voici maintenant épinglé au casier des vestiaires. Je grimace vaguement sous le choc mais j’en ai connu d’autres des dans ce genre-là. « Comment t'as su ? Tu travailles pour ces enfoirés au gouvernement ? Je savais qu'il y avait quelque chose de pas clair dans ton histoire ! » J’attrape son bras qui compresse ma gorge, essayant de le repousser assez que pour pouvoir respirer un peu. Je n’aurais jamais imaginé que sa mutation soit quelque chose qui le mette dans cet état. Il devrait être fier de ce qu’il est au lieu de bondir comme un chat qu’on viendrait de jeter dans un lac rien que parce que j’ai fait allusion à sa véritable nature. « Vous faîtes quoi là-dedans ? » « On se prépare et on arrive » Sauvé par le gong. La pression sur ma gorge disparait. Je respire à nouveau.

Je cherche mon air quelques secondes avant d’en rassembler assez pour lui répondre. « Plutôt crever que de bosser pour le gouvernement. J’suis comme toi. Mutant aussi. Et si je me fie à ce que j’ai pu voir, rien sur ma nuque non plus. Je suis pas recensé. » Il ne me semble pas nécessaire de mentionner le passage recensement sous une fausse identité pour la Confrérie. Cela ferait beaucoup de détails à expliquer en peu de temps. Je me contente donc de faire simple. Il m’aide tout de même à nouer ma cravate. Ses gestes sont secs et un peu violents. Il n’est pas beaucoup plus rassuré.

« Je devrais te la faire bouffer » Finalement, on se bouge pour rejoindre la salle et je dois bien avouer que je ne suis pas déçu par le cadre luxueux du lieu. Il y a inévitablement de l’argent à se faire ici. Je déteste ce genre d’endroits qui pue le fric à dépenser. Je sais, je vis dans un penthouse. Mais j’ai eu beaucoup de mal à m’y faire. Et la seule raison pour laquelle je ne vire pas barge chez Graham c’est que malgré que ce soit une diva, il a des goûts globalement plutôt simples. L’opulence dans laquelle il se plait à vivre est plus un besoin de ne pas avoir à se soucier des petites choses du quotidien.

« Bon, je t'explique. Tu vas chercher la carte de crédit d'un mec qui veut payer. Ensuite, tu l'apportes en cuisine, là-bas, tu y trouveras un de mes gars, il est cuisto ici. Tu lui passes la carte, il copie les pistes magnétiques, il te la rend et tu la ramènes ni vu ni connu aux clients, t'as compris ? » La voix de mon partenaire de toujours me sort de mes pensées. Je me reconcentre. C’est tout ? On croirait ma dernière mission pour Black Cat. A jouer les innocents pendant que les autres s’occupent réellement du boulot intéressant. Il n’y avait même pas de jeux de mains requit. Juste… Sourire et faire passer les cartes.

Je ne peux m’empêcher d’être déçu. Je jette un bref coup d’œil à la salle à nouveau. Donner le change ne sera pas difficile. Vraiment pas. Ils sont tous tellement haut perchés sur leurs airs hautains qu’aucun d’entre eux ne penserait à vérifier les mouvements des serveurs. Au go, je me lance et je joue le rôle qui m’a été donné. Je déteste ce genre de travail. Se faire passer pour un serveur est fréquent dans ce genre de boulot mais je ne suis qu’à l’essai aujourd’hui… Et Aidan pourrait très bien décider n’importe quand qu’il ne veut pas de moi chez lui à cause de notre passé commun, de la manière dont je l’ai laissé tomber.

Rapidement, les cartes commencent à passer entre mes mains. Je me dirige vers la cuisine avec ces dernières, je les confie au complice et je retourne en salle en ramasser d’autre. Je rassure les victimes et puis je retourne en cuisine. Je ramasse les cartes et le manège se met rapidement en place. Rien de bien compliqué. L’un des clients semble m’apprécier. Apparemment, on a le même tailleur. Il a balancé un nom, je n’ai pas retenu. Je n’en ai pas grand-chose à faire à vrai dire. Aidan se débrouille bien aussi. Et je ne peux m’empêcher d’admirer l’aisance avec laquelle il semble se déplacer et charmer les gens. Lorsque je travaille, je sens son regard posé sur ma nuque. Lourd, difficile à supporter. Bordel, je commence à avoir du mal à me concentrer.

Mon téléphone se met à vibrer furieusement dans ma poche. Je m’esquive de salle et je rejoins brièvement les vestiaires pour y jeter un œil. En général, quand les messages arrivent si nombreux et rapidement, ce n’est que rarement bon signe. Une pointe d’angoisse monte alors que je déverrouille l’écran de mon téléphone.

GRAHAM DE TES RÊVES (+1 (917) 644 - 4755)
Le 14/04/2016 à 14:23
CARMEN... CANDY... DISPARUES... ELLES ONT DISPARUES PUTAIN !


ILS ONT MIS L'APPART A SAC


MERDE... MERDE... MERDE...


MERDE !


MON BUREAU ! CES ENFOIRÉS ONT FORCES MON BUREAU !


MERDE !


PUTAIN J'AI BESOIN DE TOI LA, ILS ONT PRIT DES PAPIERS IMPORTANTS... DES TRUCS QUI AURAIENT JAMAIS DU SORTIR DE LEUR PUTAIN DE TIROIR SÉCURISÉS...


ET TON CLEBS, JE ME DEMANDE BIEN A QUOI IL SERT TIENS !


IL VEUT MÊME PAS SORTIR DE SOUS TON LIT


MERDE !

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Oh. Merde. Putain de merde. S’ils ont forcés son bureau, il doit être dans un état… Même moi je n’ai jamais osé aller y jeter un œil. Je n’ai pas cette clé et je respecte cette partie de son intimité. Je ne suis pas sûr de vouloir réellement me confronter à mon ami dans cet état mais il a été là pour moi dans les pires moments de ma vie à Manhattan. C’est le minimum que je lui dois. « Graham, essaye de rester calme. Décris-moi les lieux. » « Je... Merde... Niall... Tout est sans dessus dessous. Ils cherchaient des trucs précis je pense... Et ils les ont trouvés... Merde, merde merde ! Je suis sûr que c'est un coup du gouvernement ! » « Les portes ? Forcées ou crochetées ? » « Crochetées... Y a pas de traces d'effraction... Mais je suis sûr que ces connards qui me sont rentrés dedans l'autre jour on dû revenir me mettre la main dessus » « Reste calme, on a aucune preuve pour le moment. Si les portes ferment encore, planque ce qu'il reste et passe me prendre avec Marilyn. Ça ira plus vite que le métro. Je suis dans Hell's Kitchen. Je t'envoie l'adresse après. Juste... Je serais pas seul. Je dois mettre des choses au clair avec une vieille connaissance que j'ai croisé. Et tu sais bien qu'il est des choses qu'on ne dit pas n'importe où. »  « Honey, je sais bien que je suis pas apte à réfléchir correctement, mais Marylin ne peut accueillir que deux personnes. De toute façon, je peux pas conduire maintenant » « Il faut vraiment que tu songes à t'acheter une caisse qui peut contenir plus de deux personnes... J'arrive dès que possible. Essaye de pas trop baliser pendant ce temps-là. On trouvera ceux qui ont fait ça et on leur apprendra qu'on déconne pas avec nous. T'inquiètes pas pour ça. » « Ouais, j'vais me terrer sous ton lit avec ton chien et pleurer toutes les larmes de mon corps en t'attendant » Je lève les yeux au ciel. « Fais pas ta drama queen et va te faire un chocolat chaud. Ça te fera du bien aux nerfs »  « Mouai... Traine pas trop mon pote, j'ai besoin de toi là » « Je fais au plus vite Chip. »

Je raccroche et lorsque je me retourne, c’est pour faire face à Aidan qui a sans doute dû me chercher en voyant que j’ai disparu de la salle. « J’ai passé un bon nombre de cartes mais je dois y aller maintenant. Mon coloc est en train de baliser sérieusement et est en plein délire de complot gouvernemental. Désolé mais je dois te lâcher pour le coup. D’habitude je vais au bout des choses, crois-moi. Mais ce mec a sauvé mon cul un nombre incalculable de fois. Je lui dois au moins ça. » Rapidement, je retire cette hideuse cravate qui sert mon cou. Je la jette sur le banc des vestiaires. « On a encore beaucoup de choses à se dire toi et moi. Je suis sûr que ce genre de missions est ridicule par rapport aux budgets que tu brasses quotidiennement. Laisses tomber et viens avec moi. J’ai vraiment besoin de t’expliquer toutes ces choses que je ne peux pas raconter n’importe où. »

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Merci à Graham pour sa participation ♥
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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptySam 23 Avr - 13:42

What doesn't kill you will be back for you later
Niall Southway & Aidan Pàdraig


« Plutôt crever que de bosser pour le gouvernement. J’suis comme toi. Mutant aussi. Et si je me fie à ce que j’ai pu voir, rien sur ma nuque non plus. Je suis pas recensé. » Cette révélation me fit l'effet d'une douche froide, suivie du passage d'un rouleau compresseur. Niall était un mutant ? Comme moi ? Nous partagions donc plus qu'une enfance ensoleillée, plus qu'un boulot, plus que des souvenirs. Je ne savais pas comment réagir à cette nouvelle. Je devais avoir l'air malin avec ma tête arborant un air mi-surpris mi-T'EsSérieuxPourquoiTuNeMeL'AsPasDitPlusTôt ? Lui faire cette remarque serait vraiment déplacé de ma part, après tout, je ne lui avais pas tout dit non plus à propos de moi. Cependant une question me tourmentait, suivant sa réponse, les conséquences pourraient être catastrophiques pour l'organisation et moi-même « Comment tu as su que j'étais un mutant ? » A cette question, une autre germa tout de suite dans mon esprit « Tu sais faire quoi, toi ? » Je savais que l'espoir qu'il réponde à cette dernière était mince, je ne lui avais ps répondu, je m'était contenté de m'énerver.

A la fin de mon explication, je remarquai son air déçu. Je comprenais. Il s'attendait à faire un coup énorme et au lieu de ça, je lui proposai de faire un tour de passe-passe avec des cartes de crédits « Je sais que tu es déçu mais c'est un bon moyen d'évaluer les nouveaux. Je veux être sur qu'ils savent jouer des mains sans se faire griller. » Savoir jouer les pickpockets pouvaient toujours servir. Justement, je lui tendis le portefeuille de ce certains Padalecki « En cas de problèmes, ça peut servir ». J'entrai dans la salle, souriant, jouant mon rôle de serveur aimable, innocent. Tandis que je me faufilai entre les tables, ramassant les cartes de crédits, j'en profitant pour faire les poches des clients les plus opulents, ne se rendant même pas compte qu'ils leur manquaient une somme conséquente. Sérieusement, certains se baladaient avec plusieurs milliers de dollars dans les poches. C'était hallucinant. Je relevai la tête vers Niall, toujours énervé contre lui mais j'essayais toutefois de le cacher. Il se débrouillait pas trop mal, il faudrait cependant qu'il travaille sur son rôle. Il arborait un sourire faux et un air dépité. Heureusement que ces gens-là étaient trop occupés pour réellement faire attention aux serveurs sinon, il se serait déjà fait prendre.

Notre petit jeu était en place. En vérité, je m'ennuyais comme un rat mort. Je n'avais plus l'habitude de ce genre de petites arnaques, les laissant aux débutants, je m'occupais principalement des gros morceaux. Ne laissant rien paraître de mon ennui, je continuais à slalomer entre les tables, jonglant entre les billets, les pourboires des clients voulant avoir bonne conscience et les cartes de crédits. Lorsque je relevai la tête, je ne le vis pas. Je cherchai Niall du regard et je crus voir une ombre se fondre vers les vestiaires. J'eus un léger frisson, je ne voyais que deux possibilités : En premier, Niall avait décidément des trucs à cacher, des trucs pas clairs du tout. En deuxième, c'était Graham qui l'appelait. S'il venait de rentrer, il avait du se rendre compte que son appartement avait été mis à sac. Dans les deux cas, c'était mauvais. Pas que le fait que son pote pleins aux as se soit fait cambriolé, oh non, ça, je m'en lavais les mains. Non, c'était les comptes que j'allais devoir rendre à Niall. Le connaissant, ça n'allait pas lui plaire et je n'avais pas envie de me brouiller avec mon meilleur pote que je venais tout juste de revoir.

Je le suivis dans les vestiaires. Il était en pleine conversation. Je m'adossai au mur et j'attendis patiemment qu'il eut fini. Certains diront que j'écoutais aux portes, d'autres diront que j'attendais en essayant de respecter le peu d'intimité qu'offrait les vestiaires d'un restaurant de luxe. Bon, j'avais raison, c'était bien Graham qu'il appelait. Cependant, lorsque Niall surnomma son pote Chip, cela me titilla légèrement. Je ne fis pas plus attention, ça devait être un petit nom affectueux qu'il se donnait entre eux, pas de quoi baliser. « J’ai passé un bon nombre de cartes mais je dois y aller maintenant. Mon coloc est en train de baliser sérieusement et est en plein délire de complot gouvernemental. Désolé mais je dois te lâcher pour le coup. D’habitude je vais au bout des choses, crois-moi. Mais ce mec a sauvé mon cul un nombre incalculable de fois. Je lui dois au moins ça. » J'étais partagé entre deux sentiments. D'un côté, j'admirais la loyauté de Niall, c'était quelque chose que nous avions toujours eu en commun. On pouvait toujours compter l'un sur l'autre. Sauf ce jour où il était parti mais bon, ce n'était pas sa faute. J'essayais de ne pas lui en tenir rigueur même si un goût amer me brûlait la langue à chaque fois. Il retira sa cravate et la balança sur le banc au centre des vestiaires « On a encore beaucoup de choses à se dire toi et moi. Je suis sûr que ce genre de missions est ridicule par rapport aux budgets que tu brasses quotidiennement. Laisses tomber et viens avec moi. J’ai vraiment besoin de t’expliquer toutes ces choses que je ne peux pas raconter n’importe où. » Je me raclai la gorge, je n'avais vraiment aucune envie de rencontrer la victime du cambriolage commis par mon groupe. Pas que je regrettais ou que je n'en étais pas fier, mes gars avait super bien bossé, j'en étais sûr. Non, c'est juste que, certaines fois, les gens avaient des réactions plutôt disproportionnées. Je n'avais pas envie de finir avec une balle dans la tête ou quelque chose dans ce genre-là. Dans le cas de Graham, je le voyais bien essayer de me jeter du haut de son penthouse. Je souris à cette idée. Il était certainement pas capable de s'habiller tout seul alors jeter quelqu'un par la fenêtre, laissez-moi rire. Je tentai une esquive « Je ne suis pas sûr que ton ami sera heureux de me voir. Après tout, il a l'air d'avoir des problèmes, tu devrais y aller tout seul » Subtil. Peut-être un peu suspect mais sur le coup, je n'avais pas trouvé mieux.

Je dénouai ma cravate et je la jetai négligemment à côté de la sienne. Je m'avançai lentement, fourrant ma main dans ma poche pour en ressortir une plume d'oiseau et je la déposai sur les cravates dénouées. C'était le symbole d'Icare. Notre symbole. Pourquoi ce nom ? Tout comme Icare, nous volons. Nous voulons pour survivre, nous volons pour vivre, nous volons pour notre liberté, vertigineuse, mais parfois, certains se brûlent les ailes, enivrés par ce frisson d'insouciance. Et tout comme Dédale, nous ne pouvons rien faire pour sauver ceux qui sont tombés. Nous devons continuer sans eux, même s'il s'agissait de nos amis, de nos frères ou de nos enfants. Il fallait avancer.  

Si je fis ça devant Niall, c'était pour lui faire comprendre subtilement pourquoi j'étais réticent à venir avec lui. Mes gars avait sûrement fait la même chose, déposer une plume en évidence quelque part, de manière à ce qu'on la remarque. Je levai la tête, figeant mon regard dans le sien et espérant, peut-être un peu naïvement, que Niall avait compris ou, du moins, le comprendrait avant qu'il ne soit trop tard.

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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptySam 23 Avr - 16:26

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Aidan ∞ Niall
« Je ne suis pas sûr que ton ami sera heureux de me voir. Après tout, il a l'air d'avoir des problèmes, tu devrais y aller tout seul » Je lève les yeux au ciel et pose une main sur son épaule, commençant à le faire pivoter. « Si je devais l’écouter, il aurait toujours des problèmes. Il est particulièrement paniqué mais c’est parce que Carmen et Candy ont été kidnappées. Avoir une deuxième œil professionnel sur les lieux m’aiderait même. Tu jetteras un œil pendant que je rassurerais mon colocataire… Et que je l’empêcherais de lancer trop tôt sa vendetta personnelle pour détruire les vies des personnes qui ont osées lui prendre ses filles. » Je le pousse légèrement, le forçant à se diriger vers la sortie du restaurant. Il y a une demi-heure, j’étais intimidé par cet homme que je venais juste de retrouver, maintenant j’en suis déjà rendu à le pousser au-devant des problèmes. Comme quoi certaines choses ne changent jamais, quel que soit le passif entre deux personnes. Aidan et moi nous avons toujours eut cette capacité incroyable à faire les pires conneries lorsque nous sommes ensemble. Je ne vois pas pourquoi les choses changeraient aujourd’hui.

Ok, entre un Graham paniqué et un Aidan à qui je dois de très sérieuses explications, l’amener avec moi n’est probablement pas la meilleure idée du monde. Mais j’ai peur que, si je le laisse filée, jamais je ne me retrouve avec une nouvelle occasion de lui expliquer. Comme si partir maintenant ferait de moi un plus gros salop que je ne l’ai déjà été. Comme si ne pas m’expliquer avant qu’on ne se sépare à nouveau signerait la fin d’un quelque chose qui pourrait très bien renaître. Aidan est un gars important pour moi. J’aurais retourné ciel et terre pour lui par le passé. J’ai envie de retrouver ça avec lui. De toucher du doigt ce passé que je me suis efforcé d’enterrer. Depuis que je suis passé par l’étape cancer, j’ai réfléchit à beaucoup de chose. A ce que je suis prêt à laisser derrière moi, les choses pour lesquelles je suis prêt à me battre, les choses que j’ai regretté.

Raconter mon histoire à Aidan serait long et clairement pas évident. Peut-être qu’après avoir calmé Graham il m’aiderait un peu dans la démarche. Du moins, s’il arrive à se remettre de la perte de Carmen et de Candy. Je n’ose même pas imaginer l’état de Graham. Quand il panique, il perd le contrôle de sa mutation. Toutes l’électroniques du penthouse doit être en train de déconner. J’ose espérer qu’au moins l’ascenseur sera fonctionnel. Je presse un peu le pas, forçant Aidan à sortir avec moi. « C’est juste pas négociable. Tu préviendras tes gars en route que t’as dû filer à cause d’une urgence. Au pire dit leur que le nouveau t’a kidnappé, je m’en fous. On m’a déjà accusé de bien pire. Mais je te lâche pas et je le lâche pas non plus. Pigé ? »

Et puis les papiers… Putain… Cela a fait renaître ma curiosité. Que peut-il y avoir de si important sur ces papiers que pour que personne n’ait le droit de les lire ? Sans doute un truc en lien avec son passé. On ne parle pas de nos passés respectifs. Il croit probablement savoir tout sur moi parce qu’il est au courant pour mes années dans la rues mais il ne sait rien de ce qu’il y a eu avant. On ne parle juste pas de ces choses-là. Je dois bien avouer que souvent, l’interdiction de rentrer dans son bureau a méchamment titillé ma curiosité. Mais je me souviens de ma colère quand Graham a hacké mon dossier médical. C’est un ami cher, en plus d’être la personne qui me permet d’avoir un toit au-dessus de la tête. Le respect minimum, c’est donc de ravaler cette curiosité quotidienne pour tout simplement l’ignorée. Mais savoir que quelqu’un a volé ces papiers, cela m’intrigue. Et cela m’inquiète.

Parce que je ne sais pas ce qu’il y a sur ces papiers. Je sais juste que cela à de l’importance pour Graham. Et c’est un homme qui ne fait pas grand traquât des problèmes du quotidien. Cela doit donc être quelque chose de gros pour que cela le panique de la sorte, qu’il en fasse un tel secret. Je lâche l’épaule d’Aidan et je m’arrête à ses côtés pour le regarder droit dans les yeux. « J’ai le sentiment que partir maintenant clôturerait les choses pour de bon entre nous. Si c’est ce que tu veux, je pourrais le comprendre. Mais je veux juste une chance de tout t’expliquer avant que tu ne me tournes le dos. S’il te plait. Fait l’effort d’endurer ma diva de colocataire en souvenir d’Édimbourg. »

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MessageSujet: Re: What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig   What Doesn't Kill You Will Come Back For You Later | Niall Southway & Aidan Pàdraig EmptySam 23 Avr - 17:24

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Niall me fit pivoter vers lui « Si je devais l’écouter, il aurait toujours des problèmes. Il est particulièrement paniqué mais c’est parce que Carmen et Candy ont été kidnappées. Avoir une deuxième œil professionnel sur les lieux m’aiderait même. Tu jetteras un œil pendant que je rassurerais mon colocataire… Et que je l’empêcherais de lancer trop tôt sa vendetta personnelle pour détruire les vies des personnes qui ont osées lui prendre ses filles. » « Attends, ils ont quand même pas… ? » Un sentiment de surprise me glaça l'échine. J'ouvris de grands yeux, légèrement paniqué. Mes gars m'avaient pourtant affirmé que tout s'était bien passé et là, j'apprenais qu'il y avait eu une prise d'otages. Et des gamines, en plus ! Je ne comprenais, pourquoi m'avaient-ils menti ? C'était pourtant une information qui était suffisamment importante pour être signalée, non ? Bordel ! Ce n'était pas ainsi qu'Icare procédait, les prises d'otages n'étaient jamais une bonne idée. Personne n'en sortait indemne. La victime ou le criminel, au moins l'un des deux y passait, si ce n'était tout le monde, les flics compris. Les temps étaient déjà assez durs, il était hors de question que je tolère ce genre d'écarts. Qu'est-ce qu'il avait bien pu leur passer par la tête ? Et pourquoi mentir ? Dès que je les aurais en face de moi, je leur ferais passer l'envie de recommencer.

Bordel, ce n'était pas censé se passer ainsi ! C'était pourtant un job simple, crocheter les serrures, piquer les objets de valeurs et les papiers compromettants et se tirer sans faire d'histoires. Il n'était certainement pas question de kidnapping. « Putain, qu'est-ce qu'ils ont foutu ?! » C'était pas bon. Pas bon du tout. Icare allait en prendre un coup, c'était mauvais pour les affaires. Niall me poussa vers la sortie « C’est juste pas négociable. Tu préviendras tes gars en route que t’as dû filer à cause d’une urgence. Au pire dit leur que le nouveau t’a kidnappé, je m’en fous. On m’a déjà accusé de bien pire. Mais je te lâche pas et je le lâche pas non plus. Pigé ? »  Niall s'arrêta à mes côtés, plantant son regard dans le mien. C'était dingue, son regard n'avait pas changé et lui non plus, d'ailleurs, toujours prêt à secourir ses potes. Tout était comme au bon vieux temps, excepté que j'allais devenir son patron et lui, mon employé. Enfin ça, c'était ce que j'avais décidé avant que j'apprenne le kidnapping. Désormais, je trouvais déplacer d'accueillir Niall dans le groupe qui avait cambriolé son colocataire. « J’ai le sentiment que partir maintenant clôturerait les choses pour de bon entre nous. Si c’est ce que tu veux, je pourrais le comprendre. Mais je veux juste une chance de tout t’expliquer avant que tu ne me tournes le dos. S’il te plait. Fait l’effort d’endurer ma diva de colocataire en souvenir d’Édimbourg. » « C'est bon, t'inquiètes pas, je viens. » Ça ne me plaisait pas de me rendre chez Graham mais la situation l'exigeait. S'il y avait effectivement eu prise d'otages, c'était mon devoir de régler cette affaire. Je leur avait pourtant dit d'être subtil et de ne pas faire de grabuge. Après tout, c'était mes gars qui avait déconner. Je bouillonnai de rage, deux noms allaient s'ajouter à la rubrique nécrologique, c'est moi qui vous le dis. Je repassai devant Niall et marchai à toute allure « On va prendre ma voiture »

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