The destruction is a part of me [Pv Jackson]

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
  The destruction is a part of me

Il m’avait suffi d’un seul regard sur l’écran de télévision… Un seul regard sur une chaine de transition pour que mes souvenirs reviennent à la surface comme un flot, emprisonnant mon cœur d’une douleur insoutenable. Je pensais avoir passé l’éponge, mais ce n’était pas le cas. En plus, ce n’était pas le genre de chaîne que je regardais. J’avais simplement zappé dessus et j’avais reconnu ce visage… J’avais reconnu ce champion de course qui avait croisé ma route, il y a quelque temps, peu après mon admission aux Avengers. Je croisai les jambes sur mon lit en regardant la TV, n’écoutant même pas ce qu’il se disait, repensant plutôt à ce qu’il s’était passé là-bas, en Europe… Cet homme s’était retrouvé au beau milieu de l’une de nos interventions et mes pouvoirs avaient touché cet homme. Il ne semblait pas s’en faire pourtant, mais moi, je m’en voulais… J’aurais pu le tuer. J’aurais dû le tuer… J’en étais persuadée. Il aurait dû mourir ce jour-là, mais il n’en était rien. Mon coup malencontreux était bien trop puissant pour qu’un humain puisse l’encaisser. Mais il s’était relevé et pire, il m’avait donné un moyen de le contacter. Jusqu’ici, je n’avais pas osé le faire et je n’avais pas eu le temps non plus. Mais là, il se trouvait à New York, il semblait avoir fait une course dans les alentours et j’avais cru reconnaître l’un des hôtels de New York City, là où il venait de terminer une interview. C’était peut-être le moment, c’était peut-être le seul moment où j’allais pouvoir enlever ce poids de ma conscience.

Je pris la télécommande et je fermai la télévision. Je remis ma jupe convenablement avant de me glisser hors du lit et d’enfiler mes bottes. Je ne pouvais pas attendre, il fallait que j’y aille. New York n’était pas très loin. Je pris une casquette au passage afin de passer inaperçue. Depuis les récents évènements, après avoir échappé à la police, je ne voulais pas attirer l’attention. Je laissai un mot à Steve avant de partir, prenant un transport en commun jusqu’à New York City. Le voyage ne fut pas très long, j’avais déjà connu pire. Ce fut à Manhattan que je me retrouvais, je connaissais le nom de l’hôtel où se trouvait la personne que je recherchais. Il s’agissait d’un hôtel luxueux où seules les personnes de son genre pouvaient se permettre cela. C’était à ce moment-là que je me disais que j’allais peut-être me faire remarquer avec ma tenue quelconque.

Une fois devant les marches de l’hôtel, je ne pus pas vraiment faire demi-tour. J’avais déjà trop fait pour reculer. Et ma conscience m’obligeait à y aller. J’entrai donc à l’intérieur de ce palace, m’approchant de l’accueil. Bien entendu, à la première demande de la chambre de Jackson, j’eus un refus total, ils n’acceptaient pas de donner les informations sur leurs clients. J’aurais pu l’appeler, car j’avais son numéro, mais non… Je ne pouvais pas, ayant peur de sa réaction. C’est donc en utilisant mes pouvoirs, influençant cette personne, que je pus obtenir l’information. Je pris donc la direction de l’ascenseur. Troisième étage. Chambre 305. Devant la porte, juste deux petits coups timides pour annoncer ma venue.


 

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The destruction is a part of me

Wanda Maximoff & Jackson Wilde

J’observe le caméraman remballer son matériel. Aussitôt l’interview terminée, la journaliste s’est levée et a quitté a chambre sans même un regard de plus. Elle a eu ce pour quoi son employeur l’a envoyé, elle ne se permettra aucunement de sympathiser en plus. À vrai dire, ses questions étaient dépourvues d’entrain et d’intérêt. On lui a simplement donné des fiches aide-mémoire et un micro et lorsque la caméra s’est allumée, elle a sourit. Mais au fond, elle n’en a rien à faire de qui je suis et de ce que j’ai bien pu faire pour mériter d’être la star de l’interview. Je me contente donc d’hausser un sourcil lorsqu’elle décampe. Puis, après un coup d’œil au caméraman qui est très concentré sur le rangement de son matériel, je sors de ma poche mon téléphone intelligent et commence à répondre à mes courriels et mes messages textes. Je surveille du coin de l’œil le gars toujours présent dans ma chambre d’hôtel. Je fais mine d’être très concentré lorsqu’il se remet debout. Il me salue de sa faible voix (que j’entends pour la première fois) et je lui réponds en relevant le menton pour lui faire sourire gentil. Ce n’est pas de sa faute si sa collègue journaliste à foutu le camp. Il quitte donc par la suite, refermant la porte derrière lui. Je soupire de soulagement. J’ai l’habitude des interviews, mais Red Bull Racing est dans un évènement promotionnel depuis une semaine et on ne me laisse pas tranquille deux minutes. C’est la raison pour laquelle on me demande de résider dans cet hôtel plutôt que dans mon appartement de New-York. Je suis plus « accessible » de la sorte, on me dit. Le fait que je sois sur une série de victoires depuis un mois n’aide pas. On me met encore plus de pression pour m’arracher des exclusivités. Hors, les questions se ressemblant toutes. J’en viens donc à toujours leur répondre à peu près la même chose. Je change un truc ou deux, y allant au feeling de l’interview. Mais en général, c’est du réchauffé. Je suis heureux que cet entretient dans ma chambre soit la dernière de la journée. Je vais pouvoir me reposer un peu. Il me reste encore à appeler mon agent. Ce que je fais tout en me levant pour me dérouiller un peu les jambes. Je tourne plus ou moins en rond au centre de la pièce « salon » de ma suite. Tout en parlant, je me souviens de la présence d’affiches de mon écurie avec ma tête dessus. Je suis supposé les autographier pour lundi. Je décide donc de faire d’une pierre, deux coups. Je m’assois à la table. Je prends le feutre dorée de ma main droite et balance mon téléphone dans ma gauche. Je ne manque pas grand-chose, mon agent étant du genre à prolonger les anecdotes d’introduction avant d’accoucher de ce qu’il doit me dire. Je n’ai qu’à faire des bruits d’approbations de temps à autre, me concentrant toujours exclusivement sur la fin du truc. Ça marche toujours, il n’y voit que du feu et moi je saisis sans problème où il veut en venir même si je loupe le long préambule. Je me penche donc pour signer les affiches. Il doit bien y en avoir une centaine, peut-être plus. Je préfère ne pas compter. Je laisse Rick terminé son histoire et cesse mes gribouillages au moment où il me dit le truc important.

-L’ingénieur en chef a besoin de te voir pour des essais mercredi, il me révèle finalement.

-Pas de problème. J’imagine que c’est à cause des changements sur la boîte de vitesse. Le réglage n’est pas encore optimal. La voiture me résiste parfois.

Et dire que les ingénieurs m’avaient assurés que se serait réglé pour la course d’hier. Ils ont de la chance que j’ai terminée en première place malgré tout.

-C’est exactement pour ça, s’exclame Rick, content que je saisisse du premier coup. Je te rappelle demain pour confirmer l’heure.

-C’est noté.

Je raccroche et balance mon téléphone sur la table. Je dois me concentrer sur ces affiches. Je fais donc quelques étirements à mon poignet et saisit le feutre pour poursuivre l’opération. Je ne remarque pas combien de temps je passe à signer mon nom sur les affiches. Toutefois, je ne perds pas de vue mon objectif de tout finir aujourd’hui. Je suis d’abord étonné lorsqu’on cogne à la porte. Je n’attendais plus personne, il me semble. Je laisse donc mon travail inachevé et me dirige vers la porte tout en secouant ma main douloureuse. Peut-être est-ce le service aux chambres, bien que je n’en aie pas demandé? Qui d’autre ça pourrait être? J’ouvre la porte toute grande, m’attendant à devoir y inviter un chariot. Quelle n’est pas ma surprise en croisant le regard de Wanda. Ma joie de la revoir surpasse mon étonnement de sa présence à ma porte.

-Hey, salut! Entre.

Je fais un pas de côté pour lui ouvrir le passage. Un grand sourire s’est installé sur mon visage. On ne s’est pas revu depuis ce fameux jour où elle m’a attaqué accidentellement. Si je n’avais pas été doté d’une résistance physique surhumaine, je serais mort sous sa magie. Je me souviens très bien avoir ressentis le besoin de la revoir, malgré les circonstances. Et voilà que finalement elle répond à mon offre de nous recroiser à nouveau. Je me m’imaginais juste pas que se serait ici et maintenant. Comment elle a fait pour savoir que j’étais d’ailleurs? Au nombre d’interview pratiquées dans cette chambre aussi grande qu’une maison, je n’ai pas de quoi m’étonner. Je referme la porte, l’invitant à me suivre dans la section salon. Mon sourire est toujours aussi étincelant alors que je croise son regard gênée. En observant les alentours, je constate que je me suis pas mal éparpillé dans cette section. Les interviews avaient lieu un peu plus loin, filmant le mur du fond, alors on ne pouvait pas voir mon désordre. Ce n’est rien de dramatique ou d’insalubre, mais on peut par exemple constater une pile de lettres ouvertes sur la table, juste à côté d’une tasse de café vide. Les femmes de chambres doivent me haïr secrètement.

-Je suis content de te revoir, je lui dis en souriant toujours. Je pensais que tu m’aurais appelé avant, comme ça je t’aurais proposé un resto pour discuter plutôt que directement dans ma chambre.

Je regarde une fois de plus mon léger désordre. C’est surtout le luxe de la chambre qui me frappe à cet instant. Ce n’est peut-être pas un lieu idéal pour parler avec quelqu’un qu’on connaît à peine. Ça renvoi une image de… comment dire… de fils de riche? Juste l’idée me déplait. Je ramène mon attention à mon invité. Une fois de plus, j’étire un sourire.

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
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Mon cœur battait à vive allure. J’avais tout simplement une appréhension de revoir cet homme que j’avais blessé à cause de mes dons. Lorsque j’avais frappé à la porte, ma seule envie était de tourner les talons et de partir mais c’était trop tard… J’entendais des bruits de pas qui se dirigeaient vers cette porte qui nous séparait. Cette dernière s’ouvrit et mon regard se posa sur l’homme qui se trouvait désormais en face de moi. Il était toujours le même, le même que dans mes souvenirs et son attitude me désempara quelques peu, comme la dernière fois d’ailleurs. Toute personne normale aurait eu peur de moi, après ce que j’avais fait mais pas lui… Non, il n’avait pas eu peur et il n’avait pas peur, encore aujourd’hui. Il m’invita même à entrer à l’intérieur. C’est avait une hésitation sans nom que je fis les quelques pas nécessaires pour entrer à l’intérieur, avalant ma salive, retirant ma casquette car j’en avais plus besoin ici.

Je suivis Jackson jusque dans une partie de sa suite propice à la discussion, tout en l’écoutant. Il s’attendait à ce que je l’appelle comme cela, il ne m’aurait pas accueilli ici mais plutôt à un restaurant afin de pouvoir discuter. Mes yeux se posèrent à nouveau sur lui alors que je venais de m’arrêter.

« Désolée… Mais je me suis décidée bien vite et j’avais peur de ta réaction. » Dis-je en ne le quittant pas des yeux. C’était la vérité, j’avais peur de sa réaction même si au fond, je savais qu’il ne m’en voulait pas. Chose que je ne comprenais toujours pas, d’ailleurs… Mais j’avais vraiment besoin de soulager ma conscience, pour de bon. C’était pour ça que je me trouvais ici, loin de tous les soucis qui composaient ma vie avec cette loi et les Avengers. Non, là, il n’y avait que lui et moi afin de régler un souci passé. Pour lui, il n’y avait pas de problèmes mais pour moi, c’était tout l’inverse.

« Je suis venue ici parce que je m’en veux encore d’avoir fait ce que j’ai fait. » Dis-je en détournant le regard quelques instants. Parler de cela n’était pas si facile, pour moi. Je savais que j’étais dangereuse et j’avais eu beaucoup de chance de ne pas avoir la mort de Jackson sur la conscience. Il était bien là, plein de vie mais il n’empêche que cela me hantait toujours. Mes pouvoirs me hantaient, d’ailleurs… Je ne savais pas comment empêcher les erreurs, à l’avenir. Captain m’entraînait, certes, mais je sentais qu’un problème pouvait vite arriver… Même si je me bridais volontairement, je n’étais pas à l’abris d’une erreur fatale.




 

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The destruction is a part of me

Wanda Maximoff & Jackson Wilde

Son malaise me fait m'inquiéter à son sujet. Surtout que la confusion me gagne un instant alors qu'elle m'avoue ne pas m'avoir contacter par téléphone de peur de ma réaction. Je ne réponds pas à cela, me contentant de froncer les sourcils en cherchant à saisir pourquoi j'aurais eu une mauvaise réaction à nos retrouvailles. Je reste calmement assis en face d'elle, à regarder son visage dans l'espoir d'y attraper ses yeux. Elle m'évite du regard. Il y a vraiment quelque chose qui la chagrine et je n'aime pas la voir ainsi. Je comprends enfin son tourment lorsqu'elle me révèle la raison de sa venue. Je me redresse et expire l'air que je retenais dans mes poumons, trop occupé à attendre ses paroles. Je comprends alors l'importance de cette rencontre. Pourquoi cela stresse autant Wanda. Même si après les faits elle s'est excusé, j'ai pris le tout en riant si je me rappelle bien. J'ai donc entretenue d'une certaine manière le drame de la situation puisque je ne l'ai pas pris autant au sérieux que j'aurais dû. Elle s'est excusé, mais je ne saisissais rien de ce qu'elle tentait de faire. J'ai vraiment agis en idiot. Voilà qu'elle se tourmente à cause de cela et c'est fort probablement à cause de moi. Si ça se trouve, elle a retarder de me revoir à cause de ça. Mon regard change et il devient très doux lorsque je le pose sur la jeune femme. J'inspire avant de lui avouer le fond de ma pensée :

-Je pense que c'est à moi de m'excuser pour être honnête. Je n'ai pas respecté l'inquiétude que tu avais pour moi. Je ne t'ai même pas expliqué pourquoi j'ai survécus. C'était un accident, mais cela ne me donnait pas le droit de plaisanter à propos de ça. Je suis content que tu sois venu, puisque comme ça je vais pouvoir tout t'expliquer.

Je me lève et vais la rejoindre sur le grand canapé où elle est assise. Il y a amplement de place pour trois personnes, alors je peux m'installer à mon aise sans envahir son espace vital. J'oriente mon corps dans sa direction et me penche encore une fois vers l'avant, mes coudes déposés sur mes genoux. Je la regarde dans les yeux avant de rapporter mon attention à mes mains. Ce que je m'apprête à lui expliquer est encore difficile à définir pour moi. Mais je veux essayer de trouver les mots pour lui dire, peut-être de la sorte ça deviendra plus clair dans mon esprit.

-Lorsque j'avais 19 ans, le moteur de ma voiture a explosé en pleine course. Je n'ai pas eu le temps de réagir, que déjà je fonçais à vive allure dans le mur. Quand la voiture l'a percuté, tout a pris feu. Je suis resté à l'intérieur plusieurs minutes avant de réussit à m'extirper des flammes. J'aurais du mourir, mais je respirais toujours quand les pompiers sont arrivés et on m'a emmené d'urgence à l'hôpital. Ma combinaison était presque entièrement fondue et pourtant je n'avais pas la moindre brûlure. J'ai passé des jours et des semaines à me demander comment j'ai pu survivre à tout ça. Je ne suis pas immortel, puisque je peux être malade et que je vieillis aussi. Non, c'est juste qu'on ne peut m'atteindre. Le feu, une lame de couteau… même ton pouvoir. Ça ne me blesse pas. Et ça ne me fait pas mal non plus. Pourtant, je n'étais pas comme ça gamin. Je me suis même déjà fracturé un poignet une fois. Ça fait un mal de chien. Et aujourd'hui, je ne me souviens plus de la dernière fois que j'ai vu mon corps saigné. C'est dingue quand on y pense.

Je lève finalement mon regard vers mon invité. Un sourire se dessine sur mon visage :

-C'est pour ça que je savais que tu ne m'avais pas fait mal à Rome. Tout à été très vite, on a du se séparer avant que j'ai pu te le dire. Je n'ai jamais eu peur de toi. Ça m'a surpris sur le coup, mais c'était un accident. Je ne peux pas t'en vouloir, Wanda. Autant à ce moment là qu'aujourd'hui. J'ai conscience que ma réaction a du être dur pour toi. Je suis vraiment désolé que ça t'ai troublé autant. Je ne voulais pas te faire souffrir.

Ma tentative de la rassurer me semble un peu boiteuse. Je ne peux pas comprendre ce qu'elle vie puisque mon pouvoir est instinctif. Je n'ai pas à lutter pour le faire se manifester ou bien pour le contenir. Il agit à son bon vouloir pour sauver mes fesses. Je ne suis donc absolument pas en mesure de saisir le combat qu'elle livre en permanence. Mais, je veux bien essayer quand même. Si elle prend le temps de m'expliquer pour que je saisisse bien les choses, je ne vois pas comment cette compréhension resterait inaccessible à mon esprit. Je suis prêts à passer autant de temps que nécessaire avec elle pour écouter le moindre détail de ses capacités. Je veux réellement être capable de l'appuyer en quelque sorte. Même si je ne la connais que trop peu, je suis prêts à assumer ce rôle si elle me le demande. C'est la moindre des choses pour l'aider à ce sentir mieux avec elle-même.

-Tu sais, si tu as envie de me parler, je n'ai aucune objection à ce que tu restes aussi longtemps que tu le désires. Et si parler de ton pouvoir ne t'intéresse pas, je suis aussi excellent à écouter un tas d'autres choses. J'ai de l'expérience en la matière, mon agent étant un très grand bavard.

Je ne peux m'empêcher de rire à ma propre blague. Ça me fait toujours marrer à quel point le fait d'avoir Rick dans ma vie m'aide dans toutes sortes de situations inattendues. Durant les meetings interminables avec les sponsors, lors des galas ennuyeux ou même lorsque ma mère et sa sœur sont dans la même pièce et commence à parler de leurs enfants. Mon endurance auditive est à toutes épreuves désormais. Sauf que pour Wanda, je n'userai pas de la même tactique que pour mon agent. Je ne ferais pas mine d'écouter le long préambule et de me rattraper à la fin seulement. Non. Je compte saisir chaque mot. Il en va de mon désir de lui apporter mon soutiens.

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
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Je vins m’installer sur le canapé, soucieuse et quelque peu perdue. Venir ici n’avait été qu’un coup de sang parce que ma conscience voulait être libérée de tout ceci. Jackson avait été victime de mes dons et je m’en voulais vraiment. Cependant, il semblait vouloir me parler de ce fameux jour à Rome, de pourquoi il avait survécu. Je ne cherchais pas le contact avec ses yeux, car j’étais honteuse de ce que j’avais fait. Honteuse parce que je ne le contrôlais pas… Je m’en voulais d’être trop dangereuse, d’ailleurs. J’écoutais simplement ce qu’il avait à me dire. Il m’expliqua donc ce qui lui était arrivé à dix-neuf ans. Son pouvoir l’empêchait de se blesser et même d’être tué. C’était un pouvoir très particulier et très intéressant, mais il semblait instinctif, contrairement au mien qui était un peu trop explosif. Quoi qu’il en soit, il ne semblait pas m’en vouloir pour ce qu’il s’était passé à Rome et il avait voulu tout me dire, mais dans le feu de l’action avec les Avengers, nous n’avions pas eu le temps. Mes yeux étaient dirigés vers le sol, ayant écouté chaque mot qu’il avait prononcé. Lorsqu’il me proposa de parler de mon pouvoir, il réussit à m’arracher un petit sourire lorsqu’il m’expliquait qu’il avait de l’expérience pour écouter les gens, car son agent était un peu trop bavard.

« Ce n’est pas toi qui me fais souffrir. C’est moi, uniquement moi. » Dis-je en relevant doucement les yeux en direction de mon interlocuteur, le regardant pour la première fois depuis quelques minutes. Je levai doucement ma main droite et une légère lueur rouge apparut, ainsi qu’une petite sphère rouge qui glissa entre mes doigts. J’arrivais à contrôler mes pouvoirs, la preuve en était là et pourtant, lorsqu’on se retrouvait dans le feu de l’action, soit je manquais d’expérience, soit je perdais le contrôle. Je savais que mes pouvoirs étaient destructeurs… Pourquoi avais-je hérité de ce don destructeur ? Je n’en savais rien… Le destin, probablement.

« Mes dons sont dangereux. Tu as peut-être survécu, mais si cela avait été quelqu’un d’autre, il serait mort. J’ai de la chance de pouvoir te parler, mais je n’arrête pas de me dire ça… » Si ça avait été quelqu’un d’autre, il serait mort. Si ça avait été quelqu’un d’autre, j’aurais eu cela sur la conscience. Si ça avait été quelqu’un d’autre, comment aurais-je vraiment réagi ? Tout ceci tournait dans ma tête à chaque fois que je repensais à Jackson et à ce qu’il s’était passé. Mes doigts s’arrêtèrent de bouger et la lueur rouge disparut alors que je reposai ma main sur mon genou, en regardant le jeune homme à côté de moi. « Mais je suis contente que tu ailles bien. C’est pour cela que je suis venue. J’avais besoin d’entendre ça. » J’avais besoin d’entendre qu’il ne m’en voulait pas, qu’il allait bien… C’était des choses importantes, pour moi. Cela me permettait d’avancer. Mais cet évènement m’avait marqué, c’était certain. Aujourd’hui, je me bridais volontairement pour éviter les catastrophes. C’était un mal nécessaire.  




 

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Wanda Maximoff & Jackson Wilde

J'observe la lueur dansée dans sa main droite. J’essaie de me figurer ce rouge concentrée en une arme meurtrière. Puis, une partie de cette arme lancée contre ma poitrine. Que se serait-il passé effectivement si ma peau n'aurait pas eu la capacité de bloquer cette manifestation? À quel point l'attaque aurait détruit mon corps? Je l'écoute ensuite me dire que ses dons sont dangereux. Je suis une exception à la règle. Elle a conscience de ça. Elle y pense constamment. Et inévitablement elle s'en veut lorsqu'elle n'arrive pas à maîtrise cette trop grande force qui l'habite. La lueur cesse de briller dans la main de Wanda et elle disparaît complètement. J'observe tout de même celle-ci retomber sur son genou, toujours fasciné par ce qu'elle peut accomplir. Elle m'affirme ensuite qu'elle est contente que j'aille bien. Voilà qui me rassure. Je lui fais mon plus beau sourire, heureux moi aussi qu'elle le soit. Cela ne l'empêche pas d'être hanté, mais au moins elle pourra soulager un peu sa tête de mon état.

Je réfléchis un instant à sa situation. À quel point tout cela la submerge et que parfois elle se sent incapable de reprendre le contrôle. Il y a bien une chose que je connais et qui ressemble un peu à ce sentiment. C'est à un truc relié à mon métier. Une chose qu'on ne comprend vraiment qu'en y étant confronté. Je décide de lui exposer :

-Tu sais, il existe un truc en F1 qu'on enseigne aux jeunes pilotes mais qui n'est maîtrisé qu'à force de l'expérimenter. J'ai moi-même eu du mal avec ça. On appelle ça le « point de rupture ». En gros, c'est de ne pas paniquer quand notre corps subit une accélération démesurée. Parce que, instinctivement, le corps fait battre le cœur plus rapidement, amène le pilote dans un état de stress intense. Parce que c'est tout simplement trop pour être supporté les premières fois. Il faut donc trouver une pensée qui nous apaise. Une qui nous garde calme et qui permet à notre cœur de ne pas s'emballer. Si tu paniques lorsque tu conduit une voiture qui atteint les deux cent kilomètres heures en quelques secondes, c'est extrêmement dangereux. C'est exaltant puisque tu te sens tellement puissant sur le coup. Mais si tu te mets à réfléchir à comment vite tu vas, ton esprit peu déraper.

Je ne peux m'empêcher de lui sourire même si je termine sur une phrase un peu négative. L'essentiel dans ce que je dis, c'est qu'il y a toujours des moments quand on conduit où on se sent parfaitement à l'aise et en contrôle. Mais, si on accélère un peu plus et qu'on augmente la pression dans notre corps, on finit inévitablement par atteindre un niveau qui nous submerge. Si on ne parvient pas à contrôler cette réaction désagréable, on risque de causer un accident et de tuer quelqu'un, voir nous même. Plus on expérimente le point de rupture du corps et plus on se désensibilise à sa dangerosité. Et le pire dans tout ça c'est que même si on tente de l'anticiper, on ne peut pas l'empêcher de se manifester puisque c'est de l'instinct pur. On a pas le choix d'attendre qu'il nous envahisse et d'ensuite prendre les mesures pour le confronter.

-Évidemment, ce n'est pas la même chose. Sauf que je pense qu'au fond le principe est le même. Tu ne peux pas espéré être parfaite dans ta maîtrise dès le départ. Tu dois expérimenter ton point de rupture jusqu'à trouver une façon de l'apprivoiser. Et ça, je ne suis pas inquiet, je sais que tu es assez forte pour le trouver. J'ai évidemment conscience que le risque que tu blesses une personne soit énorme dans ton cas. Mais si tu as besoin de t'entraîner avec quelqu'un, je pense être le punching bag idéal.

J'ai un sourire taquin. Je plaisante au fond, mais à peine. S'il y a bien une personne capable de lui éviter de s'en vouloir si un accident venait à se produire durant un entraînement, c'est bien moi. Le mec qui ne peut pas être blessé. Mais bon, je redeviens sérieux un instant :

-Je trouve ton don vraiment très beau, sinon. C'est une belle manifestation de ce que tu es. Et par là je n'entends pas qu'il peut blesser, je veux dire qu'il veille sur toi. Tout comme le mien veille sur moi.

Je ne m'en rends pas compte immédiatement, mais j'ai agrippé sa main droite tout en parlant. Je baisse enfin mes yeux en sentant son contact contre ma paume. En relevant mon regard vers la jeune femme, je lui souris doucement. J'aimerais vraiment pouvoir lui apporter mon soutiens et contribuer à ce qu'elle se déculpabilise d'être la personne si spéciale qu'elle est. S'accepter est déjà une grande progression dans l'apprivoisement de ses dons.

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
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Jackson tenta de faire la comparaison entre perdre le contrôle au volant d’un des bolides qu’il pilotait et mon don. Il est vrai que conduire une voiture qui allait à une vitesse extrême demandait une concentration et une confiance en soi qui défiait toute épreuve. C’était une chose dont je ne serais probablement incapable de faire… Contrairement à Jackson qui faisait cela à merveille. Après tout, il avait été plusieurs fois champion et il était connu par tous les amateurs de course. Avant de rencontrer cet homme à Rome, je ne le connaissais pas du tout, ne m’intéressant pas vraiment à ce sport. En fait, je n’avais jamais eu le temps de m’y intéresser, d’ailleurs. J’avais expérimenté mon pouvoir depuis qu’il s’était manifesté… Je savais de quoi j’étais capable, mais je ne pouvais le maîtriser totalement… Je n’étais pas une mutante comme les autres… Mon pouvoir pouvait décimer des villes entières, mais aussi faire de belles choses. C’était surtout cette partie-là qui m’intéressait. Je préférais créer que détruire. Il se proposait même de m’entraîner sur lui, mais je n’étais pas certaine de vraiment le vouloir. Il avait survécu à mon attaque à Rome, mais cela ne voulait pas dire qu’il était invulnérable. Mon pouvoir avait diverses facettes et je ne voulais pas que l’une d’elles vienne blesser Jackson.

Mes yeux étaient toujours plongés dans les siens alors qu’il me parlait de la beauté de mon don. Il est vrai que sa manifestation avait une certaine élégance, mais à quel prix ? Mon don veillait sur moi, mais parfois, il pouvait également se retourner contre moi. Je fus quelque peu surprise de sentir sa main venir contre la mienne et la saisir. Mais je ne dis rien, ne me voulant pas trop brusque. Il est vrai que je n’avais pas forcément l’habitude de ce genre de contact en dehors de Pietro.

« Mon don veille sur moi, mais il peut se retourner contre moi… C’est surtout cette partie-là, qui me fait peur. » Dis-je en serrant un peu sa main avant de la relâcher et de me lever. Je fis quelques pas en me retrouvant devant un grand miroir, passant une main dans mes cheveux avant de tourner les talons et de faire face à Jackson. « C’est pour cela que j’ai rejoint les Avengers. Parce qu’ils ont pu m’aider à maîtriser mes dons… Et… J’avais besoin de me racheter avec ce que j’avais fait. » Ajoutais-je en détournant quelques instants le regard. Jackson ne connaissait pas vraiment mon passé et ce que j’avais pu faire de mal… Que ça soit avec HYDRA ou lorsque nous étions avec Ultron. Je me souviens d’avoir mis à genou tous les Avengers mais ce fut avec Hulk que la violence était arrivée à son paroxysme. J’avais déchaîné la bête qui avait dévasté une partie Johannesburg. Je m’en étais voulue pour cela et je m’en voulais encore. D’ailleurs, le docteur Banner ne m’avait jamais pardonné pour ce que j’avais fait et je pouvais le comprendre. Mon regard restait détourné, repensant à tout ceci. Peut-être que Jackson ne me verrait pas comme il me voyait maintenant en sachant tout ceci, voyant que je n’étais pas forcément la jeune fille gentille qu’il pouvait imaginer. Mon passé n’était pas si pur que cela.


 

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Wanda Maximoff & Jackson Wilde

Je l’observe toujours. Elle réveille en moi une curiosité qui ne cesse de croître. Je veux savoir qui elle est. Comprendre pourquoi elle me fascine autant. Son pouvoir est certes une merveille qui ne cessera probablement jamais de surprendre, mais sa mutation n’est pas entièrement ce qui la définie. Ce n’est qu’une partie d’elle-même, non l’entièreté de sa personne. Et c’est le reste qui me pousse à tenir sa main et à vouloir poser toujours plus de questions. À mes paroles, elle se montre attentive tout comme je l’ai été aux siennes. La conversation est fluide entre nous. Je sens que nous pouvons véritablement être honnête l’un envers l’autre. Elle me révèle ses peurs. Je lui parle de mes impressions. Je lui ai même expliqué mon pouvoir sans même hésiter, ne le faisant pas d’ordinaire avec n’importe qui. Sauf que pour moi, elle n’avait rien d’une inconnue. Le manque cruel d’informations à son sujet me fait défaut. Sauf que je compte bien remédier à cette situation. Elle me répond finalement une chose qui me bouleverse. Elle a surtout peur puisque son pouvoir peut se retourne contre elle. Je reste sans voix à cette révélation, soucieux de comprendre ce qu’elle entend par là. Elle me serre la main un peu plus fort, m’amenant à les regarder l’une dans l’autre. Puis, elle rompt le contact et se lève d’un coup. Je suis son mouvement des yeux. Me voilà d’autant plus inquiet.

-Se retourner contre toi? Je lui demande en réfléchissant à haute voix. Tu veux dire qu’il te désobéit? Qu’il te blesse? Que ça peux te faire mal?

Et dire que je viens de lui proposer de s’en servir plus souvent afin d’en apprivoiser les limites. Je n’ai jamais songé aux répercussions. Et si lorsqu’elle pousse trop, la lueur rouge se projette dans sa direction et la brûle au passage. Voilà qui est terrible. Mes yeux qui jusque là observait le tapis au sol se lève pour l’apercevoir devant le miroir. Autant son reflet que son visage m’apparaissent d’une grande beauté. Une beauté délicate et raffinée que je pourrais contempler sans me lasser. Elle se retourne, me ramenant à l’ordre. Elle me parle des Avengers qui constituent ses alliés et amis aujourd’hui. Mais elle insinue aussi qu’elle a fait de terribles choses par le passé. Je ne connais pas les actes qu’elle a pu commettre, mais cela ne fait pas d’elle une mauvaise personne pour autant, je pense. On peut faire des erreurs et rester dans l’erreur toute notre vie. Voilà la définition d’une mauvaise personne selon moi. Mais si on fait des erreurs et que par la suite on décide de se reprendre et de consacrer sa vie à les réparer, cela est tout simplement la définition d’un humain. Un être imparfait qui commet des fautes, mais qui a la présence d’esprit de le remarquer et de tenter de se racheter. Wanda est plus normale qu’elle ne le pense.

-Les Avengers sont des gens biens, je suis heureux que tu y aie trouvé ta place. Peu importe ce que tu as fait avant, c’est ce que tu fais avec ta vie aujourd’hui qui compte.

J’approuve les actions des Avengers d’aider leurs prochains. Ils ont à cœur le bien des gens et veulent défendre ceux qui n’ont pas la force de le faire. C’est très louable de leur part. Chacun d’entre eux a mon plus grand respect pour ça. Je frotte mon visage avec ma main droite, grattant la barbe sur ma joue. Par la suite, je me lève également et me dirige vers la table où se trouvent toutes les affiches. Je jette un coup d’œil à mon cellulaire. Il est toujours en sourdine puisque sinon il sonnerait constamment, jour et nuit. Je constate qu’une petite lumière dans le coin supérieur gauche de l’écran clignote. C’est le signe que j’ai sois un message, soit un appel manqué. Je gage sur une combinaison des deux. En voyant la pile d’affiches à moitié autographiée, j’ai un petit soupire.

-Par hasard, parmi les choses pour lesquelles tu dois te racheter, est-ce qu’imiter une signature en fait partie?

Je plaisante évidemment. Mais si effectivement elle pouvait m’aider pour cette tâche, je lui en revaudrais une. Je me retourne vers elle.

-Enfin bref! Cela me fait penser qu’il y a une autre chose que j’ai envie de te demander.

Je me rapproche de quelques pas, trouvant que j’ai mis un peu trop de distance entre nous avec mon voyage jusqu’à mon téléphone. Je savais déjà avec certitude que la lumière clignoterait. C’est juste un réflexe d’une personne accro à son portable. Une fois rapproché, je me lance, au risque d’essuyer un refus de sa part :

-Je n’ai toujours pas dîné et j’ai une faim de loup. Donc, voilà ce que je propose : Si tu veux bien rester encore un peu, je sais de source sûre que le service aux chambres de cet hôtel est imbattable.

J’agrémente ma demande d’un nouveau sourire. Je n’ai pas envie qu’elle parte déjà. Alors pourquoi pas l’inviter à rester et à manger un morceau avec moi.

 
 Jackson Wilde & Wanda Maximoff
 The destruction is a part of me

Je fis un signe de la tête afin de confirmer ce qu’il disait. Mon pouvoir pouvait, en effet, se retourner contre moi. Si je fatiguais, si je n’étais pas concentrée, une utilisation simple de mon don pouvait me blesser ou pire, blesser les personnes qui m’étaient chères. C’était surtout cette partie-là qui me faisait peur. Blesser les gens que j’aimais était une hantise… C’était ce que je combattais chaque jour en m’entraînant, en perfectionnant mes dons grâce à l’expertise des Avengers. Steve avait été d’un bon conseil durant ce temps. Alors, certes, il ne possédait pas des pouvoirs comme le mien, mais il m’avait appris à rester concentrée, à faire de mon don quelque chose de très utile. Je n’avais pas encore connu de limites à mon pouvoir et ça me terrifiait. Jusqu’où pouvait-il vraiment aller ? Y avait-il véritablement une limite ? Bonne question et franchement, je n’avais clairement pas envie de tester cela… Je préférais, à contraire, me brider volontairement afin d’éviter des catastrophes incontrôlées.

Mes yeux étaient désormais relevés et je vis qu’il ne semblait pas m’en vouloir concernant mon passé. C’était très gentil à lui de me dire cela, mais je n’étais pas certaine qu’il dirait la même chose s’il savait vraiment. Je n’avais pas pour autant envie de m’étendre là-dessus, à vrai dire. Je m’entendais bien avec Jackson, je ne voulais pas tout foutre en l’air maintenant. Mes relations, en dehors des Avengers, étaient très limitées… J’eus un petit rire lorsqu’il me demanda si imiter les signatures faisait partie des choses que j’avais faites par le passé.

« Non, désolée. » Je gardais quelques instants mon sourire avant de l’écouter me proposer de rester ici pour manger un morceau avec lui. Mes yeux détournèrent quelques instants le regard avant de se replonger dans le sien. « Avec plaisir, oui. C’est gentil. » Dis-je avec un petit sourire en coin. J’étais contente qu’il me propose de rester un peu, à vrai dire. Cela me permettait d’aller de l’avant et d’oublier cette fois à Rome. Pour Jackson, cela semblait être oublié depuis longtemps, d’ailleurs. Mais après, il n’était pas moi et il gérait ce genre de chose d’une manière bien différente de la mienne. « Enfin, je ne voudrais pas m’imposer. Je ne venais pas pour ça, à la base. » Je ne voulais pas qu’il se sente obligé de m’inviter parce que j’étais là et parce qu’il ne voulait pas que je culpabilise non plus. Je n’aimais pas m’imposer et ça, je pense qu’il l’avait compris. Mais il semblait vouloir faire cela parce qu’il avait simplement envie que je reste un peu plus longtemps et ceci me fit un grand plaisir, d’ailleurs.
 



 

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The destruction is a part of me

Wanda Maximoff & Jackson Wilde

Lorsqu'elle me confirme que son pouvoir peut la blesser, j'en reste bouche bée. Maintenant je comprends l'ampleur de son inquiétude. Mais son pouvoir est destructeur à un niveau tel qu'il s'en prend à elle ou a d'autres personnes involontairement. Je fronce les sourcils, soucieux de cela. Je ne pense pas vraiment pouvoir faire grand-chose en sachant que je suis probablement le seul qui ne risque rien en sa présence. Maintenant que je connais un peu mieux Wanda, du moins son soucie d'autrui, je sais qu'elle ne fera rien pour provoquer de telles situations dangereuses. Elle doit s'entraîner assidûment  afin de trouver des moyens d'éviter que des accidents comme Rome ne se reproduisent mais cette fois avec des gens qui ne s'en relèveront pas. Ma théorie du point de rupture me revient à l'esprit. Tout est une question de contrôle, mais aussi de confiance et de connaissance des risques. Un conducteur inexpérimenté est plus au fait des chances de se tuer lui ou les autres. Ignorant jusqu'où sont ses limites ou ses capacités, il pourrait avoir tendance à ne pas pousser au maximum, la peur le paralysant. Certains sont au contraire trop téméraires, brûlant les étapes trop rapidement et mettant à risque tout le monde avant que la terrible réalité ne les secouent assez pour qu'ils se calment. Un bon pilote est entre les deux. Il sait que l'inexpérience lui fera défaut au début, mais il ne laisse pas pour autant ses craintes l'arrêter de foncer. Savoir balancer est la clé pour un contrôle parfait. Wanda connaît certaines de ses limites, mais les a-t-elles toutes explorées? Un pouvoir de son ampleur a-t-il seulement une limite? Dur à dire alors que je la connais si peu. Par contre, je connais une limite que son pouvoir a. Celle que la jeune femme lui impose. Tout comme un pilote faisant ses premiers pas, elle craint de pousser trop loin. Ce n'est pas un point négatif. C'est même très bien considérant que sa mutation peu si aisément blesser. Mais elle ne peut définitivement pas faire ça pour toujours. Ça, elle doit en être pleinement consciente. Elle ne peut brûler les étapes. Il y a encore tellement d'erreurs qu'elle va commettre avant d'en arriver à stopper les rébellions de son pouvoir. Le temps me semble son meilleur allié pour régler cette situation.

Hors, je n'ai pas envie de lui faire la moral sur l'importance de s'entraîner. Elle vient d'accepter de rester manger avec moi et je ne lui cache pas mon sourire. Je regrette qu'elle ne puisse pas m'aider pour les affiches, mais c'est un problème pour lequel je vais me préoccuper une fois son départ. Je me dirige donc vers le téléphone du service aux chambres au moment où elle me spécifie qu'elle ne voudrait pas s'imposer. Je relève vers elle un regard un peu surpris. Elle ne s'impose pas du tout. Elle me permet même de concentrer mon esprit ailleurs que sur mon travail. Ce qui est une très bonne chose considérant l'envahissement que prend mon métier dans ma vie personnelle. J'ai même souvent l'impression que l'aspect professionnel est fusionné au personnel et que je ne peux pas briser cette amalgame, même lorsque je suis censé être en vacances. Le téléphone n'arrête jamais et mon visage est toujours reconnu, peu importe le pays dans lequel je me trouve. J'ai choisis le mauvais travail pour conserver l'anonymat. Mais j'aime ma vie et même si les occasions de décompresser sont rares, je ne veux rien faire d'autre.

-Je t'invite, je lui lance, une fois la surprise passée. Et puis, je ne te retiens pas plus longtemps qu'un dîner.

J'aurais bien aimé prolonger nos retrouvailles, mais j'ai conscience que ce n'est pas convenable de retenir les gens, aussi fort soit mon désir. J'attrape le téléphone et compose donc la touche pour parler avec le service aux chambres. On me réponds à peine une seconde plus tard. Comme je n'ai pas de préférences sur ce que j'aimerais manger et que d'un coup d'oeil en direction de Wanda j'imagine que tout va lui aller, je demande quel est la spécialité du jour.

-La pizza du chef, me répond la femme au bout du fil.

Je vous jure que c'est vrai! Cet hôtel coûtant la peau des fesses, j'imagine que ce n'est pas n'importe quelle pizza. Il doit y avoir des ingrédients plus que gastronomique dans cette fameuse pizza. Je lui confirme donc que c'est ce que nous allons prendre. Une pizza pour deux. Je raccroche ensuite et je me retourne vers elle.

-En attendant, tu peux visiter un peu si tu veux. Je dois juste vérifier que je n'ai pas de messages urgents sur ma boîte vocale. Je te reviens dans deux minutes.

Je la laisse se mettre à son aise. Je retourne à mon cellulaire qui m'attends sagement à la même place que tout à l'heure. Je le prends et le déverrouille. Je commence par faire le tour de mes messages textes. Beaucoup de trucs, mais rien qui nécessite mon attention immédiate. Je passe ensuite à ma boîte vocale. J'ai trois messages. Je les écoutes un à la suite de l'autre en observant Wanda de temps en temps. Je lui souris lorsqu'elle me retourne mes regards. J'efface les messages et je lance de nouveau mon téléphone sur la table.

-Tout va bien, je ne dois pas quitter le pays en catastrophe, je ris en la rejoignant.

J'ai souvent l'impression d'être plus en demande que le président parfois. Mais, je ne m'en plains pas. Je ris beaucoup de la situation, comme maintenant. C'est parfois un enfer, mais encore une fois, je n'échangerais pas ça pour une vie de bureau ou un travail plus conventionnel. Maintenant que je suis de nouveau devant elle, je ne sais pas quoi faire en attendant que le service aux chambres nous amène la pizza. Je ne suis pas le meilleur pour mettre les gens à l'aise et les divertir pour éviter les silences gênants comme celui-ci.

-Hum, tu ne me dérangeais pas si c'est ce que tu te disais en me voyant prendre mes messages. C'est juste que si je ne le fais pas je pense que mon agent pourrait très bien envoyer la police à ma chambre pour s'assurer que tout aille bien. Il est un peu père-poule parfois, ce bon vieux Rick.

Je parle pour combler le silence, mais c'est de la bullshit à mes oreilles. Il aurait été préférable que je me taise. J'ai donc une grimace et je baisse les yeux au sol, me demandant comment je peux plaire à autant de femmes et être si mauvais pour leur parler.

 
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Me voilà donc invitée à prendre un repas avec ce jeune homme. Je ne m’étais pas du tout imaginée cette rencontre de la sorte, à vrai dire. Je ne m’attendais pas à quelque chose comme cela. A quoi m’attendais-je, en réalité ? Je n’en sais trop rien. J’imaginais simplement m’excuser et m’en aller, sans demander mon reste. Mais non, Jackson ne semblait pas lassé de ma présence et semblait même vouloir prolonger cela un peu plus longtemps, ce qui me plaisait. Cela me montrait qu’il ne m’en voulait pas et que je m’en faisais pour rien. Mais, c’était plus fort que moi. Il aurait pu mourir, ce jour-là s’il n’avait pas été ce qu’il était. S’il n’avait pas été anormal, tout comme moi. Je lui fis un petit sourire en l’écoutant me dire qu’il allait me retenir pas plus longtemps qu’un diner. Il passa commande au téléphone et on lui proposa la pizza du chef. Par la suite, il m’expliqua qu’il devait regarder son téléphone et me proposa de regarder un peu partout. Je le vis s’éloigner un peu plus loin pour consulter ses messages. Mes yeux parcouraient la suite de Jackson. Je n’étais pas très à l’aise de commencer à fouiller un peu partout dans son espace personnel. Je me contentais donc de faire quelques pas et de scruter de manière superficielle. Je fus sortie de mes pensées lorsqu’il revint près de moi, m’affirmant qu’il ne devait pas quitter le pays en urgence.

« Tant mieux, dans ce cas. » Dis-je avec un léger petit sourire, passant ma main dans mes cheveux, posant à nouveau mes yeux sur lui. Il s’approcha et je sentis un certain malaise s’installer, comme s’il était gêné de me parler. Pour moi, ce genre d’individu était plutôt à l’aise avec le sexe féminin. Les célébrités attiraient nombreuses groupies et parfois, ils en profitaient même. Même si j’avais une mauvaise opinion des célébrités, Jackson semblait différent. Après tout, il m’invitait à rester alors que je n’étais pas une fan inconsidérée de ce qu’il faisait. Peut-être que cela me rendait un peu plus authentique ? Certainement. J’eus un petit sourire lorsqu’il s’excusa d’avoir consulté ses messages, il ne voulait pas que je prenne cela du mauvais côté.

« Ne t’en fais pas. J’imagine que des personnes comme toi doivent recevoir bon nombre de messages. Cela ne doit pas forcément être de tout repos. » Se faire ennuyer constamment pour une raison ou pour une autre devait, effectivement, être très ennuyant. Il devait recevoir des appels d’agences pour des pubs ou autre… Et sa boîte mail ? Je n’osais même pas imaginer en fait. Je devais être l’une des seules à me retrouver proche de lui et à ne pas rêver d’avoir son numéro. Bon, je l’avais déjà… Mais je n’avais jamais profité de cela pour avoir un contact avec lui. D’ailleurs, je ne l’avais même pas appelé lorsque je m’étais rendue ici. Les téléphones, ce n’était pas vraiment mon truc.

« Je m’en voudrais que tu aies un problème avec ton agent à cause de moi. » Un nouveau petit sourire s’afficha à mon visage. Surtout que je n’avais pas intérêt à ce que les flics débarquent ici. Je n’étais pas recensée et donc, hors la loi. D’ailleurs, est-ce qu’il l’était ? Je n’avais pas vraiment envie d’aborder ce sujet sensible avec lui. Ce diner était pour se détendre, pas pour parler de sujets sensibles ou qui pouvaient fâcher. Si le sujet venait à être abordé, il viendrait naturellement.



 

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Wanda Maximoff & Jackson Wilde

Je ne saisis toujours pas ce qui fait qu’avec elle c’est différent. Je n’ai pas de problème d’ordinaire avec les femmes. Je leur parle sans gêne et j’ai de nombreuses amies. Ce qui cloche c’est que je ne veux pas lui déplaire, je crois. Le moindre de mes paroles ou de mes gestes semblent dirigé par cette impression. Si je l’embête, elle va forcément repartir, donc je dois faire attention. Mon cerveau est stupide. Je ne dois pas me dire ça. Je dois cesser de m’en faire et être simplement moi-même. Il n’y a aucune raison pour que ça se passe mal et qu’elle finisse par me détester. Encore une fois, elle est compréhensive avec moi. Elle ne m’en veut pas de regarder mes messages sur mon téléphone. Elle saisit l’importance que ça a dans mon mode de vie. Sauf que je ne veux pas exclusivement être définis par cela. Ma célébrité et mon travail ne sont pas la définition de Jackson Wilde. Je suis autre chose. Un garçon de ferme qui passait ses après-midi à bricoler des moteurs. Un type bien, sur qui on peut toujours compter. C’est de lui que je veux que Wanda se rappelle en quittant cette chambre. Pas du champion du monde un peu maladroit qui passe son temps sur son téléphone. Mon désir innocent de plaire à cette femme est donc toujours présent. Il ne s’envolera probablement pas si facilement. Il me faut donc l’ignorer, sinon je vais créer involontairement d’autres malaises. Il ne s’agit pas d’une chose que je désire pour notre dîner ensemble. Pourquoi ne pas simplement se parler franchement et relaxer un peu, en évitant de parler de nos problèmes respectifs. Voilà qui me semble un bon plan. Je lui souris lorsqu’elle m’affirme qu’elle ne souhaite pas que j’aie des problèmes avec Rick. Je sentais qu’elle allait me répondre quelque chose du genre. Cela continue à me renseigner sur la grandeur de son cœur. Elle ne veut me nuire d’aucune sorte et ça me touche sincèrement. Je lui souris donc, secouant négativement la tête :

-Pas d’inquiétude, j’ai envoyé un message à mon agent comme quoi j’avais besoin de me reposer un peu. Il va me laisser tranquille durant une heure au moins.

Je ris, voulant détendre l’atmosphère. J’invite ensuite Wanda à me suivre vers une section un peu plus luxueuse de la chambre. Au centre, il y a une table et huit fauteuils ultra confortables servant de chaises. Je m’installe à une extrémité, me contentant de tirer le fauteuil en attendant que le service aux chambres ne se manifeste. Une fois assis dans la chaise, il sera difficile de se lever de là. Pour la simple et bonne raison qu’elles sont si agréables qu’on pourrait s’y endormir très facilement. Finalement, on cogne quelques coups à la porte et je demande à Wanda de m’excuser alors que je vais chercher le tout. L’homme à qui j’ouvre insiste pour entrer et nous servir. Je lui assure que nous pouvons le faire nous même sans problème. Il hésite encore un peu mais en voyant que je ne cède pas, il finit par repartir en me souhaitant bonne appétit. Je reviens vers Wanda avec le plateau comprenant la pizza qui sent incroyablement bonne déjà. Je la dépose sur la table et je me surprends de constater qu’on nous a donné du vin avec notre plat.

-Je n’ai pas demandé ça pourtant, je murmure pour moi-même.

Compliment de l’hôtel, il semblerait bien. Je le montre à Wanda. Je me sers une coupe de vin donc, tout en attrapant une pointe de la pizza. Je vais m’assoir à mon fauteuil. Je goûte d’abord à l’alcool. C’est visiblement un grand cépage. Je ne suis pas connaisseur, mais je n’ai pas de doute à ce sujet. Je prends ensuite une bouchée de la pointe de pizza. Je n’ai aucune idée des ingrédients, mais c’est à se rouler par terre. J’en suis le premier surpris.

-Ok, c’est vraiment délicieux, je commente après avoir avalée ma bouchée.

Le vin a été choisi pour se marier à la nourriture. Encore une chose qui ne me surprends pas. Je mange encore un peu à cause de ma faim avant de me calmer. Je regarde mon invité. Je suis content qu’elle soit restée. C’est ennuyeux de manger seul. D’être seul tout court dans une si grande chambre. J’ai souvent tendance à tourner en rond ainsi enfermé. Comme un lion en cage. Sauf que je ne suis pas vraiment contraint à rester dans la chambre. Je suis libre d’aller et venir dans la ville. Comme je reste en général peu de temps dans le même pays, j’ai pris cette habitude de ne pas constamment me retrouver dehors, au cas où on aurait besoin de moi. Plus jeune, je sortais jusqu’à très tard le soir et je maintenais tout de même un mode de vie similaire. Aujourd’hui, ça ne m’intéresse plus vraiment. J’aime profiter des moments de quiétude lorsqu’ils se présentent à moi. Et d’avoir de la compagnie aujourd’hui n’en ai que plus agréable. Je prends une nouvelle gorgée dans ma coupe. Je me calle dans mon fauteuil et j’expire paisiblement. Je ferme les yeux, profitant de l’instant. Je reste quelques secondes ainsi avant de me tourner vers elle et de sourire. Le fait de ne pas converser ne me dérange pas plus que ça. Sa simple présence me suffit. Toutefois, ne lui ayant promis que le temps d’un repas, je ne veux pas perdre une occasion de la connaître. Je me décide donc à briser le silence :

-De quoi aimerais-tu parler, je lui demande, l’ignorant moi-même. Je n’ai aucun problème à aborder n’importe quel sujet.

Intervention inutile. Je devrais peut-être être moins vague. Sauf que c’est dure de ne pas l’être quand nos connaissances sont si limité l’un de l’autre. Je tente d’animer la conversation avec quelque chose :

-Hum, par exemple, est-ce que tu as déjà voyagé?

C’est un début, mais je pourrais faire mieux. Je me remets à manger, ma faim toujours insatisfaite.        

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
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En venant ici, je ne m’étais pas du tout attendue à être invitée à partager un repas avec Jackson. Je ne venais pas pour cela, à la base… Je venais simplement pour qu’il me pardonne et pour tourner la page de cette étape tragique à Rome. Mais Jackson était bien loin de ce que je m’imaginais… Il était très sympathique et il semblait vraiment vouloir me connaître. En général, lorsque l’on avait une star en face de soi, ce n’était pas l’inverse ? Ce n’était pas l’autre personne qui essayait de percer les secrets de la star ? Peut-être, mais pas moi. Je n’étais pas une groupie, ni une fan. Je ne considérais pas Jackson comme un être inatteignable mais plutôt comme une personne normale et je pense que c’est ce qu’il appréciait le plus. Il m’invita donc dans une autre potion de la suite, près d’une table et de chaises qui me semblaient être des petits nuages. Je vins m’installer à côté de Jackson en croisant doucement les jambes. Oui, on était bien là-dessus. Ce monde était vraiment à des années-lumière du mien… Le luxe n’avait jamais fait partie de mon vocabulaire. La seule maison quelque peu luxueuse que j’avais eue était le QG des Avengers. Aujourd’hui, c’était de l’histoire ancienne. J’entendis frapper à la porte et Jackson s’excusa. Je lui fis un petit sourire pour le laisser aller chercher notre repas. Il revint quelques secondes plus tard avec la pizza mais aussi une bouteille de vin. Pourtant, Jackson n’avait pas demandé cela.

« Pour te remercier de faire confiance au service de cet hôtel, certainement. » Dis-je avec un petit sourire en sentant déjà la bonne odeur enivrer mes narines. Je laissai donc Jackson tout installer sur la table et je pris une part de pizza en entendant mon interlocuteur dire que c’était délicieux. Je vins donc croquer dans ma part pour m’en rendre compte également. « Et tu as bien fait. » En effet, c’était super bon ! Certainement la meilleure pizza que j’avais mangée de toute ma vie ! Et je ne racontais pas d’histoires. C’était vraiment bon. Je pris également une gorgée du vin pour constater qu’il était tout aussi délicieux que le reste. Bref, tout était bon, ici ! Je relevai ensuite mes yeux vers Jackson qui semblait vouloir entamer une discussion et le sujet des voyages vint sur le tapis. En effet, j’avais déjà voyagé.

« Je ne viens pas de New York, mais de So… De l’Europe de l’Est. Peut-être l’as-tu entendu à mon accent ? » En effet, j’avais un accent de l’Est qui ne trompait pas. J’avais, d’ailleurs, prononcé volontairement Europe de l’Est et non de Sokovie… Ce souvenir encore frais dans ma mémoire réveillait quelques douloureux souvenirs… Des souvenirs que je préférais garder enfuis en moi. Aujourd’hui, cela me faisait légèrement moins mal lorsque j’entendais ce nom, car je savais que mon frère était vivant. Je l’avais vu… Mais il n’empêche que ça restait un souvenir douloureux. Enfin, Jackson savait peut-être cela… La Sokovie avait fait couler beaucoup d’encre, tout comme les Avengers présents et je me retrouvais sur quelques clichés même si quelqu’un qui ne me connaissait pas ne pouvait pas forcément me reconnaître. « J’ai pas mal voyagé là-bas avant d’arriver aux États-Unis. »  Je continuais à croquer dans ma pizza tout en regardant le jeune homme. « Mais, j’ai certainement moins voyagé que toi, c’est une certitude. » Je souris en penchant ma tête sur le côté, certaine d’avoir moins de kilomètres à mon compteur qu’au sien.
 


 

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Wanda Maximoff & Jackson Wilde

    Le repas est délicieux. Je suis heureux de constater qu'elle semble également partager cette opinion. J'appréciais de pouvoir partager ce moment avec elle. Ça nous fera un beau souvenir de l'autre, beaucoup plus agréable que notre première rencontre à Rome. Je termine donc ma pointe et je me penche pour en saisir une seconde. Je vais probablement m'arrêter à deux morceaux de pizza, mais je ne garantie pas. Son accent ne m'avait jamais perturbé jusqu'à ce qu'elle en fasse mention. Elle a raison, son parlé n'est pas typiquement américain. Je souris en me disant qu'elle n'est pas seul alors dans cette situation. Mon  propre accent était assez marqué. On pouvait indéniablement dire de qu'elle pays j'étais originaire sans même que je le révèle.

-Je viens du vieux continent moi aussi. Je suis né dans un petit village de campagne au cœur de l'Angleterre. Sauf que j'ai adopté l'accent de Londres depuis le temps que j'y réside. Lorsque je retourne voir mes parents sur la ferme par contre, mon vrai accent reviens aux galops.

Il était vrai que j'aimais ce phénomène. Entendre la voix de ma mère et de mon père me ramenais à cette époque heureuse de mon enfance. Instantanément, mon accent semblait revenir, même s'il n'était pas authentique à mon enfance. La transformation était tout de même bien nette. Et ça me faisait plaisir. J'avais l'impression de me retrouver de la sorte. Wanda m'apprend qu'elle a voyagé beaucoup en Europe de l'Est avant d'arriver aux États-Unis. J'ai moi-même déjà mis les pieds où elle est originaire. J'ai donc une image plutôt tangible du lieu lorsqu'elle me nomme. J'ai toutefois très peu exploré, alors je ne me considère pas comme suffisamment expert en la matière pour lui en parler. Je me contente de sourire et de hocher la tête, signe que je comprends de quoi elle parle. Elle a raison pour mon côté globe-trotteur. Il est indéniable que j'ai passé énormément de temps à l'étranger et que j'ai fais plusieurs fois le tour du monde ces dix dernières années. Je ne pense pas par contre vraiment connaître ses endroits où j'ai mis les pieds. Étant là principalement pour le travail, on ne me donnait que très peu de temps pour visiter. Sauf que oui, en théorie mon passeport est très bien garnie. J'ai d'ailleurs un petit rire en y pensant.

-Oui, je suis aller un peu partout. Je ne pouvais pas vraiment jouer au touriste, même si j'aurais aimé. Sauf que c'est l'une des choses que j'apprécie le plus de mon métier. J'ai la chance de voir des cultures et de rencontrer des gens merveilleux. Et grâce à ma vaste expérience avec le décalage horaire, je suis le champion pour m'endormir sur commande. Mais pas maintenant.

Je ris à nouveau. Il est vrai que j'ai tendance à pouvoir m'étendre quelque part et fermer les yeux à peine deux secondes avant de m'endormir à cet endroit. Lorsque je suis concentré, ça ne m'arrive jamais par mégarde, même si je suis très fatigué. Heureusement d'ailleurs, sinon je serais un danger public. Sauf que je n'ai plus aucun problème à trouver le sommeil lorsque je le dois depuis que je voyage à travers le monde pour mon travail.

-Est-ce qu'il y a un endroit en particulier que tu aimerais visiter? Je lui demande avec curiosité.

Je n'ai pas tout vu non plus. Je ne suis pas aller dans chaque pays ou dans chaque ville. Il y en a tellement, je pense que c'est humainement impossible de le faire. Elle a déjà quelques connaissances en voyage, mais il y a bien un endroit dont elle rêve plus qu'un autre. Un lieu où elle se voit être et qui lui permettrait de trouver une certaine paix. J'ai expérimenté plusieurs endroits de la sorte. Mon préféré est probablement Brisbane en Australie. C'est une ville qui me procure tellement de bien-être. J'y ai d'ailleurs acheté une résidence secondaire justement pour y passer mes vacances. Je ne me lasse jamais de ce lieu et il me permet toujours de me ressourcer. Elle ne rêve peut-être pas de voyage, mais un endroit sur Terre doit sûrement lui faire cet effet. Les Avengers doivent lui permettre de voyager un peu, de voir de nombreuses choses. Comme dans mon cas, c'est pour le travail. Mais même si c'est pour cette raison que l'on voyage, il y a toujours moyen de jeter un œil sur ce qui nous entours et d'en apprécier la beauté. C'est une chose que je me fais un devoir de faire, surtout lorsque je n'ai pas le temps de visiter l'endroit. Je dépose à nouveau ma pointe de pizza. Rien ne presse. Je peux la savourer en prenant mon temps. Je m'empare plutôt de ma coupe de vin et en bois une gorgée. Je suis bien dans mon fauteuil à discuter de tout et de rien avec mon invité. Si je le pouvais, je ferais ça tous les repas. Sauf que c'est irréaliste, je le sais bien.

-Je pourrais t'emmener en voyage un jour, je réfléchis à haute voix, le regard un peu perdu.

Il est vrai que je pourrais le faire. Si ça lui fait plaisir, n'importe quelle destination me conviendrait. Je relève mes yeux sur elle. Est-ce que je viens de me trahir? De lui avouer que j'ai un attachement pour elle. Je ne tente rien pour rattraper mes paroles. Je ne m'en fais plus vraiment pour ça. Si elle décline mon offre, je ne serais pas offusqué. Peu de personne peuvent réellement s'imaginer partir avec un inconnu dans une destination étrangère. Wanda et moi ne sommes plus vraiment des inconnus, mais nous ne sommes pas non plus familier à ce point là. Mon audace risque de me valeur un dîner écourté. Mais qui ne tente rien n'a rien, non?   

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
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Jackson était également étranger de ces lieux. Il ne venait pas d’ici, mais de l’Europe, d’Angleterre pour être plus précis. Finalement, nous venions tous les deux du même continent et ceci me fit légèrement sourire. Les États-Unis étaient un endroit où de nombreuses nationalités s’entremêlaient. Rien qu’à New York City…  Il y avait tellement de monde qu’il n’était pas impossible que la majorité des nationalités de ce monde soient représentées. A chaque coin de rue, on pouvait rencontrer des personnes qui venaient de l’autre bout du monde et je trouvais cela vraiment enrichissant, d’ailleurs. Malheureusement, je n’avais pas vraiment le temps de m’y intéresser davantage puisque la situation actuelle ne me le permettait pas vraiment… Et c’était bien dommage. Je regardais Jackson qui me parlait des voyages qu’il avait effectués. Oui, avec son métier, il avait dû voir de nombreux pays même s’ils ne pouvaient pas pour autant y poser ses valises pendant un certain temps… Et puis, il y allait pour concourir et non pour le tourisme. Il n’avait donc pas l’occasion de visiter les charmants endroits que l’on pouvait trouver dans certains pays.

La question de Jackson me fit sortir de mes pensées. Un endroit que je rêverais de visiter ? Le premier qui me vint à l’esprit était la Sokovie… Qu’est-ce que je donnerais pour revoir cet endroit ? Tout, probablement. Mais ce n’était qu’un rêve qu’Ultron avait brisé dans sa lubie de vouloir repeupler le monde d’hommes de métal. Je réfléchis donc à un autre endroit… À vrai dire, je ne savais pas vraiment quel endroit pourrait vraiment me tenter… « En fait, je n’y ai jamais vraiment réfléchi… Disons que les États-Unis étaient un endroit rêvé pour recommencer une nouvelle vie. » J’en avais peut-être trop dit, ne désirant pas trop parler de ma vie passée aujourd’hui… Mais c’était sorti tout seul. Il fallait bien avouer qu’ici, j’avais eu une vie plus ou moins stable avant que le gouvernement s’en mêle… Je continuai de manger ma part de pizza en regardant Jackson alors que ce dernier me proposa de m’emmener en voyage, un jour… Je le regardais, quelques secondes, ne sachant pas quoi dire ni comment interpréter ce qu’il venait de me proposer. Je détournai le regard quelques instants avant de reposer mes yeux sur Jackson.

« Pourquoi pas… C’est gentil de me le proposer. Mais pas… Enfin, c’est compliqué actuellement. » Dis-je, essayant de tourner ma phrase de la manière la plus courtoise qu’il soit afin qu’il ne prenne pas cela comme un refus de ma part. Ce n’est pas que je n’avais pas envie de voyager, mais actuellement, c’était compliqué… Captain avait besoin de moi et… disons que je n’allais très certainement pas passer l’enregistrement à un quelconque aéroport. Et puis, je n’avais pas envie d’attirer des ennuis à Jackson, pour le moment. J’étais un aimant à problèmes et je ne voulais pas que sa réputation soit entachée à cause de moi et parce qu’il me fréquentait. Je me contentai de lui faire un léger petit sourire afin qu’il comprenne que ce n’était pas un refus catégorique, mais plutôt quelque chose à envisager, dans un futur proche ou lointain. Je pris mon verre afin de boire une gorgée de de vin.
 

 

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Elle réussit à piquer ma curiosité lorsqu’elle me révèle quel était son endroit de rêve. Il n’y avait rien de mal à nommer les États-Unis. C’était même un très bon choix. Ce pays était tellement vaste, on pouvait très facilement y trouver son compte en l’explorant un peu. Pas besoin d’un endroit exotique pour rencontrer un dépaysement. Elle affirme que venir ici lui a permis de recommencer une nouvelle vie. Fait-elle mention de son implication avec les Avengers? Cela est tout de même assez récent. Mais quelque chose me dit que c’est plus que ça. Je cherche son regard, dans l’espoir qu’elle se confit à moi si elle en ressent le besoin. Hors, rien ne vient. Je ne lui en veux pas de ne pas le faire. Je n’ai pas de doute qu’elle le fera un jour. Je sais me montrer patient. Je ne suis pas là pour la soumettre à un interrogatoire, ni même pour me devoir des explications. Notre connaissance de l’autre est encore fraîche. Elle n’a pas de raison de se sentir obliger de tout m’exposer de sa vie. Moi non plus d’ailleurs. De ce fait, je n’ai pas le droit de juger. Le simple fait d’être avec elle en ce moment me suffit entièrement. Sa compagnie m’est agréable, plus que je ne l’aurais imaginé. Je ne suis pas assez bête pour lui avouer. Sauf que mon attitude n’est absolument pas discrète. Et ça, j’ai beau me dire de faire attention pour éviter de la faire fuir, je fais des gaffes comme de lui proposer d’aller en voyage ensemble. Je ne peux cacher ma surprise lorsqu’elle accepte. Elle ne peut pas maintenant et je me sens obligé de préciser que je n’avais pas en tête tout de suite justement :

-Aucun problème, je ne peux pas actuellement non plus. On est encore en milieu de saison. Après, peut-être, si tu es disponible. Sinon, sens-toi bien à l’aise de me le dire. Je ne vais pas t’en vouloir pour si peu!

Je lui souris. Mon cœur est un peu plus chaud en sachant qu’elle m’a dit oui. Ça veut dire qu’elle m’apprécie assez pour me revoir et même pour passer plus qu’un simple repas avec moi.

-Tu connais mon numéro, donc contacte moi dès que ce sera le bon moment et on va organiser le tout. Ça va te permettre de réfléchir à un endroit que tu aimerais visiter. Peu importe lequel, je suis partant. Mais si tu me permets de te faire une suggestion, j’ai une résidence sur la côte de Brisbane, en Australie. J’y vais normalement pour passer mes vacances.

Mon visage est toujours habillé d’un sourire. Je pense qu’il ne partira pas de ci-tôt. Je termine ma deuxième pointe de pizza et puis mon verre de vin. Je réalise ce que cela signifie, mais je n’en fais pas mention. Rien ne nous presse. Elle n’a pas finit de son côté. De plus, ce n’est pas comme si j’allais la mettre dehors dès que se sera fait. C’est elle qui va prendre la décision de quitter. Pas le contraire. Parce que si ça n’en tenait qu’à moi, je la retiendrais toute la soirée. En regardant vers la pièce adjacente, une idée me vient. Je termine de me servir du vin et je dépose tout sur la table avant de la regarder.

-J’ai une chose à te montrer! Je m’exclame en me levant de mon fauteuil. Attends-moi là.        

Je me dirige dans la pièce salon et saisit mon téléphone. Je le déverrouille. J’ignore toutes les notifications et clique plutôt sur l’icône de ma messagerie. Je commence à chercher l’e-mail parmi la liste dans ma boîte de réception. Je devrais vraiment faire un peu de ménage là-dedans. Ah, voilà! Je trouve ce que je recherche et j’ouvre l’e-mail. Je m’approche de Wanda tout en lui expliquant :

-En regardant mes messages tout à l’heure, j’ai vue qu’on m’avait finalement envoyé les photos de ma visite dans un hôpital pour enfants de Londres. Tu vas être la première à les voir.

J’ouvre l’album photo qu’on m’a envoyé et remet mon téléphone à Wanda. C’est stupide de lui montrer ça. Sauf que pour moi, cela a toujours été important de donner lorsque je le pouvais. Donner de mon temps, mais aussi de mon argent. La plupart de ses enfants sont atteints de cancer et leur apporter un peu de joie en les rendant visite ainsi qu’en leur parlant de mon métier est toujours agréable.

-Je fais ça à chaque année. Je trouve que c’est important. Ces enfants sont une source d’inspiration. Leur force est infinie, je trouve. C’est incroyable.

Je souris et m’assois juste à côté de Wanda pour regarder avec elle les images. Je n’ai moi-même pas pu y jeter un œil puisque je ne voulais pas lui manquer de respect en restant le nez dans mon téléphone trop longtemps. Je ne sais pas pourquoi je me suis dis que ça pourrait lui plaire de voir ça. Sa sensibilité peut-être. Ou bien son intérêt à vouloir aider son prochain comme le témoigne son engagement avec les Avengers. Je n’aurais pas proposé ça à n’importe qui. Il y a beaucoup de gens dans mon entourage qui ne comprennent pas pourquoi je fais ça. Des pilotes, mais aussi Rick, mon propre agent. Ils me prennent pour un extraterrestre lorsque j’annule des séances de photos ou des publicités très payantes pour à la place me balader dans un hôpital toute la journée et rencontrer des gens. Il n’y a pas que l’argent dans la vie. Ça, c’est difficile de le faire comprendre dans mon milieu. N’est-ce pas du champagne qu’on nous donne à lancer sur la foule après une victoire. Quoi de plus mondain que ça?

 
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Jackson n’avait pas dans l’idée de m’emmener voir un bout du monde tout de suite non plus, car sa saison n’était pas encore terminée. Moi, c’était bien plus complexe que cela, à vrai dire… Je ne pouvais me permettre de quitter Captain America pour la simple et bonne raison qu’il m’avait fait confiance et que je me devais de lui rendre cette confiance. De plus, me balader en public n’était pas la meilleure chose à faire, surtout que je n’étais pas recensée et en plus de cela, que j’étais connue. Enfin, par là, je voulais dire qu’on savait que je faisais partie des Avengers car je n’avais jamais caché mon visage contrairement à certaines personnes. Je n’en avais jamais eu l’utilité, n’ayant pas de véritable famille ni de véritable proche. Mais cela avait changé lors de mon arrivée à New York City. Et cela continuait à changer, la preuve étant ce moment que je passais en compagnie de Jackson. D’ailleurs, ce dernier me proposa de le contacter dès qu’il le souhaitait pour ce petit voyage et me suggéra l’Australie, car il avait une résidence, là-bas. Un endroit très curieux, car tellement reculé du monde… Cela pouvait vraiment être intéressant.

« D’accord, je n’oublierai pas. » Dis-je avec un léger petit sourire en le regardant. C’est vrai que l’Australie pouvait être un endroit très intéressant à visiter, car coupé du monde. Peut-être que je choisirai cette destination-là. Je n’en avais strictement aucune idée, car mes pensées étaient tournées vers quelque chose de plus actuel avec ce Registration Act. Je vis Jackson se lever après m’avoir dit qu’il devait me montrer quelque chose. J’en profitai pour terminer mon morceau de pizza et le voir arriver. Il s’approcha en expliquant que s’il avait regardé son téléphone, tout à l’heure, c’était parce qu’il avait reçu des photos d’une visite qu’il avait effectuée à un hôpital, à Londres. Il me tend son téléphone et je pose mes yeux dessus avant de regarder les photos, les faisant glisser une par une en les regardant, tout en écoutant Jackson. Il n’était définitivement pas une célébrité lambda… Il semblait apprécier donner son temps pour les plus démunis et je trouvais cela tellement bien.

« Jackson… C’est vraiment bien ce que tu fais. » Voir le sourire de ses enfants faisait vraiment chaud au cœur. Ils semblaient impressionnés et admirés de voir une star de course comme Jackson proche d’eux. « Dans un sens, tu es leur héros. » Je lui fis un petit sourire en reposant mes yeux sur le téléphone et en les faisant glisser jusqu’à la dernière. Puis, je lui rendis ce téléphone. « Je suis contente que tu m’aies montré ces photos, en tout cas. » J’étais la première, d’après Jackson et ça me faisait plaisir d’avoir eu l’occasion de partager ce qu’il avait lui-même partagé avec ces enfants. Je pris mon verre pour boire une gorgée du vin avant de reposer mes yeux sur le pilote de course. Non, il était définitivement différent de toutes les célébrités que j’avais pu rencontrer jusqu’ici.
 

 

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Voir le sourire sur le visage de Wanda me fait plaisir. Sa réaction me confirme dans mon impression qu’elle était la bonne personne avec qui partager ceci. Je suis fier de mes actions pour ces enfants. C’est une chose qui me tient à cœur et enfin trouvé une personne qui est d’accord avec cela me fait le plus grand bien. Je regarde Wanda lorsqu’elle me qualifie de héros aux yeux de ces jeunes. Elle poursuit de scruter l’ensemble des photos alors que je pose mon regard un instant sur son visage. Ses paroles sont un compliment supplémentaire qui compte vraiment pour moi. Il est vrai que je représente un rêve pour plusieurs enfants, garçons comme filles. Je fais un métier tellement hors du commun et presque irréel. Je suis certes un modèle pour eux, à tout le moins une sorte d’idole qui les fascine. Et le fait que je les apprécie et les soutiens autant doit jouer dans leur opinion de moi. Je me souviens de chacun de leur nom et je prends de leurs nouvelles dès que je le peux. Leur condition regrettable me touche énormément. J’aimerais avoir la solution miracle pour les guérir et leur redonner leur enfance. Je sais par contre que la plupart ne survivront pas d’ici les prochaines années. Chaque instant de bonheur que je peux leur procurer est donc une nécessité pour moi. Mais le titre de héros me plait énormément à bien y penser.

-On est deux héros alors, chacun à notre façon.

J’avais beaucoup d’admiration pour la jeune femme et pour les Avengers. Ils risquaient leur vie pour sauver des gens. Ce qu’ils font au quotidien est réellement bien, peu importe ce que l’opinion public en dit. Je n’ai personnellement pas envie de les critiquer. Je les respecte tous beaucoup trop pour avoir le moindre reproche à leur adresser. Lorsque Wanda me redonne mon téléphone, je retrouve enfin ses yeux.

-Ça m’a fait plaisir, je lui réponds lorsqu’elle se dit contente de ce que je lui ai montré.

Je range mon téléphone dans la poche de mon jean. Je retourne ensuite à mon fauteuil en prenant ma coupe au passage. Je bois une nouvelle gorgée. La chaleur du vin me fait toujours de bien. Je suis bien détendu et à l’aise à présent. Si au début je me sentais un peu réticent dans mes actions à cause de la présence de mon invité, désormais je n’avais aucun mal à me tenir en sa présence. Elle est une personne simple et sensible. Je trouve cela tellement rafraîchissant. Dans mon monde à moi, tout est si excessif et parfois froid. Retrouver ce caractère chez Wanda confirme l’appréciation que j’ai d’elle. Je sais que si j’avais le choix, je garderai sa présence apaisante le plus souvent autour de moi. Le stress de ma vie pourrait alors me sembler moins pénible quelque fois. Si je me sens perdre la carte, elle serait l’ancre qui me garde sur Terre. Songer à cela me fait bizarre puisque j’ignore si de son côté ma présence lui ai autant agréable. Je ne peux tout de même pas lui demander. Ce ne sont pas des choses que l’on demande. Comment savoir alors? Laisser le temps nous l’indiquer? Nous avons deux vies chargées, je ne peux pas vraiment penser à ça maintenant. Et pourtant, j’y accorde une importance de plus en plus grande. Je me sens si souvent seul malgré que je suis toujours entouré d’énormément de personnes à chaque jour. Je n’ai jamais la paix, pour être honnête. Toutefois, il y a un vide bien réel dans ma vie. Et si Wanda pouvait contribuer à le combler? Elle m’a déjà presque fait oublier cela avec un simple repas. Une chose est certaine, il nous faudra renouveler l’expérience. Dans un vrai restaurant cette fois. Je souris avant de boire encore un peu de vin.

-Tu sais ce qui serait bien, en ce moment?

Ma question est surtout pour attirer son attention. Je laisse un petit temps avant de poursuivre :

-Du chocolat. N’importe quoi avec du chocolat dedans.

Après le salé de la pizza et l’amertume du vin, mon corps avait à présent envie d’un peu de sucré. Un dessert me semble à propos. Un coup de fil et le service aux chambres va nous amener le moindre de nos désirs.

-À moins que tu aies envie d’autre chose pour terminer le repas? On peut le commander aussi.

Ayant la dent sucrée, il n’y a absolument aucun dessert ou friandise que je boude. Je serais même curieux de connaître ce qu’elle préfère. Rien n’est trop demandé dans un tel hôtel. Leur but est d’être au service du client, peu importe ce qu’il demande. Pour l’instant, je ne suis absolument pas déçu de leur talent culinaire. C’est meilleur que ce qu’on m’avait raconté. Je ne manquerai pas de m’en rappeler dans l’avenir. Incluant pour mes proches lorsqu’ils viennent visiter la ville. Particulièrement pour ma mère, je sais qu’elle apprécie de bien manger lorsqu’elle est en voyage. Mon père est plutôt comme moi, il n’est pas difficile et pourrait se contenter de n’importe quoi de comestible si nécessaire. Cela me fait me questionner sur ses parents à elle. À quel point elle leur ressemble ou leur diffère. Peut-être qu’un jour elle va m’en parler. Et ce jour là, je vais être d’une grande écoute. Connaître son passé est une chose que j’aimerais si elle me le permet, lors de nos futurs rencontres. Puisque je ne doute pas qu’aujourd’hui est la première d’une série de nombreuses rencontres.

 
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Comme le disait si bien Jackson, nous étions tous les deux des héros, à notre façon. En effet, j’étais d’accord avec lui à ce niveau-là même si je ne me considérais clairement pas comme une véritable héroïne. Je n’arrivais pas à la cheville de Captain America, ni de Hawkeye. Ces deux héros étaient mes modèles et j’essayais vraiment de faire de mon mieux pour arriver à leur cheville. Je lui rendis donc son téléphone avec un sourire. Visiblement, il avait apprécié que je complimente ce qu’il avait fait. Après tout, pouvais-je faire autre chose ? Je trouvais son geste admirable. La plupart des célébrités s’enfermaient dans leurs bulles sans pour autant donner de leur temps aux personnes qui en avaient besoin, mais Jackson était différent. Je le vis se lever et regagner sa place. Je pris mon verre de vin pour en boire une gorgée et être sortie de mes pensées par sa question. De quoi avait-il envie désormais ? Et la réponse arriva : du chocolat. Je fis un petit sourire au jeune homme en reposant mon verre sur la table. Pourquoi pas, qui n’aimait pas le chocolat ? Sous n’importe quelle forme, d’ailleurs. Il me proposait autre chose si j’en avais envie. Il y avait de nombreux types de desserts, à vrai dire.

« Du chocolat, ça m’ira parfaitement. » En effet que ça m’irait, j’aimais le chocolat, comme la majorité de la population mondiale. Et puis, dans un tel endroit, j’imagine que les desserts à base de chocolat devaient être super bons ! Je n’avais pas été déçue de la pizza alors que je devais m’attendre à la même chose pour le dessert. Je fis un nouveau petit sourire à Jackson afin de le laisser commander ce qu’il voulait, je lui faisais entièrement confiance à ce niveau-là. « Choisis ce que tu veux, je te fais confiance pour que ça soit bon ! » Ajoutais-je tout de même. À vrai dire, je ne connaissais pas du tout le genre de desserts que l’on pouvait retrouver dans cet endroit, même le genre de dessert que l’on pouvait faire avec du chocolat, sans compter ceux de base, évidemment. Je posai de nouveau mes yeux sur Jackson afin de le laisser faire, de prendre le téléphone et d’appeler le service. Après tout, c’était lui le connaisseur de ce genre de milieu, moi je n’étais qu’une invitée en découverte ! C’était la première fois que je mettais les pieds dans un hôtel de luxe… La première fois même que je mettais les pieds dans un hôtel aux États-Unis. Mais à la base, ce n’était clairement pas pour profiter des bons petits plats qu’ils cuisinaient ici, mais pour alléger ma conscience de ce qu’il s’était passé à Rome. Et me voilà à partager un dessert avec Jackson… Parfois, la vie nous réservait des choses bizarres, mais je n’en étais pas déçue pour autant ! Bien au contraire, d’ailleurs, j’appréciais sa présence et j’étais contente qu’il passe l’éponge aussi facilement que cela. Pour ma part, j’allais encore devoir faire un petit effort pour oublier, mais c’était en bonne voie.


 

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-Va pour du chocolat alors!

Je me dirige vers le téléphone et comme la première fois, une seconde est nécessaire pour obtenir une réponse. J’informe le service aux chambres que nous avons terminé notre dîner mais que nous aimerions avoir un dessert. La dame au bout du fil me fait quelques propositions, mais je ne choisis rien de précis. Je l’informe uniquement que nous souhaitons quelque chose de chocolaté. Elle en prend bonne note et me dis qu’un employé passera sous peu. Je raccroche et reste debout, près de Wanda. Mon regard est attiré un instant par la fenêtre, où perce des rayons lumineux. Le temps est agréable dehors. Puis, j’observe la jeune femme avec un sourire. Je n’ai pas à attendre longtemps avant que l’on frappe à la porte. Je m’y dirige sans tarder et ouvre sur un homme différent de notre livreur de pizza. Je le laisse entrer cette fois, puisqu’il aimerait nettoyer la table avant de nous servir le dessert. Il entre dans la cuisine et range le plateau avec les restants de la pizza. Il prend la peine de nous resservir du vin à tous les deux tout en passant un rapide chiffon sur la table. Puis, il nous laisse la bouteille de rouge qu’il positionne en égale distance entre Wanda et moi. J’observe l’homme retourner au couloir et revenir avec un plateau bien garnie de petites bouchées chocolatés. Mes yeux s’écarquillent. Il doit bien y en avoir une vingtaine, voir une trentaine dans le plateau. Bien cordées en rangés. Nous n’allons jamais manger tout ça! L’employé se retourne vers moi après avoir terminé l’installation de la table.

-Avez-vous besoin d’autre chose, monsieur Wilde? Il me demande.

Je lui fais un non de la tête. Je fouille dans ma poche et lui remet un pourboire pour son bon service. Je le remercie chaleureusement et il hoche simplement de la tête à mon endroit. Il me salue poliment et se tourne ensuite vers Wanda :

-Madame, lui dit-il avec respect avant de repartir.

J’ai un sourire en regardant la jeune femme. C’est certes déconcertant d’être traité un peu comme les rois et reines du temps. Mais les standards de qualité de cet hôtel ne sont pas aussi élevés par hasard. Des célébrités et des gens de la politique viennent y séjourner. Il doit donc être dans les valeurs de l’établissement d’être autant au soin de ses résidents. Je retourne à ma place donc, une fois de plus. Je m’émerveille toujours autant du confort apporté par ces fauteuils. J’étire mon bras pour me saisir d’un petit gâteau. Je le lance dans ma bouche et aussitôt que le crémage entre en contact avec ma langue, je ferme les yeux de bonheur. Le chocolat a quelque chose de réconfortant. Et ces bouchées transmettent exactement ce sentiment. Je me retiens d’en prendre plusieurs autres, savourant plutôt lentement celle toujours présente dans ma bouche. Une fois avalé, je soupire doucement.  

-On ne va jamais manger tout à deux, alors si tu en as envie, je vais demander à ce qu’on emballe les bouchées qui restent pour que tu les emmènes chez toi. Je suis sûr que les autres Avengers vont adorer.

Qui ne les aimerait pas, leur goût est divin. Je ne sais même pas si Wanda vit réellement avec Captain America et les autres, ce n’est qu’une déduction née des images qu’on voit à la télévision du QG des Avengers. Il s’agit surtout qu’une plaisanterie, pas d’une réelle demande de leur en offrir. Je lui donne les bouchées restantes, elle pourra les redistribuer à qui elle voudra par la suite ou bien les garder pour elle-même. Je ne vois aucune objection à ce qu’elle le fasse. En m’étirant pour saisir un autre petit gâteau, une pensée vient ternir mon bonheur. L’idée stupide que peut-être Wanda à quelqu’un dans sa vie et que c’est à cet homme qu’elle va offrir mon cadeau me fait avaler de travers. Je chasse bien rapidement cette pensée malsaine de mon esprit. Je ne dois pas dévier de la situation présente. On est bien là et c’est tout ce qui compte. Je ne peux rien y faire si son cœur est déjà pris. Je ne peux pas la forcer à m’aimer, même si au font je ne cesse de le faire depuis le premier instant. Je fais ça avec tout le monde, en fait. Je ne peux supporter qu’on me déteste, même si je sais pertinemment que c’est irréaliste. Un tas de gens ne m’apprécie pas et le fait que je sois connu ne fait qu’amplifier le phénomène. J’ai appris à accepter cette triste réalité il y a longtemps déjà. Je ne peux pas changer l’opinion que les personnes ont de moi. Je ne peux simplement que m’affirmer en tant qu’individu et rien de plus. Je ne peux pas changer ou jouer à être quelqu’un d’autre pour faire plaisir à tous. Il n’y a que moi-même que je peux être. Je jette la bouchée sur ma langue et je savoure une fois de plus les saveurs exquises. C’est agréable de partager ça avec quelqu’un. Surtout une personne d’aussi plaisante compagnie que Wanda.

 
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Le chocolat semblait satisfaire tout le monde et Jackson décida donc de partir sur un dessert chocolaté. Je lui fis un léger sourire lorsqu’il prit le téléphone pour contacter le service. Je le laissais donc faire puisque c’était sa chambre et qu’il était probablement plus à l’aise que moi dans ce genre de milieu. Il fallait bien avouer que le luxe n’avait jamais fait partie de mon quotidien et ne ferait jamais parti. Je m’étais habituée à cela et je me sentais bien dans cet élément. J’avais vécu dans la forêt, dans la rue, … Tout en prenant soin l’un et l’autre de Pietro. D’ailleurs, en y repensant, je n’avais même pas parlé de mon frère jumeau à Jackson… À vrai dire, il s’agissait d’une histoire bien complexe et je n’avais pas envie de venir troubler tout ceci avec cette histoire. Du moins, pour le moment. Peut-être qu’un jour je lui dirais ce que je pensais. Il ne fallut pas très longtemps avant que l’on vienne frapper à la porte et Jackson ouvrit cette dernière afin qu’un homme vienne nous débarrasser, nous resservir du vin et déposer le dessert sur la table. Je fis les grands yeux en voyant tout ce qu’il y avait et je fis un léger petit sourire à la personne lorsqu’il s’adressa à moi avec respect. Une autre forme de politesse dont je n’avais pas réellement l’habitude.

Jackson comprit très vite que l’on n’allait certainement pas tout manger à deux et que si je souhaitais, je pouvais en reprendre pour amener à notre QG. « Tu leur as dit que l’on était que deux ? » Dis-je avec un petit sourire en prenant une part avant de la porter à mes lèvres et de croquer dedans. Je pus sentir le goût vraiment divin de ces petites choses ! C’était vraiment très bon. Je reportai mes yeux en direction de Jackson. « Je crois que je les cacherai dans un coin. » Un nouveau petit sourire s’afficha sur mon visage alors que je continuais de goûter ces petites merveilles en reportant mon attention sur Jackson. « Je n’ai jamais mangé un dessert aussi bon ! » À vrai dire, je n’avais jamais mangé de repas dignes d’un restaurant gastronomique. Mes moyens ne me le permettaient pas même si au QG des Avengers, enfin, l’ancien… Nous avions parfois de très bons repas après certaines réunions et tout ceci financé par Tony Stark. Mais comme il s’agissait de cet homme, il fallait bien avouer que le repas m’avait toujours laissé un arrière-goût, car même si je savais qu’il n’était pas directement responsable de la mort de mes parents adoptifs, il restait responsable à une certaine mesure.

En ayant terminé une bouche, j’en pris directement une deuxième, tellement c’était bon ! L’hôtel savait vraiment comment faire revenir ses clients, c’était un fait. Je relevai mes yeux en direction de Jackson. « En tout cas, merci de m’avoir proposée cela, c’est vraiment très gentil. » En effet, c’était vraiment très gentil de sa part de partager un repas avec moi alors qu’il ne savait rien de moi, ou juste ce qu’il avait pu entendre dans la presse ou ailleurs. Le seul lien réel que nous avions avant tout ceci était Rome et franchement, on faisait mieux en matière de première rencontre… Mais il était passé au-dessus de cela, peut-être un peu trop vite à mon goût, mais son pouvoir devait être en partie la raison pour laquelle il avait vite passé l’éponge et j’en étais ravie. J’espérais simplement que ce genre d’erreur n’arrive plus. Car je ne tomberai pas toujours sur un être indestructible comme Jackson.
 



 

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Wanda Maximoff & Jackson Wilde

Savourer de telles merveilles avait vraiment un effet apaisant indéniable. C’est vraiment dans ces moments là qu’on se sentait content d’être vivant. Ce sont des plaisirs simples, mais tellement essentiels à mon avis. Un peu comme quand on retourne chez ses parents et qu’on savoure à nouveau les plats exquis de son enfance. Un mélange de nostalgie et de réconfort nous envahit et on ne peut que se sentir bien. En ce moment, nous sommes face à la nouveauté. Nous savourons des saveurs délicieuses et jamais goûtés auparavant. Plutôt que d’éveillé un souvenir enfouie, nous sommes en train de nous imprégner de ce moment afin d’en créer un agréable. Un moment d’apaisement dans nos vies mouvementées. Un instant qui nous servira de point de repère pour de futurs rencontres. Je ne peux donc être que content de partager ceci avec Wanda.

J’éclate de rire lorsque la jeune femme me répond qu’elle compte cacher les bouchées que je lui offre d’emporter au QG dans un coin, hors de la portée des autres Avengers. Cela me semble une réaction tout à fait légitime au délice que nous avons la chance de manger ensemble. Je manque m’étouffer avec ma bouchée que j’étais sur le point d’envaler, mais je ne peux retenir ce rire qui venait tout droit du cœur. Je termine ensuite d’avaler correctement ma nourriture, en m’aidant d’une gorgée de vin. Étrangement, le goût du chocolat s’accorde très bien aux saveurs du vin que nous avons sous la main. Je ne sais pas comment c’est possible, mais c’est une agréable découverte. Je regarde ensuite Wanda avec un sourire lorsqu’elle me remercie. Ma réponse vient instantanément, sans que j’y accorde une pensée au préalable :

-C’est tout naturel, je savais que ça te ferais plaisir.

Je ne connais pas son mode de vie. Je l’imagine qu’il est plus modeste que le mien. Lui offrir donc un peu de l’abondance que j’ai en permanence n’est pas exagéré. En fait, ça me fait du bien de lui donner, surtout en sachant qu’elle apprécie mon geste. Je n’aurais pas fais ça avec une personne ingrate ou irrespectueuse de mes intentions. Pas que je demande absolument un remerciement en retour, seulement que je n’ai absolument aucun intérêt à donner à ceux qui ne me font pas sentir comme bien accueillit. Il me semble normal de désapprouver un tel manque d’intérêt des gens à qui on tente de faire plaisir. Je m’empare donc d’une nouvelle bouchée, décidant de m’arrêter par la suite. J’en ai quand même engloutie un petit nombre, malgré le fait que je n’ai presque plus d’appétit. On n’a pas besoin d’avoir faim pour manger du dessert, surtout un aussi succulent. Sauf qu’il me semble plus sage de ne pas m’empiffrer inutilement. Certes parce que je dois faire attention à mon poids durant la saison de compétition, mais aussi parce que ce n’est pas raisonnable non plus de manger au-delà de ses limites juste parce que c’est bon. Je lance donc le petit gâteau dans ma bouche, le mâche et l’avale après un instant à le savourer. Je termine mon repas avec une gorgée de vin. Je lève alors les yeux vers Wanda. Voilà, le dîner que je lui avais promis pour la retenir et pas plus vient de prendre fin. Je ne dis rien. Je ne veux pas être celui qui initie son départ. En fait, si ça n’en tenait qu’à moi, je commanderais une nouvelle bouteille de vin et je la boirais lentement avec elle dans le salon. Sauf que ce n’est pas vraiment à moi de décider je crois. Je l’ai déjà retenu plus qu’elle ne l’avait voulu au départ. Je ne peux pas non plus faire semblant que je n’ai pas remarqué que c’est terminé. Je porte donc la coupe à mes lèvres et en sentant l’odeur de l’alcool, je trouve le courage de lui dire :

-C’est décidément l’un des meilleurs repas que je n’ai jamais mangé.

Je lui souris à travers le verre de la coupe et je baigne mes lèvres un bref instant avec le rouge avant de la déposer sur la table. Je n’ajoute rien. Je m’enfonce plutôt dans mon fauteuil, le ventre bien remplis par tant de succulents mets. Je soupire doucement et je songe à Rome une fois de plus. À comment tout à été tellement rapide. Comment nous n’avons échangé qu’un regard, qu’une parole à peine. Et nous voilà maintenant en face l’un de l’autre à envisager de nous revoir. Comme c’est étrange d’avoir ainsi été réuni. C’est presque que plus qu’un hasard. Je ne crois pas en cette histoire de destin. Mais je crois que les choses arrivent toujours pour une raison. Peut-être que mon rôle est d’aider Wanda à combattre la peur que lui engendre son pouvoir. Pour qu’enfin elle cesse de se voir uniquement comme un être apportant la destruction autour d’elle. Ce que nous avons partagé ensemble aujourd’hui est un souvenir que nous avons bâtie tous les deux, une relation si vous préférez. Ce lien est visiblement positif. Il n’avait t’en qu’à moi aucune raison de tomber négatif, malgré les circonstances de l’incident en Europe. La place qu’elle occupe désormais dans mon esprit est réel, pas uniquement un désir de rencontre. Cela me fait sourire.

-Je suis content que tu ais accepté de rester un peu avec moi. Ça fait du bien d’avoir de la compagnie.

Cela ne me semble pas une mauvaise chose de lui avouer que je me sens souvent seul. J’ai réellement apprécié ce moment, alors lui en faire part ne peut pas être mauvais. Si ça se trouve, elle ressent la même chose et cela ne fera que me réconforter dans ce sentiment que nous sommes bien en la présence de l’autre, même si nous nous connaissons mal. Le temps arrangera ce dernier détail.

 
  Jackson Wilde & Wanda Maximoff
  The destruction is a part of me

En effet, comme il l’avait bien deviné, tout ceci m’avait fait plaisir. Partager un repas avec Jackson avait été vraiment très agréable, non pas simplement parce que ce que j’avais mangé était délicieux, mais aussi parce que Jackson était de bonne compagnie. J’appréciais sa présence. D’ailleurs, je lui fis un grand sourire lorsqu’il me disait que c’était l’un de ses meilleurs repas. Il est vrai que ça avait été très agréable.

« C’était vraiment très bien, oui. » Je ne mentais pas à ce sujet. J’étais vraiment sincère sur tout ce que j’avais ressenti lors de ce repas. Je m’étais vraiment bien plu et j’avais pu découvrir qui était véritablement Jackson. Nous étions passés outre Rome afin de pouvoir discuter et passer un moment agréable tous les deux. Je terminai doucement mon verre de vin en regardant Jackson qui semblait content que je sois restée. « Je suis contente d’être restée aussi. J’ai pu découvrir l’homme derrière la star. » Dis-je avec un petit sourire en reposant mon verre de vin, désormais vide, sur la table. Je reposai ensuite mes yeux sur l’homme en face de moi. « Mais… Je devrais y aller… » Je ne voulais pas qu’il prenne cela comme pour de l’ingratitude ou quoi que ce soit. Il fallait que je retourne au QG car c’était là où était ma place. Déjà que j’étais partie sans pour autant véritablement informer Captain America. Enfin, pas directement, du moins… Je lui avais laissé un mot. Il devait certainement se demander quoi d’autant plus que vu la situation actuelle, je ne pouvais pas m’octroyer ce genre de luxe à tout va. Je me levai doucement en souriant à Jackson.

« Je vais te laisser un moyen de me contacter. » Dis-je en me dirigeant vers l’endroit qu’il m’avait montré tout à l’heure, là où il signait les autographes afin de prendre un stylo et de revenir en direction de la table, et attraper un morceau de papier et d’y noter mon numéro. Après tout, j’étais la seule à avoir le sien, il n’avait pas le mien. Au moins, si nous voulions garder contact, ça allait aller dans les deux sens. Je fais un petit sourire à Jackson en lui tendant mon morceau de papier avant d’attraper les petits desserts qu’il voulait bien que j’emporte avec moi et que j’allais certainement garder jalousement ! Enfin, je pensais cela, mais je n’étais pas certaine de le faire non plus. « Je te remercie pour ce moment… C’était vraiment sympa. » Je m’approchai de Jackson pour venir déposer un petit baiser sur sa joue avant de me reculer en souriant légèrement. « Je sais que ça ne sera certainement pas facile, mais on pourra se revoir. » Pas facile à cause de la situation actuelle. Mais ça, Jackson l’avait certainement bien compris… Je n’étais pas une femme facilement accessible pas parce que je balayais les hommes d’un revers de la main, mais parce que cette Loi était responsable. En étant une Avenger et proche de Captain America, j’étais donc une cible. Les projecteurs étaient dirigés vers Captain America depuis un certain temps et donc, par extension, son entourage.
 

 

BY .SOULMATES

The destruction is a part of me

Wanda Maximoff & Jackson Wilde

Mon sourire se fane légèrement lorsqu’elle m’annonce qu’il est préférable pour elle de partir. Je le comprends très bien, voilà pourquoi je ne proteste pas. Une petite voix dans ma tête le fait, mais je la garde sous silence. Je me contente d’enrober une nouvelle fois Wanda d’un regard et de l’observer se lever en direction du salon. Elle souhaite me donner un moyen de la contacter dans le futur. Voilà qui me remonte quelque peu le moral. Je la vois revenir avec un stylo et un morceau de papier. Je reconnais le crayon que j’utilisais pour signer les affiches. Cela me fait sourire malgré moi, en songeant bêtement que Scarlet Witch était en train de me donner son autographe. Lorsqu’elle écrit les chiffres composant son numéro de téléphone et le tend dans ma direction, je profite de la proximité pour détailler une fois de plus son visage. Il m’est si agréable à admirer. Je baisse les yeux un instant pour observer son écriture et mémoriser le numéro une première fois. La première chose que je vais faire lorsqu’elle aura quitté ma suite est de rentrer son numéro dans mon téléphone. Je n’avais même pas de doute sur mon comportement futur, je le savais tout simplement. Je relève mon regard sur elle lorsqu’elle me remercie à nouveau pour ce moment passé ensemble. Je m’apprête à lui répondre lorsqu’elle s’approche de moi et embrasse ma joue. Je me fige un instant, déstabilisé par son geste. L’acte est bref, mais suffisant pour réchauffer mon cœur d’un coup. Je croise son regard au moment où elle éloigne son visage du mien et je peux y lire une appréciation sincère de moi. En d’autre terme, je suis persuadé qu’elle m’aime bien. Mon sourire devient un peu plus éclatant. Pas dans le genre victorieux d’avoir eu un baiser de la part de sa belle. Non, seulement immensément joyeux de comment se déroule notre séparation actuelle. Je ne pouvais pas espérer mieux pour notre relation future.

Je me lève lorsqu’elle termine d’emballer les pâtisseries que je lui ai offertes. Je la raccompagne tout naturellement à la porte. Une fois à destination, je mets ma main droite sur la poignée et ouvre la porte lentement. Le couloir qui se dévoile à nous est vide, mais est une fois de plus significatif de la fin de ce moment. Étrange de pensée cela alors qu’il a également été le début de nos retrouvailles. C’est moi-même qui ai ouvert cette même porte pour dévoiler une Wanda nerveuse, il y a deux heures à peine. Comme quoi, cette rencontre se termine un peu comme elle a commencé, mais la jeune femme est cette fois un peu plus légère qu’à son arrivée. Je la salue une ultime fois, avec un peu plus de réserve puisque j’ai déjà eu droit à un baiser. En espérer un deuxième est un peu trop ambitieux.

-Si jamais tu as besoin de quoique se soit, n’hésite pas à m’appeler, je lui dis avec une voix douce.

Je l’observe migrer hors des limites de ma suite pour être à présent posé sur le tapis rouge et or du couloir. Un dernier salue de la tête et un sourire toujours plus grand et je lui dis finalement :

-Merci encore une fois pour ta visite. Prends soin de toi, Wanda.

Voilà, la porte se referme. Lorsqu’elle est close et que je me retrouve seul dans ma chambre d’hôtel de luxe, je fixe le sol un instant. Puis, je me dirige en traînant les pieds vers la table du salon où m’attendent toujours les affiches à signer. J’ai perdu la motivation de les terminer, mais je le dois. Je les observe tout de même d’un œil mauvais. Je profite de ma bouderie passagère pour entrer dans mes contacts Wanda Maximoff. Je lance ensuite comme à mon habitude mon cellulaire sur la table et je me remets au boulot.