Super-Spies - Ft Yelena Belova

milieu d'après midi, manhattan, NY.” Yelena n'avait pas pour habitude de râler, ou de se rendre en mission en trainant des pieds. C'est vrai, après tout, la miss avait été formé pour ça. Elle était habituée à voyager à l'autre bout du monde pour des missions dignes des plus grands films d'espionnages, seule ou accompagné, la miss avait à so égard, un palmarès plutôt impressionnant. C'était souvent un plaisir de faire son job parce qu'elle ne connaissait rien d'autres. Aucuns autre job, elle ne connaissait pas le train-train quotidien auquel les humains lambdas pouvaient se livrer, elle ne connaissait pas les petits plaisirs quotidiens, aussi futiles soient-ils. Donc Yelena était souvent contente de pouvoir rendre sa vie un peu plus fascinante en se rendant en mission; car généralement, le reste du temps, elle s'ennuyait en tentant de trouver du plaisirs dans des trucs bêtes.
Mais aujourd'hui, peut-être aurait-elle préféré tenter de se creuser l'esprit à trouver quelque chose d'intéressant plutôt que de devoir se taper une mission comme telle.
Premièrement, elle avait des années d'expériences. Alors d'où un agent de son niveau était réduite à ça ? Grant n'avait donc rien à lui mettre sous la dent ? Ou les temps étaient si calme que ça ? Deuxièmement, si en soit, elle avait pu être seule, ça aurait été fantastique. Mais non. Il fallait que cet idiot de Jean-Akira soit également présent. Oui, les temps devaient vraiment être très - trop ? - calmes pour que cette mission, aussi facile et subtile soit-elle soit à la charge de la blondinette, qui plus est, en compagnie de l'alien.
Ainsi, assise à la fenêtre, jumelles en main, la demoiselle ne cessait de fixer les le périmètre établis de manière à être sûre de coincer les deux individus. Un tel échange ne passerait pas inaperçu pour des profess... non, pardon, pour une professionnelle comme elle. Heureusement, elle savait prendre son mal en patience, mais une fois de plus, seule, ça aurait été préférable. Car au moins, elle n'aurait pas eu cet alien qui passait son temps à gigoter, bouger, faire des vas et viens, les cents pas sans s'arrêter, ce qui avait le don d'énerver au plus haut point la demoiselle. Mais elle ne dit rien, préférant ne même pas engager la conversation au risque de devoir détourner le regard et louper l'échange.

Pourtant, il devenait si insupportable que la blonde avait cédé. Elle avait accepté de sortir et de rester dans un coin, entouré de la population du moment qu'ils auraient un oeil sur l'ensemble du périmètre. Et à croire que la chance était de son côté puisqu'un Starbuck se trouvait là. De quoi faire taire l'individu pour les prochaines heures, du moins, elle l'espérait. Pénétrant alors dedans aux côtés de l'alien, elle le chargeait de veiller sur la zone où l'échange devait avoir lieux pendant qu'elle prenait les commandes. Laissant finalement un billet vert au barista, la demoiselle embarquait les deux boissons et s'installait à côté de la fenêtre, observant alors la rue, sans dire un seul mot une fois de plus. Retirant finalement ses lunettes de soleil pour passer un peu plus inaperçu - car oui, en intérieur, une fille qui porte des lunettes de soleil, c'est pas top niveau discrétion - et elle laissait son regard vert parcourir les différents visages, analysant chaque personnes, pour finalement regarder les diverses tenues, les sacs. Mais rien qui semblait être leurs hommes, du moins pour l'instant.
Et il fallut qu'il l'ouvre. Soupirant, elle ne l'écoutait que d'une oreille et lorsqu'il évoquait l'envie d'un T-shirt à l'effigie du pseudo Dieu, la blonde détournait le regard pour le fusiller avec ses perles émeraudes. Elle n'avait qu'une seule envie, lui foutre une balle entre deux yeux, mais elle savait même pas si c'était efficace. Finalement, elle se penchait en avant pour rester le plus discrète possible et se faire comprendre sans éveiller les soupçons des personnes autour d'eux. « Quels mot dans "On est en mission." tu ne comprends pas au juste ? » Et elle était sérieuse. Il n'avait pas intérêt à insister sur cette histoire de T-shirt, sinon, elle en prendrait cinq qu'elle lui ferait bouffer, littéralement. Se laissant de nouveau glisser dans son siège, elle soupirait, croisant les jambes et amenant son thé glacé aux lèvres tout en regardant attentivement ce qui pouvait bien se passer autour d'elle. Un regard à sa montre. Le temps passait lentement, terriblement lentement. Cette journée risquerait d'être encore longue, très longue, trop longue.     ”

© charney