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 I missed you [PV Niall]

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MessageSujet: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyLun 24 Oct - 22:53




I missed you
Ft. Niall
 
Leonard n'avait plus de raison de venir ici, dans ce bar de Manhattan. Timide de nature, peu accoutumé aux ambiances bruyantes,  il ne trouvait pas sa place en ces lieux, se contentant de s'asseoir dans son coin, seul et un peu perdu. Pourtant, il était là, comme bien souvent, un verre de jus de fruit dans l'une de ses mains aussi grandes que maladroites. Il était là, regardant les minutes défiler avec lenteur, attendant que quelque chose ne se produise. Ou que quelqu'un ne vienne le retrouver...

Cela faisait plusieurs semaines que Niall n'était plus venu. Jusqu'alors, ils avaient l'habitude de se retrouver régulièrement pour discuter de tout et de rien, de leurs vies, de leurs difficultés respectives, de ce que le quotidien leur réservait. Et Leonard ne se contentait pas d'écouter, auprès de l'homme. Niall lui prêtait l'oreille. Il lui offrait de l'attention, lui portait de l'intérêt et c'était là quelque chose que Leonard n'imaginait pas possible ni mérité.

Leur relation particulière, cette amitié qui semblait n'exister qu'au sein de ce bar gay de Manhattan, était de longue durée et Leonard la croyait solide; Pourtant, elle avait pris fin du jour au lendemain. Niall n'était plus venu. Leonard l'avait attendu patiemment, mais en vain. Chaque soir où il venait ici, c'était donc en face d'un siège vide qu'il s'asseyait.

Terminant son jus de fruit, Leonard remuait sur sa chaise, autour de laquelle il avait enchevêtré ses longues jambes, une posture recroquevillée, comme s'il cherchait à prendre le moins de place possible en dépit de sa taille. Jouant distraitement avec son verre vide, il attendait qu'un serveur daigne lui accorder de l'attention, n'osant pas interpeller qui que ce soit.

Comme toujours, il craignait de déranger. D'être un fardeau pour qui que ce soit. C'était probablement ce qu'il avait fini par devenir pour Niall : un boulet dont il valait mieux éviter la présence, autant que faire se peut. L'homme avait déjà fait preuve d'une telle patience, en le supportant aussi longtemps sans s'en plaindre... Leonard ne lui vouait que la plus profonde des gratitudes pour ce qu'il avait fait pour lui, même si tout était désormais terminé.

Qui resterait auprès de toi, de toute façon ? Ton pouvoir excepté, tu n'as rien d'intéressant. Rien.

Se mordant la lèvre, s'agitant un peu plus sur sa chaise, Leonard s'efforça de chasser cette pensée intrusive. Difficile de savoir s'il s'agissait du travail de Mark, dont la télépathie et le comportement abusif avaient laissé un certain nombre de séquelles, ou si cela était simplement le fruit de son absence de confiance en lui-même... Après tout, Leonard ne se vouait pas la moindre estime.

Pour cette raison, il lui avait été impossible d'envisager que Niall ait pu avoir des ennuis. Qu'il ait pu être en mauvaise santé ou dans l'incapacité de venir, pour un quelconque motif. Non. Ca devait être de sa faute à lui. Peut-être s'était-il trop confié... Peut-être l'avait-il indisposé... A moins que Niall n'ait simplement réalisé qu'il méritait un meilleur confident que le grand idiot ennuyeux que Leonard pouvait être...

Un serveur passa à proximité. Leonard tenta de l'interpeller, levant la main pour se faire remarquer. Ce faisant, ses doigts heurtèrent ses lunettes, les envoyant valser sur le sol. Son monde plongea alors dans le flou le plus total, sous les rires des quelques clients qui avaient assisté à la scène. A quatre pattes par terre, il tentait de retrouver ses lunettes à tâtons, les joues rougies par l'embarras. Personne ne semblait décidé à l'aider... Il ne le méritait certainement pas. C'était la seule explication logique. La seule.

   

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMar 25 Oct - 0:07



I missed you
Leonard ξ Niall

Tirant sur ma cigarette, je piétine devant l’entrée du bar. Je déteste avoir à le reconnaitre, mais j’ai été con sur le coup. Ces derniers mois, ma vie a été un tel chaos que j’ai tout simplement oublié ces petits rendez-vous quotidiens qui me faisaient tant de bien. Depuis que je me suis pris cette balle à la place d’Aidan, Leonard m’est sorti de l’esprit. Il faut dire, il s’est passé tellement de choses entre temps. Ma main libre passe sur ma nuque, là où la petite cicatrice demeure. Un long frisson d’effroi me remonte le long de l’échine alors que le souvenir me remonte en mémoire. C’était pour le bien de tous et de la Confrérie avant tout mais on ne peut pas dire que me faire temporairement poser une puce dans la nuque ait réellement été l’extase. A vrai dire, j’aurais préféré éviter de passer par cette étape. Cette petite marque sur ma peau, cette petite bosse que je sens en y passant mes doigts, elle me dégoute. Elle me rappelle ce à quoi la société nous limite. Et depuis, depuis j’ai essayé d’arranger les choses au mieux, de m’y retrouver dans mes désirs et mes besoins. Depuis, je suis dans le flou total et je ne sais plus où me retrouver, où me situer. J’aimerais que les choses soient simples, que je n’ai jamais manqué l’un de nos rendez-vous avec Leonard.

D’ailleurs, je n’ose pas rentrer dans le bar. Je ne sais pas ce qui m’en empêche le plus. L’idée qu’il soit là ou pas. Je sais comment cette tête de nœud naïve est. Le connaissant, il a dû m’attendre tout ce temps. Quel con. Depuis le temps qu’on parle ensemble, j’aurais dû être le dernier à lui faire un coup pareil. Il vaudrait sans doute mieux pour lui qu’il ne soit plus là au moment où je rentrerais dans le bar. Ca me ferait quelque chose de ne pas l’y trouver mais… ça serait logique depuis le temps où je ne suis plus venu… Je finis par jeter mon mégot presque rageusement au sol. Je l’écrase brièvement du bout du pied. Tourner en rond devant la façade n’arrangera rien. Il y a un moment où il faut faire face à la réalité. Autant faire ça comme on enlève un sparadrap ; rapidement. Il vaut mieux ça que de laisser trainer la chose pendant des heures. Je resserre donc mon écharpe autour de mon cou, désireux de cacher cette petite marque qui y a trouvé sa place. J’en ai presque hâte de croiser le chemin d’un immortel pour copier sa mutation et virer cette saloperie de cicatrice de ma nuque dès que possible. Si c’est possible d’ailleurs… Pour le nombre de fois où j’ai copié des immortels, cela n’a pas caché mes anciennes cicatrices pour autant. Il faudra que je demande à Vind, il a pas mal connu la furie rousse des X-Men par le passé.

J’entre enfin dans le bar et la chaleur qui remplit la pièce a quelque chose de réconfortant. L’odeur du lieu m’arrive comme une claque en plein visage et je me rends soudainement compte à quel point cet endroit m’a manqué, à quel point mes discussions avec Leonard m’ont manqués. Peut-être que je pourrais demander à Graham de retrouver sa trace pour moi si jamais il n’était pas là. Je glisse mes mains dans mes poches, un peu mal à l’aise de réapparaitre comme une fleur après tant de temps sans m’être pointé ici. Mon regard scanne le bar à la recherche de ce visage familier que j’aimerais retrouver. Je ne tombe pas dessus mais quelques éclats de rire moqueurs attirent mon attention. Et je le vois alors, à quatre pattes, en train de chercher après ces lunettes. Je sens une bouffée de colère monter en moi contre ces cons qui se moquent de lui au lieu d’aller l’aider. Et dire que je pensais cette communauté plus ouverte et tolérante. C’est toujours la même chose au final. Le monde est remplit de bouffons et d’intolérants.

D’un pas vif et rapide, je rejoins mon ami qui est toujours à la recherche de ses lunettes. Je me mets à genoux à ses côtés et je récupère les verres, par chance intact, qui étaient un peu plus loin de lui. Le visage fermé de colère contenue, c’est un peu sèchement que j’attrape son menton pour lui faire relever la tête. Mais quand je vois enfin son visage, je m’adoucis un peu. « Bouge pas. » Sans un mot de plus, je pose ses lunettes sur son nez et je lui offre un sourire. « Salut Leonard. Désolé pour l’absence. » J’aime bien Leonard. Franchement. D’habitude les gens renfermés comme lui ont tendance à me rendre fou par leur passivité mais lui, c’est différent. C’est peut-être parce qu’il se confie à moi et que j’ai trouvé une oreille attentive à mes problèmes à moi. Quelqu’un qui ne me jugera pas. Dans une certaine mesure bien sûr. Je pense qu’il me dénoncerait sans la moindre hésitation s’il venait à apprendre que je suis membre de la Confrérie, bien que ça lui ferait probablement mal de me trahir. Donc, pour son bien, il y a certaines choses que je ne lui dit pas. Mais c’est plus fort que moi, j’ai envie de lui apprendre à s’ouvrir davantage au monde, de lui apprendre à avoir plus confiance en soit, de le voir au moins une fois en paix avec lui-même. « Laisse les causer, ce sont des cons qui savent pas se mesurer à quelqu’un de leur taille. » Accompagnant ma remarque, je jette un bref coup de tête vers les jeunes s’étant moqué de lui à la perte de ses lunettes. Je me relève ensuite, lui tendant la main pour l’aider à faire de même.  Le serveur passe et j’en profite pour commander une bière et l’un des jus de fruit que Leonard bois toujours quand on se voit. Je m’assois ensuite en face de la chaise qui devait probablement être celle de mon ami. « C’est moi qui offre. Je te dois au moins bien ça pour tout ce temps où je ne t’ai pas donné la moindre nouvelle. Comment tu vas, Leon ? »

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMar 25 Oct - 1:18




I missed you
Ft. Niall
 

Lorsqu'une main avait saisi son menton, relevant sa tête sans délicatesse, le regard de Leonard s'était brièvement empli d'une peur infinie, d'une terreur qui remontait à des années auparavant, lorsqu'il s'était enfin détaché de l'emprise de Mark et avait réalisé l'étendue de l'abus qu'il avait subi. Cette crainte permanente d'être à nouveau prisonnier de ses griffes... Ce pouvoir qu'il continuait d'exercer sur lui, malgré le temps passé, en dépit de son absence dans sa vie...

Mais Mark n'était pas subitement revenu dans sa vie. Non. C'était Niall. Niall qui reposait ses lunettes sur son nez. Niall qui s'excusait de son absence. Il tenta de lui offrir un sourire à son tour, mais ses lèvres s'étirèrent à peine, légèrement tremblantes. Son visage était impassible, mais la peur demeurait et il fallait la réprimer, la faire taire. Il n'avait pas de raison d'être effrayé, pas en la compagnie de son ami.

Niall parlait, l'aidant à se relever, lui conseillant de ne pas faire attention à ceux qui avaient ri de lui. Leonard s'était habitué à ce genre de comportement à son égard. Il était de ceux dont on pouvait facilement se moquer, entre sa naïveté profonde, sa maladresse chronique et ses difficultés sociales. De nouveau sur ses deux jambes, Leonard ne quittait plus son camarade du regard, bouche bée, incapable de trouver ses mots. Ses sourcils se fronçaient légèrement, comme s'il peinait à croire que Niall était bel et bien en face de lui.

Il suivit Niall jusqu'à leur table habituelle, là où il s'était assis tout ce temps en attendant son retour. Se recroquevillant sur son siège, enchevêtrant à nouveau ses jambes autour des pieds de la chaise, Leonard triturait nerveusement ses lunettes, embarrassé à l'idée que son ami puisse lui payer à boire. Des semaines qu'il ne l'avait pas vu et, déjà, Niall lui offrait quelque chose, quelque chose qu'il n'avait pas mérité. A sa question, dont il occulta quelque peu le sens, Leonard répondit donc tout de go, sans vraiment y réfléchir :

"Je comprends que tu ne sois pas venu me voir pendant tout ce temps. Tu avais besoin d'une pause loin de moi. Les gens n'aiment pas traîner durablement en ma compagnie."

Il n'y avait ni rancoeur ni tristesse dans ses propos. Comme d'habitude, sa voix, grave et profonde, était monocorde, presque dénuée de toute émotion. Il n'en voulait pas à Niall d'avoir été absent aussi longtemps. Mais il ne comprenait pas pourquoi il était revenu. Qu'est-ce qui avait bien pu le pousser à ouvrir la porte de ce bar ? Il était probablement venu en espérant que Leonard ne serait pas présent.

Mal à l'aise, Leonard se frotta la nuque, attardant ses ongles à l'endroit même où la puce lui avait été implantée. Il ne pouvait pas occulter le fait que ce corps étranger se trouvait au sein de sa chair. Il était presque en mesure de la sentir sous ses doigts...

Il finit par réaliser qu'il n'avait pas vraiment répondu à la question précédente de Niall et rectifia vite cette erreur, espérant que son ami ne lui en tiendrait pas rigueur :

"Je vais bien. Il n'y a pas de problème au travail et mon chat est en pleine forme. Je continue à voir mon psychiatre, qui m'a assuré que je ne risquais pas d'être hospitalisé pour le moment."

Il redressa ses lunettes dans un mouvement qui tenait du tic nerveux, dévisageant Niall sans pour autant oser le regarder dans les yeux. Une nouvelle fois, il était trop franc. Trop honnête. Il n'était pas doué pour ces conventions sociales. A "Tu vas bien ?", les gens ordinaires répondaient un bref "Oui, et toi ?", avant de passer à autre chose. Leonard ne parvenait pas à retenir tous ces petits rituels qui permettaient à une conversation saine de se dérouler sans anicroche.

Il lui avait tout dit, sans rien omettre. Sa vie était vide. Très vide. Seul son travail lui apportait un semblant d'excitation dans son existence. Pour tout autre que lui, ce quotidien routinier aurait été infernal. Pourtant, c'était tout ce que Leonard voulait, souhaitait, recherchait. Et c'était aussi pour cette raison qu'il avait continué à venir dans ce bar, même si Niall n'y était plus, même s'il n'aurait jamais dû y revenir. Ses excursions en ce lieu faisaient partie de son quotidien et il ne pouvait pas simplement y renoncer.

Le serveur leur apporta leurs verres, s'éloignant sans demander son reste. Leonard saisit son verre de jus de fruits d'un geste un peu brusque, répandant une partie de son contenu sur sa chemise. Se recroquevillant un peu plus sur sa chaise, il cherchait ses mots, tentant de rétablir la communication avec Niall, ces conversations qu'ils pouvaient échanger autrefois, en toute spontanéité. Enfin, il trouva une phrase d'accroche, articulant consciencieusement tandis qu'il se balançait légèrement sur son siège :

"Et toi, tu vas bien ? Je pensais que tu ne voulais plus venir ici, mais tu es là. Tu as rendez-vous avec quelqu'un ? Une personne que tu souhaitais voir ?"

Qu'il puisse être venu pour le voir, lui, ne lui traversait même pas l'esprit. Sirotant distraitement ce qu'il lui restait de jus de fruits, Leonard promenait son regard sur l'environnement dans lequel ils évoluaient, sans oser s'attarder plus de quelques secondes sur qui que ce soit. Il n'était plus aussi à l'aise ici qu'il l'était autrefois. Enfermé dans sa solitude et ses pensées, il avait oublié le regard des autres et, au retour de Niall, en avait repris conscience plus que jamais, certain que son comportement lui avait valu d'éloigner son ami.

Si les autres se moquaient de lui ou le trouvaient particulièrement ennuyeux, c'était probablement aussi le cas de Niall. Leonard le comprenait parfaitement.

"Merci pour mes lunettes. Et la boisson. Je suis désolé d'en avoir renversé. Je te paierai un verre à mon tour pour compenser."

Toujours ce ton monocorde, toujours ce visage impassible. Comme si, au fond de lui, il craignait de prendre trop de place ne serait-ce qu'en exprimant un minimum ses émotions... Essayant de détendre l'atmosphère, il ajouta, tout en étirant sur ses lèvres l'ombre d'un sourire :

"Peut-être que je passerai à quelque chose de plus costaud... Pour nos retrouvailles."

Aussi brèves puissent-elles être... Niall avait probablement autre chose à faire que de passer toute la soirée avec lui.
   

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMar 25 Oct - 2:00



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Leonard ξ Niall

« Je comprends que tu ne sois pas venu me voir pendant tout ce temps. Tu avais besoin d'une pause loin de moi. Les gens n'aiment pas traîner durablement en ma compagnie. » Je lève les yeux au ciel à la déclaration de mon ami. Avec toutes les divas en manque d’attention qui font mon quotidien, j’en avais presque oublié à quel point Leonard avait cette fâcheuse tendance à s’oublier de lui-même. Parfois, je me surprends à me demander comment il réagirait face à une diva du calibre de Graham. Une confrontation entre les deux hommes pourrait être amusante à regarder mais je ne suis pas sûr d’avoir envie de faire subir ça au grand brun renfermé. Cependant, même si je n’aime pas l’entendre tenir de tels discours, je ne réponds pas. Du moins, pas tout de suite. En vérité, j’attends une réponse de sa part à lui. C’est un truc que j’ai rapidement apprit sur lui. Si je me laisse aller, je prends toute la conversation à moi tout seul et je ne lui laisse pas ou peu d’espace pour me répondre. Et je n’ai pas envie d’être le sombre connard qui se contente de vider son sac et de se barrer une fois que c’est fait. Non, Leonard et moi, ça a toujours été un échange et un partage. Et puis, ça ne peut pas me faire de mal que d’apprendre un peu à fermer ma grande gueule et à calmer mon impulsivité. Alors, je fais cet effort et j’attends sa réponse à ma question en silence, bien conscient que j’ai une longue absence à me faire pardonner. Si cela se trouve, il n’a peut-être pas envie de me pardonner ma disparition. Après tout, ce n’est pas comme si j’avais donné des nouvelles ou si je l’avais tenu ou courant. Ca a toujours été et cela restera toujours mon putain de défaut ; quand ma vie s’emballe, j’ai tendance à oublier de tenir mes amis et proches ou courant des choses importantes de ma vie.

« Je vais bien. Il n'y a pas de problème au travail et mon chat est en pleine forme. Je continue à voir mon psychiatre, qui m'a assuré que je ne risquais pas d'être hospitalisé pour le moment. » Je lui lance un grand sourire en seule réponse. J’en avais oublié son honnêteté radicale. Ça fait du bien, c’est rafraichissant. Ça change de mon monde de mensonge et de faux semblants. Ça change de mon couple basé sur une succession de mensonges, ça change de cette attirance physique que je ressens pour mon ami d’enfance et que je refuse de m’avouer à moi-même, ça change de tout. C’est un grand bol d’air frais. J’avais oublié à quel point il est agréable de se retrouver avec quelqu’un qui va systématiquement vider son sac sans rien chercher à cacher, sans songer à un moment à la manière dont je pourrais le juger pour telle et telle chose. Pour ça, j’aime vraiment les soirées passées avec Leonard. Le monde devrait faire plus de types comme lui… Même s’il pourrait être un peu plus extraverti que ça ne lui ferait pas trop de mal. « Et toi, tu vas bien ? Je pensais que tu ne voulais plus venir ici, mais tu es là. Tu as rendez-vous avec quelqu'un ? Une personne que tu souhaitais voir ? » J’attrape mon verre de bière alors que je réfléchis à ce que je vais répondre. Je ne cache pas grand-chose à Leonard mais parfois je dois enjoliver certaines choses ou enrober une vérité de mensonge avant de l’aborder avec lui. C’est malheureusement le seul problème des gens trop honnêtes comme lui. On ne peut pas tous leur raconter de but en blanc sans être sûr qu’ils n’aillent pas le répéter ailleurs en pensant faire leur devoir de citoyen.

« Merci pour mes lunettes. Et la boisson. Je suis désolé d'en avoir renversé. Je te paierai un verre à mon tour pour compenser. Peut-être que je passerai à quelque chose de plus costaud... Pour nos retrouvailles. » Je ris légèrement à la remarque et je bois une gorgée de bière. « Toi ? Boire ? Je ne crois pas avoir vu ça une seule fois. Et pourtant, on s’est souvent retrouvé ici tous les deux. J’avoue que je suis curieux de voir ça. » Mon regard pétille de malice mais ce n’est pas le genre de malice moqueuse. Je suis juste un peu joueur et rendu euphorique à l’idée de retrouver un ami perdu de vue depuis un moment maintenant. «  Sinon, pour répondre à ta question, ma vie est plutôt anarchique pour le moment. Pour faire court et dans l’ordre… J’ai commencé à me taper le vétérinaire qui s’occupe de mon chien, c’est devenu sérieux entre nous avant même que je ne m’en rende compte. Je lui ai caché des choses sur moi parce qu’il est bien trop honnête et gentil que pour accepter le mec pourri que je suis vraiment et ça me bouffe parce que je l’aime vraiment bien. A côté de ça, j’ai pris une balle à la place d’un ami et j’ai manqué y rester pour de bon cette fois ci. J’ai dû arrêté de venir ici le temps de la ré-éducation et après… Après j’ai eu beaucoup de retard à récupérer dans le boulot. J’ai été pas mal débordé… » Sans oublié un petit voyage sur la Lune qui a été plus qu’épuisant et fatiguant pour les nerfs et tout le reste… Mais je me vois mal balancer tout ça de but en blanc dans une conversation normale. « On va dire que depuis quelques mois, il n’arrête pas de m’arriver des trucs de fous… Je sais pas comment je fais pour être encore en vie après tout ça. » Si, en fait, je le sais parfaitement. Un pacte avec la déesse des morts. Agent de terrain pour elle contre une dernière chance de faire quelque chose de bien de ma vie. « Et je ne veux plus t’entendre dire que c’est parce que ta compagnie est mauvaise. On se connait, depuis le temps non ? Sincèrement, tu penses pas que je te le dirais en face si je m’emmerdais avec toi Leonard ? Tu sais bien que j’ai le tact d’un bulldozer. Et quand bien même ça serait le cas, je te ferais jamais le coup de partir sans un mot. » Bon, ok, j’ai fait le coup à ma petite sœur il y a de nombreuses années de cela en quittant l’Écosse sans me retourner après une mauvaise action qui m’a totalement dépassé. Mais ce qu’il y a de beau avec l’expérience et le temps, c’est que, parfois, on apprends à ne plus reproduire les mêmes erreurs stupide que par le passé.
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMer 26 Oct - 20:58




I missed you
Ft. Niall
 
Cela faisait du bien d'entendre sa voix, son rire, de n'être plus seul le soir à regarder les minutes s'égrener dans le silence le plus complet. Ces instants qu'il avait avec Niall étaient spéciaux, uniques, probablement les seuls événements réellement marquants de son quotidien routinier. Difficile à croire de la part de quelqu'un qui travaille au FBI, mais c'était bel et bien la vérité.

La vie de Niall, en revanche, semblait bien plus active, compliquée et emplie de rebondissements. Du sexe qui se transforme en histoire d'amour, une balle perdue, la mort effleurée... Devant son récit, Leonard ne pouvait s'empêcher d'être inquiet. Inquiet que son ami ne puisse pas tenir le coup devant une avalanche d'émotions fortes. Inquiet qu'il se laisse sombrer sans songer que quelqu'un était là pour lui tendre la main. Inquiet de ne pas être une épaule assez solide pour son camarade.

Leonard était soulagé que son ami soit toujours en vie. Et savoir qu'il n'était pas absent parce qu'il ne voulait pas le voir le rassurait grandement, plus que Niall ne pouvait probablement l'envisager. Etirant un sourire maladroit sur ses lèvres, jouant distraitement avec son verre vide, il déclara à l'adresse de son ami :

"Je vois que les derniers mois ont été mouvementés pour toi. Désolé de ne pas avoir pu être à tes côtés face à tout ça. Dieu seul sait à quel point je souhaiterais pouvoir t'aider et t'écouter chaque fois que tu en as le besoin."

Il hésita un bref instant, avant de reprendre, le regard fuyant :

"Je ne suis pas le meilleur conseiller conjugal que tu puisses trouver, loin de là. Mais je pense qu'être honnête est la base de toute relation fonctionnelle, en particulier d'une relation amoureuse. A première vue, mentir semble être la solution de facilité. On présente de soi même l'image que l'on souhaite, que l'autre veut voir... Mais ce n'est pas vrai. Rien de tout cela n'est vrai."

Ses pensées dérivèrent vers Mark et ses mains furent saisies d'un léger tremblement. Il les dissimula rapidement sous la table, se forçant à adopter une respiration lente pour chasser les relents d'anxiété qui menaçaient de s'emparer de lui. Leonard se doutait bien que les mensonges de Niall étaient certainement très éloignés de ceux de Mark. Qu'il aimait profondément cet homme, là où sa propre relation avec Mark n'avait été que tromperie et abus, une manipulation perverse qu'il n'avait pas su déceler...

Mais il ne pouvait s'empêcher de faire le rapprochement. Une relation basée sur le mensonge. Si les choses demeuraient telle qu'elles, cela ne mènerait à rien de bon...

"Tu devrais lui en parler. S'il n'est pas capable de t'aimer toi, tel que tu es, alors la faute est de son côté, pas de la tienne. Si ce n'est pas lui, ce sera quelqu'un d'autre. Tu trouveras toujours quelqu'un capable de t'aimer pour ce que tu es. Tu en vaux la peine."

S'il n'avait pas été aussi blessé par la seule relation amoureuse qu'il ait jamais eu, si Leonard était plus en accord avec lui-même, ses sentiments et ses désirs, peut-être même l'aurait-il regardé de cette façon... Mais tout cela n'était que conjectures. Et Niall était un ami précieux pour lui, un fait qu'il n'avait pas l'intention de gâcher en se laissant aller à ce qui ne serait jamais plus qu'un "crush" ou un besoin de se réparer dans les bras d'un autre. Il n'aimait pas Niall ainsi. Non.

Leonard adressa un autre sourire à son ami. Timide, maladroit, comme toujours. Il se frotta la nuque avant d'ajouter d'une voix légèrement teintée d'amusement :

"En tout cas, je ne pense pas que tu rates grand-chose si tu ne m'as jamais vu avec quelques verres dans l'organisme. Je veux dire... Ce n'est pas vraiment moi, dans cet état. Je suis un peu... beaucoup trop libéré. Et définitivement inconvenant. Je ne suis pas une personne très plaisante, une fois que la boisson fait son effet. Je prends beaucoup trop de place !"

Le peu de souvenirs qu'il conservait de soirées arrosées avait de quoi le faire rougir au plus haut point. Il avait fini sa nuit avec un inconnu, une fois. Il s'était réveillé avant lui et avait été tellement perdu et embarrassé qu'il était parti sans demander son reste, prenant à peine le temps de se rhabiller. Et il avait apparemment été renvoyé d'un bar parce qu'il était grimpé sur le comptoir pour hurler à la mort. Ou "à l'amour", comme il l'avait proclamé à ceux qui l'avaient sorti de l'établissement manu militari...

Chassant ce qui lui restait de gêne, Leonard reporta son regard sur Niall. Il le détailla longuement, plongé dans ses pensées, avant de lui demander, un peu inquiet :

"Ta blessure, ça va ? Si... Si tu penses que ce genre de choses peut se reproduire, je peux contacter des collègues au FBI et vous arranger une protection ou quelque chose du genre. Je n'aime pas te savoir menacé de la sorte. Tu ne le mérites pas."

Souvent, Leonard avait le sentiment d'être impuissant. De ne pas pouvoir protéger ceux qui comptent pour lui, d'être trop faible pour les préserver, trop inutile pour être à leurs côtés comme ils en auraient besoin... Il aurait tout donné pour prendre cette balle à la place de Niall. Si on lui proposait de voyager dans le temps pour altérer le cours des choses et protéger son ami, il le ferait sans hésiter. Quitte à en mourir.

   

© Belzébuth
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMer 26 Oct - 22:01



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Leonard ξ Niall

« Je ne suis pas le meilleur conseiller conjugal que tu puisses trouver, loin de là. Mais je pense qu'être honnête est la base de toute relation fonctionnelle, en particulier d'une relation amoureuse. A première vue, mentir semble être la solution de facilité. On présente de soi-même l'image que l'on souhaite, que l'autre veut voir... Mais ce n'est pas vrai. Rien de tout cela n'est vrai. » Je grimace face à cette déclaration qui a un arrière-gout de vérité universelle. Il a totalement raison. Mais il est des choses que je ne peux juste pas dire aux honnêtes citoyens comme Leonard ou Gabriel. Mon vrai métier, dans un premier temps. Ensuite, si je peux aborder mes idéaux, je peux difficilement leur dire à quel point je peux m’y impliquer, à quel point mon corps a déjà été marqué par tout cela. Ça me donne un peu la sensation de mener une double vie. Je n’aime pas l’idée de leur mentir à tous les deux, même si ce n’est que par omission. Mais Leonard travaille pour le gouvernement. Et je ne veux clairement pas leur donner la possibilité de me mettre le grappin dessus. Il y a trop d’inconnues et je pense qu’il ne résistera pas longtemps au besoin de me signaler. Et faire ça, c’est me mettre en danger mais aussi toutes les personnes auxquelles je tiens, tous mes collègues, Aidan même. Qui sait ce qu’ils pourraient trouver s’ils venaient à fouille l’appartement de mon ami d’enfance ? Je n’ose même pas y penser… Ça serait catastrophique. Mais, étrangement, on le sait tous que ça nous pends au nez, ça fait partie des risques qu’on a accepté de prendre à partir du moment où on s’est rendu compte que la violence était parfois la seule manière de protéger les nôtres. « Tu devrais lui en parler. S'il n'est pas capable de t'aimer toi, tel que tu es, alors la faute est de son côté, pas de la tienne. Si ce n'est pas lui, ce sera quelqu'un d'autre. Tu trouveras toujours quelqu'un capable de t'aimer pour ce que tu es. Tu en vaux la peine. » Je reporte mon attention vers Leonard, m’avachissant à moitié sur notre table, ma tête reposant dans le creux de ma paume alors que ma main libre vient entourer presque précieusement ma pinte de bière. Leonard venait de mettre le doigt à l’endroit qui fait mal. Je n’estime pas avoir le droit d’être aimé ou d’accéder au bonheur. Pas après avoir gâché tant d’année de ma vie à ne rien faire de productif. Mais pour camoufler mon malaise, je reporte mon attention sur l’attitude de Leonard. On a rarement parlé vie de couple. Tout simplement parce que depuis que j’ai quitté la rue, Gabriel est le premier  homme dans ma vie. Mais maintenant que le sujet tombe enfin sur la table, je me rends compte que lui non plus ne m’a jamais parlé d’une quelconque vie sentimentale. Peut-être se fait-il juste secret à ce propos. « J’en suis pas si sûr… » Juste un souffle pour moi-même. Dans le brouahaha du bar, je doute que Leonard m’ait entendu me lamenter sur mon sort. Je déteste ça. C’est plus fort que moi. j’ai toujours détesté les gens qui restaient là à se lamenter sur leur sort sans agir. Et là, je fais exactement pareil. Je me lamente sur le fait de vivre une relation qui ne pourra aller nulle part tant que ce mensonge sera entre nous mais je ne suis pas prêt à faire le pas de tout lui dire.

« En tout cas, je ne pense pas que tu rates grand-chose si tu ne m'as jamais vu avec quelques verres dans l'organisme. Je veux dire... Ce n'est pas vraiment moi, dans cet état. Je suis un peu... beaucoup trop libéré. Et définitivement inconvenant. Je ne suis pas une personne très plaisante, une fois que la boisson fait son effet. Je prends beaucoup trop de place ! » Je ris légèrement alors que j’essaye de m’imaginer Leonard une fois sortie de sa coquille. « Franchement, j’avoue que j’aimerais bien voir ça. J’ai toujours été trop curieux pour mon propre bien. » Et puis, je dois avouer que ça doit faire plaisir à voir, Leonard se lâchant, oubliant sa timidité au placard et se libérant enfin de toute cette pression sociale qu’il se met sur les épaules. Déjà, mon imagination s’emballe, essayant de mettre mon ami dans des situations toutes plus farfelues les unes que les autres. Vraiment, il faut que je le fasse boire un de ces soirs. Maintenant que je sais que le rendu est spectaculaire, ma curiosité est piquée au vif. Et j’ai toujours été apte à faire les plus belles conneries possibles une fois que ma curiosité entre en ligne de compte. « Ta blessure, ça va ? Si... Si tu penses que ce genre de choses peut se reproduire, je peux contacter des collègues au FBI et vous arranger une protection ou quelque chose du genre. Je n'aime pas te savoir menacé de la sorte. Tu ne le mérites pas. » Je me redresse un peu trop rapidement. Ma blessure ? Laquelle ? Je fais vite le compte avant de me rendre compte que je ne lui en ai parlé que d’une seule. La balle qui m’a tuée. Bien sûr, j’ai tu l’histoire de la mort… Il me regarderait un peu de travers si je lui disais avoir marché dans la neige d’Heilheim et marchandé mon retour sur Midgard avec Hela, la divinité qui règne sur ce royaume. Non, même avec la venue de son père, Loki, à New York il y a de cela plusieurs années – même si je sais qu’il est à nouveau dans le coin compte tenu du fait que je lui dois la vie, à lui aussi- je doute qu’il avale l’histoire sans me regarder de travers. Je lève légèrement les mains comme pour apaiser mon ami. « Who, who ! Non, non ! Je t’assure, c’est pas nécessaire. J’ai pas besoin d’une garde rapproché ou que le FBI soit mis au courant. » Il manquerait plus que ça. On me demanderait mes papiers d’hospitalisation, que je n’ai pas étant donné qu’Aidan m’a amené dans une clinique clandestine. On chercherait après le dossier de l’affaire et il n’y a rien à y trouver. Peut-être même qu’avec un peu de chance de leur part, ils feraient le lien avec le musée volé et la disparition d’un de leur garde. Icare a tout juste eu le temps de passer effacer les bandes et nettoyer le sang après notre départ mais je me suis quand même vidé de mon sang là-bas… Il doit forcément rester des traces.

« Cette histoire est réglée, il y a pas de soucis avec ça. Je vis pas dans la terreur ou quoi que ce soit. » Si, je suis terrorisé par les hauteurs et je n’ai plus la moindre envie de rencontrer ne serait-ce qu’un dragon au court de mon existence mais ça, c’est totalement autre chose. Et ce n’est pas vraiment une histoire que je peux me permettre de lui raconter… Il manquerait plus qu’un ‘c’est pas comme la fois où j’ai été enfermé dans le sous-sol de l’Institut Xavier après avoir fait une chute de 4 étages avec l’une de leurs X-Woman. Quand mes potes mutants sont venus me chercher, ça a été tellement sanglant qu’un mutant se changeant en dragon a bien manqué m’arracher le bras et je ne dois ma survie qu’au dieu nordique de la discorde qui a été invoqué par prière lors de la bataille’. Ouais, clairement, c’est le genre de pitch qu’il n’a pas envie d’entendre. Pour ce qui est de l’histoire de cette balle, non, franchement, j’ai pas de traumatisme, juste une amitié à reconstruire. « En plus, c’était un peu notre faute à mon ami et moi. On était au mauvais endroit au mauvais moment, c’est tout. Il a fait un truc qui a pas plus, j’ai pris une balle dans l’estomac parce que je me suis interposé par réflexe. C’est moche mais ce genre de truc arrive dans les rues de New-York. J’ai cicatrisé, la rééducation s’est bien passée et je sais qu’il n’y aura pas de représailles. Ça ne m’angoisse pas plus que ça et je vis parfaitement avec. Franchement, il n’y a plus aucune raison de s’inquiéter. J’ai bien dégusté mais, c’est connu. Une balle dans le ventre, ça fait super mal mais il faut un moment avant de réellement se vider de son sang. » Oui, ça aussi je le sais parfaitement car je l’ai expérimenté aussi. Je bois goulument quelques gorgées de bière, essayant de chasser le souvenir du sang collant à ma peau, de la douleur qui irradiait dans mon corps alors que je me réveillais sur la table d’opération, là où ils avaient laissé mon corps le temps de préparer les papiers du décès, les perfs encore plantées dans le bras. « C’est… C’est du passé maintenant. Je mentirais si je te disais que ça m’a pas empêché de dormir pendant une semaine ou deux… On en est ressorti pas mal retourné avec mon pote mais les choses vont bien maintenant. On a surmonté ça ensemble. Mais j’apprécie que tu me proposes ton aide. » Je lui lance un clin d’œil avant de reprendre une gorgée de bière. « Mais ne t’inquiète pas pour moi. Depuis que j’ai quitté la rue, j’ai un don pour m’attirer les emmerdes. J’ai appris à m’en tirer par mes propres moyens. Même s’ils ne sont pas toujours aussi propres que je le voudrais. » Je relève la tête, comme de nombreuses personnes dans le bar alors que les lumières clignotent un bref instant avant de s’éteindre pour de bon. Je jette un bref coup d’œil dehors pour me rendre compte que c’est tout le quartier qui vient de plonger dans l’obscurité. « Encore une coupure de courant ? » C’est que ça devenait fréquent ces derniers temps…

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMer 26 Oct - 23:18




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Leonard le réalisait, il y avait beaucoup de choses qu'il ignorait de son ami ou de la vie qu'il pouvait mener. Rien d'étonnant à cela : après tout, ils n'étaient guère plus que des "camarades de bar", qui ne se croisaient que dans ce seul et même établissement, pour discuter autour d'un verre et s'épancher un peu quand le besoin s'en faisait ressentir. Pas assez pour tout connaître. Pas assez pour tout savoir.

Niall non plus ne savait pas tout de lui. Il ne lui avait jamais parlé de Mark. Non pas qu'il avait l'intention de le lui cacher ou qu'il comptait mentir à ce sujet, mais on lui avait appris que se confier sur le fait que son petit-ami avait été plus qu'abusif et l'avait traumatisé n'était pas un sujet idéal de conversation et qu'il valait mieux garder ça pour son psy.

Alors, il n'en avait pas parlé. Pour ne pas ennuyer inutilement Niall. Mais si ce dernier lui posait des questions, Leonard n'objecterait pas à répondre. A raconter l'inconcevable. C'était dur, c'était terrible, mais il avait accepté que cela avait eu lieu. Que cela faisait partie de sa vie et que cela resterait à jamais dans sa mémoire. Il avait accordé sa confiance, son amour à la mauvaise personne et en avait payé le prix. Il en était ainsi.

Niall s'était avachi sur la table après son conseil, sa grimace précédente démontrant clairement ce qu'il en pensait. Leonard l'observa pensivement, penchant légèrement la tête sur le côté, portant sur son ami un regard songeur. C'était peut-être plus facile à dire qu'à faire.

Leonard, de son côté, n'avait aucun mal à parler de lui-même ou de son passé et il ne gardait véritablement de secrets que sur ses activités au FBI, par conscience professionnelle. Il avait toujours été quelqu'un de sage, respectueux de la loi, sans histoires. Mais il n'en était probablement pas de même pour Niall et il ne pouvait pas le juger. Il ignorait ce qu'il avait vécu et ne pourrait probablement jamais comprendre ce qu'il avait pu traverser au cours de son existence...

Le bar était bruyant, comme à l'accoutumée. Leonard n'était pas friand de ce genre d'ambiance, préférant le calme sécurisant de son appartement, mais il ne pouvait pas passer son temps cloîtré chez lui. Et puis, s'il n'était pas sorti un peu, il n'aurait jamais rencontré Niall en ces lieux... Et cela le convainquait de continuer à mettre le nez dehors, en dépit de ses craintes, de sa timidité. D'aller vers les autres, quoi que cela puisse lui coûter.

La remarque de Niall quand Leonard lui apprit que la boisson le mettait dans tous ses états lui tira un rougissement embarrassé. Triturant son verre vide, il balbutia maladroitement, évitant soigneusement le regard de Niall :

"O... Oh, tu... t-tu n'aimerais probablement pas, je... je te gênerais. Il... Il vaut mieux que je sache quelle est ma place et que... que je ne m'impose pas inutilement comme je peux le faire dans cet état."

L'idée de perdre ses moyens et sa retenue le laissait particulièrement embarrassé. Sous l'effet de l'alcool, qui savait ce qu'il était capable de faire ? Et s'il venait à avoir des gestes déplacés envers Niall ? Ou à se ridiculiser purement et simplement ? A l'entraîner dans cette disgrâce ? Peut-être finirait-il par le fuir... Après tout, qu'est-ce qui le retenait vraiment ? Qu'est-ce que Niall pouvait bien trouver en lui ? Il continuait à se le demander constamment...

Sa suggestion de contacter le FBI semblait avoir particulièrement déplu à Niall, qui s'y était opposé immédiatement. Face à sa réponse, Leonard hocha la tête avant de hausser les épaules, comprenant son refus.

"Une garde rapprochée risquerait d'être un peu... envahissante. Je n'apprécierais probablement pas non plus. Mais tu sais maintenant que tu as le FBI de ton côté, si jamais tu te sens menacé d'une quelconque façon. Si tu ne veux pas d'eux, je suis là, en tout cas."

Prêt à sortir son badge et à faire valoir le peu d'autorité qu'il possédait. Prêt à lui offrir toute l'énergie dont il avait besoin pour continuer à vivre jour après jour. Prêt à lui donner sa vie, si nécessaire. Après tout, la sienne n'avait pas grande valeur...

Niall avait un mental solide, bien plus que le sien. Pour cela, Leonard l'admirait considérablement. Il était certain que son ami n'aurait pas été aussi marqué par ce que Mark avait pu lui faire subir. Qu'il aurait décelé les mensonges bien avant qu'il ne soit trop tard. Niall était fort, fort et puissant. Leonard ne l'était pas. Et il ne le serait probablement jamais. Il était né ainsi, inutile, faible, naïf.

Tout ce qu'il pouvait faire, c'était l'écouter. L'écouter et le soutenir. En guise d'encouragement, Leonard effleura brièvement la main de Niall, lui insufflant un peu d'énergie, juste de quoi se sentir particulièrement en forme pour les quelques heures à venir. Une énergie qui allait lui-même lui manquer, mais ça, Leonard n'y accordait guère d'attention... Le bien-être des autres, en particulier de ses amis, était bien plus important que le sien.

A peine avait-il eu temps d'utiliser sa mutation que les lumières se mirent à clignoter, une vision qui lui tira un sursaut. La lumière laissa place à l'obscurité. Les ténèbres. Le coeur de Leonard se mit à battre à vive allure. Il détestait se retrouver dans le noir, en particulier lorsqu'il était complet. Il avait passé des mois immobilisé sur une chaise, sans contact avec l'extérieur, bien souvent dans l'obscurité la plus totale. L'angoisse commençait à monter, se faisant douloureuse, difficile à supporter.

Instinctivement, Leonard glissa son index à ses lèvres, le mordant furieusement. Juste assez longtemps pour que la souffrance physique supplante la douleur mentale. Ce faisant, il parvint à éloigner les souvenirs, gardant les pieds sur terre. Il se concentra quelques instants sur sa respiration, avant d'être suffisamment calme pour bégayer à l'adresse de Niall :

"Je... J-je crois que j'ai besoin de b-boire quelque chose."

Il désenchevêtra ses jambes des pieds de sa chaise, se levant pour ne pas rester immobile sur son siège. Il n'était pas dans la Cave. Il n'était pas de retour là-bas. Niall était là, comme tous les autres clients du bar. C'était fini. Tout était terminé depuis bien longtemps.

"Q... Quelque chose de fort..."

Leonard crispa sa main sur sa poitrine, sentant son coeur battre de plus en plus fort. Calme... Il devait rester calme... Pour Niall. Parce qu'il méritait mieux que cela...


   

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyJeu 27 Oct - 0:35



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« Une garde rapprochée risquerait d'être un peu... envahissante. Je n'apprécierais probablement pas non plus. Mais tu sais maintenant que tu as le FBI de ton côté, si jamais tu te sens menacé d'une quelconque façon. Si tu ne veux pas d'eux, je suis là, en tout cas. » Clairement envahissante, oui. Surtout que s’il y a bien une chose qui fait que je me sens menacé, c’est le gouvernement. Je vois mal comment le FBI pourrait me protéger des lois qu’ils défendent. Les choses sont souvent plus complexes que le manichéisme primaire. A vrai dire, je ne suis pas tout à faire sûr que les notions de bien ou de mal existent réellement. Il y a juste des choix qu’on fait et des positions que l’on prend. Ce qui est bien ou mal est définit par nos idéaux personnels et ce qui peut paraître juste à l’un peu sonner comme une terrible erreur à l’autre. Et niveau idéologie, je ne suis malheureusement pas du même côté de la barrière de Leonard et ses collègues du FBI. Mais encore une fois, j’apprécie sincèrement la proposition. Je n’ai juste pas envie de voir ces personnes fouiller trop près de moi. Au plus loin ils sont au mieux je me porte. Une main qui effleure la mienne. Dans le langage courant on sait tous ce que cela signifie. Mon regard cherche le sien. Notre relation n’est pas vraiment normale. A vrai dire, nous ne sommes pas réellement dans les standards de normalité imposés par la société. Je sens l’énergie affluée sous cette légère caresse. Je déteste quand il fait ça. Il sait que ce n’est pas nécessaire et que je peux me débrouiller sans. Mais il est juste ainsi. C’est à croire que sa vie et sa santé n’a pas d’importance à ses yeux. Je n’ose même pas imaginer le nombre de personnes qui ont dû essayer d’abuser de lui pour sa gentillesse et le don de soi dont il fait preuve au quotidien. Je copie alors sa mutation, prêt à lui rendre ce qui lui appartient quand les lumières s’éteignent. Il ne manquait plus que cela tienne… Et vu que c’est tout le quartier qui est dans le noir, il fait réellement sombre. Quelques exclamations surprises s’échappent ça et là dans le bar.

Quand je reporte mon attention sur Leonard, je déchante cependant. Ce qui déforme ses traits, c’est quelque chose que je connais bien. C’est une émotion avec laquelle j’ai fini par être familier au fil de ces derniers mois pour l’avoir croisé sur d’autres visages ou ressenti moi-même. La panique. Je ne savais pas qu’il avait peur du noir. Pas de mal à ça, on a tous nos peurs et nos frayeurs mais j’admets que cela a un petit côté étonnant. On n’a certainement pas eu le temps de se dévoiler nos vies dans le détail mais il ne m’avait jamais parlé de ça. Je l’observe essayer de se calmer sans trop savoir quoi faire pour l’aider. « Je... J-je crois que j'ai besoin de b-boire quelque chose. » Alors qu’il se lève, j’accompagne le mouvement, ne voulant pas le laisser seul alors qu’il est peut-être à deux doigts de me faire une crise d’angoisse. « Q... Quelque chose de fort... » Ok, là, ça va vraiment pas pour qu’il me demande une boisson forte. Je copie sa mutation alors que je vais me caler à côté de lui, passant une main réconfortante dans son dos. « On va te chercher ça. Ça va ? Tu veux peut-être aller prendre l’air dehors ? » Je jette un œil autour de nous pour me rendre compte de l’évidence… Pas mal de gens sont en train de quitter le bar à cause de la coupure de courant. C’est pas dit qu’ils vont fermer pour ce soir mais je peux comprendre le désintérêt de passer la soirée à boire dans le noir. On arrive au bar et je commande deux whiskies. Je ne sais pas si Leonard aime le whisky mais, en tant qu’Écossais, j’ai du mal à concevoir qu’on puisse ne pas aimer le whisky, tout simplement. Les deux verres ne tardent pas à venir et je demande tout de même des glaçons dans celui de mon ami. S’il n’est pas habitué à boire, on va pas lui faire boire son whisky sec tout de même… Je ne voudrais pas le retrouver à terre en train de se noyer dans son vomi. Je le fais s’asseoir sur l’un des tabourets du bar, posant une main sur son épaule. J’en profite pour utiliser sa mutation précédemment copiée pour lui rendre l’énergie qu’il m’a donnée… Et même un peu plus. Parce que je n’aime pas le voir dans cet état de panique. « Allez, respire. Ca va aller. Je suis là et tout va bien. » De ma main libre, je fouille dans ma poche pour en sortir un vieux zippo qu’Aidan m’a offert pour mon anniversaire avec plusieurs mois de retard. Comme j’avais l’habitude de le faire lors de ma jeunesse, je l’ouvre d’un mouvement de poignet, laissant la petite flamme s’échapper, illuminant un peu l’espace entre nous deux. Je le dépose ensuite sur le bar, entre nos deux verres. « On y voit déjà un peu plus là, nan ? »
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyJeu 27 Oct - 21:14




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Leonard détestait l'obscurité, en particulier lorsqu'elle était totale comme à cet instant précis. Les souvenirs revenaient et il ne parvenait pas à les repousser aussi bien que d'habitude. Ils se logeaient dans les ténèbres et s'agrippaient à son être, jouant de ses craintes et de ses faiblesses. Cessant de crisper sa main au niveau de son coeur, il enveloppa son torse de ses bras, serrant avec force, s'enlaçant dans un mouvement désespéré pour chasser la peur.

La voix de Niall lui parvenait à peine, comme si un mur venait de se créer entre eux, une barrière qui menaçait de les séparer définitivement. Impuissant, perdu dans ses pensées, il se laissa guider par son ami, les jambes flageolantes, tremblant de tous ses membres. Ce passé qu'il tentait de laisser derrière lui était, en vérité, si proche, menaçant de l'engloutir à tout instant... Leonard pouvait à nouveau entendre la voix de Mark résonner dans son crâne, envahissant la moindre de ses pensées.

Tu vis pour moi. Rien que pour moi. Tu m'appartiens et il en sera toujours ainsi. Tu es à moi et tu me dois obéissance. Je suis le seul qui importe. Le seul qui compte.

Leonard cessa de s'enserrer dans ses bras, plaquant une main sur sa tempe, crispant ses ongles. Il ne voulait plus entendre cette voix. Il ne voulait pas croire à cela. Mark l'avait manipulé. Il s'était servi de lui, de sa naïveté, de son besoin d'être aimé, de ses sentiments naissants... Et il l'avait utilisé. Abusé. Il ne l'avait jamais aimé. Jamais. Jamais.

Ce fut une soudaine vague d'énergie qui le tira de ses pensées, le ramenant à la réalité. Surpris, il laissa glisser ses bras le long de son corps, reprenant petit à petit conscience de son environnement. Il s'était assis. Il ne se rappelait pas l'avoir fait. Il y avait un verre devant lui, un verre rempli d'un alcool qu'il n'arrivait pas à identifier, mais dont l'odeur prononcée lui laissait deviner qu'il s'agissait de quelque chose de fort.

La voix de Niall se fit à nouveau entendre, un peu plus clair, un peu plus compréhensible. Respire. Ca va aller. Je suis là. Tout va bien. Oui. Niall était à ses côtés. Il n'était pas dans le passé, prisonnier de lui-même et des pouvoirs de Mark, dans les ténèbres d'une cave. Leonard était là, dans le présent, aux côtés de son ami, au sein de ce bar qui leur était des plus familiers. En sécurité. A l'abri.

Docilement, il avait suivi les conseils de Niall, reprenant progressivement un rythme de respiration plus lent, plus régulier, plus sain. Les ténèbres laissèrent place à un faible halo de lumière, provenant du zippo de Niall. Léonard orienta son regard sur la petite flamme, se perdant dans la contemplation du feu doux et rassurant. A la question de Niall, il hocha lentement la tête, sans pour autant quitter la flamme des yeux. Cette vision l'aidait à se calmer. A oublier les ténèbres. A laisser les mauvais souvenirs retrouver leur place, tout au fond de sa mémoire, là où ils n'étaient plus aussi vifs, aussi douloureux.

Quelques minutes s'écoulèrent, permettant à son coeur de battre à un rythme normal et à ses pensées de retrouver un semblant de sens et de cohérence. Se rongeant nerveusement les ongles, Leonard détacha finalement son regard de la flamme du zippo, posant ses yeux sur Niall. L'embarrassement avait paré ses joues de rouge.

Non pas qu'il avait honte de ses faiblesses et de ses tourments, ce n'était pas le cas. Mais... Mais il ne voulait pas les imposer. Pas alors qu'ils étaient supposés passer une soirée sympathique. Plus que tout, Leonard souhaitait prendre le moins de place possible et accorder à Niall l'importance qu'il méritait.

Son attention s'était fixée sur son ami, sans pour autant qu'il n'ose croiser son regard. D'une voix encore faible, il articula difficilement à l'adresse de Niall :

"Je... Je suis désolé. Je vais mieux. Merci."

Ses pensées le ramenèrent à cette vague d'énergie qui l'avait traversé précédemment. Leonard se mordit furieusement la lèvre, avant d'ajouter pour son ami :

"Tu n'étais pas obligé de... euh... Je p-peux te rendre ce que tu m'as donné. Je... Je ne mérite pas..."

Ses idées s'emmêlaient, s'embrouillaient, s'enchevêtraient. Finalement, Leonard prit le parti de se taire un bref instant, le temps d'évacuer la gêne et de retrouver la cohérence qu'il avait perdu. Ce faisant, il en profita pour prendre une gorgée de son verre.

Le goût du Whisky lui brûla la gorge, lui qui n'était guère habitué à toucher à l'alcool. Une toux lui échappa, tandis qu'il reposait son verre un peu brusquement. Quelques instants de plus lui furent nécessaires pour retrouver son souffle et calmer la toux en question. Son regard se fixa brièvement sur le verre de Whisky, comme s'il lui reprochait sa teneur en alcool, avant de se reporter à nouveau sur Niall. Se massant la nuque, Leonard déclara alors :

"Merci pour... pour le briquet et le reste. Je n'aime pas beaucoup l'obscurité."

Il eut un faible rire. C'était un euphémisme. Les ténèbres le terrifiaient. Il reprit timidement, pour le moins embarrassé :

"Je... Je m'excuse. Ca ne devait pas être beau à voir. Je ne suis pas très vivable lors de ces instants de panique. D'habitude, je suis seul pour les gérer et ça finit par passer, au bout d'un certain temps. C'était plus rapide, cette fois-ci. Plus facile."

Instinctivement, il chercha à poser sa main sur celle de Niall, afin de lui transmettre son énergie, mais il se retint au dernier moment, hésitant. Bien qu'il culpabilisait à l'idée que Niall ait sacrifié de son bien-être pour lui offrir de quoi le tirer de sa crise d'angoisse naissante, il n'osait pas recommencer. Utiliser à nouveau son pouvoir sur lui, sans même lui en parler. Il savait que Niall n'aimait pas cela, mais c'était comme un réflexe, quelque chose de difficilement contrôlable. Le besoin de donner de sa personne, en permanence...

Mais il était parvenu à retenir son geste. A suspendre son mouvement. Son regard croisa brièvement celui de Niall, avant de se détourner. Il murmura alors, d'un ton à peine audible :

"Je... Je peux ?"

Lui redonner ce qu'il lui avait offert. Se libérer de cette culpabilité qui l'étouffait littéralement. Leonard ne méritait pas cette gentillesse, cette attention. Il n'y avait jamais eu droit...
   

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyJeu 27 Oct - 22:45



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« Je... Je suis désolé. Je vais mieux. Merci. Tu n'étais pas obligé de... euh... Je p-peux te rendre ce que tu m'as donné. Je... Je ne mérite pas... » Je secoue négativement la tête. Il n’y a pas à dire, je ne suis pas fan de ce que j’entends. Quelque part, prendre soin de Leonard, c’est un peu une manière comme une autre d’apprendre à prendre soin de moi-même. Car ces mots violents que Leonard peut avoir pour lui-même, je les ai déjà pensés me concernant. Et je sais à quel point ça peut être rude de penser cela de soi-même. Combien de fois n’ai-je pas pensé que je ne méritais pas la générosité amicale de Graham ? Combien de fois ne me suis-je pas demandé si Aidan n’avait pas juste eu pitié de moi en me donnant ce job ? Après tout, je n’étais un petit SDF perdu et sans histoire. Un mec à côté duquel tant de monde est passé sans même se retourner. Au mieux, ils avaient un regard pour mon chien. Le manque d’estime de soi, je connais, je l’ai vécu. Ma mort m’a juste poussé à voir les choses sous un autre angle, sous d’autres perspectives. J’ai vu les yeux bouffis de chagrin d’Aidan alors qu’il pensait m’avoir perdu, j’ai senti la pression de sa main dans la mienne alors que je revenais à moi, la pression précipitée et incontrôlée de ses lèvres sur les miennes. J’ai vibré sous sa colère par la suite. Une colère qu’il dirigeait contre lui pour m’avoir vu mourir sous ses yeux par ce qu’il considère encore aujourd’hui comme étant sa faute. J’ai aussi vu le regard aimant de ma petite sœur, perdue de vie si longtemps et enfin de retour dans ma vie. En revenant du monde des morts, j’ai appris la valeur de ma vie, de chaque vie. Et j’aimerais bien arriver à faire ouvrir les yeux de Leonard à ce propos. « Ce n’est pas une question de mérité ou pas, Leonard. C’est une question de ce que j’ai envie de te donner. C’est un choix personnel que je fais te concernant. »

Quand je vois Leonard se masser la nuque, je ne peux m’empêcher de faire de même, mes doigts allant caresser la cicatrice laissée par le passage temporaire de cette foutue puce. Décidément, je ne m’y ferais jamais. C’était pour la bonne cause mais j’ai tout de même l’amer sentiment d’avoir perdu dans le procédé. Quelque part en chemin, j’ai égaré quelque chose. Je ne sais pas trop quoi… Pourtant, je devrais être fier de mon acte, fier des progrès qu’on a pu faire en détournement de la puce depuis lors. Mais il y a surtout un creux. L’héroïsme, ça laisse parfois plus vide qu’on ne peut l’imaginer… « Merci pour... pour le briquet et le reste. Je n'aime pas beaucoup l'obscurité. Je... Je m'excuse. Ca ne devait pas être beau à voir. Je ne suis pas très vivable lors de ces instants de panique. D'habitude, je suis seul pour les gérer et ça finit par passer, au bout d'un certain temps. C'était plus rapide, cette fois-ci. Plus facile. Je... Je peux ? » Je plonge mon regard dans celui de Leonard. Réellement ? Je l’interroge silencieusement sur son sérieux pendant quelques instants du regard avant de finalement céder d’un soupire. « Vas-y… Si ça te fait plaisir. Mais n’abuse pas. T’es déjà en panique, vient pas te mettre encore plus mal pour moi. » J’attrape donc volontairement sa main, le laissant faire son truc. Je le lâche cependant bien rapidement, ne désirant pas le voir puiser dans ses réserves pour moi.

J’attrape mon verre et avale une gorgée de whisky, savourant son goût fumé et l’explosion de saveur dans ma bouche. « Ensuite… T’as pas à t’excuser. Franchement, on a tous nos peurs et nos traumatismes. Par exemple… Je te confie un secret, tu l’ébruites pas hein ? Je disais donc, passé le deuxième étage, je n’ose pas m’approcher des fenêtres et la sensation de chute me terrorise. » Un rire nerveux m’échappe. « Je suis passé par la fenêtre du quatrième étage d’un immeuble. Je me suis retrouvé paralysé à l’arrivée. Je ne marche aujourd’hui que parce que j’ai sauté avec une mutante qui a la particularité d’être immortelle. Mais le traumatisme est resté et c’est plus fort que moi maintenant. » Je hausse les épaules. On peut rien y faire de toute manière. J’ai appris à vivre avec cette peur. C’est pas si dramatique que ça dans le fond. « Et toi… ? Tu veux m’en parler un peu ? M’expliquer ce qui crée cette panique chez toi ? T’es vraiment pas obligé de m’en parler si tu ne veux pas hein. Comme toujours, je te force à rien. Tu ne m’en parle que si tu en as envie ou besoin. »
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyJeu 27 Oct - 23:50




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Ft. Niall
 
Souvent, Leonard se demandait ce qu'il avait pu accomplir pour le destin lui offre la présence de Niall dans son existence. Ce qu'il avait fait pour mériter une amitié de la sorte. Mais il n'avait pas de réponse. Juste un fait : Niall était dans sa vie. Il était revenu, après ces mois d'absence, et il était là. A l'écouter. A le conseiller. A le guider. A le supporter. C'était bien plus que ce que n'importe qui avait pu faire pour lui pendant l'entièreté de sa vie.

Il n'avait pas l'impression d'avoir le droit à ce genre de récompense. A cette douceur rassurante et agréable qu'était l'amitié sincère. A chaque instant, Leonard avait l'impression que tout allait être lui retiré. Que cette chance qu'il possédait était sur le point de disparaître. Alors, il n'osait pas y croire. Il n'osait pas penser qu'il le méritait. Par peur de tout perdre.

Un choix personnel, c'était ce que lui avait dit Niall. Leonard avait peine à croire qu'on puisse décider tout de go de lui venir en aide, de lui tenir compagnie, de l'apprécier... C'était un choix que ses parents, Mark et bien d'autres dans sa vie n'avaient pas fait. Ils en avaient décidé autrement, déniant à Leonard cette affection dont il était assoiffé, sans oser l'admettre. Pourquoi ? Pourquoi un tel choix ?

Leonard se mordit la lèvre, gardant pour lui sa question. Qu'est-ce que tu me trouves ? Ce serait une discussion égoïste, uniquement destinée à le rassurer, à le flatter, à mettre un peu à mal son manque d'estime en lui-même. Leonard ne pouvait décemment pas se lancer dans ce genre de conversations, pas sans risquer d'ennuyer Niall. Il ne parviendrait pas à croire à ses arguments, quoi qu'il arrive. Et à force de les lui faire répéter, son ami pourrait bien s'en lasser...

Leonard ressentait le besoin de donner. En permanence. Donner pour exister aux yeux de l'autre. Donner pour que sa vie ait un sens. Donner pour ne pas se sentir seul. Donner. Donner. Donner. Recevoir sans contrepartie le mettait mal à l'aise et, pour cette raison, il avait ressenti le besoin de rendre à Niall cette énergie qu'il lui avait offert, pour surmonter son angoisse.

Il savait que Niall n'aimait guère cela, mais son ami avait tout de même accepté. Probablement pour le soulager. Son accord avait tiré un sourire maladroit à Leonard, qui s'était empressé d'exercer son pouvoir. Il en aurait fait probablement usage beaucoup plus longtemps si Niall ne s'était pas retiré, l'empêchant de s'épuiser. Leonard n'avait pas toujours un sens de la retenue dans ce domaine-là, en particulier lorsqu'il se trouvait dans cet état. Pour son ami qui avait pris la peine d'être là pour lui, Leonard aurait donné sa vie, s'il l'avait fallu, s'il avait pu le faire.

Leur conversation avait retrouvé cette dynamique qui leur était familière. Des confidences qui s'échangeaient, dans le secret le plus total, entre deux âmes qui garderaient chacune ce que l'autre leur avait soufflé discrètement... C'était une relation égalitaire, dans laquelle tous deux tenaient un rôle équivalent. Ce n'était pas vraiment une chose à laquelle Leonard était habitué...

Ecoutant attentivement Niall, il reprit une autre gorgée de Whisky, massant sa gorge douloureuse. Une étrange chaleur commençait déjà à se répandre progressivement dans son organisme, libérant ses pensées, son corps, ses idées. Il étira un sourire compréhensif sur ses lèvres devant sa confidence, avant de hausser un sourcil face à la dernière partie de son secret. Son visage se faisait déjà plus expressif, reflétant plus clairement les sentiments de Leonard. Sa langue aussi, puisqu'il se retrouva à déclarer, sans véritable filtre ou réflexion:

"Je m'approcherai des fenêtres pour toi, alors, si... si tu n'aimes pas le faire. Et je sauterai avec toi pour amortir ta chute, si nécessaire."

Ca n'avait pas vraiment de sens. C'était juste une pensée qui lui avait traversé le crâne et qu'il avait laissé s'exprimer au grand jour, sans même la reformuler ou la rendre plus claire. Il avait probablement essayé de dire qu'il serait là pour son ami face à ses peurs, comme Niall l'avait été pour lui. Mais le tout était ressorti de façon pour le moins... étrange.

Aussi bizarre que ce qu'il lui avait échappé quand Niall s'était enqui de son état, lui demandant ce qui avait bien pu lui causer une panique pareille. La réponse était simple et elle tenait en quelques mots, bien qu'elle aurait probablement mérité un certain approfondissement :

"Mon ex petit-ami. C'est à cause de lui."

Une nouvelle fois, Leonard se frotta la nuque. C'était un sujet compliqué à aborder. Par où commencer ? De quoi parler ? Jusqu'où s'épancher ? Beaucoup de ce qu'il avait confié à son psychiatre devait rester dans le secret des consultations... C'était trop intime. Trop personnel. Trop gênant. Pas idéal pour démarrer une conversation ou la maintenir. Il en avait pris conscience, tant bien que mal.

Se balançant légèrement sur son tabouret, au risque de tomber, Leonard tenta de formuler rapidement et de manière cohérente ses pensées :

"Ce n'était pas une belle histoire, mais c'est tout ce que j'ai connu de l'amour. Ca a mal commencé, ça s'est mal passé et ça s'est mal fini. Et c'est en grande partie de ma faute parce que j'ai été très naïf. Ca ne doit pas vraiment t'étonner, je suppose..."

Il prit une dernière gorgée de Whisky, grimaça et reposa son verre vide un peu brusquement. Manquant de basculer à cause de ses balancements intempestifs, il évita la chute de justesse et força son corps hyperactif à se calmer, s'accoudant au comptoir.

Son regard se posa sur Niall et ne le quitta plus. Leonard l'observait pensivement, comme s'il cherchait à devinait ce qui pouvait se passer dans son crâne, à lire dans ses pensées. Un don qu'il ne possédait pas, bien évidemment. Un soupir lui échappa et la question qu'il avait retenue tout à l'heure finit par glisser sur ses lèvres :

"Pourquoi tu... tu m'as choisi, hein ? Pourquoi tu t'es pas dit que j'étais juste bon à... à te donner ce dont tu avais besoin ?"

Un sourire à la limite de la grimace se dessina sur son visage :

"Parce que je sais le faire, ça. Donner. Et les gens prennent. Et je donne. Et ils prennent. Et je donne."

Il le répéta encore quelques fois, avant de laisser les mots mourir sur ses lèvres. Une moue boudeuse s'étala sur son visage et il commanda un autre verre, soufflant à l'adresse de Niall :

"Je n'ai pas assez bu. Ou l'alcool commence juste à faire effet, je sais pas... En tout cas, je suis dans la phase "ennuyeuse" et tu mérites mieux que ça."

Il commençait à avoir chaud. Un peu. Juste assez pour en vouloir un peu plus. Pour chercher cette confusion qui lui permettrait de tourner le dos à son passé. D'oublier les souvenirs qui continuaient de le hanter. Se laisser englober par l'ivresse et cesser de penser aux conséquences...



   

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyVen 28 Oct - 17:59



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Leonard ξ Niall

« Je m'approcherai des fenêtres pour toi, alors, si... si tu n'aimes pas le faire. Et je sauterai avec toi pour amortir ta chute, si nécessaire. » La remarque assez naïve mais démontrant d’un réel attachement m’arrache un léger rire. Je ne me moque pas, je n’oserais pas. Il y a aussi des personnes pour lesquelles je sauterais si nécessaire. Mais j’ai peur que l’attachement que Leonard me porte soit peut-être un poil excessif dû au fait qu’il se ferme naturellement aux autres. « Mon ex petit-ami. C'est à cause de lui. » Ma bouche s’ouvre en un ‘oh’ muet alors que j’essaye d’additionner deux et deux. Comment une relation pourrait-elle créer un tel mal être ? La réaction qu’il a eu, on aurait dit moi sur le bord de ce pont, aux côtés de Vind, devant absolument sauté mais étant incapable de le faire sans que mon ami ne me pousse, terrorisé d’avance à l’idée de ressentir la sensation de chute, de me sentir tomber sans filet, dans l’attente de la fin de la chute, de rencontrer l’eau froide, de me faire emporter par le courant. Ce genre de terreur n’est pas sensé naître d’une relation amoureuse. Je me mords légèrement la lèvre alors que je me rends compte que je viens d’ouvrir la boite de pandore, que je viens de lui demander de me confier quelque chose de réellement intime et privé. Le genre de chose qu’il n’a probablement pas envie de me confier mais qu’il fera simplement parce que je le lui ai demandé. « Ce n'était pas une belle histoire, mais c'est tout ce que j'ai connu de l'amour. Ca a mal commencé, ça s'est mal passé et ça s'est mal fini. Et c'est en grande partie de ma faute parce que j'ai été très naïf. Ça ne doit pas vraiment t'étonner, je suppose... » Ouais… Je craignais d’entendre ce genre de choses… Je pince les lèvres alors que j’essaye de ravaler la vague de dégout, de colère et le sentiment d’injustice profond qui grandit en moi. C’est plus fort que moi. J’ai ce besoin de surprotéger les personnes auxquelles je tiens. Et savoir que Leonard est passé par une relation plus que visiblement abusive, ça me donne envie de refaire la gueule de l’enfoiré qui a profité de sa gentillesse et de sa bonté. Je m’appuie sur le bar, essayant de ravaler ma soudaine colère. « Quel con… Tu mérites beaucoup mieux que ça, Leonard. »

J’essaye de ravaler mon indignation. Je ne sais pas trop quoi dire. Le monde est plein d’opportunistes qui ne réfléchissent pas plus que ça aux personnes qu’ils peuvent briser sur leur route. J’en fais moi-même partie. Combien de vie ai-je prises ? Combien de famille ai-je brisé au nom de la mutanité ?  Beaucoup. Et pourtant, pourtant je ne regrette pas. Ce que je fais a un sens, c’est nécessaire. On est obligé de passer par là pour le bien des notre, pour pouvoir un jour espéré être en sécurité, loin de tout ça, de toutes ces merdes de racismes et de RA. « Pourquoi tu... tu m'as choisi, hein ? Pourquoi tu t'es pas dit que j'étais juste bon à... à te donner ce dont tu avais besoin ? » Je manque m’étouffer dans mon verre à cette question. L’alcool me brule la gorge et je pars dans une violente quinte de toux. Après tout ce temps, on en est encore à ce genre de questions, hein ? « Parce que je sais le faire, ça. Donner. Et les gens prennent. Et je donne. Et ils prennent. Et je donne. » Il répète ça un moment pendant que je finis de calmer ma toux. Finalement, il recommande un verre et je ne peux que m’étonner de voir qu’il a déjà fini le sien… Alors qu’il n’est visiblement pas habitué à boire. J’en connais un qui va se réveiller avec une belle gueule de bois demain s’il continue. « Je n'ai pas assez bu. Ou l'alcool commence juste à faire effet, je sais pas... En tout cas, je suis dans la phase "ennuyeuse" et tu mérites mieux que ça. » Je grimace à nouveau, reprenant mon verre en main. « Arrête avec ça, Leonard. Arrête de penser que tu vaux moins que les autres. T’es une personne au même titre que tout le monde et de part ce fait, tu es l’égal des gens qui t’entourent. Faut vraiment être un con que pour penser qu’on vaut mieux que les autres. » Je me recommande aussi un verre et je me réinstalle pour faire bien face à mon ami, plantant mon regard dans le sien. « Et je sais que tu es comme ça et je trouve ça merveilleux parce que la Terre devrait contenir plus de gens comme toi. Ça serait moins la merde partout. Mais si tu te renforces pas un peu, ce monde va finir par te bouffer tout cru, Leonard. Je… J’ai été un peu comme toi à une époque. Il y a près d’un an, on m’a diagnostiqué un cancer du poumon. Il était déjà bien avancé et on pouvait pas y faire grand-chose. Au plus les jours passait et au plus je rencontrais des difficultés à faire comme si de rien n’était. Et j’ai donné de moi. J’ai mis inutilement ma vie en danger pour en sauver d’autre… Plusieurs fois. J’ai fait passer tout le monde avant moi. Je ne dois ma rémission qu’à cette mutante avec qui j’ai fait un saut de quatre étages. Elle se régénère. Je suppose qu’avec sa mutation active, je suis passé au-dessus du cancer. Mais je me souviens bien de cette époque… Ma vie n’avait plus de valeur à mes yeux parce que je la considérais déjà finie. Mais c’était un mauvais calcul. Je m’en rends compte maintenant. J’ai pas vécu ce que tu as vécu, Leonard. J’ose même pas imaginer ce que ton ex a pu te faire pour que tu paniques à ce point dans le noir mais ça à l’air moche. Moche et injuste. Et ce n’était pas de ta faute. Tu dois juste apprendre à faire la différence entre ceux qui s’intéressent à toi pour ta mutation de ceux qui sont sincères et qui veulent seulement apprendre à te connaître. Je sais que venant de moi, ça parait un peu facile comme conseil… J’ai pas vraiment la vie sociale la plus saine du monde, loin de là. Mais je pense qu’il faut juste que tu apprennes à donner dans la juste mesure et à la bonne personne. Et j’ai envie de t’apprendre petit à petit à t’ouvrir aux autres… Parce que tu me fais penser à moi à une certaine époque. »

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptySam 29 Oct - 0:16




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Niall réagissait violemment à ses questions, à ses doutes, à ce constant exercice de dévalorisation auquel Leonard avait pris l'habitude de s'adonner. Comme si ce qu'il avait dit l'avait offensé personnellement... Peut-être que c'était le cas. Peut-être que Niall n'aimait tout simplement pas que l'on doute de lui ou de ses choix. Il l'avait accueilli et accepté dans son quotidien. Par conséquent, Leonard n'avait pas son mot à dire, il n'avait pas à l'interroger sur cette décision. Elle n'appartenait qu'à Niall.

Son ami parlait, parlait, déversant ce qu'il avait sur le coeur, se confiant sur son passé, exprimant ce qu'il éprouvait, ce qu'il pensait. Le regard de Niall était rivé directement sur celui de Leonard, rendant l'homme nerveux. Il n'avait pas l'habitude de regarder durablement les gens dans le blanc des yeux. Quelque chose dans cet exercice le mettait mal à l'aise, sans qu'il ne parvienne exactement à mettre le doigt dessus...

Il y avait encore tant de détails à propos de Niall dont Leonard n'avait pas le moindre idée. Un cancer du poumon... Si les choses s'étaient déroulées autrement, Leonard serait probablement seul ce soir. Seul et chez lui. Sans Niall, pas de raison de rester ici... Sans Niall, il serait simplement dans son coin. A attendre vainement le sommeil. A paniquer tout seul chez lui parce que la coupure de courant l'avait privé de la source de lumière qu'il conservait afin de s'endormir plus tranquillement.

Mais ce n'était pas le cas. Niall était en vie et c'était un miracle pour lequel Leonard remercierait volontiers tous les dieux de cette planète, qui qu'ils puissent être. Alors, il l'écoutait. Brièvement, il lui prit la main, sans pour autant transmettre son énergie. Juste pour établir un contact. Lui faire comprendre qu'il était là pour lui, même s'il ne pouvait certainement pas comprendre tout ce qu'il avait pu traverser. Niall avait une existence aux antipodes de la sienne, de ce monde si fermé, rangé et routinier qu'était celui de Leonard.

Quand Niall revint sur le sujet de son ex, insistant que tout ce qui était arrivé n'était pas de sa faute, Leonard ne put s'empêcher de grimacer. Il prit une gorgée de son nouveau verre de Whisky, avant de se mordre douloureusement les lèvres. Il aurait pu rétorquer immédiatement que Niall se trompait. Qu'il ne s'était pas retrouvé confronté à cette situation, qu'il ignorait tout ce qui s'était passé... Mais ces derniers mots, emplis de bonté, accaparèrent l'esprit de Leonard. Etirant un sourire maladroit, il répondit d'un ton sincère et touché :

"Je... Je veux bien que tu m'apprennes, Niall. Et je... je suis content que tu sois vivant. Que ce cancer ou cette balle ou quoi que ce soit d'autre ne t'ait pas emporté. Tu comptes pour moi. Vraiment."

Une autre gorgée. Les joues de Leonard avaient pris une intéressante teinte grenat, autant due à l'embarrassement qu'à l'alcool qui enflammait sa gorge, ses poumons et son esprit. Son regard se posa sur la flamme du Zippo, une lumière rassurante, douce, indispensable :

"J'ai passé des mois dans l'obscurité. Immobile. A ne plus savoir combien de jours s'étaient écoulés. A ne plus penser qu'à lui. J'étais amoureux, très amoureux, mais lui ne voyait en moi qu'un moyen d'accroître sa puissance."

Ca y est, la confidence était faite, le mal était étalé. Une part de sa vie qu'il ne pourrait jamais oublier, qui avait fait de lui l'homme qu'il était aujourd'hui, en positif comme en négatif...

"Il était télépathe. Du genre à pouvoir implanter des suggestions, mais rien de plus, jusqu'à ce que je lui donne de quoi augmenter ses capacités. J'aurais dû me méfier. J'aurais dû en parler, écouter les autres, ne pas croire tout ce qu'il me disait, tout ce que ma propre cervelle me soufflait... Mais je..."

Un sourire triste s'étira sur ses lèvres :

"Pour la première fois de ma vie, j'ai eu le sentiment d'être aimé. De valoir quelque chose et pas uniquement pour mon don. J'y ai vraiment cru... Je voulais y croire. Alors, tout ça, c'est de ma faute. Pour l'avoir laissé rentrer dans ma tête. Pour l'avoir autorisé à jouer de mes faiblesses. Tu n'aurais pas cédé, toi. Personne d'autre ne se serait laissé ainsi faire. Mais moi, si."

Une nouvelle fois, il posa sa main sur celle de Niall, la serrant doucement. Leonard se faisait plus tactile, moins timide, probablement une conséquence directe de sa consommation actuelle...

"Je t'admire. Tu es fort, beaucoup plus fort que moi. Je n'aurais pas pu faire face à tout ce que tu as dû affronter. Je n'aurais pas eu la volonté. Mais toi, tu l'as eue. Et aujourd'hui, tu es là. Et je suis vraiment content de te voir. Heureux, même."

Il serra un peu plus fort la main de Niall avant de la lâcher, en profitant pour prendre une nouvelle gorgée.

"Pour les leçons de sociabilisation, c'est quand tu veux ! Monsieur le professeur..."

Leonard adressa un clin d'oeil à son ami, avant de laisser échapper un petit rire. Niall serait plutôt sexy, en professeur... Il lui tendit ses lunettes, plongeant sa vision dans le flou le plus total :

"Avec ça, tu... tu as tout l'attirail !"
   

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyDim 13 Nov - 14:42



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Leonard ξ Niall

« Je... Je veux bien que tu m'apprennes, Niall. Et je... je suis content que tu sois vivant. Que ce cancer ou cette balle ou quoi que ce soit d'autre ne t'ait pas emporté. Tu comptes pour moi. Vraiment. » Un sourire chaleureux me monte aux lèvres et je tapote amicalement l’épaule de Léonard. « Merci. Mais j’ai pas dit mon dernier mot. Je compte bien trainer sur cette terre encore un moment avant de mourir pour de bon. » Surtout qu’Hela a été très clair. C’est ma dernière chance. La prochaine fois, il n’y aura pas de retour possible et Helheim sera devenu le royaume sur lequel je vis. Combien sur Midgard sommes-nous à avoir vu au-delà de la mort ? Combien sommes-nous à avoir rampé de l’autre côté, chutant pour récupérer nos enveloppes corporelles avant qu’il ne soit trop tard ? Sans doute assez peu. J’imagine qu’il s’agit de l’un des grands mystères de la vie qui disparait. Une connaissance que je ne peux ébruiter sur tous les toits. Mais je compte bien faire en sorte de ne pas retourner tout de suite dans les bras de la mort, de me montrer plus prudents. Sinon, Aidan serait bien capable de venir me botter le cul à Helheim même.

« J'ai passé des mois dans l'obscurité. Immobile. A ne plus savoir combien de jours s'étaient écoulés. A ne plus penser qu'à lui. J'étais amoureux, très amoureux, mais lui ne voyait en moi qu'un moyen d'accroître sa puissance. » Je grimace. Il faut de tout pour faire un monde et je ne suis pas dupe. Il existe quelques belles enflures au sein des mutants aussi. J’en suis moi-même une grande partie d’exemple, ayant fait le choix de me salir les mains, d’endosser le mauvais rôle pour le bien de tous. Mais là… Là, on retourne aux sous-bassement de l’humanité. Le désir de possession et de pouvoir et ce, qu’importe le prix. Et ce prix, c’est Leonard qui l’a payé à la place de cet homme en lequel il avait placé sa confiance. « Il était télépathe. Du genre à pouvoir implanter des suggestions, mais rien de plus, jusqu'à ce que je lui donne de quoi augmenter ses capacités. J'aurais dû me méfier. J'aurais dû en parler, écouter les autres, ne pas croire tout ce qu'il me disait, tout ce que ma propre cervelle me soufflait... Mais je... » Une nouvelle grimace. Je déteste ces salopards de télépathes. Ce qui est dans ma tête est privé et je n’aime pas que quelqu’un puisse y avoir accès. Je ne comprends pas comment les X-Men peuvent avoir confiance en Charles Xavier sans se questionner incessamment sur un possible contrôle mental exercé sur eux.

« Pour la première fois de ma vie, j'ai eu le sentiment d'être aimé. De valoir quelque chose et pas uniquement pour mon don. J'y ai vraiment cru... Je voulais y croire. Alors, tout ça, c'est de ma faute. Pour l'avoir laissé rentrer dans ma tête. Pour l'avoir autorisé à jouer de mes faiblesses. Tu n'aurais pas cédé, toi. Personne d'autre ne se serait laissé ainsi faire. Mais moi, si. Je t'admire. Tu es fort, beaucoup plus fort que moi. Je n'aurais pas pu faire face à tout ce que tu as dû affronter. Je n'aurais pas eu la volonté. Mais toi, tu l'as eue. Et aujourd'hui, tu es là. Et je suis vraiment content de te voir. Heureux, même. » Je réponds à Leonard par un sourire mais le cœur n’y est pas vraiment. Je n’aime pas être perçu comme un héros. Je n’en suis pas un. Je suis jute un gars qui a galéré toutes sa vie et qui continue. Malgré la douce pression de sa main sur la mienne, je ne peux m’empêcher de la récupérer. « Arrête, j’ai rien d’un héros. J’ai juste fait ce qu’il fallait pour survivre. Et ça a parfois été vraiment moche. Je suis loin d’être fier de tout ce que j’ai accompli. Et les télépathes sont dangereux par nature. N’importe qui aurait pu tomber dans le piège. Une fois qu’ils sont dans ta tête, ils font ce qu’ils veulent de toi. » Un long frisson d’effroi me remonte le long de l’échine alors que je me souviens des souvenirs que Marian avait fait remonter par accident en moi. Elle me l’a confié par la suite… Il s’était s’agit de ma plus grande peur. Et je m’étais retrouvé enfermé dedans. Les pouvoirs touchant à la psyché ont quelque chose de terrifiants…

« Pour les leçons de sociabilisation, c'est quand tu veux ! Monsieur le professeur... » Le rire de Leonard me surprend. L’ai-je déjà entendu, ce rire ? Depuis le temps qu’on se connait, je ne pourrais pas dire. Mais cela me fait chaud au cœur. Un sourire plus sincère se dessine sur mes lèvres alors que j’enfile les lunettes qu’il me tend. « Avec ça, tu... tu as tout l'attirail ! » Je plisse les yeux alors que ma vision devient totalement floue. « Mais tu n’y vois rien du tout ma parole ! » Je cligne à plusieurs reprises des yeux. Ces derniers piquent et me sont douloureux alors qu’ils essayent de s’ajuster à la nouvelle vision que me procurent les lunettes de Leonard. Je retire les lunettes et les pose sur le comptoir, me frottant les yeux au passage. « Je crois que c’est bien la première fois qu’on m’appelle ‘professeur’. »

Le serveur vient nous apporter une bougie avant de partir faire le tour des clients restant dans le bar. Je le remercie d’un signe de tête avant d’allumer la dite bougie, heureux de ne pas vider totalement mon zippo dans cette panne de courant. « Première leçon, ta vie a autant de valeur que celle de n’importe qui d’autre. C’est important que tu te mettes ça en tête. Crois-moi, j’ai beau être beaucoup trop fier pour mon propre bien, il m’a fallu un moment pour l’accepter quand je suis sortis de la rue. Ensuite, ne donne que si tu as envie de donner, pas parce qu’on te le demande. Et si quiconque ose essayer de te forcer la main… » Je me penche vers lui avec un demi sourire. Je pose ensuite un doigt sur le côté de son nez, poussant légèrement, lui faisant tourner la tête au passage. « Tu cognes ici et dans ce sens-là. Ça devrait faire comprendre ton point de vue sur la chose. Le nez est un endroit fragile, facile à casser et qui saigne beaucoup. C’est impressionnant sans être trop grave. Ça devrait suffire pour qu’on te foute la paix. » Et si ça se passe mal, il reste une autre solution plutôt simple… Mais je me vois mal donner des conseils de meurtre à Leonard. Surtout qu’il n’a ni l’âme ni la carrure d’un grand bagarreur.
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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyDim 13 Nov - 23:33




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Leonard étira un bref sourire quand Niall testa ses lunettes et s'étonna de ses faibles capacités de vision. Il se frotta lui-même les yeux, peu à l'aise dans ce monde flou au sein duquel il s'était volontairement plongé, et ne fut que trop heureux de pouvoir récupérer ses lunettes. Ses mains parcoururent le comptoir à tâtons avant que ses doigts ne parviennent à les agripper, retournant la monture salutaire sur le bout de son nez. Instantanément, Leonard fut en mesure de voir à nouveau. De percevoir le monde tel qu'il était. De faire bien plus que de simplement distinguer les traits de son précieux ami.

"Sans mes lunettes, je suis une véritable taupe. Un peu plus et je serais légalement reconnu comme malvoyant."

Il eut un autre sourire, triturant sa précieuse monture. Il aurait pu passer à des lentilles, mais Leonard s'était profondément attaché à ses lunettes. Sans elles, il avait le sentiment de ne plus être lui-même. C'était la seule chose qu'il appréciait chez lui : ses lunettes qui lui permettaient de percevoir le monde. Ses lunettes dont d'autres s'étaient pourtant moqués, à une lointaine époque...

Le serveur était revenu à leurs côtés, leur apportant une bougie que Niall alluma d'un geste expert. Le regard de Leonard se focalisa sur la flamme, dont la vision le rassurait tout autant qu'elle le fascinait. Son ami le protégeait de l'obscurité et de ses propres démons, sans jamais songer à rire de lui pour sa phobie qu'on pourrait facilement juger "enfantine". Niall ne le rabaissait pas. Il ne le méprisait pas. Il faisait bien plus pour lui que tant de personnes qu'il avait rencontrées au cours de son existence...

Le "Professeur" Niall Southway avait accepté de lui donner sa première leçon, à la demande de Leonard. Mais ce qu'il lui apprenait, le jeune homme avait peine à l'assimiler. A l'appliquer à lui-même. Sa vie était supposée avoir autant de valeur que celle de n'importe qui d'autre ? Alors qu'il n'était qu'un petit comptable parmi tant d'autres ? Il travaillait pour le FBI, certes, mais il n'en restait pas moins un être banal, qui ne savait guère rien faire d'autre que manipuler des chiffres et des données informatiques.

Sa vie n'avait certainement pas la même valeur que celle d'un docteur ou d'un pompier. Et, il en était persuadé, elle avait moins de valeur que celle de Niall. Niall était plus important. Niall était son ami. S'il devait choisir entre épargner sa propre vie ou celle de son camarade, Leonard n'hésiterait pas et accueillerait la mort avec joie et détermination.

Leonard était incapable d'assimiler dans l'instant tout ce que tentait de lui enseigner Niall. Donner pour le plaisir de donner, pas parce qu'il y était forcé ? Frapper pour se défendre ? L'idée lui serrait la gorge et lui tenaillait l'estomac. Secouant la tête, les joues rougies par l'embarras, un semblant de colère et l'alcool, il répondit tout aussitôt :

"Je ne frapperai personne. Pas de violence. Je... Je n'ai pas l'intention de casser le nez de qui que ce soit, même si... même s'ils s'en prennent à moi. Je peux encaisser les coups, j'ai l'habitude, je sais m'en remettre. Mais..."

Son regard se posa sur ses mains, qu'il resserra brièvement pour leur donner la forme d'un poing, avant de relâcher ses muscles. Un soupir s'échappa de ses lèvres, tandis qu'il reprenait d'une voix gênée :

"Je... Je ne peux pas faire de mal aux autres. Et je... j'ai toujours envie de donner. Ou plutôt, je dois le faire. Je crois. Ce n'est pas vraiment clair, c'est juste que... que je sais que je dois le faire, tu comprends ? Je ne me suis jamais posé la question, je ne me suis jamais demandé si je le souhaitais ou non. C'était juste... naturel. Normal. On voulait quelque chose de moi et je le faisais."

Leonard se rongea les ongles, mal à l'aise. Il n'aimait pas trop penser à lui-même ou à ce qui pouvait dicter son comportement, son attitude, ses décisions. Leonard était habitué à être tourné exclusivement vers autrui et se pencher sur son propre cas l'angoissait plus que de raison. Ce n'était pas normal. Ce n'était pas ainsi que les choses se passaient généralement. Leonard n'était pas le héros de son histoire, mais le sidekick de tant d'autres... Du moins, c'était ainsi qu'il pensait.

"Pour... Pour lui, c'était différent. Avec mon pouvoir et le sien réunis, il... il représentait une menace réelle. Il pouvait faire du mal à beaucoup de monde, ce qu'il a fait, d'ailleurs. Si... Si j'avais été le seul concerné, s'il ne s'en était pris à personne d'autre... Je... J'aurais été d'accord. Je crois. Parce que je lui étais utile. Parce que les choses sont ainsi. Les gens veulent quelque chose de moi et je peux le leur donner. Si... Si ça ne fait de mal à personne, pourquoi je refuserais ? Pourquoi je penserais à moi avant de songer à quelqu'un d'autre ? Ca n'a pas de sens."

Les jambes de Leonard trépignaient, s'agitant nerveusement. Focalisant son attention sur la bougie, il s'efforçait de respirer à un rythme raisonnable, en dépit de l'anxiété qui le possédait actuellement. Leonard ne s'attendait pas à ce genre de "leçons" de la part de Niall. Il ne pensait pas qu'il remettrait aussi aisément en cause les fondements de sa personnalité. De l'être qu'il était. S'il commençait enfin à penser à lui-même, s'il se laissait aller à la violence, s'il considérait qu'il avait de la valeur... Leonard ne serait plus Leonard. Il serait une toute autre personne.

"Je... Je ne sais pas. Je ne peux pas... Ma vie n'a pas autant de valeur. Tu... Tu es trop gentil, Niall. Trop."

L'envie de boire le traversa, le poussant à tenter d'attirer l'attention du serveur pour un nouveau verre. Effacer l'angoisse, la peur, l'appréhension, le dégoût qu'il éprouvait envers lui-même et se laisser entraîner dans une ivresse déraisonnable... Il ne savait pas où cela le mènerait, mais Leonard n'était pas certain de pouvoir affronter cette remise en question sans alcool. Lui qui ne buvait pourtant presque jamais...

Ne parvenant pas à attirer l'attention du serveur, Leonard soupira, tournant le regard vers Niall. Un sourire triste s'étira sur ses lèvres :

"Un autre verre ? Ou une bouteille, peut-être ?"

Le sourire laissa place à un rire, qui n'était pourtant pas plus joyeux. Niall l'avait confronté à des idées qu'il n'était pas prêt à accepter. A des concepts qui remettaient totalement en cause sa manière de fonctionner. Et Leonard se sentait perdu. Perdu et effrayé. Ses jambes s'agitèrent un peu plus, ses mains allant triturer nerveusement sa noire chevelure. Leonard était plus nerveux que jamais...





   

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MessageSujet: Re: I missed you [PV Niall]   I missed you [PV Niall] EmptyMar 22 Nov - 10:33



I missed you
Leonard ξ Niall

« Je ne frapperai personne. Pas de violence. Je... Je n'ai pas l'intention de casser le nez de qui que ce soit, même si... même s'ils s'en prennent à moi. Je peux encaisser les coups, j'ai l'habitude, je sais m'en remettre. Mais... » Ah… Oui… En effet, j’avais oublié que Leonard était un pacifiste. Il faut croire que ces gens-là m’entourent indéniablement. Quoi que, quand cela s’avère nécessaire, Graham est parfaitement du genre à en coller une à quelqu’un. Cela ne le dérangerait pas. Mais la diva qui me sert de meilleur ami ne se laisse pas non plus marcher sur les pieds. Oh que non… Être pacifiste n’est en rien pour lui un poids qu’il se traine. Graham est conscience de ce qu’il faut… et même plus et il n’hésitera pas à le faire savoir au monde entier. « Je... Je ne peux pas faire de mal aux autres. Et je... j'ai toujours envie de donner. Ou plutôt, je dois le faire. Je crois. Ce n'est pas vraiment clair, c'est juste que... que je sais que je dois le faire, tu comprends ? Je ne me suis jamais posé la question, je ne me suis jamais demandé si je le souhaitais ou non. C'était juste... naturel. Normal. On voulait quelque chose de moi et je le faisais. » Mon avis ? Une belle définition d’une victime que voilà. Mais je ne suis pas encore assez imbibé que pour faire la cruelle erreur de le lui dire. Car, après tout, c’est cette générosité extrême qui me plait chez Leonard. Cette générosité doublé d’une telle candeur me donne envie de le protéger des conneries du monde. Mais ce n’est pas ainsi que les choses se passent. Le monde te gobe et t’avale sans avoir pris le temps de t’achever, laissant ses sucs gastrique te consumer doucement. Le monde est une pute qui ne te recrachera que quelques instants avant la mort, t’empêchant d’atteindre la délivrance, te forçant à te relever coute que coute. Le monde n’a rien de doux et accueillant. Je l’ai appris à mes dépends. Croire à ce rêve, c’est s’assurer d’une claque plus que violente au réveil. « Pour... Pour lui, c'était différent. Avec mon pouvoir et le sien réunis, il... il représentait une menace réelle. Il pouvait faire du mal à beaucoup de monde, ce qu'il a fait, d'ailleurs. Si... Si j'avais été le seul concerné, s'il ne s'en était pris à personne d'autre... Je... J'aurais été d'accord. Je crois. Parce que je lui étais utile. Parce que les choses sont ainsi. Les gens veulent quelque chose de moi et je peux le leur donner. Si... Si ça ne fait de mal à personne, pourquoi je refuserais ? Pourquoi je penserais à moi avant de songer à quelqu'un d'autre ? Ca n'a pas de sens. Je... Je ne sais pas. Je ne peux pas... Ma vie n'a pas autant de valeur. Tu... Tu es trop gentil, Niall. Trop. » C’est paroles me font mal à entendre. C’est toujours dur d’entendre un ami se déprécier, d’entendre un ami vous dire qu’il vaut moins qu’autrui. C’est encore plus dur quand on peut lire dans ses yeux qu’il pense la moindre de ses paroles. « Un autre verre ? Ou une bouteille, peut-être ? » Je ne peux retenir un soupir. Quelque chose en moi me murmure que la soirée risque d’être encore longue. Leonard n’a pas l’habitude de boire. Il vaut mieux lui éviter de finir sur sa tête. « Un verre sera largement suffisant. Tu vas te rendre malade sinon. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. Je commande deux nouveaux verres. Une ambiance toute particulière s’est installée dans le bar et le quartier. Ces coupures de courant arrivent de plus en plus souvent. Ce n’est pas naturel. Un long frisson me court le long du dos. Non, ce n’est pas normal. Encore quelque chose que le gouvernement nous cache ? Une traque au mutant ? Tant de questions dans ma tête. Mais nous ne sommes pas à ça pour ce soir… Ce soir, je discute avec un bon ami que j’ai perdu de vue trop longtemps. « Désolé pour les conseils un peu… Cavalier… Je suppose que je suis peut-être trop violent pour mon propre bien. La gentillesse et la générosité sont des choses merveilleuses, Leonard. Je ne te demande pas de changer cette partie de toi mais… Ça me fait mal de te voir te déprécier ainsi. Tu es une personne exceptionnelle et ça me rends malade de savoir qu’une bande de connards mal avisés aient osés profiter de toi. Ça n’est pas normal… » Je pourrais dire que la nature humaine me dégoute, que je vomis ces salopards d’humains. Mais non. Je suis face à quelque chose qui me dépasse malgré moi. De toutes ces personnes qui ont profités de lui… Beaucoup devait être des mutants qui n’ont vu en lui qu’un outil, qu’une personne pouvant leur fournir un service. Une sorte de prostitution mutante… Il est normal que nos aptitudes rentrent en ligne de compte pour certaines choses… C’est même pour cela que j’ai eu certaines missions et pas d’autres au sein de la Confrérie. Parce qu’il est important de jouer les bonnes cartes au bon moment. Mais de là à en oublier la personne qu’il y a derrière… Ça me révulse. Je passe une main sur mon visage, essayant de ravaler ma soudaine colère. Il existe des endroits pour les mutants… Des endroits où ce genre de chose n’est pas censé arriver, où tout mutant peut trouver sa place. Je pourrais conseiller à Leonard d’aller faire un tour du côté de l’Institut Xavier… Mais j’en suis incapable. Déjà parce que je ne crois pas un instant à leur idéologie pacifiste. C’est le meilleur moyen de tous finir avec une puce dans la nuque et enfermé dans des cages. Mais en plus… Parce que mon nom n’est pas inconnu dans le bâtiment. Et si Leonard y va et ose dire qu’il vient de ma part… Je ne lui donne pas longtemps avant de lui aussi visiter les pièces de détention du sous-sol. Mon dernier passage chez eux a été bien assez chaotique et douloureux pour tout le monde. Ils ne prendront pas un tel risque. Je ravale donc mon conseil. Par ma faute, il n’y a malheureusement rien pour lui là-bas. « Je suppose que tu dois juste apprendre à te rendre compte de quand les gens t’utilisent comme un objet. Cela devait aider pas mal à ce que tu ne face plus exploiter par des chiens qui ne sont pas foutus d’obtenir ce dont ils ont besoin eux-mêmes. Si la vie à la rue m'a bien apprit une chose, Leonard, c'est que les gens sont égoïstes. Ils se fichent pas mal des sacrifices que peut faire un inconnu pour eux. Ce qui importe, c'est leur confort. Ma vision du monde est peut-être triste mais elle concorde avec l'expérience que j'en ai une. Et j'ai peur que tu ne finisses à nouveau par croiser le chemin de la mauvaise personne. Parce que tu mérites mieux que ça. »
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