I am your Father ! - ft. Wanda M. Maximoff

La vie n’avait pas été tendre avec moi… Depuis la mort de mes parents adoptifs, j’avais l’impression de ne faire que courir… Courir et courir encore, à chaque fois pour survivre ou échapper aux griffes acérées de personnes qui désiraient contrôler mon pouvoir ou celui de mon frère jumeau. HYDRA avait été la première à mettre la main sur nous en ou amadouant, en nous promettant une vengeance que l’on n’aurait jamais. Et puis, j’avais enfin trouvé la sérénité dans cette nouvelle famille qu’étaient les Avengers. J’avais enfin pu vivre ma vie sans devoir regarder derrière moi quelqu’un qui souhaitait s’en prendre à moi. Malheureusement, ce bonheur n’avait été que de courte durée… Cette fichue loi avait brisé de nouveau ma vie, m’obligeant à jouer les fugitives, car je ne pouvais me résoudre à suivre Tony Stark. Je n’avais aucune confiance en cet homme, contrairement à Steve Rogers qui avait toujours été là pour moi, depuis le début où j’avais rejoint les Avengers. Depuis, j’étais recherchée… A nouveau… Sauf que cette fois-ci, ce n’était pas du tout pour mes pouvoirs, mais bien pour me neutraliser et s’assurer que je rentre dans le système et que je ne cause plus aucun problème à la population.

Nous avions donc quitté notre « cocon » qu’était le QG des Avengers pour un autre endroit, l’État de Virginie. J’avais suivi Steve jusque-là, car ce dernier avait réussi à nous trouver une nouvelle base offerte généreusement par le SHIELD. Depuis, je restais dans l’ombre afin d’éviter de créer des ennuis, ne sortant que lorsque cela était nécessaire. Mais vivre enfermée me rappelait que trop bien ma vie chez HYDRA, entre cellule et salle de test… Je savais que je n’étais pas en prison et que Steve n’allait pas faire d’expériences sur moi, mais j’avais besoin de sentir l’air frais caresser mon visage et le Soleil venir réchauffer ma peau. C’est pourquoi j’étais sortie, aujourd’hui, mais gardant le profil bas pour éviter de me créer des ennuis.

Je me trouvais à Richmond, une belle ville de l’État dans lequel je me trouvais. Je marchais dans une avenue principale, traversant un marché bondé, mains dans les poches et tête baissée. Personne ne me connaissait si ce n’était les avis de recherche que l’on avait pu divulguer sur moi. Mais ces personnes avaient d’autres soucis, avaient peut-être même oublié ou n’y pensaient même pas… Les États-Unis étaient grands et il n’y avait pas que notre cas dans la préoccupation des gens, ce qui me permettait de me déplacer sans que quelqu’un me remarque. Du moins, c’était ce que je pensais, car, lorsque je me retrouvais dans une rue adjacente à la précédente, j’entendis une voix m’interpeller. Un petit sursaut et un pas en arrière de méfiance avant de lever mes yeux en direction de cette personne.

« Vous… Vous devez probablement faire erreur. » J’avais fait attention pourtant, comment quelqu’un pouvait connaître mon nom ? Me repérer aussi facilement. Jouer le déni allait probablement m’aider, car je ne voulais pas m’attarder ici. Cette personne était âgée, j’avais probablement un moyen de m’en sortir si je me mettais à courir, mais cela risquerait également d’alerter les éventuelles personnes que je pouvais croiser. « Désolée, mais on m’attend… » Je n’avais clairement pas envie de m’attarder ici.

Me faire aborder de la sorte, je n’appréciais guère de par la situation actuelle qui était très tendue pour moi. Je ne voulais pas me faire repérer et que quelqu’un me capture à nouveau pour me pucer de force ou que sais-je. Je tenais à ma liberté que j’avais gagnée. Je ne voulais plus être fichée ou entre quatre murs à devoir attendre que quelqu’un approche pour décider de ce qu’il allait faire de moi. Mais cet homme semblait me connaître. Je venais de feindre le fait qu’il s’était trompé et voilà qu’il commençait à me dire de nombreuses choses sur moi. Mon âge, le fait que j’avais été recueillie… Toutes ces informations me troublèrent et il me promettait même avoir d’autres informations que moi-même j’ignorais, mais pour cela, il fallait que je le suive. Je n’avais, malheureusement, pas le luxe de réfléchir trop longtemps, car il y avait une patrouille de police non loin d’ici et ils pouvaient tout à fait me repérer.

« D’a…D’accord. Allons-y. » Dis-je, sans être pour autant convaincue et je restais sur mes gardes, mais cet homme semblait savoir bien trop de choses sur moi à mon goût et ne semblait pas vouloir m’arrêter, sinon il ne m’aurait probablement pas prévenue qu’une patrouille circulait dans le coin. Tout ceci m’intriguait beaucoup, à vrai dire. Je voulais en avoir le cœur net et découvrir qui il était et ce qu’il me voulait. « Passons par là. » Dis-je à cet homme en lui indiquant de suivre la ruelle avant de bifurquer à droite. Je savais qu’il y avait un parc non loin d’ici et cet endroit était paisible pour la promenade et il n’y avait donc presque aucun risque d’avoir la police là-bas.

La marche ne fut pas très longue jusqu’au parc et, désormais, j’étais persuadée qu’on ne se ferait probablement plus ennuyer. Je me tournai en arrêtant ma marche, sur le sentier, posant mes yeux sur cette personne.

« Comment savez-vous tout ça sur moi ? » Dis-je, quelque peu menaçante et froide. Je n’appréciais pas beaucoup le fait que quelqu’un en sache de trop sur moi. Il fallait que je découvre qui était cet homme et ce qu’il me voulait réellement. D’ailleurs, j’étais prête à utiliser mes pouvoirs s’il m’obligeait à le faire, pour m’éclipser rapidement. Je n’aimais pas trop le faire car ça attirait l’attention mais si cela s’avérait nécessaire, je n’hésitais pas une seule seconde.  

Le trajet ne fut guère long. Je restais réticente au fait de communiquer avec cet homme qui en savait bien trop sur moi à mon goût. Comment cela faisait-il qu’il en sache autant sur moi ? Une fois à destination, je lui demandais, plutôt sèchement, comment il savait tout ceci. Il me proposa de m’asseoir, chose que je fis, avec une grande hésitation. J’avais toujours eu du mal à accorder ma confiance à autrui. Les rares fois où j’avais fait confiance, cela s’était retourné contre moi, hormis avec les Avengers, bien entendu. C’est pourquoi je restais très méfiante à l’égard de cet étranger. Il essayait de me rassurer en se mettant à ma position, comprenant que je m’inquiétais, mais que j’allais comprendre. Il se présenta donc, me répétant son prénom, mais c’est lorsqu’il parla de son pseudonyme, Magneto et de la Confrérie des Mutants que mon cœur rata un battement. Je venais de me lever, ayant fait un pas en arrière, comme si j’avais pris peur. Je connaissais cette personne de réputation sans pour autant l’avoir rencontrée jusqu’à aujourd’hui. Magneto était connu de tous pour ses pouvoirs magnétiques incroyables et parce qu’il avait des idées radicales en dirigeant ce groupe, la Confrérie.

Il avait sorti un dossier qui portait mon nom et le mot « confidentiel. » Il connaissait mes vrais parents ainsi que mon frère. Comment pouvait-il savoir tout ceci ? Pouvais-je lui faire confiance ? Aucune idée. Je ne pouvais faire confiance aveugle face à un homme tel que Magneto.

« Je sais qui vous êtes… J’ai déjà entendu parler de vous et je ne suis pas certaine de pouvoir vous faire confiance. » Je le regardais dans les yeux, gardant ce pas entre lui et moi comme gage de sûreté, ne voulant pas tenter le diable avec lui. « Je n’ai pas besoin de votre aide… Et encore moins avec tout ce que l’on dit sur la Confrérie. » Ajoutais-je, clairement pas en confiance face à tout ceci. Je connaissais certains X-Men qui m’avaient parlé de la Confrérie et ce qu’ils avaient déjà perpétré contre eux. Les Confréristes, comme Magneto, voulaient à tout prix que les mutants soient sur un piédestal par rapport aux hommes qui ne possédaient pas le gène X.  « Où avez-vous eu ceci ? » Dis-je en désignant d’un signe de tête le dossier qui se trouvait à côté de Magneto. Je jetai un bref regard à droite et à gauche et je vis qu’il n’y avait personne qui prêtait attention dans les environs. Une légère lueur rouge apparut au niveau de ma main droite ainsi que le dossier qui se retrouva bien vite dans mes mains. Pour le coup, j’étais curieuse de savoir ce qu’il y avait dedans, mais je voulais savoir où il avait eu ceci. Mes yeux se posèrent sur ce fameux dossier que j’ouvris délicatement.