[Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn]
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Sujet: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Mer 29 Juin - 23:34
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Greenwich Park – Londres, Royaume-Uni Été 2008 – 4 :21 AM
La lame de 150 cm de mon épée Espadon brille sous les éclats du Soleil levant. Le métal siffle dans le vent frais, sonnant à mes oreilles comme une douce mélodie. Seuls les oiseaux ainsi que les battements réguliers de mon cœur se mêlent au son de mes mouvements. Mes respirations sont régulières, dictées par le moindre de mes gestes. Après la fin de mon enchaînement, je baisse mon arme la laissant flotter un instant près du gazon. Je retire une main de la poignée afin de la porter à mon front et d’essuyer l’accumulation de sueur avec le dos de ma paume. J’expire profondément, satisfaite de moi. Ma routine d’entraînement des dernières semaines commencent à payer. Je suis plus forte et je mes gestes sont plus précis et rapides. Je m’accorde donc une pause bien méritée, relevant la tête pour admirer un peu le paysage verdoyant. La journée s’annonce ensoleillée, particulièrement agréable malgré la fraîcheur matinale habituelle. L’humidité est déjà presque entièrement envolée. La rosée qui a mouillée mes pieds est justement de plus en plus rare sous l’effet de l’ensoleillement. Je plonge ma main droite dans l’étui qui enrobe mes hanches. J’en sors un bout de tissu. Je l’utilise afin de nettoyer la lame de la poussière et de la saleté de mes exercices matinaux. Je polie bien le métal avant de finalement ranger l’épée dans son fourreau accroché à mon dos. J’ai l’habitude de rengainer une arme de cette longueur, ce n’est donc qu’un geste automatique, n’ayant même plus à y réfléchir. Je me penche ensuite pour saisir ma bouteille d’eau. Mes cheveux et mon visage sont encore couvert de sueur, me faisant désirer ardemment une douche. Sauf que j’ai encore deux kilomètres de marche à faire pour arriver à cet appartement que je squatte. Aucun établissement d’hôtellerie ne laisserait une jeune femme de dix-neuf ans se pavaner dans son établissement avec trois épées, dont une aussi longue qu’une personne. Je dois donc improviser. Dénicher les endroits qui semblent abandonnés et mis faufiler en douce. Éviter les transports en commun. S’entraîner avant même le levée du jour afin d’éviter de croiser des gens. Localiser au préalable les endroits moins passant, afin de s’assurer que si je prolonge l’entraînement, que je ne risque pas d’attirer l’attention des coureurs du matin. Comme aujourd’hui. Je suis situé dans une partie plus reculée de Greenwich Park. Il n’y a aucune route touristique tout près et la vue n’est absolument pas représentative du célèbre lieu de la ville. Je suis entouré d’arbres feuillus qui me bloquent toute visibilité éloignée. Je m’assure ainsi la plus grande discrétion. Je bois la moitié du contenu de la bouteille d’eau. Ma soif est grande, mais je ne dois pas exagérer. Il me reste encore du chemin à faire et je compte garder le restant de l’eau pour la marche du retour. Je visse donc le bouchon de plastique pour ne pas être tenté par une gorgée supplémentaire et je commence à ranger mon équipement. Rien d’extraordinaire, seulement une couverture qui me sert pour faire mes étirements et une sacoche contenant quelques provisions pour déjeuner tranquillement avant de commencer. Ayant tendance à m’éparpiller, je n’avais rien rangé avant maintenant. Je me penche donc vers l’avant, la longueur de l’épée Espadon m’empêchant de m’accroupir simplement. Dans deux minutes, je serais prête à partir.
Des voyages comme celui-ci, ils se succèdent depuis un an. Je me rends à un endroit au hasard, en général par des moyens peu orthodoxes à cause de la présence de toutes ses armes que j’emporte avec moi. Lorsque j’arrive à un lieu qui me satisfait, je me pose durant quelques semaines, voir quelques mois. Je demeure sur le continent européen pour l’instant, puisque c’est le plus facile pour moi. Toutefois, mon but est de me rendre sous peu en Orient, au Japon, plus particulièrement. Sa culture est idéale pour mon apprentissage. L’art des samouraïs est légendaire. Si je ne m’estime pas suffisamment forte pour en affronter un, je souhaite toutefois perfectionner mon maniement de mes daisho. Je n’ai pas pu m’en servir depuis des lustres, il me semble. L’idée d’entendre leur lame fendre l’air me donne des frissons. Je pense que bientôt je vais pouvoir réaliser ce voyage. J’ai suffisamment d’argent de côté pour me rendre au moins jusqu’en Chine. De là, je suis sûr que je vais trouver un moyen de transport jusqu’au pays du Soleil levant. C’est mon objectif d’ici les prochaines années. Une fois là-bas, je ne compte pas repartir de ci-tôt. Si possible, j’aimerais y demeurer au moins un an. Voir deux, si j’ai les moyens. Ensuite, je vais revenir en France, voir ma mère. Le plan c’est ça. Explorer un peu le monde et les cultures, plus revenir à la réalité en retournant à mon foyer natal. Ce n’est pas une chose à laquelle j’aime réfléchir. Je n’ai pas de formation professionnelle après tout. J’ai abandonné les études pour ce voyage d’enrichissement personnel. Je n’ai donc pas de projets pour l’avenir. J’ai ça, explorer le monde un moment et ensuite il n’y a rien. Je ne sais pas ce que je vais faire. Je ne suis pas faite pour une vie normale. Pour avoir un travail classique, me marier et avoir des enfants. Je ne veux pas de cette vie. Je veux une vie d’aventures et je veux me lever à tous les matins pour pratiquer mes enchaînements à l’épée. Je vais probablement demeurer au Japon le reste de ma vie. Si c’est pour revenir en France et qu’on me force à prendre un boulot de serveuse dans un restaurant, je préfère cent fois mieux vivre en itinérante dans les rues de Tokyo! Le choix n’est même pas difficile. Aujourd’hui, je suis à Londres. Demain, qui sait. Voilà une vie que j’apprécie plus que tout.
Je termine de ranger mes affaires. Je me redresse au moment d’entendre un bruit tout près. Je me retourne, plaçant ma main instinctivement sur la poignée de mon épée dans mon dos. J’aperçois alors un homme de bonne carrure. Il porte un uniforme que je devine être celui de l’armée. Toutefois, les couleurs et les logos ne collent pas avec ceux de l’armée britannique. Ce drapeau, il s’agit d’un soldat américain, on dirait. Mais qu’est-ce qu’il fout ici? Je retire ma main de sur mon arme et ramasse mes biens une ultime fois. Je le regarde ensuite, toujours méfiante envers lui :
-Il n’y a rien à voir, je lui dis en anglais, mon accent francophone sonnant d’une manière particulière dans mes mots.
Je prends ensuite la direction du retour. Je repousse un buisson dans mon chemin tout en continuant à marcher, l’homme à présent dans mon dos. Je me demande ce qu’un soldat américain peu bien faire ici. Il est drôlement loin de chez lui. On pourrait dire la même chose de moi, d’ailleurs.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Jeu 30 Juin - 2:40
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
Les entrainements chez les marines étaient rudes. Du début à la fin, chaque soldat devait repousser ses limites et sortir de sa zone de confort. À la longue, les soldats passaient tellement de temps hors de leurs zones de conforts qu’ils ne se souvenaient plus à quoi elle ressemblait. Les matins étaient caractérisés par la même routine. Au moment où chaque soldat savourait le plus sa courte période de sommeil, un bruit retentissant résonnait dans leurs chambres et les réveillait. En état d’alerte, ils se faisaient tous arracher aux bras de Morphée et se retrouvaient dans une position défensive. Par moment, il y avait des exercices d’urgences, mais le reste du temps, ce n’était que de vulgaires préparations au vrai monde. Avec le temps, Ethan s’était un peu habitué à ce système. Il était si habitué que même durant les vacances, il se réveillait aux mêmes heures. Son corps était si accoutumé à se réveiller à une heure précise qu’une horloge semblait s’être incrustée dans son cerveau. Nul besoin de réveil matin, son horloge biologique faisait le travail pour lui.
Nul besoin de mentionner la difficulté qu’il eut lorsqu’il posa les pieds sur les terres britanniques. Bien souvent, les sergents parlaient des nombreux risques et menaces auxquels un soldat faisait face au cours de sa carrière. Or, jamais ils n’avaient mentionné le pire ennemi de tous : le décalage horaire. Alors qu’ils pensaient pouvoir profiter de son séjour à l’étranger pour pouvoir se reposer un peu et découvrir un nouvel endroit, les hauts dirigeants semblaient avoir dessiné cette expédition à l’étranger comme source d’exercice pour que tous les soldats puissent habituer promptement leurs corps à des facteurs comme le décalage horaire. En bref, c’était très désagréable. Il lui arrivait souvent de ne pas avoir envie de dormir tout comme il lui arrivait d’être très fatigué. Son rythme était débalancé, ce qui expliquait le fait qu’il soit réveillé à une heure aussi particulière. À 4 heures du matin, Ethan ne s’attendait à rencontrer personne, surtout dans un coin comme celui-ci.
Désireux d’explorer les environs, il décida de sortir pour prendre l’air. Il enfila son uniforme et prit la direction du parc de Greenwich. Il ne savait pas vraiment où il allait, mais le soldat préférait se faire bercer par le vent. Il irait là où le vent le mènerait, rien de plus. Il faut dire qu’il n’était pas très inquiet. C’était une journée de transition. Demain, ils auraient peut-être une mission, peut-être des exercices ou autres choses. Ils n’étaient guère au courant de ce genre de détails. Ce faisant, chaque soldat pouvait profiter de la journée comme bon leur semblait. Plusieurs risquaient de dormir pendant des heures, mais Ethan n’était pas de ceux-ci.
Se laissant ainsi bercer par son instinct, il s’engouffra dans une zone qui semblait peu fréquentée du parc. Si l’heure n’était pas propice pour la circulation, ce lieu l’était encore moins. C’était l’emplacement idéal pour profiter d’un moment de solitude et faire le point sur tout ce qu’il avait appris et traversé au cours des dernières années. Malheureusement, un bruit attira son attention. Se laissant guider par le bruit, il marcha calmement vers la source du bruitage avant de voir une femme ranger ses objets. Curieux, il l’observa quelques secondes avant d’aller à sa rencontre. Il était rare de voir quelqu’un à une heure aussi matinale, surtout dans un endroit comme celui-ci. White n’était pas mieux, mais il avait une raison valide. Quelle était la sienne ?
Intrigué, mais hésitant, il démontra une hésitation à l’approcher. Cette seconde de réflexion fut de trop et dévoila sa position. Ses paroles ne durèrent qu’une courte durée. Elles étaient sèches et rudes, mais pleines d’information. Une phrase avait suffi pour que le soldat détecte un accent féroce : l’accent français. Il ne l’avait pas entendu très souvent, mais il était si particulier que personne ne pouvait l’oublier, surtout lorsqu’ils parlaient anglais. Certains arrivaient à éliminer mieux leurs accents que d’autres, mais c’était très difficile, surtout dans une autre langue.
-L’objet dans votre dos semble intéressant pourtant.
Piqué au vif par sa réaction sèche, le soldat ne tarda pas à répliquer tout en la suivant. Il était curieux, très curieux de découvrir ce qu’elle faisait avec une épée. Il n’avait vu l’objet que partiellement, mais il se doutait bien que ce devait être une vraie arme.
-Que faites-vous ici à une heure pareille et que faisiez-vous avec une telle arme ?
Ethan n’aimait pas les gens suspects, encore moins ceux qui prenaient la fuite comme des lapins sur une scène de crime. Il était hors de question qu’il la laisse s’éclipser ainsi. Du moins, pas avant qu’elle réponde à ses questions.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Jeu 30 Juin - 4:01
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Ethan White & Adelynn Duquesne
Voilà que je suis tombé sur un curieux en plus. Je m’arrête et me retourne en souriant. Il semble se prendre pour un agent de police, on dirait. Désolé, mauvais uniforme, mon joli. Je m’approche de lui de quelques pas, me retrouvant suffisamment proche pour bien le détailler. Je ne me gêne pas pour le reluquer un peu. Il a après tout la version de moi après un entraînement, toujours dégoulinante de sueur. Lui de son côté, il est parfaitement bien présenté. Tel que l’armée le veut, j’imagine. Je remonte mes yeux vers les siens après ma petite inspection. Je dois dire qu’il est séduisant pour un poseur de questions. Il trouve mon épée intéressante apparemment. Et bien il a raison d’affirmer qu’elle l’est.
-C’est une épée Espadon. Une imitation, évidemment. Mais de reproduction authentique d’un modèle du dix-septième siècle.
Je porte la main à la poignée et dégaine sans prévenir. Je lui présente l’arme, en gardant une main sur le manche et en déposant doucement la lame dans la paume de ma main gauche. Ainsi à l’horizontal, l’épée semble encore plus longue qu’elle ne l’ait en réalité.
-Elle est parfaitement équilibrée, facile à manier et plus solide qu’elle n’en a l’air. Idéal pour combiner agilité et force.
Je le regarde un instant. Il est rare de rencontrer des gens qui ont déjà pris dans leurs mains une arme de la sorte. La possibilité est si minime que c’est ridicule de croire que parce qu’il est un soldat, qu’il a déjà manipulé une épée de la sorte. Peut-être une pour parader ou bien en tant que symbolique. Mais je ne pense pas que parmi leurs leçons militaires, il y a un cours 101 de combat à l’épée. Qu’est-ce qui me fait croire alors que la raison de sa soudaine obsession pour mon arme est qu’il aimerait jouer un peu avec? Lui révéler la raison de ma présence ici à cette heure de la journée ne me semble donc plus un secret pour personne.
-Je m’entraînais, je lui avoue donc sans détour, comme en témoigne mon apparence post-marathon.
Je ne suis pas doué pour l’humour. Alors là, vraiment pas. C’est sorti tout seul, sur le même ton que le reste. De ce fait, je n’anticipe pas de rires. Je n’anticipe pas grand-chose, n’étant pas face à un connaisseur en matière d’épée. Dommage, un petit combat m’aurait bien plu en cet instant. Il semble fort, du moins en apparence. J’aime les adversaires se servant de la force brute, les coups résonnent de la sorte toujours durement contre ma lame et cela me motive d’autant plus. Il faut dire que j’ai été formé par un homme de carrure supérieure à ce soldat. Il n’y a plus rien au monde qui me fasse peur après cela.
-Alors, tu comptes l’observer longtemps ou tu vas la prendre?
Je rapproche l’épée de son corps, faisant un mouvement incitatif vers lui pour qu’il se décide et s’en saisisse. J’aime mes armes plus que tout, mais j’aime en particulier voir leur prestance. Dans les mains d’un homme comme cet américain, elle aura certes fière allure. À condition qu’il se décide. Mon offre ne tiendra pas éternellement. N’étant pas la plus patiente qui soit, je ne vais pas tarder à la ranger dans son fourreau. Dans l’attente de sa réaction, je l’observe à nouveau un peu. Je me fais plaisir, c’est rare que je rencontre des hommes aussi attirant. J’ai beau ne pas aimer les fréquenter, je reste une femme. Je sais observer la marchandise et juger de sa qualité. Le Soleil se pointe alors, rebondissant sur la lame de métal parfaitement polie. Des rayons éclatants frappent mon visage, chatouillant mes yeux. Je ne bronche pas pourtant. Je fixe mon interlocuteur avec presque un air de défi. Oui, c’est vraiment dommage que je n’ai pas amené avec moi deux épées.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Jeu 30 Juin - 4:38
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“Adelynn
Généralement, lorsque les gens étaient aussi louches, ceux-ci détalaient dès que quelqu’un les surprenait. Contre toute attente, ce n’est pas ce qu’elle fit. Au contraire, elle se montra anormalement sympathique. Sur le coup, Ethan en eut presque le vertige. Pour quelqu’un qui disait ne rien avoir à montrer, elle parlait beaucoup. Plus elle parlait et plus la quantité d’information augmentait. Sur le coup, il fut rassuré de savoir qu’elle ne semblait pas dangereuse. Les épéistes étaient très rares en Amérique. Peut-être était-ce plus courant en Europe. Ethan ne le savait guère. Les seules armes du genre qu’il avait manipulé étaient les armes de parade et des épées en bois. Lorsqu’il était jeune, il se souvenait s’être amusé avec des épées, mais rien de plus. Plus tard, c’était l’armée qui lui avait montré à utiliser une épée, mais ce n’était que pour les défilés militaires. Les États-Unis préféraient de loin les armes à feu aux armes blanches. Ce faisant, il n’avait appris que deux ou trois trucs liés au maniement d’épée, le reste, il le savait des cours de maniements d’armes blanches. En résumé, il savait simplement les manier sans se blesser. C’était déjà un exploit sachant que ces armes étaient des objets à double tranchant. Entre les bonnes mains, une épée pouvait être presque aussi dangereuse qu’un pistolet. Toutefois, entre les mauvaises mains, cette arme devenait aussi utile qu’un jouet pouvant blesser son hôte.
-Vous êtes drôlement bavards pour quelqu’un qui semblait fuir.
La fixant calmement, Ethan plongea son regard dans le sien. Sur le coup, ses iris caressèrent les nombreux aspects de la jeune femme. Décrivant lentement son apparence de ses iris, Ethan remarquait ce qu’elle entendait par son apparence postmarathon. Il était vrai qu’elle semblait avoir fait de l’exercice physique. Toutefois, elle restait tout de même attrayante. Elle était une personne en forme qui faisait partie de celle qui restait belle, et ce, dans de multiples situations. Si plusieurs s’étaient arrêtés sur ses traits doux, Ethan était figé sur un autre aspect de sa personne. Le regard plongé dans le sien, il contemplait ses iris qui étaient d’aspect aussi glacial que les siens. Il était rare qu’il rencontre des gens à la chevelure foncée posséder des yeux aussi pâles. Bienvenue en Europe pensa-t-il en souriant légèrement.
- Mais, il est rare que je recule devant un défi.
Revenant de sa transe, il empoigna l’arme sans détacher son regard du sien. Une fois dans ses mains, il prit un court moment avant de regarder l’épée. Reculant dans son uniforme soyeux, il se mit à manier doucement l’arme pour essayer de la calibrer. Elle était très différente de celles qu’il avait maniées. Telle que mentionnée, elle semblait parfaitement équilibrée et facile à manier. Il n’était nullement un expert, mais il avait l’impression de pouvoir en faire bon usage. Sur le coup, White retomba légèrement enfance. Imitant la même routine qu’il faisait avec son épée en bois, il s’amusa à fendre l’air de différentes manières avant de s’arrêter subitement.
-Je n’ai jamais vraiment tenu une vraie épée dans ma main. Ce n’est pas très commun.
Prenant l’arme en sens inverse, il tenta de lui redonner le pommeau de manière sécuritaire. Sur le coup, il ne put s’empêcher de se demander pourquoi elle l’avait laissé essayer son arme. Généralement, les inconnus n’étaient pas aussi ouverts avec les gens, surtout après leur avoir dit d’aller voir ailleurs.
-Votre apparence n’est pas ce qui me préoccupe vraiment. Je me demande surtout pourquoi vous vous entrainez avec une épée. Est-ce commun en Europe ?
Ne voilant aucunement sa confusion, le soldat tentait de comprendre. Avec un peu de chance, il s’imaginait toujours dans son lit, en plein rêve.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Jeu 30 Juin - 5:31
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Ethan White & Adelynn Duquesne
Mon formateur appréciait deux choses : un thé bien corsé pour prendre son petit-déjeuner et admirer une épée briller au Soleil. Je ne comprendrais jamais la première chose, mais pour la deuxième, je dois avouer que Gérard avait raison d’être apaisé par du métal scintillant. L’épée entre mes mains brille sous un astre du matin chaleureux. Cela me fait plaisir et m’apaise, comme la voix de mon mentor, il n’y a pas si longtemps, il me semble. Je pouvais l’écouter durant des heures. Il ne disait jamais rien pour rien et ses instructions étaient claires. Comme il ne répétait pas deux fois, il fallait être excessivement concentré pour ne rien manquer. Écouter tout en se mouvant au rythme d’une danse de l’épée n’est pas facile. Il faut savoir diviser sa concentration. J’ai des années d’expérience en la matière. La remarque que me lance le soldat me fait froncer des sourcils. D’où il en a conclu que je fuyais? Parce que je quittais les lieux à son arrivée?
-Je ne fuyais pas. Je retournais chez moi. Tu es seulement arrivée à ce moment là.
Je lui réponds cela en gardant mes sourcils froncés, toujours confuse qu’il semble m’accuser d’un quelconque crime ou complot. Ce n’est pas parce que je possède une arme mortelle entre les mains que je vais m’en servir pour blesser des gens. La seule et unique raison pour laquelle je me suis retourné et que je suis venue vers lui c’est parce qu’il s’est montré intéressé par mon épée, rien de plus.
-Et puis d’ailleurs, je ne faisais que répondre à tes questions. C’est être civilisé, non?
Bref, il se décide à prendre mon épée. Il recule et commence à faire voler la lame dans les airs. Je l’observe en silence, tel un maître scrutant son élève à l’entraînement. Je constate qu’il a quelques bases, mais qu’il ne sait pas du tout ce qu’il fait. Il n’est pas une cause perdue, il lui faut juste quelques conseils pour moins s’exposer. Ses enchaînements sont simples et désordonnés, signe qu’il n’a jamais combattu proprement avec une épée. L’ensemble n’est pas mal pour une première expérience avec une Espadon. Le truc avec cette arme est surtout de bien la positionner et de ne pas sous-estimer l’impact d’une lame aussi longue. L’anticipation est donc vitale lorsqu’on combat avec ce type d’arme. Lorsqu’il s’arrête d’un coup pour me dire qu’il n’a jamais vraiment tenu une vraie épée dans ses mains, je ne fais pas de commentaire, toujours concentré sur sa récente performance. Mais nous ne sommes pas dans une séance d’entraînement. Je ne suis pas là pour lui enseigner des choses. Je ne suis pas Gérard. Cela ne m’empêche pas de m’approcher une fois ses coups de pratique terminés et de placer une main sur son épaule afin de positionner le haut de son corps correctement.
-La posture est solide, les pieds bougent bien, mais tu penches trop vers l’avant. Le haut du corps doit rester le plus droit possible. Le but c’est de paraître imposant et imbattable, même si ce n’est pas vrai.
Je souris et il me remet mon épée. Je la range dans son fourreau d’un coup sec, sachant parfaitement où la positionner dans l’espace pour réussir ce mouvement du premier coup. Rengainer une épée dans son dos c’est beaucoup plus difficile que simplement sur son flanc, mais on s’y habitue avec de la pratique. Il me demande ensuite pourquoi je m’entraîne avec une épée et si c’est commun en Europe. Qu’elle drôle de question? Évidemment que non, ça ne l’est pas. Sauf que je peux comprendre qu’en me voyant, il se demande si je suis une anomalie ou non. Ma réponse ne se fait pas tarder.
-C’est commun avec moi.
Je relève un peu la tête, plongeant à nouveau dans son regard d’un bleu très agréable.
-Je m’entraîne à l’épée puisque mon père le faisait. C’est un sport comme un autre.
Parler de mon père ne me fait plus mal depuis que j’empêche mon cœur de ressentir de telles émotions. Gérard me reprochait d’être trop froide, mais je n’ai pour être honnête aucune raison de recommencer à accueillir les émotions comme tous les autres. Je suis bien de la sorte, alors pourquoi changer?
-Je suis Adelynn. Et toi, soldat, tu dois bien avoir un nom?
Je me moque un peu de lui, je dois l’avouer. Je me fais un malin plaisir ce matin. Mais ça n’a rien de méchant. Je lui tends d’ailleurs une main afin de serrer la sienne de manière protocolaire après les présentations. Ce petit curieux n’est pas une cause perdue au combat, cela me motive à faire durer un peu cette rencontre. Qu’est-ce qu’il y a de mal à ça?
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Jeu 30 Juin - 15:53
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
Même l’Europe semblait regorger de ses anomalies et cette Adelynn semblait en faire partie. Elle restait tout de même impressionnante, mais intrigante. Parler du maniement d’armes comme si c’était un sport comme un autre était assez particulier, surtout en tenant compte de l’impopularité du sport. Depuis l’époque médiévale, un pâle reste des combats d’épées avaient survécu l’évolution du monde : l’escrime. Ce sport semblait très difficile et rude. Pourtant, la perception des gens était si biaisée qu’ils n’arrivaient pas à réaliser l’important stresse que la posture de combat demandait au corps. Pour être un bon escrimeur, il fallait avoir beaucoup de stabilité et beaucoup d’agilité.
-Mon nom est Ethan, Ethan White, Enchanté. Je suis un marine en provenance des États-Unis.
Avançant sa main, il empoigna celle de son interlocutrice avant de lui offrir une poignée de main solide. Généralement, lorsque quelqu’un manifestait un certain côté vigoureux, il était nécessaire de lui offrir une poignée de main conséquente. C’était un protocole que le soldat suivait indirectement. Son subconscient lui disait d’agir ainsi et il agissait, ne prenant pas le temps de réfléchir ou de mesurer la force de sa poigne.
-Mais je suppose que je ne suis pas le seul étranger. D’où venez-vous Adelynn? Je doute que vous soyez britanniques.
Masquant un léger sourire, Ethan devait avouer qu’il ressentait un malin plaisir à lui répondre du tact au tact. Il s’attendait aussi à ce que cette question change la tournure de leurs échanges. Généralement, plusieurs détestaient que leurs origines trahissent leur présence dans un pays. Après tout, elle pourrait très bien se faire passer pour une Britannique. La seule chose qui lui manquait était l’accent qui allait en conséquence.
-Ce qui me pousse aussi à me demander ce que vous faites ici. Êtes-vous aux études à Londres ou avez-vous déménagé ?
En aucun cas, il ne voyait la possibilité qu’elle soit une touriste. Si tel était le cas, il serait fortement surpris. Quelle touriste se promènerait avec une arme pour « s’entrainer » ? Chaque personne avait ses passions, mais certaines restaient plus compliquées à pratiquer à l’extérieur. Rien qu’en pensant aux frontières britanniques et à la rigueur des douanes, Ethan ne pouvait imaginer la possibilité qu’elle ait pu voyager temporairement en vacances avec une telle arme.
Plus il retournait la situation et plus il trouvait cette possibilité incongrue. Il allait même jusqu’à visualiser l’échange entre les douaniers et cette femme. Peu importe de quelle manière il tentait de voir cette possibilité, il se heurtait toujours à la même barrière. Il était simplement impossible qu’une « touriste » se promène avec une arme du genre, sauf pour des fins de ventes.
Bref, marquant une pause à sa réflexion interminable, il voulut se concentrer sur le moment. Or, il freina brusquement son réflexe, se demandant pourquoi il faisait fonctionner son cerveau avec tant de rigueur à une heure aussi matinale. Il était hors de question qu’il entreprenne la journée avec un mal de tête, encore moins pour une raison aussi banale. Bref, sa curiosité ne connaissait aucune limite et bien qu’il ne voulait pas surcharger son cerveau, il ne pouvait s’empêcher d’être intrigué par cette personne. Généralement, les gens étaient faciles à cerner. Après deux ou trois échanges, ceux-ci montraient indirectement leurs couleurs. Pourtant, le soldat n’arrivait pas à appliquer cette règle universelle à la fameuse Adelynn. Étrange…pensa-t-il
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Jeu 30 Juin - 16:44
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Connaître son nom ne me semblait pas une nécessité. Il n’était qu’une rencontre du hasard, qui ne connaîtrait fort probablement aucune suite. J’ai engagé les présentations surtout par politesse. Si ma mère me voyait, elle serait fière que j’agisse de la sorte. Je ne suis normalement pas aussi sympathique. Il a réussit à attirer mon attention avec sa curiosité vis-à-vis de mon épée et il a même accepté de la manipuler un instant à mon plus grand plaisir. Il a donc gagné suffisamment de points pour que je sois respectueuse à son égard. Mais attention, il est loin de m’avoir complètement amadoué. Sa tendance à poser toujours plus de questions commencent à m’exaspérer. Sa curiosité est donc insatiable! Je peux le comprendre, mais j’ai également toujours un ardent désire de me retrouver sous la douche. Le vent a presque entièrement asséché la sueur qui couvre mon visage, mais je ne suis pas pour autant propre. Je ne serais pas à l’aise avec cela avant d’avoir pu me nettoyer comme il faut. Le soldat me révèle donc son nom et son origine. Comme je l’avais deviné, il provient des États-Unis. Je souris légèrement, sans plus. Il prend toutefois ma main tendue vers lui et la serre fermement. Je ne fais absolument aucun cas face à la force de sa poigne, lui répondant même avec une pression similaire. Une fois nos mains séparées, il recommence son interrogatoire. Pour l’instant, je ne démontre pas encore d’agacement à ce comportement. Mais, je ne peux pas garantir que cela va demeurer ainsi éternellement.
-Je suis originaire de la France.
La réponse est assez évidente, compte tenu de mon accent prononcé. Il m’est ainsi difficile de le cacher. Mais ma nationalité française n’a jamais été quelque chose de honteux pour moi, je n’ai donc pas de problème à la révéler, même à des inconnus. Si je n’ai pas le temps de le dire, ils peuvent facilement le deviner juste à m’entendre. Sa question suivante me fait pencher la tête de côté. Mentir aurait été tellement facile. Confirmer que je suis une étudiante, par exemple, ayant l’âge pour en être une. Mais mentir implique de s’inventer une identité et je suis lasse de le faire. Il est en plus du genre à poser des questions, alors qu’est-ce qui me garantie qu’il va s’arrêter là? Qu’il ne va pas se mettre à me questionner sur un cursus scolaire, sur mon université, bref sur un tas de trucs que je ne connais pas puisque je n’ai pas atteint ce niveau d’étude.
-Je vis à Londres depuis cinq mois. J’habite dans un appartement à deux kilomètres de marche d’ici.
Je lui pointe la direction instinctivement, me rendant ensuite compte qu’il ne peut pas deviner ainsi exactement ce que je désigne. En particulier s’il est en Angleterre dans le cadre de son service militaire, il n’est probablement pas familier avec Londres et ses alentours. Je hausse alors les épaules, sentant les fourmis qui me démangent les pieds à l’idée de commencer à me déplacer vers mon appartement.
-Tu peux m’accompagner si tu n’as rien de mieux à faire.
Lui proposer de me suivre est impulsif, je dois dire. Je n’ai pas vraiment réfléchis à ce que cela implique, aux futures questions qu’il pourrait me poser en chemin. Ce qu’il pourrait découvrir à mon sujet pourrait-il me compromettre? Je ne fais après tout rien de mal. À part être illégalement dans un pays avec des armes dangereuses et squattant un appartement sans permission... Pourrait-il me dénoncer, appeler les autorités contre moi, qui me confisqueraient mes épées et me jetteraient en prison? Je n’ai pas peur d’affronter ce genre de difficultés, si elles venaient à se présenter. Oui, puisque ce ne sont que des suppositions, des scénarios catastrophe. Et je ne suis pas le genre de personnes à se prendre la tête avec ce genre de projections négatives. J’affronte les problèmes un à la fois, lorsqu’ils sont droit devant moi. Ethan ne me semble pas en être un. Il est certes curieux, mais sa compagnie m’est tolérable. Il semble apprécier mon art et cela me pousse à lui faire confiance malgré les circonstances. Et puis, ce n’est pas comme si j’avais l’intention de l’inviter à monter dans mon appartement avec moi. J’accepte qu’il me suive et ensuite s’est terminé. Cela m’étonnerait qu’il désire davantage de son côté également. S’il tente quoique se soit, il va vite le regretter. La lame de mon épée est bien affutée, il l’a lui-même constaté en la faisant tournoyer dans les airs. Qu’il ne vient donc pas me provoquer le moment venu.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Ven 1 Juil - 2:47
Event
“Groupe 2
Comme prévu, l’intuition d’Ethan s’était prouvée véridique. Elle était bel et bien d’origine française. Sur le coup, il ressentit une mince satisfaction. En posant des questions plus ou moins ouvertes, il s’attendait à des réponses plus ou moins ouvertes. Pourtant, elle trouvait toujours le moyen de s’arrêter juste avant les détails pertinents. Le tout le poussait donc à toujours en vouloir plus. Plus elle parlait et plus il se posait des questions. Ethan était né curieux. Dès qu’un mystère se présentait devant lui, il se donnait constamment pour défi de le démystifier. Celui qui se dressait devant lui semblait complexe dans son aisance. Si par moment, elle semblait totalement se fermer à lui, à d’autres, elle répondait de manière totalement ouverte. Alors qu’il s’attendait à ce qu’elle profite de sa réponse pour mettre un terme à la conversation et fuir, elle l’invita chez elle.
-…
Sur le coup, le soldat arqua un sourcil. Son expression dégageait une incompréhension suffisamment prononcée pour qu’il ait l’air de grimacer. Il se dit que ce devait être un trait culturel lié à l’Europe. Or, ce doute pesait sur sa conscience et encore une fois, il succomba à sa curiosité.
-Ce n’est pas très sécuritaire d’inviter un inconnu chez soi, surtout à la première rencontre.
Sa voix semblait réprobatrice et pleine de jugement. En effet, il était difficile pour lui d’accepter une telle invitation sans être méfiant. Ce genre de phénomènes était commun après une soirée bien arrosée ou dans un bar après une longue conversation. Jamais ce n’était arrivé après une courte discussion de 5 minutes dans un parc à 4 heures du matin. Il n’avait pas l’habitude de se pavaner en public à une heure aussi irrégulière, mais c’était tout de même étrange. Soit elle était trop insoucieuse ou elle était dangereuse. Quelle situation était la pire? Ne pouvant s’empêcher de réfléchir à ce sujet, il croisa les bras avant d’examiner la femme. Elle semblait être au début de la vingtaine et bien qu’entrainée, elle s’exposait tout de même à un degré élevé de danger.
-Je n’ai pas de mauvaises intentions, mais c’est très irrégulier…
Affirmant la pertinence de son scepticisme, il rehausse sa voix d’un ton légèrement accusateur. L’idée qu’elle soit une meurtrière en série lui frôla l’esprit lorsqu’il repensa à son arme. Cependant, l’idée disparut aussi rapidement qu’elle était arrivée.
Prenant une bonne respiration, le soldat tenta de se détendre et relâcha ses épaules crispées. Ses traits perplexes suivirent alors qu’il réalisait à quel point il réfléchissait trop. Peut-être l’invitait-elle simplement à faire les deux kilomètres avec elle ou à prendre le thé. Dans tous les cas, il cessa de dramatiser. Soupirant calmement, il décida de faire taire sa méfiance et de se laisser aller.
-…quoique je n’ai pas grand-chose à faire de toute manière…
Il était partant pour la suivre même si elle était un peu étrange. Il comptait rester sur ses gardes au cas où l’escrime représentait plus qu’un passe-temps. Après tout, White n’avait pas mis les pieds sur les sols britanniques pour finir en brochette.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Ven 1 Juil - 4:03
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Lorsqu’il réagit en grimaçant à ma proposition, je fronce les sourcils. Qu’est-ce qu’il a? Je n’ai pas la moindre idée de pourquoi il réagit de la sorte, à croire que je viens de dire quelque chose d’effroyable. Je garde mes sourcils froncés alors que le malaise s’installe. Pour moi, mes paroles me semblaient parfaitement claires, sans ambiguïté. Et pourtant, je me rends à présent compte du double sens qu’elles peuvent prendre. Il a l’esprit mal tourné ou quoi? Il pense que j’ai l’intention de lui faire quoi au bout de ces deux kilomètres de marche? Il ouvre finalement la bouche, me faisant la leçon sur le fait que ce ne soit pas très sécuritaire d’inviter un parfait inconnu à son docile. Je soupire bruyamment. Je comprends à présent ce qu’il a. Il y a eu un malentendu.
-Tu es drôle toi. Ce que je te propose c’est de m’accompagner durant deux kilomètres… Dans le sens de, et bien de marcher avec moi. Il n’y a pas de après, il a juste ça.
Je sonne un peu durement, mais c’est parce que j’ai eu à me répéter pour qu’il comprenne et que c’est une chose que je déteste faire. Pour moi, il n’y avait pas de malentendu possible. Mais je me suis trompé. Et voilà que je dois clarifier le tout. J’ai presque envie de lui dire de laisser tomber et de partir de mon côté comme j’aurais du déjà le faire dès le premier instant. Qu’est-ce qui me pousse à rester auprès de lui? À perdre mon temps, si l’on veut. Surtout si c’est pour qu’il s’imagine que j’ai envie de le faire monter dans mon appartement comme ça. Je ravale mon agacement naissant et je conserve un ton calme, mais neutre.
-Allez, viens, je lui dis lorsqu’il finit par accepter ma proposition, malgré une hésitation toujours palpable.
Je prends donc les devants, lui indiquant le chemin à travers la végétation plus dense qui nous entoure. Une fois sortie du recoin isolé du parc où nous étions, nous débouchons dans les grandes collines du Greenwich Park que les gens s’imaginent en pensant à l’endroit. Je continue donc à marcher, prenant à l’est. Il n’aura aucun mal à se retrouver par la suite, le chemin n’est pas compliqué. Mon appartement est en fait pratiquement en ligne droite avec notre position actuelle, avec un léger décalage vers le nord-est. Si au début je ne lui parle et ne le regarde pas, je finis par tourner la tête vers Ethan.
-Alors, à quoi ressemble une journée dans la peau d’un marine américain? Je suis simplement curieuse, je n’ai jamais rencontré de soldat avant.
Ce qui est vrai. Il est le premier. Peut-être est-ce à cause de cela que je l’ai choisi comme compagnon de marche. Je n’ai pas l’habitude d’avoir de la compagnie, de parler de la sorte à des gens. N’étant pas naturellement porté vers les autres, je ne me retrouve pas dans des lieux propices aux rencontres et aux échanges verbaux. Je suis plutôt du type solitaire, aimant passer du temps à perfectionner mon entraînement plutôt qu’à faire la tournée des bars. Je n’ai aucun intérêt à ce genre d’activité sociale. Même adolescente, je répugnais ces rassemblements et déclinais toutes offres en ce sens. Mon temps était beaucoup trop précieux pour le perdre avec ces idioties. Ma mère n’a jamais eu rien à redire à ce sujet, sa fille ne sortait que pour se rendre à ses cours d’escrime et de gymnastique. Elle rentrait à temps pour faire ses devoirs. Ethan est donc un invité tout particulier dans ma routine du matin. Et je n’ai toujours pas d’explication quant à cela. En tournant la tête à nouveau dans sa direction, je constate qu’il est toujours méfiant et un peu crispé. Je ne peux m’empêcher de rire brièvement en le voyant de la sorte :
-Détends-toi, je ne vais pas te manger! J’avais simplement envie d’avoir un peu de compagnie sur le chemin du retour, c’est tout.
J’ignore s’il va finir par complètement baisser sa garde. C’est dans sa nature de soldat de ne pas le faire, enfin je crois. Sauf que si c’est le cas, je ne le forcerais pas à faire quelque chose qui le déplait. En quittant des limites de Greenwich Park, je vais lui indiquer que la promenade est terminée et le laisser retourner à ses occupations habituelles. Moi, je finirais la distance restante et je pourrais enfin prendre ma douche. Ce n’est pas une si mauvaise idée. À moins qu’il insiste pour me raccompagner jusqu'au bout. Ce qui n’est pas plus long, mon appartement étant tout proche de ce parc. Je peux littéralement le voir de mon balcon.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Ven 1 Juil - 5:18
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
Se sentant ridicule, il finit par relâcher sa garde après les explications de l’épéiste. La suivant sans se poser de questions, il l’écoutait parler tout en se remémorant le chemin. Il était essentiel qu’il puisse retourner sur ses pas et la route qu’ils entamaient ne semblait pas très compliquée. Avec le temps, les soldats développaient un sens de l’orientation en utilisant leur mémoire photographique. Dans une forêt, ceux-ci devaient être en mesure de se créer des points de repère pour être en mesure de se retrouver. Ce genre d’exercices semblait dénué de sens, mais pouvait sauver la vie de certains soldats lors des missions.
-Il est trop tôt pour manger de toute manière.
Brisant totalement la sphère de méfiance, Ethan amorça l’ambiance détendue grâce à une blague qui était peu drôle. Toutefois, un rictus était figé sur ses lèvres alors qu’il avait toujours du mal à croire qu’il venait de dire une telle ânerie. Taquiner les gens était quelque chose qu’il aimait souvent faire. Or, il devait se sentir à l’aise pour être en mesure d’être inspiré. Cette blague était donc un bon signe pour leurs futurs échanges.
-La vie d’un soldat ne ressemble pas vraiment à ce que les gens voient dans les films. Je veux dire, nous nous faisons réveiller très tôt le matin, parfois dans des conditions extrêmes pour nous habituer aux états d’alerte. Nous nous entrainons comme s’il n’y avait pas de lendemain et nous mangeons de la nourriture qui est peu appétissante. Mais contrairement à ce que les films montrent, nous passons beaucoup de temps en classe, mais surtout à fraterniser. Ce sont les deux éléments clés qui sont souvent ignorés ou peu représentés par les scénaristes, mais qui font partie de notre vie. Si nous ne nous faisons pas confiance, le groupe risque de courir à sa perte. Sinon, nous passons beaucoup de temps en classe pour apprendre des notions qui nous permettront d’être plus efficaces sur le terrain.
Fier de son résumé, un léger sourire de satisfaction flirtait sur ses lèvres alors qu’il contemplait tout ce qu’il avait traversé depuis son entrée dans la marine. Ethan était heureux d’avoir trouvé un nouveau tournant dans sa vie. Depuis qu’il avait intégré la défense du pays, il avait le sentiment d’avoir accompli un devoir, celui de vouloir défendre son pays, son drapeau et son honneur.
-Ça peut sembler rigoureux, mais on apprend la discipline et beaucoup sur soi. On est souvent poussé dans nos retranchements et placé dans des situations dangereuses. Par contre, ce n’est rien en comparaison à ce qu’est le vrai dynamisme du terrain. Même si nous apprenons beaucoup et sommes entrainés, dans une vraie guerre, l’être humain finit toujours par se laisser guider par ses instincts. Si on veut, l’entrainement que nous subissons sert simplement à enfermer l’être couard et individuel qui se cache en nous.
En entrant à l’armée, Ethan avait sacrifié Ethan White et était devenu un marine. Il les représentait et l’esprit de corps et d’unité était sa priorité. D’ailleurs, il appréciait le fait d’avoir la possibilité d’en parler. Le tout lui faisait prendre conscience de plusieurs choses, notamment de sa maturité qui n’avait fait que croitre depuis son entrée. Par contre, bien que matures, certains faits restaient toujours les mêmes.
-Sinon, à quoi ressemble la journée d’une épéiste solitaire au 21e siècle ?
Cachant son sourire en coin, il se contenta de poursuivre la marche alors que ses iris caressaient la verdure et le pavé qui illustraient le chemin qu’ils suivaient. Depuis un court moment, ils marchaient tout droit ce qui lui permettait de contempler amplement l’architecture et la flore du secteur. Ce pays était vraiment merveilleux.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Ven 1 Juil - 15:59
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Lorsqu’il relâche sa garde, je le sens immédiatement. Son corps semble se détendre et le ton de sa voix se modifie, se permettant de plaisanter. Il me semble plus lui-même, bien que je ne le connaisse pas assez pour bien faire la distinction. J’ai toutefois le sentiment qu’il me présente désormais une version de lui qui est authentique et je suis satisfaite de la tournure de la situation. Je garde le silence lorsqu’il m’expose sa vision d’être un soldat. Je trouve cela très intéressant, à plusieurs égards. En particulier lorsqu’il me parle de l’unité nécessaire des troupes pour conserver leur efficacité. Je peux comprendre le principe, qu’ensemble ils sont plus forts qu’individuellement. Qu’ainsi, ils peuvent se protéger les uns les autres et veiller sur chaque membre du groupe. J’ai toutefois quelques réticences à ce sujet. Je suis une personne qui aime agir en solo, combattre une menace sans être distraite par la présence de gens que je connais. Aussi pratique est un groupe d’individus dans une bataille, j’ai du mal avec le concept. Lorsqu’il continue ses explications, en venant à la conclusion que l’armée permet plus ou moins de contenir l’instinct de survie purement humaine afin d’en faire des soldats sans peur, je suis d’accord avec cela. Je hoche la tête même, un peu perdu dans mes pensées toutefois. Je ne peux m’empêcher de faire des parallèles entre la vie qu’il décrit et la mienne. Bien que je n’aie pas reçu un entraînement militaire dans le but de me faire supporter des conditions extrêmes et inhumaines, mon corps a été poussé à bout, repoussant à de si nombreuses reprises ses limites. À cause de mon entraînement, je suis plus forte, plus confiante et plus en connaissance de mes compétences, mais surtout de mes faiblesses. Dans un champ de bataille, je sais que je serais en mesure de ravaler ma peur et de me battre jusqu’à vaincre. Plusieurs notions me manquent toutefois en comparaison avec Ethan. En situation de survie par exemple, je ne saurais pas comment me débrouiller correctement. J’ai des notions de base, être constamment sur la route oblige, mais je suis une fille de ville. Je n’ai jamais mis les pieds autre part que dans la douce modernité européenne. Qu’arrivera-t-il si lors de mon aventure pour me rendre au Japon je me retrouve dans la nature, sans civilisation à proximité? Comment vais-je me nourrir et m’abriter? J’imagine que chasser ne me serait pas si difficile que cela, mais si aucune bête ne se présente à moi? Je fronce les sourcils, détestant me projeter ainsi dans des scénarios tordus.
J’accueille avec bonheur la question d’Ethan, qui me sort de mes pensées. Il aimerait savoir à quoi ressemble ma réalité et je dois dire que le demander est légitime. J’ai une vie marginale et assez rare. À moins d’être un forain qui voyage autour du globe avec un cirque, je ne pense pas qu’il y a eut vraiment d’équivalent à ma vie. Je tourne donc ma tête dans sa direction, souriant malgré moi face à sa demande d’explication.
-Dans une journée typique, je me lève bien avant le Soleil et je m’entraîne. Je profite de toutes les heures de fraîcheur et de calme pour réveiller mes muscles pour la journée. Ensuite, je laisse un temps de repos à mon corps, en profitant généralement pour entretenir la santé de mes épées. Je les nettoie, je les polie et je les affûte. La justesse d’une bonne lame est déterminée par les soins qu’on lui prodigue. Ensuite, je m’occupe l’esprit un peu. J’aime lire surtout, mais ce que je fais dépend d’une journée à l’autre. Dès que le Soleil redescend et que la température commence à baisser, je retourne m’entraîner. Je le fais aussi longtemps que possible, mais jamais plus de trois heures consécutives. Si j’abuse de mon corps, le lendemain je serais trop endolorie pour faire quoique se soit. Le reste de la soirée est donc de la récupération. C’est très routinier comme vie. Ça demande beaucoup de discipline et de dévotion. Savoir quand s’arrêter pour ne pas débalancer l’équilibre de son corps. Mais ce n’est pas une vie faite pour tout le monde. Comme tu l’as dis, on est solitaire. Ça fait partie du boulot. On ne doit pas se laisser distraire. Si je ratte une seule journée d’entraînement à cause d’une blessure disons, mes muscles ont le temps de régresser. Pour rester au sommet de sa forme, il faut un entraînement quotidien. Sinon, ce n’est même pas la peine d’essayer.
Je m’arrête, ayant soudain l’image de ma mère dans ma tête. Je fronce les sourcils un bref instant, avant de soupirer doucement et de terminer mes explications :
-C’est une vie incomprise. Notre entourage ne saisit pas vraiment pourquoi on fait tout ça. Ce qui nous motive. Tout ce que je sais c’est que j’aime faire ça. Je ne me verrais faire rien d’autre et parfois ça me fait peur. Parce que je sais que la réalité n’est pas comme ça. Il faut de l’argent pour vivre et donc un boulot « normal ». Et avec les entraînements, c’est galère d’envisager un travail en parallèle. Mais bon, pour l’instant, je ne m’en fais pas trop. Ma situation est encore stable.
Je me suis ouverte à lui beaucoup plus que je ne l’avais anticipé. Voilà qui me fait me mordre la lèvre. J’en ai probablement trop dit. Comme c’est un inconnu, on dirait que je me sens plus libre dans mes révélations. Je me dis que de toute façon je vais partir d’ici bientôt et que lui aussi. Que jamais nous ne nous reverrons. Malgré tout, j’ai été très explicite avec mon ressentie sur la situation. Voilà qui me pousse à vouloir changer de sujet, comme si de rien n’était.
-Est-ce que les États-Unis te manquent? C’est quand même assez différent ici.
Question pertinente, surtout qu’il n’a pas fait la distinction entre son pays natale et celui des britanniques dans son résumé de la vie d’un marine.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Ven 1 Juil - 19:59
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
Écoutant la jeune femme confier sa routine, il se demanda comment sa famille le prenait. Comme si elle lisait ses pensées, Adelynn soupira et admit que son choix de vie avait été difficilement accepté par sa famille. Or, alors qu’Ethan la croyait insoucieuse, il réalisait qu’elle savait totalement que la vie n’était pas une partie de plaisir. Le fait d’avoir des pratiques marginales n’aidait en rien l’épéiste. Cependant, elle avait tout de même le mérite de paraitre heureuse dans ce qu’elle faisait. Si plusieurs étaient aux études à son âge, elle avait opté pour un sentier périlleux dans lequel personne ne comptait l’accompagner. Il fallait beaucoup de courage pour opter pour un tel style de vie, surtout dans un monde où l’argent représentait le pouvoir.
-C’est différent, mais intéressant donc pour le moment, les États-Unis ne me manquent pas vraiment. De toute manière, ce n’est pas comme si je comptais rester ici des années. Ce n’est que temporaire.
Par moment, il lui arrivait de repenser à tout ce qu’il avait laissé derrière, mais il ne regrettait rien. Il savait qu’un jour viendrait où il remettrait les pieds sur sa terre natale. De plus, voyager était très excitant. Jamais il n’aurait pensé aimer l’aventure à ce point. Pourtant, Ethan appréciait chaque seconde qu’il passait à l’étranger. Découvrir d’autres cultures, d’autres manières de penser, mais surtout d’autres paysages était très enrichissant. Tant au niveau intellectuel qu’expérimental, le voyage faisait murir les gens.
-La passion est une épée à double tranchant, elle peut nous amener loin tout comme elle peut nous perdre.
Marquant une pause, il repensa à la phrase pseudophilosophique qu’il venait de prononcer. L’être joyeux semblait s’être distancé pour laisser place à sa facette pensive. Or, il ne pensa qu’un court moment.
-Je pensais que tu étais une étudiante française en échange étudiant ici, mais je me suis trompé.
Acceptant son erreur, Ethan posa calmement son regard sur elle alors qu’il la voyait sous un jour différent. En l’espace d’une dizaine de minutes, elle était passée de femme suspecte à une femme mystérieuse. Certains douteraient du progrès entre ses positions. Toutefois, il y avait bel et bien un avancement considérable. Le fait de pouvoir intriguer Ethan à ce point était très curieux. Généralement, il pouvait facilement se faire une impression des gens et n’avait bien souvent nul besoin de creuser. Or, cette femme semblait différente. Il était trop tôt pour le dire, mais bien qu’ouverte, tout ce qu’elle disait ne faisait qu’alimenter le feu de sa curiosité. Quoiqu’elle dise ou quoiqu’elle fasse, il était difficile de la cerner. Elle était dans la zone grise entre la quantité suffisante et insuffisante d’information.
-Depuis quand es-tu ici ? La France doit te manquer non ?
De ce qu’il avait entendu, la France était un magnifique pays, surtout la ville de Paris. Dans bien des films, les Américains rêvaient du pays possédant la fameuse Tour Eiffel. Si pour plusieurs la France était un pays riche en histoire et découvertes, pour la plupart, c’était le lieu à visiter, surtout Paris. Ainsi, elle devait être accoutumée aux architectures majestueuses. Or, malgré la beauté de ce pays, l’Angleterre n’était pas la France et la France n’était pas l’Angleterre.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Ven 1 Juil - 21:30
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Marchant tranquillement dans Greenwich Park, il était encore trop tôt pour y voir beaucoup de gens. Il y a en avait tout de même deux ou trois au loin, des coureurs fort probablement. Via le chemin que nous empruntions, il n’y aurait pas de sportifs matinaux, ça je le savais par expérience. Nous circulons depuis quelques minutes hors-route, ce qui n’est pas incommodant pour nous, mais qui nous évite de croiser des britanniques. Je commence graduellement à nous faire dévier vers le nord-est. La transition est presque imperceptible. Mais je connais mes distances et je sais qu’en suivant cette trajectoire nous allons tomber pile au bon endroit.
Ethan ne semble pas trop se prendre la tête avec le lieu où il se trouve présentement, ce que je trouve bien. Il est important de ne pas trop s’attacher aux choses puisque lorsqu’on les perd ou lorsqu’elles nous sont enlevées, cela nous bouleverse inutilement. Personnellement, j’ai un profond attachement pour mes épées. Toutefois, si l’une venait à se faire briser ou encore si on me les confisquerait, je serais triste mais pas au point de me laisser démolir. Je m’en remettrais aisément, après une bonne minute pour me ressaisir. Je suis contente qu’il soit un peu comme ça lui aussi, sa réalité de soldat aurait été infernale sinon. Il me cite alors une sorte de proverbe de son invention, j’imagine. Je trouve cela intéressant qu’il me dise ceci à ce moment précis. Certes, ma passion me prodigue beaucoup de sentiments positifs. Mais dans un sens, c’est aussi ce qui me restreint et me condamne à une sorte de vie d’exile. Je m’assume complètement, donc je n’ai pas de difficulté à faire face à tous ces obstacles que cela me cause de vouloir suivre cette voie. Je ne vais d’ailleurs laissé personne m’arrêter. Il marque une pause, suffisamment longtemps pour me laisser le temps de tourner la tête dans sa direction. Il m’apprend ensuite ce qu’il pensait de moi au moment de notre rencontre. Je souris et secoue la tête négativement, accompagnant mon geste d’une grimace de dégoût même.
-Nah, les études, c’est pas mon truc.
J’ai commencé l’escrime assez jeune, alors mon esprit a été contaminé tôt par le style de vie que je pratique aujourd’hui. Si au début j’accordais de l’importance à la réussite scolaire, j’ai rapidement décroché. Personne n’a réussi à me ramener dans le droit chemin, faisant qu’aujourd’hui je ne possède aucun diplôme. Mais, je ne pense pas que cela fasse de moi une personne idiote ou inférieure. J’ai constitué mon éducation autrement, apprenant de manière autodidacte certaines choses plus complexes et découvrant le reste en allant à l’école de la vie. Je n’ai pas honte de mon parcours intellectuel, il me convient et c’est ça l’important. Il me demande ensuite si à mon tour j’ai le mal du pays. Je pense que ma réponse va le décevoir un peu.
-Je suis ici depuis cinq mois. Mais je ne m’ennui pas vraiment. La vie est bien ici. Découvrir une autre culture est passionnant, je trouve.
Je repousse une mèche de mes cheveux hors de mon visage, qu’un coup de vent s’est amusé à lui faire quitter l’arrière de mon oreille. Une fois le tout en ordre, j’ouvre la bouche à nouveau, cette fois pour poser une question.
-Et comment ça fonctionne de ton côté? C’est une affectation que tu as? Tu penses rester loin de chez toi longtemps?
Si je ne suis pas du genre à m’ennuyer, peut-être que lui oui. Il ne le fait pas paraître, mais je suis sûr qu’il est très attaché à sa famille et qu’il a hâte de les revoir. D’après ce que j’ai compris, c’est un séjour temporaire. Mais ça ne me dit pas combien de temps exactement. Un mois peut-être? Je ne connais vraiment rien aux entraînements militaires mais l’instabilité fait partie de leur travail, non? Si ça se trouve, il sera envoyé ailleurs dès la semaine prochaine.
-Parce que si tu restes dans le coin au moins jusqu’à la fin du mois, le Tate Modern a une super exposition en ce moment. J’y suis déjà allé deux fois.
En t’en que « résidente temporaire » de la ville, je peux bien lui donner quelques tuyaux sur les endroits à voir. À commencer par les musées. C’est en même temps une tactique pour déterminer s’il est ce type de personne à avoir assez de patience pour se promener dans un musée et vraiment en apprécier la beauté. J’ai comme un doute sur la réponse, mais je garde mon opinion précieusement pour moi.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Sam 2 Juil - 5:51
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
Écoutant attentivement les paroles d’Adelynn, White fut en mesure de répondre à quelques-unes de ses questions interminables. Enfin, il pouvait confirmer qu’elle n’était pas une étudiante. Même si son ton trahissait une certaine révulsion pour le système scolaire, Ethan était très surpris. Depuis leurs tendres enfances, ils étaient conditionnés à penser que l’école était l’unique chemin à suivre. Dans bien des cas, l’école menait vers la réussite et en rapprochait plusieurs d’une vie confortable. Cependant, Ethan faisait partie de ceux qui avaient besoin de prendre un chemin différent. Par moment, il se disait qu’il serait probablement étudiant s’il s’était trouvé à temps. Malheureusement, il était encore en quête d’un but et d’une aspiration. Retourner aux études et avoir un diplôme universitaire faisaient partie de ses plans s’il décidait de reprendre une vie normale. Toutefois, il n’avait aucune idée de ce qu’il voudrait faire. Pour l’instant, il préférait se comprendre davantage avant d’envisager ce genre de questionnements.
-À mon souvenir, nous ne sommes là que pour quelques mois.
Tentant de se remémorer les détails de cette visite, Ethan remarqua qu’il n’avait pas été très attentif par rapport aux détails de leur venue en Angleterre.
-Pour être franc, je ne me souviens pas vraiment des détails, mais je ne resterais pas loin de mon pays très longtemps. Ensuite, il y a toujours des possibilités d’être muté ou de recevoir une mission à l’étranger. Par contre, c’est au choix et ça dépend de plusieurs circonstances donc seul l’avenir nous le dira.
Souriant, Ethan marqua une longue pause avant d’aborder le sujet de l’exposition. Il ne voulait pas faire la même erreur que la première fois et prendre le tout comme une invitation. En plus, même si ces paroles pouvaient être aisément interprétées de la sorte, les paroles de la Française n’avaient pas été suffisamment complètes pour en tirer des conclusions.
-Ça pourrait être intéressant…
Sa voix était pleine de doute et était une fidèle représentation de ses pensées. En vérité, il n’était pas vraiment un admirateur d’art, mais il était curieux. Ethan était plus du genre à s’intéresser à l’histoire qu’à l’art. Par moment, il arrivait à apprécier certaines peintures grâce à l’histoire qu’elles illustraient. Toutefois, les musées d’arts contemporains ou abstraits ne l’attiraient pas particulièrement. Cependant, il vivait avec le principe que ce qui ne tuait pas rendait plus fort et que toute chose intéressante valait la peine d’être essayée au moins une fois.
-En toute sincérité, je ne suis pas un grand admirateur d’art, donc je suis perplexe. Je suis plus du genre à apprécier les musées d’histoire. Mais qui sait, peut-être vais-je apprécier l’exposition.
L’avantage d’être Ethan était son ouverture et son désir constant d’essayer des nouveautés. Il n’avait pas peur de s’ennuyer tout comme il n’avait pas peur de mettre sa vie en danger. Peu importe la situation, il était prêt à réagir.
-Ensuite, il faudrait que j’aie une journée libre pour pouvoir m’y aventurer, donc je verrais si les circonstances sont favorables.
Il préférait jouer la carte de l’honnêteté sans tenter d’interpréter ses paroles.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Sam 2 Juil - 19:32
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Je trouvais cela tout à fait intéressant qu’il soit ici au moins pour plusieurs mois. Cela va lui permettre de la sorte de vraiment se familiariser avec la vie en Angleterre. Apprendre selon un environnement et des règles peut-être différentes de ce à quoi il est habitué en Amérique. De plus, la possibilité d’en même temps pouvoir changer du tout au tout en donnant le choix, voilà une chose que je ne m’attendais pas d’un milieu aussi austère en apparence que l’armée. Il faut croire que comme beaucoup j’ai des préjugés de cette réalité. C’est parfois plus fort que nous et ça échappe même à notre conscience. On fait des déductions de la sorte naturellement et ensuite on se rend compte à quel point on se trompe. Cette rencontre fut donc bénéfique en ce sens, cela m’a permis de démystifier certaines de mes fausses croyances envers les soldats. Il reste tant de choses à comprendre de lui et de moi, nous ne pourrons pas en venir au travers avec cette marche matinale. Heureusement ou malheureusement pour nous, notre portrait de l’autre en bout de ligne sera incomplet. C’est le risque des rencontres hasardeuses.
Ethan répond avec beaucoup de réticences à ma proposition qu’il se rende au Tate Modern s’il a du temps libre. Je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’il me dit être perplexe. Il a tout à fait le droit de l’être, ce n’était qu’une idée comme ça pour tester sa personnalité. Comme je le savais déjà depuis un moment, il est suffisamment curieux pour vouloir y aller, même s’il n’est pas attiré d’emblé par ce genre de lieux. Il est ouvert à l’idée de changer sa perception des musées, bien qu’il ait une préférence pour ceux davantage axé sur l’histoire. Ce dernier détail me fait sourire. C’est déjà bien qu’il ait une curiosité intellectuelle pour l’histoire et les cultures du monde. Toutes ces informations qu’il me révèle m’informent beaucoup sur le genre de personne qu’il est. Il ne perd aucun point à mes yeux, bien au contraire. Mais, il en faut énormément pour m’impressionner. Je suis ainsi, on ne m’amadoue pas si facilement. Si les gens me qualifie de méfiante, voir de sauvage puisque je ne suis pas sympathique lorsqu’on s’impose à moi, je sais me modérer. Comme je le fais avec Ethan présentement, prenant la peine d’apprendre à le connaître pour passer le temps. Si un jour nous nous revoyons, il devra travailler à nouveau pour gagner mon estime. Le temps change les gens, maintenir une relation avec moi est pénible puisque je perds confiance suite à ce phénomène. J’aimerais bien le voir dans une situation où il doit user de sa force physique, à vrai dire. Pour déterminer si toute cette prestance qu’il me présente aujourd’hui en marchant bien droit est de la foutaise ou non. Une provocation en duel peut-être? Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, je vais lui laisser une chance.
-Après pas obligé d’aller là, tu es à Londres après tout. C’est pas les monuments et les activités qui manquent ici pour te changer les idées de l’armée.
La preuve, nous sommes présentement à marcher dans l’herbe de Greenwich Park, qui est absolument magnifique ce matin, comme à tous les matins depuis que je suis ici. Il faudrait aveugle pour ne pas apprécier la vue. De plus, Ethan à encore du temps devant lui, même si on ne le libèrerait pas dans l’immédiat pour un congé. Il va bien finir par explorer la ville un peu et se faire sa propre tête à son propos. Je n’ai pas de doutes là-dessus. Cela m’amène à me demander à quel niveau il est. Est-il encore un soldat en formation ou bien un d’expérience? Il est jeune, mais cela peut être trompeur. Le meilleur moyen de le déterminer selon moi est de justement savoir s’il a déjà été sur le terrain auparavant. S’entraîner c’est bien beau, mais il n’y a rien comme le pratique et un combat authentique où les erreurs sont impardonnables.
-Du coup, est-ce que tu es déjà allé en mission avant? Pour combattre ou aider, je veux dire.
Je pose la question en dirigeant mon regard vers lui. Mes yeux sont durs, comme bien souvent. Je suis particulièrement intéressée par la réponse pour évaluer le niveau de menace qu’il représente pour moi. Si je le pousse là-maintenant et commence à me battre avec lui, comment réagirait-il? Serait-il assez fort physiquement et mentalement pour me repousser? L’image s’efface rapidement de mes pensées, m’étant déjà promis de ne pas lui réserver un tel traitement aujourd’hui. Dommage, cela m’aurait apporté bien plus de réponses que le dialogue.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Dim 3 Juil - 4:27
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
En entendant la question de Adelynn, le jeune soldat ne put s’empêcher de sourire. Étrangement, si plusieurs marines sauteraient sur une occasion de vanter leur expérience en poste. Il y avait certaines choses qu’il préférait garder pour lui-même. Bien que banal, il préféra conserver cette information au fin fond de son cerveau. Changeant ainsi le courant que prenait la situation, le jeune homme répondit à la question d’une manière assez mystérieuse.
-Qui sait? Peut-être suis-je actuellement en mission et qu’il m’est interdit de le révéler.
Souriant intérieurement, il préférait faire en sorte que le mystère plane. Par moment, Ethan était très extravertie et à d’autres moments, il se refermait sur lui-même comme une tortue. Pour l’instant, il avait été suffisamment extraverti avec elle. Ainsi, il préférait garder quelques informations confidentielles surtout qu’il n’était toujours pas certain qu’il puisse lui faire confiance. Révéler son grade dans l’armée était comme révéler toutes ses capacités. De plus, le fantôme ne voulait pas être considéré comme un livre ouvert. Quelque part, il était conscient que la meilleure manière de comprendre et de découvrir les gens était d’avoir un attrait quelconque. Ainsi, s’il se présentait comme étant un livre ouvert, plusieurs finiraient par s’en désintéresser. Tel était le plaisir d’apprendre à connaitre les gens. Les êtres humains étaient des êtres paradoxaux. Lorsque tout était trop difficile, ceux-ci cherchaient la facilité, mais intérieurement, ils cherchaient tous un peu de mystère et de difficulté. Le niveau variait d’individu en individu. Certains préféraient travailler fort pour ressentir un sentiment d’accomplissement. Ethan faisait partie de ces gens. La facilité ne l’avait jamais attiré. Bien qu’il ne se plaignait pas lorsqu’elle se présentait à lui, il préférait de loin découvrir et comprendre des phénomènes complexes. Son attrait pour tout ce qui était abstrait s’était aussi manifesté dans ses études. Sa capacité de modéliser certains phénomènes et de visualiser des choses abstraites et concrètes l’avait grandement aidé dans ses cours de sciences au lycée.
-Dans tous les cas, j’ai suffisamment d’expérience pour être satisfait de mon cheminement actuel.
Clôturant sèchement le sujet, Ethan commençait à se poser des questions. Il se demandait depuis combien de temps ils marchaient. Il ne s’ennuyait pas, mais il préférait éviter qu’elle réitère sa question. C’était plus drôle ainsi.
-Sinon, je suppose que mes compatriotes voudront aussi sortir lors de nos jours de repos, donc je verrais s’ils ont des trucs intéressants à me proposer.
Ethan montrait une facette particulière de sa personnalité. C’était la seule manière dont il était en mesure de délimiter la limite à ne pas franchir. En fait, même si la question était inoffensive, il préférait se limiter à ce lot d’information pour une première rencontre. S’il y avait une deuxième rencontre, il prendrait le soin de partager plus d’information sur son expérience dans l’armée.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Dim 3 Juil - 20:44
The Soldier and the Swordswoman
Ethan White & Adelynn Duquesne
Je suis insatisfaite par cette réponse qu’il me donne. Soudain, le ton change. L’énergie qui circulait entre nous se fait comme plus trouble, faisant naître une certaine tension. Qu’est-ce qui a changé au juste? Autant de mon côté que du sien, il s’est passé quelque chose de soudain. Mais pas d’inexplicable. Je saisis presque aussitôt sa stratégie. Il referme d’un coup la possibilité pour moi d’obtenir des informations sur lui. Il referme le livre alors que j’étais juste au-dessus, me le claquant presque au nez. Je dois dire que cela me rend mécontente. Je fronce les sourcils, regarde devant moi et ne laisse plus aucune expression chatouiller mon visage. Ce n’est pas la brusquerie du geste qui m’offense, c’est tout simplement qu’il refuse de me dire exactement ce que je cherchais à entendre. Tel un enfant à qui on dit non, je me retrouve à bouder. Je me retiens d’ailleurs de croiser les bras sur ma poitrine en un geste qui n’aurait qu’accentuer cette impression d’enfant que j’imite. Je presse le pas, comme nous atteignons une pente. Je la monte en un rien de temps, sans attendre le soldat. Une fois en haut, je persiste à ne pas vouloir le regarder. Mes yeux sont attirés par la direction de mon appartement, qui n’est plus très loin désormais. Plus que jamais, j’ai hâte d’y être, afin de m’éloigner d’Ethan. Je poursuis donc mon chemin, lorsqu’enfin il me rejoint. Il me dit alors que ses compatriotes pourraient aussi vouloir l’accompagner durant ses jours de congé. Tant mieux pour lui.
-Oui, c’est vrai, je dis, avec une voix neutre.
Je ne peux tout de même pas arrêter complètement de lui parler. Se serait puérile. Et même si je me fous de ce qu’il pense de moi, je ne veux pas adopter ce comportement. Il m’a peut-être empêché d’obtenir les informations sur sa force et ses compétences, me faisant ainsi perdre tout intérêt à poursuivre cette conversation, mais il est inutile de le faire paraître avec autant d’évidence. Bien que de toute façon, il doit bien le sentir que je ne suis plus aussi ouverte et sympathique. Je sais me montrer particulièrement froide par moment, souvent sans vraiment m’en rendre compte. Aujourd’hui, je ne le cache qu’à peine, me sentant comme si j’avais perdu mon temps à tenter de l’évaluer comme adversaire. Il ne veut vraisemblablement pas m’en dire plus à ce sujet, alors qu’il en soit ainsi. La vraie raison qui m’a poussé à l’inviter à marcher avec moi, brisant de la sorte ma routine solitaire, c’est pour découvrir s’il est aussi fort qu’il ne me paraît en apparence. Mon analyse est incomplète, impossible de l’amener à terme. Autant cela m’insulte que cela me rassure, me disant qu’ainsi je n’aurais plus à me tracasser à son sujet. Il va retourner à ses activités militaires et moi aux miennes marginales. Nous ne nous recroiserons probablement jamais puisque je compte bientôt lever le camp et lui aussi. Tout cela est bientôt terminé.
Je marche en silence le reste du temps. Lorsqu’il me regarde, je lui jette des coups d’œil neutres. À l’horizon, les limites de Greenwich Park se dessinent. Je décide de le quitter à cet endroit, ne lui révélant ainsi pas précisément où je réside à Londres. S’il cherche bien, il pourrait finir par trouver. Mais je compte bouger d’ici les prochains jours justement pour éviter que cela se produise. J’ai aussi l’intention de modifier mes emplacements d’entraînement. Je dois encore demeurer en Angleterre au moins jusqu’à la fin du mois. Ensuite, je serais garantie qu’il ne me retrouve pas. Ma prochaine destination reste mon secret. Il en sait déjà trop sur moi pour me risquer à lui offrir la moindre explication supplémentaire, surtout maintenant que je sais qu’il n’est pas ce que je recherche. Il n’est pas l’adversaire parfait que mes lames peuvent affronter. Je me retourne vers Ethan, lui souriant tout de même.
-Désolé d’avoir été aussi silencieuse le reste du trajet, je réfléchissais.
Je le regarde un instant dans les yeux. J’y décèle une étincelle qui me perturbe, qui me donne un instant l’envi de ne pas complètement couper les ponts. Comme si ce qu’il me cachait était ce que je recherchais ardemment. Peu importe que je le sous-estime par accident, ma décision est prise et je ne compte pas reculer :
-Aller, je me sauve. Merci de m’avoir tenu compagnie un moment.
Je lui tends une main à nouveau, la serrant avec formalité. Puis, je me retourne et franchit le milieu urbain. Je fais exprès de ne pas me diriger vers mon appartement, faisant des détours entre les maisons et les bâtiments, au cas où il me suivrait. Lorsque je suis certaine que ce n’est pas le cas, je me dépêche de rejoindre mon chez moi temporaire, attirant beaucoup l’attention avec mon épée toujours dans mon dos. En entrant, je me jette sur la carte du monde que je garde roulée dans un coin du salon. Je la déroule frénétiquement et en repérant le continent européen, j’écrase au hasard un doigt sur un pays. Je me penche pour en lire le nom.
-Roumanie, je murmure à moi-même.
Dans ma tête, j’organise déjà les préparatifs du voyage. Je devrais avoir tout trouvé d’ici le mois prochain, ça j’en suis certaine.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn] Lun 4 Juil - 1:07
Soldier and the swordswoman
“Adelynn
En voyant l’attitude de la jeune femme, Ethan ne put s’empêcher de sourire intérieurement. Il venait de la déranger et bien qu’elle tentait de le masquer, celle-ci n’était pas satisfaite. Le soldat ne captait pas l’envergure qu’avait eue son geste, mais il avait bien agi. Alors qu’il la voyait partir en feintant à de nombreuses reprises, il réalisait qu’elle n’était pas aussi insoucieuse qu’il le pensait. Son aisance à aborder des inconnus et à leur poser des questions sans gêne révélait une assurance. Elle avait foi en ses compétences et ne craignait rien. Peut-être était-elle capricieuse et pensait que la Terre lui devait tout. Qui sait ? Pour le moment, Ethan préférait ne pas y penser.
Faisant marche arrière, il entama le chemin de retour en faisant le point sur cette rencontre. Étrangement, il souhaitait la revoir. Il ne savait pas s’il allait avoir cette possibilité, mais sa curiosité le poussait à vouloir apprendre comment se passerait sa vie. En attendant, il ferait son possible pour donner un sens à la sienne. Ce serait regrettable qu’elle ait une vie agréable et qu’il ne soit qu’un déchet. L’inverse aurait le même résultat. Ainsi, il souhaitait intérieurement que tout se passe bien pour elle et pour lui.
-Adelynn…
Se répétant le nom comme pour ne pas oublier, il fixa sa main. La sensation de leur dernière poignée était fraichement gravée dans son système. Il pouvait encore imaginer la sensation de cette dernière poignée. À travers celle-ci, il avait ressenti une forte dose de sentiment, mais il arrivait à n’en démêler aucun. Cette femme demeurerait probablement un mystère à tout jamais. Cependant, si le mystère se présentait devant lui, il n’hésiterait pas une seconde à l’élucider.
Refroidissant sa main, Ethan tenta de tuer le toucher que ses sens ressentaient toujours. Le livre de leur relation était toujours ouvert au cas où ils se rencontreraient à nouveau. Après tout, Ethan n’était pas du genre à clôturer un livre qui ne contenait qu’un seul chapitre.
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Sujet: Re: [Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn]
[Flashback] The Soldier and the Swordswoman [Ethan & Adelynn]