Besoin d'un endroit calme et acceuillant? Coulson's agency vous aide ! (Etat de Virginie) [Steve]

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Besoin d'un endroit calme et acceuillant ? Coulson's agency vous aide!
Steve & PhilPhilip Coulson regardait les informations qui passaient sur l’écran devant lui. Plus on avançait dans le temps, plus les choses allaient de plus en plus loin et le directeur du SHIELD n’aimait pas ça. Pour l’instant, le SHIELD ne s’était pas vraiment impliquer dans les événements du Registration Act mais il faudrait bientôt le faire. Il y réfléchissait d’ailleurs avec plusieurs de ses agents pour des missions qui donneraient un coup au RA. Mais pour l’instant, cela était en projet donc il ne dirait et ne ferait rien. Mais les news qui passaient l’énervaient plus qu’autres choses. Alors, il éteignit l’écran, remettant les informations du SHIELD. C’est-à-dire plusieurs informations sur les personnes recherchées, sur les agents en missions et sur une tonne d’autres données qu’il gardait à l’œil.

Un soupir passa néanmoins ses lèvres quand il pensa aux dernières une des journées. Il avait eu la surprise de trouver la photo de Steve Rogers sur plusieurs pages de journaux récemment et aussi le voir en action avec son compagnon Wilson dans les rues de New-York. Il avait d’abord cru à une blague parce qu’il ne voyait pas vraiment POURQUOI le Capitaine se battait contre les agents du SWAT. Puis son cerveau avec fait les liens avec un temps de retard et il avait compris que le gouvernement s’en était pris à lui. Déjà que Coulson ne comprenait plus le gouvernement, mais qu’il s’en prenne à Rogers, il trouvait ça assez bas. Et il ne parlait pas en tant que « fan » du Capitaine mais en tant que personne sensée et directeur d’une agence de sureté nationale. Steve était tout de même celui qui avait plus ou moins sauvé le pays lors de la seconde guerre mondial. Qui avait passé 70 ans dans la glace et qui avait aussi sauvé New-York lors de l’invasion alien. Certes pour la dernière, il avait eu de l’aide, mais quand même. Le gouvernement chassait tous les super-héros qui n’avaient pas voulu se plier à la loi. Au dépend du bon sens. Et cela énervait Phil aussi. Avec tout cela, Philip était un directeur énervé. Et cela pouvait se ressentir un peu. Surtout depuis l’histoire avec Ward. Qu’il n’avait d’ailleurs toujours pas digéré et qu’il ne digérerait pas avant un long moment. Mais ce n’était pas vraiment le sujet de la journée et il préférait ne pas vraiment y penser. Parce qu’il finirait pas taper dans quelque chose et qu’il ne préférait pas le faire en présence des agents qui se trouvaient dans la base en ce moment.

C’est aussi pour cela qu’il quitta son bureau au QG pour emprunter une des voitures se trouvant dans le garage. L’avantage avec le SHIELD c’est que les voitures étaient bien équipées et que tout se trouvait sous la main. Et qu’elles étaient banalisées. Finis le logo du SHIELD sur les portières mats, maintenant les SUV étaient toujours noirs, parfois mats, mais le logo avait disparu. C’est aussi pour cela qu’il les préférait à Lola. Celui lui brisait le cœur mais ceux qui le connaissait savait qu’il aimait cette voiture comme personne. Et il ne prendrait pas de risques aujourd’hui. Surtout pour le tour qu’il allait faire.

Depuis sa fuite de New-York, Steve l’avait contacté pour lui demander s’il n’avait pas une petite base toute mignonne pour lui en stock. Après avoir réfléchit, peser le pour et le contre puis chercher dans des dossiers, Phil avait accepté la demande du Capitaine. Il se trouvait qu’une base avait été réhabilité en même temps que le QG actuel et qu’elle n’était utilisé pour l’instant que pour stocker des véhicules hors d’usages et diverses machines scientifiques. Si elle servait de débarras pour l’instant, elle était tout à fait habitable avec le confort et toute la technologie dont le SHIELD pouvait faire preuve. Elle avait pour but de servir de point de chute si le QG se retrouvait attaquer pour une raison X ou Y. Et c’est la bas que Phil avait donné rendez-vous à Steve.

Ce dernier se trouvait toujours dans un des abris qu’il lui avait fournis et savait qu’il serait au rendez-vous. Il s’était caché les derniers temps et Phil espérait que tout se passait pour le mieux pour lui et ses acolytes. Il avait roulé pendant plus de 2 heures avant d’entrer dans un bois et de prendre quelques petites routes qui n’étaient pas vraiment aménager pour des véhicules pour le siens mais il était finalement arrivé à destinations. La base était principalement souterraine mais un petit bout émergeait du sol et ressemblait vaguement à un gros cabanon de chasse. Il entra à l’intérieur rapidement, regardant si rien n’avait bougé dans les pièces. Puis que oui, la « maison » était équipée de plusieurs pièces, histoire de faire illusions que des personnes pouvaient vivre à l’intérieur de la bâtisse en pierres. Une fois que tout lui parut en ordre, Phil se contenta de rejoindre la porte pour attendre Steve, appuyer contre la chambranle et les bras croisés sur sa poitrine.

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BESOIN D'UN ENDROIT CALME ET ACCEUILLANT? COULSON'S AGENCY VOUS AIDE ! | Phil Coulsonl ft. Steven Rogers

Les journaux ne parlaient que de ça, de cet incident à Staten Island, quelques jours plus tôt. Que ce soit couché sur du papier, diffusé par des images à la télévision, ou retranscrit par une voix à la radio, tous disaient la même chose : Steve Rogers, Captain America, est devenu un ennemi de la nation. Désormais reconnu coupable de haute trahison. Haute trahison…des mots qui résonnaient comme un écho persistant dans mes oreilles. Des mots lourds de sens, qui témoignaient du climat ambiant dans ce pays que je ne reconnais plus du tout. Ce pays pour lequel j’avais sacrifié une grande partie de mon existence, et qui me renvoyait l’ascenseur d’une bien drôle de manière. Le SWAT et l’ESU ne m’avaient de toute façon pas laissé le choix, je ne pouvais pas les laisser m’arrêter, tout comme je ne pouvais pas les laisser faire la même chose à Sam et au mutant. La violence était une donne nécessaire pour qu’on puisse quitter Staten Island sans les menottes. Parler n’aurait servi à rien tant ils semblaient déterminer à nous mener en prison. Parfois, les mots ne suffisent plus, seule la force devenant ainsi une arme de discussion.

Ils me considèrent comme un individu dangereux et armé, la totale. En même temps, dire le contraire aurait été étonnant tant les mots qu’ils utilisaient à mon encontre me désignaient comme un criminel accompli. Une fois l’article lu dans sa totalité, je jetais le morceau de papier dans une poubelle non loin de moi avant de marcher dans la rue, les mains dans les poches, la tête légèrement baissée. Mon contact m’avait donné rendez-vous dans l’Etat de Virginie pour me montrer ma ‘’commande’’. Après mes discussions successives avec Wanda puis Scott, j’avais décidé qu’il était temps de quitter le Refuge. Bien trop petit pour accueillir du monde, pas assez fonctionnel pour permettre à l’équipe de pouvoir y vivre pleinement. Il fallait donc trouver un nouvel endroit où pouvoir habiter, permettant ainsi à ceux qui le souhaitaient de pouvoir y vivre sans subir la pression du gouvernement. De plus, je voyais mal comment le Quinjet que Bucky et moi avions volé puisse continuer à rester dehors, même avec le camouflage. Si quelqu’un tombait dessus un jour, nous étions mal. Il fallait donc également un endroit où pouvoir ranger l’appareil volant.

Coulson, mon contact. Depuis qu’il s’était présenté à moi, peu avant la scission du groupe et des événements de Staten Island, nous avions parlé à quelques reprises. C’était lui qui m’avait confirmé que le Refuge était opérationnel, et lui qui m’avait indiqué qu’il lui restait en stock une base inutilisée qu’il mettrait à notre disposition. Quelque temps après ma demande, il me contacta à nouveau pour m’indiquer qu’il en avait bien une, et qu’il était prêt à me la montrer. Auparavant, j’avais dû voler un véhicule, une moto plus précisément, afin de pouvoir faire le chemin. C’était une nuit, dans une petite ville endormie par la nuit et le calme. Je n’avais pas le choix, et je ne pouvais de toute manière pas utiliser le Quinjet. Ne connaissant pas l’endroit où j’allais, je ne pouvais pas risquer ma position, encore plus avec les autorités à cran et qui ne demandaient que ma capture pour que cette chasse à l’homme s’arrête. J’avais en ma possession les coordonnées que m’avait transmis le directeur du SHIELD, prêt à la rejoindre dans les prochaines heures. J’avais roulé longtemps, très longtemps pour pouvoir le retrouver au point de chute.

La fin du trajet approchait au fur et à mesure que la distance vers la future base se réduisait. Pour cela, je devais emprunter quelques chemins dans les bois ainsi que des routes peu adaptées à un tel véhicule. L’endroit presque parfait pour le moment, et qui me rappelait quelque part l’environnement tout autour du Refuge. Après quelques instants à rouler, je vis au loin la silhouette du Directeur Coulson, signifiant que ma route s’arrêtait ici. Une fois près de lui, je descendais de ma moto et déployait la béquille pour la faire tenir. Je me rendis ensuite dans sa direction, tendant ma main pour le saluer.

« Directeur Coulson, ravi de vous revoir. » lui dis-je en lui serrant la main, tout en arborant un sourire de circonstance. « Je suis désolé de vous demander une nouvelle fois une telle chose, mais il n’y a que vous vers qui je pouvais me tourner pour demander ça. »

Cela me dérangeait de lui demander toutes ces faveurs, car il avait certainement d’autres choses à faire, des missions plus urgentes que celle de m’aider à trouver un nouveau lieu où me cacher moi et mes coéquipiers. Un jour, je lui rendrai tout ce qui m’avait donné, il pouvait compter sur moi.

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Steve & PhilLe fait que Steve le contact était une preuve qu’il faisait correctement son travail. Il avait annoncé la direction que prenait le SHIELD quand la loi était passée. Il s’était séparé du gouvernement par rapport à ça et il savait que cela n’avait pas été apprécié dans les hautes sphères. Mais il savait aussi qu’il n’aurait pas pu diriger une organisation comme le SHIELD alors que celle-ci divergeait par rapport à ses idées. Il ne l’avait pas remonté comme cela pour voir le travail de plus d’une année détruit par des arriérés. Les idées que prônait la loi n’étaient pas les siennes et il n’aurait absolument pas pu les appliquer. S’il y réfléchissait bien, Philip aurait carrément démissionné si cela avait été le cas. Si Fury aurait pu le faire, il n’était pas sûr de pouvoir le faire. Il n’était pas Fury. Il n’avait pas autant d’expérience que l’homme borgne. Certes, il avait été formé par l’homme. Il avait aussi été son bras droit pendant tellement d’année qu’il avait appris beaucoup plus. Mais maintenant que les choses étaient entre ses mains, il avait parfois beaucoup de mal à prendre certaines décisions. Mais il savait pertinemment que celle qu’il avait prise pour aider le Captain ne serait pas celle qu’il regretterait.

Quand il aperçut la moto du grand blond, Phil s’était redressé et avait décroisé ses bras pour les laisser retomber le long de son corps. Il avait également haussé un sourcil en voyant le moyen de locomotion de Steve. Ce n’était certainement pas sa moto et il le savait pertinemment. Mais ce n’était pas quelque chose qu’il allait relever parce qu’il fallait adopter les moyens nécessaires pour ne pas se faire attraper. Et il était tout à fait d’accord avec les moyens que pouvait prendre Steve pour ne pas se faire traquer par tous les membres du gouvernement qui se baladaient dans le pays.

Savoir que Steve était maintenant traité comme un hors la loi hautement dangereux avait été un coup pour le Directeur du SHIELD. Pas parce qu’il était un « fan » de l’homme mais parce que cela foutait un sacré coup à l’image de Captain America. Il avait été une image forte de la seconde guerre Mondiale, et il était maintenant rechercher activement parce qu’il avait décidé de ne pas se plier aux idées des grands de ce pays. C’était triste. Parfois il se demandait vraiment pourquoi il continuait à travailler pour ça. Pourquoi il continuait à se battre pour un monde qui finirait pas finalement s’autodétruire.

Oui, si l’on voulait décrire l’état d’esprit de Coulson en ce moment, c’était nostalgique et la désillusion. Ce n’était pas vraiment le meilleur de ses moments.

Mais il n’était pas là pour s’apitoyer sur son sort. C’est pour cela qu’il se reprit ses repères quand Steve s’approcha de lui en tendant une main. Il la lui serra avec le même sourire que le blond lui adressait et il récupéra sa main pour la plonger dans une de ses poches.

- Ravi de vous revoir Rogers, répondit-il alors en retour. Et si nous sommes amenées à nos côtoyer souvent, vous pouvez arrêter avec le « Directeur ». C’est bien trop pompeux pour ce genre de situation, rajouta-t-il avec un sourire en coin sur les lèvres.

Et quelle situation ! Coulson en tant que directeur du SHIELD venait de fournir un lieu de chute pour les Avengers. Enfin, une partie des Avengers. Et il ne savait même pas si l’équipe des Avengers était toujours d’actualité. Il ne savait même pas si cela s’appelait encore ainsi. S’en était assez triste quand on savait qu’il avait contribué à la construction de l’équipe... Il secoua discrètement la tête avant de sa décaler pour faire entrer le grand blond qui lui faisait face.

- Et ne vous inquiétez pas, ce ne fut pas vraiment une des décisions les plus dures que j’ai dû prendre ses derniers temps, soupira l’homme en fermant la porte derrière le capitaine avec tout de même un sourire sur les lèvres.

Il observa la pièce quelques secondes avant de se déplacer à l’intérieur pour se diriger vers l’une des pièces au fond. Alors qu’il se déplaçait à l’intérieur de l’habitation, Philip reprit la parole.

- Comment allez-vous ? demanda-t-il alors qu’il rejoignait un escalier qui était caché dans l’une des pièces du fond. Le refuge vous a été utile ? Les autres sont en sécurité ?

Alors qu’il posait ses questions, Phil composa un code à 8 chiffres sur le clavier tactile qui se trouvait dans le mur. Une fois cela fait, une porte coulissa à l’intérieur du mur. Il se décala alors pour laisser passer de nouveau le Captain en attendant la réponse à ses questions.

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Je me demandais comment le SHIELD, du moins ceux qui suivaient Coulson et ses choix, œuvraient maintenant que la loi était en cours. J’ignorais d’ailleurs comment il faisait. Il m’avait clairement indiqué qu’il allait positionner l’agence contre la loi, mais jusqu’à maintenant, je n’avais pas entendu d’histoires concernant une éventuelle intervention des autorités contre le SHIELD et ses agents. Ils étaient peut-être mieux cachés que nous. En même temps, ils disposent de moyens beaucoup plus colossaux que nous autres Avengers qui avaient décidé de ne pas signer le morceau de papier. Mon but était de leur offrir, à Wanda, Scott, Sam et tous ceux qui le désiraient, un endroit dans lequel ils se sentiraient à l’abri. Depuis la parution de l’article dans le journal, l’homme qui se faisait appeler le Faucon était devenu une cible de l’Etat. Son seul crime avait été de me suivre, et ça depuis qu’il nous avait proposé à Natasha et moi son aide alors que nous tentions de combattre le secrétaire Pierce et HYDRA, quelques années plus tôt. Nous sommes considérés comme de vulgaires criminels, et malheureusement, je doute que la situation ne s’arrange avec le temps.

Quand je vis Coulson au loin, l’air décontracté, je me demandais comment il faisait. Tout le temps où je l’avais côtoyé, que ça soit avant la fondation des Avengers ou même dernièrement quand il se manifesta pour la première fois, il avait toujours cette espèce de décontraction qui m’impressionnait. Rien ne trahissait ses sentiments. Son visage affichait toujours ce sang-froid qui semblait le caractériser. J’aurais voulu pouvoir faire la même chose, mais ce n’est pas mon cas. Comme me l’avait dit Peggy à maintes reprises, je dramatisais toujours les événements. Mais comment faire autrement quand la situation m’échappe et prend des proportions dramatiques ? Nous avions été attaqués par le SWAT et l’ESU. Ils étaient venus nous capturer. Et si demain, par un ordre venu de tout en haut, il leur était demandé de nous tuer ? A ce jour, plus rien ne m’étonne, et je ne serais pas surpris si un jour ou l’autre, un petit point rouge venait à se poser sur mon corps ou celui de mes coéquipiers. Voilà pourquoi je ne pouvais pas approuver cette loi, il n’y avait aucune place à la discussion, à la négociation.

Cette loi a été votée sans notre consentement. Si ils nous avaient consulté avant, peut-être qu’on aurait pu arriver à un compromis. Mais non. Leur volonté de vouloir contrôler nos activités plus le soutien de Tony Stark a définitivement enterré toute possibilité de pouvoir discuter à un moment ou un autre. Et ce n’est pas ma ‘’visite de courtoisie’’ au QG des Avengers qui allait faire basculer la donne dans le bon sens. Tony avait déclenché quelque chose qu’il disait lui-même être la guerre. Un grand mot pour un conflit qui n’en méritait pas tant. Dans chaque guerre, il y a des morts, c’est inévitable. Il faut juste espérer que celle-ci ne se finisse pas dans un bain de sang. De toute manière, avec tout ce qui s’était passé, ce n’était rien comparé à ce qui allait venir. Je me présentais donc à Coulson, m’excusant de l’entraîner dans des affaires dans lesquelles il aurait sûrement apprécié ne pas être mêlé.

J’adressais un sourire à Coulson après ses paroles, ce dernier tentant d’alléger un peu l’atmosphère. Ne plus l’appeler directeur ? J’aurai bien du mal, mais j’allais respecter ses mots. Puis je lui devais bien ça, étant donné qu’il me sortait encore une fois d’une situation un peu périlleuse. Avec cette base, je pense que je n’ai plus aucune faveur à lui demander. A l’inverse, ça sera à moi de répondre présent dès qu’il me demandera quelque chose. Je lui devais beaucoup désormais, entre l’aménagement du Refuge et maintenant la nouvelle base plus fonctionnelle. Une fois la porte fermée derrière nous, je regardais un peu autour de moi, me demandant où tout cela allait nous mener. Il était clair que la base n’allait pas être à la vue de tout le monde, mais le moyen d’y accéder est pour le moins original.

« Encore une fois merci. Vous savez où me trouver désormais en cas de besoin. »

Il était important pour moi de lui dire qu’il pouvait compter sur moi à tout moment comme j’avais pu compter sur lui. Si de fuir seul ne me dérangeait pas, je ne pouvais pas entraîner dans mon sillage les autres membres de l’équipe. Il fallait un endroit, une nouvelle base, une nouvelle maison pour enfin se poser cinq minutes et oublier les problèmes de ce monde. Je suivais le directeur du SHIELD dans la pièce suivante, en prenant soin d’observer tout ce qui se trouvait autour de moi. Cacher une base dans ce qui ressemblait à un petit cabanon de chasse n’était pas rien. Lorsqu’il me demanda comment j’allais, je haussais les épaules, la mine légèrement moins souriante qu’au début.

« Comme un fugitif. J’aimerais dire que j’y suis habitué, mais les circonstances actuelles font que je ne peux pas. » lui dis-je en l’observant taper le code sur le clavier tactile qui se trouvait sur le mur. « Le Refuge a été très utile encore une fois. Mais on commençait à manquer de place. »

J’arborais un sourire en coin avant de pénétrer dans l’espace qui venait de s’ouvrir après la confirmation du code d’accès. Le SHIELD avait ce don si particulier de cacher tout un tas de truc que plus rien ne me surprenait.

« Et pour vous, au SHIELD ? »

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Steve & Phil
Coulson avait simplement hoché la tête de haut en bas quand Steve lui avait dit qu’il pourrait compter sur lui en cas de besoin. C’était une offre « équitable » mais Coulson ne savait pas vraiment s’il aurait besoin de Steve. Parce que bon, pour l’instant, on ne pouvait pas dire qu’il était en difficulté. Du moins, pour l’instant, le seul problème qu’il avait eu c’était Ward et cela s’était plutôt mal terminé... Pour le moment, c’était plus Steve qui avait besoin de soutien pour les événements à venir. Et il lui fournirait en cas de besoin. Pourquoi aurait-il été le voir avant le commencement sinon ? Pourquoi Coulson aurait-il parlé de la non-implication du SHIELD dans le RA s’il n’avait pas eu en tête l’aide qu’il pouvait apporter à Steve ou n’importe quel autre Avengers ? Certes, il n’avait pas pensé au fait que cela irait aussi loin mais bon, ce qui était fait, était fait. On ne pouvait pas changer le nombre de voix qu’avait obtenue la loi.

Il écouta ensuite les mots que Steve avait eu pour répondre à sa question et il ne put qu’adresser un sourire un peu triste à l’homme qui l’accompagnait. Il était vrai que le statut de fugitif n’était pas le meilleur statut de la planète. Surtout quand on avait des personnes derrière soi qui attendaient que l’on prenne une décision. Ce n’était jamais facile. Cependant, Phil savait que les héros qui avaient suivi le Captain étaient intelligents. Il ne les connaissait pas personnellement, mais il avait lu sur eux. Et on pouvait dire que Rogers était pas mal entouré malgré les circonstances. Mais il pouvait également faire la même réflexion pour Tony Stark. Il avait beau ne pas avoir vu le milliardaire depuis des années, il n’avait pas pu manquer l’évolution qu’il y avait eu pour lui. Et il ne savait pas si cela était bien ou mal dans la situation actuelle. Mais bon, il n’était pas vraiment objectif, il n’était de la même pensée que le bonhomme.

- Je comprends, répondit-il simplement pour répondre à Steve avant qu’un sourire en coin de s’installe sur ses lèvres. Le Refuge n’est pas fait pour accueillir autant de héros d’un coup. J’espère simplement que vous ferrez la poussière avant de déménager.

La dernière phrase avait été dite sur le ton de l’humour, pour alléger un peu l’atmosphère. Parce que bon, ils avaient beau tous les deux être considérer comme des hors la loi, ce n’était pas pour cela que la rigolade devait être exclue de leur vie. Même si Coulson pouvait avouer qu’en ce moment, son humeur n’était pas aux blagues. Les derniers événements au QG du SHIELD avec Ward et Daisy avaient plus ou moins secoué le Directeur. Il savait que le leader d’HYDRA était devenu (ou avait toujours été) un homme à abattre. Et encore plus maintenant. Depuis la chute du SHIELD, il y a maintenant quelques années de cela, Philip s’était évertuer à trouver un moyen de capturer Ward pour avoir des réponses à ses questions. Et quand cela fut fait, le résultat ne fut pas celui qu’il avait imaginé. Il fut même bien loin de la vérité. Mais les choses c’était passé ainsi, Phil s’en voulait et s’énervait parfois contre lui-même. Chose qu’il montrait rarement et à très peu de personne.

Il secoua la tête de nouveau alors que Steve passait devant lui pour entrer dans ce qui était une des entrées de sa nouvelle base. Il lui emboita le pas alors qu’il ouvrait la bouche pour répondre à l’interrogation du Captain.

- Pour l’instant, rien de bien transcendant je dois dire, commença-t-il alors qu’il refermait la porte derrière lui et qu’il actionnait un interrupteur sur sa droite, allumant ainsi les lumières. On récupère certaines personnes qui se sont fait recenser de plein grès. Ils ont changé d’avis en voyant les actions du gouvernement... M’enfin, c’est encore assez rare. Et mes agents essayent tant bien que mal d’éviter les autorités...

Un haussement d’épaules pour illustrer la dernière phrase et Coulson passa de nouveau devant Steve pour avancer dans la pièce. Cette pièce était de nouveau un sas, pour plus de sécurité. Parce que bon, cette base avait été « crée » pour remplacer la première en cas de brèche où d’attaque, donc elle était tout aussi sécurisé que la première. Et franchement, Coulson espérait sincèrement que le SHIELD ne serait pas attaqué. Parce qu’il ne se voyait pas du tout venir cohabiter avec Steve et son équipe. Cela serait vraiment un casse-tête pas possible.

- Et si nous parlions un peu de cette base ? demanda-t-il ensuite en reportant son attention sur le blond. Comme vous avez dû le voir, la chose visible de la base est un cabanon de chasse. Il a été conçu pour que les curieux pensent qu’il est habité de temps en temps. Donc, y a vraiment peu de chance d’avoir des effractions. Surtout au milieu des bois, sourit-il avant de mettre une main dans une de ses poches. Ensuite, vous avez vu qu’il y a encore une sécurité supplémentaire avec le code- les codes pourront être changés à la convenance de chacun à ce propos. Et de nouveau avec cette pièce. Vraiment, si quelqu’un entre, vous serez au courant de sa présence, dit-il avec un sourire. Aussi, vous verrez que la base est principalement sous-terraine, donc pas de problème de repérage ou de choses comme ça.

Quand il termina sa phrase, Coulson se tourna de nouveau vers la nouvelle porte et posa sa main dessus. « DIRECTEUR COULSON » apparut alors sur l’écran et il tapa son code d’accès avant qu’il ne pousse la porte pour faire entrer le capitaine dans ce qui semblait être un couloir. Les murs étaient en briques et le plafond incurvés. Dans celui-ci, on pouvait apercevoir des puits de lumières en nombre assez limité et des néons couleurs asphaltes.

- Les codes de cette base ne sont pas sur le réseau du SHIELD. Ce qui veut dire que ce qui se passe ici, reste ici, continua-t-il alors qu’il avançait de quelques pas avant de se tourner vers Steve une nouvelle fois.

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En effet, le Refuge n’était clairement pas fait pour accueillir beaucoup de monde. Par chance, si on pouvait dire ça comme ça, c’était que seuls Wanda et moi y vivions à temps pleins. Scott n’avait été que de passage, Sam était reparti régler quelques dossiers, quant aux autres, je ne savais pas ce qu’il advenait d’eux. J’espérais qu’ils allaient bien, qu’ils étaient sains et saufs, et que le gouvernement n’avait pas mit la main sur eux. Avec les ressources dont j’allais disposer grâce à Coulson, j’en aurai bientôt le cœur net. Cela me permettrait de contacter en toute sécurité, sans avoir Iron Man ou les autorités pour écouter mes conversations. Avec l’article paru dans le journal, mon statut de fugitif, de criminel le plus recherché du pays ne m’aurait pas permis de me balader librement dans les rues et d’acheter un téléphone portable d’occasion pour appeler les personnes que je voulais. Etre considéré comme un criminel était sûrement le pire que le pays que je défendais pouvait me faire.

A la remarque de Coulson sur le ménage dans notre planque actuel, j’affiche un mince sourire amusé, conscient que le ménage devrait quand même être fait à notre départ. Au moins, cela avait le mérite de détendre quelque peu l’atmosphère. Je lui demandais par la suite comment il vivait, avec son équipe du SHIELD, la promulgation de la loi depuis plusieurs semaines. Il faut bien avouer que le paysage a terriblement changé depuis que la loi a été votée. Le SHIELD n’avait plus la même influence qu’avant, lorsque Fury était à sa tête. En première ligne pour toutes les interventions possibles et inimaginables. Sa chute, utilisée par les politiques pour expliquer la création de la loi, avait entraîné bien plus de dégâts que de bienfaits. Mais ce n’est pas en recrutant des justiciers pour les faire intervenir quand ils le décidaient que cela arrangerait tout. Je respectais ce que Coulson faisait en récupérant des personnes qui s’étaient fait recenser de plein gré. C’était le véritable SHIELD, comme celui qui avait permis à de nombreux sokoviens d’être en vie pendant le combat contre Ultron.

« Le gouvernement sait utiliser les bons mots pour convaincre les plus sceptiques d’approuver leur cause. Il n’y a qu’à voir les articles dans les journaux pour comprendre que même les journalistes se mettent à perdre leur objectivité dans toute cette histoire. J’espère que le jour où ils se rendront compte que tout ça n’est que pure folie, il ne sera pas trop tard. »

Comme j’avais pu le dire à Wanda et Scott, j’espérais qu’il n’y aurait aucuns morts à comptabiliser. Cela serait le pire. Mais le gouvernement ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Tant, à nous de faire avec et de nous adapter. Je ne doutais pas un seul instant de la sécurité et du confort qu’allait apporter cette base. J’avais bien une question à lui poser, mais je préférais attendre qu’il termine la visite pour poser mon interrogation à Coulson. J’étais plus que redevable envers ce dernier, après tout ce qu’il avait fait et faisait encore pour moi. Et en l’absence de Fury, il est la personne la plus appropriée pour m’aider. Je confirme d’un signe de la tête quand il me dit que la conversation devait s’orienter vers les fonctionnalités de la base. Déjà, j’approuvais fortement le fait que la base soit située sous le pavillon de chasse. Des pavillons comme celui-là, il devait y en avoir des dizaines disséminés partout à travers la forêt, son emplacement ne surprendrait sûrement pas les quelques marcheurs qui passeraient dans le coin. J’appréciais également la présence des codes propres à chacune des personnes.

Au moins, chacun aurait son code personnalisé. Cela éviterait les mêmes mots de passe pour les uns et les autres, ce qui rendait donc difficile de trouver la bonne combinaison pour y entrer en cas d’éventuelles tentatives d’infraction. Enfin de là à ce que les autorités ne découvrent la localisation de notre base, il y avait encore une marge. Non, celui dont je me méfiais le plus était Tony. Il serait capable de venir nous dénicher lui-même avec la technologie dont il disposait. J’écoutais en silence, regardant Coulson entrer un nouveau code. Cette fois-ci, après avoir passé la porte, nous pénétrions dans ce qui semblait être la base principale. Plus de code à taper. Les murs en briques et le plafond incurvé contrastaient avec les pièces précédentes. La faible lumière accentuait un peu plus le côté sous-terrain de ce qui allait servir comme base pour les Avengers cherchant à fuir le gouvernement et ses alliés. Je ne pouvais que constater que cet endroit allait être parfait. Une fois ses explications terminées, Coulson se tourna dans ma direction. Je déviais mon regard vers lui.

« J’en vois déjà râler à propos de la sécurité et des codes à taper, mais c’est nécessaire. Je n’ai pas envie d’avoir une nouvelle fois à fuir. » dis-je à Coulson en affichant un sourire qui se voulait reconnaissant. « Je suppose que l’on peut également arranger tout ce qui est dortoirs et salles de réunion ou celles qui seront plus conviviales. Mais qu’en-est-il de tout ce qui est pour le stockage ? L’équipement, les rations de nourriture et tout le reste ? »

Je laissais la question sur les véhicules en suspend pour le moment, attendant d’avoir déjà une première réponse à mes questions. Je préférais attendre avant de lui avouer que Bucky et moi avions volé un Quinjet dans le QG des Avengers, nous confrontant dans le même temps à Tony.

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Steve & Phil
Phil ne pouvait qu’être d’accord avec les mots de Steve sur le gouvernement. Ce dernier pouvait vraiment être doué dans leur choix de mots. Comme le disait bien Steve, les journaux reflétait carrément ce que voulait faire croire le gouvernement. Il se demandait parfois si le Parti Collectif ne soufflait pas quelques mots au président. Parce que cela ne serait pas étonnant aux vues de mots. Mais comme il n’avait pas de preuve, il préférait ne rien dire et ne rien faire. Il n’était pas le genre de directeur qui tirait avant de réfléchir. Il passait plus de temps à réfléchir sur la manière de bien faire les choses qu’à sortir les armes. Et dans cette situation, les armes ne seraient d’aucune utilité. Elles ne feraient qu’attiser la haine et ce n’était pas ce qu’ils voulaient. Ni lui, ni le SHIELD et il était certain que le coté de Steve pensait pareil. Il n’y avait qu’à voir le combat qu’il avait mené à Long Island. Lui et ses deux comparses n’avaient tué personne. Certes, ils les avaient amochés mais ils n’avaient tués personnes. Ce qui était bien. Parce qu’avec la télé au-dessus de leur tête, le procès aurait été fait sans eux et ils se ne seraient plus sur la liste des recherchés mais sur la liste des gens à abattre. Un petit soupir passa ses lèvres à cette pensée et il passa le regard sur le couloir qui s’étendait devant eux.

- L’histoire se répète, dit-il simplement en faisant allusion au vingtième siècle. Je l’ai assez étudiée pour savoir que cela ne se terminera pas forcément de la bonne manière.

Il était assez difficile d’imaginer Coulson autrement qu’au SHIELD. Et pourtant l’agent avait bien était quelque chose d’autre avant que Fury n’entre dans son bureau pour lui offrir un job. Il avait fait des études et était devenu historien. C’est comme cela qu’il a découvert le SHIELD et son implication dans beaucoup d’actes qui succédait la seconde guerre mondiale. Chose qu’il n’aurait pas dû découvrir si l’agent occupé à arranger les choses avait bien fait son travail. Heureusement que celui d’aujourd’hui était plus compétant. Surtout avec le fait que le SHIELD soit resté caché pendant plus de deux ans. Il savait que l’organisation n’avait plus la même implication qu’auparavant. Et d’un sens, il ne voulait pas revenir à ce qu’avait été le SHIELD. Trop d’exposition serait contraire à ce qu’ils voulaient faire. Il n’était plus là pour jouer les premières lignes. Les Avengers faisaient ça assez bien. Ils étaient tous maintenant derrière, à récupérer les gens, à arranger les choses dans l’ombre pour que tout se passe bien. Et ils comptaient tous continuer à le faire même maintenant que le SHIELD était sorti de son placard.

Il reporta son attention sur le Captain quand celui-ci reprit la parole après sa présentation du complexe et un sourire s’installa sur ses lèvres alors que les premiers mots atteignaient ses oreilles. Cela n’avait pas plu non plus à certains de ses agents quand les nouveaux systèmes de sécurités étaient arrivés mais les choses étaient ainsi et si ils voulaient être en sécurité, il faudrait s’accommoder des choses. Mais cela n’enlevait pas la composante drôle de savoir que les super-héros râlaient pour si peu.

- Je pense que vous serez tranquille un petit moment avec cette base. C’est une base qui, si le SHIELD était de nouveau compromis, servirait de point de chute à mes agents, expliqua-t-il ensuite. Je ne dis pas qu’elle est plus sécurité que l’actuelle base du SHIELD mais disons que c’est différent.

Elles avaient beau être montées sur le même modèle, les deux bases étaient tout de même différentes. L’une était connu de tous les agents du SHIELD, l’autre n’était connue que par lui et les quelques agents de confiance qui avaient travaillé dessus. Ce qui se résumait à une vingtaine de personnes. Il se pencha ensuite sur la suite de la demande du Captain et réfléchit à la question, tout en entraînant le capitaine le long du couloir.

- Pour l’instant, cette base est plus ou moins le « débarra » de certains de nos véhicules. Les anciens j’entends, avec le logo sur le côté. Certains sont en état de marche, d’autres beaucoup moins. S’il vous prend l’envie de passer un coup de peinture, rien de vous n’empêchera de les utiliser..., dit-il avec un sourire en coin. Pour ce qui est de l’équipement à proprement parler de la base... Elle a tout le confort possible et imaginable pour une base. Le coin est Est prévu pour loger plusieurs agents gradés. Je crois qu’il doit y avoir mon nom sur l’une des portes, rigola-t-il en secouant la tête avant de reprendre son sérieux. Le coin opposé pour les agents. Plusieurs salles de réunions disséminé ici et là. Un laboratoire qui a été conçu par deux de mes agents. Il est équipé naturellement. Il doit aussi y avoir plusieurs salle de vie du côté ouest et une coté est. Les choses ont été conçues comme ça par rapport à la première base. Rien ne vous empêchera de jouer avec les meubles, termina-t-il alors qu’ils arrivaient devant une porte, la dernière avant l’angle du couloir qui donnait sur un autre prolongement.

Il ouvrit la porte et entra dans la pièce. C’était une des salles de réunion dont il avait parlé quelques instants plus tôt. Il resta quelques secondes à évaluer la pièce avant d’aller s’asseoir sur un coin de la table.

- Je sais qu’avoir une base comme celle-là peut paraitre bizarre. Elle tombe du ciel, équipé comme un bâtiment de combat mais faut savoir que depuis la chute du SHIELD, on ne dort plus sur nos deux oreilles. HYDRA... HYDRA prend un peu d’ampleur et si elle venait à attaquer notre QG actuel, il faudrait déménager et rapidement. Pas le temps de prendre les meubles..., ne soupira-t-il en pensant à ce que pourrait faire WARD s’il retrouvait la base dans laquelle il avait été emmené. Mais bon, c’est un bon point pour vous. Vous voilà l’heureux locataire d’un QG tout neuf, rajouta-t-il ensuite pour alléger un peu les mots qu’il venait de prononcer. Pour ce qui est du stockage nourriture, il y a les cuisines. Pour ce qui est du ravitaillement, je crains que cela ne soit à votre charge. Je ne peux pas me permettre de vous envoyer un camion de nourriture toutes les semaines. Ce serait trop dangereux pour vous et cela finirait par se savoir.

Il croisa les bras sur sa poitrine et se mit à réfléchir un peu plus sur les réponses qu’il pouvait donner à Rogers. Il avait parlé de la nourriture, des chambres, des salles de réunions...

- Certains des équipements ne sont pas en état de marche, ajouta-t-il alors en se souvenant de certains détails. Vous avez accès à Internet et tout ça mais les services de localisations, certaines des bibliothèques numériques du SHIELD ne fonctionneront pas. Certains des détails en ce qui concerne ces choses-là n’ont pas été réglées, termina-t-il en se concentrant sur le blond.

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Je comprenais parfaitement où il voulait en venir en déclarant que l’histoire se répétait. Il fallait être bête pour ne pas comprendre la comparaison. Et il ne fallait pas que ça finisse de la sorte, en effet. Mais comme Sam l’avait précisé lors de la dernière réunion entre les Avengers, la puce que prônait Tony devenait une sorte de nouvelle étoile jaune, la même qui était donné au peuple juif par les oppresseurs nazis. L’histoire se répète, encore et toujours. Il faut croire que nous n’avons pas appris du passé. Nous les avons dénoncé, nous les avons combattu, et nous les avons battu, au prix d’un prix terrible, à savoir des millions de morts. Et si un jour, un proche d’un mutant ou d’un quelconque optimisé venait à le dénoncer sous prétexte qu’il avait désormais peur de lui ? De ce qu’il pouvait faire ? Et si demain le sentiment de peur gagnait vraiment la population ? De toute façon, l’homme a souvent tendance à détruire ce qu’il a contribué à élever. Tôt ou tard, il aurait bien fallu que ça se retourne contre nous. Et cette loi en est la preuve. Hier, ils nous serrent la main avec de grands sourires, et aujourd’hui, ils tentent de nous enregistrer de force.

Je ne savais pas quoi ajouter désormais sur cette loi. Tout avait déjà été dit, de notre première rencontre dans le QG à celle-ci dans la future base de l’équipe. Se concentrer sur la visite en cours était primordial. Je me devais de retenir tout ce que le directeur Coulson m’indiquait afin de pouvoir dire la même chose à ceux qui viendraient habiter ici. J’espérais ne pas avoir à vivre seul ici, dans cette si grande base. Le temps serait bien long. Quoi qu’avec ce qu’indiquait Coulson, il y avait de quoi faire. Des véhicules aux couleurs de l’ancien SHIELD à repeindre, des aménagements à faire dans les différents locaux…bref, il y avait de quoi faire avant d’accueillir tous les autres. Je fis un signe de tête positif pour dire que j’avais compris qu’en cas de nouvel échec du SHIELD, ils viendraient atterrir ici en urgence.

« Je n’ai pas mon mot à dire de toute façon. C’est votre base, et vous accueillir sera un plaisir pour nous, bien évidemment. Quand je disais la dernière fois que le SHIELD et les Avengers pouvaient travailler ensemble, je le pensais, vraiment. »

Un long couloir nous emmena ensuite vers d’autres pièces alors que le directeur du nouveau SHIELD continuait de faire l’inventaire des différentes pièces de la base. Il y avait de quoi faire en tout cas, de quoi s’occuper pendant un long moment afin de rendre l’endroit accueillant. Je retenais en tête toutes les informations qu’il m’indiquait, à savoir la localisation des logements, les véhicules, et même des laboratoires. Un endroit que j’éviterai très certainement, n’étant pas un fan de tout ça. Un petit rire sortit de mes lèvres quand il m’indiqua que son nom se trouverait certainement sur plusieurs portes.

« Au moins, vous savez qu’il y a un endroit tout spécialement pour vous ici, au cas où les choses iraient mal. » dis-je à Coulson en affichant un mince sourire. « Jusqu’à ce que les autres arrivent, il y aura du travail à faire. Je pense rester ici quelques temps pour aménager les principales pièces, pour que ça soit accueillant dès les premiers arrivés. »

On continuait à marcher dans les couloirs, déambulant dans ceux-ci au fur à mesure que Coulson m’indiquait tout ce qu’il y avait dans le bâtiment. Bon, celui-ci n’avait pas la clarté et l’espace de l’ancien QG, mais au moins, il avait le mérite de nous cacher du gouvernement et des Avengers qui s’étaient prononcés en faveur de la loi. Nous arrivions dans une dernière pièce qui était une salle de réunion. Je balayais la pièce du regard, puis j’allais m’asseoir sur une chaise en face de Coulson. Je ne parle pas beaucoup pendant cette visite, mais je ne veux pas interrompre l’homme qui me permet d’avoir un toit où vivre. J’ai trop de respect pour me permettre de faire ça. Je préfère donc écouter dans un silence religieux plutôt que de l’interrompre à chaque fois. Je me souvenais ma première rencontre avec lui dans le Quinjet m’emmenant sur l’héliporteur du SHIELD. Je me souvenais de ce regard presque ébahi qu’il arborait quand il me regardait. Je me souvenais qu’il avait contribué à ma nouvelle tenue quand il avait fallu combattre contre Loki, à Stuttgart.

Sa mort nous avait dévasté, son retour surprit. Un mort de retour à la vie, ce n’est pas rien. Ce qui m’est arrivé n’est pas comparable, car je n’avais pas perdu la vie. Lui si. D’après Fury, il n’avait pas de famille connue, juste une femme, une violoncelliste qu’il fréquentait. Je lui serai en tout cas éternellement reconnaissant pour tout ce qu’il faisait en ce moment.

« Ce n’est pas bizarre, croyez-moi. Quand vous passez du temps dans des bunkers souterrains pendant la Guerre, on savoure le moindre confort qui se présente à vous. » J’avais eu du mal à dormir correctement à mon réveil. Un matelas, c’était trop, un oreiller aussi. Le sol paraissait beaucoup moins mou. « Si jamais vous avez besoin d’aide pour traquer HYDRA, n’hésitez pas à me demander. Je ne compte pas rester ici à attendre que la situation se tasse. Peu importe ce que peuvent dire les médias ou les détracteurs, les Avengers ne sont pas enterrés. Tant que nous sommes vivants, nous devons continuer à protéger les citoyens. HYDRA, AIM ou les autres…ils vont profiter de la situation confuse pour prendre du terrain, et on ne peut pas les laisser faire aussi impunément. » C’était un fait. Je n’avais pas envie de me reposer maintenant qu’une véritable base était en notre possession. « Ne vous en faites pas pour la nourriture, on va se débrouiller pour obtenir un bon stock. Je n’aime pas faire ça, mais voler me semble la seule solution. »

Les détails dont me fit part Coulson me laissèrent songeur, surtout par rapport au système de localisation. Si l’un des nôtres était en danger, je voulais savoir où il se trouvait afin d’aller l’aider. Je réfléchissais quelques instants à essayer de savoir comment arranger cela, mais je ne suis pas Tony. Mes compétences en informatique sont trop mauvaises pour que je puisse faire quoi que ce soit. J’espérais que parmi ceux qui viendraient, certains pourraient le réparer.

« Je verrai ce que je peux faire. » me contentais-je de répondre, ne sachant pas trop quoi dire sur ce point là. Maintenant qu’il avait parlé des véhicules, je pouvais lui poser la question à laquelle je pensais depuis notre arrivée dans les locaux. « Dites-moi, si par hasard, on venait à se retrouver en possession d’un Quinjet qui a été volé…est-ce qu’il y a un endroit où pouvoir le ranger à l’abri des regards indiscrets ? Je me vois mal poser l’appareil au milieu de la forêt. »

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Steve & Phil
Un hochement de la tête répondit à la proposition réitérée du Capitaine sur le fait que les Avengers pouvaient travailler avec le SHIELD. Il ne savait pas vraiment de quels membres des Avengers cela englobait mais il ne pouvait pas dire non. Il n’était certainement pas capable de dire non parce qu’il fallait toujours garder des alliés au fond de sa poche. Et on pouvait dire que Steve et ses amis étaient des alliés de confiance qu’il devait garder près de lui. Avec son détachement du gouvernement, Coulson avait quelque peu perdu des soutient mais au vue de l’influence actuelle de ces derniers, Coulson ne pouvait être qu’heureux de la chose. Depuis qu’il avait remonté le SHIELD, le directeur essayait tant bien que mal de faire les choses correctement. Même si cela devenait de plus en plus compliqué.

Il n’ajouta cependant rien, le hochement de tête considérée comme réponse. Un sourire s’installa sur ses lèvres en entendant la suite des mots du capitaine. Il était sûr qu’il aurait un endroit si les choses tournaient mal. Et il était content d’entendre le capitaine proposer la chose. Parce que bon, même si cela était une base du SHIELD, il était tout de même en train de la transmettre à Steve et son équipe. Ce qui voulait dire qu’il n’aurait aucun contrôle sur ce qui se passerait ici. Et ce n’était pas plus mal. Il n’était pas Fury et il laissait faire les choses. Il ne voulait pas imposer quelque chose aux personnes venant vivre ici. Il n’en avait pas le droit. Même si Directeur du SHIELD, Coulson ne pouvait décemment pas donner des ordres à Steve et son équipe. Les Avengers ne faisant plus partis du SHIELD et puis bon, fallait avouer que l’attachement de Phil pour cette équipe était quand même toute autre que celui que pouvait avoir Fury.

Même si l’équipe n’était plus celle du départ, Coulson avait toujours cette fascination de petit garçon quand il les voyait travailler. Il avait toujours été un fan inconditionnel du Capitaine et quand il avait su qu’on l’avait retrouvé dans l’océan, Philip avait plus ou moins supplié Fury d’être sur l’affaire. Ce dernier, connaissant assez bien son agent pour savoir qu’il ne lâcherait pas l’affaire, avait donné son accord. Et avait même fait plus. Mais ça, Coulson ne l’avait appris que plus tard. Après sa mort d’ailleurs. Mort qui n’avait pas vraiment été une mort d’ailleurs. Rien qu’en repensant à cela, Coulson avait l’impression de retourner quelques années en arrière. Quand il ne savait pas réellement ce qu’était T.A.H.I.T.I. Parfois, il se disait qu’il aurait mieux fallut qu’il reste dans l’ignorance, qu’il ne sache pas ce que Fury avait demandé. Parce que la douleur avait été bien trop intente et l’était encore souvent. Mais sans le programme qu’il avait lui-même monté puis démonté, Coulson ne serait pas l’homme qu’il était aujourd’hui. Il avait changé, il n’était pas l’agent de terrain intelligent qu’il avait été. Et ce n’était pas à cause de la direction qu’avait prise l’organisation. Et pas parce qu’il était à la tête de cette même organisation. Mais si vous lui demandiez s’il avait des choses à regretter, il vous direz surement que non. Les choses s’étaient passées ainsi pour une raison et il ne voudrait pas emmerder le destin. C’était comme ça et point final.

Il reprit pied quand le Captain lui proposa son aide pour traquer HYDRA et Philip serra un peu les points. Sa dernière entrevue avec Ward n’avait pas été des plus amicales et on ne pouvait pas dire que les tensions s’étaient apaisées. Bien au contraire. Le leader d’HYDRA était l’un des seuls hommes que Coulson voulait voir mort. Et pourtant, Coulson avait plusieurs ennemis. Mais Grant Ward était dans le top de la liste des gens à abattre. Du moins dans sa tête. Bien avant Loki. Et de loin.

- Il se pourrait que je vous contacte prochainement pour une mission contre HYDRA, annonça-t-il alors qu’il reprenait la parole. Et comme vous le dîtes, HYDRA comme les autres vont profiter que les Avengers se déchirent pour monter. Et le SHIELD ne peut pas s’occuper de tout le monde en même temps, avoua-t-il un peu à contre cœur tout de même.

Il était vrai que le SHIELD ne possédait plus autant de moyens humains qu’auparavant. Certains des agents qui avaient été du SHIELD s’étaient retrouvés dans des organisations différentes. Mais même s’il savait qu’en les rappelant les choses seraient plus faciles, Coulson préférait les laisser où ils se trouvaient. Question de stratégie.

Un sourcil se haussa cependant quand il entendit les derniers mots du Capitaine. Un quinjet ? Où est-ce qu’il avait volé un truc pareil ? Puis une petite lumière se fit dans sa tête et un sourire en coin s’installa sur ses lèvres. Effectivement, le Capitaine avait changé depuis la première fois qu’il l’avait vu et on ne pouvait pas que cela était mal. Cela voulait dire qu’il avait réellement prit pied dans le vingt et unième siècle. Ce qui n’était pas plus mal. Et puis il avait entendu, ou plutôt fouiné pour savoir ce qu’était devenu le soldat de l’hiver. Et il avait été surpris d’apprendre qu’il se tenait de nouveau aux côtés du Capitaine. Il n’avait pas encore statuer sur le fait que cela soit bien ou non mais il était heureux de savoir que le Capitaine avait retrouvé son ami d’enfance.

- Si vous aviez continué un peu plus loin sur le chemin que vous avez emprunté pour arriver ici, vous seriez tombé sur une plaine, commença-t-il avec un sourire. Et les choses sont assez bien faites puisque le hangar pour les engins volants se trouve dessous. Il est assez grand pour contenir le BUS, donc je pense que votre quinjet volé sera à son aise et à l’abri des regards à l’intérieur, termina-t-il avec un nouveau sourire en coin sur ses lèvres. Comment Stark a prit le fait que vous lui voliez un de ses jouets ? demanda-t-il ensuite après quelques secondes de silence.

Il ne fallait pas être sortit de St Sir pour savoir d’où venait l’engin et Coulson était tout de même le directeur du SHIELD. S’il n’avait pas entendu parler d’un vol chez les Avengers, il savait faire des liens et ajouter un plus un n’était pas compliqué.

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HYDRA se débrouille toujours pour parvenir à rester la tête hors de l’eau. Quand Crane-Rouge meurt, ils trouvent le moyen d’intégrer le SHIELD dans le plus grand des secrets pour nourrir tous les conflits mondiaux. Malgré la mort de Pierce, ils avaient continué à œuvrer à travers le monde avec à sa tête Strucker. Mort lui aussi, c’était désormais des petites factions disséminées à droite ou à gauche qui tentaient de redonner le ‘’lustre’’ d’antan du groupe fondé dans les années 40. Lors de notre dernière entrevue, il m’avait parlé d’un certain Grant Ward, un ancien agent du SHIELD qui avait dévoilé son véritable visage au moment de la chute de l’agence non gouvernementale. Ils avaient de la ressource, c’est indéniable. Mais justement, ces ressources devaient être mises à mal le plus vite possible. Je n’avais pas envie de me retrouver une fois encore face à eux, surtout avec tous ce qu’ils ont fait. Je me souvenais d’une mission avant la promulgation de la loi, où je cherchais à en savoir plus sur leurs expérimentations.

Une mission dans un entrepôt abandonné qu’ils tentaient d’investir. Les hordes de l’HYDRA, j’ai beau les avoir souvent affrontées, avoir entendu des centaines de fois leurs immondes slogans, leur nombre me surprend à chaque fois. ‘’Hail HYDRA’’, ‘’Coupez une tête et il en repoussera deux’’…Des hommes de chez eux, il en sort de partout, comme des insectes. Heureusement, la plupart ne sont pas des combattants aguerris. La force de ce groupe, c’est le nombre, son arsenal, et malheureusement sa chair à canon. Il ne faut jamais oublier qu’ils n’ont aucun respect pour la vie humaine, pas même la leur. Alors que je les combattais et les neutralisais les uns après les autres, un soldat, le dernier de sa faction, m’avait jeté à la figure son slogan, et dégoupillé une grenade pour se faire sauter et m’entraîner avec lui vers la mort. J’avais eu à peine le temps de mettre mon bouclier en opposition, me retrouvant projeté à travers une fenêtre derrière moi. Le choc avait été rude. Je me rendais compte de leur détermination à faire valoir leur groupe. Des montres, c’est tout ce qu’ils sont.

Perdu dans mes pensées suite à ce souvenir, je refis surface lorsque Coulson m’indiqua qu’il se pourrait qu’il m’appel prochainement pour combattre le groupe. Je ne voulais pas me reposer dans cette base en attendant qu’une nouvelle menace se précise. Il fallait impérativement empêcher que HYDRA reprenne des forces alors que les Avengers étaient scindés en deux. Tony et le gouvernement ne pourraient pas m’empêcher de continuer à combattre librement. Et le directeur du SHIELD avait raison, lui et son équipe ne pourraient pas tout faire tout seul. D’où ma proposition de l’aider sur ce cas-là. HYDRA a fait trop de mal pour qu’on les laisse se remettre debout et terroriser la population. Bien qu’ils agissent dans l’ombre, les répercussions de leurs actions ne tardaient jamais vraiment avec eux. Cela allait me permettre de garder l’équipe en forme. Je lui fis un donc un signe de tête positif pour lui indiquer qu’il pouvait m’appeler quand il le voulait pour ces missions.

J’avais enfin demandé à Coulson des indications pour ranger le Quinjet que Bucky et moi avions volé dans le QG des Avengers quelques jours plus tôt. Ses informations m’allaient bien évidemment. Et une fois notre discussion terminée, j’irai faire un tour dans cette fameuse clairière afin de constater de mes propres yeux ce que le directeur m’indiquait.

« Tout est prévu ici, je ne peux que vous remerciez de ce que vous faites. » dis-je à Coulson. Je lui avais dit plusieurs fois, mais me répéter était la seule façon pour moi de lui dire à quel point je lui suis reconnaissant pour tout ce qu’il fait pour moi, mais surtout pour les gens qui viendraient s’installer dans cette base. A la question de savoir comment Tony avait prit ce vol, je soupirais légèrement, perdant le mince sourire qui s’était installé sur mes lèvres. Je me rappelais que trop bien cette confrontation, les mots qui en étaient sortis et les coups qui avaient été échangés. Cela sonnait définitivement le glas des Avengers tels que nous les avions connus. Je tapotais quelques instants la table avec mon index avant de répondre à Coulson. « Pour tout vous dire, je ne pense pas que ça soit tant le vol qui le dérange. Il a des moyens, il s’en sortira mais… » Je fis une légère pause, réfléchissant aux bons mots à employer. « Je ne crois pas qu’il comprenne ma position sur cette loi, qu’il comprenne celle des autres non plus d’ailleurs. Depuis que je le connais, il a toujours tendance à vouloir arranger les choses à sa manière, sans prendre en compte l’avis des autres. On a tous été marqués par New-York, et encore plus par la Sokovie, mais nous n’avons pas prit de décisions aussi oppressives pour tout régler. »

La présence de Bucky l’avait également énervé, je l’avais vu. J’étais conscient que ça avait pu lui faire du mal, le Soldat de l’Hiver étant le meurtrier de ses parents. Je regardais Coulson, attendant une réaction de sa part. Je me demandais comment Fury prendrait cette situation, ce dernier n’étant plus réapparu justement depuis la crise en Sokovie. Même si j’avais été en désaccord avec lui, il savait trouver les bons mots pour rassurer, pour motiver.

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Steve & PhilQuand le SHIELD était tombé et qu’HYDRA avait été révélée au grand jour, Coulson avait espéré s’en débarrasser rapidement. Cette espérance était restée quelques temps avant de tomber en lambeau. Parce qu’il était évident qu’HYDRA était de nouveau entrée dans le paysage et qu’ils auraient un peu plus de mal à s’en débarrasser. Ce qui commençait vraiment à lui peser. Parce que c’était plus ou moins de sa faute tout cela. Ward faisait initialement parti de son équipe, il avait eu l’occasion de le tuer ou tout du moins de l’emprisonner et que tout c’était mal passer. Rien que de penser à la dernière entrevue avec Ward lui donnait des sueurs froides. Franchement, il n’aurait pas pût se planter plus que ça. Il n’avait pas l’habitude de se planter ainsi, de faire une aussi grosse erreur et cela avait couté plusieurs vies au sein du QG. Et ça, Coulson avait du mal à l’avaler. Il savait qu’en tant que Directeur, il fallait prendre des décisions difficiles, que certaines pouvaient entraîner des catastrophes mais c’était tout de même difficile de faire face aux conséquences. Alors, il y faisait face, il ne tournait le dos à personne mais quand il se retrouvait seul dans son bureau pour y réfléchir, ce n’était pas la même chose. Depuis quelques jours maintenant, Coulson était passé à l’étape colère envers lui-même. Et franchement, il n’était pas prêt d’en sortir. Du moins, c’était ce qu’il pensait.

Il préférait largement ne pas montrer ce côté de lui-même à Steve. Pas parce qu’il comptait sur la manière dont il le voyait (quoi que peut-être un peu parce que c’était tout de même Captain America quoi !) mais parce que cela n’avait rien à faire dans la situation actuelle des choses. Il était là pour aider Rogers, pas pour lui exposer ses problèmes existentiels. Il avait déjà bien à faire avec les siens, pensa-t-il alors qu’il se reconnecter un peu à la réalité alors que Steve prenait de nouveau la parole.

- Les remerciements me font bien évidement plaisir, commença-t-il alors avec un sourire sur les lèvres. Mais je préférerais que vous fassiez les choses bien Captain. Je sais que la situation est compliquée, que plusieurs facteurs rentrent en compte mais ne dérapez pas. Celui ruinerait votre travail et rendrait les choses plus noires qu’elles ne l’étaient.

Ce qui était vrai. Si une bavure était faire, bien plus grande que celle qu’il avait pu faire avec le SWAT, cela ruinerait ce que défendaient le Captain et l’équipe qu’il avait derrière lui. Et ce n’était pas quelque chose que voulaient Philip et plus largement le SHIELD. SHIELD qui s’était placé contre la loi avant que celle-ci ne passe officiellement au gouvernement. Et il espérait largement qu’un problème ne lui arriverait pas non plus. Un seul était suffisant, il avait déjà donné.

Un autre sourire, plus en coin celui-ci, apparut ses lèvres quand il entendit la réponse à sa question. Il connaissait Tony depuis de nombreuse année, depuis son enlèvement en Afghanistan en fait. Certes, il ne l’avait pas côtoyé énormément ces dernières années mais le fait est que Tony n’avait que peu changer dans sa manière de réagir aux problèmes présentés. Largement et comme une diva. Parce qu’avant d’être Iron Man, Tony était un Stark. Il avait connu Howard assez peu de temps quand il était arrivé au SHIELD. Pas très longtemps certes et pas très souvent mais Coulson était assez bon pour cerner les gens. Et il savait que son père avait été ainsi dans sa jeunesse. Il avait aussi connu Peggy Carter. Toujours pas très longtemps mais assez souvent cette fois ci pour apprécier la dame. Et il retrouvait parfois certains traits dans sa nièce Peggy. Agent qu’il avait d’ailleurs missionné comme intermédiaire entre lui et Steve. Pour des choses moins importantes que la présentation d’une base en tous cas.

- Tony a toujours eu des idées bien arrêtées sur ce qu’il voulait et sur ce qu’il souhaitait faire, commença-t-il alors qu’il croisait les bras sur sa poitrine. Un peu comme son père a put le faire avec lui. Il a tendance à vouloir régler le problème à sa manière et assez drastiquement. Comme il a pu vouloir le faire avec Ultron. Et tout cela en prenant rarement compte des avis des personnes concernées. Il est comme ça et le restera surement toute sa vie, rit-il doucement. On peut rarement changer la nature d’un homme. Mais je sais que Tony finira par se rendre compte de son erreur. Peut-être pas tout de suite, mais il finira par le faire. Du moins je l’espère, continua-t-il avec une voix douce alors qu’il laissait quelques instants de silence avant de reprendre la parole. Je sais que voir votre équipe éclatée comme elle est n’est pas quelque chose d’agréable. Que demander à des personnes de mettre leur vie en danger pour appuyer un point de vue n’est pas facile. Mais je sais aussi qu’il ne faut pas que vous baissiez les bras. Même si Tony vous frappe dans le dos, même si le gouvernement vous considèrent maintenant comme un hors la loi alors qu’il vous prenait pour un héros il y a quelques temps. Vous êtes toujours un héros Steve et vous défendez les idées que certains ont peur de dire tout haut. Ne baissez pas le bras pour un homme qui préfère prendre la voie facile, termina-t-il tout aussi doucement alors qu’il plantait son regard dans celui du Captain.

Les mots qu’il venait de prononcer n’étaient pas préparer. Comment aurait-il pu le faire de toute façon ? C’était plus l’homme qui parlait que le directeur du SHIELD qu’il était. Et puis ce n’était pas agréable de voir un collègue – un ami un jour ?- se reprocher les choses ainsi. Surtout quand il comprenait le sentiment.

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Pour le dérapage, j’avais la vague impression que le mal était déjà fait. La presse, qui avait retranscrite en direct à la télévision notre fuite à Sam et moi, était la responsable des termes peu élogieux utilisés à mon encontre. Traitre à la nation, menace pour la sécurité nationale…le dérapage était déjà commit à partir du moment où je devais me défendre contre les forces du SWAT. Qu’est-ce qui m’avait prit de me mettre à la recherche du mutant ? L’envie de bien faire les choses sûrement. Hors-de-question de rester cacher le temps que le Registration Act fasse son petit effet. Il le faisait déjà, et je doutais qu’il soit retiré un jour ou l’autre. Quand une règle est inscrite dans la constitution, et surtout approuvée que ça soit par le gouvernement, les autorités ou la population, il est difficile de la retirer. La meilleure manière de la combattre était encore de faire ce qu’on savait faire de mieux sans avoir à répondre aux ordres du gouvernement avec une puce intégrée dans la nuque. Pour un pays prônant la liberté de ses citoyens, leur communication n’est pas vraiment en adéquation avec ces valeurs.

Je considère mon travail comme terni de toute manière. Tous ce que nous avions fait à travers l’Europe, le Howling Commando et moi-même n’étaient plus que de l’histoire ancienne, véritablement. Défendre le monde contre des oppresseurs, promouvoir la liberté. Une autre époque, d’autres valeurs. Tout avait changé. Il n’est plus surprenant de croiser désormais des hommes voler dans le ciel, soulever facilement des voitures à mains nues ou encore posséder des armures ou des objets permettant de sauver le monde, ou au contraire de le réduire à néant. Un trou qui s’ouvre dans le ciel pour laisser passer des extra-terrestres, des dieux bien réels ou encore un androïde voulant détruire toute forme de vie humaine en faisant tomber sur la Terre tout un pays…plus rien n’était surprenant. L’homme avait évolué en même temps que les technologies. Auparavant, l’armée défendait son pays, puis vint les groupes un peu plus secrets, et enfin les Avengers. L’évolution est constante, nécessaire parfois, mais elle peut entraver également.

Je pince les lèvres et fait un signe affirmatif de la tête à ses paroles. Je ne vais pas faire quoi que ce soit de nocif. Je lui dois bien ça après tout. Dire que la situation était compliquée relevait de l’euphémisme. Devoir rester cacher sous peine d’être arrêté à tout moment, s’assurer que mes amis allaient bien eux aussi et qu’ils ne croupissaient pas dans une quelconque prison. Je ne pouvais pas penser à moi, à mon confort, mais bien à celui des personnes qui avaient besoin de moi. En m’opposant de manière directe au Registration Act, j’avais entraîné avec moi des individus qui ralliaient mon avis. C’était donc à moi de faire en sorte qu’ils ne payent pas le prix de cette décision. Certes, ils étaient assez grands pour se défendre, mais sans toit au-dessus de la tête pour leur assurer une protection, ils ne tiendraient pas longtemps. Ils étaient libres d’accepter ou non mon offre, je force personne.

Je ne pouvais qu’approuver ce que disait Coulson à propos de Tony, de ses idées arrêtées. Quand il a une idée en tête, il fait tout pour aller au bout de celle-ci, ne se préoccupant pas du tout des avis extérieurs. Des choix uniquement dictés par son ego surdimensionné, qui avaient notamment failli nous mener à la catastrophe lorsqu’Ultron voulait détruire les êtres humains. Je ne croyais pas du tout à un revirement de sa part concernant la loi. Il l’avait approuvé publiquement, s’était même fait pucer afin de montrer que peu importe son statut, la loi c’est la loi. Les mots de Coulson s’avéraient rassurants. Je souris, bien évidemment.

« La loi est trop installée pour qu’elle soit retirée. Vous venez de le dire vous-même, on change rarement la nature d’un homme. Je ne pense pas que Tony changera son fusil d’épaule maintenant, ou même après. Et je ne baisserai pas les bras, pas après tous les sacrifices que l’on a fait. Je continue à penser que le monde doit continuer à être sauvé. Il y aura toujours des dommages collatéraux pendant nos combats, pendant nos sauvetages. Pendant la guerre, des innocents ont été tués par le bombardement des forces Alliées quand il fallait reprendre les villes occupées. On en revient à la même chose aujourd’hui. Les dommages sont inévitables, et c’est à nous de nous améliorer pour éviter que ce genre d’incident ne se reproduise dans le futur. » dis-je à Coulson en gardant mon calme malgré mon énervement sur ce sujet que j’avais déjà abordé avec Tony. « C’est pourquoi je vous ai demandé cette faveur de me trouver une base. Ce n’est pas uniquement pour rester ici à ne rien faire, à attendre que la tempête ne se calme. J’ai prévu autre chose. Tout ce que je peux vous dire pour le moment, c’est que peu importe la loi, le monde aura toujours sa ligne de défense contre les menaces, une ligne plus discrète, plus secrète. »

J’adressais un sourire à Coulson. Je me doutais bien que cela attiserait sa curiosité, mais dans l’attente des résultats futures, je ne pouvais m’avancer, à part pour ma propre personne.

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Steve & PhilCoulson pouvait faire le chemin des rouages qui s’activait dans la tête du Capitaine. S’il avait été un agent exécutant pendant longtemps, Phil n’était plus ce genre de personne. Et cela depuis quelques années, voir même décennies. Il était devenu assez bon dans la lecture des expressions et encore plus dans celle de ses agents. Le capitaine n’était pas un de ses agents, il ne l’avait pas côtoyé assez longtemps pour le connaître plus que ce qui était noté dans son dossier et ce qu’il savait du fait d’être un grand fan de l’image. Mais il pouvait imaginer ce qui se passait dans sa tête. Il avait vu les images de Long Island et il était lui-même un chef d’équipe. Il était également le directeur du SHIELD. L’organisation n’était plus aussi importante qu’à l’époque de la création des Avengers. Elle n’avait plus le même impact public depuis l’histoire avec HYDRA mais elle était toujours là. Elle travaillait maintenant un peu plus dans l’ombre, essayant doucement de changer les choses. Mais il n’était à l’abri d’un problème. Il y avait toujours la menace d’HYDRA. Il ne savait pas si elle avait de nouveau infiltré le SHIELD, si Ward avait prévu quelque chose après le kidnapping de Daisy. Il y avait toujours une épée de Damoclès sur la tête et sur celle du SHIELD. Et ce n’était pas évident tous les jours.

Si Coulson ne pouvait pas dire qu’il savait par quoi passait Steve, il pouvait tout du moins le comprendre. Et le fait que Tony est approuvé publiquement la loi ajouter un peu d’huile sur le feu. Savoir son équipe éparpillée un peu partout n’était pas agréable et encore moins quand on avait peu de nouvelle. Il n’aimait pas ça à l’époque où il parcourait le monde avec le BUS et encore moins maintenant qu’il était directeur. Même s’il prenait en charge beaucoup de choses, beaucoup d’agents, il avait toujours cette équipe. Équipe à laquelle il s’était attaché plus que de raison. Et il était clair qu’il n’aimait pas les savoirs éparpillés un peu partout sur la planète. Et heureusement que cela n’arrivait pas hyper souvent. Certains des agents qu’il avait formés lui disaient qu’il ressemblait à un père quand il prenait des nouvelles. Et même si Coulson rechignait encore quand il entendait ça, cela voulait dire qu’il faisait correctement son travail.

Mais il était d’accord avec une partie des dires de Steve. La loi était maintenant beaucoup trop ancré dans la situation actuel et le gouvernement n’était toujours prêt à faire marche arrière. Et il ne ferait pas marche arrière de toute façon. Et même si cela était le cas, le mal était fait. Plusieurs personnes avaient été lésées avec cette loi. Il recueillait certains nouveaux agents pucés par le gouvernement qui n’en voulaient plus. Mais il savait que ce n’était pas la majorité, il était toujours étonné de voir un déserteur. Mais Steve avait raison sur le fait des dommages. Dans une guerre, il y en avait toujours, c’était quasiment inévitable. Certains acceptaient et d’autres non.

- Il ne changera pas son fusil d’épaule, dit-il en prenant la parole une nouvelle fois. Il est trop impliqué pour pouvoir le faire maintenant. Il perdrait sa crédibilité face au public. Et je n’ai pas dit qu’il le ferait. J’ai seulement l’espoir qu’il comprenne que la loi n’est pas la seule solution. Que ce n’est pas la meilleure des solutions pour éviter les dommages, sourit-il tranquillement.

Il ne savait pas s’il avait raison d’espérer quelque chose comme ça mais s’il commençait à ne plus le faire, ce serait mal. Il préférait penser au meilleur qu’au pire. Surtout quand cela concernait les gens. Pour les situations, c’était plus difficile par qu’on avait souvent l’issue avant même d’avoir commencé. C’était un peu pessimiste mais c’était comme cela qu’il voyait les choses. Du moins, pour la situation actuelle.

Les derniers mots eurent l’effet escomptés. Ses sourcils se levèrent doucement sur son front et un sourire en coin s’installa sur ses lèvres. Il croisa les mains sur ses cuisses tout en se réinstallant un peu plus confortablement.

- Je vous voyais assez mal rester assis sans rien faire Rogers, répondit-il simplement, ce sourire toujours sur ces lèvres. J’espère simplement que cette base restera secrète pour longtemps parce que je n’ai pas envie que le gouvernement me tombe sur le râble pour avoir aidé des « hors la loi », ajouta-t-il en marquant bien le dernier mot pour signifier qu’il n’était pas d’accord avec son emploi. Je le fais avec plaisir mais le gouvernement n’est pas une entité avec qui il est facile de discuté. Surtout quand il est représenté par Tony Stark.

Il savait comment fonctionner avec Tony mais dans cette situation, si elle arrivait, il serait en tort et il ne pouvait que se faire taper sur les doigts. Et ce n’était pas vraiment ce qu’il attendait et encore moins ce qu’il voulait. Parce que cela voulait dire qu’il y aurait des décisions de prises et qu’elle ne serait pas vraiment en la faveur du SHIELD.

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Que dire de plus qui n’a pas déjà été dit. Nous aurions beau tenter de refaire l’histoire, elle resterait la même. Jusqu’à preuve du contraire, les voyages dans le temps n’existent pas, ce qui implique donc un retour en arrière impossible. Il n’y aurait pas eu d’Ultron, pas de catastrophes en Afrique et en Sokovie. Les Avengers se seraient certainement séparés après les combats contre HYDRA…on ne sait pas. Le temps est en constant mouvement. Pour preuves : Bucky et moi étions supposés morts, et nous voilà combattre une fois encore l’un à côté de l’autre, plus de soixante-dix ans après nos morts supposées. Une mission nous attendait d’ailleurs à ce propos, mais avant, je préférais rassembler la future équipe, leur faire savoir ce qui les attendait à l’avenir. Pas de place à une retraite tranquille pour ceux qui choisissaient de rejoindre les rangs de la future équipe. En devenant des protecteurs du monde, nous nous devions de répondre favorablement quand le monde avait besoin de nous. C’est ce pourquoi les Avengers avaient été créés. C’est ce pourquoi il fallait continuer à maintenir la flamme allumée.

Coulson n’avait pas tort sur un point. En choisissant de se rétracter sur cette loi, la crédibilité de Tony en prendrait un sacré coup. Une perte de crédits qui lui ferait mal, assurément. Mais connaissant depuis un moment déjà le personnage, je doutais qu’il fasse marche arrière de la sorte. Quand à avoir de l’espoir pour qu’il comprenne que ce n’était pas la meilleure solution…cette fois-ci, je n’y croyais pas un seul instant. Trop sûr de lui, trop buté pour comprendre la gravité d’une telle situation. Non, la seule chose à laquelle je crois pour le moment, c’est que notre confrontation dans l’ancien QG ne sera pas la dernière. La première d’une future lignée ? Je ne l’espérais pas, bien au contraire. Cela me blessait de devoir combattre contre mes anciens alliés. Le pire serait de croiser le fer avec Natasha, ma plus proche amie dans cette équipe. Je ne préférais même pas l’envisager, elle qui avait contribué en grande partie à ma palette technique au combat.

Je regarde le directeur du SHIELD sans émettre le moindre mot, ne sachant plus quoi dire sur une situation qui nous dépassait. Le plus important, dans ce genre de moment, est de rester uni, peu importe les obstacles qui se dressent entre nous. Sauf que dans ce cas bien précis…nous avons explosé en plein vol.

« Je me demande bien quelle pourrait être la meilleure solution. » J’avais dit cela, le ton légèrement désabusé. Aucune réponse à donner pour le moment. Encore fallait-il que cette solution existe réellement. La dernière réunion de l’équipe avait donné un lieu à un déluge de paroles sur la loi, les deux parties donnant leur avis, souvent au détriment de ceux du camp d’en face. Mais dans une soi-disant démocratie, ou la liberté de dire les choses est primée, force est de constater que tout ceci n’a pas été respecté.

Nous, ceux qui ne voulaient pas de cette loi n’avons pas été entendus. Pire encore, nous étions chassés comme de vulgaires criminels, une place en prison avec un uniforme à notre nom déjà prêt. Ce n’est plus le pays que j’ai connu, auquel j’avais tout donné pour le défendre. Je fermais un instant les yeux pour les rouvrir juste après. Je croisais le regard de Coulson après ma révélation sur la formation d’une future équipe. Je pouvais voir une légère pointe de surprise, un sourire en coin dessiné sur ses lèvres. Ses paroles me confortèrent un peu plus dans l’idée d’aller au bout des miennes. Je comprenais son envie de ne pas être mêlé à toute cette histoire. Dans mes mots à suivre, je me montrais rassurant.

« Ne vous en faites pas. Si jamais cette base ne devient plus aussi secrète… » Je marquais une pause, espérant que mes paroles allaient le convaincre. « Si on m’arrête et que cette base est découverte, je dirai que j’ai utilisé mes anciennes connaissances du SHIELD afin de retrouver cette base. Ayant travaillé là-bas, ils n’auront aucun mal à me croire. Les véhicules avec le logo dessus sont présents pour en témoigner. »

Je priais pour que mes paroles ne soient pas prononcées dans un futur plus ou moins proche. Je ne voulais pas mettre Coulson dans une situation compromettante, pas après tout ce qu’il venait de faire pour moi.

« Je ne peux me résoudre à vous impliquer dans cette affaire. Je pense que le mieux à faire, une fois que vous aurez quitté le bâtiment, c’est de ne plus nous contacter, sauf en cas d’extrême urgence. Et comme vous l’avez dit, le gouvernement n’est pas une entité avec laquelle il est facile de discuter. »

Je finis ma phrase en lui adressant un sourire sincère. Je ne voyais pas comment faire pour l’éloigner de tout cela. C’était la meilleure chose à faire.

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Steve & PhilCoulson se demandait également quelle serait la meilleure des solutions. Parce que bon, il n’était pas d’accord avec les choix du gouvernement, il ne voulait pas que le registre existe mais il voulait aussi que les personnes dangereuses soient surveillées par une organisation plus spécifique. Le SHIELD l’avait fait en son temps mais ce n’était plus vraiment le cas actuellement. Enfin, c’était toujours le cas pour les personnes qu’il jugeait les plus dangereuses mais il ne pouvait pas surveiller tout le monde tout le temps. Il savait que cela était nécessaire pour certaines personnes mais il n’était pas certains que tout le monde en avait besoin. Cela ressemblerait beaucoup trop a certain régime et franchement, Coulson n’était pas d’accord. Il ne savait pas où voulait aller le gouvernement avec ça et il n’était pas sûr de vouloir le savoir non plus. Mais il pensait vraiment que cela allait finir par dégénérer. Qu’une personne mal intentionnée allait finir par piquer la liste et aller faire le ménage. Cela ne serait pas la première fois que cela arrivait. Il n’y avait qu’à voir ce qu’HYDRA avait voulu faire avec les trois helliporteurs...

Un soupir passa ses lèvres alors qu’il passait une main plus fatiguée qu’autre chose sur ses yeux. Toute cette histoire était un véritable casse-tête et il craignait vraiment que cela ne s’arrange pas dans les prochains mois. Mais c’était son côté pessimiste qui parlait maintenant et il croisait les doigts pour que cela n’arrive pas. Mais bon... Être Directeur du SHIELD n’aidait pas vraiment à faire confiance dans le déroulé des choses.

Il reporta rapidement son attention sur Capitaine qui extrapolait sur le fait de se faire attraper et Coulson espérait vraiment que cela ne soit pas le cas avant un moment. Parce qu’il ne voulait pas voir Captain America trainé dans la boue encore plus et qu’il ne voulait pas non plus voir Steve Rogers devoir gérer l’arrestation de ses coéquipiers. Et puis pour Coulson, Steve était le symbole d’une liberté. Liberté que l’homme avait toujours plus ou moins défendu quand la situation le demandait. Coulson ne pouvait pas nier qu’il était touché par la démarche de Steve. Et franchement la démarche était appréciée. Parce que Coulson, malgré toute la bonne volonté qu’il voulait mettre là-dedans, ne pouvait pas se permettre certaines choses. Même si le SHIELD ne dépendait plus du gouvernement, Coulson ne pouvait pas se permettre de donner « volontairement » une base à un « hors la loi ». Ce n’était pas vraiment une bonne chose à faire quand on était directeur du SHIELD. Mais le fait est qu’il le faisait quand même. Et qu’il le faisait avec « plaisir ». Parce qu’il croyait vraiment en ce que faisait Steve et qu’il voulait le voir réussir.

- J’apprécie l’attention, lança-t-il alors avec un sourire sur les lèvres alors qu’il laisser ses mains se croiser sur sa cuisse.

C’est tout ce qu’il rajouta après la première intervention de Steve et il le laissa continuer à parler. Et là encore, Coulson ne pouvait être d’accord. Parce que si le SHIELD était sous surveillance, ce qu’il craignait d’ailleurs, contacter l’équipe de Steve serait un danger. Pour eux comme pour le SHIELD. Et il ne voulait pas vraiment être l’instigateur de la chute des Avengers résistants. Il ne voulait pas être cité et encore moins mettre Steve et son équipe dans une situation compromettante. C’est pour cela qu’il était d’accord avec Steve dans le fait qu’il ne devait plus rentrer en contact avec eux. Il était clair que si la situation l’exigeait, Coulson saurait contacter Steve mais il savait se débrouiller tout seul et il savait qu’il n’aurait pas vraiment besoin de Captain America dans un avenir proche. Par contre, il ne pouvait pas laisser Steve sans un contact avec le SHIELD, s’est principalement pour cela qu’il avait plus ou moins pensé à une solution. Si vraiment Steve voulait le contact sur des choses beaucoup moins graves, il le pourrait. Et cela marchait dans l’autre sens.

- Je ne peux qu’être d’accord avec vous. Encore, plaisanta-t-il avec un petit sourire sur les lèvres. Il serait triste que le SHIELD et votre équipe se fassent attraper à cause d’un message mal placé. Mais je ne peux pas voir laisser sans un contact avec le SHIELD. Parce qu’on ne sait pas ce qui va se passer et qu’il se pourrait que vous ayez besoin d’aide. Ce que je ne souhaite absolument pas, entendons-nous bien, continua-t-il doucement. J’avais donc pensé missionner un agent pour faire l’intermédiaire entre les deux. C’est plus discret et un peu plus sécurisé que de passer par les voies traditionnelles. À savoir maintenant si vous, vous êtes d’accord avec la chose, termina-t-il en posant son attention sur la réaction de Steve.

Il ne savait pas vraiment si Steve était d’accord avec la chose mais bon, il préférait fonctionner comme ça. Cela serait sûrement plus simple pour tout le monde.

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J’étais content d’être parvenu à trouver un terrain d’entente avec Coulson. De le voir en pleine forme, en ne semblant pas être atteint par les retombées de la loi me faisait plaisir. Surtout pour une personne comme lui, avec les étapes qu’il avait traversées. Je ne savais pas ce qu’il avait fait entre son retour à la vie et aujourd’hui, si ce n’est qu’il avait aidé à remonter un tout nouveau SHIELD, un SHIELD débarrassé des derniers restes de HYDRA. Car il fallait rendre à César ce qui lui appartenait : si Natasha, Sam et moi avions dévoilé au monde entier la supercherie, nous n’avions pas poursuivi plus que ça la lutte intestine contre le groupe ancestral. Trop occupés à nous combattre contre d’autres individus, des androïdes ou d’autres menaces courant à travers le monde. Quoi qu’on dise, quoi qu’on fasse, HYDRA parviendrait toujours à garder la tête hors de l’eau, même quand on lui tirait les jambes au fond pour les noyer. Si je pouvais leur reconnaître une qualité, c’était leur persévérance. Et encore, je ne l’appréciais pas énormément étant donné que j’avais passé la majeure partie de ma vie à les combattre.

Crane-Rouge, Zola, Pierce, Strucker… à travers les années, ils avaient toujours réussi à élire une tête d’affiche pour reprendre le flambeau laissé par son prédécesseur. Je ne sais pas qui est l’élu aujourd’hui, mais ils doivent se frotter les mains en voyant l’immense bordel qu’avait laissé derrière lui le vote de la loi. C’était justement à cause de ces individus que je ne voulais pas me rendre. Rien n’indiquait qu’un politique n’œuvrait pas pour une sombre organisation dans l’ombre de ses activités, tirant les ficelles d’une guerre qui semblait inévitable maintenant que les Avengers étaient séparés. Les envies des hommes et femmes qui se doivent d’assurer la sécurité et le bien-être de la population sont constamment en train de changer. Un jour c’est oui, l’autre non. La corruption fait partie intégrante de leur métier, il ne faut pas le nier. Un peu d’argent en échange d’un vote ou d’un soutien, et les valeurs supposées être défendues étaient tout de suite oubliées. Ce n’est pas un mal qui date d’aujourd’hui, il l’est depuis toujours, et il le sera pour un moment encore, sûrement éternel.

Je ne vois pas quoi dire de plus sur Tony que ce qui a déjà été dit. Son engagement en faveur du Registration Act ayant fait l’objet de plus d’une discussion. Je devais me focaliser sur la suite, et notamment sur l’investissement déjà (trop ?) conséquent de Coulson pour m’aider. Je ne voulais pas qu’il en fasse plus, qu’il se fasse attraper à cause de mes demandes. Je devais me débrouiller seul désormais, ou avec l’aide de mes amis en costume. Le nouveau directeur du SHIELD m’indiqua qu’au lieu de couper toutes les communications entre nous, il préférait nommer un intermédiaire pour faire le pont entre nos deux groupes. Je lançais à Coulson un regard interrogateur. Si utiliser une tierce personne était une bonne idée, je me demandais qui il pouvait bien choisir. Quelqu’un que je ne connaissais pas ? Un agent fiable à ses yeux ? Je ne savais pas quoi en penser. D’un côté, cela permettrait que l’on reste en contact, d’une manière ou d’une autre. Mais de l’autre côté, à échanger, on pouvait vite devenir une cible, surtout si les messages allaient et venaient de manière régulière. Attention, j’ai une totale confiance en Coulson, mais c’est dangereux.

« C’est justement ce qui me fait peur. Un message mal placé, intercepté et qui dévoilerait nos deux localisations. Le gouvernement ne fera pas de sentiments pour nous tomber dessus, ils n’attendent que ça. » dis-je à Coulson, lui montrant clairement mon inquiétude concernant ce procédé. Pourtant, nous faisions de même pendant la Guerre, à échanger des messages de façon cryptique afin que l’ennemi ne puisse le comprendre s’il venait à l’intercepter. Quelle était la différence aujourd’hui ? Sûrement les hommes en face. Des amis, anciens alliés…je restais perplexe. Pourtant, à entendre les paroles de Coulson, il semblait avoir une idée en tête. Il me rappelle Fury, avec ses secrets et ses phrases pleines de mystères. « Mais l’idée de missionner un agent ne me parait pas trop mal. Je veux bien essayer, dans un premier temps. Cependant, si les risques sont trop hauts, on arrête tout de suite. Je ne souhaite pas vous voir en une d’un journal avec des menottes autour des poignets. » Coulson étant un homme bon, il serait regrettable de le voir finir derrière des barreaux. « Vous avez déjà une idée sur la personne à missionner ? »

Autant savoir tout de suite le nom qu’il a en tête, si vraiment il en a un.

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Steve & PhilLa transmission de messages était quelque chose qui existait depuis des millénaires et qui avait une importance toute particulière lors des guerres. Il n’en avait pas fait, il n’était pas militaire et n’avait pas mené de combat comme Steve avait pu le faire contre Crâne Rouge ou les nazis durant la Seconde Guerre Mondiale. Mais il avait pas loin de trente ans d’expérience en tant qu’agent du SHIELD et tout autant en matière d’espionnage et de mensonge pour le public. Il avait plusieurs fois fait preuve d’imagination pour trouver des moyens de faire passer des messages à des agents infiltrés. La situation était un peu la même maintenant mais à plus grande échelle. Ce qui n’était pas sans danger évidement mais ça, Coulson l’avait bien à l’esprit. Il n’avait d’ailleurs que cela à l’esprit. S’il ne pouvait pas donner officiellement son soutient à Steve c’est bien parce qu’il avait cette notion de danger à l’esprit. Pas simplement pour Steve mais également pour les agents qu’il avait sous sa responsabilité. Il ne pouvait pas se mettre d’un coté où de l’autre sans que les agents du SHIELD finissent par avoir quelques problèmes. Il avait déjà lancé un gros cailloux dans la marre en ce plaçant de l’autre coté de la loi, il ne pouvait pas demander une nouvelle fois de faire des choix. Le dernier avait été déjà bien compliqué à prendre.

Et puis Coulson savait que Steve avait des alliés. Wanda, Wilson, Clint. Il savait que Steve était entouré de personne de confiance et que s’il se passait quelque chose il aurait du monde sur qui se reposer. Il n’était là que pour les questions logistiques et les remises en question, c’était tout ce qu’il demandait. Si vraiment un jour, la situation se dégraderait, Coulson reverrait ses positions en conséquence et en prenant en compte plein de chose. Et si il n’arrivait pas à faire ce qu’il souhaitait en étant à la tête du SHIELD et que ce dernier l’empêchait de suivre ses idées, il penserait à quitter le siège de Directeur. Il n’y était pas attaché comme Fury avait pu l’être à son époque. Il l’était depuis moins longtemps et la situation était différente. Alors bien sûr, il aimait ce qu’il faisait, il avait apprécié remonter le SHIELD brique par brique pour en faire ce qu’il est aujourd’hui, mais si la situation changeait… Il y réfléchirait.

Mais il n’en était pas là et la situation ne nécessitait pas de telles extrémités. Et il remerciait le ciel pour cela et croisait les doigts pour que cela ne change pas avant quelque temps. Histoire qu’il puisse voir arriver les emmerdes.

Il hocha la tête quand Steve reprit la parole, sur la même longeure d’ondes que lui et Coulson croisa de nouveau ses bras sur sa poitrine en écouta ce qu’avait à dire Steve. Il ne pouvait qu’être d’accord avec l’histoire de risque. Il avait demandé à l’agent en question si elle comprenait bien les risques que la situation comportait, si elle était d’accord avec ça. L’image qu’envoya ensuite Steve le fit sourire parce que cela serait amusant à voir. Enfin, de son point de vue un peu tordu en tout cas parce que cela ne le serait pas vraiment. Il n’avait aucune envie de voir sa tête en une des journaux. Même s’il savait qu’il arriverait sûrement à s’en sortir, son passage au gouvernement ne serait pas des plus agréables. Et il n’avait pas envie du tout d’y penser. Surtout que s’il allait derrière les barreaux, il n’était pas certain de l’avenir pour le SHIELD et il ne voulait pas le voir une nouvelle fois mis à mal.

- Je suis d’accord avec les conditions, je suis pas assez photogénique pour les journaux, déclara-t-il alors avec une touche d’humour. Mais l’agent que j’ai en tête est compétente. Je lui ai déjà parler de cela, elle connaît les risques et les comprends. Je lui fait confiance, explicita-t-il avant de donner le nom qu’il avait en tête. Je pense que vous la connaissez, c’est l’agent Carter, Sharon.

Coulson ne savait pas vraiment quelles relations il entretenait avec la jeune femme et il s’en fichait un peu. Le seul truc qui l’avait décidé c’était que la jeune femme connaissait déjà Steve, qu’elle était d’accord et qu’il lui faisait confiance.

- A voir maintenant, si vous êtes réellement d’accord, ajouta-t-il après un petit temps de pose.

HRP:

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Il est impressionnant de voir que même la transmission des messages pouvait rester clandestine selon la situation dans laquelle on se trouve. Et la situation dans laquelle je me trouve est idéale pour transmettre des informations de la manière la plus discrète possible. Avec les nouvelles technologies, il est plus facile d’intercepter un message que pendant la Seconde Guerre Mondiale, où les techniques pour intercepter et décrypter commençaient seulement à faire leur apparition en même temps que les services secrets. La Section Scientifique de Réserve avait fait un sacré travail pendant toutes ces années, laissant derrière sa place au SHIELD tel qu’on le connaissait avant sa chute. Depuis, les différents réseaux de communications s’étaient fortement développés pour laisser place à plus de diversité dans le choix d’émettre une communication. En étant un fugitif recherché, je me devais de faire attention sur les moyens que j’allais utiliser afin de contacter mes derniers alliés. Les messages codés seraient une partie de plaisir pour ceux qui voudraient déchiffrer mes mots, alors autant aller directement au but.

Une fois que la base serait opérationnelle, je finirai bien par trouver un moyen pour contacter les autres sans éveiller le moindre soupçon de la part des autorités. A peine arrivé ici, je ne voulais pas voir sur le paillasson de la base Stark accompagné d’autres soldats pour m’arrêter. Au moins, je serai seul si jamais c’était le cas, il n’y aurait pas les autres. Ne pas penser à ça, tout se passerait bien. Coulson savait où il m’emmenait. Le SHIELD ne lésinait jamais sur la sécurité, qu’elle soit matérielle ou technologique. Et puis nous avions convenu d’une sortie en cas de crise. De toute manière, c’était le mieux à faire dans le climat actuel du pays. Rien ne laissait présager d’une sortie de crise, d’un abandon pur et simple de la loi ainsi que des personnes qui la faisaient respecter. Alors à moins de trouver une faille dans celle-ci, le Registration Act perdurerait pendant un long moment encore. Des semaines, des mois ou des années. Quel que soit le temps, j’étais prêt à le combattre dans la clandestinité la plus totale. Après tout, pendant la guerre, j’étais habitué à agir dans l’ombre, passant de bases en bases pour continuer les missions.

Dormir sur le sol avec pour seul oreiller un caillou, ça forge un caractère et un mental à toutes épreuves. Le premier camp qui craquerait en premier y laisserait plus que des plumes, c’est certain. Un sourire amusé se dessina sur mon visage en entendant le directeur du SHIELD indiquer qu’il n’était pas assez photogénique pour avoir sa tête en une des journaux. Visiblement, il avait déjà tout prévu, étant donné qu’il avait déjà parlé à la personne toute indiquée pour remplir le rôle d’agent de liaison entre son SHIELD et le groupe que j’allais rassembler. En entendant le nom de Sharon Carter, l’ancienne agent 13, ma voisine de palier lorsque j’œuvrais dans l’agence de renseignements des Etats-Unis. Ne sachant pas son nom à l’époque, j’avais découvert sa filiation avec Peggy au moment des funérailles de cette dernière. Un discours qui m’avait un peu plus persuadé de choisir la voie de la clandestinité, quitte à froisser, plutôt que de suivre aveuglément la loi et les personnes qui l’avaient signé. J’étais surpris de voir qu’elle était sa nièce. Quand j’allais voir Peggy à son chevet, il n’y avait pas de photos témoignant du lien familial qui les unissait.

Je réfléchis quelques instants au nom proposé par Coulson. S’il la conseillait pour cette mission, ce n’était pas pour rien. Il semblait lui faire confiance, alors je me devais de faire de même. Je pouvais lui faire confiance.

« Cela ne me pose aucun problème. Elle semble être la personne la plus adaptée pour cette mission. Et si vous lui faites confiance, je ne vois pas ce qui l’empêcherait d’être l’agent de liaison entre nos deux groupes. »

J’avais du mal à me faire l’idée qu’elle était la nièce de Peggy, mais j’allais bien devoir m’y faire. Son nom devait être difficile à porter, surtout en ayant connaissance des exploits de Peggy pendant la guerre et même après. Mais elle sortirait bien de son ombre en se faisant un prénom à la hauteur de celui de sa tante. Voyant l’heure passer, je me dis qu’il était peut-être temps pour nous de nous séparer. J’avais du travail dans cette base, tout comme Coulson en aurait sûrement de son côté. Je me levais puis attendais que Coulson fasse de même.

« Je ne pourrai jamais assez-vous remercier de ce que vous avez fait. » Je lui serrais la main en guise de remerciement, mais également d’au revoir. « Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, je suppose que vous avez du travail, tout comme j’en ai ici afin de faire de cet endroit un lieu de sécurité pour ceux qui ont besoin d’un toit. »

Je lui adressais un mince sourire puis quittais la pièce afin de commencer l’emménagement de ce qui servirait de future base.

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