Une petite affaire sur le feu (suite) (feat Felicia and Richard)

" Je crois que l'endroit me plait bien oui. Je connais bien l'hôtel. "

" Tu veux bien déboucher le champagne, j'ai peur d'en mettre de partout, je ne suis pas douée avec ce genre de bouteilles. "

Alors que je me retournais, elle me confirmait connaître l'hôtel, mais ce n'est pas cela qui me fit rater un battement de coeur, ce fut de la voir là, devant moi, dans ce lieu on ne peut plus intime, ce sourire indéfinissable sur ses lèvres pleines de tentation et ses grand yeux mutins qui m'invitaient autant qu'ils me pétrifiaient. Je venais de les embrasser il y a quelques minutes dans cette ruelle sombre à proximité du restaurant que nous venions de quitter et j'en voulais encore.
Tu veux bien déboucher le champagne, j'ai peur d'en mettre de partout, je ne suis pas douée avec ce genre de bouteilles.
Entendre sa voix débloqua en moi cette quasi stupeur et je m'approchais de la petite table où la bouteille prenait le froid dans son seau rempli de glaçons. Quand je l'ôtais, une envie de m'en couvrir la tête et le corps se fit jour, histoire de calmer le magma qui m'habitait, à laquelle je ne cédais pas. Le bouchon, dont j'avais omis d'enlever la protection en fils de fer, ne résista pas plus d'une demi seconde et je lui versais un verre pétillant que je lui tendis avant de m'en servir un autre à moi même. Nous étions debout, face à face, la cheminée ronflant sur le côté et le canapé nous ouvrant les bras de l'autre, et je choquais doucement mon verre contre le sien. Santé ...
Ce tintement mélodieux du cristal contre le cristal, sonna comme le gong du ring dans ma tête, indiquant aux combattants qu'il était temps de se ruer l'un sur l'autre, à corps perdu. Mais je portais tout au contraire mon verre à mes lèvres, buvant une gorgée du breuvage des dieux venu directement de France en la dévorant des yeux, car on ne traite pas une première rencontre amoureuse de la même manière qu'un combat, n'est ce pas ? Des images affluaient en moi, m'incitant à la prendre dans mes bras, à l'enlacer sauvagement et à la coucher là, sur ce sofa, à lui arracher ses vêtements pour la prendre.
Une pensée vint à mon esprit, celle d'une conversation que j'avais eu avec un de mes compagnons d'armes autrefois. Il me disait alors qu'une femme était comme une citadelle dont les portes ne s'ouvrent réellement que si on a la manière. Certains se conduisent en conquérants et la prennent d'assaut sans ménagement, n'en retirant qu'un plaisir fugace et bien souvent égoïste, d'autres en font le siège, arrivant au même résultat en n'ayant qu'à pousser les portes d'un mouvement de la main si ils en ont finalement courage à moins que l'objet de leur convoitise ne leur offre les clefs, d'autres encore utilisent des alternatives oscillant de l'un à l'autre. Mais il avait conclu que de toute façon, la seule bonne façon de s'y prendre, c'était celle où chacun y trouverait son compte, le plus dur étant de découvrir ce que voulait l'autre.
Nous étions donc face à face, Felicia et moi, et je lisais en elle cet assentiment inexprimé qu'elle m'avait plus ou moins confirmé en me rendant mes baisers tout à l'heure.
J'ai préféré t'amener ici, c'est plus à la hauteur que chez moi, je vis à la spartiate, tu mérites bien mieux ... Dis je pour rompre ce silence pesant et électrique qui s'installait. j'enviais son verre que venaient de quitter ses lèvres, légèrement humidifiées par le nectar dont elle venait de boire une gorgée. Et enfin, je me décidais à agir, je lui pris ce verre des mains, le posais sur la table basse ainsi que le mien en contrôlant le tremblement de mes mains, et, après lui avoir fait à nouveau face, je glissais ma main droite sur sa taille, la passant lentement derrière son dos tout en l'attirant à moi tandis que de ma main gauche je lui caressais la joue, la glissant elle aussi derrière sa nuque pour amener doucement ses lèvres assez près des miennes pour que nos souffles se mêlent. Un instant je frôlais sa bouche de la mienne avant de l'y poser en un chaste baiser puis de l'entre ouvrir et de lui mordiller la lèvre inférieure, l'invitant à mélanger nos fluides alors que je la serrais contre moi, sentant sur mon torse s'écraser sa poitrine ferme et durcie. C'était notre premier vrai baiser, pas l'un de ceux qu'on vole par dessus une table ni dans la pénombre d'une ruelle, non, c'était le premier, et le vin que nous venions de déguster lui donnait un goût inégalable aux senteurs des grains de raisin mûris au soleil dont il était issu alors que ma main courrait le long de ses reins.
Après un long moment, je m'écartais d'elle tout en la gardant serrée contre moi, mes yeux dans les siens, nos bouches ayant du mal à se séparer plus d'une seconde, Il faut que je prenne une douche ... Nous sommes ... Partis ... depuis un moment ... et j'ai eu souvent ... chaud ... arrivais je à dire entre deux baisers enflammés ...

" Tu sais, je suis sûre que cela se serait très bien passé chez toi. "

" Tu as raison, nous devrions prendre une douche, cela ne nous ferait pas de mal. "

Mon sourcil suivit le mouvement du sien en réponse alors que je m'écartais un peu d'elle, ma main toujours posée sur sa hanche.

Un sourire entendu et rêveur se dessina sur mes lèvres encore embrasées du contact que nous venions de rompre et j'entamais un mouvement tournant, faisant glisser ma main de sa hanche sur son ventre pour enfin m'écarte d'elle en direction de la salle de bain tout en retirant le haut de mes vêtements. A mi chemin je me retournais lui lançant un de ces sourires ravageurs et coquins :
Une douche commune, ça ne me dérange pas, j'ai vécu en casernement tu sais ... Dis je avant de pousser la porte et de disparaître à l'intérieur. En moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire, j'étais nu, mes vêtements jetés pèle mêle sur un fauteuil qui était dans un coin et j'entrais dans l'immense cabine à l'italienne où 12 personnes auraient pu y loger sans problème, une vraie petite cage d'ascenseur ...
J'enclenchais le jet de la douche sans sélectionner les options talasso, réglant la chaleur de l'eau pour qu'elle soit tout juste chaude sans être brûlante, enfin pour une personne délicate comme Felicia, car moi même, suite aux modifications successives de mon métabolisme, j'étais bien en dehors des normes humaines que ce soit dans les hautes ou dans les basses limites. Alors que l'eau ruisselait sur mes épaules et mes cheveux, j'enregistrais le bruit feutré de la porte qui se refermait, me demandant si Felicia m'avait suivi pour finir, et je vidais dans le creux de ma main une bonne dose de shampoing-gel de douche et m'en frottais la tête et le haut du corps après m'être légèrement décalé du jet direct, fermant les yeux. Des fantasmes nés de mon imagination me traversaient l'esprit, m'émoustillant quelque peu ce qui ne pouvait que se voir devant l'afflux soudain de sang dans une partie de mon anatomie que je tentais tant bien que mal à contrôler. Une petite voix se fit soudain entendre dans ma tête : "Les débordements émotionnels et hormonaux peuvent avoir des conséquences extrêmes sur l'environnement proche ... Il y a danger imminent ...".
Pour le coup, je me figeais, mes envies s'étiolant comme fumées au vent ... Que voulait il dire par là ... Il ne m'avait jamais fait le coup avant ... Qu'est ce que ça voulait dire ... Étais je dangereux pour ma partenaire ? Pourtant j'en avais déjà eu auparavant ... Enfin, exclusivement des modifiées comme moi ... Ou des femmes exceptionnelles physiquement ... Le Worldmind m'aurait il prévenu par ce message que si je me laissais aller, je risquais de blesser Felicia sans le vouloir ? J'en étais là de mes pensées, toujours les yeux fermés et recommençant à me frotter lentement l'esprit préoccupé quand ...

" Tu veux que je te frotte le dos, je suis sûre que tu ne dois pas être assez souple pour mettre du gel douche de partout. "

Le message sub-luminique du Worldmind me turlupinait alors que je recommençais à m'enduire de savon sur le torse et à me frotter partout où je pouvais en gardant les yeux fermés à cause de celui qui me recouvrait déjà le visage quand je sentis un autre corps se lover contre mon dos et que j'entendis la voix de Felicia m'offrir son aide pour cette partie très difficile d'accès. J'étais souple mais pas contorsionniste et j'aurais eu recours à la brosse suspendue dans un coin si elle n'avait été là.
AVERTISSEMENT SECTION INTERDITE MOINS DE 18 ANS

Spoiler:

Partie Hot, yeux sensibles s'abstenir:

Je ne comprenais pas ce qui c'était passé avec la douche, tout ce que je voyais maintenant, c'était que Felicia était à moitié assommée et meurtrie dans sa partie la plus intime à cause de moi.
Malgré ses paroles rassurantes, j'étais inquiet et honteux. Le Worldmind m'avait prévenu, je n'étais plus apte à faire ce genre de choses avec une humaine "normale", j'étais devenu dangereux rien qu'en me laissant aller un instant.
Je chopais une serviette que j'enroulais autours de mes reins, curieusement, elle sentait comme les clous de Girofle que ma mère enfonçait dans une demi orange quand nous étions enrhumés, et je la prenais dans mes bras pour la déposer doucement sur le canapé face aux flammes de la cheminée. Même si elles n'étaient pas trés fortes, elles lui réchaufferaient un peu le corps ... Je me redressais, ne sachant quoi dire ou que faire pour la réconforter ...
Pour les galipettes, ce n'est pas grave ... C'était peut être une mauvaise idée au fond et quelque chose ou quelqu'un nous a interrompu juste à temps ... et dans ma tête je poursuivais pour moi même "dieu sait ce que j'aurais pu lui faire si j'avais perdu encore plus le contrôle ...". Un vague soupçon m'effleura envers le Worldmind, mais aussitôt je le balayais, il était incapable de faire cela avec des objet sans électronique ... C'était donc le destin ? Ou la chance pour Felicia ...

Je me retournais vers la salle de bain, attiré par le bruit de la douche qui fonctionnait encore ... Gardes moi une place, je reviens ... Dis je en me retournant avant de disparaître dans l'autre pièce. J'arrêtais l'eau qui était redevenu chaude comme avant et je m'arrêtais net sur le mur en face de moi. L'empreinte de ma main était incrustée dans le mur, distinctement. Je regardais ma main, serrais le poing à en faire craquer les jointures avant de détendre à nouveau, enfin presque ... Les galipettes comme elle disait, c'était fini pour moi, ce soir comme dans l'avenir. J'étais devenu dangereux, trop dangereux ...
Je me séchais rapidement et enfilais mon pantalon et ma chemise et je revins dans le grand salon pour aller m'asseoir à côté de Felicia ... Comment expliquer ça à une femme qui quelques instants plus tôt était dans mes bras et avec qui nous avions une attirance partagée au point d'en arriver à une intimité absolue et dévastatrice ... Je comprendrais qu'elle ne puisse plus avoir confiance en moi, autant que je ne faisais plus confiance à moi même. Je m'attendais à un rejet absolu, pire peut être ... Je me penchais en avant, la tête dans les mains et les coudes sur mes genoux, presque prostré. Je suis désolé ...
Puis je me redressais et tendant le bras je l'attirais à moi et la serrais doucement contre mon torse nu tout en l'embrassant doucement sur le front.
Je suis plus que rouillé, je suis devenu un barbare ... Me pardonneras tu un jour ? Je la dévorais des yeux, caressant ses cheveux encore mouillés qui encadraient son visage, désirant ses lèvres sur lesquelles j'osais enfin déposer un baiser tendre et hésitant avant de redresser le col, plein d'une résolution finale.
Je crois que je devrais te laisser te reposer ... Tu peux profiter de tout autant de temps que tu veux ... Mais je ne bougeais point. Je voulais m'enfuir et disparaître et je n'y arrivais pas. Pourtant j'étais sur que si je restais là avec elle, il arriverait un moment où je ne pourrais plus contenir ce besoin de la sentir contre moi un peu plus, sous moi, en elle ... J'étais un horrible affamé, Tantale sans autres chaînes que sa volonté propre et vacillante ... Felicia n'était plus en sécurité avec moi, mais en danger, peut être mortel ...
Il fallait que je parte, mais je n'en avais pas l'envie ni la force ...
Dis moi de partir, pour l'amour de toi ... Soufflais je en un murmure

" Pourquoi voudrais-je que tu partes Richard ? Tu sais, ce sont des choses qui arrivent. Je crois que je n'ai pas de chance à ce niveau là à vrai dire, mes premières fois avec un homme ne se passent pas forcément bien. Reste, je t'en pris. "

Elle était contre moi et ce contact me rendait à la fois triste et heureux. Ses premières fois avec un hommes ne se passaient pas forcément bien avait elle dit, sans doute pour me rassurer. Sauf que là elle était blessée et c'était de ma faute ... Si j'avais été un médico au Nova-Corps, il aurait simplement fallu que je polarise mon armure et tout aurait été réglé en quelques secondes, oui mais voilà, j'étais un guerrier, et nos armures étaient faites pour le combat et pour uniquement soigner celui qui la portait ... Ah ! si j'avais terminé la machine que je construisais dans mon antre, je l'aurais conduite là bas et en 10 minutes elle aurait été équipée, au moins le temps d'être soignée, car pour faire fonctionner une armure telle que la mienne, il fallait avoir été investi par cette énergie qui faisait de nous les soldats de Xandar ...
Je pensais à cela alors que je caressais tendrement ses épaules, puis me baissais pour déposer un baiser sur ses lèvres, m'attardant un moment alors que nos bouches s'unissaient et que nos langues se retrouvaient. Alors que je m'étais écarté un instant pour lui laisser reprendre son souffle, une idée traversa mon esprit, immédiatement approuvée par un murmure dans un coin de mon cerveau.
Je suis un imbécile ! M'esclamais je d'un coup Lèves toi ... Ajoutais je autoritaire en me dégageant d'elle et en me redressant. Sans plus attendre, je polarisais mon armure et commençais à la retirer pièces par pièces. D'abord le casque qui devint souple comme un chiffon dès que je l'ôtais, ensuite les protections d'avant bras qui couvraient mes mains jusqu'aux coudes, le torse que j'enlevais comme si ce n'était qu'un vulgaire chandail, les bottes suivirent et enfin le pantalon. Chaque pièces devenaient à leur tour aussi flasques et souple que du tissus quand je les jetais pèle mêle sur le canapé et je me dressais nu devant elle, toujours enveloppée de son peignoir.
Ais confiance en moi, mon armure va te soigner mieux que n'importe quel traitement ici sur cette Terre. Il suffit que tu l'enfiles ... Et je tirais sur sa ceinture puis la faisait glisser à terre d'une caresse sur ses épaules. Une à une je lui passais chaque pièces, le torse en premier, le pantalon, les bottes, le gant gauche et enfin le casque.
Elle était bientôt debout devant moi avec des allures de petite fille ayant piqué les vêtement de son papa tant notre différence de taille était grande et je voyais ses grand yeux au travers des visières qui me regardaient interrogateurs. Je pouffais un peu puis repris mon sérieux.
L'armure d'un guerrier Nova ne fait pas que le protéger, elle est le vecteur de sa force et de ses énergies mais aussi elle le soigne et le maintient en bonne santé ... J'enfilais à mon tour le gant droit. Le problème, c'est que tu n'es pas dépositaire de cette énergie, mais moi oui, l'armure va te soigner ... Donne moi ta main Je tendais ma main gauche, nue, et attrapais sa main droite qui n'avait pas de protection. L'autre maintenant Levant ma main droite gantée à hauteur de mon épaule, comme si j'allais la saluer, j'écartais mes doigts largement et elle m'imita.
Quand je vais faire transiter mon énergie au travers de mon gant vers l'armure, tu vas voir ce que je vois, ne t'affoles pas, c'est comme pressuriser un équipement de plongé ... Dis je en refermant mes doigts entrelacés aux siens, nos mains ainsi réunies formant une sorte de gros poing. Doucement je fis transiter l'énergie au travers de nos gants, phénomène totalement imperceptible pour elle si ce n'est que le casque devait maintenant se mettre à fonctionner et lui afficher une multitude d'information sous forme de lignes et de couleurs, ce que je distinguais de l'extérieur dans ses yeux. Il se passa alors un phénomène que j'attendais. Comme si on était en train de vider l'air surnuméraire à l'intérieur de la combinaison, elle se ratatinait pour prendre les contours exacts de Felicia, faisant disparaître tous ces plis disgracieux qui la rendait risible. J'eu bientôt devant moi une magnifique jeune recrue du Nova-Corps dont le costume ne cachait rien des bienfaits dont la nature l'avait dotée. De l'autre côté des visières, je voyais ses yeux aux pupilles dilatées me fixer ... C'est vrai qu'elle devait me voir nimbé de cette énergie cosmique dont j'étais le vecteur. L'organique puisait dans l'univers, catalysait et condensait avant de fournir à l'armure de quoi fonctionner ... Moi même j'avais été impressionné la première fois que j'avais assisté à ça, mais seule l'armure permettait d'y assister.
Maintenant, c'était au Worldmind de prendre les commandes car j'étais incapable de diriger l'armure sans en porter le casque. Moins d'ne minute passa et tout à coup elle s'effondra dans mes bras ...
Qu'est ce qui s'est passé ! Hurlais je en l'allongeant sur le divan et en lui ôtant mon casque qui reprit ses dimensions initiales immédiatement ...
# J'ai effectué les réparations nécessaires, l'accident de tout à l'heure est totalement effacé, j'ai réajusté son foie, supprimé quelques calculs rénaux, revitalisé une section cardiaque, reconsolidé une ancienne fracture de lombaires ... La liste exhaustive est consultable ... J'ai aussi effacé tout souvenir après la coupe de champagne #
Quand il me parla, mentalement j'entend, je me sentis soulagé. Elle était donc bien guérie, remise à neuf, mais quand il ajouta qu'il avait manipulé sa mémoire, mon sang se glaça avant de se volcaniser.
Tu as fait quoi ?
# J'ai effectué les réparations nécessaires, l'accident de tout à l'heure est totalement ... #
Stop ! J'avais horreur qu'il fasse ça ! Se conduire en machine bête et méchante quand il savait qu'il avait fait une connerie !
Mais pourquoi ? # Suppression des effets secondaires indésirables ... #
Bon ok, vu le ton et le langage télégraphique, je savais qu'il avait raison et que je n'y pouvais plus rien ... Les Xandariens étaient de grand manipulateurs de mémoires, allant jusqu'à effacer les souvenirs de populations entière après une guerre et à les remplacer au besoin par d'autres fictifs. J'avais été leur victime moi même, mais ma condition particulière n'avait rendu que temporaire le processus.
Felicia ne se souviendrait donc plus de rien, de la douche et du reste ... D'un côté j'étais satisfait, mais de l'autre moins ...
# Le sujet va dormir pendant quelques heures ... #
Oh ! Donc notre nuit venait de prendre fin pour la deuxième fois ... Je réfléchis un moment et enfin mettais mes décisions en oeuvre. Je lui ôtais mon armure, admirant un instant sa superbe nudité au passage en la revêtant à mon tour puis en la dépolarisant pour me retrouver à nouveau habillé. Je l'enveloppais ensuite dans un saut de lit en soie fourni par l'hôtel, et je la couchais dans les draps du grand lit de la chambre à coucher, confortablement installée. Elle ne se réveillerait donc qu'au matin ... Je fis un dernier allez retour pour déposer sur l'oreiller à ses côtés une rose rouge et embrasser tendrement ses lèvres inertes mais chaudes. Après un dernier regard, je quittais la chambre, ramassais mes affaires et polarisais mon armure une fois sur le balcon. Je rentrais directement à mon hangar, bien décidé à terminer ma machine dont l'utilité et le manque venaient de m'être démontré aujourd'hui.
J'étais heureux et malheureux, légèrement insatisfait aussi, je ne savais pas si je reverrai Felicia à l'avenir, si je répondrai à ses appels. J'avis quelque chose pour elle, mais le risque était trop grand, trop lourd à porter. Un grand pouvoir apporte de grandes responsabilités dit on, moi je vous dis : que des emmerdes et des déceptions oui !

Les choses étaient bizarres, je me réveillais donc dans le lit de cette chambre d’hôtel. Que s'était-il passé ? Je ne me souvenais plus, comme si, j'avais trop bu pourtant, je ne ressentais aucun effet de la gueule de bois comme on dit, rien, alors je cherchais à comprendre ce qui s'était passé. En vérité, je me souvenais clairement de ma journée, de ce qui s'était passé jusqu'au verre de champagne. Cela semblait être le tournant de la soirée. Après celui-ci, c'était le trou noir, le véritable trou noir, puis de ce verre, je me retrouvais ici dans ce lit avec une rose à mes côtés. Je ne savais pas quelle heure il pouvait être, combien de temps j'avais dormi dans ce lit, mais mon esprit de détective se mit en oeuvre pour tenter de comprendre. Et je savais faire attention aux détails. Je me fichais de rester nue dans cette pièce pour le moment, j'aurais voulu emballer mes vêtements pour y découvrir peut être des traces suspectes, mais je n'avais rien d'autres à me mettre sur le dos. Quoique, si, attendez, j'ai ce qu'il me faut puisque nous avons fait des emplettes avec Richard dans la journée. Je n'avais rien pour les emballer cependant. Je ne saurais donc les emporter de façon à ne pas les contaminer. Je cherchais donc un sac plastique possiblement hermétique pour cela et j'en trouvais un. Je cherchais une attache correcte et je trouvais une agrafeuse, cela ferait sans doute l'affaire. A ce niveau là, c'était donc fait. Je regardais mes nouveaux vêtements, ils étaient beaux mais j'aurais quand même préféré les laver avant de les enfiler. Tant pis pour cette fois. J'examinais la pièce, elle était assez en ordre en vérité, la bouteille de champagne était là, nos coupes vides aussi. Je faisais donc de même avec les coupes et la bouteilles que je refermais avec le bouchon. Il avait du me droguer, ou quelques choses dans le genre. Mais si cela était de nature extraterrestre peut être que je ne trouverais rien dans les analyses, c'était ce que je craignais. Puis, je finissais par me rendre dans la salle de bain, c'était semble-t-il le lieu où il y avait eu le plus de grabuge dirons-nous. S'il restait un peu d'eau stagnante sur le sol, ce qui me faisait réagir était cette marque de main dans le carrelage. Vu la taille, c'était probablement celle de Richard. Que s'était-il passé ici ? Je fermais les yeux, j'essayais de visualiser quelques choses, mais rien ne me venait, rien à par une image très floue et brève, comme si cela était un lointain souvenir, qui ne datait pas d'aujourd'hui. Peut être que ce n'était pas significatif, mais j'irais voir un ami télépathe pour qu'il essaye de découvrir ce qu'il y avait dans ma mémoire à propos de cette soirée. Je prenais une photo de la douche avec mon téléphone portable. Le reste semblait être en ordre. Il n'y aurait donc peut être que mes vêtements et la bouteille de champagne qui me donnerait des indications. J'étais étonné mais il ne semblait pas y avoir de traces d'activité sexuelle à l'intérieur de mon vagin qui semblait parfaitement intact. Moi qui pensait que nous allions nous envoyer en l'air, cela ne semblait pas être le cas ce qui m'étonnait énormément. Il s'était passé quelques choses d'important pour que nous ne passions pas à l'acte, mais comme je n'avais pas de souvenirs de cette soirée, du moins après la coupe de champagne, je ne pouvais pas savoir. Richard saurait mais il était partie comme un voleur, pas un mot, juste cette rose, ce qui ne ressemblait pas le moins du monde à l'attitude qu'il avait montré jusqu'à présent. Il s'était passé quelques choses, mais impossible de savoir. Est ce que mes capacités de chat noir étaient entrées en action ? Je n'en avais pas le souvenir mais peut être que cela avait provoqué quelques effets indésirables. Je n'avais à présent plus rien à faire ici. Cela n'allait pas ruiner ma vie, non, je saurais quoiqu'il arrive, je saurais, rien ne m'échappe, pas même les choses les plus mystérieuses, et si Felicia Hardy ne peut rien faire, Black Cat saura trouvé ce qu'il faut.

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