Sujet: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 12 Juil - 21:55
Interview with a cop...
Laura & Merry & Gwen
« Embrey !!!!!! »
La voix de son supérieur résonna dans tout le commissariat, faisant au passage sursauter les plus jeunes. Merry, installée sous une pile de paperasse dans son bureau, se contenta de soupirer en levant les yeux au ciel. La jeune femme était un bon agent de terrain mais ses méthodes ne faisaient pas l’unanimité et son supérieur ne supportait plus vraiment de ramasser les pots cassés (ou plutôt les dents en l’occurrence…). Mais elle était efficace, un des meilleurs taux de réussite de tout le commissariat, un élément trop important pour être balayé… Désespérée d’avance, Meredith se décida à suivre la voix de son maître afin d’éviter qu’il ne créer des crises cardiaques avec d’autres cris.
Comme à son habitude, elle se contenta de s’appuyer contre l’embrasure de la porte, les bras croisés. Étrangement, il ne semblait pas énervé mais, comme souvent, trop occupé à brasser du vent. À l’arrivée de son agent, il stoppa son activité et croisa ses mains sur son ventre, un sourire en coin dur les lèvres. Visiblement, il savait déjà que son annonce n’allait pas plaire à Merry et il s’en régalait d’avance. Non pas qu’il soit particulièrement sadique… Il était simplement un vrai petit chef, content dès qu’il pouvait imposer des choses à des gens qui était moralement plus costaud que lui. Pathétique aussi, ce que Merry peinait à garder pour elle d’ailleurs…
« Vous êtes demandée par Mademoiselle Miller. »
Miller, Merry ne regardait presque pas la télévision mais elle avait déjà entendu ce nom quelque part. Sûrement une présentatrice quelconque… Un problème de drogue ? L’overdose d’un proche ? Un suicide louche ? Pourquoi une femme comme Laura Miller pouvait avoir envie de rencontrer une flic lambda ? Toujours silencieuse, Meredith attendait sagement la fin de l’explication de son patron. Aujourd’hui, elle n’était pas d’humeur à aller à l’encontre de quoi que ce soit, elle était fatiguée par une nouvelle nuit d’insomnie, par cette histoire de virus. Il se passait trop de choses en ce moment et elle ne savait toujours pas vraiment où se placer dans toute cette histoire.
« Elle vous attend dans le café d’en face dans moins d’une heure. »
Et, sur ce, il reprit son brassage d’air en faisant mine de fouiller dans les quelques papiers installés sur son bureau. Ce n’était pas une flèche, tout le monde s’accordait à le dire. Une preuve vivante que les relations bien choisies peuvent mener à de grandes choses… Vivement qu’il parte à la retraite ou que le gouvernement finisse par le remplacer par un membre du PC un peu plus agressif et efficace. Cela ne serait pas à l’avantage de Merry mais ce sera sûrement nettement mieux pour tout le quartier et pour tous les agents du secteur.
« Et pour quelle raison ? »
Se contenta-t-elle de dire d’une voix neutre, sans bouger d’un millimètre.
« Je ne sais pas, elle voulait un flic à interroger sur tout ce merdier et j’ai décidé que c’était vous. »
S’il avait été un chien, il serait sûrement entrain de remuer la queue comme un fou, sa langue dehors sous l’effet de l’excitation… Qu’il était heureux d’imposer sa volonté, qu’il était fier de voir les regards désespérés de ses ouailles ! Merry ne lui fit pas se plaisir : avec un sourire (faux mais bien imité), elle lui fit un signe de la tête et lui lança un « Parfait, j’y serai » avant de tourner les talons. Elle n’était pas ravie de se faire interviewer, être le centre d’intérêt n’était pas sa passion et son avis sur la situation n’était pas réellement relevable en vue de sa nature profonde… Mais il fallait, une fois de plus, jouer le jeu et faire comme si de rien n’était. Après tout, ce n’était pas très difficile puisqu’elle était une représentante de l’ordre. Le gouvernement est beau et grand, je suis pour ce qu’il propose et ce que je me dois de défendre.
Après un bref passage dans son bureau pour récupérer son sac, Merry se rendit donc dans le ‘café d’en face’ pour rejoindre la fameuse Laura Miller qu’elle allait recontrer pour la première fois. Si seulement il avait pu choisir Gwen à sa place ! Même si les deux femmes avaient beaucoup de choses en commun, son amie et collègue était plus serait sûrement plus à l’aise dans cette mission… Mais le destin avait sélectionné Meredith et elle commanda donc un café serré pour se donner du courage. Installée au bar, son insigne volontairement en valeur, elle attendit calmement la journaliste dans l’espoir que les choses se passent vite et bien.
Rester calme n’était pas un problème, Merry avait passé les dix dernières années de sa vie à faire semblant, c’était trop simple pour elle.
Emi Burton
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 26 Juil - 14:49
L'Interview Maudite ici
Meredith Embrey ξ Raven Darkhölme
Elle ne s'était plus faite passer pour un flic depuis un moment déjà. C'était presque étrange cette sensation de se remettre dans un rôle qu'elle avait joué tant et tant de fois avant de soudainement l'abandonner, partant vers d'autres rôles qui lui permettaient d'autres choses. Elle avait tout joué. Docteur, flic, professeur, call-girl… Tant d'activités qui n'étaient pas les siennes, endossées tour à tour avec toujours plus d'expérience dans chaque. A n'en plus savoir qui elle était et ce qu'elle faisait parfois, à se perdre dans ce qu'elle était et qui elle était. A se souvenir qu'elle n'est réellement personne finalement, qu'elle vit par procuration au dépend des autres. Elle seule n'est rien. Sans ses pouvoirs elle n'est rien.
Elle avait repéré une mutante dans la police quelques temps plus tôt. Elle était discrète, cette mutante, mais Mystique avait l’œil. Elle savait ce qu'elle cherchait et où le chercher, connaissait les moindres signes. Peut-être était-ce parce qu'elle pouvait prendre l'apparence des gens mais devait toujours travailler elle-même les personnalités. Elle n'était pas télépathe. Elle ne savait pas comment telle ou telle personne était lorsqu'elle prenait leurs apparences, c'était à elle de faire son boulot et le trouver. Alors elle avait appris à étudier les gens. Elle aurait fait une excellente profileuse, finalement. Si elle en avait eu quelque chose à foutre d'aider les autres. A la place elle voulait juste recruter des gens pour se battre pour cette foutu puce qu'on voulait leur implanter. Et cela allait commencer avec l'inspecteur Embrey.
Ce ne serait pas Mystique qui parlerait à Meredith. Non, elle ne pouvait pas se montrer comme ça, pas alors qu'elle n'était même plus censée être dans le coin, après alors qu'elle n'était plus censée être avec la confrérie. Non, elle comptait bien garder ses secrets secrets. Non, ce serait Laura qui lui parlerait, sous couvert d'une interview pour l'émission. Le plan : jouer la réac à fond, glisser si possible des idées rebelles dans sa tête et insister un peu sur le fait que la Confrérie mettait des bâtons dans les roues du Gouvernement. De quoi au moins donner à réfléchir.
Seulement, elle devait s'assurer que ce serait Meredith qui serait choisie pour l'interview et pas n'importe quel blanc-bec sapiens. Elle se foutait de leurs opinions de ces chimpanzés, ils étaient dépassés de toute façon. Non, il fallait s'assurer qu'elle allait venir. Alors elle s'était assurée que le chef soit absent ce jour-là, avait pris son apparence et était partie au travail à sa place. C'était un homme comme elle les détestait, satisfait de sa position de pouvoir sur ceux qui lui étaient hiérarchiquement inférieurs. Il aimait son pouvoir, s'imaginer être un homme important alors qu'il n'était qu'un pauvre petit bureaucrate à la con. Détestable.
— Vous êtes demandée par Mademoiselle Miller. Elle vous attend dans le café d’en face dans moins d’une heure.
Homme qui sait qu'il va être écouté et obéit, pas de détail ni de discussion. Toi aller point A vers point B, pas poser questions.
— Et pour quelle raison ?
Pas du genre à suivre sans poser de question, exactement comme elle l'avait repéré.
— Je ne sais pas, elle voulait un flic à interroger sur tout ce merdier et j’ai décidé que c’était vous. — Parfait, j’y serai
Elle n'alla pas tout de suite au café. Elle voulait s'assurer d'abord qu'elle allait bien venir. Il n'y avait pas de raison qu'elle ne le fasse pas, mais on était jamais assez prudent. Elle préférait s'assurer que la cible était à sa place avant de passer à l'action, même s'il ne s'agissait que d'une discussion. Bah. Qui trompait-elle ? C'était aussi important parce que c'était une conversation, il fallait que tout soit en place, que tout soit dans les bonnes conditions. Convaincre quelqu'un n'était pas le travail facile que beaucoup pensaient, il s'agissait d'une pure manipulation. De savoir quel mot dire quand, quelle idée insufflait comment, quel degré de subtilité il fallait mettre et à quel décor et ambiance il allait falloir s'adapter. Tout était important lorsqu'on manipulait les gens, jusqu'au moindre petit détail.
Elle finit par quitter le bureau pour filer à l'arrière du commissariat, là où il n'y avait personne. Le flic devint alors une femme dans la trentaine assez élégante sans trop en faire, le style de fringue que Laura aurait porté pour ce genre de situation sur son dos. Elle put rejoindre la jeune flic, déjà assise quelque part dans la salle. Elle la repère au bar, un choix auquel elle s'attendait. Elle vient rapidement s'asseoir à côté d'elle.
— Vous êtes l'officier de police qu'on m'a envoyée ? Laura Miller, enfin je suppose que vous savez qui je suis.
Elle fait un geste en direction du barmaid et commande quelque chose de classe mais peu fort. Elle a remarqué que Laura Miller aimait jouer les raffinées lorsqu'elle buvait, même alors qu'elle était seule chez elle. Elle se retourna vers Meredith et la regarda de haut en bas, comme si elle la voyait pour la première fois et la jaugeait, alors même qu'elle l'a déjà fait tant de fois.
— Je prévois de faire un numéro spécial sur l'implication des activités mutantes et super-héroïques sur le quotidien des policiers, montrer qu'elles ont augmenté comme jamais. J'aurais besoin de votre témoignage sur cette horreur que sont devenues les interventions policières. Ca vous dérange si je vous enregistre ?
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 26 Juil - 18:51
Interview with a cop...
Laura & Merry & Gwen
Meredith n’avait jamais porté les journalistes dans son cœur. Pour elle ils n’étaient, le plus souvent, qu’une bande de charognards prêts à tout pour mettre leur main sur LE buzz en premier. Interviewant des victimes encore traumatisées, filmant des scènes hideuses, se mettant en danger pour être au plus proche de l’action et gênant, presque systématiquement, les forces de l’ordre voire même les aides médicales sur place… Jusqu’à présent, la policière n’avait vu que leur mauvais côté et c’est aussi pour cette raison qu’elle éviter scrupuleusement de regarder les chaînes d’informations trop souvent. Malheureusement, pour son travail, elle était obligée d’être un minimum au courant mais elle déplorait grandement leur manque d’objectivité.
Actuellement, par exemple, il n’avait que le mot danger à la bouche. Le danger des mutants, les méchants inhumains qui tuent des gens, les attaques, les terroristes. Ils en oubliaient tous les bons côtés, tous les ‘non-humains’ qui se battaient pour défendre ce monde. Combien de fois avaient-ils été sauvés par un mutant ? Et combien d’entre eux n’aspiraient qu’à être laissé tranquille ? Toute cette histoire n’était qu’un abominable cercle vicieux qui tournait de plus en plus vite et de plus en plus mal. Les humains avaient peur, les mutants n’en pouvaient plus et les choses allaient forcément mal se terminer pour tout le monde. Meredith, de son côté, tentait de faire profil bas tout en exerçant son travail du mieux qu’elle le pouvait.
Depuis la mise en place du Registration Act, ses missions avaient légèrement changées et il arrivait qu’elle soit envoyée sur place pour arrêter un mutant récalcitrant. Heureusement, son statut d’inspecteur de police la préservait un peu car, étant fermement opposée au recensement, il lui était difficile d’obéir pleinement à ce genre d’ordre. Elle avait d’ailleurs laissé s’enfuir quelques mutants à l’occasion, mais très peu afin de ne pas être découverte. Pour elle, cette puce n’était, à terme, qu’un moyen de contrôler les mutants voire même de les tuer si les technologies venaient à évoluer en cette faveur. Un moyen de stigmatiser les gens différents, de les pointer du doigt et d’attirer sur eux la haine du petit peuple. Car non, les gens n’étaient pas rassurer à l’idée de savoir que tel ou tel mutant avait joué le jeu, ils restaient une menace latente et quelque chose qu’ils ne comprenaient pas.
Et c’est bien connu : L’homme tue ce qu’il ne comprend pas une fois qu’il ne supporte plus d’en avoir peur…
Aujourd’hui, face à une journaliste, l’inspecteur Embrey devait jouer le jeu. Expliquer calmement en quoi cette situation avait changé son travail, pourquoi le recensement était utile et blablabla… Par chance, son discours (qui était celui de tous les non-mutants) était bien rodé et elle n’avait donc pas peur de se trouver là, dans ce petit café, sous le feu des questions sûrement ambiguës d’une journaliste à l’affut de l’erreur. Dans l’esprit de Merry, cette Laura Miller cherchait le sensationnel, les mots qui allaient faire réagir la foule. Ses dires allaient être répétés, modifiés et amplifiés, il fallait donc bien garder la mesure et faire attention à ne pas aller trop loin. S’en tenir au script de sa fonction, pas trop d’avis personnel voire même pas du tout. C’est avec un sourire d’apparence sincère qu’elle tendit sa main à Laura qu’elle rencontrait pour la première fois et de qui le visage était à peine familier.
« Bien sûr ! Et c’est bien moi, Inspecteur Meredith Embrey mais vous pouvez m’appeler Meredith. »
Mentir ne faisait pas réellement partie de ses attributions mais, comme qui dirait, il faut ce qu’il faut. Et puis elle ne mentait pas vraiment en disant qu’elle la connaissait déjà. On zappait forcément une fois sur le visage de Laura quand on regardait un peu la télévision. Par contre, il ne fallait rien demander de plus à Merry, ni la chaine ni le sujet de son émission… Heureusement, là n’était pas la question, sans compter qu’un peu de gentillesse rendrait la chose plus agréable pour tout le monde. Et ce serait aussi peut-être un peu plus rapide comme ça ! Car Meredith rêvait déjà de quitter le café pour reprendre ses vraies fonctions. Être ici était une perte de temps mais c’était un ordre et donc une mission…
« Vous avez raison, les gens ignorent tout de l’envers du décors et je vous remercie de vous y intéresser. Quant à l’enregistrement, pas de problème. Je ferai de mon mieux pour répondre le plus précisément possible mais mon statut d’inspecteur m’épargne certaines besognes plutôt ingrates. Je pourrai me renseigner au poste afin que vous puissiez aussi avoir un entretient avec des agents de terrain. »
Meredith s’était retenue de parler des informations classées confidentielles qu’il lui suffirait de feinter. Elle savait très bien que la journaliste aurait sauté sur l’occasion et que le reste de l’entretient risquait de tourner autour de ça. Son but n’était pas non plus de mettre ses supérieurs dans l’embarras. Il fallait juste répondre à des questions, pas en rajouter une couche. Toujours avec un sourire, elle lança un signe de tête bienveillant à Laura pour lui signaler qu’elle était prête à commencer. Ce n’était pas de gaité de cœur mais ça en avait bien l’air. Il était pourtant si rare de voir la policière sourire ! Dommage que Laura ne puisse pas savoir la chance qu’elle avait de rencontrer cette Merry là ! Même si ce n’était pas totalement honnête bien sûr…
Emi Burton
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mer 3 Aoû - 15:12
L'Interview Maudite
Meredith Embrey ξ Raven Darkhölme
Un jour, Destiny lui avait demandé ce qu'elle attendait de la vie, ce qu'elle voulait faire de l'immortalité qu'elle semblait avoir. Raven n'avait jamais su quoi répondre à cette question et pendant longtemps elle était tout simplement restée en suspend. Irène ne l'avait plus posée à nouveau, elle savait parfaitement que le jour où Mystique aurait trouvé la réponse, elle la lui dirait. Elle connaissait assez sa conjointe pour savoir qu'elle le lui dirait. Pendant un moment, Mystique avait cru que c'était d'avoir une famille, de simplement rester avec la femme qu'elle aimait et leur fille adoptive. Mais elle avait réalisé que tout cela n'était que faux semblants pour elle, qu'elle utilisait tout simplement cette vie de famille pour manipuler l'enfant. L'aimait-elle ? Oui. Mais l'amour n'avait jamais été le moteur de la vie de Mystique. C'est ce qui avait rendu les choses si faciles dans son couple libre. Elle aimait, mais aimer n'était pas ce qui la conduisait. Voilà pourquoi elle n'était jamais jalouse des concubins d'Irène. Parce qu'après tout elles n'étaient pas faites pour l'amour.
Pendant un autre temps, bien avant cela, elle avait cru qu'elle attendait de la vie une meilleure condition pour les mutants, une vie normale malgré les pouvoirs, la fin de la haine à leur égard. Elle avait rejoint la Confrérie de Magneto dans cet optique, du moins l'avait-elle cru au hasard. « Mutant et fier de l'être », un slogan que certains lui accordaient encore aujourd'hui. L'avait-elle dit ? Oui. Oui, elle l'avait fait, sur cette plage de Cuba, avant de partir avec Magneto, Angel et Azazel. Mais elle avait abandonné cet idéal, il n'avait jamais été sien. Tout simplement, elle n'attendait rien de la vie, parce que la vie ne lui donnerait jamais rien. C'était à elle de prendre ce qui ne lui était pas dû. Alors pourquoi y était-elle retournée ? Pourquoi finissait-elle toujours sur le chemin de Magneto et de ses idéaux ? Pourquoi devait-elle toujours se retrouver à se battre pour le bien des mutants, alors même que la plupart d'entre eux ne bougeaient même pas leur cul ? Pourquoi était-elle là, à se faire passer pour une présentatrice TV qui a tellement raté ce qu'elle voulait faire qu'elle se prend pour une journaliste sans en être une ? La cause n'était pas la sienne. Pourtant elle s'était plus battue pour elle que pour n'importe quoi sur Terre.
— Bien sûr ! Et c’est bien moi, Inspecteur Meredith Embrey mais vous pouvez m’appeler Meredith.
Laura n'était pas une personne subtile. Elle se croyait un experte de manipulation, mais elle n'était qu'une pauvre cruche qui faisait passer ses idéaux qui ne résonnaient qu'en ceux qui le partageaient déjà. Mystique n'avait eu aucun mal à viser sa fanbase, ils étaient tous les mêmes ces temps-ci. Des gens anti-mutants, des curieux qui hésitaient sur leur camps et des gens qui n'en avaient rien à foutre. Ceux qui étaient contre ne prenaient même pas la peine de regarder l'émission, ou juste de temps en temps pour connaître les arguments du camps adverse. Voilà ceux que Mystique comptait bien viser avec sa propre manipulation. Leur faire croire qu'elle était d'accord avec leurs idéaux tout en faisant subrepticement passer les siens l'amuserait au moins un temps.
— Vous avez raison, les gens ignorent tout de l’envers du décors et je vous remercie de vous y intéresser. Quant à l’enregistrement, pas de problème. Je ferai de mon mieux pour répondre le plus précisément possible mais mon statut d’inspecteur m’épargne certaines besognes plutôt ingrates. Je pourrai me renseigner au poste afin que vous puissiez aussi avoir un entretient avec des agents de terrain.
Ce n'est pas ce qui intéresse réellement Mystique, elle s'en fout de ces porcs humains qui s'en prennent aux gens comme elle juste parce qu'ils les font se pisser dessus. Deviendrait-elle une personne morale si on acceptait enfin les mutants comme égaux ? Non. Ce n'était pas le genre de personne qu'elle était. Elle ne méritait pas d'être au même niveau que ces singes. Elle était bien mieux. Elle était peut-être pourrie jusqu'à la moelle, mais elle était l'avenir. Mais elle n'était pas là comme Mystique. Elle était là comme Laura. Peut-être qu'un jour ce serait un peu pareil. Elle ne savait jamais ce qu'elle gardait des gens qu'elle copiait longtemps, mais elle savait qu'elle emportait un bout d'eux avec elle. Elle espérait valoir mieux que Miller. Elle espérait valoir mieux que cette pourrie.
— Déjà pourriez-vous nous expliquer ce qui a changé depuis le Registraction Act ? Vous devez avoir plus de travail, non ? Avec les protestations, les manifestations et autres, vous devez être assez prise.
Le sourire de la flic l'agace. Elle sait parfaitement que ce n'est pas un vrai, qu'elle veut juste faire bonne figure. Mais Mystique n'est pas dupe, sourire alors qu'elle n'en a pas l'envie est sa spécialité. Pourquoi se sent-on obligé de faire bonne figure quand on en a pas envie ? Mystique est obligée pour réussir à jouer ses rôles mais les autres, ceux qui ne sont qu'eux-même ? Pourquoi mentent-ils comme ça ?
— Bien sûr, il y a ARES qui s'occupe de certains cas. Certains pensent qu'ils vous volent votre travail et qu'en ces temps économiques cela risquerait de menacer certains emplois. D'autres pensent qu'ils finiront par totalement remplacer la police. Bien sûr, ce ne sont que des rumeurs, des avis de personnes non-impliquées. Qu'en pensez-vous ?
Faire croire qu'ARES est mal. Faire comprendre qu'ils ne sont pas dignes de confiance. Leur placer une cible dans le dos. Pas la plus subtile de ses manipulations, mais cet enregistrement servira aussi aux téléspectateurs et eux tombent pour ce genre d'argument. Les suppressions de postes, voilà qui soulève aussi les foules. Et qui pourrait les faire voir ARES comme un mal dont on pourrait se passer.
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mer 3 Aoû - 18:16
Les conséquences du Registration Act
douzième victime - Meredith Embrey
« Vous comprendrez, Lieutenant Caufield, que l'on aimerait régler ce problème sans trop de vagues. »
La concernée hoche la tête dans un signe affirmatif. Un dossier sous le bras, elle quitte le bureau de son supérieur quand celui-ci clos l'entretien, et se dirige vers le sien. Une fois à l'intérieur, elle ferme la porte à clef et s'installe sur son siège. Le dossier atterrit sur le bois du bureau dans un bruit sourd, accompagné d'un long soupir de la part du lieutenant qui se frotte le visage. Elle sait ce qui apparaît entre les pages de ce dossier, son supérieur vient de lui en faire un résumé. Elle ne sait simplement pas si elle est prête à voir ça de ses propres yeux. Mais le choix ne lui appartient pas. Entre droit et devoir, il y a un fossé. La blonde attrape un stylo bille qu'elle se met à mordiller nerveusement tout en ouvrant finalement le dossier. Plus elle tourne les pages, lis quelques lignes, observe des photos, plus la colère prends le pas sur sa nervosité. Au bout du compte, elle referme le dossier d'un geste brusque et se lève de son siège. Déjà en uniforme, comme elle l'est de toute façon la moitié du temps, chemise blanche décorée de son badge nominatif, elle attrape sa casquette et les clefs de sa voiture de fonction. Si il y a bien quelque chose que Gwen Caulfield ne supporte pas, c'est la trahison.
On lui a dit où aller et une fois dans le véhicule banalisé pour ne pas trop attirer l'attention non plus, elle se rend au coeur de Manhattan. Gwen se gare devant le café dont on lui a indiqué l'adresse, attrape la radio reliée au poste.
« Lieutenant Caufield, je suis à destination. C'est un lieu public, très fréquenté, donc je vais tenter la douceur. Gardez mois deux unités sous le coude, au cas où les choses dérapent. » « Bien reçu, Lieutenant. Bonne chance. »
A ces mots, Gwen hausse les sourcils d'un air éloquent et pose le combiné pour quitter le véhicule. Elle s'est garée juste en face de la porte, au cas où. On ne sait jamais comment ce genre d’événement se termine mais en général, cela ne se passe jamais très bien. Dès qu'elle pénètre dans le café, elle repère les deux visages familiers qu'elle cherche. Armée d'un sourire, elle se dirige vers les deux jeunes femmes.
« Laura, Meredith, quelle surprise ! » Elle feint l'étonnement avec une aisance particulière, venant jusqu'à poser amicalement une main sur l'épaule de l'Inspecteur. Mais n'est-ce après tout pas ce qu'elles sont censées êtres, des amies ? Depuis une heure, Gwen en doute. Elle n'en laisse cependant rien paraître et glisse son regard azur vers Laura Miller, elle aussi son amie au sein du Parti Collectif. « J'ai l'impression d'interrompre quelque chose, boulot boulot hein ? Je peux me joindre à vous ? » « Bien sûr, je ne m'attendais pas à te voir,» invite la présentatrice et sur son geste, Gwen s'installe entre elle et Meredith. « Je ne m'attendais pas à vous voir non plus toutes les deux, c'est une interview ? » 'un bref geste de la main, Gwen commande également un café, elle en a bien besoin, et reporte rapidement son attention sur Laura qui approuve ses dires. La blonde tourne alors la tête vers Meredith avec un sourire. « C'est bien qu'ils vous aient choisi, Inspecteur. » Le vouvoiement du boulot revient rapidement, même si elle s'adresse à une amie relativement proche de par bien des points communs. « Je n'aurais pas trouvé mieux que vous pour défendre et représenter les lois que nous appliquons. » Son café arrive, et Gwen y verse un sucre avant d'ajouter à l'attention des deux femmes. « Reprenez donc, faites comme si je n'étais pas là. »
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mer 3 Aoû - 19:33
Interview with a cop...
Laura & Merry & Gwen
Meredith avait onze ans d’expérience en matière d’art dramatique. Les faux sourires et les faux semblants étaient devenus sa spécialité même si elle les détestait toujours autant. Au fond, elle aurait largement préféré être aussi joyeuse et sincère qu’à l’époque, une personne sans secrets et sans tabous. Aujourd’hui, elle mentait même au peu de personnes qu’elle considérait comme des amis. Ce n’était pas par choix, surtout de nos jours… Et puis à quoi bon crier ce genre de choses sur les toits ? Il n’y avait pas de quoi se venter, surtout que la plupart de ses amis risquaient de partir en courant s’ils savaient. Son frère d’abord puisqu’il ne semblait pas avoir hérité d’une mutation, puis la serveuse de son bar préféré ou même Gwen qui défendait dur comme faire le Registration Act… La jeune femme ne pouvait pas se permettre de perdre les quelques personnes qui avaient décidé de passer outre son trouble du comportement ! C’était déjà tellement énorme ! Mais il ne fallait pas se laisser distraire par ces tristes idées, elle devait rester concentrer sur cette comédie là.
« Comme je vous l’ai dit, j’ai la chance d’être un peu préservée mais nos missions ont en effet beaucoup changées depuis l’arrivée du Registration Act. Nous avons beaucoup plus d’arrestations ou de surveillance. Et l’ambiance générale est bien moins agréable, aussi bien dans les rues qu’au sein même des commissariats. Il arrive que certains de nos collègues se voient dans l’obligation d’arrêter des proches voire de la famille et ce n’est vraiment pas simple. Beaucoup de liens sont brisés et c’est un terrible spectacle pour tout le monde. »
En ce sens, Merry avait beaucoup de chance : elle n’avait pas réellement de lien à briser et les noms qu’on lui demandait d’arrêter étaient le plus souvent inconnus. Mais certains frères d’armes avaient dû arrêter leur meilleurs amis voire même leurs frères de sang. Souvent, ils étaient au courant de ce lourd secret mais il fallait jouer le jeu, paraître surprit ou haineux… C’était atroce, une véritable torture qui ne servait à rien. Ils ne pouvaient pas les laisser s’enfuir, c’était trop flagrant et dangereux pour eux… Alors ils arrêtaient ses gens, les forçaient à se recenser, les blessaient même parfois… En brisant leur cœur au passage. Malgré elle, le sourire de Merry avait légèrement disparut. On ne pouvait pas dire ce genre de choses sans la moindre émotion, surtout quand on se sentait aussi concernée qu’elle par le secret… Puis, un peu de vérité ne faisait pas de mal, pour une fois qu’elle pouvait se le permettre !
Heureusement, le sujet fut rapidement remplacé par quelque chose de moins triste : ARES. L’unité d’intervention visant à utiliser la force contre les mutants récalcitrants. Même pour les humains, cette unité était effrayante. Ils étaient violents et ne reculaient devant rien pour arriver à leurs fins… En réalité, Meredith redoutait de se voir confronter à eux un jour et c’est pour cette raison qu’elle n’usait jamais de son pouvoir hors de sa salle de bain. Malheureusement, comme son pouvoir était hors de contrôle, il lui était arrivé deux fois de l’utiliser contre son gré mais personne ne s’en était aperçu et c’était bien avant tout ce bazar. Depuis, plus de bavures et elle croisait les doigts pour que ça dure. Elle évitait aussi les hôpitaux et les prises de sang comme la peste, chose qu’elle avait également bien gérée jusqu’à présent. De nouveau un peu plus souriante mais toujours sérieuse, l’inspecteur ne manqua pas de répondre, toujours avec sincérité pour le moment. Si ça continuait comme ça, c’était vraiment une aubaine !
« Je trouve les méthodes d’ARES un peu extrêmes mais il faut bien avouer qu’ils allègent notre tâche et... »
Mais elle n’eu pas le temps de continuer puisqu’une main venait de se poser sur son épaule. C’était Gwen, sa collègue et amie. Peut-être que son patron avait enfin réalisé qu’elle était nettement mieux placée qu’elle pour répondre à toutes ces questions ? Soudain, Meredith l’a vit comme une sorte de messie mais elle déchanta bien vite face à la surprise de l’autre blonde. Visiblement, Gwen était là par hasard ce qui semblait tout de même très étrange… Enfin, on a tous le droit de faire une pause de temps en temps non ? Surtout que le café n’est pas loin du poste alors ça reste un endroit plutôt adéquat pour se poser un peu loin de tout le raffut du bureau ! L’inspecteur accueille son amie avec un grand sourire et l’invite également à s’installer avec elles d’un simple geste de la main. Conformément à sa mission, elle avait tout de même attendu l’aval de la journaliste qui semblait aussi connaître Gwen et c’était une bonne chose.
« Tout à fait ! Je parlais justement du rôle d’ARES par rapport à nous. Si tu as un point de vue, tu es plus souvent sur le terrain que moi quand il s’agit du Registration Act. »
Une fois de plus, ce n’était pas un mensonge. En temps qu’inspecteur Merry restait surtout sur les affaires de meurtres ou de vol, n’intervenant sur le RA qu’en dernier recours. Ce n’était pas plus mal car arrêter des gens qui n’avaient rien demandé (et qui, d’ailleurs, n’avaient commis aucun crime) n’était pas quelque chose qu’elle appréciait vraiment. Profitant de l’arrivée de sa collègue, la blonde bue une gorgée de café qu’elle manqua presque de cracher suite au compliment de Gwen. Heureusement, rien ne parut. Même si son grade était supérieur, elle n’était clairement pas le meilleur choix, surtout qu’elle n’aimait pas particulièrement parler aux gens et Gwen le savait très bien. Était-ce une petite blague ? Une légère pique ? Ce n’était pas impossible de la part de son amie mais mieux valait que Laura ne sache pas qu’elle avait en réalité fait une très mauvaise pioche. Non pas que Meredith ne soit pas un bon flic, bien au contraire même, elle avait juste une vision de la loi légèrement différente des autres et tout le monde au commissariat le savait, Gwen incluse.
« Vous me flattez Lieutenant ! Je pense que vous auriez été plus à votre aise que moi dans ce genre d’exercice. Et je suis d’ailleurs presque soulagée de vous avoir avec moi ! »
Une nouvelle vérité. À croire que Meredith n’allait finalement pas mentir tant que ça aujourd’hui ! Pour une fois !
Emi Burton
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 9 Aoû - 15:59
L'Interview Maudite
Meredith Embrey ξ Raven Darkhölme
— Comme je vous l’ai dit, j’ai la chance d’être un peu préservée mais nos missions ont en effet beaucoup changées depuis l’arrivée du Registration Act. Nous avons beaucoup plus d’arrestations ou de surveillance. Et l’ambiance générale est bien moins agréable, aussi bien dans les rues qu’au sein même des commissariats. Il arrive que certains de nos collègues se voient dans l’obligation d’arrêter des proches voire de la famille et ce n’est vraiment pas simple. Beaucoup de liens sont brisés et c’est un terrible spectacle pour tout le monde.
Mystique l'écoute attentivement, tente d'analyser ses paroles pour trouver un nouvel angle d'attaque. Le côté famille semble être un bon départ pour tenter de convaincre quelqu'un qui présente les choses comme négative. On sent dans ses mots qu'elle pense que l'on ne devrait pas arrêter sa propre famille. Mystique trouve cela un peu hypocrite de la part des flics en général, arrêter de parfaits inconnus était parfaitement normal, mais s'il s'agissait d'un proche cela devenait soudain insupportables et ils ne voulaient plus le faire, avaient du mal à accepter que l'on puisse s'en prendre à leur famille, à leurs amis. Ah, c'était si facile quand on ne s'en prenait à la famille des autres, n'est-ce pas ?
— Je trouve les méthodes d’ARES un peu extrêmes mais il faut bien avouer qu’ils allègent notre tâche et... — Laura, Meredith, quelle surprise !
Mystique tourne la tête vers la source de la voix, surprise de l'entendre ici. Gwen Caulfield se tenait près d'elles, une main désormais sur l'épaule de Meredith. Mystique n'avait pas une particulière affection pour le lieutenant, une amie de la personne qu'elle copiait actuellement. Pas celle de Mystique, loin de là. Elle n'avait pas d'ami, ne voulait pas en avoir de toute façon. Mais elle ne la détestait pas comme certains autres humains. Elle trouvait intéressante la personnalité qu'elle avait, même si elle l'utilisait pour rabaisser les mutants et les traquer. Elle aurait pu faire une bonne collègue mercenaire si elle n'avait pas été aussi restreintes par ses principes.
— J'ai l'impression d'interrompre quelque chose, boulot boulot hein ? Je peux me joindre à vous ? — Bien sûr, je ne m'attendais pas à te voir.
Ah ça non, elle ne s'y attendait pas, et à vrai dire elle aurait aimé ne pas la voir débarquer, ne pas lui donner l'autorisation de les rejoindre. Avoir une personne à manipuler n'était pas difficile si l'on savait s'y prendre, mais rajouter à cela quelqu'un qui connaît la personne pour laquelle on se fait passer et pourrait remarquer facilement tout débordement d'un côté ou de l'autre n'est pas une aide. Mystique était une pro, bien sûr. Mais tous les pros préfèrent se retrouver sans difficulté, parce qu'ils savent que pro ou pas ils peuvent se foirer. Laura Miller et Gwen Caulfield étaient bonnes amies et se connaissaient bien. La lieutenant tenait assez à la présentatrice pour lui apprendre à utiliser des armes. Mystique en maniait depuis bien plus longtemps que son instructrice ne vivait sur cette terre, mais elle se refrénait, jouait l'ingénue. Visait à côté exprès malgré que cela ai le don de l'agacer. Jamais Laura n'aurait rembarré Gwen, n'aurait refusé qu'elle ne s'ajoute à leur discussion. Elle allait devoir faire avec.
— Je ne m'attendais pas à vous voir non plus toutes les deux, c'est une interview ? — Tout à fait ! Je parlais justement du rôle d’ARES par rapport à nous. Si tu as un point de vue, tu es plus souvent sur le terrain que moi quand il s’agit du Registration Act. — C'est bien qu'ils vous aient choisi, Inspecteur. Je n'aurais pas trouvé mieux que vous pour défendre et représenter les lois que nous appliquons. — Vous me flattez Lieutenant ! Je pense que vous auriez été plus à votre aise que moi dans ce genre d’exercice. Et je suis d’ailleurs presque soulagée de vous avoir avec moi ! — Reprenez donc, faites comme si je n'étais pas là.
Mystique ne dit rien pendant cette discussion. Elle sent que quelque chose se passe, qu'une sorte de de tension émane de Gwen. Elle l'a déjà assez côtoyée pour repérer certaines de ses expressions, au cas où elle aurait besoin de l'imiter un jour. Elle savait dire quand quelque chose n'allait pas et elle sentait bien que c'était le cas. Mais quel était le soucis ? Grand mystère.
— Et si on en profitait pour que vous expliquiez chacune vos rôles vis à vis du RA ? Comme ça, on verra l'influence de cette loi sur plusieurs échelons au sein de la police.
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Jeu 15 Sep - 23:30
Les conséquences du Registration Act
douzième victime - Meredith Embrey
« Désolée, j’peux pas ce soir. J’ai piscine. » Sans donner plus de détail, je mets fin à l’appel. Bosser sur un exposé ce soir ? Non merci. J’ai bien mieux à faire. Comme par exemple regarder The Big Bang Theory tout en m’empiffrant de glace. J’ai des priorités dans la vie. Et puis me prévenir au dernier moment que le groupe prévoit de se rassembler dans une demi-heure, ça ne se fait pas. Ils devront donc se passer de ma merveilleuse personne et travailler sur le projet du mieux qu’ils le peuvent. Quant à moi, je rattraperai sans doute mon retard une autre fois. Quand j’aurai le temps et la motivation. Autrement dit : pas tout de suite. Evidemment, mon excuse bidon semble déplaire à ma chère camarade de classe, qui tente alors de me rappeler. Cette fois, je suis intelligente : je ne réponds pas. J’attrape mon pot de glace au chocolat et pars m’affaler dans le canapé, ignorant allègrement les appels incessants de ma partenaire. J’ai piscine, j’ai dit. Je les connais, d’ici quelques minutes ils vont me laisser tranquille. Le tout, c’est de rester patiente. Patiente je suis, patiente je reste. Mon portable cesse de clignoter dans tous les sens, me laissant profiter de mon épisode et de ma glace dans le plus grand des calmes. Ce calme est de nouveau perturber par un autre appel. Cette fois, il ne s’agit pas de l’autre casse-pieds de service. Cette fois, il s’agit d’une mission pour Imperial Pepperoni. Une nouvelle intervention au cœur de Manhattan. Difficile de refuser, cette fois. Je ne peux pas refuser cette mission aussi facilement qu’un exposé. J’abandonne mon pot de glace, ma télévision et mon pyjama sans réfléchir. Pour le moment, je n’ai aucune explication précise. Je dois simplement rejoindre les agents déjà sur place, juste devant un café. Je retiens l’adresse dans un coin de ma tête et quitte aussitôt l’appartement. Non sans avoir hurlé quelques mots d’amour à l’intention de Bobbie, naturellement. Bien qu’elle soit possiblement absente.
Je me retrouve dans une voiture de police, un dossier sur les genoux. On m’explique brièvement que le cas était normalement pris en charge par le lieutenant Caufield, également membre d’ARES. Elle a apparemment dû quitter les lieux de façon assez précipitée suite à un coup de fil important. Le souci, c’est qu’ils ne pouvaient pas laisser Meredith Embrey s’en sortir aussi facilement. C’est toujours la même chose : une fois qu’un mutant est découvert, l’intervention doit se faire rapidement. Alors ils ont décidé de reprendre l’affaire et de m’appeler en renfort. Je prends le temps de parcourir le dossier pour en savoir un peu plus sur la cible de la journée, mémorise les informations les plus importantes et écoute d’une oreille attentive le plan prévu. Il semblerait que la mutante soit actuellement en plein entretien avec une journaliste, une certaine Laura. Une certaine Laura qui est également membre du Parti Collectif. C’est toujours bon à savoir. L’idée, c’est donc que j’entre dans ce café et que je m’installe tout près. Dans un premier temps, il faudra simplement que je surveille leur échange. « A vous d’intervenir au bon moment. » Evidemment. Je ne me voyais de toute façon pas entrer à l’intérieur du café en sautant directement sur Embrey. Bon, c’est quand même un plan que j’aurais pu envisager. Heureusement, les flics sont là pour me rappeler les mots d’ordre : subtilité et discrétion. Deux mots d’ordre qui ne collent pas spécialement avec ma personnalité, d’ailleurs. Je suppose que je n’ai malheureusement pas trop le choix sur ce coup. J’hoche donc la tête, referme le dossier et souffle un bon coup. « Très bien. » Je jette le dossier sur les genoux de l’officier assis au volant et sors du véhicule.
Je franchis le pas de la porte et m’y arrête quelques secondes, juste le temps de pouvoir faire quelques repérages rapides. Je reconnais Embrey assise près du bar en compagnie d’une autre femme, sans doute la journaliste. Lentement, je me rapproche des deux femmes et m’installe un peu à l’écart. Sans être trop éloignée non plus, je veux pouvoir entendre leur échange. Le barman m’interrompt brièvement pour connaître ma commande. Dans la panique, je demande un jus d’ananas. Je n’aime pas ça, mais je n’ai pas réellement eu le temps de réfléchir. Tout pendant que je me fais servir, j’écoute l’interview mené par la journaliste. De ce que je comprends, les deux femmes parlent justement du RA et de ses conséquences. Evidemment. Un sujet classique pour une journaliste, j’imagine. Maintenant, je me demande si je dois me manifester tout de suite ou attendre encore un peu. Je me pince les lèvres, réfléchissant un instant à la question. « Voilà votre boisson, jolie demoiselle. » Oh, ce barman est fortement canon. Je glousse et, totalement distraite par le charme de l’inconnu, je bois une gorgée de ma boisson. Sauf que erk, je n’aime pas l'ananas. Alors je grimace et c’est au tour du barman de glousser. Avant de s’éloigner. Il a sûrement mieux à faire, je comprends. C’est l’occasion pour moi de me reconcentrer sur ma mission du soir. Tout en jouant avec ma paille, je continue d’écouter l’interview qui se déroule à un mètre de moi. Malgré le brouhaha environnant, je parviens à saisir la majeure partie de la discussion. Subtilité et discrétion. Mon instinct me pousse à intervenir. Ma raison me force à rester en place et à attendre. Attendre le bon moment pour me manifester et accessoirement, réfléchir à la manière dont je dois me montrer. Dans ce genre de situation, agir sur un coup de tête pourrait me coûter très cher.
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Dim 25 Sep - 18:46
Interview with a cop...
Laura & Merry & Gwen
L’interview, jusqu’à présent, se passait plutôt bien. Meredith n’avait pas vraiment eu à mentir et la présence de sa collègue / amie la rassurait quelque peu. Au pire des cas, il lui suffirait de suivre les pas de Gwen pour ne pas dériver et tout finira bien. Malheureusement, la figure rassurante ne resta pas très longtemps puisqu’un coup de fil la fit disparaître dans un tourbillon d’excuses et de précipitations. Étrangement, Gwen semblait rassurée d’avoir plus urgent à faire et cela ne manqua pas de faire tiquer Merry qui ne connaissait que trop bien son amie… Ne voulant pas sembler louche ou soucieuse, elle but une nouvelle gorgée et se reconcentra sur son interview.
« Et bien le Lieutenant aurait été mieux placée pour vous répondre car elle gère souvent des RA alors que ce n’est pas mon cas. Je n’ai eu que quelques dossiers depuis ses débuts et ils étaient souvent liés à des crimes à proprement parler. Un cambrioleur invisible, un arnaqueur télépathe par exemple. Je n’ai jamais eu à faire à une RA pure et simple contrairement au Lieutenant. »
Tout en parlant, l’inspectrice remarqua une jeune femme qui venait d’entrer. Son visage lui semblait familier mais elle ne parvenait pas à mettre un nom dessus, ni même un rôle... Une fois de plus, Merry estima qu’il était préférable de se concentrer sur sa mission actuelle plutôt que sur des détails. Elle était impatiente que tout cela se termine, parler n’était vraiment pas son point fort.
« Mais je ne pense pas que notre grade soit réellement à mettre en cause. Nous sommes tous concernés par cette nouvelle loi et il est de notre devoir de la faire respecter. »
Malheureusement, c’était aussi une vérité : Meredith était une représentante de la loi et elle devait donc veiller à ce qu’elle soit respectée. Pourquoi fuyait-elle alors ? Pourquoi refusait-elle d’obéir à cette nouvelle loi ? Elle devait montrer l’exemple, prouver au monde entier que c’était LA chose à faire. Seulement, elle n’y voyait rien de bon. Marquer les mutants, les pointer du doigt ne pouvais qu’amplifier la haine. Et elle craignait aussi que la technologie évolue suffisamment pour transformer cette puce en bombe. Un bouton et la mort, l’anéantissement de tous les mutants. Il fallait être réaliste, l’homme détruit ce qu’il ne peut contrôler et ce qu’il ne peut pas comprendre. La peur est son unique moteur et la machine est en route.
Bien sûr, elle comprenait le but de la manœuvre. Il y avait bon nombre de mutant qui usaient à tort de leurs pouvoirs mais leur forcer la main de la sorte ne pouvait que les rendre plus agressif encore. Les seuls dont on attendait réellement le recensement n’irait jamais se présenter et ne se laisserait pas prendre, c’était une évidence. Mais, pour ne pas rester sans rien faire, pour rassurer les foules, nous avions décidé de tous les mettre dans le même panier. De faire croire au monde entier que tout était sous contrôle et qu’ils n’avaient plus rien à craindre des grands méchants mutants. Et comme prévu, c’était pire : attentats, kidnapping, la police ne savait plus où donner de la tête et la peur était montée d’un cran. Ridicule et tellement prévisible…
« Malheureusement, je pense que le plus difficile à gérer pour nous maintenant, ce sont les réactions qu’elles soient mutantes ou humaines. Les gens ont peur, ils paniquent et font n’importe quoi. Les mutants se sentent traqués et ceux qui peinent à maîtriser leurs pouvoirs font des bêtises ; les humains attaquent au moindre soupçon, persuadés qu’il vaut mieux frapper le premier… Autant vous dire que nous ne sommes pas désœuvrés ! »
Une petite touche d’humour pour détendre un peu l’atmosphère. Non pas que ce soit drôle, Merry avait d’ailleurs dit cela sans un sourire mais plus sur un ton légèrement blasé. Elle était une femme d’action, certes, mais son vrai travail était d’attraper les méchants, pas les peureux armés ou les innocents inquiets et incapables de se contrôler…
Emi Burton
Spoiler:
Encore pardon pour le retard... :s
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Dim 16 Oct - 18:35
Les conséquences du Registration Act
douzième victime - Meredith Embrey
Il me faut un plan d’attaque. Bien que je ne sois pas contre l’idée d’écouter cette interview tout en me faisant discrète, je doute fortement de l’efficacité de la chose. Si je n’entre pas en action dans les prochaines minutes, la cible du jour va potentiellement me filer entre les doigts. Et ça, on n’aime pas. J’essaye quand même de suivre l’échange pour savoir si je peux intervenir à un moment ou un autre. C’est ce qui me parait d’ailleurs être la meilleure idée. Du moins, c’est ce qui me semble être le plus subtil. Parce que renverser malencontreusement mon jus d’ananas sur l’une des deux femmes, c’est tout, sauf subtil. J’y ai pensé, évidemment. Mais si je fais ça, elles vont surtout me détester, m’insulter et probablement souhaiter ma mort. On n’aime pas non plus. Alors d’une oreille attentive, j’essaye de suivre la conversation et cherche le moment opportun pour me manifester. Meredith explicite alors le rôle qui lui est attribué dans toute cette histoire de recensement, prouve qu’elle est une personne respectable et disciplinée, et termine son monologue par avouer que le plus difficile à gérer reste la peur des citoyens, quels qu’ils soient. Un léger sourire s’inscrit sur mon visage et hop, je décide brutalement que je peux me mêler de leur conversation. Comme ça. Absolument pas naturellement.
« Désolée de vous déranger… Je vous écoute depuis plusieurs minutes et… En fait… Hm, vous rédigez un article sur le RA, c’est ça ? » J’aurais probablement dû réfléchir à la manière dont j’allais interférer dans leur conversation. Mon arrivée est aussi brutale que maladroite, mais eh ! Je n’étais pas prête. Au cas où certains ne l’avaient pas déjà remarqué. Voyant la surprise traverser les visages des deux femmes, je décide de dévoiler ma douce identité. « Je suis Lauren, membre d’ARES. » Inutile d’y aller avec des pincettes. Evidemment, je ne manque pas d’observer Meredith, juste pour tenter de déchiffrer sa réaction. Fear the tiger. « Votre discussion m’intéresse, alors j’me permets un peu de m’incruster. » Que je dis en affichant une petite moue gênée. Petite et absolument fausse, soit dit en passant. J’arrive comme un cheveu sur la soupe. Alors je peux comprendre que ce soit mal reçu. Est-ce que je m’en vais pour autant ? Evidemment que non. Et en plus, je me permets de donner mon avis sur une question qui ne m’était absolument pas destinée. Mais ça me permet de me rapprocher de l’inspecteur et dans le fond, c’est tout ce que je veux.
« Je sais qu’on ne m’a pas demandé mon avis mais de la façon dont j’vois les choses, ce qui est le plus difficile à gérer, ce sont pas forcément les réactions des humains ou des personnes concernées par le Registration Act. Moi, j’pense que le plus difficile à gérer, ce sont surtout les flics qui prétendent bosser avec nous, mais qui au final aident les non-recensés à s’échapper. » Ca, c’est une conclusion un peu hâtive sur le cas de Meredith. Dans le fond, je n’ai aucune preuve de la culpabilité de l’inspecteur dans bon nombres d’affaires. Mais je suppose qu’en tant que flic, elle a sûrement déjà eu l’occasion d’aider un ou deux cas activement recherchés par ARES. « Et puis personnellement, j’ai du mal à leur faire confiance. Désolée, hein. Mais je suis à peu près sûre que la plupart des flics avec qui on bosse devraient se faire recenser. Sauf qu’ils ne le font pas parce qu’ils sont eux-même contre le RA. Vous comprenez, j’ai du mal à bosser avec des gens qui nous mentent. » Maintenant, je reporte toute mon attention sur Meredith, menant allègrement l’interview sans faire attention à la journaliste. « Vous en pensez quoi, vous ? Vous avez déjà bossé avec des hors-la-loi sans le savoir ? Ca doit pas être simple de faire confiance à vos collègues sans savoir de quel côté ils sont, non ? » Pour le coup, je ne sais pas vraiment si je suis très subtile. J’ai plutôt l’impression de foncer dans le tas, jetant volontairement de l’huile sur le feu. Et puis, qui vivra verra, après tout !
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 25 Oct - 13:26
L'Interview Maudite
Meredith Embrey ξ Raven Darkhölme
Mystique mentirait si elle disait qu'elle n'avait pas été soulagée par le départ du lieutenant Caulfield. Manipuler une personne à côté d'une autre, tout en manipulant sa seconde personne d'une façon différente de la première… C'était un défi que Mystique aurait aimé relevé mais pas aujourd'hui, pas quand elle voulait pousser un peu plus personne vers la révolte et que selon la personne en question, la réaction risquait d'être plus ou moins violente. Oh, elle aurait fait avec bien sûr, mais le but n'était pas de faire se révolter Meredith pour qu'elle finisse en taule directement après. Non, elle avait besoin d'elle, elle voulait pouvoir l'utiliser dans le combat à venir et pour cela elle avait besoin d'elle en liberté.
— Et bien le Lieutenant aurait été mieux placée pour vous répondre car elle gère souvent des RA alors que ce n’est pas mon cas. Je n’ai eu que quelques dossiers depuis ses débuts et ils étaient souvent liés à des crimes à proprement parler. Un cambrioleur invisible, un arnaqueur télépathe par exemple. Je n’ai jamais eu à faire à une RA pure et simple contrairement au Lieutenant. Mais je ne pense pas que notre grade soit réellement à mettre en cause. Nous sommes tous concernés par cette nouvelle loi et il est de notre devoir de la faire respecter.
Mystique hocha la tête. Elle ne critiquerait pas les mutants qui faisaient cela, se serait l'hôpital se foutant de la charité. Elle-même faisait cela si souvent, moins en ce moment mais tout de même… Elle aimait cela, prendre l'apparence de quelqu'un pour voler, ou même simplement parfois ne pas le faire, rester sous sa forme bleue et attendre de pouvoir échapper à la police. Elle aimait la sensation, elle aimait l'adrénaline. Lorsqu'on avait des pouvoirs, on voulait en tester les limites, on voulait en goûter chaque petite possibilité, on voulait faire et tout faire, être libre d'être soi. Elle ne se sentait jamais elle, mais parfois quand elle utiliser son pouvoir pour se donner les sensations, elle se disait « Voilà, c'est ça. C'est moi. Je suis cette personne qui ressent cette émotion à cet instant précis, elle est à moi et à personne d'autre parce que je suis moi. »
— Malheureusement, je pense que le plus difficile à gérer pour nous maintenant, ce sont les réactions qu’elles soient mutantes ou humaines. Les gens ont peur, ils paniquent et font n’importe quoi. Les mutants se sentent traqués et ceux qui peinent à maîtriser leurs pouvoirs font des bêtises ; les humains attaquent au moindre soupçon, persuadés qu’il vaut mieux frapper le premier… Autant vous dire que nous ne sommes pas désœuvrés ! — Désolée de vous déranger… Je vous écoute depuis plusieurs minutes et… En fait… Hm, vous rédigez un article sur le RA, c’est ça ?
Mystique a presque envie de se retourner pour insulter la personne, est-ce que tout le monde comptait ainsi les interrompre ? Parce que si c'était ça, autant qu'ils règlent la question immédiatement et qu'ils viennent tous s'inviter, tant qu'à faire.
— Je suis Lauren, membre d’ARES. (Le coeur de Mystique manqua un battement mais elle ne laissa rien paraître. Était-ce un hasard qu'elle se trouve justement là, ou en avait-elle après l'une d'elle ? Mystique avait pourtant fait attention, mais qui sait…) Votre discussion m’intéresse, alors j’me permets un peu de m’incruster.
Mystique lui dirait bien de partir mais maintenant que c'est parti comme c'est parti… Elle hausse simplement les épaules. Il allait falloir faire avec une membre d'ARES, tant pis. Elle se préparait au combat ou à la fuite s'il le fallait.
— Je vous en prie, les articles ne sont les plus complets qu'avec de nombreuses sources après tout. — Je sais qu’on ne m’a pas demandé mon avis mais de la façon dont j’vois les choses, ce qui est le plus difficile à gérer, ce sont pas forcément les réactions des humains ou des personnes concernées par le Registration Act. Moi, j’pense que le plus difficile à gérer, ce sont surtout les flics qui prétendent bosser avec nous, mais qui au final aident les non-recensés à s’échapper. (Okay. Elle n'essaie même pas d'être discrète. C'est clairement pour Meredith qu'elle est là.) Et puis personnellement, j’ai du mal à leur faire confiance. Désolée, hein. Mais je suis à peu près sûre que la plupart des flics avec qui on bosse devraient se faire recenser. Sauf qu’ils ne le font pas parce qu’ils sont eux-même contre le RA. Vous comprenez, j’ai du mal à bosser avec des gens qui nous mentent. Vous en pensez quoi, vous ? Vous avez déjà bossé avec des hors-la-loi sans le savoir ? Ca doit pas être simple de faire confiance à vos collègues sans savoir de quel côté ils sont, non ?
Mystique doit réagir. Elle ne doit pas trop défendre Meredith, pas à moins de vouloir en subir les conséquences, mais elle ne veut pas non plus risquer de perdre l'atout qu'elle a. Le choix est difficile, laisser filer l'alliée potentielle pour sa propre sécurité, ou bien tenté de la défendre à ses risques et périls. Mystique aime le risque, oui, mais pas quand elle essaie de défendre une cause. Là, il lui faut se montrer prudente. Il lui faut peser le pour et le contre.
— Voyons, Lauren… Tous les flics ne sont pas comme ça voyons. Je suis certaine que la plupart veulent juste notre bien, sinon c'est de la paranoïa...
Elle tapote un peu nerveusement la table, mais elle n'a pas encore fait son choix. La prison ne lui fait pas peur, elle sait que ses alliés viendraient la délivrer assez rapidement. Mais si elle réagit trop mal, elle va perdre sa couverture au sein du Parti et ils n'auraient plus de taupe à proprement parler.
— Et puis, même si Meredith a déjà travaillé avec des hors-la-loi, cela arrive aussi avec des non-mutants, non ? Je ne cautionne pas ça, bien sûr, surtout pas. Mais vous semblez faire une fixette sur le côté mutant, je sais que c'est le sujet mais tout de même...
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mer 26 Oct - 16:27
Interview with a cop...
Laura & Merry & Lauren
Merry était plutôt contente de son début d’interview : Elle n’avait pas eu besoin de mentir plus que cela ce qui fait qu’il était simple de rester plausible et cohérente. Non pas qu’elle soit une mauvaise menteuse, au contraire même, mais elle n’aimait pas ça et préférait de très loin s’en passer, surtout face à une journaliste. Un peu plus détendue qu’à son arrivée et soulagée de ne plus avoir Gwen dans les pattes, Meredith avait légèrement baissé sa garde. Maintenant, elle pouvait dire ce qu’elle voulait sans risquer de sembler louche ou sans en subir les conséquences éventuelles… Soulagement qui fut de très courte durée puisque la jeune femme louche qui venait d’arriver ne tarda pas à se manifester et pas de la moindre des façon !
« Désolée de vous déranger… Je vous écoute depuis plusieurs minutes et… En fait… Hm, vous rédigez un article sur le RA, c’est ça ? Je suis Lauren, membre d’ARES. Votre discussion m’intéresse, alors j’me permets un peu de m’incruster. »
Le cœur de Merry tomba directement dans son estomac (qui s’était visiblement changé en bain d’acide…) quand l’identité de l’étrangère fut révélée. Ces doutes étaient donc confirmés et elle avait bel et bien déjà croisée Lauren… Bien, il fallait rester calme, il était parfaitement possible qu’il ne s’agisse que d’un simple coup du hasard ! Calmement, Meredith but une nouvelle gorgée de son café qui commençait dangereusement à refroidir pendant que les deux autres femmes s’occupaient du dialogue. Elle aurait vraiment préféré que Laura lui demande de partir seulement ce n’était pas le cas… Et, de toute façon, Lauren ne se serait sûrement pas laisser sortir du débat aussi facilement ! C’était une véritable catastrophe et il ne fallut pas beaucoup de temps à Merry pour comprendre que l’une des mains de la RA était venue ici juste pour elle… Comment avaient-ils fait pour la repérer !? Elle n’avait jamais utilisé son pouvoir en public, elle n’avait jamais fait quoi que ce soit de louche et il n’avait que très rarement aidé des mutants à fuir la RA ! Et même son frère n’était pas au courant de son pouvoir ! Ils étaient vraiment forts et elle était vraiment dans la m*rde…
Lauren n’y allait pas avec des pincettes, accusant presque directement Meredith d’être l’une de ces mutantes cachées qui font tout pour détruire les plans du gouvernement de l’intérieur. Des menteurs, des gens en qui on ne peut pas avoir confiance, des incompétents… Meredith ne pouvait pas réagir violement même si elle en mourait d’envie. Il fallait qu’elle reste calme et neutre, posée. Ces accusations pouvaient ne pas lui être directement adressées après tout, elle pouvait parler d’expérience, d’un vécu avec quelqu’un d’autre. Car il y avait d’autres flics comme elle ! Heureusement, Laura s’interposa avant même que l’inspectrice ait eu le temps de réagir ce qui lui permit de reprendre un peu ses esprits et son calme intérieur. D’ailleurs, c’était étrange que Laura prenne sa défense de la sorte… Mais ça tombait tellement bien que Merry ne se posa pas vraiment plus de questions que cela !
« Allons mesdames il n’est pas nécessaire de vous mettre dans cet états ! La situation est très complexe et il y a beaucoup d’électricité dans l’air que ce soit dans un commissariat ou ailleurs. J’ai sûrement déjà travaillé avec des hors-la-loi, des gens qui sont contre la RA mais ça ne fait pas de moi une criminelle et ça ne m’empêche pas de faire mon travail et d’avoir de l’estime pour mes collègues. Nous avons tous nos raisons, nos problèmes mais je pense que le plus important est que notre but soit le même : protéger les innocents. Les mutants non-recensés ne sont pas forcément de dangereux criminel alors si je devais choisir entre laisser fuir un assassin ou un mutant, je choisirai le mutant sans hésiter et j’espère que c’est le cas de mes autres collègues sinon la justice marche vraiment sur la tête. Je ne dis pas que je cautionne, nous sommes des représentants de la loi et la RA est la loi mais je les comprends. Certains on de la famille mutante, des amis. Ce n’est pas facile d’oublier, de laisser passer, nous restons tous des êtres humains avec des sentiments et des remords. Selon moi, le vrai problème est la haine née à cause de la RA, cette paranoïa dont vous êtes le parfait exemple. Nous vivions tous en harmonie relative avant cela et maintenant nous avons peur les uns des autres, nous ne faisons plus confiance à personne et c’est triste. »
Toujours la vérité, pas la moindre trace de mensonge dans ses dires. Enfin, si cacher la vérité n’était pas considéré comme un mensonge bien sûr. Mais elle ne pouvait clairement pas tout dire à une représentante d’ARES qui était clairement là pour l’arrêter ou pour tenter de lui faire cracher le morceau… D’ailleurs c’était étrange de s’y prendre comme ça, dans un lieu public avec une tierce personne juste à côté. C’était rassurant remarque, elle ne pourrait pas agir aussi facilement que d’habitude, ou du moins Merry l’espérait très vivement ! L’inspectrice voulue d’ailleurs profiter de la situation pour quitter les lieux, dire que c’était trop pour elle, qu’entendre ce genre de calomnies la rendait malade et qu’elle préférait partir. Seulement c’était bien plus louche que de rester là non ? Rester calme, de marbre, continuer comme si elle ne se sentait pas visée. Fuir revenait à prouver que les accusations de Lauren étaient justes. Il fallait juste espérer que ce soit la solution la plus crédible. Dans tous les cas, Meredith semblait parfaitement calme et son visage ne montrait pas la moindre trace d’agressivité ou d’inquiétude. Les choses se corsaient, il allait falloir sortir le grand jeu !
Emi Burton
Invité Invité
Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Dim 6 Nov - 18:51
Les conséquences du Registration Act
douzième victime - Meredith Embrey
La réaction de la journaliste ne manque pas de me surprendre un instant. Je pensais réellement que ma subtile intervention pouvait l’interpeller ne serait-ce qu’un peu, la faire réfléchir sur la personne qui se trouve en face d’elle. Après tout, cette civile est membre du Parti Collectif, et aux dernières nouvelles, le Parti Collectif n’est pas hyper fan des personnes en possession de pouvoirs. En lui soufflant l’idée que Meredith puisse faire partie de cette petite poignée de flics inhumains, je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’accuse presque d’être devenue parano. Ca n’a aucun sens. Pas en sachant les valeurs que cette femme doit normalement défendre. Alors, évidemment, elle peut ne pas être d’accord avec ce que j’avance. Mais elle ne peut pas non plus balayer mes accusations du revers de la main en disant simplement que la plupart des flics veulent notre bien. Je m’attendais à ce qu’elle réagisse autrement. A ce que mes mots suscitent quelques questions dans son esprit. Ca n’a pas l’air d’être le cas, visiblement. C’est donc à moi de me demander si je peux compter sur le soutien de la journaliste ou non. En attendant... « Je n’suis pas parano. » Avant ce soir, j’étais loin de penser que des mutants et autres surhumains pouvaient se cacher derrière leur carrière de flic. Je fais du cas de Meredith une généralité pour ne pas l’accuser elle directement. Même si on sent très clairement que je la vise de front. C’était une tentative de délicatesse, on va dire.
Il est l’heure pour Meredith de m'offrir son plus beau monologue argumenté. Le but étant logiquement de me convaincre de son innocence. J’affiche d’abord un sourire en l’entendant, puis je finis par arquer un sourcil. La façon dont elle essaye de se défendre m’amuse. Je sais ce qu’elle est, c’était écrit noir sur blanc dans le dossier que j’ai lu un peu plus tôt. Elle pourra me dire tout ce qu’elle veut, ça ne servira à rien. « J’ai dit que j’étais pas parano. » Je veux bien croire que le RA a en effet créé cette paranoïa, mais je refuse d’en faire partie. « Mais donc, si je comprends bien, ça ne vous dérange pas plus que ça de travailler avec des surhumains non-recensés ? Pour le coup… Je trouve ça un peu hypocrite dans le sens où une partie de votre travail, c’est quand même de faire respecter le RA. » Je regarde l’inspecteur de police droit dans les yeux. « Peu importe ce que vous pensez. Moi ce que j’entends, c’est que vous êtes contre le RA, et vous avez visiblement du mal à faire respecter une loi qui vous déchire le cœur. J’comprends bien ce que vous dites. Maintenant, pourquoi vous continuez à servir la loi si elle vous rend si triste ? Comment les gens peuvent-ils vous faire confiance ? Vous n’avez pas l’impression qu’il y a un léger problème ? » Cette discussion commence sérieusement à m’agacer. Je ne compte pas l’écouter parler pendant cent-sept ans du RA tout en sachant pertinemment qu’elle-même en est aujourd’hui la cible.
Spoiler:
Pile : Lauren explique clairement que ses accusations sont fondées. Meredith est une mutante et elle le sait, ça ne sert à rien de faire semblant. Hashtag la violence.
Face : Un ou deux flics entrent dans le bar. Ils sont là pour arrêter Meredith. Lauren indique d’emblée à l’inspecteur qu’il vaut mieux pour elle qu’elle la suive calmement. Hashtag un semblant de douceur.
« Du coup, est-ce qu’on peut être sincère deux secondes ? » Que je dis en affichant un léger sourire. « Je suis pas ici pour discuter du RA, je me fiche pas mal de connaître votre avis sur la question en fait. Quand je parlais des flics qui doivent normalement se faire recenser, je parlais surtout de vous, inspecteur Embrey. On ne va pas se mentir plus longtemps, j’pense que vous savez très bien pourquoi je me suis invitée dans votre conversation. Ca sert plus à grand-chose de parler pour ne rien dire. J'ai lu un joli dossier sur votre cas, vous savez. C'était hyper intéressant ! » Je me réjouis presque de ma lecture, comme si le dossier de Meredith avait été aussi génial qu'un conte de fées. J'aime les contes de fées. « Je suppose qu'on peut partir du principe que le fameux recensement vous attend avec impatience. » J’espère que les officiers de police qui attendent à l’extérieur sont prêts. Parce qu’on dirait bien que je viens de lâcher une bombe, et je suis bien incapable de prédire la réaction de Meredith.
Stan Lee STAFF
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Dim 6 Nov - 18:51
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Dim 20 Nov - 8:37
Interview with a cop...
Laura & Merry & Lauren
Lauren ne semblait pas être du genre patiente et Meredith se doutait bien qu’elle n’était pas là pour discuter le bout de gras, surtout après ses accusations à peine déguisées. Néanmoins, l’inspectrice ne pouvait pas juste fuir sans tenter d’abord de sauver les apparences. Mentir était devenue une habitude depuis la mort de son époux et son visage, tout comme sa voix, ne montraient pas la moindre trace d’inquiétude ou de nervosité. Elle récita calmement son monologue en espérant faire passer la tempête mais il était évident que la jeune femme n’était pas dupe… Dans son esprit, la blonde cherchait déjà un moyen de s’enfuir de ce nid d’aiguilles ce qui allait clairement être compliqué d’ailleurs.
« Mon travail est de faire respecter la RA mais, contrairement à vous, nous ne disposons pas d’une liste d’accusés et je ne peux donc pas soupçonner tous mes collègues en permanence. Je préfère leur faire confiance tant qu’ils font bien leur travail. Et, contrairement à beaucoup aujourd’hui, je ne pense pas que les mutants représentent tous un danger pour l’humanité. »
L’inspectrice était toujours calme contrairement à Lauren qui perdait visiblement patience. Le seul but de Meredith était de gagner du temps pour réfléchir à une issue. Elle connaissait le fonctionnement de la RA, elle savait qu’il y avait sûrement des flics à toutes les sorties, prêts à lui sauter dessus en cas de problème. Heureusement pour elle, une manifestation était organisée à quelques blocs de là ce qui lui permettrait de se cacher… Enfin, à condition qu’elle arrive jusque là bien sûr ! D’une oreille, elle écoutait Lauren lui dire qu’elle se fichait bien de son avis, qu’il y avait un gros problème dans sa façon de voir les choses. Puis soudain, le ton changea.
Comme elle le craignait, la jeune femme n’était pas là par hasard et tout ce cinéma n’avait été qu’une courtoisie de sa part. Merry se demandait toujours comment ils pouvaient avoir des dossiers de ce genre : Elle n’avait jamais utilisé son pouvoir en dehors de son appartement, il n’y avait eu aucun témoin, aucune fuite ! Même La Licorne n’avait pas réellement vu son pouvoir, il ne pouvait que la soupçonner. Elle avait fait tout dans les règles : plus d’hôpitaux, plus de prises de sang… Comment pouvaient-ils savoir ? Comment pouvaient-ils en être absolument sûrs ? C’était ça qu’elle trouvait le plus illogique. Mais elle n’avait pas le temps de poser la question, pas plus qu’elle n’avait le temps de réfléchir à un plan plus judicieux…
En un éclair, l’inspectrice était debout et avait donné un violent coup de pied dans le tabouret de Lauren pour la faire tomber. Il aurait sûrement mieux valut lui éclater la tête contre le bar mais Merry ne saivait pas quels étaient les pouvoirs de la jeune femme et elle n’était pas aussi violente, pas envers une autre femme, pas tant que ce n’est pas vital. Mais il était évident que ça allait bientôt le devenir… Quoi qu’il en soit, elle profita de la diversion pour se diriger vers l’arrière de la boutique. L’avantage du quartier était que les immeubles n’étaient pas très hauts et surtout, ils étaient tous de la même taille. Elle se précipita donc dans les escaliers pour rejoindre le toit. Une chance qu’elle connaisse le coin comme sa poche !
Spoiler:
Pile : Il y a un loquet pour bloquer l’accès aux escaliers à l’intérieur Face : Elle ne peut que fermer la porte d’accès sans réellement ralentir Lauren et / ou les policiers
Malheureusement pour elle, la porte d’accès à l’escalier n’était pas sécurisée et elle ne put donc pas la verrouiller de l’intérieur, elle se contenta donc de la claquer avant de monter les marches quatre à quatre. Il existait une infime chance pour que Lauren ne l’ait pas vue monter, qu’elle la cherche d’abord dehors, lui laissant le temps de redescendre dans la rue par un autre building. Mais il ne fallait pas se leurrer, les gens, choqués par la scène, allaient forcément regarder en direction de la porte et Lauren n’en était pas à son premier rodéo. Heureusement, Merry était très sportive et la montée des cinq étages ne la fatiguait pas trop. Ce qui l’inquiétait le plus est l’idée de devoir se servir de son pouvoir ce qui la fatiguera beaucoup plus… Il fallait vraiment espérer que Lauren la laisse fuir tranquille, qu’elle puisse rejoindre la manifestation sans encombres.
Spoiler:
Pile : Meredith parvient à gagner le toit sans encombres Face : Elle n’est pas seule sur le toit…
Finalement, elle fut enfin à l’accès du toit qu’elle pourra sûrement fermer de l’extérieur. Une fois à l’air libre, elle chercha rapidement de quoi fermer la trappe quand une balle siffla à son oreille. Il y avait des policiers sur l’immeuble d’en face et elle n’avait pas le temps de vérifier s’il s’agissait de balles réelles ou de fléchettes anesthésiantes... Dans une roulade, elle se cacha derrière le muret en sachant pertinemment qu’elle ne pourrait pas y rester puisque Lauren n’était sûrement plus très loin. Prise au piège, elle sortit son arme et tira deux balles en direction des tireurs juste pour les faires se baisser un moment. Elle profita ensuite de sa nouvelle diversion pour sauter dans l’escalier de secours de derrière. Il y allait sûrement y avoir d’autres policiers dans la ruelle mais, au moins, elle ne sera pas autant à découvert.
Le souffle court, elle continua brièvement sa fuite dans la ruelle, renversant tout ce qu’elle peut sur son passage. Plus de coup de feu pour l’instant, aucun regard en arrière pour vérifier. Il fallait courir, ne pas s’arrêter tant que la foule ne la protégeait pas. D’ailleurs, elle bifurqua rapidement dans la rue principale pour les dissuader de lui tirer dessus, espérant que les dégâts collatéraux leur pose encore des problèmes de conscience…
Emi Burton
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Dim 20 Nov - 8:37
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 13 Déc - 11:47
Les conséquences du Registration Act
douzième victime - Meredith Embrey
J’ouvre les hostilités sans le moindre complexe et, naturellement, Meredith abandonne l’idée de me livrer un énième discours sur sa façon de voir les choses. Elle se décide à agir en agressant le tabouret sur lequel mon royal séant est posé. Etant donné mon manque absolu de réflexe, je finis à terre dans un mélodieux juron de haine. Ce qui m’agace le plus, ce sont les réactions des clients du café : tous me regardent avec de grands yeux, comme si c’était moi la criminelle. Pourtant, ce n’est pas moi qui m’enfuis comme une lâche parce que la situation devient critique. Et la journaliste, dans tout ça ? Elle ne vaut pas mieux que les autres, visiblement. « Au lieu de me regarder comme ça, vous pourriez pas au moins m’aider à me relever ? » Lui demander de courir après Meredith serait peut-être de l’abus. Vu sa tenue, elle n’aurait de toute façon pas le temps d’aller bien loin. A peine une minute s’écoule entre le moment où je chois et celui où je m’élance à la poursuite de l’inspecteur. Inspecteur qui vient justement de claquer la porte menant aux escaliers de secours. Ma chute lui a laissé une bonne longueur d’avance, c’est le moment de prier pour que la police se soit déployée tout autour du bâtiment. Je les maudis d’ailleurs intérieurement de ne pas m’avoir fourni l’un de leurs précieux gadgets. Avec ne serait-ce qu’une oreillette, ils auraient facilement pu être informé de l’état actuelle des choses, et grâce à ça, ils auraient sans doute pu réagir sans que Meredith n’ait le temps de s’échapper.
Continuant de prier avec toute la force du monde, j’emprunte les escaliers par lesquels Embrey s’est enfuie. Lorsque j’atteins finalement le toit – littéralement essoufflée, on ne va pas se mentir – les agents de police ouvrent le feu sur la mutante. Dieu existe, motherfucker. C’est quand une balle manque de se loger entre mes deux yeux que je comprends l’importance capitale de me mettre à l’abri. Mais se cacher sur un toit, ce n’est pas aussi facile qu’on pense. Je ne trouve rien de mieux à faire que de m’étaler de tout mon long à même le sol et couvre mes oreilles de mes deux mains. Stopper Meredith dans ces conditions devient clairement impossible. D’autres détonations retentissent, je comprends rapidement que l’inspecteur utilise sa propre arme pour se défendre. Les coups cessent brièvement, ce qui laisse le temps à Meredith de s’enfuir à nouveau. Cette fois, je suis plus réactive ; je n’attends pas trois heures avant de la poursuivre. La course continue dans une ruelle. Mon manque d’endurance se fait ressentir et l’écart devient de plus en plus important entre elle et moi. Par chance, une poignée de flics me viennent en aide et n’ont aucun mal à rattraper l’inspecteur. Pour les aider, je tente de mettre le feu à tout ce qui traîne et qui pourrait potentiellement la ralentir. L’épuisement me fait néanmoins défaut et les efforts fournis ne sont pas aussi bénéfiques que je le voudrais. Au moment où elle rejoint la rue principale, je devine que la mission risque de devenir un chouïa plus compliquée pour nous. En revanche, pour elle, c’est un avantage. La rue est bondée, elle peut donc facilement se mêler à la population. C’est désormais à nous de redoubler de concentration pour ne pas la perdre de vue.
La présence de tous ces citoyens m’empêche d’utiliser mes pouvoirs, mais pas de courir. Avec toute la volonté du monde, je continue de la courser et trouve même la force d’accélérer un peu le pas. C’est ce qui me permet de ne pas laisser la mutante prendre la fuite aussi facilement qu’elle le souhaiterait. Quand je juge être suffisamment proche d’elle, je ne réfléchis pas et bondis dans l’optique de la plaquer au sol une bonne fois pour toute.
Spoiler:
Pile : Lauren se loupe et attaque un citoyen qui n’a absolument rien demandé. Cet incident permet à Meredith de s’enfuir pour de bon.
Face : Lauren parvient à neutraliser Meredith. Les flics lui viennent en aide et la mutante est arrêtée.
La personne sur qui je tombe n’est aucunement Meredith. Il s’agit d’un grand-père tout à fait innocent, qui hurle en sentant ma masse corporelle le toucher. Je me redresse et lui adresse un demi-million d’excuses, toutes plus sincères les unes que les autres. Mon saut de l’ange semble avoir endommagé le vieillard, qui peine à se relever. Le manque de calcium, les os pas solides, tout ça. Quant à la mutante, il ne reste plus que deux ou trois flics à ses trousses. Tous les autres sont stoppés par la femme du vieil homme, et le vieil homme lui-même. Ils demandent à ce que je sois emmenée au poste pour cette attaque non-justifiée. Il s’agit maintenant de leur expliquer que je ne leur voulais aucun mal. J’ai le droit, au passage, à quelques regards noirs de la part des officiers.
Stan Lee STAFF
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mar 13 Déc - 11:47
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mer 28 Déc - 9:58
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Laura & Merry & Lauren
Pour l’instant, les choses tournaient en la faveur de l’inspecteur : Dans les ruelles, avec les autres policiers au milieu, Lauren n’avait pas réellement pu utiliser son pouvoir et la foule ne pouvait qu’empirer les choses. Zigzagant comme elle le pouvait entre les passants, Merry avançait bon train bien que toujours collée de près par Lauren et ses sbires. Difficile de regarder en arrière, il valait mieux courir, espérer qu’ils ne parviennent pas à l’attraper. Où aller ensuite ? Elle n’en savait rien, pour l’instant elle voulait juste les semer.
Soudain, un cri, Lauren semble s’être jetée sur un vieil homme à quelques pas seulement de Merry. Cette dernière n’était pas passée loin ! Profitant de la diversion, la blonde accéléra un peu la cadence pour se faufiler un peu plus loin. D’autres hommes sont arrêtés par la bousculade, rendant à Meredith la tâche plus simple encore. Elle n’est néanmoins pas encore sortie de l’auberge, d’autres tiennent bon.
Spoiler:
Pile : Un des agents attrape Merry qui est obligée d’engager un bref combat. Face : Un agent tente aussi de l’attraper mais la manque et tombe, emportant avec lui un second agent.
Soudain, une main s’empare de son bras. Le cœur de Merry manque un bond mais elle n’en perd pas le nord… D’un geste vif, elle attrape sa main, se retourne en lui retournant le bras au passage. Ensuite, il ne lui faut qu’un geste de plus pour faire tomber l’homme sur un autre agent. Rapidement, elle reprend sa course, déjà rattrapée par d’autres agents… La foule joue toujours en sa faveur même si la fatigue commence vraiment à se faire sentir.
Après de longues minutes de courses à courir entre les gens, Merry finit enfin par semer ses poursuivants… Prudente tout de même, l’inspectrice se retrancha dans un immeuble, sur une ancienne scène de crime où son ADN était, de toute façon, déjà. Personne à sa suite, elle semblait hors de danger pour le moment. Elle avait jeté son portable dans une rue un peu plus loin, jetant avec lui toute possibilité de la traquer. Il fallait tout de même trouver une suite à son plan, se cacher un peu mieux et surtout de façon plus confortable. Mais à New York ? Non, il fallait sûrement qu’elle quitte un moment les lieux… Assise dans un coin de l’appartement (sous la fenêtre par laquelle elle vérifiait parfois l’extérieur), Meredith reprenait son souffle tout en réfléchissant.
Son frère n’était pas au courant de sa mutation mais ils allaient sûrement lui poser des questions… Il fallait qu’elle lui laisse un mot, des explications… Son cœur était serré, triste à l’idée de lui faire de la peine. Merry tenait beaucoup à son frère et elle lui devait beaucoup… Mais elle ne pouvait pas le mêler à tout ça, il fallait le protéger et l’épargner, qu’il le veuille ou non.
Épuisée, la jeune femme finit par s’assoupir. C’était une scène de crime déjà balayée, elle ne serait pas dérangée pendant un petit moment… Le lendemain, elle s’empressa de s’acheter une perruque avant de se lancer dans la suite de son plan : Envoyer une lettre à son frère, passer prendre une fausse identité chez l’un de ses indics puis quitter l’état pendant quelques jours au moins. Tout se passa sans accroc, ou du moins pour le moment…
Emi Burton
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA] Mer 28 Déc - 9:58
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Sujet: Re: L'interview maudite [Laura Miller + RA]