Sujet: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Dim 7 Aoû - 20:27
Happy Fuckin' Birthday !
Niall ξ Gabriel
Nerveux je sors une énième fois mon téléphone pour vérifier l'heure. Il n'a que cinq minutes de retard, ce n'est pas un drame, il va venir, j'en suis certain, il ne me poserait pas un lapin. Peut-être que j'aurai du lui préciser le lieu du rendez-vous, Central Park c'est vaste... Non, il sait où me trouver, sous ce chêne, là où nous avons passé une après-midi entière allongés dans l'herbe à discuter de tout et de rien, juste nous deux, et les chiens. C'était l'une des meilleures après midi de toute ma vie, à ce moment j'aurai pu croire que le monde s'était arrêté et qu'il ne restait plus que nous, ensemble, pour toujours. Nous avions convenu ce jour là que si nous devions nous retrouver, ce serait ici.
Mon regard quitte l'écran du téléphone pour scruter le parc à la recherche de cette silhouette que je reconnaîtrait entre mille. Je suis impatient, j'ignore si c'est pour cette raison que mon coeur bat si fort dans ma poitrine ou si c'est la légère angoisse qui m'habite depuis que j'ai prévu cette journée. Je sais que ce n'est pas son fort, qu'il préférerait même que ce jour ne soit pas célébré mais à mes yeux il est devenu l'un des personne les plus importante dans ma vie, pour ne pas dire la personne la plus importante, et il est hors de question que je ne fasse rien pour son anniversaire, si jamais il m'en veut, je pourrais toujours lui sortir l'excuse de la date, après tout, je n'ai rien dit le jour j.
Un petit sourire étire mes lèvres en pensant à la méthode que j'ai utilisée pour obtenir ses informations. Graeme s'est révélé être un très bon allié sur ce coup, et pouvoir communiquer avec le chien de quelqu'un est surement bien plus révélateur que n'importe quel journal intime. D'accord c'est une technique fourbe, et j'ai même un peu honte de moi mais jamais Niall ne m'aurait laissé en savoir plus sur lui et encore moins sur son anniversaire.
Les minutes me paraissent s'éterniser, pour une fois Chick et Lady ne sont pas à mes côtés et je peux profiter d'un peu de calme pour me concentrer sur d'autres esprits que les leurs histoire de faire passer le temps. Il faut dire que Central park regorge de créatures, du plus petit insecte aux écureuils qui grimpent aux arbres. Ça fait un moment que je n'ai plus essayé de créer un lien avec autre chose qu'un animal domestique et je dois avouer que ça commence à me manquer, peut-être devrais-je reprendre mes sorties au zoo lorsque j'ai un peu de temps libre.
Perdu dans mes pensées je reviens à moi lorsqu'un léger coup de vent me fait frissonner avant que je ne fronce les sourcils en levant les yeux vers le ciel. Le soleil est toujours présent mais il semble jouer à cache cache derrière des nuages dont la plupart sont menaçant. J'espère juste qu'il ne pleuvra pas, pour la journée prévue et pour la tenue que j'ai choisie.
Parlons en de la tenue, celle qui me met un peu mal à l'aise face aux regards des curieux qui se promènent dans le parc. Disons que lorsque je prends les choses à coeur je m'y met à fond ... et Niall est une des choses qui me tient le plus à coeur. J'avais hésité entre plusieurs tenues pour cette journée, chic, décontracté, décontracté avec un peu de classe, bien trop de choix mais plutôt banal au final puis un mot s'était manifesté dans mon esprit. Écossais. Il ne m'avait pas fallu plus longtemps pour que je cherche sur internet une boutique spécialisée et que je m'y rende après le boulot. Les essayages furent long et étrange mais j'avais finalement trouvé ma tenue pour ce jour spécial.
Le kilt, tenue traditionnelle du pays natal de mon amant. Étrangement je le porte plutôt bien mais je dois avouer qu'être en "jupe" est plutôt déroutant, le seul point positif ce sont les longues chaussettes même si j'aurai aimé pouvoir en choisir des plus excentriques comme j'ai l'habitude d'en porter. J'avais presque réussi à jouer le jeu jusqu'au bout, mais sortir sans sous vêtements est beaucoup trop me demander... Niall n'en saura rien.
Attendant impatiemment je scrute une nouvelle fois l'écran de mon téléphone, lisant les derniers messages échangés. A vrai dire après les messages de ce matin, je me suis fais violence pour ne plus en envoyer, si il s'était mis à me bombarder de questions, j'aurai été incapable de garder la surprise bien longtemps. L'impatience prend finalement le dessus et la nervosité disparaît. Je n'ai pas revu Niall depuis un petit moment, et je n'ai qu'une hâte c'est de le prendre dans mes bras, de sentir à nouveau la chaleur de son corps et le goût de ses lèvres sur les miennes. J'en suis devenu accroc, accroc à cet écossais, à son sourire, son regard lorsqu'il se pose sur moi.
Comme un gamin amoureux, je me met à sourire bêtement en regardant le fond d'écran de mon téléphone, il n'a pas changé depuis que Niall a débarqué chez moi pour mettre le bordel dans ma vie si calme et ordonnée. Cette photo me fait sourire à chaque fois que je la regarde, juste lui et moi, riant, allongé sur le sol et Graeme qui est venu s'imposer entre nous. Nous ne nous connaissions presque pas à ce moment, pourtant nous avons l'air complice et heureux comme un parfait petit couple. Ce n'est toujours pas ce que nous sommes, d'ailleurs nous n'avons jamais essayé de mettre un qualificatif sur notre relation. Amant, je dirais que c'est ce qui colle le mieux, pourtant aujourd'hui, me voilà au beau milieu de central parc, près du lac, attendant ce fameux amant pour passer une journée entière à ses côtés et célébrer, qu'il le veuille ou non, le jour de sa venue au monde et je sais que la première chose que je ferais sera de le prendre dans mes bras, de me hisser sur la pointe des pieds pour combler les centimètres manquants et de récupérer ce baiser que j'attends depuis bien trop de jours.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Dim 7 Aoû - 22:16
Happy Fuckin' Birthday !
Gabriel ξ Niall
Juste un petit sms sans réponse. Un point de rendez-vous. Après cette soirée d’anniversaire totalement désastreuse où j’ai fini drogué par je ne sais pas qui et en plein bad trip chez Marian alors que je n’avais pas la moindre idée d’être chez elle, je dois avouer que voir un sms de la part de Gabriel, ça m’a fait sourire. Ça m’a même fait réellement plaisir. Quelque part, voir le petit brun aujourd’hui serait un cadeau d’anniversaire à la mesure de celui que je n’ai pas eu le jour J. Pas que j’en veuille un mais après le désastre de l’autre jou, un peu de douceur et de tendresse ne me fera pas de mal. Surtout que l’on s’est à peine vu depuis que je me suis pris cette foutue balle. Et je m’étais efforcé de ne pas lui montrer la cicatrice qu’elle a laissée. Je ne veux pas l’entrainer dans ce monde avec moi. Je ne veux pas parler de ces moments avec lui, je veux simplement m’en libérer, me contenter d’être monsieur tout le monde une fois de temps en temps.
Donc j’avais accepté l’invitation sans plus y réfléchir. Surtout qu’Aidan commence enfin à me lâcher la grappe pour de bon mais se sent encore suffisamment coupable que pour accepter sans trop se plaindre quand je lui demande un service. Aujourd’hui, je comptais bien laisser Graeme à la maison pour alléger l’esprit de mon amant, mais surtout pour que, pour une fois, il ne me vole pas la vedette auprès de lui.
J’étais donc partit après m’être rapidement changé. Bien que je doute de garder mes vêtements toute la soirée, ne pas sentir la journée de travail, ça pourrait être pas trop mal. Depuis cette mission au musée, Aidan n’a pas accepté de me remettre sur un gros coup pour le moment. Soi-disant que je dois finir de me remettre de ma blessure, je reste sur les tout petits coups de rue, ceux où on distraits et arnaques des touristes. Je déteste d’avoir été écarté à cause de sa paranoïa mais, d’un autre côté, à sa place, j’aurais sans doute fait pareil. Mais il n’en reste que je suis frustré de me voir faire un tel bon en arrière dans la hiérarchie d’Icare tout ça parce que j’ai pris une balle à sa place.
Vêtu d’un t-shirt à l’effigie d’Iron Maiden, de ma veste en cuir et d’un simple jeans, je me rends à Central Park. Le parc est immense. Mais je n’ai pas besoin d’un lieu plus précis pour savoir où je dois retrouver le petit brun. Parfois, j’ai le sentiment d’être carrément en couple avec lui. Une après-midi à flâner au parc, allongés dans l’herbe à parle de tout de rien, surtout de rien. Sans parler de mutants, de guerre, de parti collectif, d’Icare. Juste deux gars qui passent un bon moment ensemble. Ça m’avait fait un bien fou. Et même si Gabriel n’était dans un premier temps qu’un plan cul, je me découvre apprécier de plus en plus l’aura apaisante de normalité qui se dégage de lui.
Comme je m’y attendais, il est devenu une bulle d’air, une respiration avant de replonger dans la Confrérie, dans Icare, dans cette dette que j’ai envers Hela. Loin de ce monde, loin de toute cette folie. Gabriel est devenu le rocher auquel m’accrocher quand le monde semble tourner trop vite pour moi. J’aimerais pourvoir lui confier toutes ces choses qui me tourmentes, pouvoir m’abandonner à son réconfort. Mais lui expliquer les raisons de mes terreurs nocturnes, de ma peur du vide ou de mon départ d’Écosse, ce serait le faire rentrer de force dans mon monde, lui montrer qui je suis réellement. Et en aucun cas, je ne veux le voir dans ce délire infernal qu’est ma vie.
Alors je ne lui ai pas expliqué pourquoi je me suis réveillé en sueur et en criant la dernière fois qu’on a dormit ensemble. J’ai juste prétexté un cauchemar, je l’ai embrassé et je lui ai proposé de se rendormir. Puis j’avais été faire un tour à la salle de bain pour aller prendre une douche, pour essayer de chasser la sensation du sang que je sens encore parfois sur ma peau, pour étouffer le bruit des hurlements de douleur qui raisonnent encore parfois dans mes oreilles. Mais même sans lui avoir expliqué quoi que ce soit, alors que je m’étais glissé à nouveau dans les draps, moins paniqué mais tout aussi agité, il était venu me prendre dans ses bras. Sans rien dire, sans rien demander. Et je m’étais laissé consoler, retenant de justesses mes larmes d’épuisement, m’apaisant au contact de ses mains sur ma peau, me détendant alors que j’entendais le souffle calme de sa respiration.
Et cela, ça n’avait pas de prix. Personne n’avait été là pour moi à ce point depuis plus de dix ans. Plus de dix ans que je n’ai pas été intime avec quelqu’un. Bien sûr que je m’attache plus que je le voudrais. Mais c’est plus fort que moi. Je suis déjà dépendant de l’apaisement que Gabriel fait naître en moi. Lorsque j’arrive près de notre lieu de rendez-vous, mon œil est directement attiré par une tâche de couleur dans le parc. Un large sourire amusé me monte aux lèvres quand je me rends compte que cet homme en kilt n’est autre que mon amant.
Je n’aime pas que l’on me rappelle mes origines, que l’on me rappelle mon passé, mes origines, ce qui m’a amené à New York. Mais je dois bien avouer que je ne suis pas insensible quand je le vois habillé ainsi. Je profite que je suis dos à lui pour m’approcher en silence. Il semble me chercher du regard. Je profite que son attention soit focalisée ailleurs que pour l’enlacer par derrière, me collant à lui alors que je le sens légèrement sursauter. Je vais trouver refuge dans son cou ou je vais déposer un baiser. « Que me vaut l’honneur de te voir sur ton trente-et-un pour moi ? » Je grignote un peu la peau de son cou avant de le laisser se retourner dans mes bras. Il se suspend à mon cou et se hisse jusqu’à mes lèvres. Je l’embrasse avec un plaisir non dissimilé, le maintenant tout contre moi alors que, du bout des doigts je vais tripoter son kilt. « Tu sais que je ne vais plus répondre de rien si tu m’aguiche comme ça… » Tout sourire, je l’embrasse à nouveau, me ressourçant déjà au contact de sa présence apaisante. Une île de calme dans un océan déchainé. Un oasis au milieu du désert. « Comment tu vas ? »
Ce contact, cette étreinte, c'est comme prendre une grande inspiration lorsqu'on manque d'air. C'est l'effet que me fait cet écossais, à chaque fois que je le vois, comme ci il me manquait quelque chose lorsqu'il n'est pas là, comme ci j'étais incomplet. Je ne peux contenir ma joie en le sentant là, contre moi, ses lèvres goûtant une nouvelle fois la peau de mon cou. Étrangement j'oublie, pendant ces délicieux instants, que nous ne sommes pas seuls, ce qui m'aurait fait rougir de honte en temps normal mais pas cette fois, cette fois je profite de cet instant de tendresse dont je rêve depuis ce matin.
« Tu sais que je ne vais plus répondre de rien si tu m’aguiche comme ça… »
" Hey ! "
Tout en riant légèrement je donne une claque sur ses doigts qui commencent à être un peu trop baladeurs à mon goût mais je cède une fois encore lorsque ses lèvres fondent sur les miennes sans que je m'y attende. Cette fois je rougis légèrement et finit par le relâcher pour que nous respirions un peu tout les deux.
« Comment tu vas ? »
" Maintenant tout va pour le mieux ... Tu m'as manqué. "
Un petit sourire étire mes lèvres et je me met à marcher en direction du lac, veillant à ce que Niall me suive. Côte à côte, je profite de frôler sa main de temps en temps, ne résistant que très mal à l'envie de l'enlacer à nouveau.
" De mon côté tout va bien, j'ai eu des journées pas mal chargées au boulot, des cas je t'assure ! Les petits vieux sont les pires sincèrement, il m'amène leur chat, qui soit disant ne se sent pas très bien mais il persiste à vouloir les faire manger comme eux, parce que je cite " c'est comme mon enfant " j'ai beau leur répéter que ce sont des animaux et qu'ils ont des besoins et surtout une alimentation différente de la notre mais rien n'y fait ! Mais à côté de ça je prends du galon je bosse presque tout le temps tout seul maintenant et ma chef va bientôt prendre sa retraite, et elle m'a assuré que je récupère le cabinet dès que c'est le cas ! "
C'est toujours comme ça quand je suis avec Niall, je parle je parle je parle, de tout et de rien, de mon quotidien, lui racontant mes petits problèmes qui doivent sembler bien dérisoires comparé à sa vie. Pourtant je sais qu'il m'écoute, qu'il semble s’intéresser à ce que je raconte et j'oublie parfois à qui je parle lorsque je m'adresse à lui, à tout ce qu'il a pu traverser. Finalement j'ai réussi à enchaîner sur les dernières bêtises de Chick dans l'appartement, sur la demande que j'ai eu concernant l'opération d'un poisson rouge bien que ce ne soit pas possible et une fois arrivé près des pontons sur le lac, je m'arrête face à Niall et rit légèrement en me frottant l'arrière de la tête.
" Pardon ... ça doit te sembler tellement ridicule contrairement à ta vie. "
Un petit sourire gêné s'installe sur mes lèvres puis finalement je prends une petite inspiration avant de sourire à nouveau en prenant la main de mon amant.
" Aller viens ! "
Sans plus attendre je l’entraîne sur le ponton et m'arrête devant l'une des barques amarrée au quais. Evidemment j'ai déjà tout payé d'avance, et tout est prêt, les rames, les gilets de sauvetages au cas où ...
" J'espère que t'as pas peur de l'eau, t'inquiète pas si tu te noie je sais faire les premiers secours ! "
Un petit rire m'échappa avant que je dépose un baiser dans la barbe rousse de mon amant et que j'aille m'installer dans la barque, attrapant la paire de rames. Une fois Niall embarqué, je n'attendis pas plus longtemps pour commencer à ramer, nous éloignant rapidement du ponton pour profiter du lac. Une fois assez éloigné, nous pouvions enfin profiter de cette balade romantique, juste nous, l'eau, les arbres, les roseaux et quelques canards, à ce moment, je ralentis un peu le rythme, nous laissant porter par l'eau et lâchant enfin les rames. J'avais toujours trouvé ce park incroyable, rien qu'une balade en barque suffit à nous dépayser totalement, nous faisant presque oublier la ville aux alentours. Mon regard vint se poser sur mon amant qui profitait aussi de cette petite balade avant que je ne me penche vers lui, venant poser une main sur son genou tout en le caressant.
" Maintenant qu'on est tout les deux, il faut que je te dise quelque chose ..."
A vrai dire j'étais un peu nerveux, je ne sais pas vraiment comment il pourrait réagir, ni même si ça lui ferait plaisir ou non, mais je pense que c'est le bon moment, ça fais déjà bien trop longtemps que je lui cache ça et il est temps de partager cette nouvelle.
" Lady attend une portée... et c'est pour bientôt ! "
Malgré toutes les contraintes et difficultés que ça apportera je ne peux m'empêcher d'être heureux et excité, voir ma chienne si aimante et attentionnée, si heureuse, ça n'a pas de prix et bien que ça fait des semaines que je m'occupe seul, d'elle, veillant à ce qu'elle ne manque de rien, Niall aussi à le droit d'être au courant à présent.
" J'ai hésité à te le dire plus tôt mais je préférais t'annoncer ça en face, il faudra que tu le dise à Graeme ! Et que vous passiez tout les deux ! Je pense que Lady en a besoin, elle commence à être inquiète mais je sais que tout ira bien. "
Cette fois le sourire qui trône sur mes lèvres n'est pas prêt de s'en aller et même si je n'ai pas fais venir Niall uniquement pour lui annoncer cette nouvelle, je profite de l'instant présent, ne pensant pas à la suite des événements pour le moment.
Je suis Gabriel, le laissant parler, me raconter son quotidien, ses petits soucis. J’aime bien l’écouter me raconter sa vie. J’aime le fait qu’il soit un peu comme monsieur tout le monde. Cela me donne l’illusion de pouvoir moi aussi aspirer à ce genre de vie. J’aime en apprendre un peu plus sur ce qui fait les tranches de vie de mon amant, j’aime savoir ce qui rythme son quotidien, savoir que lui, il ne pourra rien lui arriver de grave. Alors que je l’écoute, mon sourire ne quitte pas mes lèvres. J’aime qu’il me fasse ces comptes rendus, j’aime avoir l’impression de mettre un pied dans sa vie, d’y faire ma place. Alors qu’on évolue dans le parc, je me sors une cigarette. Je sais qu’il n’aime pas que je fume. J’essaye d’éviter en sa présence. Mais je reste un fumeur malgré tout…
Je ris légèrement alors qu’il m’expliquer les dernières bêtises qu’a pu faire son corgi. Décidemment, je ne sais pas si je trouve que ce chien est adorable ou une calamité. Une chose est sure, il porte bien son nom. Mais lorsqu’il me parle de l’opération de ce fameux poisson rouge, je n’arrive plus à rattraper mon rire. Il y a vraiment des gens qui ne doutent de rien. Cela fait du bien de rire comme ça, de voir qu’il y a autre chose dans la vie qu’un tas de merde s’accumulant lentement. « Pardon ... ça doit te sembler tellement ridicule contrairement à ta vie. » Je passe une main dans ses cheveux, sans me départir de mon sourire. « Ne t’excuse pas. J’adore quand tu me parles de toi. » Je savoure le petit sourire gêné que je vois apparaitre sur ses lèvres. J’adore le voir ainsi, j’aime le désarçonner, regarder ses joues rougir sous la surprise. Ce petit air un peu confus et perdu mais fondamentalement heureux qu’il affiche dans ces cas-là me fait juste fondre. Et, rien que pour cela, je pourrais passer des heures à tourmenter sa timidité.
« Aller viens ! » Il me prend la main et me traine derrière lui. Je me laisse faire avec plaisir, profitant du fait d’être un peu en retrait pour laisser mon regard trainer sur ses jambes et sur son kilt se soulevant très légèrement au rythme de ses pas. « J'espère que t'as pas peur de l'eau, t'inquiète pas si tu te noie je sais faire les premiers secours ! » J’observe un peu la barque, un peu surpris. Je sais que cela fait longtemps qu’on ne s’est plus vu mais cela commence à faire beaucoup d’excentricité, même pour nous. « Ne t’inquiète pas. Tant que tu n’as pas prévu de me faire faire du base jumping ou du saut à l’élastique, il n’y a aucun problème. » Il rit avant d’aller s’installer dans la barque. Je le suis, ma curiosité piquée au vif. Pourquoi tout cela ? Il ne pourrait pas être au courant tout de même… ? Non, je ne vois pas comment il pourrait l’être. Je n’ai parlé de mon anniversaire à personne… Et c’était il y a plusieurs jours maintenant…
Je le laisse prendre les rames, décidant que je verrais bien en temps voulu la raison de toute cette mise en scène. Pour l’heure, je me contente de savourer le moment alors que Gabriel commence à ramer. Je me laisse aller à observer le paysage, à caresser l’eau du bout des doigts. Une main que je connais maintenant bien se pose sur mon genou, captant mon attention. Mon regard se pose sur le mutant. Il s’est légèrement penché vers moi et je ne résiste pas à l’envie de faire pareille, me penchant à mon tour, réduisant encore l’espace qui nous sépare. « Maintenant qu'on est tous les deux, il faut que je te dise quelque chose ... » Je sonde son regard, beaucoup trop curieux pour mon propre bien. Je vois cette pointe de nervosité dans son regard et soudainement l’attente me semble insupportable. Je l’encourage d’un hochement de tête, désireux d’en apprendre plus.
« Lady attend une portée... et c'est pour bientôt ! » La nouvelle me surprend totalement. Avec les événements récents, j’avais totalement oublié ce détail… Nos chiens se retrouvant coincés. Mais quel con… Et Gabriel qui a du faire avec tout cela tout seul… Mais quand je vois le bonheur dans son regard, je souris à la nouvelle. « J'ai hésité à te le dire plus tôt mais je préférais t'annoncer ça en face, il faudra que tu le dises à Graeme ! Et que vous passiez tous les deux ! Je pense que Lady en a besoin, elle commence à être inquiète mais je sais que tout ira bien. » J’aime ce sourire radieux qui étire ses lèvres. « C’est une super nouvelle ! » Personnellement, je vois plutôt les problèmes de gestion que cela va amener mais si cela fait le bonheur de Gabriel, je ne peux que me laisser emporter par son sourire et sa bonne humeur.
Je plaque mes lèvres contre les siennes, le tirant à moi dans un baiser tendre. L’une de mes mains passe dans sa nuque, allant caresser la base de ses cheveux. « Je passerais avec Graeme dès que possible. Je suis sûr qu’il sera intenable dès qu’il saura. » Je pose mon front contre le sien et je me laisse aller à rire. « Une chance que ce genre d’accident ne peux pas nous arriver… Tu imagines un peu le bordel que ça serait ? » Un bordel sans nom oui. Avec ma vie chaotique et désordonnée, j’ai déjà du mal à être un bon frère. La vie de famille n’est clairement pas faite pour moi. Le peu d’attaches que j’aie me prennent déjà trop de temps… Et ça se finit souvent mal pour les gens auquel je tiens. Non, il n’y a pas moyen que je fonde un jour une famille. Et puis, j’approche de la quarantaine, ça commence à devenir un peu tard pour penser à ce genre de choses. « Donc, tout ça, le kilt, la barque, c’était juste pour m’annoncer la bonne nouvelle ? » Malgré mon petit coup de blues, ma voix se fait malicieuse et mon regard pétille de curiosité.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Mar 9 Aoû - 23:12
Happy Fuckin' Birthday !
Niall ξ Gabriel
Après ce baiser, je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire contre ses lèvres, partageant avec lui ce petit moment de joie. Je suis heureux de voir qu'il est aussi enchanté que moi, peut importe la suite des événements, je les aime déjà ces petites boules de poils et je suis certain que Niall aussi.
« Je passerais avec Graeme dès que possible. Je suis sûr qu’il sera intenable dès qu’il saura. »
" C'est certain ... "
« Une chance que ce genre d’accident ne peux pas nous arriver… Tu imagines un peu le bordel que ça serait ? »
Front contre front, je ris doucement en imaginant effectivement le chaos qu'aurait provoqué la scène si l'un de nous pouvait porter un enfant. Cette pensée ne m'effraie pas réellement, j'avais toujours pensé à fonder une famille, avoir un enfant à chérir, à éduquer, partager toute les merveilleuses choses qu'offre la vie, le voir grandir et s'épanouir pour se faire une place dans ce monde, qui sait, peut-être aurait-il était un mutant lui aussi et j'aurai pu lui offrir cette chance de tolérance et de respect, toute les choses dont j'ai manqué avec mes propres parents... Mais le temps a passé et j'ai fini par abandonner cette idée. Aujourd'hui j'ai deux bébés poilus dont je m'occupe comme de mes propres enfants, et bientôt tout une famille à quatre pattes à gérer.
« Donc, tout ça, le kilt, la barque, c’était juste pour m’annoncer la bonne nouvelle ? »
La voix de Niall me ramène à la réalité, chassant ces pensées envahissantes. Un nouveau rire quitte mes lèvres alors que je me redresse, tirant un peu sur le tissus qui tombe sur mes cuisses. Face au regard de l'écossais je ne peux qu'esquisser un petit sourire malicieux, je sais combien il peut se montrer curieux ou même impatient mais j'ignore toujours si il prendra bien ou non mes petites attentions du jour.
" A vrai dire... non. Estime toi heureux, tu te plains toujours que Graeme te vole la vedette ! "
Amusé, je lui lance un petit sourire en coin avant de me rapprocher un peu de lui, avançant de quelques centimètres sur la planche sur laquelle je suis assis. En réalité je suis impatient moi aussi, j'aime faire plaisir aux autres, rendre leur quotidien un peu plus joyeux ou simplement les faire sourire, et le sourire de cet écossais est une chose dont je ne saurais plus me passer. Inconsciemment je mordille ma lèvre inférieure et passe une main au dessus de la barque, effleurant à peine la surfasse de l'eau sous laquelle je sens s'agiter quelques poissons. Je préfère laisser un petit temps de silence entre nous avant de continuer, juste pour profiter l'un de l'autre, pour pouvoir détailler encore et encore le visage de cet homme qui fait battre mon coeur. Entre nous les silences sont loin d'être gênant, c'est peut-être aussi pour ça que je me sens si bien à ses côtés. Mon regard quitte finalement Niall pour se diriger vers la surface de l'eau avant qu'une idée ne me vienne en tête. Il me faut un peu de concentration mais rapidement j'arrive à discerner chaque poisson s'étant rassemblés sous notre barque et il ne me faut que quelques instant pour leur donner un rythme à suivre, les faisant tous tourner autour de notre barque, l'accompagnant dans un lent mouvement circulaire. Un petit sourire étire mes lèvres alors que je relève les yeux vers Niall. Ça faisait un moment que je n'avais plus testé ce genre de chose sur un groupe entier, et je dois dire que ça me fait un bien fou de pouvoir utiliser mes dons librement face à quelqu'un.
" T'as vu ça ?! "
Un petit rire m'échappe, comme un gamin fier de lui puis je me redresse, raclant légèrement le fond de ma gorge avant de porter mon attention sur Niall, gardant tout de même la main tendue au dessus de l'eau.
" Graeme avait l'air un peu distrait la dernière fois que je l'ai vu et ... j'ai mené ma petite enquête auprès de lui jusqu'à ce qu'il m'avoue enfin qu'il s’inquiétait pour toi, parce qu'il savait qu'un jour particulier approchait. "
C'était peut-être un peu déplacé d'avoir volé ces informations auprès du chien de mon amant, une chance que je puisse seulement lire l'esprit des animaux et non celui des hommes, ma curiosité m'aurait réellement attiré de sacré ennuis si ça avait été le cas. La main que je gardais au dessus de l'eau revint sur le genoux de Niall et le caressa tendrement tandis que je relevais les yeux vers son visage, cherchant son regard.
" Et que tu le veuille ou non tu es bloqué ici avec moi, pour toute la journée ... et la nuit, parce que cette date elle est faite pour te célébrer, peut importe ce que tu as vécu par le passé, aujourd'hui, ce que je fête c'est l'anniversaire de mon amant, l'anniversaire d'une personne aimante qui me fait rire, qui rend mes jours meilleurs et auprès de qui j'aimerai passer toutes mes journées si je le pouvais. Alors maintenant tu la ferme et tu me laisse te souhaiter un putain de joyeux anniversaire Niall. "
D'accord, les ordres et la vulgarité c'est quelque chose de nouveau pour moi mais c'est sincèrement sortit tout seul et avec le sourire. Peut importe ce qu'il décidera si il veut m'échapper de toute façon il n'aura pas d'autre choix que de sauter par dessus bord et de rentrer en nageant.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Mer 10 Aoû - 2:43
Happy Fuckin' Birthday !
Gabriel ξ Niall
« A vrai dire... non. Estime toi heureux, tu te plains toujours que Graeme te vole la vedette ! » Tout sourire, je prends un air faussement choqué. « Mais parce qu’il me vole la vedette ! Je crois que tu as passé plus de temps à le caresser lui que moi ! » Mon ton est clairement à l’humour, à la taquinerie mais cela suffit. Et je me délecte à nouveau de la vue, voyant ses joues rougir alors qu’elles chauffent. C’est peut-être malsain mais j’adore le voir détourner les yeux sous la gêne à la moindre allusion un peu sexuelle. Il n’y a pas de Gabriel plus charmant que celui qui bafouille et cherche une sortie de secours pour camoufler sa gêne. Je laisse volontairement le silence accueillir ma taquinerie, me perdant dans l’observation de ce visage gêné que je me plais bien plus que je voudrais bien l’admettre à détailler.
Après un petit temps, lorsque le feu de ses joues s’est calmé, il va effleurer l’eau de sa main. Je me penche pour l’observer faire. Tel un enfant, je sens mon regard s’illuminer alors que la barque commence à tourner. Sous l’eau, je vois les poissons qui tournent tout autour de nous. Je ne résiste pas à l’envie de copier la mutation de mon amant et de poser à mon tour ma main sur la surface aquatique. C’est toujours un peu confus et difficile pour moi mais j’arrive à isoler un ou deux poissons que je fais sauter hors de l’eau. Juste pour les voir. Juste pour m’assurer que je les contrôle bel et bien. Juste pour me prouver à moi-même que je m’améliore avec la mutation du petit brun.
« T'as vu ça ?! » Je relève la tête et je croise le regard de Gabriel alors qu’il rit doucement. « C’est génial ! » Je sais à quel point sa mutation a été difficile à accepter pour Gabriel. A vrai dire, quand on a l’habitude de savoir comme moi qui est mutant et qui ne l’est pas, il devient presque facile d’établir différents profils, différentes attitudes que peuvent avoir les mutants au regard de leurs mutations. Et Gabriel fait partie de ceux qui ont du mal à s’accepter, à être fier d’être ce qu’ils sont dans leur entièreté. J’apprécie de le voir s’épanouir, apprendre à utiliser son don sans la moindre honte, voir le bonheur que cela peut lui procurer. Un mutant qui apprend à s’accepter, c’est toujours quelque chose d’agréable à regarder.
« Graeme avait l'air un peu distrait la dernière fois que je l'ai vu et ... j'ai mené ma petite enquête auprès de lui jusqu'à ce qu'il m'avoue enfin qu'il s’inquiétait pour toi, parce qu'il savait qu'un jour particulier approchait. » Mon sourire disparait lentement alors que je me rends compte de ce à quoi mon amant fait allusion. Mon anniversaire. Graeme… Quel traitre tout de même… La mention de mon anniversaire me crispe plus qu’elle ne le devrait. Mon regard se détache du brun, allant plutôt s’accrocher à la surface de l’eau. Ça peut paraitre un peu égoïste, un peu stupide, un peu déprimant mais mon anniversaire n’est pas vraiment une journée porteuse de bonnes choses pour moi. Depuis combien de temps ne l’ai-je plus fêté ? Directement, je suis propulsé dans mes premières années à la rue…
Je me revois, ayant trouvé refuge dans les souterrains de la ville, m’offrant piteusement à moi-même un café et un paquet de cigarette. Je me souviens avoir passé la nuit à fixer le mur en face de moi, les jambes tout contre mon torse, à penser à quel point j’ai pu merder, à tout ce que j’ai abandonné derrière moi dans un mouvement de panique, à cette pauvre fille que j’ai tuée parce que je ne me maîtrisais pas. Depuis, ma date de naissance est devenue plus une commémoration qu’une fête. C’est un jour où je me recueille, où je m’autorise enfin à penser au passé, à tout ce à quoi je ne m’autorise plus à penser aux quotidiens. Mais avec Aidan et Maisie de retour dans ma vie… Tout cela a-t-il encore un réel sens ? Ils étaient mes plus gros regrets, ma plus grosse nostalgie. Mais l’Écosse me manque aussi. Cruellement. Et quand bien même… Dix ans que je fonctionne ainsi. Cela me convient parfaitement dans l’état actuel des choses. C’est devenu un point important dans mon équilibre personnel. La manière que j’ai trouvée pour ne pas trop laisser le poids de la nostalgie peser sur mes épaules.
La main de Gabriel vient se reposer sur mon genou, m’arrachant à mes pensées divagant déjà. Je fais l’effort de reposer les yeux sur lui. Ce n’est pas sa faute, il ne peut pas savoir. Il faut bien avouer que quelqu’un qui refuse de fêter son anniversaire, c’est plutôt atypique. « Et que tu le veuille ou non tu es bloqué ici avec moi, pour toute la journée ... et la nuit, parce que cette date elle est faite pour te célébrer, peu importe ce que tu as vécu par le passé, aujourd'hui, ce que je fête c'est l'anniversaire de mon amant, l'anniversaire d'une personne aimante qui me fait rire, qui rend mes jours meilleurs et auprès de qui j'aimerai passer toutes mes journées si je le pouvais. Alors maintenant tu la ferme et tu me laisse te souhaiter un putain de joyeux anniversaire Niall. »
La vulgarité dont fait preuve Gabriel me surprend, m’arrachant au passage un petit sourire tendre. Je passe une main sur sa joue, encrant mon regard dans le sien. Je ne sais pas ce qu’il va lire dans mes yeux, je suis moi-même un peu perdu au sujet de ce que je ressens en ce moment. Les choses sont tellement confuses. C’est la première fois depuis mon arrivée à New York que quelqu’un insiste réellement pour me fêter mon anniversaire. Ce n’est pas… déplaisant. C’est même plutôt agréable et j’apprécie sincèrement le geste. Mais cette journée est tout simplement chargée de trop de choses négatives que pour que je puisse l’apprécier pleinement. A mes oreilles, anniversaire rime avec culpabilité, avec nostalgie et avec tristesse. Et ce trio, je le sens peser malgré tout sur mes épaules. Ils doivent aussi être présents, quelque part dans mes yeux, à côté du plaisir de voir les efforts qu’il a fait pour moi, pour me faire passer une bonne journée.
Alors, ne sachant trop quoi dire face au flot d’émotions qui me traversent en cet instant, j’arrête de caresser sa joue de mon pouce et je me penche en avant, le tirant à moi pour une étreinte douce qui se raffermit beaucoup plus vite que je ne le voudrais. Comme j’ai déjà pris l’habitude de le faire quand ça ne pas va, je vais enfouir mon visage dans son cou pour y respirer son odeur à plein poumon. J’y reste accroché un petit moment. Combien de fois cet homme va-t-il me servir de bouée de sauvetage exactement ? Finalement, je le lâche à contre cœur.
Il règne une ambiance étrange sur la barque. A n’en pas douter, il a dû associer mon geste à une certaine détresse émotionnelle. Je ne le fais pas autrement. Je pose mes mains sur mes genoux, ne sachant pas trop quoi en faire et, encore une fois, je me sens incapable de soutenir son regard. « Je… Merci pour ça. Ça me touche de voir les efforts que tu as fait pour me faire passer un bon moment mais… Si je ne donne ma date d’anniversaire à personne… C’est parce que c’est loin d’être une journée chargée en bons sentiments pour moi. C’est juste… Juste rattaché à bien trop de choses négatives. C’est plus un jour de recueillement pour moi qu’un jour de fête… C’est… J’ai juste un an de plus… Pas de quoi fouetter un chat… On fait tous pareil tous les ans… Je sais que c’est vraiment pas une manière ‘normale’ de penser et de concevoir les choses mais… s’il y a bien un jour où je me refuse d’oublier mon passé, c’est celui-là. »
Merde, mes yeux sont en train de devenir humide là ? Putain, c’est la honte… Gabriel essaye de me faire plaisir et en plus de ne pas être capable de faire autre chose que de me plaindre, je vais me mettre à chialer ? Putain, Niall ! Non quoi ! Tu vaux mieux que ça putain… Je prends une profonde inspiration, essayant de retenir les larmes qui menacent de monter. « C’est… Désolé pour ça… T’es pas tombé sur le mec le plus équilibré de New York, faut croire… » Je lâche un léger rire désabusé. J’ai l’impression que même avec un discourt de trente minutes, je n’arriverais pas à faire comprendre la manière dont je vis cette journée.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Mer 10 Aoû - 22:48
Happy Fuckin' Birthday !
Niall ξ Gabriel
Graeme m'avait bien averti que cette journée était loin d'être une source de joie et de célébrations pour Niall mais j'étais loin d'imaginer que s'en était à ce point là. Sans rien dire je le laisse me serrer dans ses bras, pouvant sentir toute la tension de son corps cherchant à obtenir le moindre réconfort par cette étreinte. Un peu plus et il serait prêt à craquer, peut être que je n'aurai pas du en faire autant, un simple petit cadeau aurait suffit, c'est toujours mon problème, en faire des tonnes, j'aurai mieux fait de fouiner un peu moins. Sous ce sentiment de culpabilité je mordille nerveusement ma lèvre inférieure tout en passant mes bras autour de la taille de mon amant, laissant une main venir caresser son dos dans un geste apaisant. Je m'en veux de l'avoir mis dans cet état, ce n'était certainement pas mon intention première. Notre étreinte ne s'éternise pas mais je préfère laisser Niall se resaisir de la façon dont il le souhaite, me contentant d'être là pour lui comme pendant ces nuits où il est arraché de son sommeil, paniqué et où je ne demande aucunes explications, laissant ma simple présence le rassurer, lui apporter ce dont il a besoin. Malgré le fait qu'il fuit mon regard, j'avance tout de même une main vers la sienne comme pour lui dire que je suis là, que tout ira bien.
« Je… Merci pour ça. Ça me touche de voir les efforts que tu as fait pour me faire passer un bon moment mais… Si je ne donne ma date d’anniversaire à personne… C’est parce que c’est loin d’être une journée chargée en bons sentiments pour moi. C’est juste… Juste rattaché à bien trop de choses négatives. C’est plus un jour de recueillement pour moi qu’un jour de fête… C’est… J’ai juste un an de plus… Pas de quoi fouetter un chat… On fait tous pareil tous les ans… Je sais que c’est vraiment pas une manière ‘normale’ de penser et de concevoir les choses mais… s’il y a bien un jour où je me refuse d’oublier mon passé, c’est celui-là. »
Mince... J'ai vraiment merdé sur ce coup là et à vrai dire à cet instant je ne vois pas trop comment rattraper le coup. Face à la détresse émotionnel de Niall je me sens presque impuissant, pourtant je sais qu'il est dans cet état par ma faute. A plusieurs reprise j’entrouvre les lèvres, cherchant les mots qu'il faut mais je reste muet, incapable de sortir quoi que ce soit.
« C’est… Désolé pour ça… T’es pas tombé sur le mec le plus équilibré de New York, faut croire… »
En entendant ses excuses je fronce légèrement les sourcils et même son petit rire ne suffit pas à me réchauffer le coeur, me sentant toujours rongé par la culpabilité. Finalement le silence à reprit sa place entre nous mais cette fois il semble vraiment pesant, je sais que c'est à moi de le briser et j'aimerai trouver les mots justes pourtant je me sens comme un étranger face à Niall et après tout c'est un peu ce que je suis. Un fin soupir parvient à quitter mes lèvres et je remonte une main dans mes cheveux, les rejetant en arrière avant d'afficher un petit sourire.
" Bon ... ça doit être le pire rendez-vous de ta vie "
Je parviens à rire légèrement, préférant laisser couler tout ça, de toute façon à quoi bon en faire tout un foin maintenant que c'est fait je ne peux plus revenir en arrière. Je cherche de nouveau le regard de l'écossais, lui offrant ce petit sourire un peu gêné dont il raffole tant puis je m'approche, glissant une main contre sa joue, laissant mes doigts parcourir sa barbe rousse.
" C'est moi qui suis désolé... j'aurai du éviter de me mêler de tout ça. "
Je ne pensais pas à mal au contraire mais cette fois ma curiosité m'a fait défaut. Comme si ça ne pouvait pas être pire le ciel menaçant à refait son apparition, avec tout ça je n'avais presque pas remarqué que le temps avait sacrément mal tourné et bientôt un grondement se fit entendre, résonnant au dessus de nos têtes.
" Aucun commentaire... "
Lançant un petit regard amusé à Niall, j'arque un sourcil avant de me redresser, levant le visage vers le ciel juste avant de recevoir une goutte de pluie sur le nez. Evidemment. A l'avenir il faudrait mieux que je ne prévois plus les rendez-vous, rien ne se passe jamais comme prévu, et si même la météo se met contre moi ! Il ne faut que quelques minutes pour qu'une petite pluie se transforme en averse, nous laissant tous les deux trempés jusqu'aux os. Je n'ai pas vraiment à me plaindre, le t-shirt de Niall épouse parfaitement son torse, me laissant profiter du spectacle mais à ce rythme on finira coulés dans notre propre barque avant de mourir d'un rhume ou d'une pneumonie. Finalement je me met à rire, peut être la nervosité ou juste le besoin d'évacuer tout ça. On doit certainement avoir l'air de deux imbéciles dans notre barque au milieu du lac. Essuyant l'eau qui dégouline de mes cheveux pour ruisseler sur mon visage je me tourne vers l'autre côté du lac où j'aperçois un homme nous faire signe de revenir avant de s’abriter dans sa petite cabane. Calmant mon hilarité, je pousse un petit soupir avant de sourire, d'un air désolé, à mon amant, frottant légèrement mes bras pour tenter de me réchauffer.
" Je pense qu'on devrait y aller ... T'as pas envie de ramer par hasard ? "
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Jeu 11 Aoû - 0:11
Happy Fuckin' Birthday !
Gabriel ξ Niall
Et le silence devient pesant. Putain Niall, il faut vraiment que tu gâches toujours tout. Gabriel a fait beaucoup d’efforts pour cette journée, il a même été jusqu’à porter un kilt en hommage à mes origines écossaises et tout ce que j’ai réussi à faire, c’est à le faire culpabiliser de s’être investit pour moi. Je suis vraiment le dernier des cons. « Bon ... ça doit être le pire rendez-vous de ta vie » Le léger rire de Gab m’arrache un léger sourire un peu forcé, un peu nostalgique. « C’est loin d’être le cas… Le pire rendez-vous de ma vie, on était tous les deux défoncés au point de plus se souvenir de nos noms et on a fini au poste de police pour exhibitionnisme sur la voie publique… » Mes yeux se relèvent pour tomber tout droit dans ceux de Gabriel. Je me sens un peu comme le plus gros des batards là.
« C'est moi qui suis désolé... j'aurai du éviter de me mêler de tout ça. » Je secoue lentement la tête à la négative. « Tu ne pouvais pas savoir, Gabriel. C’est pas commun comme attitude. » Un grondement au-dessus de nos têtes. Curieux, je relève la tête. Il va pleuvoir. Ou alors, je veux bien être changé en rouquine psychotique et bosser pour les X-Men. « Aucun commentaire... » Je repose les yeux sur mon amant qui a l’air de s’amuser de la douche surprise qu’on va être obligé de se prendre. Je lève un sourcil, ne pouvant m’empêcher de sourire un peu face à son attitude. Et cela ne manque pas. L’orage éclate et il ne faut pas attendre longtemps avant qu’on ne soit trempés tous les deux. Cependant, cela ne me dérange pas trop. Alors que Gabriel s’est levé, un léger coup de vent soulève son kilt, me laissant le loisir de, pendant quelques secondes, admirer son sous-vêtement.
Le rire de Gabriel s’élève. C’est le genre de rire nerveux qui finit par devenir communicatif. Je joins mon rire au sien, évacuant la pression qui est montée beaucoup trop vite en moi quand il a parlé d’anniversaire. Et, comme deux idiots, on reste là, sur cette barque, sous la pluie, à rire. C’est nerveux mais ça fait du bien, ça soulage. Finalement, les rires se calment, s’étouffent. Mais les sourires restent. Gab essaye de se réchauffer comme il peut. Une chance, nous ne sommes pas loin de chez lui. Dix minutes à pied, tout au plus. « Je pense qu'on devrait y aller ... T'as pas envie de ramer par hasard ? »« Je m’en charge, t’inquiète pas. » Je me penche et je récupère les rames. J’ai sérieusement intérêt à me rattraper pour le coup que je viens de lui faire.
Je nous ramène le plus vite possible vers la berge, m’arrêtant de temps en temps pour frotter mon visage trempé. Du coin de l’œil, je remarque que le regard de Gabriel s’attarde un peu sur moi. Cela me tire un léger sourire. Redécouvrir la sensation d’être désiré, c’est quelque chose de fort. Et à chaque fois que je surprends ce genre d’attitude de la part de mon amant, je sens mon cœur s’accélérer. Le mouvement de mes bras s’arrêtent et malgré la pluie battante qui nous tombe dessus, je me penche en avant, passant une main sous le menton de Gabriel, le faisant se pencher aussi un peu vers moi. « Si tu veux mater, il y a pas de soucis, mais fais-le au moins de manière moins discrète que je puisse profiter de la sensation de sentir ton regard sur moi, ok ? » Avant de lui laisser le temps de rougir à la remarque, je l’attire vers moi pour l’embrasser tendrement. Un baiser d’excuse. Ma main remonte sur sa joue trempée, la caressant un peu. Lorsque nos lèvres se séparent enfin, je rouvre les yeux pour les planter dans ceux beaucoup trop bleu de mon amant. « Tu n’as pas à culpabiliser ok ? Je pense que c’est la première fois qu’on en fait autant pour me faire plaisir. C’est moi qui réagis comme un con. » Je repose un baiser bref sur ses lèvres avant de me redresser pour recommencer à ramer. « Et ose seulement dire le contraire et je nous fais tous les deux chavirer. »
Le silence me répond, m’arrachant un sourire. Allez Niall, c’est bien. Ne pense plus à cette foutue date. Contente-toi d’apprécier la présence de Gabriel. On ne se voit pas assez que pour se permettre de gâcher nos moments de la sorte. Enfin, la barque touche la terre ferme et on se dépêche d’en sortir. Je glisse ma main dans la sienne et, au pas de course, on se dirige vers son appartement. Alors que nos propres pas nous éclaboussent, je laisse ma nostalgie et ma tristesse derrière moi. Je serre fermement la main du brun, le tirant derrière moi. Cette petite pointe de chaleur, je me fixe dessus. La raison pour laquelle, aujourd’hui, j’ai envie de faire un effort pour sourire, pour avoir l’air heureux. Ma petite bulle de repos.
C’est finalement avec le souffle court qu’on referme la porte de l’appartement de Gabriel derrière nous, totalement trempés. « Je crois que même mon boxer est trempé… » Je me laisse aller à rire, commençant à retirer mon t-shirt qui me colle à la peau et me fait frissonner de froid. « Je peux mettre mes vêtements à sécher où ? »
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Jeu 11 Aoû - 23:16
Happy Fuckin' Birthday !
Niall ξ Gabriel
Encore une fois on a l'air de deux cons, courant à travers central park, trempés, se tenant par la main comme deux gamins. J'essaie temps bien que mal de suivre le rythme de Niall mais je sais qu'il me traîne à moitié derrière lui et pendant qu'une de mes mains s'accroche fermement à la sienne, l'autre tente desesperemment de rabrattre le tissus du kilt qui se soulève au moindre mouvement.
" Hé ! Att.. hé ! "
Je n'arrive même pas à protester, de toute façon je ne pense pas que Niall puisse entendre quoi que ce soit avec cette averse. Finalement je suis soulagé d'avoir mis des sous-vêtements, on aurait frôlé le drame national sinon ! J'ai l'impression que seuls nos pas résonnent dans la rue et je ne peux m'empêcher de sourire, laissant mon regard suivre le bras de mon amant jusqu'à son dos puis l'arrière de sa tête d'où dégoulines ses cheveux assombris par la pluie.
Quand la porte de mon appartement claque enfin derrière nous je ne peux retenir un petit soupir de soulagement, enfin au chaud, enfin au sec. Une petite pensée vient pour le concierge qui devra passer derrière nous et nettoyer les traces dans l'entrée, l'ascenseur et le couloir, je m'excuserais pour ça lorsque je le verrais. Je me redresse après avoir repris mon souffle, il faut dire que je fais rarement du sport, contrairement à Niall qui semble plus endurant, alors même courir sur une distance comme celle ci me laisse dans un état proche de l’asphyxie mais mon sourire ne m'a pas quitté pour autant, étrangement je me sens vivant, je ne me suis jamais senti aussi vivant que lorsque je suis avec lui.
« Je crois que même mon boxer est trempé… »
Un petit rire franchit mes lèvres. Nous n'avons pas bougé, restant devant la porte, sur le tapis et c'est mieux ainsi bien que contrairement à lui je ne suis pas en train de me déshabiller dans la pièce principale.
" Je sais que tu aimes de balader nu ne cherche pas d'excuses. "
Arquant un sourcil amusé, je lance un regard à Niall, essayant une fois de plus de ne pas détourner le regard de son visage bien qu'il passe son temps à exhiber son corps parfait.
« Je peux mettre mes vêtements à sécher où ? »
Avant qu'il ne fasse un pas en avant je le rattrape, tenant fermement son avant bras alors que Chick vient à notre rencontre, faisant tinter sa petite médaille en forme d'os à chaque fois qu'il fait un pas. Il est content de voir Niall mais un peu déçu en remarquant que Graeme ne l'accompagne pas, finalement il se met à renifler nos pieds puis nos jambes, essayant même de laper quelques gouttes qui tombent de nos corps.
" J'ai lavé par terre hors de question que tu entres dans cet état. On va se sécher et j'irais mettre tout ça à la machine. "
Le côté maniaque qui reprend le dessus. Pour le moment Niall n'a vu pratiquement les bons côtés, le maniaque de la propreté ou le fou des produits sains, de l'alimentation équilibrée il ne les a que très peu côtoyés. Lançant un regard à mon corgi je réfléchi un moment puis sourit légèrement.
" Chick va dans la salle de bain et apporte des serviettes s'il te plait. "
Je sais que Chicken n'est pas aussi obéissant que Lady et je n'aime pas vraiment utiliser le pouvoir de contrôle sur eux, mais je ne dérangerait pas Lady pour une chose comme celle ci alors qu'elle n'est plus qu'à à peine une semaine de mettre bas. Comme pour me donner raison Chick arrête de s'agiter et vient s'asseoir devant nous, me regardant droit dans les yeux avant de pencher légèrement la tête sur le côté.
" ... Tu auras droit à un biscuit. "
Cette fois il s'allonge complètement, s'étalant de tout son long en poussant un petit gémissement. J'arque une fois encore un sourcil, évidemment mon chien est une teigne comme c'est étonnant, je savais que je n'aurai pas du le gâter autant quand il était petit. Un frisson fini par remonter le long de ma colonne vertébrale, malgré la chaleur de l'appartement les vêtements trempés commencent à être désagréablement froids. Je lance un regard à Niall qui est lui à moitié nu et reporte mon attention sur Chick.
" D'accord deux biscuits ...et les restes de ce soir. "
Je regarde mon chien se lever comme une fleur et partir en trottinant vers la salle de bain, visiblement fier de lui. Je pince les lèvres dans une moue faussement ennuyée alors que je sens le regard de Niall peser sur moi. Finalement je tourne la tête et hausse les épaules affichant un air presque innocent.
" J'ai jamais dis que l'éducation c'était mon fort ! ... Regarde en plus ça marche il est obéissant. "
D'un mouvement de tête je désigne le corgi qui revient, traînant derrière lui deux serviettes bien plus grandes que lui. Une chance que le sol est impeccable. Remerciant mon chien d'une petite caresse entre les oreilles je me débarrasse enfin du kilt qui s'est alourdit à cause de la pluie et m'enroule enfin dans cette serviette tant désirée. Je vérifie d'être entièrement couvert pour tenter de me débarrasser de mon boxer de façon plus ou moins périlleuse puis je trottine jusqu'à la salle de bain, manquant de glisser sur le parquet à cause de mes pieds encore mouillés.
" Fais gaffe ça glisse ! ... et fais des grands pas ! "
Moins il touchera le sol moins ça sera dégueulasse mais je sais que je n'arriverais pas à m'empêcher de passer un coup par terre une fois que je serais sec, autrement ça risquerait de m’obséder tout le reste de la journée.
Dans la salle de bain je pousse le chauffage au maximum et profite de mes quelques secondes de répit sans mon amant pour quitter la serviette et attraper l'un de mes peignoirs, bouclant la ceinture avant de me lancer un regard dans le miroir tout en attrapant le sèche cheveux.
" J'suis même pas certain d'avoir des trucs à ta taille ! "
Le bruit du sèche cheveux m'empêche d'entendre une quelconque réponse mais face au miroir je lance un regard au reflet de la porte menant à la chambre et fais d'un coup les gros yeux, laissant ma bouche former un joli O. Oh merde. Bon... nouvelle mission, entrer là dedans et faire disparaître toutes les conneries de ballons gonflés à l’hélium et auxquels j'ai accrochés des rubans au bout desquels j'ai accrochés toutes les photos de nous que j'ai développés en format polaroid. Pourquoi faut-il que je prenne toutes les fêtes autant à cœur ... et encore il ne m'a jamais vu un soir de Noël ou à Halloween.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Mar 16 Aoû - 23:18
Happy Fuckin' Birthday !
Gabriel ξ Niall
Le rire de Gabriel brise le silence et je ne peux m’empêcher de sourire en retour. « Je sais que tu aimes te balader nu ne cherche pas d'excuses. » Mon rire joint le sien sous la remarque. Ce n’est pas que j’aime particulièrement ça, c’est juste que je ne vois pas pourquoi me montrer pudique avec un amant. Je vais pour aller trouver un endroit où me changer mais une main agrippe mon bras, m’interdisant d’aller plus loin que le paillasson. Je lui jette un petit regard interrogatif. On ne va quand même pas attendre ici d’être sec et d’attraper la mort tout de même ? Je suis son regard à lui pour tomber sur Chick qui avait l’air un peu boudeur. Sans doute a-t-il reconnu l’odeur de Graeme sur moi et s’attendait à retrouver son camarade de jeu.
« J'ai lavé par terre hors de question que tu entres dans cet état. On va se sécher et j'irais mettre tout ça à la machine. » Avec un sourire en coin, je lève les yeux au ciel. Qu’est-ce que j’ai fait à Odin pour toujours me retrouver entouré de maniaque de la propreté ? C’est à se demander ce qu’Aidan ou Gabriel auraient fait s’ils avaient dû dormir dans un carton. Ca les calmerait peut-être un peu sur le ménage. D’ailleurs, je n’ai encore jamais osé demander à Gabriel si je pouvais fumer à l’intérieur chez lui. Mais au vu de sa réaction, je suppose que si vraiment j’ai envie de m’en griller une, ça sera à la fenêtre, comme un fumeur civilisé.
« Chick va dans la salle de bain et apporte des serviettes s'il te plait. » Ne voyant pas le chien partir, je reporte mon attention sur la scène qui est en train de se passer devant moi. Mon t-shirt sur mon épaule, attendant d’avoir l’autorisation de bouger, je ne peux retenir un léger sourire moqueur lorsque je vois que Chicks n’est absolument pas d’humeur à obéir sans rien n’obtenir en retour. Franchement, je me demande à quoi ça va ressembler quand les chiots seront là… Aucun doute sur le fait que ça sera le chaos total dans l’appartement. Le pauvre Gabriel va être débordé. « ... Tu auras droit à un biscuit. » Et voilà, les négociations commencent. Je les observe avec amusement. Je me demande qui est celui qui va craquer le premier. Allez, je parie sur quatre biscuits avant que Chicks ne se bouge. Gabriel est beaucoup trop aimant et souple avec lui, il pourrait facilement arriver jusque-là. Je ne peux retenir un léger rire lorsque je vois le chien s’allonger. Décidément, Gabriel a encore bien des choses à apprendre à son chien s’il veut un jour qu’il lui obéisse au doigt et à l’œil.
« D'accord deux biscuits ...et les restes de ce soir. » Oh, je ne m’attendais pas à ce que les choses aillent si loin… Cela fonctionne et j’observe Chick s’éloigner pour aller chercher des serviettes. Amusé de voir son chien obtenir ce qu’il veut de lui, je reporte mon attention sur Gabriel. « J'ai jamais dit que l'éducation c'était mon fort ! ... Regarde en plus ça marche il est obéissant. »« Je suis étonné que Chicks ne soit pas déjà en obésité morbide en fait. » Je plaisante et ris doucement pour appuyer cette touche d’humour. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. En effet, je n’arrive pas à retirer le sourire amusé qui s’est skotché à mes lèvres alors que Gabriel essaye de sauver sa pudeur tout en retirant son sous-vêtement. Je récupère la serviette que le corgi m’a amenée et je commence à me sécher les cheveux, les frottant rigoureusement.
Pendant ce temps, Gabriel a rejoint la salle de bain d’un pas rapide. Ce n’est jamais que de l’eau, ça ne va pas non plus saloper tout le sol… « Fais gaffe ça glisse ! ... et fais des grands pas ! »« Oui maman » Je fais porter ma voix pour être sûr qu’il l’entende depuis la salle de bain et je continue de me déshabiller. Contrairement à mon amant, je m’épargne le tortillage ridicule, retirant directement la totalité de mes vêtements avant seulement d’entourer la serviette autour de ma taille. J’ai cru comprendre que ça le gênait de me voir me balader nu chez lui. Allez savoir pourquoi…
« J'suis même pas certain d'avoir des trucs à ta taille ! » Je vais pour lui répondre mais déjà, le bruit du sèche-cheveux envahit l’appartement. Je lève une nouvelle fois les yeux au ciel. Ce qu’il peut être coquet tout de même… Je fais des grands pas, me dirigeant enfin à mon tour à la salle de bain. Une fois que j’y suis, je jette mes vêtements trempés dans la douche. Là au moins, ils ne refont pas crier Gabriel à la tache de flotte. J’attrape une nouvelle serviette pour continuer de me sécher. Je suspens mon geste quand je remarque une certaine tension chez Gabriel. Mon regard suit le sien et je me fige lorsque je vois l’état de la chambre. Mon sourire hésite entre retomber ou rester en place alors que j’observe les ballons qui recouvrent le plafond.
C’est un sentiment étrange que de ne pas savoir si on est triste ou heureux. Mais comme je n’ai pas envie de revoir cette culpabilité sur son visage, je fais un effort qui me parait surhumain pour mettre de côté les faits temporels qui l’ont poussé à faire cette installation et je me concentre sur le temps que cela a dû prendre et ce que cela signifie que de passer volontairement autant de temps pour quelqu’un. Et soudainement, j’ai un peu peur. Ne serait-il pas en train de penser qu’il y aurait plus entre nous ? J’apprécie beaucoup Gabriel, les moments qu’on passe ensemble me sont cher mais… Faire passer notre relation à un niveau supérieur, ça veut dire le propulser dans ma vie, briser ce qui fait que j’aime passer du temps avec lui.
« C’est… Tu n’as vraiment pas lésiné sur les moyens… Il y a d’autres surprises du genre auquel je dois m’attendre ? » J’oublie le fait que je suis encore trempé, que mon corps dégouline encore en partie d’eau et que Gabriel va probablement me dévisser la tête pour ce que je vais faire. Mais je m’avance dans la chambre, guidé par ma curiosité. J’attrape un petit bout de papier qui pend au bout d’un ballon et je le tourne pour voir au creux de ma main une petite photo polaroid. Lorsque je relève la tête pour observer le ballon auquel elle est attachée, la serviette qui était sur ma tête tombe par terre.
Mais l’état du sol est bien la dernière de mes préoccupations. Depuis quand ne m’a-t-on plus offert de ballons ? Depuis quand n’ai-je plus eu une photo dans mon portefeuille. Mon regard retombe sur la petite photo et soudainement, ça me fait chier que mes fringues soient trempées, que je sois trempé. Parce que je n’ai pas d’endroit où cacher cette photo pour la prendre discrètement. C’est tout con… Avoir un morceau d’une personne à qui on tient avec soi. Alors, à contre cœur, je relâche le ruban, laissant la photo flotter à nouveau dans l’air. Il sera toujours temps d’embarquer discrètement une photo demain.
Je sens mes joues chauffer un peu. Je regarde le nombre de ballons et je vois Gabriel en train de les gonfler un peu avant de partir à notre rendez-vous. C’est aussi paniquant que totalement plaisant. Pour moi… Rien que pour moi. J’ai cette drôle de chaleur dans la poitrine, ce petit quelque chose qui irradie. C’est con mais ce sont souvent les petites choses qui font se rendre compte à quel point on tient aux gens. Et je tiens à Gabriel. Énormément. Beaucoup plus que ce que je l’aurais voulu. Les choses vont trop vite. De rien, j’en suis déjà là en quelques mois. J’ai envie de freiner des quatre sabots et de me jeter en même temps à corps perdu dans ses bras. Pour la première fois depuis longtemps, je suis perdu, je ne sais pas ce que je veux, je ne sais pas ce que je ressens. Je n’ai jamais été doué dans les relations sociales mais là, c’est le summum, l’Everest. Alors je marche à reculons, manquant trébucher sur la serviette qui était tombée un peu plus tôt. J’embrasse la scène du regard, tous ces ballons, toutes ces photos. J’essaye d’imprimer en moi le sentiment qui me traverse en ce moment et je me promets d’essayer de le démêler plus tard. Je me retourne et rentre dans la salle de bain. J’attrape l’avant-bras de Gabriel pour le tirer à moi, l’embrassant dans une douce étreinte. Je pose ensuite mon front sur le sien, passant une main dans ses cheveux encore humide. « Je ne te mérite pas… » Les mots sont dramatiques mais je souris. Je ne peux pas m’en empêcher, c’est plus fort que moi.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Ven 19 Aoû - 0:14
Happy Fuckin' Birthday !
Niall ξ Gabriel
Merde. Je peux voir au visage de Niall qu'il est trop tard pour cacher quoi que ce soit, il faudrait un miracle pour que j'arrive à lui faire faire demi tour et qu'il reste tranquille jusqu'à ce que j'arrange tout ça. Finalement j'éteins le sèche cheveux, nous plongeant à nouveau dans ce silence qui redevient presque pesant en cet instant. Étrangement j'ai envie de m'excuser, mais aucuns mots ne parvient à franchir ma bouche qui ne fait que s'ouvrir et se fermer. Je suis désolé... si j'avais su je n'aurai pas... Fais pas attention c'est pas grand chose... toutes ces pensées qui se bousculent sans que je puisse formuler une phrase correcte qui puisse calmer mon amant.
« C’est… Tu n’as vraiment pas lésiné sur les moyens… Il y a d’autres surprises du genre auquel je dois m’attendre ? »
Finalement il rompt le silence le premier et je ne peux m'empêcher d'enchainer sur le ton de la plaisanterie bien que je sois encore nerveux.
" Ça dépend, un orchestre et un feu d'artifice ça serait ... trop ? "
Evidemment je plaisante et je laisse un petit rire m'échapper pour ne pas créer de malentendu. En revanche il reste effectivement une petite chose, mais de toute évidence, lui dire ou lui donner maintenant serait une erreur. Quittant mes pensées, je me suis retourné pour regarder Niall qui s'engouffre dans la chambre, si j'en avais le courage je l'arrêterai mais je préfère le laisser découvrir ça tout seul, pas la peine d'en rajouter en étant coller à lui, pourtant l'eau qui commence à goutter sur mon parquet me fait presque grincer des dents.
" Atte...hé ! ...Le sol..."
Ce ne sont que des soupirs, plus pour moi même que pour lui, d'ailleurs je ne suis même pas certain qu'il entende. Pendant ces instants qui me semblent durer une éternité je ne peux m'empêcher de suivre chacun des gestes de mon amant, et bien qu'il soit dos à moi, j'essaie de déchiffrer ses réactions pour pouvoir ensuite l'aborder de la bonne façon.
Quand il retourne l'une des photos je ne peux m'empêcher de détourner le regard, mordillant l'intérieur de ma joue. Bon je me suis peut être un peu trop laissé débordé par mes sentiments mais j'avais réellement envie de lui préparer quelque chose de spécial, de lui faire comprendre tout ce qu'il représente à mes yeux et combien il est important dans ma vie.
Finalement il revient dans la salle de bain et je ne sais toujours pas comment briser ce silence qui s'est installé, je sais qu'il ne voudrait pas que je m'excuse une nouvelle fois. Ses doigts agrippent mon avant bras et j'oublie presque de réfléchir à une phrase, me laissant emporter dans cet étreinte qui me réchauffe le cœur. Au moins il a apprécié le geste, au moins un minimum ce qui me fait sourire plus que je ne le voudrait. Nos front sont collés l'un à l'autre et je sens ses cheveux encore humides chatouiller ma peau mais je n'y prete pas réellement attention me contentant de plonger mon regard dans le sien.
« Je ne te mérite pas… »
Il sourit, pourtant ces mots résonnent étrangement en moi, c'est ... dérangeant. Le sourire que je gardais jusque là me quitte lentement et je pose mes mains contre son torse, le poussant légèrement vers l'arrière pour mettre un peu de distance entre nous sans pour autant quitter son étreinte. Je fronce les sourcils, arquant le gauche, pourquoi cette idée lui traverse t'elle l'esprit...
" Qu'est-ce que tu racontes ... Bien sur que tu me mérite, tu es gentil, aimant, attentionné, tu me fais rire et je sais que si j'ai un problème tu seras le premier à me venir en aide ... moi je suis... juste un mec banal, c'est moi qui ai de la chance de t'avoir. "
Je remonte une main sur son visage, caressant tendrement sa joue dont la barbe me chatouille la paume de la main, et lui offre un petit sourire avant de venir déposer un baiser sur ses lèvres. Mes bras viennent ensuite se nouer autour de sa taille, serrant un peu plus son corps contre le mien tandis que je pose mon menton sur son épaule. Il m'apaise, rien que par sa présence, son contact, je n'ai pas besoin de plus pour me sentir tout de suite mieux.
Ces petits moments d'intimité sont des choses dont je ne pourrais plus me passer aujourd'hui, pourtant malgré l'agréable sentiment que j'éprouve je ne peux m'empêcher de froncer les sourcils une nouvelle fois. Quelque chose me dérange, beaucoup trop même. Sans desserrer l'étreinte, j'ouvre les yeux pour regarder derrière Niall jusqu'à plisser les yeux, prenant une petite inspiration avant de repousser gentiment mon amant.
" Excuse moi. "
Sans plus attendre, et maintenant que notre étreinte est rompue, je me dirige vers la chambre et ramasse la serviette qu'il a laissé sur le sol avant de la mettre dans le panier de linge sale. C'est plus fort que moi et je sais que je devrais faire un gros travail sur moi pour que cette sale manie me passe. Après un petit regard à Niall, je lève les mains en signe de reddition, pinçant légèrement les lèvres.
" Désolé, il fallait vraiment que je le fasse ... ça m'aurait hanté toute la soirée. "
Un petit sourire reprend rapidement sa place sur mon visage et je ferme la porte de la chambre pour éviter que Niall ne soit encore perturbé par tout ça puis je ressers un peu plus mon peignoir.
" Tu veux fouiller pour trouver quelque chose de sec ? Ou ... un peignoir peut-être ? "
Le pauvre je ne vais quand même pas le laisser avec une simple serviette, d'autant plus que je risque d'être pas mal perturbé si je dois passer la soirée en sa compagnie et qu'il se trouve à moitié nu face à moi... mes hormones et mon cerveau risqueraient de s’entre-tuer pour savoir qui du coincé ou de l'amant gagnerait.
" Oh et si tu t'ennuies il me reste encore un peu d’Hélium dans la bonbonne. "
Un petit sourire amusé étire le coin de mes lèvres avant que je ne regagne ma chambre pour enfiler un pantalon de pyjama noir ainsi qu'un t-shirt gris. Une fois changé, je me concentre pour capter Chick et Lady, m'assurant que les deux vont bien, surtout ma chienne qui est bientôt au terme de sa grossesse mais heureusement elle semble dormir paisiblement.
Je m'installe finalement sur le bord de mon lit et lance un regard au ballons présents dans la pièce avant que mon regard ne se dirige vers le chevet dans lequel j'ai laissé la dernière "surprise" de cette journée.
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Sujet: Re: Happy Fuckin' Birthday ! - ft. Niall Mer 28 Sep - 19:55
Happy Fuckin' Birthday !
Gabriel ξ Niall
« Qu'est-ce que tu racontes ... Bien sur que tu me mérite, tu es gentil, aimant, attentionné, tu me fais rire et je sais que si j'ai un problème tu seras le premier à me venir en aide ... moi je suis... juste un mec banal, c'est moi qui ai de la chance de t'avoir. » Je ferme les yeux, n’ayant pas le courage de le contredire. Je me sens lâche, à me cacher derrière le faux semblant de la vie d’un mec plus ou moins normal. Je me sens mal d’abuser de la normalité qu’il me procure sans même le savoir, je me sens mal de lui mentir par omission sur qui je suis vraiment, sur ce que je fais réellement de ma vie, sur les raisons exactes de mes cicatrices. Un baiser, une main sur ma joue. La culpabilité brule. Mais je ne peux juste pas… Briser ce que nous avons commencé à construire sur base d’un mensonge est au-dessus de mes forces.
Ses bras se nouent autour de moi et l’étreinte se fait plus tendre. Mon nez va se perdre dans ses cheveux, humant leur odeur alors que je réponds moi-même à l’étreinte. « La banalité c’est bien aussi… Parfois… C’est reposant. » Je suis vraiment nul quand il s’agit de faire des compliments aux gens. Je suis de toute manière mauvais dans tout ce qui concerne le fait d’exprimer mes sentiments aux autres, dans le fait de me rendre compte que si les autres comptes pour moi, la réciproque est peut-être aussi vraie. Je n’ai pas l’habitude d’avoir le sentiment de compter pour quelqu’un. Quelque part, je sais que pas mal de gens autour de moi sont attachés à ma personne mais il y a quelque part où l’information se perd. Probablement parce que je ne suis dans le fond qu’un ancien SDF alors que eux ont fait tellement de leur vie comparativement à moi…
« Excuse-moi. » A contrecœur, je relâche l’étreinte réconfortante et rassurante de mon amant, le laissant se glisser dans sa chambre. Je ne peux m’empêcher de sourire alors que je le vois aller ranger la serviette laissée au sol. Maniaque. Je suis entouré de maniaques. Je ris devant sa reddition, ne pouvant m’empêcher de prendre cette petite manie avec humour. Bien, j’essayerais d’être plus attentif à l’avenir si le rangement et la propreté est un si gros souci pour lui. « Désolé, il fallait vraiment que je le fasse ... ça m'aurait hanté toute la soirée. Tu veux fouiller pour trouver quelque chose de sec ? Ou ... un peignoir peut-être ? Oh et si tu t'ennuies il me reste encore un peu d’Hélium dans la bonbonne. » Je ne résiste pas à l’envie de lui ébouriffer les cheveux. « Comme si je pouvais m’ennuyer à tes côtés. » Parfois, s’arrêter et prendre le temps de profiter des choses, quitte à ne pas être actif, c’est on ne peut plus agréable. Mais je ne peux juste pas lui parler du train de vie de folie que je mène au quotidien. Il doit s’en doute compte tenu des rares fois où je peux me dégager une journée ou une nuit pour le voir. C’est sûr que nos emplois du temps se chevauchent plutôt mal… Contrairement à nous. « Mais je vais aller fouiner dans tes armoires pour trouver un truc que je peux enfiler. Je sais que ça te met mal à l’aise quand je me balade pratiquement nu. Aussi bizarre que cela soit compte tenu du fait que cela ne te dérange pas dans le lit… Ou sur le comptoir de la cuisine. »
Je le laisse filer s’habiller dans sa chambre, respectant sa pudeur bien que je ne la comprenne pas. Au stade où a été poussée notre intimité, je trouve que cela n’a pas grand sens de se sentir gêner par le fait d’exposer son corps à l’autre. Depuis les quelques mois qui sont passés depuis cette fameuse journée où je me suis imposé dans sa vie, on a appris à connaître le corps de l’autre. Même si c’est la première fois qu’il me voit depuis cette fameuse soirée qui m’a forcée à garder le lit si longtemps. Depuis le soir de ma mort. Je retire la serviette qui cercle toujours mes hanches avec une certaine hargne au souvenir de cette soirée. Je termine de me sécher histoire de ne pas rester debout comme un con à ne rien faire dans cette salle de bain. Dans le reflet du miroir, la cicatrice qui me nargue. Mes doigts passent dessus. Un long frisson me court le long du dos alors que je réalise la triste vérité… Je ne devrais même pas être encore en vie pour mon trente-neuvième anniversaire. C’est à Helheim que je devrais demeurer. J’ai eu de la chance… Tellement de chance.
Je lâche un soupir plus fataliste que je ne le devrais. Je devrais être heureux de fêter cette journée. Surtout compte tenu du fait que je devrais être mort. Mais ce n’est pas la première fois que j’échappe aux griffes de la Mort. Cela me donne simplement la sensation oppressante de sentir le compte à rebours s’être enclenché pour moi. Lourd, pesant. J’ai une date de péremption sur le front. Et je l’ai déjà dépassée depuis longtemps si je me fie au fait que ma première mort clinique date de mon adolescence. Pourquoi continuer de fêter ma moisissure constante ? Cela n’a pas de sens. Je prends une grande inspiration et je retourne dans la chambre sans me soucier de ma pudeur. Sa présence dans la pièce me fait du bien, fait fuir les pensées sombres.
Je vais jeter ma serviette là où il a mis la précédente et je vais aller jeter un œil dans les tiroirs. La première chose que j’en sort est une paire de chaussettes affichant fièrement le texte 'unicorns are real »' avec un dessin de licorne blanche juste en dessous. Décidément, mon amant à de drôle de gout en matière de chaussettes. Cela ne m’empêche cependant pas de les enfiler à mes pieds, me retrouvant ainsi uniquement vêtu de cela. Une main sur l’armoire, je pivote pour faire face à Gab avec un léger sourire sur les lèvres. « Je te plais comme ça ? » Je lui fais un clin d’œil avant de retourner à la recherche de quelque chose que je pourrais enfiler.
Finalement je trouve un sous-vêtement qui ne me sert pas trop et un t-shirt presque trop petit pour moi. Après quelques minutes de recherches, j’abandonne l’idée de trouver un pantalon qui m’irait. On n’a décidément pas la même physionomie, lui et moi. Et tant que ma nouvelle cicatrice est cachée, cela me va, on va dire. Plus pour taquiner Gabriel qu’autre chose, je me penche pour remonter au plus haut mes chaussettes d’un grand gout et d’une élégance rare.
Je me retourne ensuite vers Gab qui m’a observé faire mon shopping depuis son lit. J’ai pris soin de ne pas déranger ses armoires, ayant compris qu’il ne rigolait pas avec la propreté et le rangement. Une fois à sa hauteur, je me penche pour lui voler un baiser. Pendant l’échange, j’en profite pour l’allonger sur le lit, venant m’installer à ses côtés. « Tu m’as manqué pendant tout ce temps. »