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 Drink my soul [Stephen & Noah]

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MessageSujet: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyDim 14 Aoû - 15:23

Drink my soul
Stephen Strange & Noah Bachman
Son cœur battait de manière totalement désordonnée et à présent qu'il était assis par terre, contre un mur, il ressentait la douleur dans son corps. Ses oreilles tambourinaient au rythme de son flot sanguin. C'était comme des coups étouffés qui enveloppaient tout son cerveau dans une mousse épaisse. Les sons du port étaient étouffés et le claquement des vagues était la seule chose qui le ramenait à la réalité. Ses yeux se fermaient par intermittence. Il était fatigué et aurait voulu se mettre dans un coin pour se reposer, mais chaque fois que le noir se faisait sous ses paupières, l'angoisse de ne pas arriver à identifier une menace l'obligeait à interrompre son action et rouvrir les yeux. De la transpiration se mêlait à ses larmes sur ses joues. Ses cheveux longs étaient collés à son visage et totalement désordonnés sur son crâne. Sa barbe, elle-même, dégoulinait d'un mélange salé. Il se sentait poisseux et cela rajoutait à son inconfort général. Ses jambes et ses bras semblaient presque comme engourdis. Il n'avait jamais autant couru de sa vie et jamais aussi vite. Il ne se savait même pas capable d'un tel exploit.

Son esprit était embrouillé. Il revoyait, en boucle, l'employé du métro le qualifier de mutant. Dans sa paroisse ils appelaient ça autrement mais le mot restait bloqué, comme une vision brouillée. Son angoisse avait un peu diminué, comme si l'effort physique l'avait noyé. Mais elle était bien là. Tout au fond de son ventre. Inconsciemment il savait qu'il ne pourrait jamais retourner chez lui. Le ton rassurant de sa mère l'avait convaincu qu'il y aurait une solution. Mais après ça ? Comment arriverait-il à revenir ? S'asseoir dans l'église ? Croiser les gens du regard ? Et Samuel... Le visage de son jeune frère apparut devant ses yeux pendant une seconde. Lincoln Avenue, Bronx... Il n'arriverait jamais à le retrouver... Il se sentait incroyablement impuissant et il ne savait pas quoi faire. C'était le pire sentiment qu'il avait jamais eu. Aucune chambre où se réfugier. Aucun frère ou aucune sœur pour le consoler. Les bras de sa mère étaient très loin. Même Pasteur Jack aurait été une vision rassurante à voir, malgré son air vieilli et son sourire disparu depuis plusieurs années.

Quelques rues plus loin, la police avait eu un début de réponse à ses questions : des microcoupures avaient provoqué une réaction en chaîne et court-circuité le métro. Heureusement, l'isolation des différentes boites de fusibles n'avait pas permis à l'accident de s'étendre... Enfin... Accident. Les techniciens amenés sur places ne pouvaient que trouver une explication potable : une intervention extérieure. Les policiers ne prirent pas beaucoup de temps avant de récolter le témoignage d'un employé de métro ayant vu un mutant qui avait fait exploser des ampoules dans le hall d'une de Lexington Avenue. Une attaque mutante sous cette forme était très étrange et en absence de détail, les policiers firent appel directement à ARES. Une enquête de voisinage révéla aussi qu'un immeuble en entier était en panne à cause d'une surchauffe d'un boitier électrique... Le mutant n'était pas loin.

Mais de son côté, Noah ne mesurait que son petit drame personnel. Il replia ses jambes en grimaçant. Ses muscles, peu habitués au sport, lui faisaient bien comprendre qu'il lui faudrait du repos pour espérer faire passer la douleur. Il se recroquevilla doucement, enroulant ses bras autour de ses jambes. Il enfouit sa tête et un instant, le jeune homme put sentir les odeurs de bois et de feu de bois dont les vêtements avaient dû s'imprégner au village. Il en prit une inspiration complète et alors qu'il cherchait le réconfort, il se mit à pleurer. Ses épaules se secouaient de manière anarchique alors que sa voix se brisait dans un sanglot incontrôlable. Sa maison était loin, son lit aussi et la sensation d'être tranquille et heureux aussi. Sa transpiration sur sa peau et son angoisse lui donnèrent même un peu froid. Son cerveau était bien trop embrouillé pour penser à autre chose que son drame personnel. Bouger ? Pour aller où ? Demande de l'aide ? A qui ? Il ne connaissait personne... Ainsi recroquevillé, pleurant à chaudes larmes, il ne vit pas quelqu'un approcher. Dans sa tête, il n'y avait que lui et sa peine immense.
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyDim 14 Aoû - 19:57


Les conséquences du Registration Act
Noah Bachman

Il n'avait pas pensé recevoir un appel d'ARES ce jour-là. Il était resté chez lui, tranquille, à lire l'un de ses nombreux ouvrages de magie et à réfléchir sur celui qu'il avait l'intention d'écrire assez prochainement. Il n'avait pas encore écrit de bouquin, que ce soit de médecine ou de magie. Il considérait qu'il fallait un minimum d'expérience dans le domaine pour obtenir quelque chose de complet et de potable et c'était encore plus vrai lorsque l'on était un magicien. Il n'avait que quatre-vingt-cinq ans. C'était dérisoire en comparaison avec bien d'autres qui avaient écrit leur premier ouvrage passé les deux cent ans, si ce n'était plus. Lui n'avait pas voulu avoir la prétention de le faire, mais il avait fini par se décider lentement, rassembler les idées. Serait-ce un livre pour les débutants ? Un livre avancé ? Parlerait-il de la magie elle-même ou serait-il un simple recueil de sortilège ? Il avait déjà commencé à rédiger un journal personnel qui lui permettait de se souvenir de ce qu'il avait fait, sûrement utile un jour ou l'autre à l'un de ses successeurs, quand le temps viendrait. Ou à l'un de ses enfants, qui sait. La grossesse de sa femme lui faisait réaliser comme la vie continuait toujours, comme il avait été reclus toutes ces années dans son sanctuaire mystique.

Il n'aurait rien remarqué s'il n'était pas déjà plongé dans sa lecture à la lumière d'une des nombreuses lampes de la maison. On aurait pu imaginer le sorcier s'illumina avec la magie ou des bougies, mais il n'en était rien. Le Sanctum Sanctorum était aussi pourvu d'électricité que toute autre maison de Greenwich Village et la télévision, la lumière et tant d'autres fonctionnaient de cette énergie. Il remarqua le soucis lorsque la lumière vacilla très légèrement. Pas une coupure de courant mais une petite interférence, la panne n'avait pas dû se produire dans le quartier. Il n'y fit pas plus attention, ce n'était sûrement rien. Il replongea simplement dans son livre pour pouvoir continuer, un stylo bic envouté prenant des notes sur une feuille à côté de lui. Il ne tarda pas à retrouver sa concentration pour la perdre à nouveau après quelques minutes, alors même que son téléphone fixe sonna. Wong était occupé dans la cuisine et Cléa devait vaquer à ses occupations. Peut-être bichonner son petit ventre de femme enceinte, qui sait. Dernièrement, Stephen ne savait plus l'imaginer autrement que regarder avec amour son petit ventre et caresser du plat de la main l'endroit où reposaient leurs enfants. Peut-être parce que c'était ce qu'il se retrouvait toujours à faire lorsqu'elle était dans la pièce, parfois même au milieu du repas. Il ne voulait déranger personne, aussi fut-il celui qui risqua de se faire mordre par Itineris le téléphone, pour répondre à l'appel.

Quelques minutes plus tard, il se retrouvait sur l'Upper East Side, à marcher avec son troisième oeil ouvert à la recherche d'un mutant. C'était ses supérieurs qui l'avaient appelé, le prévenant qu'on avait besoin de l'intervention d'un membre d'ARES. Il avait prévenu Wong et Cléa qu'il partait mais n'avait pas précisé pourquoi. Il ne leur disait jamais quand il partait s'occuper d'affaires en rapport avec son nouveau travail. Ils n'approuvaient pas, il le savait. Stephen avait fait comprendre pourquoi il avait rejoint leurs rangs et ils comprenaient. Cela ne voulait pas dire qu'ils étaient d'accord avec son choix. Ils auraient préféré le voir ne pas se mêler de cela, mais Stephen considérait être resté loin de l'action pendant trop longtemps. Alors enfin, il agissait. Il traquait ceux qui mettaient le monde en danger, pas parce qu'il voulait les voir pucer comme des bêtes mais parce que ces gens avaient parfois eux-même besoin d'aide.

Il repéra finalement l'homme, d'abord son essence puis en la suivant, sa personne. Il ne vit pas un terroriste ou un danger comme l'homme du métro, dans sa confusion et sa peur, l'avait décrit. Non, il voyait la peur chez ceux jeunes homme, la confusion aussi. Un malentendu sûrement, un homme qui ne maîtrisait pas ses pouvoirs et qui en avait probablement peur. Le monde oubliait souvent que les premières personnes que les pouvoirs mutants terrifiaient, c'étaient les mutants eux-même. Avant d'accepter et apprendre à maîtriser, il y avait toujours cette étape de découverte, ce moment où notre monde était soudain chamboulé. Stephen ne savait pas ce qui effrayait le jeune homme, mais il sentait que cela pouvait être cela. Il n'était pas question de manière forte avec lui, Stephen préférait rarement commencer ainsi de toute façon. Il pensait que les mots devaient toujours être le premier moyen de communiquer, puis au besoin la force devrait être employée. Dommage que peu de monde ne partage ce point de vue.

— Bonjour...

Il ne s'approche pas trop, reste à distance respectable du jeune homme. Il ne veut pas envahier son espace personnel, il ne le connait pas et ne sait pas si cette homme accepterait la proximité. Alors il se contente de rester là, les mains dans les poches de son jean et les manches de sa chemise retroussées. Il se félicite de n'avoir pas enfilé son costume habituel. Il aurait pu faire encore plus peur à cet homme.

— Tout va bien ? Est-ce que vous avez besoin d'aide ? Je m'appelle Stephen Strange et je suis Docteur, si vous avez besoin de quoi que ce soit...
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyDim 14 Aoû - 20:28

Drink my soul
Stephen Strange & Noah Bachman
La voix fit l'effet d'une décharge électrique... Etrangement de circonstance. Noah sursauta et releva la tête en levant les mains dans une position défensive. Il observa l'homme alors que les larmes dégoulinaient toujours de son visage. Le type qui lui parlait semblait un petit peu plus vieux que lui, des cheveux et une barbe foncée. Il avait les mains dans les poches et ne semblait pas particulièrement agressif. Reprenant son souffle avec ses lèvres tremblotantes Noah écouta silencieusement ce que l'homme lui annonça. Un docteur... Avait-il besoin d'un docteur ? Le seul docteur qu'il avait jamais vu était celui de Rockhill, quand il avait dix ans, il s'était cassé le poignet et avait dû avoir un plâtre. On l'avait conduit dans la ville extérieure en buggy et il avait eu droit à quelques bonbons et une part de tarte supplémentaire le soir à la maison. Les médecins avaient un air un peu étrange avec leurs blouses blanches mais celui qui l'avait soigné avait été gentil et sympathique. Celui-là ne portait pas de blouses blanches mais il semblait être assez gentil... En tout cas, sa voix calme lui rappelait un peu Pasteur Jack.

Seulement, Noah hésitait. Il n'avait pas envie d'atterrir en prison, ou en hôpital. Il aurait voulu rentrer et tout oublier, mais ça non plus ce n'était pas possible. Ses options étaient pratiquement inexistantes et il ne savait pas bien quoi dire. Sa respiration encore totalement perturbée par les sanglots qu'il avait eu ne garantissaient pas du tout une bonne communication. Il se passa une main sur le visage et dégagea ses cheveux roux collés contre ses joues et son cou. Il avait beaucoup pleuré, ses mains étaient mouillées et un peu collantes. Il s'essuya le nez avec la manche de sa chemise. Le jeune homme essayait de se refaire une contenance à peu près correcte mais il resta assis sur le sol, trouvant cette position plus rassurante. Aussi, il avait envie de resté un peu caché, tellement la honte l'envahissait. Il était dur de cacher sa présence quand on faisait presque un mètre quatre-vingt-dix.

Prenant une inspiration, Noah dit dans un premier temps « J-je... » avant de s'arrêter. A vrai dire, il ne savait pas par quoi commencer. Le train, le taxi, le métro ? Il n'en savait rien. Il aurait bien voulu trouver son frère et rentrer en priant pour que son absence passerait inaperçue. Peut-être que s’il rentrait dans les prochaines heures... Son esprit déraillait encore et encore vers ses illusions veines et il s'agaçait lui-même. Il serra ses poings et se frotta les yeux. Il resta une seconde immobile avant de renifler une seconde fois. En fait, il essayait de calmer son cœur et ses poumons. Déjà que même quand il respirait normalement, il bégayait... Il reprit une inspiration et tenta « Je s-s-s-s-suis p-p-p-p-perd-d-d-u. » il soupira. Il avait réussi à dire une phrase. Son histoire était bien plus complexe, le village d'où il venait, pourquoi il était là, ce qui lui était arrivé en cette fin d'après-midi... Noah aurait bien voulu tout dire, d'un coup, à quelqu'un, mais il savait que ce n'était pas possible.

« J-j-j-je c-c-crois... » il reprit son souffle et se passa une main sur le visage « Q-q-q-ue j-j-j-j'ai f-f-ait un-n-e b-b-bêtt-t-ise. » dit-il avant de reprendre son souffle, comme si dire cette phrase avait été une épreuve. Une bêtise... Pour le coup, Noah n'était pas très sûr de ce qu'il fallait dire. Il n'avait jamais été face à une telle situation et n'avait jamais eu à expliquer une telle chose. Peut-être existait-il d'autres mots pour des méfaits commis sans le vouloir à cause de pouvoirs dont il ignorait l'existence, mais lui, il ne le connaissait pas.
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyDim 14 Aoû - 23:19


Les conséquences du Registration Act
Noah Bachman

Il sentait et voyait l'hésitation du jeune homme alors qu'il le regardait. Oui, il avait raison de croire à l'oiseau perdu loin de son nid, apeuré par ce qu'il venait de découvrir. C'était exactement ce que lui inspirait le regard du jeune homme lorsqu'il le regardait. Il y voyait la plus grande des confusions, la méfiance aussi et il le comprenait. Un inconnu qui vous aborde ainsi, sans raison apparente, cela laissait toujours place au doute et à la méfiance. Stephen retira les mains de ses poches pour les lui présenter en signe de bonne foi, signe qu'il ne comptait lui faire aucun mal. Au jeune homme de le croire ou pas. Il ne pouvait pas décider pour lui s'il allait faire confiance à cet inconnu. Il détailla plutôt le jeune homme, habillé d'un simple tee-shirt trempé de sueur, un jean comme on en voit temps. Ce n'était pas un de ces types qui tentaient de faire le malin par son style vestimentaire, tout indiquait au contraire que celui-ci était simple, modeste. Peut-être pas riche mais Stephen ne se permettait jamais ce genre de jugement hâtif. Il était des personnes dans le besoin qui le cachait très bien. Il ne pouvait donc que constater que l'homme semblait au moins modeste en apparence. C'était déjà bien. Il n'aurait pas aimé avoir affaire à un petit con insolent, et lui ne semblait pas en être.

— J-je...


Stephen ne le pressa pas. Il parlerai lorsqu'il en aurai envie et il n'appartenait pas au Sorcier Suprême de lui indiquer à quel moment le faire. Alors il se contenta de patienter tout simplement, à attendre qu'il dise quelque chose. Sans presser les choses, sans les précipiter. Ce n'était pas en jouant l'homme sans patience que l'on se faisait des amis et des alliés, il fallait savoir attendre, manier les discussions qui durent sans s'impatienter en chemin.

— Je s-s-s-s-suis p-p-p-p-perd-d-d-u.

Etait-ce la peur qui le faisait bégayer ainsi ? Stephen n'en était pas totalement sûr, son interlocuteur ne semblait pas effrayé à ce point. Pauvre gosse, se dit le sorcier. S'il est seul et perdu dans cette grande ville avec un problème de diction, pas étonnant que les gens l'effraient. Ils n'ont que peu de considérations pour les personnes différentes, encore plus avec les soucis d'élocution. Débiles, le nommeraient certains. Retardé, même. Un homme de cet âge qui ne sait pas parler, c'est bien triste. Stephen n'était pas de cet avis, il pensait que chaque différence rendait les être uniques, même ceux qui rendaient la vie plus difficile. S'il lui fallait attendre des heures pour comprendre la situation expliquée par le jeune homme, il attendrait. C'était la moindre des choses dans un cas pareil, n'en déplaise aux crétins qui voyaient les choses autrement.

— J-j-j-je c-c-crois... Q-q-q-ue j-j-j-j'ai f-f-ait un-n-e b-b-bêtt-t-ise.

Stephen s'approche lentement, les mains toujours bien en vue. Il est prêt à faire marche arrière au moindre signe que le jeune homme n'aime pas le voir se rapproche, ou ne veut pas le voir faire. Il veut juste montrer qu'il est là, la proximité amène un sentiment de présence, quelque chose souvent rassurant même si la personne est inconnue. Il avait appris il y a longtemps à analyser les comportements, un enseignement indicible de l'apprentissage de la magie selon l'Ancien. Et il avait raison, Stephen le savait. En lisant les corps, on apprenait à connaître les gens et on savait quel sort utiliser, un direct ou un doux, voire parfois aucun. La magie était utile mais faisait peur à ceux qui ne la connaissait pas. Il fallait savoir choisir ses combats.

— Je peux vous aider à retrouver votre chemin si vous voulez. Comment vous vous appellez ?

Dire les noms était une première étape dans la connaissance des gens. Stephen avait déjà dit le sien, familiarisé l'autre avec son identité. Un nom sur un visage, on pouvait penser que ce n'était rien mais c'était déjà un repère. La personne n'était pas un symple inconnu, poupée désartibulée sans nom. Elle s'appelait Stephen, ou Cléa, ou Dylan. Elle avait une identité propre, comme nous en avions tous une. C'était cette idée de ressemblance dans l'individualité qui rassurait. On était soit, on était seul, mais on était au milieu des autres. Des semblables différents.

— Vous voulez bien me parler de cette bêtise ? Je peux peut-être vous aider à la réparer.
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyLun 15 Aoû - 0:20

Drink my soul
Stephen Strange & Noah Bachman
L'homme avait sorti ses mains de ses poches. Il n'avait aucune arme. De toute façon, Noah n'avait même pas pensé à cette éventualité. Personne dans son village ne possédait d'armes plus dangereuses que des haches... Qui étaient utilisées pour couper le bois. Il avait déjà vu une carabine qui trônait au-dessus de la cheminée d'un voisin, mais c'était probablement la seule et unique arme à feu qu'il avait jamais vu. Pourtant, le Pasteur Jack parlait parfois des jeunes qui mourraient dans les gangs dans les grandes villes. Noah n'avait pas fait le rapprochement et il était certainement trop occupé à essayer de trouver son chemin pour penser à se méfier des gangs et des pistolets... Finalement, il n'avait pas succombé à la violence des groupes armés mais à sa propre personne, son propre corps qui semblait l'avoir complètement trahi. Il ne se faisait pas confiance. Il n'avait fait de mal à personne, pas encore, mais il savait que cela avait à voir avec les objets de cette ville. Quelque chose se passait quand il était à proximité. Il était un mutant. Il voulut presque le dire au type qui s'approchait à présent : je suis un mutant, je suis dangereux, partez. Ça aurait certainement été la chose la plus sage à faire... Mais bêtement, il n'avait pas envie d'être seul et même si cet inconnu n'était pas une connaissance sympathique, sa simple présence semblait le calmer légèrement. Il était calme et parlait avec une voix tranquille, comme s’ils avaient une conversation parfaitement normale et que rien ne s'était passé.

Mais cet homme n'était pas une personne habituelle que Noah croisait en allant apporter du bois à l'église. Et ils ne parlaient pas de la météo des derniers jours. Alors même que cette conversation semblait légèrement calmer Noah, il se sentait en même temps très mal à l'aise et honteux. Il avait baissé les yeux et observait à présent le sol en macadam et les chaussures de son interlocuteur. Le sol était incroyablement inconfortable et ses jambes lui faisaient mal, ainsi pliées contre sa poitrine. Mais il ne voulait pas bouger. Il avait l'impression que tant qu'il restait ainsi, assit par terre, il serait en sécurité d'une certaine manière. Comme un bouclier contre le monde extérieur. L'homme lui proposa de l'aider à retrouver son chemin et lui demanda son nom.

A la simple pensée de retourner chez lui, un sanglot se forma dans sa gorge. Il le ravala du mieux qu'il pu et articula « Noah... B-b-b-b-bachman. » avec un accent germanique. Dans un tel accoutrement on aurait pu penser que c'était un touriste mais s’il avait gardé son chapeau de paille et ses vêtements traditionnels, il aurait été clair qu'il faisait partie de cette vieille communauté alsacienne implantée depuis des siècles. L'anglais sec des américains avait agressé ses oreilles toute la soirée et il aurait pu payer cher pour entendre sa mère lui lire des comptes en allemand de Pennsylvanie. Mais pour le reste du pays, il n'y avait qu'une langue qui prévalait... Il finit par essayer de dire « Je... Je... J-j-j-je n-n-n'ai p-p-p-pas de m-m-maison. » Le mot maison sortit de sa bouche d'un coup. Il n'habitait pas là et en ayant perdu l'adresse où trouver Samuel, il s'était garanti de devoir rester dans les environs plus longtemps. S’il n'allait pas en prison... L'un dans l'autre, à ce moment présent, techniquement, il ne semblait pas avoir de maison où rentrer.

Enfin, l'homme s'enquit de savoir de quelle bêtise il parlait. Par où commencer ? Le sanglot qu'il réprimait depuis quelques secondes finit par arriver presque au bord de ses lèvres, tremblotantes, alors que ses yeux se remplissaient encore de larmes. Le métro ? Son sac ? Y repenser, revivre la violence du vol de son sac dans sa tête lui fit contracter ses poings. Il lâcha une espèce de grognement de désespoir avant de se tenir la tête. Il dit « L-l-l-le m-m-m-m-mét-t-t-tr-r-ro... L-l-les l-l-lumièr-r-r-res. » Il reprit sa respiration mais l'air ne sembla qu'alimenter ses larmes. Noah se sentait épuisé et semblait luter pour parler, encore plus que d'habitude. « L-l-l-l-les amp-p-p-p-poul-l-les, ç-ç-ç-ç-ça a ex-xp-p-p-p-plosé... » finit-il par dire. Ses droits se crispèrent sur son crâne. Il revoyait le hall du métro devenir totalement noir et la réflexion de l'employé. Son petit morceau de papier, avec l'adresse... Il était quelque part là-dedans. Mais il ne se souvenait même plus du chemin qu'il avait pris depuis la rame. Il avait suivi la foule qui ressortait et pesait à son sac dérobé, il ne saurait même plus se souvenir de la ligne qu'il avait pris. Les évènements se déroulaient de manière anarchique dans son cerveau et il n'arrivait même plus à y apposer une suite chronologique logique. Sa respiration se faisait de plus en plus forte, comme s’il était sur le point d'hyper ventiler.
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyMar 16 Aoû - 14:45


Les conséquences du Registration Act
Noah Bachman

Le jeune homme ne se releva pas, restant assis par terre à regarder le macadame. Stephen ne lui en voulait pas, il savait que ce genre de position pouvait avoir un effet rassurant, même si cela faisait bien longtemps que lui-même avait abandonné cette forme d'expression de la peur et de la timidité. A ses onze ans, on avait commencé à lui faire remarquer que ce n'était peut-être pas la façon la plus adulte de réagir face à la peur, aussi avait-il arrêté pour enfin devenir un grand. Mais parfois, oui parfois il aurait aimé retourner en enfance, pleurer dans les jupes de sa mère quand quelque chose n'allait pas et trouver du réconfort facilement. Mais la vie d'adulte n'était pas comme ça, on apprenait à laisser ses sentiments enfouis pour faire face courageusement à ses problèmes, sans songer un instant que parfois, faire face à ses problèmes n'était pas la solution. Le jeune qu'il avait en face de lui, au moins, ne s'embarassait pas ainsi de conventions sociales.

— Noah... B-b-b-b-bachman. (Stephen crut reconnaître quelque chose d'européen dans son accent, quelque chose venant... De l'Allemagne ? De l'Autriche ? Les pays alentours peut-être ? S'il était capable de définir les différences entre du mandarin et du cantonais, il savait très difficilement différencier les accents des différents pays européens même si ceux-ci parlaient anglais.) Je... Je... J-j-j-je n-n-n'ai p-p-p-pas de m-m-maison.

Un sans-abri, et un bègue en plus de cela. La vie ne devait pas être facile tous les jours pour ce jeune homme, Stephen pouvait le comprendre plus que d'autres ne le pourraient. Il avait bien remarqué qu'il ne s'agissait pas d'un bégayement de peur finalement, même si le fait que l'homme soit terrorisé ne devait pas l'aider à articuler. Mais la façon dont il appuyait sur les mots, l'effort qu'il semblait mettre pour prononcer la façon dont le mot maison était sorti ne trompait pas. C'était bien un handicap vocal qu'avait le jeune homme. Stephen n'eut aucun mal à l'imaginer à la rue, moqué et rejetté pour sa différence. Certains devaient bien l'avoir pris en pitié, mais selon les personnes avec qui on tombait, la rue pouvait être bien désagréable, une épreuve difficile même. Depuis combien de temps celui-ci avait-il perdu son tout dernier domicile ? Avait-il était viré par ses parents à cause de son handicap ? Cétait de plus en plus rare de nos jours, mais cela ne voulait pas dire que cela n'était pas possible.

— L-l-l-le m-m-m-m-mét-t-t-tr-r-ro... L-l-les l-l-lumièr-r-r-res. L-l-l-l-les amp-p-p-p-poul-l-les, ç-ç-ç-ç-ça a ex-xp-p-p-p-plosé...

Le sorcier avança encore un peu jusqu'à être proche du jeune homme. Il ne resta pas ainsi debout à le regarder, il ne voulait pas qu'il y ai le moindre sentiment de dominance entre eux, mais il ne voulait pas non plus lui faire quitter sa position rassurante. Alors il choisit plutôt de s'assoir à son tour, se mettant face à lui en tailleur comme il le faisait quand il voulait lire certains livres magiques ou lorsqu'il s'apprétait à méditer. Sauf qu'ici il n'était pas question de relaxer sa propre essence, mais celle d'un tiers. Il aurait pu l'aider avec la magie mais l'autre l'aurait senti, et il ne voulait pas risquer de l'effrayer un peu plus, de se l'aliéner, même.

— C'est vous qui avez fait sauter le courant ? Cela ne vous était jamais arrivé avant ?

La plupart des mutants découvraient leur don à l'adolescence, dans ce moment où les hormones commençaient à battre en furie dans leur corps. Les émotions étaient à fleur de peau et les mutations ne se manifestaient pas souvent au meilleur des moments. Mais cet homme ? S'il était jeune aux yeux de Stephen et de ses quatre-vingt-six ans, il faisait au moins dans les trente ans, ou proche de ceux-ci. Bien trop âgé pour découvrir ses dons maintenant. La puberté ne frappait jamais au même moment pour tout le monde, mais même les plus tardives étaient déjà terminées lorsque l'individu atteignait la trentaine. Pourtant l'homme face à lui semblait faire exception.

— Vous avez de la famille quelque part ? Quelqu'un que l'on pourrait contacter ?
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyMar 16 Aoû - 18:15

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Stephen Strange & Noah Bachman
L'homme qui se prétendait docteur s'approcha encore un peu. Noah n'était plus vraiment effrayé par sa présence et il appréciait de ne pas être totalement seul à ce moment précis. De plus, l'inconnu ne s'en était pas allé, saoulé d'écouter ses longues phrases bégayées au milieu de ses sanglots. Dans son village, ils étaient tous très patients envers lui, sauf quelques jeunes de son âge et quelques personnes assez peu sympathiques avec tout le monde. Mais dans les prêches du Pasteur Jack, il avait entendu dire que les grandes villes étaient animées de personnes peu soucieuses du bien être des autres. Les citadins vaquaient à leurs occupations sans faire attention aux autres et ils ne s'entraidaient que quand ils obtenaient une réparation pécuniaire ou alors un avantage quelconque. Une manière fort peu sympathique de naviguer dans la vie. Ainsi, Noah n'avait pas vraiment eu envie de parler à cette armée de zombies qui marchaient sur le trottoir comme s’ils filaient sur un rail. Mais ce New Yorkais-là ne semblait pas aussi pressé que les autres. D'ailleurs, il finit même par s'installer en face de Noah.

Son sanglot était bien plus court que le précédent. Un peu comme si ses yeux s'étaient asséchés... Mais aussi et surtout car la surprise et la panique s'estompaient doucement et son cerveau semblait reprendre ses droits sur la peur viscérale qui avait atteint tout son être. Il arrivait petit à petit à prendre des inspirations plus profondes. Il se rendit compte qu'il avait faim et soif à force d'avoir voyagé presque toute la journée. Sa mère lui avait glissé des pommes dans son sac, mais tout lui avait été dérobé. Il n'avait jamais tenu à des objets ou des possessions. Déjà, il ne gérait pas la maison, et ensuite les amish manipulaient assez peu l'argent pour privilégier les services et l'aide gratuite. Mais c'était plus ce que le vol symbolisait pour lui et pour sa mission. La disparition du morceau de papier, surtout, l'accablait horriblement. Il avait vu les rues infinies et la hauteur des buildings. Avec seulement le nom de la rue, il n'arriverait à rien.

Le docteur lui demanda alors si cette déconvenue avec le courant ne lui était pas arrivé avant et enfin, il lui demanda s’il n'avait pas de la famille ou quelqu'un qui pouvait être contacté. Noah repensa au téléphone solitaire dans la maison des anciens. Il avait entendu sa sonnerie peut être deux ou trois fois dans sa vie et personne à part les anciens n'était autorisé à l'utiliser. Quand bien même, il n'en connaissait pas le numéro et il savait que le Pasteur Jack avait débranché le fil car il l'avait dit dans un prêche, arguant que les envoyés de Satan essaieraient de s'infiltrer dans leur communauté avec ça.

Noah secoua la tête et tenta de plaquer ses cheveux en arrière. Il s'essuya un peu les yeux alors que sa respiration reprenait un rythme plus calme même si quelques fois, des soubresauts venaient perturber sa poitrine. Il reprit « J-j-je v-v-viens d-d-d-de Bb-blersb-b-b-berg. » le nom du village n'avait rien de particulier. Après tout, des noms d'origine européens peuplés les Etats-Unis. Une oreille attentive aurait cependant remarqué un village à consonance alsacienne qui caractérisait les villages amish. Il se frotta encore un peu les yeux. Il finit par dire « P-p-pas d-d-e t-t-tél-l-léphon-ne. J-j-j-je s-s-suis am-m-ish-sh... » il ne savait pas bien comment la nouvelle serait acceptée par l'inconnu. Jusque-là, il ne s'était pas moqué, n'avait pas rigolé et ne l'avait pas bousculé. Il savait, des dires de certaines personnes de Blersberg et du pasteur, que les gens extérieurs n'accueillaient pas bien les amish et les trouvaient ridicules. Il ne savait pas vraiment pourquoi... Il n'avait jamais vraiment vu de personnes extérieures approcher son visage ou se renseigner en détail sur ce qu'ils vivaient. Certaines personnes de Rockhill les dévisageaient longuement quand ils arrivaient en buggy. Mais à part ça, Noah ne savait pas vraiment ce à quoi il devait s'attendre.

Il rajouta finalement « M-m-mon f-f-rèr-re a eu un-n accid-d-dent. » finit-il par dire. Il doutait que le docteur en sache plus. Vu la taille de la ville selon ses observations, il devait y avoir au moins mille hôpitaux et dix fois plus de médecins et infirmières et il ne savait même pas s’il s'était rétabli ou non. C'était le flou total et maintenant que l'adresse providentielle s'était évaporée, il sentait que son entreprise se rapprochait assez fortement de l'aiguille dans la botte de foin. A ceci près qu'il connaissait bien les bottes de foin comparée aux grandes villes.
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptySam 10 Sep - 14:53


Les conséquences du Registration Act
Noah Bachman

— J-j-je v-v-viens d-d-d-de Bb-blersb-b-b-berg.

Où que puisse se trouver la ville, Stephen n'en avait jamais entendu parler de sa vie. Il y avait de nombreuses villes qui sonnaient comme venant de pays européens, une preuve de la culture multiple des États-Unis, créée à force d'immigrations de part et d'autres du globe. Lui-même se connaissait quelques ancêtres européens. Son père était de descendance française, hollandaise et irlandaise, bien qu'il ne connaissait presque rien de la langue et la culture de ces trois pays. Le nom du jeune homme ne sonnait pas spécialement germanique, mais en dehors des pays, c'était les villes elle-mêmes qui avaient été source ou destination d'immigration internes. Et puis pour ce qu'il en savait et à juger l'accent du jeune homme, il pouvait tout aussi bien être allemand en soit, ou d'un pays alentour.

— P-p-pas d-d-e t-t-tél-l-léphon-ne. J-j-j-je s-s-suis am-m-ish-sh...

Voilà qui prenait une toute autre dimension qui expliquait beaucoup de choses. Le jeune homme n'avait sûrement jamais pu réellement développer sa mutation s'il n'avait jamais été en contact avec la moindre technologie avancée. Il avait certainement dû découvrir ça le jour-même, à peine arrivée dans la grande ville emplie de ces choses qu'il contrôlait sans les connaître. Mais que faisait un amish à New York ?

Stephen ne connaissait pas énormément de chose de la culture amish. Il connaissait les bases et avait été en contact avec un village du genre plusieurs années auparavant, une expérience qu'il n'avait pas particulièrement eu le désir de réitérer. Il avait senti des perturbations mystiques près de l'un de ces villages, pour se rendre compte que celui-ci était malmené par une créature de l’Éther. Il avait décidé de les aider, comme il le faisait toujours. Alors il avait été voir le chef de la petite communauté pour lui parler de ce qu'il savait et avait assuré pouvoir aider. Au début pris pour un genre de prêtre, il avait réussi à faire fuir le monstre non sans révéler qu'il était un sorcier. Il avait bien failli finir au bûcher ce jour-là. Il ne savait pas si les amish de 2016 seraient moins promptes à le brûler que ceux de 1975, mais il n'avait pas particulièrement l'envie de tenter. A moins d'avoir un gros cas, il s'arrangeait désormais pour s'occuper des affaires mystiques qui les concerneraient sans être vu par un villageois. Il tenait à la vie.

— Je vois. Il n'y aucun moyen d'entrer en contact avec eux, du tout ?

Après tout, le jeune homme serait bien plus en sécurité là-bas. Il n'aurait pas à être en contact avec ce qu'il contrôlait et ne serait donc un danger pour personne. Mais si les forces de l'ordre et le gouvernement se rendaient compte qu'il y avait un amish mutant... Bien sûr, c'était une possibilité, mais jusqu'à présent ils ne leur avaient pas particulièrement prêté attention.Avoir la preuve que la possibilité était une vérité... Stephen craignait que l'on ordonne des descentes dans les villages, ce qui serait une véritable catastrophe pour la préservation de la communauté amish et un pas de trop pour les autorités du pays. Mais les gens s'en foutraient de toute façon. Plus personne ne se souciait des amish. Pour tous c'était une blague et si on les forçait à se moderniser et alors ?

— M-m-mon f-f-rèr-re a eu un-n accid-d-dent.
— Un accident ? Sous vos yeux ? Est-ce que vous pouvez nous dire où ? On va envoyer des secours le plus vite possible.


Stephen vit un policier avancer, un peu plus loin, et il serra les lèvres qui formèrent une fine ligne pincée. Ils commençaient à s'impatienter, se demandant pourquoi le type de ARES n'avait pas encore appréhendé le mutant dans les règles de l'art. Stephen en aurait bien soupiré. Il allait devoir presser un peu Noah, alors même qu'il était encore un peu en état de choc et de peur. Il prit donc sa voix la plus douce et fit:

— Ecoutez, Noah. Je ne veux surtout pas vous presser ni vous brusquer, mais il y a une chose que vous devez savoir. Dans ce pays, lorsque vous avez... les capacités que vous semblez avoir, il faut prévenir le gouvernement en allant se déclarer dans un bureau spécial. Là on se fait mettre un petit quelque chose de rien du tout dans la nuque, et si on utilise pas ses pouvoirs pour faire du mal on est tranquilles. Comme c'est votre première fois en dehors de votre village et que vous n'êtes donc pas enregistrés, les autorités voudraient que vous le fassiez. Alors voilà ce que je propose, on va voir si votre frère va bien et envoyer des secours auprès de lui, et ensuite on va aller s'occuper de ça. D'accord ?
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MessageSujet: Re: Drink my soul [Stephen & Noah]   Drink my soul [Stephen & Noah] EmptyJeu 6 Oct - 19:08

Drink my soul
Stephen Strange & Noah Bachman
Le docteur semblait vraiment vouloir trouver une solution. Mais s’ils appelaient, s’ils revenaient, Noah savait qu'ils trouveraient porte close. Ces dernières années, jamais personne ayant quitté la communauté n'avait pu revenir ou entrer en contact avec qui que ce soit et le jeune homme ne ferait pas exception. Surtout, juste après avoir vécu tous ces évènements traumatisants, il avait du mal à imaginer comment sa famille ferait pour ne pas le voir entant que mal incarné qui apporterait forcément des choses mauvaises dans la communauté. Depuis le renferment de leur village, ils n'avaient rien laissé filtrer et bien que Noah se savait aimé et appréciait, il doutait que son charisme seul ne fasse oublier des années de peur contre ce qui était extérieur et dangereux. Il finit par hausser les épaules. « J-j-j-je c-c-r-r-rois qu-qu-qu'il y a un n-n-numér-r-r-ro... Je ss-s-sais plus... » Il fallait dire qu'avec toutes ces émotions qui étaient passées en moins de quelques heures, il n'arrivait plus à penser correctement. Malgré la présence apaisante de l'homme, son esprit embrouillé semblait avoir besoin d'une bonne nuit de sommeil et de nouvelles perspectives afin de permettre à Noah de rassembler ce qui lui restait de contenance.

L'homme lui posa alors des questions sur l'accident de son frère. Il secoua la tête et dit « Non-n-n j-j-j-je... J-j-j'ai r-r-reçu une l-l-let-t-t-t-r-r-e... Let-t-tr-e. Je nn-ne s-s-ais p-p-pas où il-l-l est. J-j-j-je n-n-n-e s-sait p-p-p-pas g-g-r-r-r-rand ch-chhh-os-se. » et encore moins qu'il y a trois heures, c'était dire... La vie qui s'offrait à lui à cette seconde précise semblait totalement vide, floue et incompréhensible. C'était comme si son parcours s'était arrêté net et que maintenant, il avançait à tâtons dans une brume noire comme dans les durs matins d'hiver où il fallait débarrasser la neige, s'occuper des bêtes et démarrer les travaux de la ferme alors que le soleil n'était pas encore prêt de se lever. Les réflexes et la force de l'habitude guidaient ses pas et ses gestes à Blesberg mais ici, à New York, la brume était faite de gens inconnus et de codes absurdes dont il ne comprenait pas les tenants et aboutissants. Il se sentait jeune, presque enfant et ça le frustrait plus que ça ne l'énervait. Il avait envie de tout lâcher, rester là et ne plus bouger jusqu'à ce qu'il arrive à savoir ce qu'il fallait faire...

... Mais alors que Noah contemplait son avenir immobile, le docteur lui annonça qu'il fallait se faire enregistrer dans un bureau spécial. Il releva la tête et fronça les sourcils. Le gouvernement n'avait pas d'existence particulièrement tangible. Éloignés de tout, les amish avaient aussi fait en sorte de s'éloigner le plus possible du gouvernement même s’ils acceptaient les soins, les services publiques et les taxes imposées sur leur commerce. Mais en dehors de ça, les contacts avec l'entité officielle étaient rares pour ne pas dire inexistants. Mais comme Noah venait de pénétrer sur le territoire des autres, il fallait se plier à leurs règles. Il finit par hocher la tête. « D-d-d-d'acc-c-c-o-r-r-d... » Il déplia ses jambes engourdies et finit par se lever. Un peu plus loin, il vit un policier attendre et il se sentit coupable, mal à l'aise. Le docteur lui avait fait comprendre que tout ce bazar n'était pas de sa faute, mais ce sentiment embarrassant qu'il était quelque chose de gênant et de mauvais ne le quittait pas. Il se sentit pris en faute pour quelque chose qu'il n'avait pas fait, sans pouvoir éviter l'engueulade. Le jeune homme espérait d'ailleurs que le docteur ne le laisserait pas avec les policiers tout seul, livré à lui-même. Si son bégayement s'était un peu calmé, il sentait sa gorge se serrer à l'idée de finir seul avec des officiers de police.
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