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 In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]

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MessageSujet: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyVen 19 Aoû - 18:43

In mountains that are stacked with fear
Cléa Strange & Noah Bachman
Cette journée avait été incroyablement fatiguante. Déjà, affronter toutes ces choses dont il avait seulement entendu parlé de loin. Ensuite, la quête pour l'adresse sur le morceau de papier qu'il n'avait pas apprit par coeur et enfin la découverte qu'il était un indésirable... Cette journée était possiblement la pire de toute sa vie et Noah aurait pu echangé n'importe quoi, sa propre âme, pour retourner dans son enfance, dans sa maison paisible à Blesberg et passer sa soirée à lire. A l'époque sa seule préoccupation était de réussir à l'école et de ne pas se faire trop harceler par les autres enfants. Il semblait, à l'époque, que tout cela était bien tragique et terrible... Mais comparé à la peur glaçante qui avait assailli tout ses muscles, ce n'était rien. Son cerveau semblait avoir même décidé de fonctionner au ralenti. La dose d'adrénaline s'était épuisée et tout son système accusait le coup de sa panique d'un peu plus tôt.

Dans son malheur, Noah avait rencontré quelqu'un de gentil. L'homme semblait avoir été le seul qui comprenait à peu près ce que Noah ressentait et il semblait en savoir beaucoup plus sur tout ce qui s'était passé et sur la mésaventure que le jeune homme venait de vivre. Son aspect sage et calme l'avait rassuré et calmé et il se sentait bien moins intimidé dans cette grande ville avec ce docteur à ses côtés... Enfin... Docteur... L'homme avait mentionné être sorcier. La nature pieuse de Noah l'avait fait bondir pendant quelques secondes finalement. Car malgré tout, cet homme avait parlé avec lui, ne s'était pas moqué de lui et lui avait même proposé de venir dans sa propre maison. Si Noah était très doué pour suivre les ordres et faire ce qu'on lui demandait de faire, il avait aussi un instinct de survie et une reconnaissance infinie envers les gens qui l'aidaient. Les concepts religieux, Jésus et Dieu étaient des choses distantes tout autant que les contes et histoires qu'on racontait sur le monde extéieur. Après tout, il n'avait jamais vu Jésus ou Dieu et même si il admettait que quelque chose agissait dans sa vie pour lui donner de la chance ou, au coutraire, pour abattre sur lui des malheurs incommensurables, les détails l'embrouillaient. Il avait lu la bible et avait, dans le passé, écouté les prèches de Pasteur Jack avec grande attention. Finalement, il se rendait compte, au moment de pénétrer dans la maison d'un sorcier, que ces principes étaient bien jolis dans les livres et dans les chansons pieuses mais que dans la réalité actuelle, Noah était sceptique sur leur tangibilité.

Ils entrèrent dans une petite maison coincée entre de grands immeubles. Noah avait la tête baissée. Il trouvait sa grande taille incroyablement embarassante des fois. Impossible de se cacher dans ses épaules rentrées et son coup afaissé, mais il essayait quand même. De plus, il avait toujours cette impression d'avoir été pris en faute. Alors que son calme était revenu et qu'il avait lentement arrêté de trop s'appitoyer sur son sort, il pensa à Samuel. Lors de son Rumspringa, il était venu avec des amis. Il n'avait pas été seul. Mais il devait avoir été choqué tout de même et avait du avoir le tournis, juste comme son grand frère... Son coeur se serra un peu lorsqu'il imagina son frère seul à l'hôpital. Samuel avait beau être un gamin un peu insolent et intenable, il était aussi très loyal et il avait quelques fois défendu son ainé quand les autres enfants étaient embêtants. Il ne pouvait pas décement retourner voir sa mère si il ne savait pas où il était... Et encore, il était pratiquement sur qu'il ne serait pas autorisé sur la propriété. Les personnes aprties d ela communauté étaient oubliées et effacées, comme si elles n'avaient jamais existé... Demain, il était sur et certain que son nom et son image serait radiée de toute la communauté.

Il frissona alors que le docteur/sorcier lui indiqua les chaises de la cuisine. Il faisait bon, en fait, dans cette maison. Ni trop chaud et étouffant comme à l'extérieur. Noah tira une chaise et s'installa. Ses jambes étaient serrées les unes contre les autres et sa tête était toujours baissées, rentrée dans ses épaules. Il pausa ses mains sur ses genoux car il ne savait pas bien quoi en faire. Il osait à peine regarder autour de lui. Il releva la tête et manqua de sursauter en voyant des objets électriques. Sa pression était largement redescendue et Noah s'intima intérieurement de rester calme et de ne pas bouger. La cuisine était plus grande que celle de sa maison. Les matériaux semblaient neufs et modernes et des machines fiverses ornaient les comptoirs. Noah savait que les gens extérieurs utilisaient l'électricité pour faire presque tout. Cuisiner, nettoyer, fabriquer, cultiver, apprendre...

Ses yeux se reportèrent sur une fenêtre. Il leva sa main doucement, comme si il devait pas bouger pour éviter une catastrophe, et dégagea une mèche de cheveux qui lui tombait devant le regard. Il la coinça derrière son oreille et en profita pour se passer les doigts dans sa barbe dans un geste obessionnel. A l'extérieur, les immeubles s'élevaient comme des phares dans la ville. Des voitures passaient à interval régulier et tout semblait continuer comme avant. La nuit était lumineuse. A Blesberg, la nuit était profonde et totale. Seule le halo de Rockhill se devinait à l'horizon... Mais là, les murs, les fenêtres, les véhicules, tout semblait toujours illuminé. Arrêtaient-ils jamais de s'agiter dans cet endroit ?
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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyLun 22 Aoû - 12:41

Clea & Noah 


Le fauteuil se balance d’avant en arrière tout doucement, la tête de Clea est appuyée contre le dossier du rocking-chair dans lequel elle s’est installée quelques temps plus tôt. Le Sanctum est plongé dans le silence et l’obscurité, tout le monde dort. Enfin, tout le monde. Gatsby est quelque part dans la maison, endormi dans un coin à attendre le retour de son maître. Wong est parti se coucher lorsqu’il a commencé à piquer du nez devant la télévision quant à Clea, elle a bien essayé de dormir mais n’y est pas parvenue. La sorcière a horreur lorsque Stephen n’est pas là le soir, qu’elle se retrouve dans ce grand lit toute seule. Ca n’arrive que peu souvent, uniquement lorsqu’il y a une urgence que ce soit venant d’ARES ou autre. Elle pensait qu’après avoir passé vingt ans sans partager un lit avec son époux, elle se serait habituée à la solitude la nuit mais il faut dire que durant tout son exile, Clea devait passer une petite heure à dormir. Mais il faut que la blonde se l’avoue, ne pas sentir le corps chaud de son mari contre elle puis ses mains sur son ventre lui manque et elle n’arrivera jamais à s’endormir sans lui. Alors au bout de deux heures à fixer le plafond par intermittence avec le mur d’en face, Clea a fini par se lever pour rejoindre le rocking-chair placé près de la fenêtre. Le jeune Weasley, allongé aux pieds de sa maîtresse a vite dressé ses petites oreilles pour sauter en bas du lit et suivre la blonde jusqu’au fauteuil afin de grimper sur les genoux de Clea pour se rendormir paisiblement, sa tête blotti contre le ventre rond. Les yeux de la sorcière se portent sur la fenêtre, elle regarde en silence les lumières venant de la rue et attend. Elle jette des coups d’oeil à l’heure toutes les dix minutes, qu’est-ce qui peut prendre autant de temps ? Elle s’inquiète, se demande s’il ne lui serait pas arrivé quelque chose et l’envie de tenter un sort de localisation est très très forte mais elle se retient. Son oncle n’est jamais très loin, elle se souvient de sa dernière tentative pour les évincer tous les deux et qui a presque failli marcher. Dormammu sait où sa nièce se trouve, il doit probablement épier ses faits et gestes pour attendre le bon moment ; il n’ignore donc pas sa grossesse et ça l’effraie d’autant plus. Dieu seul sait le plan qu’il peut préparer pour faire souffrir les Strange et Clea se doute que leurs enfants ne seront jamais réellement à l’abri de son oncle. Elle se passe une main sur le visage pour tenter de chasser ces pensées négatives pour se focaliser sur autre chose. Comme les battements de coeur des jumeaux qui à l’image de leur mère, ne dorment pas non plus et s’agitent dans le ventre maternel. Ils n’ont pas encore la réelle capacité de penser, Clea ne peut pas encore les entendre comme elle peut entendre d’autres personnes, c’est différent et pourtant ça lui fait exactement le même effet.

La sorcière ferme ses paupières quelques instants et elle somnole lorsque sa magie réagit à celle de Stephen, de retour au Sanctum. Ce n’est pas la seule chose qui s’agite, les jumeaux eux aussi ont clairement compris grâce à la magie de leur mère et tous deux bougent avec vigueur ce qui fait sursauter Clea dans son fauteuil. Elle se frotte un peu les yeux, se redresse puis fait descendre Weasley de ses genoux pour pouvoir se lever pile au moment où son époux entre dans la chambre à coucher. La seconde qui suit elle se retrouve dans ses bras, soudainement rassurée de le voir enfin à la maison. Elle a tout juste le temps de déposer un baiser sur ses lèvres qu’il se lance dans des explications légèrement confuses qui font froncer les sourcils de Clea. Il a l’air épuisé, aurait bien besoin de dormir et afin de mieux comprendre, la sorcière préfère lire dans ses pensées. Cela ira plus vite puis elle saura directement de quoi il en retourne. Une fois cela fait, sa main glisse sur la joue de Stephen dans un geste tendre et elle lui sourit.

« Va te coucher mon coeur, je m’occupe du reste. Dit Clea avec un sourire doux. De toute façon tu n’en as pas le choix. Je t'aime. »

Il n’est pas trop compliqué de le convaincre, ses yeux se ferment tout seuls et après un dernier baiser, Clea attrape son kimono en soie qu’elle enfile et noue par-dessus sa robe de nuit. Quand elle sort de la pièce, Stephen termine de retirer ses vêtements en les éparpillant un peu partout. On ne change pas les bonnes habitudes. La porte refermée, Clea descend les escaliers suivie de près par Weasley dont le bruit des petites pattes résonne jusque dans le hall. Le jeune homme est installé sur une des chaises, il semble fixer la fenêtre et Clea tape tout doucement à la porte avant d’entrer pour éviter de trop le brusquer.

« Bonsoir. Fait doucement la sorcière. Je m’appelle Clea, je suis la femme de Stephen. Ravie de te rencontrer, Noah, c’est bien cela ? »

Elle entre un peu plus dans la pièce pour se rapprocher de lui tout en gardant une certaine distance. Elle ne veut pas lui faire peur ou le mettre mal-à-l’aise, déjà qu’il devait s’attendre à voir son époux redescendre et non pas tomber sur la femme du sorcière.

« Tu excuseras mon mari, il est épuisé et je l’ai forcé à aller se coucher. Enfin, il n’a pas trop cherché à se plaindre. Elle rit doucement. Tu dois avoir faim, je vais te préparer quelque chose puis ensuite je te montrerai ta chambre. »

Pendant qu’elle parlait, Clea explorait l’air de rien les souvenirs du jeune homme, afin de savoir si elle pouvait trouver quelque chose l’aidant à le mettre à l’aise. Elle sort le lait du frigo pour le faire chauffer dans une casserole. Wong lui a tout montré -encore une fois- et il lui a dit que les enfants aimaient toujours le chocolat chaud.

« C’est impressionnant, toutes ces lumières, pas vrai ? Puis tous ces appareils. Commence-t-elle. J’étais un peu comme toi, lorsque je suis arrivée ici. D’où je viens, on ne trouve pas toutes ces choses, ça n’existe même pas. Quand je suis revenue à New-York après vingt ans loin d’ici, j’étais encore plus perdue. Ces téléphones, ces ordinateurs, tous ces objets tellement étranges. »

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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyLun 22 Aoû - 19:32

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Cléa Strange & Noah Bachman
Une voix féminine fait sursauter Noah. Il s'attend, d'une seconde à l'autre de voir la lumière s'éteindre mais rien ne se passe. Il faut dire qu'il est bien moins stressé et se sent moins vulnérable à présent. L'extérieur, cette ville entière, lui fait un peu peur. Se retrouver entre quatre murs le rassure car il a l'impression de mieux pouvoir contrôler son environnement. Il sait où se trouve la porte et est bien moins impressionné par la taille de la pièce que par la taille des immeubles dans ces rues. Il tourne la tête vers la porte où se trouve une femme aux cheveux argentés. Ses yeux parcourent un instant la chevelure alors qu'il remarque qu'elle est très belle. Noah se retrouve presque intimidé par sa beauté et se met à rougir. Il détourne les yeux et fixe la table vide devant lui un instant, presque honteux de devoir répondre. Finalement, la panique partie, la politesse lui était revenue. Il répondit « B-b-b-bons-s-oir. » en poussant sur les mots le plus possible. Il savait parfaitement que cela ne réglait pas son bégaiement mais au moins cela déversait sa frustration contre lui-même.

Il hocha la tête lorsqu'elle demanda s’il s'appelait bien Noah. Le rouge sur ses joues saillantes était bien ancré à présent et il était assez satisfait que ses cheveux longs tombaient sur son visage quand il baissait la tête. Une barrière de plus à sa personne inconfortable. Même assit, il se sentait bien trop grand et bien trop imposant. Il aurait voulu se réduire aussi petit qu'un grain de sable et s'envoler très loin pour ne plus dérange personne. La femme s'excusa pour son mari qui avait dû aller se coucher. Elle l'informa ensuite qu'elle allait lui préparer à manger. Il aurait presque voulu répondre non. Il ne voulait pas qu'une femme aussi gentille se dérange pour sa petite personne... Mais il avait faim. Toute cette peur lui avait fait oublié l'heure et à force de courir partout et de se retrouver avec une angoisse lui dévorant les entrailles, ses forces avaient été épuisées. Lui qui, pourtant, avait beaucoup d'endurance dans les travaux de ferme, avait été achevé par cette journée directement sortie d'un cauchemar.

« M-m-merc-c-ci. » dit-il doucement en gardant la tête baissée tout en observant en coin les mouvements de la femme. Elle était très belle en effet et sa voix était très douce. Elle ne ressemblait pas vraiment aux femmes de son village qui portaient de longues robes un peu bouffantes et des coiffes qu'elles gardaient presque en permanence. Sa peau et ses cheveux étaient impeccables et Noah avait du mal à comprendre comment elle pouvait sembler aussi radieuse. C'est alors qu'elle s'approchait du frigo qu'il put voir qu'elle avait un gros ventre. Elle était enceinte. Cette réalisation embarrassa presque le jeune homme. Il se rendait compte qu'il débarquait dans une maison déjà bien occupée et il avait possiblement dérangé une femme enceinte qui dormait profondément ou attendait son mari paisiblement...

Ses mains se crispèrent sur ses genoux et il se mit à serrer le jeans de son pantalon entre ses doigts pour contenir sa gêne immense. Il se mordit instinctivement la lèvre inférieure. A l'intérieur son ventre qui avait brûlé d'angoisse toute la soirée bouillonnait à présent de honte et il tentait tant bien que mal de le cacher, ne sachant pas vraiment quelle échappatoire il pouvait avoir à une situation qu'il ne voulait pas vraiment quitter. Car même s’il aurait voulu ne pas déranger un si gentil couple, la perspective de retourner dehors le terrifiait. C'est alors que la femme entama la conversation en parlant de la ville et de ses propres découvertes électroniques. Noah avait du mal à imaginer quelqu'un d'autre qui avait été dans le même cas que lui sans être amish... Il fronça les sourcils et l'observa. Avait-il affaire à une compatriote aux origines germaniques et européennes ? Après tout, ses origines à lui n'étaient pas écrites sur son front. Mais le fait qu'elle ait vécue à New York avant de quitter la ville et toute forme de technologie, d'après ses dires, lui fit revoir sa théorie. Il ne voyait pas trop où elle aurait pu aller pour s'isoler à ce point.

Il lui fallait faire la conversation. Il appréciait assez bien les conversations avec sa mère ou le pasteur, mais ils parlaient tous de sujets personnels et familiers. Là, Noah devait parler à une inconnue de choses qu'il ne maitrisait pas et il se sentait encore plus maladroit que d'habitude. Il hocha la tête pour montrer qu'il avait bien entendu ce qu'elle avait dit et il répondit « Oui.... C-c-c'est ét-t-t-t-trang-g-e. V-v-vous av-v-vez v-v-voyag-g-gé ? » Ses yeux suivaient toujours les mouvements de la femme et il observait, en même temps, les engins de la cuisine. Le frigo, le four, le gaz... Tout semblait totalement lié à la technologie et l'électricité mais tout semblait aussi tellement facile. Les gestes de Cléa le détendaient un peu. Voir quelqu'un évoluer dans son environnement familier et se savoir assez en sécurité avait légèrement détendu les épaules crispées du jeune homme même si sa gêne était toute entière.
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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyMar 23 Aoû - 15:18

Clea & Noah 


Le bégaiement du jeune Noah arrache un sourire à Clea, mais pas un moqueur, non bien loin de là ! Plutôt un sourire attendri devant le jeune homme si confus. Elle peut sentir qu’il n’est pas à l’aise, sûrement se sent-il de trop dans cette maison et la sorcière désire simplement qu’il se sente bien. Elle hoche donc de la tête à son bonsoir un peu difficile et s’occupe de faire bouillir du lait dans une casserole. Wong lui a bien conseillé de ne jamais lâcher des yeux du lait sur le feu, apparemment ça peut bouillir très très vite et se déverser sur les plaques de cuisson pour tout salir. Néanmoins, Clea ne cesse de jeter de rapides coups d’oeil à Noah dont le visage est camouflé par de longs cheveux roux un peu sales. Ses vêtements ne sont pas très propres et sûrement voudra-t-il prendre une douche avant de se coucher. Dans sa tête, Clea se demande quels vêtements elle va bien pouvoir lui passer, même assis, elle peut voir qu’il est bien plus grand que Stephen ; ses jambes semblent immenses ! Il lui faudra sûrement user d’un sort pour agrandir des vêtements à son époux, juste le temps de trouver autre chose pour lui. Elle sort le chocolat du placard ainsi que deux tasses dans lesquelles elle met trois cuillères plutôt généreuses. Clea aime bien le chocolat, beaucoup, même. En même temps, elle parle, tente de mettre Noah en confiance. Peut-être aurait-il été mieux que ce soit Stephen qui redescende, l’ayant trouvé et accompagné mais il était bien trop fatigué, ses yeux tenaient tout juste ouvert.

«  Oui.... C-c-c'est ét-t-t-t-trang-g-e. V-v-vous av-v-vez v-v-voyag-g-gé ?
-Mmmmh en quelque sorte, oui ! Répond Clea en riant doucement. Je pense que tu ne peux même pas imaginer d’où je viens ; ce sera une histoire pour un autre soir. »

Pas la peine de l’effrayer, Clea a vaguement vu d’où vient Noah, a compris que ce qu’elle est peut représenter quelque chose d’effrayant pour lui. Stephen lui a expliqué, il y a bien longtemps, toutes ces croyances étranges qu’il y a sur Terre. Ces gens qui se battent au nom d’un Dieu qui au final, est le même pour presque tous. C’est une chose qui échappe encore à Clea, la religion, il n’y en a pas dans sa dimension. Précautionneusement, la blonde verse le lait chaud dans les tasses puis en dépose une sur la table, devant Noah. Mais avant de le laisser, elle se penche un peu vers lui relever doucement son visage et dégager sa frimousse des mèches rousses dans un geste maternel.

« Ce n’est pas la peine de se cacher, ici. Tu n’as pas à te sentir gêné, tu es parfaitement à ta place dans cette maison, d’accord ? Tu ne déranges personne, la maison est bien assez grande pour tout le monde et c’est un plaisir de t’avoir parmi nous, Noah. »

Ses grands yeux clairs cherchent ceux du rouquin, elle n’en finit pas de lui sourire tendrement. Clea sait qu’il faudra encore un peu de temps à Noah pour s’adapter à sa nouvelle maison, temporaire ou non. Le jeune Weasley, qui était installé dans l’entrée de la cuisine, s’approche finalement du nouveau venu pour le renifler avec beaucoup d’attention. Il vérifie que l’inconnu soit « clean » pour approcher sa maîtresse ; car bien que tout jeune, le chiot grogne dès que quelqu’un peut montrer la moindre hostilité envers Clea. Il montre même ses petits crocs lorsque les époux Strange se chamaillent, ce qui fait plutôt rire la sorcière. Après avoir reniflé Noah, le chien semble avoir décidé que ce dernier était assez bien pour être ici et s’assied à côté de la chaise du jeune homme.

« Je crois que Weasley t’a adopté ! Tiens, bois ton chocolat. Je ne sais pas s’il y a de ça chez toi ; personnellement, je ne connaissais pas ce genre de choses. »

Le temps que la poêle chauffe doucement sur la plaque de cuisson, Clea sert un verre d’eau à Noah puis vient s’asseoir sur l’une des chaises de la cuisine à côté de lui. Elle tient sa tasse entre ses doigts, respire l’odeur du chocolat chaud presque avec délectation. Elle ne pensait pas devenir aussi gourmande, c’était un mot qui lui était même inconnu avant qu’elle ne vienne vivre sur Terre pour la toute première fois. Puis autant être honnête, la grossesse ne l’aide pas non plus ; les jumeaux sont un peu trop portés sur tout ce qui est sucré. La sorcière caresse son ventre d’une main, les bébés s’agitant énormément.

« Des fois, je me demande qui de nous préfère le chocolat ; eux ou moi. Rit elle avant de boire une gorgée du breuvage chaud. Je sais ce que c’est, ce que l’on ressent, lorsqu’on se retrouve séparé des gens qu’on aime. Ce sentiment de déracinement quand on est loin de l’endroit que l’on connait, ce vide en soi, cette douleur sourde. Le pire, c’est lorsqu’on ne sait pas si on les reverra un jour. Avec le temps, ça ne fait pas moins mal mais disons qu’on s’y habitue… »

Ils ne viennent pourtant pas du même monde, n’ont pas la même histoire, néanmoins elle se sent proche de lui et peut comprendre ce qu’il ressent. Elle regarde un peu son ventre, un léger sourire triste sur les lèvres. Elle se demande si elle pourra un jour penser à sa longue séparation avec son époux sans se sentir mal ou triste. Mais Clea se reprend, passe une main dans ses cheveux clairs et repose son regard sur Noah.

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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyMar 23 Aoû - 20:24

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Cléa Strange & Noah Bachman
La femme avait versé du lait dans une casserole et avait allumé ce qui semblait être le gaz. Quelques fois, Noah avait entendu parlé d'autres communautés amish plus ouvertes que la leur vers l'extérieur. Dans son enfance, Blesberg n'était pas tant fermée qu’isolée et attachée à ses valeurs. Ils allaient à Rockhill en buggy et pouvaient parler avec des gens extérieurs à leurs communautés. Ils recevaient avec plaisir les nouvelles des alentours et les membres étant partis étaient les bienvenus s’ils venaient visiter leurs proches... Mais ces dernières années, la peur avait gangrené le cœur de la plupart des habitants et la folie qui avait touché New York et d'autres endroits en Amérique semblait avoir épargné leur petit village. Noah ne s'était jamais vraiment senti étouffé dans cet environnement car il ne pensait pas pouvoir trouver sa place ailleurs et le rythme de ses journées ne lui pesait pas. Samuel avait certainement dû se sentir autrement. Noah se souvenait qu'à l'époque à laquelle il aurait pu demander à faire son Rumpsringa, les jeunes qui étaient partis étaient tous revenus. Blesberg avait des qualités certaines que les villes modernes ne semblaient pas avoir... Mais l'homme n'était pas aveugle et avait bien remarqué l'ambiance lourde qui pesait ces derniers temps sur sa communauté. Se retrouver à présent dans l'antre du lion, chez quelqu'un qui aurait été diabolisé par pasteur Jack lui permettait de revoir ses perspectives : la gentillesse du docteur, la gentillesse de sa femme... Tout cela devait bien compter pour quelque chose si Dieu regardait sa vie pathétique. Comment pouvait-on se trouver en acceptant la sincérité apparente de ses hôtes ? Noah était un peu trop fatigué pour penser à ça. Pour le moment, il ne pouvait que subir sa situation. Plus tard, il aurait certainement d'autres questions, d'autres contradictions qui viendraient l'embrumer.

La femme enceinte lui expliqua qu'il ne pouvait pas bien imaginer d'où elle venait. Que ce soit un pays étranger ou un autre continent, il n'était pas dur pour Noah de ne pas savoir grand-chose. Il avait étudié la géographie, l'histoire, mais lire un livre et apprendre par cœur les capitales des pays du monde entier n'égalait en rien le fait de connaître un pays ou même sa culture. La culture américaine elle-même était aussi éloignée de ce que Noah connaissait. Il aurait certainement senti plus de similarité avec des allemands ou des alsaciens que des citoyens de son propre pays. On ne lui avait jamais caché le mode de vie unique qu'il vivait mais quand on le vivait au quotidien, on avait tendance à oublier le reste. Il hocha la tête timidement.

Elle apporta finalement des tasses sur la table. Une pour Noah et une pour elle. Il fit un geste de la tête et dit « M-m-m-merr-rci ». L'odeur de chocolat lui rappela les peu de fois où il en avait mangé. Cela devait remonter à bien des années, voir à son enfance. Sa mère devait avoir acheté une tablette en ville ou quelque chose du genre. Leur village n'avait pas les ingrédients pour faire du chocolat. Alors qu'il s'apprêtait à prendre la tasse, il sent la main de la femme lui relever la tête et lui dégager les cheveux. Il sursaute légèrement au contact et la rougeur envahis cette fois tout son visage. L'effet est peut-être encore plus marquant à cause de sa peau très pâle. Elle lui signifie qu'il est le bienvenu et qu'il n'a pas à se cacher ici, mais l'injonction n'a pas l'effet escompté car, du coup, Noah se sent encore plus honteux d'avoir ainsi été cerné et exposé aussi vite. Il hoche la tête vigoureusement comme un enfant le ferait après une promesse importante et il rajoute « Dd-d-d'acc-c-c-cord ! » en essayant d'esquisser un faible sourire qui est finalement plus le résultat d'un embarras que d'une réelle volonté sympathique. Non pas qu'il n'apprécie pas ce moment, mais il ne se sent pas méritant de cette intimité toute relative avec cette femme.

Un bruit le détourne une seconde et il voit, à côté de lui, un chiot en train de le renifler. Il l'observe un instant. Il ne connait pas cette race. Il a le poil touffu noir et blanc et de grands yeux bleus. Noah était assez doué avec les animaux dans la ferme de ses parents. Chevaux comme chiens ou moutons étaient généralement assez satisfait de sa présence et son efficacité était accueilli avec des ronronnements divers de plaisir ou, au pire, avec indifférence. Le chien s'installa près de la chaise et Cléa commenta qu'apparemment, le chien de la maison l'avait adopté. Il sourit timidement en observant le chiot. Les chiens de sa ferme étaient bien moins coquets et étaient rarement admis dans la maison. Ils dormaient souvent dans la grange ou dans un chenil dans l'arrière cours quand il faisait trop froid. Il releva la tête vers son chocolat chaud et enroula ses deux mains autour de la tasse en rapprochant l'objet pour mieux sentir l'odeur sucrée. Il porta la tasse à ses lèvres et en gouta quelques gorgées. C'était très bon, mais incroyablement sucré. En fait ce n'était pas tant que c'était trop sucré, mais c'était surtout que le goût du sucre se manifestait autant que le goût du chocolat. Ce réconfort culinaire sembla être bien apprécié par le corps de Noah. Le liquide chaud sembla répandre une aura dans tout son corps, à commencer par ses épaules. Il hocha la tête « J-j-j-j'ai d-d-déja g-g-gout-t-té d-d-u ch-h-oc-colat, m-m-mais pp-as d-de choc-c-c-col-lat ch-h-haud. C-c-c'est t-t-très b-b-bon. M-m-merci. » en fait la combinaison du lait et du chocolat l'enchantait énormément et pour son état exténué, n'importe quelle source d'énergie était un festin bienvenu.

La jeune femme lui sert un verre d'eau en plus, Noah hoche la tête en signe de remerciement et continue de boire quelques gorgées, la tasse juste devant son visage, comme pour s'imprégner de l'odeur. Ses doigts s'entrecroisent sur la porcelaine et il se sent un peu plus à l'aise. Ses jambes se décontractent légèrement. Ses yeux passent de la cuisine, au chien, à la femme. Lorsque Cléa recommence à parler, Noah l'écoute, ses yeux rivés sur elle. Ses prunelles vertes claires semblent boire chaque mot et Noah ne bouge que pour boire des gorgées du chocolat chaud. Noah ne savait pas bien quoi penser. Sa maison lui manquait, son village aussi, mais surtout car ils étaient familiers. Les brimades et les moqueries, les regards en coin et les mines contrites à son égard aussi étaient familiers. The devil you know... Peut-être que certaines personnes auraient diabolisé son village en venant de New York. Peut-être que dans d'autres circonstances tous ces évènements n'auraient pas semblé si dramatiques. Le jeune homme de 33ans se rendait bien compte que sa totale ignorance pour les choses du monde moderne avait beaucoup joué dans sa panique. La découverte de son étrange capacité avec les machines... Qu'il essayait d'ignorer. Pour le moment, ses pensées étaient tournées vers son frère. Il s'imaginait Samuel s'amusait de tout ce qui l'avait, lui, terrifié. Il avait certainement accueilli chaque nouveauté, aussi angoissante fut-elle, avait un sourire insolent et avait foncé tête baissée. Il reposa sa tasse sur la table sans la quitter des mains et tourna son regard vers la fenêtre, comme si, peut-être, Samuel allait apparaitre.

« Il-l y a m-mon f-f-frèrr-e. Il est à N-n-new Yor-r-k-k. Il a eu un acc-c-c-c-id-d-dent. » dit-il, se remémorant la lettre, succincte mais qui avait été suffisant pour terrifier sa mère. Il fallait croire que l'ordre d'oublier les personnes parties de la communauté ne servait que pour camoufler son apparence. Sa mère était douée, de ce côté-là, tout masquer pour n'offrir que son sourire aimant. « J-j-j-je n-n-ne sait p-p-pas où il-l est. J-j-jje p-p-p-pens-s-sais le t-t-trouv-v-ver auj-j-jourr-rdd-'hui et p-p-pouv-v-voir r-r-r-ent-t-trer av-v-v-vant... » avant qu'on ne se rende compte qu'il était parti... S’il avait trouvé Samuel dans l'heure, voire dans les deux heures, il aurait pu reprendre le train et arriver à Rockhill au petit matin... Il aurait été en retard pour sortir les bêtes mais aurait pu être là, avec des nouvelles, bonnes, de son frère... Mais maintenant il était trop tard, et surtout, Noah n'aurait jamais espéré pu rentrer à la maison sans une réponse claire sur la destiné de son frère. Sa main droite se détacha de la tasse pour se perdre un coup dans ses cheveux. Il releva sa mèche qui sembla retomber au même endroit. Noah ne se coiffait pas vraiment mais passer ses doigts dans ses cheveux ou sa barbe semblait l'apaiser, un geste de stress et d'incertitude. Il releva un instant les yeux vers Cléa et admit « Jj-j-j-je c-c-crois q-q-q-que j-je ne p-p-p-pourais p-p-pas r-r-r-ent-t-t-tr-er. » finit-il par dire avant de regarder sa tasse à présent vide. Le rouquin garda pourtant sa main gauche fermement accrochée à sa tasse, se concentrant sur la chaleur qui se dégageait encore de l'objet. A présent, c'était tiède, un peu comme la température d'une personne, comme une main qui le tenait. Quand il avait réalisé ça, quelques heures plus tôt, il en avait pleuré à chaude larmes, mais maintenant, la certitude c'était installée et aux larmes s'était substitué une sensation lourde lui pensant sur les épaules et les poumons. Comme des courbatures.
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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyVen 9 Sep - 13:27

Clea & Noah 


Encore une fois, le visage pâle du jeune homme s’empourpre et cela arrache un sourire amusé à Clea. Sûrement aurait-elle dû garder un peu ses distances, ne pas trop le presser ou toucher son menton comme elle l’a fait, engendrant de la gêne chez Noah. C’est juste qu’elle n’a pas pu s’en empêcher, elle aurait probablement agi de la même manière avec ses enfants ou n’importe qui. C’est plus fort qu’elle. Voir cet air triste sur son minois, cette expression perdue sur ce visage aux traits si doux, elle ne le supporte pas. Clea n’a jamais aimé voir les gens autour d’elle mal ou même tant soit peu triste. Elle s’est un peu ouverte à Noah, pensant que si elle le faisait, lui ferait de même. Après tout, ce n’est pas en étant un mur que l’on parvient à gagner la confiance des autres et c’est ce qu’elle veut, que Noah lui fasse confiance alors qu’elle n’est qu’une étrangère. Mais les mots laissent un goût un peu amer dans la bouche de la sorcière, Stephen et elle ne parlent jamais de cette période là, de ces longues années où Clea était repartie dans sa dimension. C’est un sujet sensible, qu’aucun des deux ne souhaite aborder et la jeune femme se doute qu’il le sera toujours. Même si aujourd’hui ils ont repris une vie normale, que tout ça semble derrière eux, ça aura laissé des marques et rien que de repenser à ces vingt années font monter les larmes aux yeux de Clea. Elle n’est pas même sûre qu’ils en parleront à leurs enfants ou pas vraiment, ils éviteront le sujet et tourneront autour du pot plutôt que de prendre le risque de ressentir ce pincement au coeur.

«Il-l y a m-mon f-f-frèrr-e. Il est à N-n-new Yor-r-k-k. Il a eu un acc-c-c-c-id-d-dent. J-j-j-je n-n-ne sait p-p-pas où il-l est. J-j-jje p-p-p-pens-s-sais le t-t-trouv-v-ver auj-j-jourr-rdd-'hui et p-p-pouv-v-voir r-r-r-ent-t-trer av-v-v-vant…. »

Clea a un petit sourire compatissant. Le pauvre Noah… Il avait vraiment l’espoir d’être en mesure de retrouver son jeune frère aussi vite que cela… Son monde est tellement à l’opposé du reste qu’il ne s’était pas imaginé qu’une ville de l’ampleur de New-York pouvait exister. Réussir à retrouver une personne disparue au milieu d’une population dépassant de très loin le million est quasi impossible sans avoir le moindre renseignements. Néanmoins, on peut dire que le jeune Amish est bien tombé ; s’il y a bien des personnes capables de localiser son frère, ce sont Clea et Stephen. La sorcière pose une main compatissante sur le bras du rouquin avec un sourire rassurant.

« Tu n’as pas à te blâmer de ton échec. Tu étais loin de t’imaginer que New-York serait une ville aussi grande et même si tu te l’étais un peu visualisée, tu n’y étais pas du tout, n’est-ce pas ? dit Clea d’une voix douce. Ca va aller, s’il est arrivé quoi que ce soit à ton petit-frère, nous le retrouverons vite. Mais d’abord, tu as besoin de repos ; je suis sûre que ton frère va bien. »

Un nouveau sourire, si elle le pouvait, elle réglerait tous les soucis du jeune Noah d’un claquement de doigt mais toute sorcière qu’elle est, elle sait que ce n’est pas possible. La magie ne peut pas tout résoudre, loin de là. Clea se penche vers Weasley, qui tourne autour de la chaise de sa maîtresse depuis plusieurs minutes déjà, le prend dans ses bras et le serre doucement contre elle. Le chiot regarde Clea avant de fermer ses paupières, sa tête appuyée contre l’épaule de la blonde qui caresse un peu distraitement le poil soyeux de l’animal.

«  Jj-j-j-je c-c-crois q-q-q-que j-je ne p-p-p-pourais p-p-pas r-r-r-ent-t-t-tr-er. »

Elle lève les yeux pour les poser sur le rouquin. La blonde ne répond pas de suite, elle garde le silence pendant plusieurs secondes avant de reposer à nouveau l’animal sur le sol et quitter la chaise afin de laver ses mains puis d’attraper une poêle. Le silence s’est installé dans la pièce, Clea laisse un peu le temps à Noah de… Elle ne sait pas trop. Se préparer psychologiquement à ce qu’elle va lui dire ? Oui, probablement. Clea récupère le beurre et la boîte d’oeufs dans le frigo ; ce n’est pas compliqué à faire, des oeufs. Et alors qu’elle s’occupe de préparer de quoi manger à Noah, elle se remet à parler :

« Là d’où tu viens, les gens comme nous n’y sont pas acceptés. Tu as peur de ce que tu es devenu, ou plutôt ce que tu as toujours été. Tu es né ainsi, tu vivais juste dans un environnement peu propice à ce que tu t’en rendes compte. Elle marque une petite pause. Je sais aussi ce que le pasteur Jack a pu dire, ce que ta communauté pense des personnes qui ne rentrent pas dans cette case dans laquelle vous êtes censés être et sache qu’ils ont tort. Tu n’es pas un monstre, aucun de nous ne l’est. Et ce n’est pas ce que nous sommes qui nous détermine mais ce que l’on fait, de la façon dont on utilise nos pouvoirs et particularités. »

Elle dépose un couvercle sur la poêle, attrape une assiette.

« Tu n’auras pas à te cacher ici, à craindre d’utiliser tes pouvoirs. Cela t’effraie car tu ne sais pas les contrôler et c’est normal mais on peut t’aider. Enfin, Stephen pourra t’aider, je ne suis pas un bon professeur contrairement à lui mais tu n’as pas à t’inquiéter. Personne ne te jugera, certainement pas dans cette maison. »

Clea verse l’omelette terminée dans l’assiette de Noah et la pose devant lui avec des couverts.

« Mange, ensuite, si tu veux, je te montrerai ta chambre et tu pourras aller te reposer ou prendre une douche. »

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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptySam 10 Sep - 20:17

In mountains that are stacked with fear
Cléa Strange & Noah Bachman
La compassion de la jeune femme ne semblait pas avoir de limites. Lorsqu'il exposa son plan très ambitieux de vouloir trouver son frère le jour même à New York. A présent au milieu de la ville, après toutes les aventures qu'il avait vécu, il se rendait compte que tout cela était ridicule. Mais après n'avoir vu que Rockhill de ses yeux, il n'aurait jamais pu mesurer la taille de la grande Pomme. Sa mère aussi, avait certainement dû avoir une fausse idée de la taille de la ville où elle avait envoyé son fils. A présent, Noah se retrouvait avec le sale goût de ne pas avoir pu faire ce qu'on lui avait demandé. Et non pas une simple tâche dont l'importance était relative, non, c'était retrouvé son frère qu'il n'avait pas pu faire... Et par extension, il n'avait pas pu le protéger. La jeune femme posa une de ses mains sur son bras. Il sourit doucement et évita de croiser le regard de Cléa. Il deviendrait pourpre immédiatement si c'était le cas. Déjà que l'aura, la présence et la voix de la femme l'envoutaient et l'intimidé, sa vue ne ferait que l'embarrasser encore plus. Il hocha la tête lorsqu'elle lui dit qu'elle était sûre que Samuel allait bien. « J'esp-p-père. » dit-il avant de boire une gorgée d'eau du verre qu'elle avait posé à côté.

Le silence, après la dernière constatation de Noah, remplit la pièce. Il y avait plusieurs types de silence. Le silence nocturne parsemé de petits bruits des animaux et insectes, le silence solennel pendant un enterrement ou une prière... Mais celui-ci était un silence gêné ou plutôt un silence désespéré. Le couperet était tombé il y a un moment déjà mais le formuler semblait faire de cette affirmation une vérité un peu plus tangible. Comme si, alors même qu'il le savait depuis le début, il venait de se souvenir qu'il ne rentrerait pas. Cléa s'active dans sa cuisine. Le frigo s'ouvre, se referme. Les yeux verts se lèvent et observent les meubles de la cuisine, il regarde la femme casser des œufs dans une poêle et ouvrir un paquet de beurre. Il se sent un peu vide, comme si plus aucune barrière ne s'élevait en lui. Ses grandes épaules étaient arquées, baissées.

La voix de la femme semble le sortir de sa torpeur passagère. Elle lui parle du pasteur Jack sans tout de suite se demander comment elle sait son nom. Il écoute mais il se sent un peu perdu. Noah est un suiveur, quelqu'un qui aime écouter et obéir. Il aime qu'on lui dise quoi penser et quoi faire. Se retrouver ainsi avec deux versions d'une même vérité le rendait presque étourdis : ce n'était pas n'importe quelle vérité, c'était celle de sa vie et de la vie de la femme en face de lui. C'était toute son histoire et aussi, certainement, son avenir. C'était aussi possiblement ce qui allait déterminer ce qu'il allait faire de sa personne s’il ne pourrait pas revenir à Blesberg... L'implication de ce fait le fit frissoner. Non, il ne se trouvait pas monstrueux ou horrible et ce genre de pensée à propos de son hôtesse ne lui aurait jamais traversé l'esprit. Mais la gentillesse du Pasteur Jack lui revenait même si sa personne avait changé...

Un claquement, Cléa lui confie qu'ici, il était en sécurité et que personne ne le jugerait. Il hocha la tête, les yeux toujours un peu perdus dans la pièce. Ils se posèrent un instant sur le chiot, aux pieds de la femme, avant qu'elle ne pose une assiette devant lui avec une omelette. Les couverts claquent sur la table et le jeune homme se redresse, réalisant à quel point il s'était courbé. « Mm-m-m-merr-r-ci. » dit-il en reprenant un peu ses esprits. Il observe l'omelette et a peur d'avoir le ventre trop noué pour manger. Mais il sait qu'il mangera tout le plat, jusqu'à s'en rendre malade même s’il le faut... Car il n'est même pas envisageable de ne pas finir un plat préparé par cette femme.

Il saisit les couverts et commence à couper l'omelette délicatement. Il fronce les sourcils. Il repasse ce que la femme lui a dit et il se souvient soudainement qu'il n'a pas encore parlé de Pasteur Jack. Il s'arrête et lève les yeux vers Cléa. Il a beau être confus après sa journée pleine d'émotions et de contrariétés, il sait qu'il n'utiliserait pas le nom complet. Il est immobilisé, les mains encore dans l'action de découper l'oeuf et il demande « V-v-vous c-c-onnaissez P-p-pasteur Jack-k-k ? » la surprise de cette réalisation réduit presque son bégaiement. « Vv-v-vous s--s-av--vez q-q-q-ui j-je s-s-suis ? » Tout son être se contracte et son cerveau entre en alerte. Comment saurait-elle que Noah vient de la paroisse où Pasteur Jack réside ? Comment saurait-elle qui il était ? Il ne l'avait jamais vu avant aujourd'hui, ça il en était sûr, il s'en serait souvenu. Alors comment, dans une ville aussi grande, tombe-t-on sur quelqu'un qui connait le même pasteur que vous ? Surtout quand vous étiez hamish ?
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MessageSujet: Re: In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah]   In mountains that are stacked with fear [Cléa & Noah] EmptyVen 30 Sep - 0:30

Clea & Noah 


L’assiette fumante est déposée sur la table et après cela, Clea peut enfin se rassoir. Dieu que son ventre peut parfois l’encombrer ! Il faut dire que les jumeaux prennent de plus en plus de place à mesure que le terme se rapproche. Oh cela ne fait que trois mois qu’elle est enceinte mais les bébés n’étant pas entièrement humains, ils se développent plus vite… Vivement qu’ils naissent enfin ! Clea est fatiguée de voir sa magie être drainée par les deux petits Strange. Ses mains se croisent sur son ventre, Weasley tourne en rond autour de la table avant de se poster entre sa maîtresse et le nouveau venu… Principalement pour faire les yeux doux à Noah en réclamant de la nourriture. Juste quelques secondes avant qu’il ne tourne son museau vers la blonde qui fronce les sourcils. Le chiot s’allonge, les oreilles basses, sans demander son reste. Dieu que cet animal est intelligent, ne peut s’empêcher de penser Clea, qui n’a pas remarqué que Noah est figé. Elle sourit à son chien avant que la voix du jeune homme ne vienne interrompre le silence.

« V-v-vous c-c-onnaissez P-p-pasteur Jack-k-k ? Vv-v-vous s--s-av--vez q-q-q-ui j-je s-s-suis ? »

Elle relève ses grands yeux bleus, elle plisse légèrement son front avant de, lentement, faire un signe de négation de la tête.

« Non, je ne connais pas cet homme. Ni toi. Mais… »

Clea se racle légèrement la gorge. Elle a vu dans l’esprit du jeune homme ce que Stephen lui a dit, pas grand-chose sur son statut à part qu’il est un sorcier mais rien de plus. D’un côté, Noah était dans une situation de détresse, il était perdu et Stephen savait qu’il ne valait mieux pas lui rajouter un peu plus sur les épaules, ménager ses émotions. Il a bien fait, bien sûr. La sorcière se redresse sur sa chaise, regarde Noah avec le plus grand sérieux sans pour autant ôter le petit sourire tendre qui étire ses lèvres.

« Stephen t’a un peu expliqué qui il est, sans trop entrer dans les détails, bien évidemment. Eh bien… Je suis comme lui, une sorcière. J’ai des pouvoirs et l’un d’entre eux me permet de lire dans les pensées, voir les souvenirs des gens… Je sais que cela peut paraître un peu impoli, de s’inviter dans les têtes des personnes que l’on ne connait pais mais ce n’est en aucun cas mon intention. Tout comme je ne veux pas me montrer indiscrète. Je veux juste t’aider. »

Elle remet en place une mèche de ses cheveux. En général, lorsqu’elle lit les souvenirs des gens sans leur autorisation, Clea évite de le mentionner. Ce qui est plutôt évident, me direz-vous. Mais peut-être que si Noah comprenait véritablement qu’il n’est pas le seul à faire face aux problèmes qu’il rencontre, alors peut-être réussirait-il à se sentir un peu plus en paix ? Oh Clea se doute que cela sera difficile pour lui, pour sa mère qui ne verra jamais son fils revenir dans sa maison. A cette pensée, le coeur de la sorcière se serre. Elle ne peut imaginer la douleur qui doit étouffer la mère. Les siens ne sont pas encore nés mais la jeune femme sait déjà qu’elle ne saurait supporter la douleur d’une séparation et qu’elle préférerait se mettre le monde à dos plutôt que de les abandonner. A nouveau, la main de Clea se pose sur le bras de Noah.

« Quand je disais que là d’où je viens, tout est différent.. Je t’ai peut-être un peu embrouillé mais… Tu sais, il n’y a pas qu’une seule dimension, il n’y a pas que la Terre. Il y a un nombre incalculables d’autre dimensions et celle d’où je viens… Elle ressemble un peu à ce que tu connais, dépourvue de technologies. A part que la magie est plutôt monnaie courante. On vient tous d’endroits plus différents les uns que les autres mais ça n’a pas d’importance au final, si ? Ne t’inquiète pas pour ton frère, nous le retrouverons. Ainsi que ta mère, nous parviendrons à lui transmettre de tes nouvelles. Je te le promets. »

Le silence s’installe. Le temps que Noah parvienne à assimiler toutes les informations. Et encore, Clea lui a épargné la partie sur ses origines ; il n’est pas sûr que le jeune homme ait supporté le côté demi-démon de la sorcière. Pas encore. Cela viendra bien un jour car la blonde est persuadée que le rouquin sera avec eux pour un long moment… Elle espère juste qu’ils parviendront à apaiser les tourments de son âme. L’assiette est terminée, il est sûrement temps que Noah se repose. D’un geste de la main, les couverts et le restes se retrouvent dans l’évier. Clea s’en chargera un peu plus tard, elle a toute la nuit pour cela.

« Je vais te montrer ta chambre, suis-moi. »

Clea quitte sa chaise, se dirige vers les escaliers pour monter au premier étage. Il faudra à tout prix que quelqu’un explique la maison à Noah… Mais la blonde se doute que Wong s’en chargera à merveille. Bien. Quelle porte… Ah oui ! Non loin de celle de Wong. Clea entre la première puis se tourne vers le roux.

« Tu as des serviettes propres dans la commode. La salle de bain est la porte à ta gauche. Je vais te chercher un pyjama. Je reviens ! »

Le laissant ainsi se familiariser avec la pièce, Clea quitte la chambre pour rejoindre la sienne. Sur la pointe des pieds, elle fouille l’armoire. Elle est à peu près sûre que Stephen doit bien avoir un pyjama… A vrai dire, elle n’en sait trop rien, il n’en porte pas pour dormir. Il ne porte rien tout court, en fait. Ah ! Victoire. Clea récupère le vêtement de nuit mais avant de rejoindre Noah, elle s’approche du lit dans lequel son époux dort. Il serre contre lui l’oreiller de sa femme, le visage à demi-enfoui dans le coussin. Les doigts de Clea glissent dans les cheveux sombres de l’endormi puis elle se penche sur lui pour embrasser sa tempe avec tendresse avant de ressortir. Ce n’est qu’au milieu du couleur qu’elle se souvient de la différence évidente de taille entre Stephen et Noah. Oh, un simple sort pour agrandir le vêtement suffira. Aussitôt dit, aussitôt fait. Elle rejoint finalement le roux pour lui donner le pyjama.

« Voilà. Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas. Notre chambre est celle tout au fond du couloir. Il se fait tard, tu as eu une journée épuisante et je vais te laisser te reposer. Nous nous verrons demain. Dors bien, Noah. »

Un dernier sourire tendre et Clea sort de la pièce. Il ne lui faut pas longtemps pour ranger la cuisine avant de se dépêcher de retourner se coucher. A peine a-t-elle retiré son oreiller d’entre les bras de son mari que ce dernier ouvre un oeil pour ensuite attraper fermement son épouse et l’attirer contre lui. Il marmonne quelque chose d’incompréhensible qui fait sourire Clea ; avant de s’endormir, elle pense tout de même à Noah, espère réellement qu’il finira par se sentir mieux. Ils y veilleront tous.

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