Sujet: Sometimes when you fall, you fly | Bobbie&Rogue Lun 15 Aoû - 22:22
Sometimes when you fall, you fly
Bobbie ✧ Rogue
La journée était déjà bien avancée, le temps clément et la route jusque Bobbie assez fluide. Son casque vissée sur la tête, son vieux blouson de cuir brun élimé sur les épaules, Rogue filait sur sa moto, se faufilant entre les quelques voitures éparpillées sur les voies. Elle était pressée. Depuis les événements de l’institut l’ambiance était tendue à la confrérie. Elle n’avait pas encore saisi tout ce qui c’était passé ce soir-là, Elle avait perdu conscience après que Gambit ait posé la tête tranchée de Poor contre son visage. Son pouvoir d’absorption avait copié son incroyable pouvoir de régénération, qui elle ne savait pas encore comment, avait été formidablement boostée pour lui assurer une guérison total. Mais il avait surtout inondé son esprit des souvenirs de Poor et son esprit n’avait pu assimiler le fait que sa tête soit séparée de son corps, la saturant d’images traumatiques et envoyant des signaux contradictoires à son cerveau. Elle s’était évanouie.
Et ça, elle ne le digérait pas. S’évanouir dans les bras de son ex qui vient de probablement pour sauver la vie après avoir une énième fois rompu pour la même raison absurdement cruelle qui faisait qu’elle était en vie. Son foutu pouvoir. Elle accéléra et le moteur rugit agréablement, faisant redescendre d’un cran sa frustration. Elle s’était réveillée deux jours plus tard à l’institut. Ils l’avaient laissé derrière. Elle comprenait, mais ça n’en était pas moins blessant.
Elle avait filé à la confrérie dès qu’elle s’était réveillée, dès qu’ils l’avaient laissé repartir. Non sans reprendre l’un des véhicules abandonné par ses camarades. Voir Magneto, lui assurer qu’elle n’avait pas une nouvelle fois tourner sa veste, se rassurer aussi à ce sujet. Ses changements de camps rendent logiquement suspicieux et bien que sa conscience soit clair, elle redoutait toujours les diverses réactions. Changer de camps n’a jamais signifié désaimer ses proches, mais être en désaccord avec eux. Quand le désaccord est aussi profond que l’avenir mutant, ou une intrusion nocturne dans un établissement scolaire… cela pouvait plutôt mal tourner. Et Rogue était toujours choquée que Scott lui ait tiré dessus sans même sembler hésiter. Pas un instant. Sans chercher à comprendre non plus. Elle n’avait jamais été plus consciente du fossé qui s’était creusé entre eux. Elle n’avait même pas riposté, elle n’avait pas eu le temps. Tout c’était compliqué, vite et de manière improbable.
Prise dans l’inlassable ressassement qui peuplait ses pensées depuis les derniers jours, elle manqua de rater sa sortie. Elle était proche, il y avait un moment qu’elle n’avait pas vu son ami. Rogue gara sa moto dans une allée, ôta son casque et frotta machinalement ses cheveux pour leur redonner forme et désordre. Elle grimpa quatre à quatre les marches et frappa à la porte, des petits coups pressés. Après un temps, la porte s’ouvrit, dès qu’elle vit son amie, Rogue perdit l’expression de gravité qu’elle n’avait pas conscience d’avoir pour retrouver son chaleureux sourire. « hey, étrangere » salue-t-elle avant de prendre son amie dans les bras sans avoir user des précautions habituelles elle lui manquait, mais elles n’avaient pas toujours dans le même camp et elle n’avait pas voulu que Mystique sache qu’elles étaient toujours amies. Même quand Rogue portait un X sur son blouson. Pour elle c’était plus simple. Une personne de moins qu’elle pourrait utiliser contre elle. Quand à Magneto… c’était devenu compliqué d’une façon qu’ils n’auraient probablement jamais imaginée, il est plus réfléchit que sa mère, ce n’est pas pour autant qu’elle s’est totalement confiée, certains sujets restent sensible.. « Je ne te dérange pas ? » finit-elle par demander, sans vraiment attendre de réponse négative. Elle avait besoin de parler, à quelqu’un qui n’allait pas tenter de la psychanalyser ou de lui faire la morale. Toute à sa révolte elle avait délaissé ses amis, elle le réalisait tardivement.
Elle avait tendance à se laisser emporter, à ne se focaliser que sur une seule chose et sa colère contre la promulgation du RA avait englouti le reste, lui avait fait claquer la porte de l’institut après quelques violents arguments avec ses occupants. Rogue n’est pas la plus patiente, ni la plus raisonnable des personnes. Elle s’enflamme et peu sont ceux qui parviennent à la contenir. Elle brûle puis se mortifie des dégâts plus tard, si elle les voit. Et ceux qui osent les pointer sont ceux qu’elle considère comme de véritables amis. Comme Blindspot, l’une des première à avoir osé. La première à qui elle s’est véritablement ouverte.
Sujet: Re: Sometimes when you fall, you fly | Bobbie&Rogue Lun 29 Aoû - 18:42
Blindspot & Rogue
La robe glisse le long de ses courbes avant de terminer sa course sur le carrelage de la salle de bain. Bobbie la laisse ainsi sur le sol, elle aura bien le temps de la ranger un peu plus tard. De toute façon, la mutante est très loin d’être une maniaque, il n’est pas rare que le chaos règne dans son appartement New-Yorkais avant qu’une fièvre de rangement emporte Bobbie pour tout ranger dans les 3 pièces que compte son logement. Elle rentre avec plaisir dans sa baignoire, s’immerge dans l’eau tiède avec une délectation non-dissimulée. Dieu que a fait du bien ! La brune ne peut s’empêcher de pousser un petit soupir de satisfaction, elle rêvait de ce bain depuis de longues heures déjà et elle ferme ses paupières, la tête appuyée contre l’émail blanc de la baignoire. Comme à son habitude, Bobbie a branché son iPod a la petite enceinte rose qu’elle se trimballe partout et qui diffuse du Queen en boucle. Oui, c’est exactement ce qu’il lui faut pour se remettre d’aplomb après une nuit extrêmement courte. Elle était particulièrement mignonne, la petite blonde avec laquelle elle a passé la nuit. Comment s’appelle-t-elle, déjà ? Penny ? Non… Mary ? Toujours pas. Oh après tout, ce n’est pas comme si Bobbie comptait la revoir, elle n’a même pas pris la peine de récupérer son numéro de téléphone. Par contre, elle se souvient des souvenirs auxquels elle a eu droit ; à cette enfance charmante dans une petite ferme de l’Ohio, entourée de cinq chiens. Bonnie. Voilà le prénom de la blonde. Bobbie attrape le gel douche à la vanille, en verse dans le creux de sa main puis commence à se laver, l’esprit ailleurs. Elle pourrait téléphoner à Analiila ; mais Bobbie n’est pas certaine de l’accueil que lui fera son ex-amante et petite-amie (?). On ne peut pas dire que la brunette ait donné beaucoup de nouvelles à ses anciens compagnons depuis son départ de San Francisco. Quelques mails, de temps à autre et la brunette se sent légèrement coupable d’avoir coupé les ponts alors que sans eux, elle aurait peut-être fini par crever dans la rue.
Un soupir. Bobbie se rince rapidement, s’enveloppe dans une serviette propre et vide la baignoire. La robe reste sur le sol, trop de flemme en elle. Présentement, Bobbie a juste envie d’aller se vautrer sur son canapé devant une série stupide, du genre… « Jane the Virgin ». Voilà quelque chose qui ne lui prendra pas la tête. Elle enfile une culotte et un débardeur ; elle ne compte plus sortir de la journée sauf cas d’extrême urgence du genre… Plus de chips. Mais après une rapide vérification de ses stocks de vivres, Bobbie constate avec soulagement qu’elle ne risque pas de mourir de faim à moins de programmer un banquet. Ce qui n’est pas le cas. Toujours au son de Queen, la mutante se prépare des sandwichs de beurre de cacahuètes et de confiture de fraise, son goûter préféré de tous les temps. C’est mauvais pour le cholestérol, vous m’direz mais Bobbie le vit plutôt bien. Ses sandwichs prêts, elle va s’échouer sur son confortable canapé bleu canard puis allume sa télé. Oh ils diffusent « cauchemar en cuisine ». Nickel. Entendre la douce voix excitée de Gordon Ramsay emplit son coeur de joie. D’accord, il y a une légère exagération mais tout de même, c’est parfait pour manger et somnoler. Les sandwichs terminés, l’assiette posée sur la table basse, Bobbie s’endort rapidement alors que Gordon engueule un chef négligeant qui a une cuisine dégueulasse. Comme d’habitude, en fait. Il n’empêche qu’elle est bien, là, endormie sur son canapé et que ça l’emmerderait bien profond qu’on vienne l’emmerder. Justement. On frappe à la porte et elle se redresse dans un bond.
« Putain de bordel de sa mère la pute borgne. » Jure-t-elle entre ses dents serrées.
Furibonde, elle ouvre la porte avec violence pour tomber sur sa meilleure amie. Aussitôt, elle s’adoucit et esquisse un sourire à Rogue, qui elle, n’a pas l’air d’en mener bien large.
« Hey, étrangère -Bien le bonjour, ma douce ! »
Elle a droit à un câlin, Blindspot serre son amie contre elle et dépose un baiser sur sa tempe. Bobbie est l’une des rares personnes à pouvoir toucher Anna Marie sans être affectée par son pouvoir ; personne ne sait trop pourquoi et la meilleure explication que Bobbie a trouvé c’est : « parce que, lol ». La brune se recule, observe Rogue avec attention.
« Je ne te dérange pas ? -Justement, si. Honnêtement, j’étais en plein dans un épisode de « cauchemar en cuisine » et toi, tu viens tout interrompre. Allez, entre. »
Bobbie claque la porte derrière son amie, s’étire longuement toute en laissant sa meilleure amie faire comme chez elle.
« T’as une gueule de zombie. Genre même moi je suis plus fraiche et pimpante que toi après ma nuit blanche. Je pense que tu as besoin de manger quelque chose. Genre. Des sandwichs de beurre de cacahuètes et bananes. Ou confiture de fraise. J’ai des chips aussi. En vrai, mon frigo et mes placards sont tellement pleins qu’on pourrait rester enfermé ici pendant une semaine. »
Son regard va de son amie à la télé puis elle fait les gros yeux.
« Va te faire foutre, je regarde de la merde si je veux. Je connais ton regard inquisiteur et je n’apprécie pas ça sous mon toit, jeune fille. Continues et je t’enferme sur mon balcon, à poil. Le petit vieux d’en face sera super content ! »
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Sujet: Re: Sometimes when you fall, you fly | Bobbie&Rogue Mar 30 Aoû - 19:25
Sometimes when you fall, you fly
Bobbie ✧ Rogue
Un sourire passe sur ses traits fatigués quand Rogue sent les lèvres de son amie contre sa tempe. Elle se détend, laisse retomber la vigilance, il n’y a personne qu’elle peut accidentellement blesser ici, c’est reposant. Un rire soufflé lui échappe, son amie n’a l’air en effet pas bien réveillé, son regard tombe sur le programme qu’elle observe quelques secondes d’un air consterné, avant de s’en défendre. « J’ai rien dit ! » se défend t-elle en levant les mains un air parfaitement innocent sur le visage. « En plus Bobbie, je vol et je suis forte. Même nue. » s’amuse t-elle en ôtant ses gants et son éternel perfecto qu’elle abandonne sur le dossier d’un fauteuil « Et puis, je sais pas si le petit vieux ne ferait pas un arrêt cardiaque. » Son humeur est déjà beaucoup plus légère que quelques instants auparavant quand elle se dirige vers la cuisine à la recherche de quoi manger. Bobbie a raison elle est affamée. Elle connait cette cuisine comme si c’était la sienne mais elle se contente de pain et de confiture sans passer par l’étape beurre de cacahuète.
C’est bizarre de connaître quelqu’un depuis si longtemps, si bien. Pourtant elles se sont perdues de vue, mais Rogue n’a jamais oublié son amie. Elle s’en veut un peu de ne pas l’avoir cherché, mais elle avait été accaparée, elle s’était tenue accaparée. « T’es sortie hier soir ? » demande-t-elle tranquillement pour ne pas avoir à revenir sur son propre teint de zombie. La soirée de Bobbie avait dû être plus intéressante que la sienne si elle en juge par le soutien-gorge noir qui traine sur le sol et qui n’est définitivement pas la taille de son amie, songe-t-elle après quelques secondes d’observation. Elle s’en amuse, curieuse, elle envie souvent la vie de son amie, tout en sachant qu’elle se complique la sienne presque méthodiquement. Rogue n’a jamais su faire simple.
La confiture de fraise est sucrée, à la télé un grand blond au bronzage approximatif s’en prend violemment à un petit homme à l’air pataud et Bobbie ne porte pas grand-chose. Rogue n'y avait pas vraiment fait attention jusque là, il n'y a pas de pudeur entre elle et elle doute que Bobbie fasse cas de ce genre de considération. Son regard passe de ses jambes à son visage et elle prend une autre bouchée de son sandwich. « Je peux dormir ici ce soir ? » finit-elle par demander après un moment d'hésitation, pas qu'elle n'ait vraiment peur de déranger son amie, elle est presque certaine que celle-ci ne lui dira jamais non, d'avantage parce qu'il allait falloir expliquer pourquoi elle ne dormait pas à la confrérie. Alors avant qu'elle lui demande elle dit simplement : « Mystique est de retour et j'ai pas envie d'être toute seule. » Elle n'a aucune envie d'aller frapper à la porte de Magnus, pas après que Rémy lui ai sauvé la vie. Oh, elle ne doute pas non plus qu'il la laisse entrer, mais elle est déjà plutôt mal vu par quelques confréristes pour son précédent statut, si il vient à se savoir qu'elle était dans la chambre de leur boss ce qui traine déjà sur elle sera pire et franchement elle a passé l'âge des enfantillages. Surtout quand ceux-ci la blessent et qu'elle se refuse à l'admettre. Elle baisse un peu les yeux et mordille sa lèvre, signe évident qu'elle n'est pas vraiment à l'aise. Elle se sent un peu bête de venir réclamer l'asile alors que Mystique est la raison pour laquelle elles se sont perdues de vue des années plus tôt.
Pour être tout à fait juste, si c'était à refaire, elle reprendrait peut être l'exact même décision. Même si de la décision de suivre Mystique découla tout un tas de problèmes, tout un tas de trahisons, elle avait vécut de doux moments de complicité familiale qu'elle n'avait jamais eu encore la chance d'expérimenter jusque là. Mais elle avait perdue toute confiance en sa mère adoptive et bien que celle-ci assure vouloir faire amende honorable, Rogue ne peut pas s'empêcher de se demander ce qu'elle a derrière la tête. Et c'est cette même impression qu'elle a quand elle croise les yeux bleus acier de Magnus, ou ceux rouges de Rémy. Elle aime les complications, quand Rogue tombe amoureuse elle se fait mal. Il n'y a que Bobbie dont elle ne doute pas, dont elle est certaine de la sincérité et c'est la seule personne qu'elle avait envie de voir à cet instant.
Sujet: Re: Sometimes when you fall, you fly | Bobbie&Rogue Sam 10 Sep - 18:51
Blindspot & Rogue
En quelques secondes, notre douce Bobbie peut se rendre compte que sa meilleure amie se détend largement. Faut dire que la brune n’aimerait pas être à la place de Rogue, genre… Jamais. Devoir faire constamment attention aux personnes qui l’entourent pour éviter les contacts… Non, vraiment, cela rendrait Bobbie dépressive et lui donnerait l’envie de se tailler les veines. Mais ici, pas la peine qu’Anna Marie soit angoissée, n’est-ce pas ? Elle peut toucher Bobbie autant qu’elle le veut, la brune ne sera jamais affectée par le pouvoir peu sympathique de la mutante. Une chance, non ?
« J’ai rien dit ! En plus Bobbie, je vol et je suis forte. Même nue. Et puis, je sais pas si le petit vieux ne ferait pas un arrêt cardiaque. -Ma douce, que tu saches voler ou pas, je m’en contrecarre ; si je veux te coincer, je te coince. N’importe où, n’importe quand. Réplique que la brune ponctue d’un petit haussement de sourcils avant de rire. Franchement, s’il pouvait claquer, ça m’arrangerait. Avec un peu de chance un beau mâle le remplacera. Ou une charmante donzelle. On devrait essayer ! »
Elle n’a rien contre le vieux monsieur mais tout de même… Le voir se balader en slip kangourou sur sa terrasse ou par la fenêtre… Ca ne déchaine pas franchement sa libido car Bobbie n’est pas géronthophile et quand bien même elle le serait, elle irait plutôt se rabattre sur des hommes comme Harrison Ford ou George Clooney plutôt que Thomas le vieux d’en face aux claquettes et chaussettes. En vrai, Bobbie ne sait pas comment son voisin se prénomme mais dans sa tête, il avait une allure à s’appeler Thomas ; elle s’en est rendue compte un soir alors qu’elle méditait dans son lit. Ou est-ce la fois lorsqu’elle est parvenue à réparer la fuite de son évier ? Elle ne sait plus mais en tout cas, c’était le moment de LA révélation. Enfin. La brunette reporte son attention sur sa meilleure amie qui évite soigneusement de réagir aux réflexions sur sa gueule de zombie. Millie-Bob ne connait que trop bien la jeune femme qui préfèrera éviter de l’inquiéter mais Bobbie n’est pas dupe, croyez-moi !
« T’es sortie hier soir ? -Mmmh ? »
Bobbie pose ses yeux sur sa meilleure amie avant de regarder dans la même direction qu’elle pour tomber sur le soutien-gorge. Ses sourcils se fronce. Ah bah. Euh. Ce soutien-gorge n’est définitivement pas le sien, pour sûr ! Mais clairement pas sa conquête d’hier soir vu qu’elle ne l’a pas ramenée chez elle. Faut pas croire, Bobbie ne ramène pas toute le monde dans son appartement… Elle va aussi chez les autres ! La brunette sautille jusqu’au vêtement qu’elle ramasse pour l’observer de plus près. Mmmmh… Puis son regard s’illumine.
« Oh oui, je suis sortie mais je n’ai ramené personne. Ca doit dater de l’autre fois. Genre… Avant-hier. Une ravissante rousse… Par contre, impossible de me rappeler son prénom mais c’était un bon coup. Et je dis ça avec beaucoup de respect, tu me connais. »
La brune va ensuite s’affaler avec beaucoup de grâce sur le canapé bleu canard qu’elle aime tant. Elle regarde son tapis vert pomme qu’elle a acheté il y a peu. Ne cherchez pas, l’appartement de Bobbie est juste un paquet de skittles. Ce sont ses bonbons préférés et si elle le pouvait, elle boufferait sûrement que ça. A la télé, Gordon continue de s’égosiller sur une pauvre jeune pucelle qui en a la larme à l’oeil. C’est plutôt drôle. Et à côté, Rogue mange de la confiture. Ah la gueuse, Bobbie en aurait presque faim.
« Je peux dormir ici ce soir ? Mystique est de retour et j'ai pas envie d'être toute seule. »
La mutante se tourne complètement vers son amie, plisse un peu ses yeux avant de tendre sa main pour venir attraper son menton entre deux doigts et, délicatement, relever son visage vers elle.
« Eh… Tu sais bien que tu peux venir squatter ici autant que tu le veux. Tu n’as même pas à me demander mon autorisation, tu es ici chez toi. Tout le temps. Puis au moins, tu m’empêcheras peut-être de regarder des conneries à la télé. Et j’t’ai dit, j’ai assez de nourriture pour tenir un siège. »
Bobbie n’a jamais su trop pensé de Mystique. Elle n’avait pas apprécié que celle-ci lui arrache sa meilleure amie et celle pour qui elle ressentait des sentiments sincères mais d’un côté… Elle avait été plutôt heureuse qu’on sorte Anna Marie de la rue. Néanmoins, on ne peut pas dire que le Schtroumpf soit toute blanche. Enfin non. Enfin. Ouai vous avez compris, c’était pas la bonne expression à sortir mais c’est la première qui vient dans la tête de notre petite brune donc vous ferez avec, la bise !
« Tu sais que j’ai en projet, oui, j’ai des projets, je t’emmerde. Donc je disais. J’ai en projet d’adopter des poissons rouges. Je vais les appeler « Casse » et « Couilles ». Comme ça, ça fera « Casse-Couilles ». J’espère, du coup, que si y’en a un qui calanche, se serait « Casse ». Sinon c’est moins drôle. Bref. T’as vu mon nouveau tapis ? J’ai hésité avec un jaune poussin mais je crois que je vais plutôt acheter des coussins. Je sais pas. Mon but dans la vie, c’est de faire en sorte de brûler la rétine des gens avec mon appartement. OH. J’ai battu mon record à « Flappy Bird ». J’suis arrivée à 150. Je sais pas si tu te rends compte de l’exploit, meuf. »
Elle s’est assise en tailleur sur le canapé, ses mains posées sur ses cuisses et elle n’en finit pas de parler. De noyer la pauvre Rogue sous le flot incessant de ses paroles qui s’enchainent les unes après les autres.
« Hier, j’ai accidentellement bousculé le voisin d’à côté et tu sais ce qu’il faisait quand il était ado ? Il piquait les culottes des filles dans les vestiaires. Genre ouai. Je l’ai regardé avec les yeux d’une poule ayant trouvé un cure-dents et j’pense qu’il a cru que j’étais frappée. Mais d’un côté… Putain, c’est un peu sale. J’ai l’impression de rencontrer beaucoup de personnes sales et perturbantes. J’hésite encore à te mettre sur cette liste, d’ailleurs. »
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Sujet: Re: Sometimes when you fall, you fly | Bobbie&Rogue Mar 20 Sep - 21:09
Sometimes when you fall, you fly
Bobbie ✧ Rogue
Bobbie parle beaucoup. C’est une vérité générale. Elle parle tellement que ça arrive parfois que Rogue décroche, mais elle est encore pour le moment pleinement concentrée sur les propos décousu de son amie, elle s’amuse à la mention de la rouquine et se trouve reconnaissante que Bobbie ne lui pose pas plus de question sur les raisons de son découchage. Elle sourit, parce qu’elle apprécie les petits gestes de Bobbie, le naturel qu’ils ont, comme si elle était normale, comme si rien dans son génome ne provoquait chez les autres une douleur infernale pouvant conduire à une mort cruelle. C’est juste sa main sur son menton et c’est tellement habituel chez Bobbie. Rassérénée, elle s’affale aux côtés de son amie sur le canapé qui a déjà embrayé sur la question de ses projets ce qui arrache à Rogue un ricanement et si elle se fait sitôt rabroué par son amie, elle n’en prend pas vraiment ombrage et continue de sourire amusé devant ce premier projet ô combien pertinent et celui presque abouti de démolir le sens esthétique à coup de couleurs criardes juxtaposées anarchiquement. Du Pollock sous acide ou un génocide de teletubbies elle ne savait pas trop quels termes employés pour désigner le plus justement possible le sens de la décoration de son amie. Cependant malgré l’anarchie colorée, Rogue se sentait bien dans cet appartement, c’était un petit havre de tranquillité, tout du moins tant que son improbable colocataire n’était pas là.
La première fois qu’elle lui avait annoncé que la fille à la ramasse avec laquelle elle était en colocataire faisait partie d’Arès, Rogue avait éclaté de rire avant de s’étrangler en comprenant que ce n’était pas une blague. Une membre d’Arès définitivement aux fraises et Rogue avait finis par être convaincue qu’elle ne jouait pas le fait d’être à la ramasse, elle l’était juste complètement et ça avait le don de particulièrement exaspérer Rogue, qui outre le fait d’avoir la révolte facile avait peu d’empathie pour les imbéciles qui décidaient de sciemment rejoindre une milice fasciste.
« Je suis super propre. » affirma-t-elle avec aplomb sans pour autant nier la seconde proposition. « Et tu peux t’inscrire toi-même sur ta liste et ta coloc aussi. » ajouta-t-elle en engloutissant la dernière bouchée de sa tartine. Les pires mémoires reviennent toujours les premières, Rogue le sait, elle se les prend aussi quand quelqu’un a le malheur de la toucher. Elle a appris comme ça des choses qu’elle a très envie d’oublier mais qui se sont greffés à ses propres souvenirs sans qu’elle en soit parfois même consciente. Son pouvoir est une plaie et que Bobbie y soit immune, pour une raison qui pourrait se résumer par : ta gueule c’est magique, a considérablement influé sur leur lien, sur leur amitié et sur la légèreté que Rogue arbore quand elles ne sont que toutes les deux. Elle ne paraissait plus aussi fatiguée que quelques instants auparavant. Cet appartement c’était son oasis, c’est sans doute aussi pour ça qu’elle avait aussi mal supporté la venue de Lauren, avant même de savoir qu’elle bossait pour Arès elle ne s’était pas franchement montré très amicale et pour une raison qui lui échappait sa mauvaise humeur semblait totalement rebondir sur la jeune femme. « D’ailleurs, Lauren est pas là ? » finit-elle par demander le plus innocemment du monde, avec l’espoir affiché qu’elle lui dise qu’elle était partie à l’autre bout du pays, pour une semaine ou pour le reste de son existence. Mais vu l’horaire journalier elle était plus probablement en train de répandre une propagande gouvernementale, elle la chassa de son esprit pour mieux se recentrer sur son amie et son incessant babillage.
Probablement en retard sur la conversation, mais vu le débit de Bobbie ça arrivait relativement souvent, Rogue donna son avis sur le choix de couleur du tapis, le nez retroussée en signe de dégout. « Et non prend pas de jaune, il est déjà trop coloré ce tapis » elle sourit un peu parce qu’elle pense à un autre tapis, stupidement encadré quelque part, ça l’a rendu furieuse sur le coup, mais avec un peu de recul elle a tendance à trouver ça assez drôle. Bien entendu, elle ne le reconnaitra jamais face au cajun, mais ça ne l’empêche pas de partager l’anecdote à son amie qui doit de toute façon se demander pourquoi elle se marre. « …et donc y’avait cette horreur absolue, glorieusement suspendue au-dessus d’une foule de crétin qui parlait des intentions de l’artiste… j’étais tellement furieuse. » Pourtant là, elle ne l’est plus du tout. Elle est hilare au contraire et quand elle en parle, une certaine affection se dégage d’elle, un sentiment qu’elle ne se sent pas obligé d’étouffer, pas dans ce salon, pas face à Bobbie. Elle n’a pas avec elle cette réserve agressive qu’elle peut avoir avec d’autres. Sans doute parce que face à elle, elle n’est pas juste : cette pauvre fille privée de contact ou cette traitresse répugnante qui s’est jetée dans le lit de Magneto parce qu’elle le pouvait. Pas une réputation très reluisante et si elle pesait parfois dans les moments de doute, ici lovée dans ce canapé bleu canard, elle s’en contre-foutait.