you seem to have lost this {pv jackson}

“Cain A. Norton & Jackson Wilde”

Central Park avait sa propre signification pour moi depuis ce qui est arrivé, quelques semaines auparavant. Je n’y avais pas remis les pieds avant aujourd’hui, alors que le temps commençait à se rafraîchir. Je me souviens encore de la raison qui nous a conduits ici, moi et ma cousine Marian. Nous avons vue tous les deux cette météorite tombée du ciel et atterrir quelque part dans l’immensité de cet endroit. Entreprendre des recherches pour la retrouver et ce en pleine nuit n’a pas été la meilleure des idées. Entraîner Marian dans ma folie, lui téléphonant pour qu’elle m’accompagne, voilà la pire de mes erreurs. La météorite, oui on l’a trouvé. Mais en la touchant nous avons été instantanément transporté sur la Lune. Je ne comprends toujours pas les raisons de ce phénomène, ni pourquoi nous étions en mesure d’y respirer sans problème. Mais, il nous fallait trouver un moyen de rentrer, ces étranges extraterrestres approchant pour nous intercepter. Marian trouve le passage avant moi et elle disparaît. Je souhaite alors qu’elle revienne ici, à cet exact point géographique de New York. Lorsque finalement j’ai trouvé un moyen alternatif de rentrer, j’ai tenté de rejoindre ma cousine. Par tous les moyens. Elle n’était nulle part. Toutes les raisons me portaient à croire qu’elle n’est jamais rentrée sur Terre comme je l’espérais. Au fond de moi, je refuse cette réalité. Je ne veux pas envisager qu’elle soit perdue, voir morte. Je la cherche encore dans mes rêves. Je me surprends encore a lui envoyer des messages textes qui ne reçoivent jamais de réponse. Je suis complètement déboussolé. J’ignore comment gérer cette situation. Le pire, c’est que je ne peux en parler à personne. Ni la police, ni ses amis de la Confrérie. Il y a bien ces gens qui étaient avec nous sur la Lune, téléportés par la même météorite étrange. Mais je ne veux pas les revoir. Ils me rappellent trop ces souvenirs insensés de voyage lunaire. Je n’ai donc personne a qui me confier et cette obsession à retrouver Marian commence à prendre une ampleur inquiétante. Retrouver Central Park n’était pas une bonne idée d’ailleurs. Je ne cesse de regarder chaque visage, dans l’espoir de reconnaître celle de ma cousine. Cela me rend distrait, je ne porte pas attention à ce que je fais, ni aux endroits que j’emprunte. Je marche simplement d’un pas relativement agité, tentant de contrôler mon anxiété développé à force de refuser d’accepter qu’elle soit partie définitivement. Mon pas frénétique ne rencontre qu’un seul obstacle. Je dois m’arrêter presque subitement pour ne pas lui rentrer dedans. Je baisse la tête afin de croiser le regard de cette jeune fille. Elle a mon portefeuille à la main. Par réflexe, je porte ma propre main à ma poche de veston, cherchant à l’intérieur le dit portefeuille. La poche est vide. Je réalise donc qu’elle me le ramène et je ne peux m’empêcher de lui sourire face à son action. Je tends une main pour cueillir l’objet m’appartenant.

-C’est très gentil à toi, merci.

J’ignore elle a quel âge, mais j’imagine que sa mère ne doit pas être très loin. J’ai toutefois le sentiment dans son regard qu’elle semble me reconnaître. La fatigue ne me rend pas habile pour juger adéquatement de la réaction des gens. Ai-je à faire à une fan, voilà pourquoi elle se montre si honnête et spontanée envers moi? Oui, parce qu’il y a à peine cinq minutes, j’avais les mains dans les poches et je sentais mon portefeuille qui s’y trouvait. L’incident est donc très récent. Comment la remercier donc correctement si effectivement j’ai affaire à une admiratrice? Je me souviens alors d’un détail, d’une chose que mon agent m’a dite il y a quelques jours à peine. Il m’a confié une série de billets pour le Grand Prix des États-Unis de l’année à venir, se déroulant au Texas. J’imagine que ça pourrait lui faire plaisir si je lui en offrais pour sa famille.

-Pour te remercier, je peux te donner des billets pour la course du Texas. Je dois les donner à quelqu’un de toute façon, alors autant te les offrir à toi.

Je lui souris pour l’encourager à ce qu’elle accepte mon offre. Plus j’y réfléchis et plus l’idée de lui faire ce cadeau me plait.

© Mister Hyde