Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen
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Sujet: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Lun 17 Oct - 17:59
❝Emptiness is filling me to the point of agony❞ Wong & Stephen
Le brûlure de l'alcool qui coule dans sa gorge ne lui fait presque plus rien. Il avait travaillé si dur pour ne plus toucher à la moindre goutte, travaillé sur lui de nombreuses années afin d'atteindre le self-control nécessaire. Il avait fini par se convaincre qu'il n'en avait plus envie mais c'était faux. Il est une règle en ce monde, une règle qui ne changera jamais. On ne finit jamais d'être alcoolique. On peut rester sobre des décennies, des siècles même, au fond de nous existe toujours l'addiction qui n'attend qu'un moment de faiblesse pour reprendre le dessus. Stephen avait longtemps lutté contre l'envie. Le sevrage à Kamar-Taj avait été une horreur, tout comme être séparé de Clea pour la première fois, tout comme faire croire à Wong et Sara qu'il était mort, tout comme tant de moment difficiles et d'épreuves. Mais jamais la tentation n'avait été aussi forte que cette fois-ci. Pourquoi ne pouvait-il pas vivre une vie tranquille ? Pourquoi ne pouvait-il pas tout simplement être l'homme heureux qu'il aspirait à être ? Il s'imaginait déjà vivre à jamais avec sa femme, leurs deux enfants courant dans leurs jambes, peut-être même plus que deux enfants… Le bonheur ultime qui durerait jusqu'à la fin des temps. Mais non, c'était bien trop demander. Il fallait toujours que quelque chose vienne lui serrer les entrailles et lui dévorer le cœur. Il n'avait presque pas eu le temps de réagir, mais il savait que c'était sa faute. Il avait baissé sa garde, trop engoncé dans son petit nuage pour voir les dangers arriver. Dormammu lui avait arraché sa femme en un éclair, et depuis il l'avait cherché, avant tenté de trouver où ce monstre sans coeur avait bien pu l'envoyer. Sans succès. Trois semaines maintenant qu'il n'avait plus aucune nouvelle et qu'il désespérait. S'il ne savait la trouver là, alors qu'il était au mieux de sa forme et sa puissance, jamais il ne la retrouverait. Alors il avait sombré. Les pleurs, les cris, les trente cigarettes par jour et finalement la bouteille, la divine bouteille contre laquelle il n'avait plus eu la force de se battre. Ses cinquante années des sobriété avaient volé en éclat pour remettre le compteur à zéro.
Combien de temps resta-t-il là à se vider une fois plus de toutes les larmes que son corps pouvait contenir ? Combien de temps resta-t-il prostré à pleurer sur son sort ? Il n'en avait pas la moindre idée mais ça lui sembla durer l'éternité et la plus courte des durée en même temps. C'était comme ça au fond, l'alcool. Ça te faisait perdre la notion du temps. Plus ça filait dans ton gosier et plus tout s'embrouiller dans une confusion qu'on dégustait toute la nuit, jusqu'au lendemain où le mal de tête te prenait, où les cheveux te tiraient, où t'avais l'impression que t'allais sortir ton estomac à force de remplir la cuvette. Mais il n'en était pas encore là. Non, il en était à peine au début, tu parles qu'il allait aller loin avec ce qu'il avait ingurgité. C'était facile à savoir quand il commençait à plonger vraiment. Il à Greenwhich Village et le président s'appelait Ellis. Parfois, quand il était assez naïf pour ça, il arrivait à croire au bonheur. Mais ça n'existait pas le bonheur. Même les plus heureux des gars finissent un jour par être brisés. Et un jour ou l'autre, ils meurent et ils vont en Enfer. Parce qu'il y a que ça après. Ça n'existait pas le Paradis. Y a jamais personne qui irait de toute façon. Y a que des lâches, des brisés, des salopards. Et y a ceux comme Stephen qui veulent oublier, ne plus rien avoir dans l'esprit, qui se foutent trop de bibine dans le sang, parce qu'il y a que ça de vrai pour se vider de nos peines. L'esprit est un tableau noir. L'alcool, la brosse à effacer.
Mais il était pas seule dans la maison. Non, il y avait toujours quelqu'un pour venir l'interrompre, pour le faire redescendre sur terre. Presque comme si le monde entier était ligué contre lui et l'empêchait d'oublier sa peine. Il ne savait pas si c'était Charles ou Luna qui pleurait. Qu'importe, c'était peut-être même les deux. Il avança vers la chambre principale où ils se trouvaient, la chambre où il n'osait plus dormir depuis plusieurs semaines. Le petit Charles s'agitait dans son berceau, Stephen ne savait même pas pourquoi. Clea aurait su, elle. Elle savait déjà lire dans le cœur de leurs enfants leurs envies et leurs besoins. Lui n'avait pas ce don et il ne savait pas, il était perdu. Dans le berceau à côté de son frère, Luna se mit à lui faire écho. Stephen se laissa tomber à genoux près d'eux, la bouteille quittant sa main pour venir tomber à terre et imbiber le parquer. Et comme ses enfants, le sorcier se met à pleurer. Sa main vient chercher leurs petits doigts et il vient les unir sans sa douce prise.
— Je suis désolé… Je suis tellement désolé... Ses sanglots sont presque couverts par les leurs mais il a l'impression que sa peine résonne deux fois plus forte dans ses oreilles. Je ne peux pas… Je… Je peux pas… Pas sans elle… Je suis désolé...
Il lâche les petites mains pour couvrir son visage et il sent son ventre se tordre. Il s'éloigne pour sortir de la chambre où il s'écroule assis sur le sol. Il tremble de tout son corps, les larmes ravagent son visage. Il sent son cœur qui palpite fort, très fort, trop fort ; il a l'impression qu'il s'apprête à faire une crise cardiaque. Son souffle se fait de plus en plus court et il sent bien qu'il est en crise de panique, il aimerait se calmer mais il ne peut pas. Son esprit s'emplit de pensées qui lui donnent le vertige. Mauvais père, mari de merde, pire sorcier suprême de tout les temps, il est tout ça à la fois. Il le sait et la voix dans sa tête lui répète, lui enfonce l'idée dans le crâne. Il a juste le temps de changer de position avant de se mettre à vomir tout ce qu'il a dans le ventre. Il ne bouge plus malgré l'odeur et se contente de rester planter là à ne plus savoir respirer, à ne plus savoir arrêter de pleurer. Il est inutile. Il est incompétent. Il est un échec. Il est un mauvais être humain.
Sujet: Re: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Lun 17 Oct - 22:02
Avancer, encore et toujours Wong&Stephen C'est le babyphone qui sollicita l'attention de Wong cette fois-ci. Il lâcha immédiatement Bloom, le balai, pour partir dans le couloir, jetant un coup d'oeil à Weasley qui geignit un peu en voyant partir le seul humain qui était resté présent dans la maison quasiment tous les jours depuis que sa maîtresse avait disparu -en bon congénère canin qu'était Gatsby, l'ainé frotta son museau contre la fourrure du plus jeune pour le rassurer-. Enfin... "Disparue" n'était pas le mot approprié. Wong sentait encore la présence de Dormammu à chaque fois qu'il rentrait dans sa cuisine. Le démon l'avait pris, lui et la femme de son meilleur ami par surprise. Ouvrir un portail dans la maison, sans y être autorisé était impossible!... Normalement. Si le Sorcier Suprême en titre n'avait pas eut la négligence de vérifier les sorts de protection autour de la demeure. Trop sur son petit nuage le Stephen... Mais Wong ne pouvait pas le blâmer. Lui-même avait oublié de vérifier, même si il était moins puissant, il était le gardien de cette maison et de tout ce qu'il y avait dedans, vivant ou non, magique ou simple objet d'usage.
Le majordome s'en voulait aussi de s'être si facilement fait avoir, en même temps, ayant à peine pris conscience que quelque chose clochait dans la pièce, entendre la tasse de chocolat chaud tombée à terre, le cri de Cléa et se prendre un sort dans le dos... Il en avait encore la marque. La douleur lançait quand il faisait un mouvement trop ample ou qu'il se penchait. Wong supposait que si il était encore en vie, c'était grâce à Cléa. Il ne sait comment, mais il lui devait la vie et il ne pouvait pas la remercier. Stephen ne l'avait pas retrouvé et avait recommencer à dépérir à vue d'oeil. Mais cette fois ci, c'était bien plus grave et plus violent que la première fois. Il avait entendu les pleurs et les cris de son meilleur ami. L'odeur de cigarette flottait dans la maison chaque matin, Wong la chassait à grand renfort d'ouverture de fenêtre et d'un sort de purification d'air. Et ces foutus bouteilles d'alcool... Il avait accepté la cigarette, de temps en temps, mais l'alcool, il n'y en avait plus eu depuis longtemps sous ce toit.
Il fusilla du regard la chose à terre qui déversait son contenu sur le parquet de la chambre. Wong la ramassa et la posa plus loin, nettoyant le sol d'un sort. Il économisait sa magie, toujours en prévision de retaper Stephen, mais là, les jumeaux passaient avant. Les deux poupons chouinaient en concert, et Wong se pencha par dessus de Charles. Le chinois avait eut le privilège d'avoir aider à mettre au monde ce petit bonhomme, et de donc l'avoir tenu entre ses mains avant ses parents. De même pour sa soeur, Luna. Bien que n'ayant aucune parenté avec les nourrissons, Wong éprouvait une vive affection et une envie de les protéger à n'importe quel prix, de les choyer, de les cajoler...
-Là, Tonton Wong est là. Il va s'occuper de vous deux. Murmura-t-il aux bébés qui pleuraient, pour les apaiser.
Ca marcha un peu, comme si le bébé comprenait que Wong allait régler leurs soucis. Il faut dire que depuis que Stephen était parti à la recherche de leur mère et qu'il était revenu saoul, leur oncle prenait soins d'eux de jour comme de nuit. Il avait très vite mis en pratique la théorie qu'il avait acquit en lisant les livres de puériculture – il fallait bien qu'il se prépare à s'occuper de ses adorables petits neveux- et c'est ainsi qu'il prépara de quoi les rassasier rapidement.
En revenant dans la chambre avec les deux biberons de lait chaud, il entendit son meilleur ami rendre. Un problème à la fois... Wong prit Luna dans ses bras et bien qu'il était inquiet pour Stephen , il prit le temps de correctement nourrir la petite qui se calma, engloutissant tout le contenu du biberon. Il la reposa délicatement dans le berceau après lui avoir fait son rot, passant à son frère mais cette fois-ci il jeta un oeil dans le couloir.
-Par les écritures des Vishanti, qu'est ce que je vais bien pouvoir en faire? Marmonna-t-il au nourrisson qui se remplissait le ventre dans un silence quasiment retrouvé. Ne t'inquiète pas, bonhomme, je vais m'occuper de ton papa.
Sur ces mots, il le recoucha à coté de sa soeur, leur donnant une petite caressa d'affection sur la joue avant de partir près du Sorcier Suprême mal en point. Il le redressa assit, le dos contre le mur avant qu'il ait la sublime idée de s'étouffer dans son vomi. Wong s'accroupit et posa une main sur son épaule pour lui faire prendre conscience qu'il n'était pas seul.
-Stephen, debout. Tu ne peux pas rester au milieu du couloir comme ça. Cléa ne voudrait pas que tu sois dans des états pareils, et surtout que tu ne t'occupes pas de vos enfants. Ils ont besoin de leur père, de toi.
Sujet: Re: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Mar 8 Nov - 18:33
❝Emptiness is filling me to the point of agony❞ Wong & Stephen
Lorsque la main de son meilleur ami se posa sur son épaule, Stephen ne le repoussa pas. Il n’en avait pas l’envie, n’en avait pas la force non plus. Il voulait juste être tranquille, se laisser dépérir, mais il savait que jamais le tibétain ne le laisserai sombrer. Il se souvenait de la première fois que Clea était partie. Il ne l’avait pas laissé, il n’avait pas abandonné malgré l’humeur horrible qu’il avait pu avoir. Non, il s’était accroché, et avec Sarah Wolfe sa secrétaire de l’époque, ils l’avaient remis sur pied, pas à pas. Ils avaient eu la patience de le soutenir dans cette épreuve et lui… Il n’avais jamais su réellement les en remercier. Une fois il leur avait fait croire à sa mort, tel l’ingrat qu’il pouvait parfois être. Sarah avait vécu mille et unes mésaventures à ses côtés et il n’avait jamais su l’écouter comme il se devait. Clea avait rempli ce rôle-là. Et Wong…
Stephen sentait son dos et son épaule le tirer lorsque son meilleur ami tendait le bras comme il le faisait. Dormammu avait frappé son ami, Stephen n’avait pas plus pu le protéger lui que sa femme. Un échec, voilà, il le répétait, parce que cela se confirmait. Il n’était rien d’autre qu’un échec. Il sentait quand Wong avait mal, physiquement mal. Il avait apposé ce sort sur lui sans lui en parler, après l’une de leur péripéties durant laquelle il avait failli le perdre. Il ne lui en avait jamais parlé, il savait que Wong n’aurait pas apprécié d’être ainsi couvé par son ami. Il avait toujours eu cette impression de devoir prendre soin de Stephen, sûrement inculqué par son éducation et sa famille pensait le sorcier. Mais à l’inverse, Stephen s’était toujours pensé responsable du bien-être de son majordome. Il faisait tellement pour lui que Stephen lui devait bien au moins ça. Il en avait résulté une grande complicité entre les deux, mais aussi un conflit quant à savoir qui allait protéger qui. Finalement, cela avait fini par être chacun son tour, mais Stephen avait l’impression d’être celui qui demandait toujours de l’assistance ou du réconfort.
— Leur père… Bah. Quel père je vais bien pouvoir faire hein ? Je ne sais même pas prendre soin de moi-même. Comment tu veux que je prennes soin d’eux ? Je… Je peux pas… Je peux juste pas… C’est...
Et il se met à pleurer. Pas la première fois et pas la dernière. Il n’a même pas vu Clea se faire enlever mais il ne peut que deviner l’expression de peur qui l’avait envahie. Elle pouvait bien revenir. Vaincre Dormammu, conquérir à nouveau son trône… Elle l’avait déjà fait, sans vraiment avoir besoin de l’aide de Stephen. Il avait été là pour la soutenir, avait aidé les civils… Mais vaincre Umar ? Ca il n’avait aidé en rien. Sa femme avait tout fait, celle à qui il avait appris tant de choses et qui lui avait appris tant de choses en retour. Mais aujourd’hui ? Elle s’était ramollie. Ils s’étaient tous ramollis. La présence des jumeaux étaient ce qu’ils avaient le plus attendu au monde, mais avoir des enfants dans ce monde de super-héros avait un autre impact. On oubliait le monde extérieur jusqu’à ce qu’un jour, sa dure réalité vous rattrape et vous colle son poing en pleine face. C’était la sensation qu’il avait à présent, l’impression de s’être pris un poing dans la gueule. Et maintenant il avait peur, tellement peur.
— Je suis un crétin. J’ai cru que je pouvais avoir des enfants mais je me berçais d’illusion. Je ne peux pas. Pas avec le monde dans lequel on vit. D’un instant à l’autre Dormammu, Nightmare, ou même le Tribunal des Vivants peuvent débarquer dans la maison et tout détruire sur leur passage, faire du mal à Luna et Charles. Je le sais. Ca a toujours été comme ça, j’ai toujours mis les gens en danger, c’est mon boulot qui veut ça.
Il se redresse et se relève, titube un peu. Il n’est pas vraiment bourré, il a bu mais il a encore conscience de ce qu’il dit et ce qu’il fait. Les mots sortent juste plus facilement de sa bouche. Comme les larmes de ses yeux. Il secoue la tête et attrape celle de Wong, les mains sur les joues pour le forcer à le regarder dans les yeux.
— C’est une mauvaise idée de les laisser ici. Ce n’est pas un endroit sûr pour eux. Il faudrait… Tu pourrais les emmener. Tu pourrais trouver un endroit sûr et toi les élever. Tout les trois vous seriez sains et saufs comme ça. Loin des soucis que je cause. Je sais que toi… Toi tu n’es pas comme moi. Tu saurais prendre soin d’eux, plus que je ne le saurais jamais.
Sujet: Re: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Ven 11 Nov - 16:33
Avancer, encore et toujours Wong&Stephen Wong avait eut l'habitude de ramasser Stephen, de le relever et de lui servir de béquille dans tous ses déboires. C'était presque devenu une seconde nature qu'il lui collait à la peau, il ne s'en plaignait pas mais aujourd'hui c'était lourd, très lourd pour ses épaules. Son meilleur ami était bien en piteux état, et il allait mettre du temps à s'en remettre. Cependant, il y avait tellement à faire dans cette maison que Wong aurait bien besoin de journée de 48h heures pour tout faire et se reposer lui-même correctement comme pour son dos le lançait encore, mais bon dieu, qu'il s'en fichait à l'instant. Il y avait plus important en jeu. A l'instant même où Stephen parla, Wong pinça les lèvres. Tout le monde avait le droit à avoir des échecs. Les hommes ont apprit de leur échec et se sont relevés. La vie était faite de haut et de bas, c'était exactement comme les relations qu'ils entretenaient tous les deux. Un jour Wong avait envie de lui faire manger le bazar qu'il mettait dans la maison , et d'autre il était très content d'être dans cette maison et de faire partie de la famille Strange.
-Ca va prendre du temps Stephen, comme toujours, mais tu vas te relever pour commencer. Puis quand tu iras mieux, tu seras un père exemplaire pour Luna et Charles. Je vais t'aider. Assura-t-il, déterminé à ne pas laisser tomber pour le bien-être des enfants et celui de ce grand idiot brisé.
Il le laissa pleurer, serrant un peu plus sa main sur son épaule, en soutien. Il en avait besoin, c'était comme ça. Par contre, il allait vite faire en sorte que plus aucune bouteille d'alcool tombe dans les mains de Stephen, et il avisera plus tard pour la cigarette. C'était tolérable tant que les fumées n'allaient pas jusqu'au nez des pitchounes qui devaient s'être rendormis bien vite maitenant.
-On savait bien avant que Cléa tombe enceinte que n'importe qui ou quoi pouvait venir ici avec ses gros sabots déchaîner l'enfer chez nous. Tu es Sorcier Sûpreme, c'est normal que ça arrive, ce n'est pas de ta faute, et on a toujours fait avec. On les protégera, comme on a toujours veiller l'un sur l'autre.
Ils fonctionnaient depuis des années comme ça, et ce n'était pas maintenant que ça allait changer, ils y avaient juste à redoubler de vigilance pour les enfants.L'asiatique le regarda se lever titubant, et pencha légèrement la tête de coté en entendant ses paroles. Wong crispa la mâchoire et fut catégorique, lui disant en le regardant droit dans les yeux:
-Si tu crois que tu vas te débarrasser aussi facilement des personnes qui t'entourent, tu te fourres le doigt dans l'oeil et jusqu'au coude, Strange. Moi, Luna et Charles, on ne va nulle part sans toi, que tu sois entrain de vomir tes tripes ou pas sur le parquer ciré parce que mon cher, que tu le veilles ou non, je te serai éternellement collé aux talons car c'est mon travail depuis des années et qu'il le sera encore longtemps après, et que les nouveaux nés qui sont entrain de dormir sont tes enfants. De toute façon... Cléa te tuerait de ne pas t'occuper des enfants que vous avez si longtemps espérés.
Sujet: Re: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Mer 23 Nov - 15:45
❝Emptiness is filling me to the point of agony❞ Wong & Stephen
Il se souvenait encore de sa propre mère. Elle avait toujours été attentionnée et douce avec lui, comme avec Donna et Victor d’ailleurs. Il se souvenait plus d’elle que de son père durant son enfance. Une chose normale, Eugène était au front de l’entrée en guerre des États-Unis jusqu’à la fin de celle-ci. C’était donc Beverly, du haut de son petit mètre soixante, qui avait porté à bout de bras ses trois enfants. Pour la première fois de sa vie, elle avait commencé à travailler. Longtemps, Stephen s’était demandé comment ce petit bout de femme avait réussi à gérer tout cela. Toute la semaine, elle allait à l’usine pour aider à la production d’arme dans l’une des usines de Lincoln qui s’était tournée vers l’industrie de guerre. Et chaque soir en revenant, elle s’occupait de leur ferme et des terres qu’elle cultivait, des animaux qu’ils élevaient. Tout les dimanches, elle se rendait à Callaway pour vendre des fruits, des légumes et du lait frais. Elle aidait comme elle le pouvait ses enfants à faire leurs quelques devoirs. Elle les surveillait comme du lait sur le feu. Le soir, elle s’endormait dans le canapé, et Stephen s’occupait de coucher son frère et sa sœur. Stephen ne l’avait vu pleurer qu’une fois, sur toute cette période. Cela faisait deux semaines que les autres femmes avaient reçues une lettre de leurs époux absents et les Strange étaient toujours sans nouvelle d’Eugène. Beverly avait fait comme si de rien était, elle avait continuait son petit train train quotidien comme chaque jour. Et puis finalement, la lettre était arrivée. Elle s’était perdue quelques temps avant de trouver finalement le chemin de la ferme. La mère des Strange avait lu la lettre, et de soulagement elle avait fondu en larmes. Elle avait prit ses enfants sur ses genoux, et elle avait relu avec eux. « Vuestro padre es vivo. Lucha para su vida y para nuestras valores. Va a poner fin a la guerra y va a vover a la casa. Y nunca va a irse de nuevo. » Stephen ne l’avait plus vue pleurer après ça. Elle avait juste continué à croire au retour de son mari avec force et amour. A raison. Il était revenu.
Stephen n’avait jamais oublié le courage dont avait fait preuve sa mère lors de ces années où son père était manquant. Et aujourd’hui, il était un peu dans la même situation qu’elle, finalement. Sa femme n’était pas là, et il ne savait pas quand elle reviendrait, ni même si elle reviendrait. Il se retrouvait seul avec ses enfants. Même pas réellement seul puisqu’il avait Wong là où sa mère n’avait absolument personne. Et pourtant, dans une situation tellement plus favorable, Stephen était incapable d’avoir le quart du courage que sa mère avait eu à l’époque. Il retombait juste dans l’alcool, se saoulait et ne prenait pas soin des siens. Il était lâche. « Mais je ne savais pas que ça viendrait si vite ! Je ne savais pas que ça serait aussi brusque ! Bordel, Wong, c’est… C’est pas la vie que je pensais que je mènerai. C’est pas la vie que je veux qu’eux ils mènent. »
Mais il sentait le regard lourd et juge de son ami, le regard de celui qui attendait mieux et qui était déçu. Oui, Stephen décevait Wong, et il se foutait même de le décevoir. Il n’était bon qu’à ça de toute façon. Il donnait de fausses idées de lui aux gens, leur faisait croire qu’il était parfait, qu’il savait tout faire et tout supporter. Voilà pourquoi il pouvait parfois tant se vanter et voilà pourquoi il avait du mal à demander de l’aide. « Wong... » Stephen ne repartit pas dans un torrent de larmes, il lui semblait qu’il ne lui en restait plus la moindre. Alors à la place il serre son meilleur ami dans ses bras avec reconnaissance. Il se disait souvent qu’il ignorait beaucoup trop Wong, qu’il ne faisait pas attention à ses propres besoins et ses propres ressentis. C’était vrai, il en avait conscience. Comme toujours, il ne pensait qu’à lui. Il ne voyait pas comme son ami pouvait aussi souffrir de l’absence de Clea. Et surtout, de son absence à lui. « Je suis tellement désolé, Wong… Je suis tellement désolé ». Il resta un moment comme ça, à simplement lui répéter inlassablement qu’il était désolé, avant de sembler reprendre un peu conscience. « Je sais que Clea ne voudrait pas ça mais je… J’ai tellement mal, si tu savais… Même mon alliance, c’est… Il y a vingt ans, elle était encore chaude sur mon doigt, et c’est pour ça que je l’avais retirée. Mais aujourd’hui… Mon dieu, Wong… Aujourd’hui, je ne la sens pas. Elle est froide, comme si Clea… Comme si Clea n’existait plus. »
Sujet: Re: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Sam 31 Déc - 13:01
Avancer, encore et toujours Wong&Stephen -Evidemment qu'on ne souhaite pas une vie comme cela pour eux, bien sûr que Cléa et toi veulent le meilleur pour Luna et Charles mais Stephen, ils sont les enfants de deux Sorciers Suprêmes.C'est quand même leur dessiner une cible clignotante dans le dos pour tous les ennemis que vous avez accumulés au fil du temps.
Wong se rendit compte que Cléa avait peut-être mieux saisi la portée de la situation vue comment elle avait réagi dans la cuisine suite à l'irruption de son oncle. Ou alors Wong avait trop dormi sur ses deux oreilles depuis trop longtemps et elle avait simplement eut un réflexe plus aiguisé.
Il se retrouva au milieu du couloir avec son meilleur ami dans les bras, il pouvait sentir ses mains abîmées trembler qui s'étaient accrochées à son dos douloureux. Ils n'étaient pas très tactiles entre eux, ça se limitait souvent à une tape sur l'épaule mais vu dans l'état où Stephen était... Wong lui tapota le dos doucement. Aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir, le majordome se rappelait rarement avoir reçu des marques d'affection aussi manifestes. Il avait très vite quitté la maison familiale pour le monastère alors son enfance ou même sa mère lui semblait très fou, un peu comme une musique dont on se souvenait de l'air mais pas des paroles. Après cela, l'adolescence n'avait pas aidé et puis il y avait les études, le temps avait passé et l'énergumène qu'était Stephen était arrivé. Non définitivement, tout ce qui se passait en ce moment était un poil plus fou que les habituels jours chez les Strange.
-Je sais, espèce de grand idiot, je sais. Répondit Wong en continuant à lui tapoter le dos, alors qu'il se lamentait toujours. Et si tout simplement, Dormammu avait ait en sorte de... couper le lien entre les bagues? De la détruire ou je ne sais quoi encore. Rien que pour que tu sois dans cet état, parce que pour lui ça doit être le meilleur spectacle de l'univers.
Dormammu devait vraiment se régaler du spectacle, là où cette pourriture était. Si ça ne tenait qu'à Wong, il lui aurait déjà fait ravaler toutes les crasses qu'il avait faite à Stephen ou Cléa, mais encore là le manque de puissance magique était grand et l'Asiatique ne pouvait que ronger son frein en attendant une meilleure occasion pour aider le Sorcier Suprême. La patience allait pour une fois faire défaut à Wong, si ça continuait.
Sujet: Re: Emptiness is filling me to the point of agony ♐ Wong & Stephen Ven 20 Jan - 9:08
❝Emptiness is filling me to the point of agony❞ Wong & Stephen
Il n’avait jamais été aussi démonstratif avec Wong et il se demandait si c’était un tort. Son ami avait supporté tellement, et certes il avait été élevé pour s’occuper d’un sorcier suprême mais Stephen était particulièrement nul et capricieux et dur à vivre, et même sans ça Wong avait droit à de la considération. Il n’était pas un outil électro-ménager dont on se servait quand on en avait besoin avant de fourrer dans un placard où on l’oubliera jusqu’à ce qu’on en ai à nouveau besoin. Et Stephen n’avait jamais pensé comme ça, il n’avait jamais vu son ami comme un objet. Il y avait bien eu ce moment, au début de leur relation, où il ne se connaissaient pas et où ils avaient eu cette relation entre un maître et son serviteur, mais il avait toujours refusé de laisser les choses en l’état et à défaut de devenir tout de suite ami, il avait mené leur relation vers quelque chose de plus semblable à celle d’un patron et son employé. Ce n’était pas vraiment de sa faute, Wong avait été élevé dans l’idée de servir le sorcier suprême, mais Stephen n’avait pas aimé cette idée de servir. Alors ensemble, avec Wong, ils avaient travaillé à supprimer cette variante de leur relation, et ils en étaient tout les deux heureux. Les choses étaient bien plus claires et saines de cette façon. Et puis, finalement, était venu le moment où ils étaient devenus réellement amis. Ils ne s’étaient plus jamais quitté après ça.
S’il n’était pas si vieux, Stephen pourrait presque prendre Wong pour une figure paternelle, tant il avait tendance à l’engueuler comme s’il n’était qu’un gamin qui avait fait une bêtise, ou à l’encourager comme un gosse qui ne serait pas sûr de ses capacités. Wong avait toujours eu ce petit côté papa capable de porter à bout de bras une famille de huit enfants, ce dont Stephen devait très sûrement être l’équivalent dans ses pires moments. Maintenant, il devait en valoir dix et il y avait deux véritables enfants dont il fallait s’occuper. Stephen avait réellement l’impression à ce moment donné que Wong n’était jamais assez remercié pour ce qu’il faisait. La seule chose à laquelle il avait droit en échange, c’était les ennemis des Strange qui s’en prenaient à lui pour l’atteindre. Il n’avait même pas cherché à savoir si son dos allait mieux ou s’il avait besoin d’aller voir un médecin. La blessure avait beau être causée par la magie, un mal de dos serait toujours un mal de dos.
« Je m’en fous que tu le sais. Ca ne me retire pas le droit de te le dire. Tu as le droit de l’entendre. » Il a comme un éclair de lucidité, vite obscurci par ce qu’ajoute son ami. Il sait qu’il tente juste de lui redonner de l’espoir, mais ce n’est presque pas possible sur ce point, pas quand cela concerne ainsi les alliances du couple Strange. « Et même si un milliard de monde les séparent, ils seront ensemble. C’est ce qui est dit de ceux qui portent ces alliances, Wong. Mais là, je ne la sens pas, elle n’est plus avec moi. » Il ne peut retenir un rire nerveux lorsqu’il fait face à l’ironie de la situation. « Il y a vingt ans, je ne supportai pas de la savoir chaude, parce que cela voulait dire qu’elle était vivante mais ne donnait pas de nouvelles comme si je ne comptais pas. Et aujourd’hui, je ne supporte pas de la savoir froide. C’est… Tout ça va me rendre fou. » Il tourne le regard vers la chambre où sont installés les jumeaux, et les larmes lui viennent aux yeux. « Comme à chaque fois que je les vois. Ils lui ressemblent tellement. »