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 Murphy's law is a bitch ft. Vind

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MessageSujet: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyMer 4 Nov - 16:55

MURPHY'S LAW IS A BITCH
graham johnson ∞ Ørvind Sveindsen

Cette journée avait tout de la journée parfaite. Vous savez, ces journées où votre programme semble génial et où votre humeur est au beau fixe ? Rien ne pourrait gâchée cette journée. C'était mal me connaître finalement je crois... Enfin bref. Aujourd'hui j'étais en mission avec Ørvind. Une petite mission toute mignonne qui ne prendrait pas trop de temps et n'étais pas dangereuse. Et j'avais bien l'intention d’enchaîner cette mission avec une autre d'une nature plus corporelle.

C'est donc avec un large sourire au lèvre que je sortis de ma Porsche blanche, lui enjoignant de remettre le capots avant de la verrouiller en la frôlant. Puis je réajustais mon blouson en cuir avant de me pencher sur un de mes rétros et de faire de même avec ma coupe de cheveux. Hum... Voilà qui n'était pas trop dans mes habitudes. Je haussais les épaules et me redressais lorsque j'estimais ma coupe présentable, cherchant déjà mon comparse des yeux.

Il ne semblait pas être déjà là, alors je m'appuyais contre ma voiture dans une pose qui se voulait nonchalante. Ouai, venir en mission avec ma Porsche ne semblait peut être pas être la meilleure idée du monde d'un premier abord. Mais plus on mettait quelque chose sous le nez des gens, moins ils semblaient le voir. Donc finalement, en paradant avec mon petit bijoux, je m'assurais de passer plus ou moins inaperçus. Qui me suspecterait de m'apprêter à hacker la sécurité de l'entreprise devant laquelle j'étais garée ?

Finalement j'aperçus dans la foule la tignasse brune caractéristique de mon amant et je le rejoignais en trottinant avec bonne humeur.

« Hey Vind ! Comment ça va aujourd'hui mon chou ? »

Je regrettais aussitôt de lui avoir sortit ce surnom, me mordillant la lèvre pour me punir. Puis je lui fis un signe de tête pour l'enjoindre à me suivre et je pénétrais dans le bâtiment. J'avais beau fanfaronner, cette mission était importante. Simple mais importante. Nous soupçonnons cette entreprise de travailler sur une nouvelle version du projet Sentinelle. Il fallait donc s'introduire dans leur système et vérifier tout ça, détruire les infos au besoin.

Je tournais vaguement la tête en entendant des sirènes de police au loin. Rien de bien inquiétant. J'étais avec Ørvind de toute façon. Il ne pouvait rien nous arriver. Je me dirigeais donc avec assurance vers les ascenseurs, saluant la réceptionniste au passage. J'appuyais sur le bouton d'appel avant de pivoter sur mes pieds et de m'adosser au mur, faisant ainsi face à mon compère et lui envoyant un sourire charmeur.

« On va faire ça vite et bien. Je veux pas traîner plus que nécessaire. Puis je t'invite au Starbucks. »

Oui bon, c'était pas ma plus subtile... Mais il faut parfois savoir se montrer direct dans la vie hein. Et puis, condamnez moi pour être de bonne humeur ! Bref... Concentre toi Graham. Une mission simple et rapide. On entre, on fouille le réseau, on efface les bandes de surveillance, on sort. Le temps que ça prendrait dépend de leurs défenses informatiques et de la manière dont ils rangent leurs fichier. Mais une grande entreprise comme ça, ça doit pas trop être le foutoir. J'espère juste pas tomber sur une sécurité made in Stark Industries. A partir d'un certain niveau, ces machins sont une vraie saloperie à craquer. Mais un jour je me taperais JARVIS, j'en fais le serment. Même si je dois demander un coup de main à Niall pour ça !

Après une brève attente, je me dégageais du mur pour me glisser dans ascenseur. Et les portes manquèrent se refermer sur nous, sauf qu'un civil vint nous rejoindre. On ne pouvait donc pas se rendre directement dans les étages sécurisés. Le troisième ferait l'affaire je pense... Et c'était partit pour quelques minutes de silence gênant. Je glissais ma main dans ma poche et passais mes doigts sur mon téléphone, lui commandant d'envoyer un sms au confrère qui se tenait à mes cotés. Une blague pourrie ferait l'affaire pour me tenir occuper.

Qu'est ce qu'un trou noir ?
Un truc qu'on attrape sur une chaussette noire.

Ceci fait, j'observais du coin de l’œil ses réactions à la découverte de mon message. Ouai, la blague était vraiment pourrie mais j’espérais bien lui tirer un sourire en coin. Bien sur, c'est à ce moment que les portes s'ouvrirent à nouveau sur notre étage, m'empêchant d'observer autant que je l'aurais voulus.

Je pris la tête et me dirigeais d'un pas assurer vers un couloir qui ne semblait pas trop fréquenté. Trouvé. Un bureau vide avec la porte verrouillée, trouvé également. Un regard à Vind et il nous faisait entrer tout les deux. Je trottinais vers l'ordinateur, m'assis sur le bureau et calais ma main sur la souris, commençant les recherches.

Mais les sirènes de polices que j'avais entendues plus tôt c'était rapprochées et semblaient devant l'entrée. Je fronçais les sourcils et sautais déjà du bureau, tentant d’accéder aux caméra de surveillances du hall d'entrée de l'immeuble. Il ne me fallut pas longtemps -leur sécurité était une blague, je n'aurais pas du m’inquiéter- pour les trouver et je fronçais un peu plus les sourcils.

« Merde. Vind, regarde moi cette merde. »

On pouvait très nettement voir à l'écran la porte d'entrée qui avait été barricadée et une dizaine de personne lourdement armée et cagoulée qui tenait en respect une série de personne. Je changeais d'écran pour passer aux deux étages en dessous de nous pour découvrir que d'autres mecs armés étaient en train de faire le tour des bureaux pour faire descendre tout le personnel. Petit consultation mentale rapide des médias. Rien de bien réjouissant.

« Ces brêles viennent de planter leur cambriolage. Ils se sont réfugiés ici pour avoir des otages. Ils sont bêtes, violents et ils viennent par ici. Des idées ? »

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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyVen 27 Nov - 0:51



— ørvind & graham —
 
« Une dernière fois, arrêtez ce bus ou la gamine va passer à travers la fenêtre dans trois, deux, un... » Aussitôt, les pneus vinrent s'écorcher sur le bitume, traînant le véhicule sur une petite dizaine de mètres pour montrer que la menace de l'homme avait été entendue et honorée. Le chauffeur ne sentait pas ce type depuis qu'il était monté dans le bus, alors il était bien heureux de le voir partir. D'abord parce qu'il ne se souvenait pas l'avoir vu passer les portes de son véhicule – et il était le genre d'employé à vraiment faire gaffe à quel énergumène prenait place à bord, ne sait-on jamais que l'un d'eux soit un dangereux criminel recherché par la police et que son signalement lui rapporterait quelques instants de gloires devant les caméras – mais surtout il n'avait pas aimé l'entendre maugréer des insultes quand une classe de maternelle grimpa au détour de la 5th Avenue. Si le gars était incapable de comprendre qu'on peut connaître certains petits incidents quand on partage son siège avec une classe entière d'enfants en excursion scolaire, on avait rien à faire dans un bus new-yokais. « Si je la recroise encore et que vous ne la tenez pas en laisse, je lui enfonce sa paille dans l’œil jusqu'au petit pois qui lui sert de cerveau ! » pesta Ørvind à l'adresse de l'institutrice qui le regardait avec des yeux de merlan frit, protégeant de ses maigres bras une jeune fille toute habillée de rose et tremblant en enserrant un immense gobelet vidé sur la chemise du norvégien quelques instants plus tôt. C'était décidé, il n'aimait pas les enfants.

En arrivant devant le grand building où le rendez-vous avait été donné, slalomant entre les hommes et femmes d'affaires pressés qui n'accordaient pas un regard à ce qui les entourait, Ørvind le distingua, lui, Graham, appuyé contre sa porche dans une nonchalance qui traversait tous ses muscles avec une certaine maîtrise dans le domaine. On aurait pu croire qu'il se pavanait sans le savoir, qu'il était inconscient du pouvoir qui l'entourait, mais le scientifique le savait bien : ce gars-là savait se faire remarquer. Et il trouvait ça étrangement tolérable, voir charmant. Il aurait même pu sourire à cette image, amusé par le tableau de son amant dans son blouson de cuir et sa belle voiture devant ces gens qui n'avaient pas la moindre idée de ce que les deux mutants s'apprêtaient à faire, mais le norvégien avait encore le souvenir du vieux bus en tête qui lui arrachait une grimace et il tentait désormais de camoufler la tâche de milkshake fraise sur son t-shir, fermant maladroitement sa chemise avant de se frapper mentalement avec violence en prenant conscience qu'il devait puer le parfum d'une gamine de douze ans. Et merde...
La bonne humeur de Graham l'emporta pourtant sur ce mauvais début de journée quand le mutant sautilla pour le saluer. Immédiatement, Ørvind ravala sa bouderie et tous les jurons qu'ils avaient soigneusement présélectionné durant les cinq dernières minutes pour parfaire son image de pauvre victime des transports en commun, s'approchant à son tour. « Hey Vind ! Comment ça va aujourd'hui mon chou ? » Mon chou ? Le norvégien se retint de réagir en haussant les sourcils ou en riant, mais la surprise avait traversé son regard l'espace d'une demi-seconde, il faut dire qu'on ne lui avait jamais dit ce genre de choses. « 'ai pris le bus... Paraît que j'ai plus le droit de conduire la voiture tant que j'ai pas payé les amendes de parking. » répondit-il en levant les yeux aux ciel comme pour approfondir son exaspération qui finalement n'était pas si grande que ça. Asper lui avait confisqué ses clefs quelques heures plus tôt, et il mentirait en déclarant qu'il n'a pas passer le désagréable trajet en bus à méditer comment se venger, prévoyant même déjà de faire appel à Niall pour mettre ses plans à exécution dans le plus pur machiavélisme. Graham lui fit alors un signe de tête pour l'enjoindre à le suivre et Ørvind ne pu retenir plus longtemps son sourire en coin quand le technopathe lui tourna le dos. Il l'avait appelé mon chou...

Rapidement, il sauta au yeux du norvégien que Graham était très à l'aise en matière d'infiltration, saluant la réceptionniste et se dirigeant sans hésiter vers l’ascenseur, toujours avec cette maudite nonchalance qui semblait être destinée à narguer l'entreprise qui serait bientôt victime de leur étrange duo. « On va faire ça vite et bien. Je veux pas traîner plus que nécessaire. Puis je t'invite au Starbucks. » « Comment refuser une telle invitation ? » Il lui adressa un sourire sincère. Ça sonnait agréablement bien à ses oreilles qu'ils aillent déguster un Macchiato caramel tandis que de l'autre côté des vitres il y aurait une fanfare de sirènes et d'agents de sécurité cherchant à toute vitesse les criminels qui auraient passer les mesures de sécurité. « Je te propose même un truc. S'ils parviennent à écrire nos noms correctement sur le carton, j'offre le pop-corn pour le film du soir. Si non, j'offre les glaces. » Il avait lancé le jeu avec un léger amusement, imposant une soirée cinéma en faisant mine d'être très intéressé par un écran plat qui affichait un clip publicitaire pour l'entreprise à un mètre de Graham et ignorant déjà à la seconde suivante ses propres paroles, interpellé par une image qui montrait des laboratoires avec un fond vert très mal géré avant que les portes de l’ascenseur ne s'ouvrent et qu'il s'y engouffrent avec une détermination de fer.

Cette mission était importante, et Ørvind tentait bien que mal de ne pas le prendre à la légère mais il ne cachait pas que l'architecture particulière du lieu commençait à l'intéresser. D'abord parce que c'était ridiculement grand et pompeux, mais surtout parce qu'il y avait beaucoup trop de grandes vitres à son goût au rez-de-chaussée et qu'il envisageait déjà de ne pas repasser par là en cas de problème. Il était intangible, pas invisible. Mais bon, rien ne pouvait leur arriver, c'était l'affaire de quelques minutes et avec leurs mutations il était presque impossible de se faire prendre. Le futur choix entre un donut chocolat ou une tartelette aux fraises occupait même plus de place dans son esprit à ce moment là.
Soudain, son téléphone vibra et il fronça les sourcils, se demandant ce que son acolyte de toujours allait encore lui reprocher aujourd'hui. Avec surprise il vit apparaître sur son écran le nom du mutant qui se tenait à côté de lui, illustré par une photo qu'il avait pris en cachette et qu'il avait customisé entourant le visage de chatons grossièrement découpés, un soir où il s'ennuyait.
Qu'est ce qu'un trou noir ? 
Un truc qu'on attrape sur une chaussette noire.
 
Les portes s'ouvrirent et jamais Graham ne put voir l'expression sur le visage de Vind qui releva la tête avec un véritable air de surprise, un poids s'écrasant soudainement dans sa gorge. Et un frisson sur sa nuque. C'était la première fois qu'on comprenait son humour. Mieux, la première fois que quelqu'un se prêtait à ces blagues peu amusantes pour lui faire plaisir. Lui offrir comme ça, gratuitement, un sourire. Sans raison si ce n'est pour partager une entente.
Le norvégien suivit les pas de son collègue, replaçant son téléphone dans sa poche en laissant flotter encore quelques instants autour de lui cette surprise dont il ne savait que faire. Il avait l'impression que ça le prenait plus à cœur qu'il n'y était autorisé et fut bien content d'arriver devant le lieu de leur prochains méfaits. En un geste et deux pas ils traversèrent l'obstacle pour entrer dans le bureau et le norvégien regarda son amant se diriger vers l'ordinateur comme s'il était né pour sentir chacune de ces machines autour de lui tel un lien imperceptible. Peut-être était-ce le cas. Il prit note mentalement d'un jour le lui demander et se dirigea vers le fond de la pièce où trônait un tableau réellement très laid, le temps que Graham termine son travail et que le passe-muraille soit à nouveau utile. Il adorait ça, se balader dans les lieux qu'il n'était pas supposé atteindre, sans spécialement rien emprunter mais juste en observant, manipulant les livres d'un bureau d'avocat et sentant les bougies de l'appartement d'un cadre. Il ne l'avouerait jamais mais il en éprouvait une certaine puissance mesquine ; c'était au final une façon bien amusante de s'immiscer dans l'intimité de certains.
« Merde. Vind, regarde moi cette merde. » Le norvégien abandonna immédiatement son intérêt pour un verre de scotch abandonné et se dirigea presque trop rapidement vers son collègue quand il perçu les notes de surprise dans sa voix. Graham lui indiquait les écrans et il voulu aussitôt lui rappeler combien d'heures il avait passé à lui expliquer péniblement comment ranger ses messages dans sa boîte mail la semaine dernière, se rattrapant quand il découvrit les images d'une situation qui n'était pas du tout prévu. « Ces brêles viennent de planter leur cambriolage. Ils se sont réfugiés ici pour avoir des otages. Ils sont bêtes, violents et ils viennent par ici. Des idées ? » Cette question... Était-ce une invitation au jeu ? En tout cas Ørvind était bien incapable de le prendre autrement, l'adrénaline de la mission frappait ses tempes et l'empêchait de raisonner à son habitude, lui qui n'était pourtant pas homme à courir après le danger, qui appréciait ces journées paisibles à marcher dans les parcs de la ville. Ses rares instants d'action,, de jeu et de violence ne prenaient vies qu'à certaines occasions. Et là ça faisait 48h qu'il se passait d'explosions, bien trop long pour un accro comme lui. « J'ai toujours rêvé de participer à une prise d'otages. » Il l'avait soufflé presque pour lui-même, les yeux pétillants, mais la phrase n'avait pas du échapper à Graham.

D'un geste, il tira sur la chaise à roulette sur laquelle était assis son amant et la poussa pour contourner la table dans une scène probablement très grotesque vu de l'extérieur mais au potentiel énorme dans son esprit en matière d'élégance. « Well. Est-ce que tu as obtenu tout ce qu'il faut ? Je t'en prie, dis-moi que non, qu'il manque un truc et que c'est dans les étages inférieurs. Ou alors dit oui, et qu'on peut sortir. Mais faut qu'on bouge. » Il ne lui avait pas donné le temps de répondre et avait sortit de ses poches trois flacons tout en parlant, les faisant danser entre ses doigts avec une frénésie mal cachée. Il ne pouvait pas feindre la peur, cette histoire de braquage l'amusait en réalité. « Je peux t'amener à l'abri sans problème, il faut juste qu'on descende un peu, de cette hauteur il y a trop risques et je ne suis pas assez concentré à cause de ce maudit parfum à la fraise. On risque de se prendre quelques plafonds de plein fouet, ça abîmera ton visage et c'est pas dans mon top 10 des idées que je préfère. » Il n'ajouta rien mais fit bien passer le message en triturant ces mini-bombes de poisson qu'il avait confectionné lui-même, adressant un fin sourire à son amant et montrant la porte avec un air d'enfant qui voulait inciter à commettre une grosse bêtise. Il n'eut même pas l'occasion de rajouter quelque chose ou de laisser deux secondes au technopathe pour répondre que des tirs se firent entendre non loin de leur couloir, les malfrats s'aventurant sans doute avec désorganisation pour sécuriser le bâtiment et déloger tous ceux qui étaient une potentielle menace. Le norvégien resta attentif un instant, les yeux rivés vers la porte et à l'affût du moindre bruit, se retournant finalement vers son amant et tirant davantage la chaise près de lui pour lui montrer à travers la vitre l'agitation au dehors. De loin ils devaient ressembler à deux idiots dont seuls les yeux et le front étaient visibles, mais qu'importe. Ørvind voulait se dégourdir les jambes, sentir l'odeur du souffre et traverser des colonnes de fumée, mais pas au risque de mettre en péril la vie de Graham. Le cas échéant il se ferait un plaisir de lui sauter dessus pour le protéger des balles. Vraiment, ça ne le dérangeait pas un instant...
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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyVen 27 Nov - 3:12

MURPHY'S LAW IS A BITCH
graham johnson ∞ Ørvind Sveindsen

Le soucis majeur quand on entretenait le type de relation que j'entretiens avec Vind – c'est à dire plan cul régulier – c'est qu'arrive toujours se moment ou on s'attache à l'autre et que, inexorablement, on finit par lâcher un petit surnom. Les petits surnoms étaient les bêtes noires de ceux qui voulaient juste s'envoyer en l'air sans se prendre la tête. Même lorsqu'ils sortaient par accident, par réflexe stupide ou lorsqu'ils n'étaient qu'une obscure plaisanterie. Ils avaient toujours le chic pour venir installer toute une série de question dans la relation.

C'est donc avec un soulagement que j’eus toutes es peines du monde à cacher que je notais qu'il ne réagis pas à mon 'mon chou' intempestif. Par contre, aucun moyen de savoir s'il avait tiqué dessus ou non. Vind semble toujours un peu ailleurs. C'est un peu comme s'il marchait à coté du monde. C'est ce qui le rends intéressant aussi. Il sort des canevas il est différent.

« Comment refuser une telle invitation ? Je te propose même un truc. S'ils parviennent à écrire nos noms correctement sur le carton, j'offre le pop-corn pour le film du soir. Si non, j'offre les glaces.  »

Ouai, la journée avait bien commencée. Et la suite s'annonçait meilleure encore. J’espérais qu'ils passaient de chouette film pour l'instant. Enfin, si le film était mauvais ça irait aussi. Vind faisait partie des gens avec qui j'adorais passer du temps, peu importe ce qu'on faisait. Bon, certaines activités étaient bien sur mieux accueillies que d'autres, je ne vous fais pas dessin. Revenant à la réalité, un claquement de doigt enthousiaste et un hochement de tête accompagné d'un large sourire confirmèrent la sortie ciné.

Et j'étais donc là, devant l'ordinateur, pas du tout concentré, occupé a essayer de trouver les hypothétiques fichiers que nous cherchions alors que les sirènes hurlaient au dehors. Du coin de l'oeil, je notais que Vind revenais à mes coté. Tout ça semblait bien trop naturel. Je ne devrais pas être habitué à ce genre de situation. Et je ne devrais certainement pas laisser traîner mon regard sur mon compagnon dans ce genre de situation. Ce que je faisais pourtant à l'instant.

Je relevais mon regard vers son visage pour noter son regard. Pour tout dire, il me laissa sans voix l'espace d'une seconde. Il pétillait littéralement. Il ressemblait à un gosse à qui ont venait d'annoncer un prochain voyage à Disneyland.

« J'ai toujours rêvé de participer à une prise d'otages. »

Je me contentais de hausser un sourcil mais ne répondis pas. Encore une fois, Ørvind me surprenait et parvenait à me prendre totalement au dépourvus. Une qualité rare. En même temps il devait être la seule personne au monde à rêver d'un jour participer à une prise d'otage. C'est alors que j'analysais cette information ma foi un peu perturbante que je le laissais trimbaler la chaise sur laquelle je m'étais assis.

« Well. Est-ce que tu as obtenu tout ce qu'il faut ? Je t'en prie, dis-moi que non, qu'il manque un truc et que c'est dans les étages inférieurs. Ou alors dit oui, et qu'on peut sortir. Mais faut qu'on bouge. Je peux t'amener à l'abri sans problème, il faut juste qu'on descende un peu, de cette hauteur il y a trop risques et je ne suis pas assez concentré à cause de ce maudit parfum à la fraise. On risque de se prendre quelques plafonds de plein fouet, ça abîmera ton visage et c'est pas dans mon top 10 des idées que je préfère.  »

Mon regard passa plusieurs fois de lui au moniteur qui reposait sur le bureau, ronronnant doucement avec innocence. La pauvre petite chose ne semblait pas du tout avoir conscience de ce qui se jouait ici. Et Vind... Et bien Vind semblait plus excité qu'une pucelle se rendant au concert de son idole. Et si mon instinct premier me disait de ficher le camp le plus vite possible, les grands yeux brillants de mon amant avaient fait naître en moi le désir d'aventure.

De toute façon, je n'avais pas finis de fouiller leurs dossier. Pour l'instant aucune trace d'un projet Sentinelle. Mais je ne voulais pas laisser se travail inachevé. Ce ne serait pas très pro. Et puis, prendre la fuite et revenir plus tard, c'était prendre le risque qu'ils s’aperçoivent que les infos avaient été craquées et qu'ils renforce leur système de sécurité. D'autant plus qu'il fallait effacer les bandes de surveillance aussi. Hors de question que Vind puisse être incarcéré à cause de ça ! Enfin, il me serait toujours possible de le faire sortir hein. Se serait pas la première fois que j'aurais fais sortir un confrériste de garde à vue... Mais il fallait pour ça que je ne me fasse pas prendre non plus. Et je figurais aussi sur les vidéos. Conclusion : on avait encore du taf ici !

« Pour commencer, mon visage te remercie de ta sollicitude. Nan franchement, ça me touche. »

Je m'approchais du grand brun qui souriait largement maintenant en désignant la porte avec ce que j’appelais les yeux du péché. Je ne pouvais pas résister à ce regard. Je ne sais pas très bien s'il en est conscient ou pas d'ailleurs. Il faudra que je pense à le lui demander un de ces quatre. Ou pas en fait, après il pourrait s'en servir d'arme contre moi... Autant laisser planer le doute.

Je m'apprêtais donc à ouvrir la bouche à nouveau mais je fus coupé dans mon élan par des bruits de tirs. Et ils étaient proches. Je fis la moue. Je détestais qu'on m'interrompe. Alors en plus quand c'était à coup de violence... Je ne cautionnais pas. Toujours assis sur ma chaise, je croisais les bras d'un air boudeur.

Puis, mon amant me fit rouler plus près de lui -vive les roulettes- et nous fit un peu passer par la vitre, histoire de pouvoir jeter un oeil dehors et voir ce qu'il se passait en bas. Cette sensation était un peu bizarre. Avoir le corps d'un coté de la vitre et la tête de l'autre. Avec la vitre au milieu. Bien sur, on ne la sent pas mais savoir qu'elle est là est bien assez perturbant comme ça.

Je me reculais pour revenir à l'intérieur. Dehors c'était pas joli joli. La police prenait place pour encercler le bâtiment et couper toute retraite à la troupe de débile qui s'étaient réfugiés ici. Comme si un jour une prise d'otage c'était bien passée...

« Je n’ai pas finis de fouiller le réseaux. Et de toute façon, il faut passer effacer les vidéos de surveillance. Ça facilitera certainement pas le travail de la police mais au moins on n’apparaîtra pas dessus. »

Je pivotais à nouveau vers la porte alors qu'on entendais à nouveau des coups de feu, plus proche encore cette fois. Mon regard glissa sur la machine qui ronronnait toujours comme si de rien n'était.

« Il me faut du temps. Plus que ce qu'on a ici. Il faut soit descendre soit monter. Descendre nous approcherait du bureaux de surveillance -il est au premier- mais monter nous éloignerait de tout ce tumulte. J'ai presque terminé, il ne me reste pas grand chose à vérifié mais on a vraiment plus le temps là. »

Et comme de fait, d'autres bruits s'élevèrent depuis le couloir. Cette fois ci ils étaient vraiment tout proche. Il fallait réagir. Mon compère semblait prêt à réagir mais je n'aimais pas trop ce que présageaient les trois fioles qu'il manipulait depuis que tout ça avait dérapé. C'était un des point qui nous opposait : j'étais du genre pacifiste et lui ne semblait pas rechigner à l'usage de la violence. On en avait pourtant jamais parlé. Après tout, pourquoi on l'aurait fait hein ? On est juste collègue après tout.

J'attrapais donc rapidement mon collègue par le col de sa chemise et le tirais violemment vers moi comme j'allais me planquer derrière le bureau. La discrétion serais sans doute notre meilleure arme si on voulait gagner un peu de temps.

Dans la manœuvre, je déchirais cependant par mégarde sa chemise. C'est alors que je l'attirais plus près de moi pour ne pas qu'on dépasse de ce fichu bureau que je sentis cette odeur de fraise qu'il semblait dégager. Je ne pus me retenir de hausser un sourcil interloqué.

« Nouveau parfum ? »

Je tendis l'oreille pour écouter ce qu'il se passait devant la porte mais je n'entendais pas bien d'ici. Maintenant toujours fermement la chemise maintenant ruinée de mon amant contre moi, je me penchais un peu sur le coté dans l'espoir de mieux entendre. Une fausse manœuvre plus tard, je cognais le bureau et envoyais valdinguer par terre un pot remplit de crayon et de bic.

« Oups ? »

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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyVen 29 Jan - 8:12



— ørvind & graham —
 
Le corps tendu. Les sens en alerte. Et ce trépignement qui électrisait ses muscles. Toutes les phases d'excitation qui avaient toujours réveillé Ørvind et eu le don d'embarquer le mutant dans de grandes aventures. Souvent il les terminait en laissant derrière lui poison indétectable ou cendres de bâtiments qu'on pensait victimes d'un incident technique, et non loin, jouant l'innocent, toujours un norvégien au sourire satisfait, amusé, presque comme celui d'un enfant qui venait de gagner un jeu dont il aurait oublié les événements le lendemain pour s'attaquer à de nouvelles expérimentations. Asper le lui répétait souvent, il était intenable mais encore plus imprévisible et dangereux pour les autres si on ne lui laissait pas se dégourdir un peu les jambes. Récemment le scientifique devait reconnaître que le mutant qui se trouvait désormais avec lui dans cette pièce avait eu don de lui occuper assez l'esprit et canaliser son énergie à des activités n'incluant qu'eux d'eux et aucune meurtre. Mais il évitait de trop y penser, le constater était déjà suffisant à l'inquiéter, soucieux de constater qu'il ne se lassait toujours pas de leur petit manège, pire, qu'il commençait à y être attaché. Il reconnaissait simplement que ça pouvait empêcher durant quelques jours qu'une autre explosion ne fasse palpiter ses prunelles de bonheur, et ça,  les autres disait que c'était une bonne chose. Pourtant, dans l'immédiat, cela faisait plus de 48h. Plus de deux jours qu'il tournait en rond, amputé de la présence de son acolyte et juste condamné à attendre le début d'une mission avec Graham qu'il attendait impatiemment pour qu'elle celle-ci se finisse sur la situation actuelle : une prise d'otages. Noël pour le norvégien.

Son partenaire annonçait qu'ils avaient encore du boulot, lui aussi conscient du danger qui planait autour d'eux mais l’accueillant d'une manière plus responsable et lucide qu'Ørvind. « Il me faut du temps. Plus que ce qu'on a ici. Il faut soit descendre soit monter. Descendre nous approcherait du bureaux de surveillance -il est au premier- mais monter nous éloignerait de tout ce tumulte. J'ai presque terminé, il ne me reste pas grand chose à vérifié mais on a vraiment plus le temps là. » Il avait raison, et puis de toute façon c'est lui qui gérait les actions prévues sur le papier aujourd'hui, le norvégien n'était présent que pour ouvrir le passage et faciliter une éventuelle fuite. Ce qui, dans le cas précis, allait devoir s'associer avec une prise d'otages. Par chance, il était bien trop occupé à tendre l'oreille sr les bruits du couloir que pour se poser des questions du genre si ils auraient la chance d'être attachés ensemble dans le cas d'un raté ou encore s'il pourrait jouer le rôle du héro qui se prend une balle pour ensuite défaire les voleurs. Parfois, quand la fièvre ou l'adrénaline contenue depuis des jours prenaient le dessus sur lui, il avait tendance à se croire dans un de ces films devant lesquels il passait trop de son temps libre. Un jour peut-être cela lui jouera des tours, lui même n'en doutait pas.
Une rafale de tirs vint briser sa concentration et il se détourna pour fixer la porte, s'attendant à voir quelqu'un en surgir d'un instant à l'autre, prêt à en découdre, mais une poigne vint de saisir de sa chemise. Étrange sensation, tiré, plaqué contre un autre corps au son du tissu déchiré et du vernis du bois d'un bureau contre lequel les deux mutants se collèrent en quelques secondes. Ørvind étouffa son hoquet de surprise en constatant les dégâts sur son vêtement que tenait fermement son amant. Il aurait pu tout de même faire attention, bien sur qu'elle était foutue et qu'il allait la jeter, mais se promener dans un prise d'otage avec le torse à moitié dévoilé et des boutons agonisants au bout de fils déchirés n'était pas son tableau préféré. Il n'eut même pas le temps de faire sortir une réprimande de sa bouche que Graham attaqua un autre point. « Nouveau parfum ? » Le mutant une pour seule réponse un rictus mi-figue mi-raisin. Qu'allait-il pensé maintenant ? Qu'il se parfumait comme une fillette de douze ans ? Pour lui ? « Delicate Strawberry 500, pour les mutants qui fréquentent trop les accro aux milshakes. souffla-t-il alors que Graham tournait déjà la tête pour percevoir ce qui se passait au-delà de leur cachette de fortune. Je voulais t'en offrir pour Noël, j'espère que ça te pl- »  Mais un bruit vint interrompre son chuchotement. Soudain, métallique et assez fort pour qu'il ne passe pas inaperçu même au delà de la porte. Le norvégien vit deux crayons rouler jusqu'à eux, comme ralentis par le temps en suspend qui s'amusait à leur faire comprendre que oui, ils étaient foutus. « Oups ? » Il releva la tête vers Graham, les sourcils froncés et levant les yeux au ciel. Vraiment ? Mais il n'eu pas le temps de faire une remarque à son amant concernant son indiscrétion — qu'il trouvait désagréablement adorable en cet instant — que la porte du bureau s'ouvra à la volée dans un fracas qui le fit sursauter. Et là, dans un instant qui ne dura peut-être qu'une seconde, ce fut suffisant pour qu'il comprenne qu'il ne devait pas jouer. Que ce n'était pas un stupide jeu.

Graham tenait toujours sa chemise, il sentait ses doigts êtres figés comme les pans de son vêtements l'étaient dans un mouvement qu'il avait stoppé en accord parfait. L'air s'était embrassé en un coup de l'odeur du shampoing de son amant et de la poudre qui avait brûlée quelques instant plus tôt dans le canon d'un fusil qui devait s'avancer dans leur direction. Et juste en le voyant ainsi, Graham, ce collègue avec qui il avait décidé de s'engager dans quelque chose de simple, sans prise de tête, agréable et amusant, et ce simple bureau qui les protégeait d'une rafale de balle qui auraient pu transpercer leurs chairs et arrêter leurs vies si l'un d'eux n'avait pas la capacité de leur éviter pareil destin grâce à une évolution génétique qui était la raison de leur présence ici, dans cette pièce, en même temps, il comprit. Graham aurait pu mourir à cette seconde. Si il avaient été avec Niall, ils seraient morts à la seconde suivant le petit clic qui résonna du chien qu'on venait d'actionner. Et c'était tellement con.
Non.
Il eut juste le temps d'adresser un sourire à cette pensée, au lieu d'un regard effrayé, et il sautait à présent à travers le meuble pour atterrir sur l'intrus, sans avoir le temps de le regarder davantage, alors que leurs corps s'écrasaient contre le sol et qu'il enfoui une des petites boules gardées en main dans la bouche de assaillant. Il le força à serrer la mâchoire en même temps que l'éclat d'un coup de feu retentit près de son oreille et le fit jurer de douleur sur la surprise du bruit. C'était brûlant. Oppressant, déstabilisant. Ça piquait et il se laissa chanceler sur le côté pour se retenir au coin du bureau tandis qu'il cherchait à réactiver l'usage de ses tympans en ouvrant la bouche à plusieurs reprises, ses yeux ayant bien reçu l'information de l'immobilité de l'attaquant, en train de mourir sous le poison administré à toute vitesse. « C'bon, il est assommé... »  Il ne savait pas trop si Graham l'avait entendu, probablement même qu'il avait hurlé cette phrase dans l'espoir que son ouïe se réveille sous son existence. Assommé... Quel mensonge. Il se tenait encore le crâne comme si ça pouvait apaiser le choc et il nota mentalement qu'il venait de se découvrir une nouvelle faiblesse dont il allait se souvenir encore longtemps. « Tu crois que je pourrais encore entendre une chanson des Beatles après ça ? J'ai pas encore écouté leur dernier album...»  Il était clairement sonné mais cherchait déjà à se redresser. Il fallait partir. Vraiment. Direction salle de surveillance, et cette fois il n'allait pas lâcher Graham. La soudaine perspective de le voir être abîmé par ces malfrats ne lui plaisait vraiment pas. Ça venait de l'ébranler, et par chance, il pourrait encore prendre un moment l'excuse du tir près de la tête pour justifier cette nouvelle constatation qui le menait déjà à chercher du regard, affolé, où était son partenaire. S'il allait bien. Et il devait aller bien, le battement perturbé de ses tempes le clamait.
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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyLun 1 Fév - 0:57

MURPHY'S LAW IS A BITCH
graham johnson ∞ Ørvind Sveindsen


« Delicate Strawberry 500, pour les mutants qui fréquentent trop les accro aux milkshakes. Je voulais t'en offrir pour Noël, j'espère que ça te pl- »

Personne ne devait jamais apprendre que c'est à cause de cette phrase que j'avais fais le faux mouvement qui avait précipité le pot de crayon vers le sol et notre faible tentative de passer inaperçus droit dans les toilettes. Jamais. Plutôt plaider Parkinson... Mais avec un peu de chance, et aux vues de la situation, on ne reparlerait jamais de ces événements.

Cette situation qui d'ailleurs était bien étrange. Deux adultes cachés sous un bureau, l'un avec sa chemise déchirée, se cachant d'une prise d'otage dans l'immeuble où ils étaient occupés à voler des informations. Ça n'arrive qu'à moi ces merdes. En plus, il y avait de forte chance pour qu'on ne nous croie pas lorsqu'on racontera cette histoire en rentrant... Parce que j'avais comme l'impression que ça n'allait pas s'arrêter à ça...

Je sursautais de concert avec mon amant quand la porte s'ouvrit avec perte et fracas avant de me figer complètement. C'était comme si aucun de mes muscles ne voulait plus m'obéir. Et je restais là, à regarder fixement Ørvind en retenant mon souffle. Comme si ça allait changer quoi que se soit.

Quelques secondes s'écoulèrent Et plus ça allait, plus la certitude qu'un mec armé s'apprêtait à tirer dans ce bureau grandissait en moi. Et plus cette sensation se faisait étouffante, plus j'avais envie de parler. Parler pour dire quelque chose, n'importe quoi. Juste un truc. C'était complètement stupide et ça ne servirait à rien, mis à part s'assurer qu'on se fasse bel et bien tirer dessus.

Mes lèvres tremblèrent un instant et je pris enfin une inspiration, m’apprêtant a parler. Enfin, c'était genre une demi seconde avant que tout ne dégénère. Derrière nous, le bruit d'une arme qu'on charge. Puis tout c'est très rapidement enchaîné.

Sur le moment, j'avoue ne pas avoir tout de suite compris quand ma main s'est refermée sur du vide. Ni même quand j'ai vus Vind bouger. Mais quand j'ai finalement réalisé ce que cet imbécile avait fait, que j'avais entendu le bruit de deux corps qui chutent au sols et qui luttent, c'était comme si j'avais soudainement retrouvé le contrôle de mon corps.

J'étais maladroitement sortit de sous le bureau et m'étais redressé presque au même moment ou une détonation avait retenti dans la pièce, me faisant violemment sursauter.

C'était comme si le temps s'était figé ou qu'il tournait au ralentit. Mais une chose était certaine, c'est que j'avais une trouille bleue de me retourner. Et en même temps il fallait que je sache si il allait bien. Mais la simple pensée que ça puisse ne pas être le cas me pétrifiait. Si je me retournais et que je le retrouvais agonisant dans une mare de son propre sang...

J'étais toujours en train de tenter de ramasser quelques morceaux de courages quand une voix résonna haut et fort dans la pièce.

« C'bon, il est assommé... Tu crois que je pourrais encore entendre une chanson des Beatles après ça ? J'ai pas encore écouté leur dernier album...  »

Le soulagement qui m'envahit fut tel que je manquais me vautrer alors que je me retournais. Nos regard s'accrochèrent et je me précipitais vers lui pour m'assurer qu'il allait bien.

« Ne refais plus jamais ça ! Je... Je fais quoi moi sans toi ? Tu vas bien ? »

Un rapide regard m'appris qu'il n'avait pas de sang sur lui, et je m'autorisais un soupir de soulagement.

« Wow, ne te relève pas tout de suite ! Tu as l'air sur le point de t'écrouler ! »

Je ne savais pas si j'avais envie de lui donner des baffes pour qu'il ne refasse plus jamais ça ou de l'embrasser pour célébrer le fait qu'il soit en vie. Sans vraiment savoir lequel allait l'emporter, je m'approchais un peu plus de lui, plaçant mes mains par dessus les siennes comme j'attrapais sa tête avant de réunir nos lèvres pour l'embrasser sommairement mais avec fougue. J'étais bien trop content qu'il n'aie rien que pour songer au fait que ce n'était ni le lieu ni le moment pour ce genre de choses.

Cette information finit cependant par atteindre mon cerveau et je me reculais doucement, fichant à nouveau mon regard dans le sien.

« Espèce d'idiot. »

Je le lâchais finalement pour me détourner et m’intéresser à notre ami le preneur d'otage. Je commençais par aller ramasser son arme. Je glissais cette dernière dans la poche de ma veste en cuir. Elle pourrait nous servir. Et elle était bien mieux dans nos mains que dans celles de ces débiles.

Puis je me tournais vers le corps inanimé et m'agenouillais à ses cotés pour entreprendre de le fouiller -il avait sans doute des munitions pour son arme sur lui. Mais il y avait un je ne sais quoi de bizarre. On aurait presque dit que ce mec ne respirait plus... Pris d'un doute, je tentais de prendre son pouls. Rien. L'homme était mort. Je restais figé un instant devant le corps sans vie avant de me ressaisir et de reprendre ma fouille.

Il arrivait parfois que des gens doivent mourir. Je n'allais certainement pas reprocher à mon amant d'avoir prit une vie pour défendre la sienne. Surtout pas après ce qui venait de se passer... Mon butin s'éleva à quelques munitions supplémentaires que je fourrais dans mon autre poche avant de me relever et de revenir à l'homme qui venait de mettre sa vie en péril pour nous sauver. Je levais un regard encore teinté d'inquiétude vers lui.

« Écoute, tant pis pour tout ça. On se casse d'ici tout de suite. Enfin, dès que tu auras un peu récupéré. Ça ne vaut pas le coup. Han merde, le poste de sécurité. Il faut qu'on passe au putain de poste de sécurité. Ça ira pour toi ? T'as l'air bien sonné ? »

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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyLun 15 Fév - 1:56



CUP OF COFFEE AFTER THAT ?
— graham & ørvind —

C'était soudain, doux et à la fois brutal. Mais pas assez pour qu'il le repousse, pas assez pour qu'Ørvind recule pour échapper à ce baiser qui l'électrisait complètement. Cela ne dura qu'une poignée de secondes, même probablement pas plus de deux, mais c'était suffisant pour le sortir du choc du tir près de son oreille et de la peur de voir Graham mourir à cause d'une stupide braquage. Les mains du mutant étaient posées sur les siennes alors qu'il se tenait encore le crâne sous la douleur, et ce n'est que parce que son amant l'avait surpris qu'il n'avait pas chercher à envelopper ses doigts autour des siens, le regard planté sur le visage collé contre sa peau, la surprise lui gardant les yeux ouverts sur ce souvenir qu'il prévoyait de ne pas oublier de si tôt. Voir même jamais.
Et en réveillant ses lèvres pour tenter de répondre à celles de Graham alors que celui-ci se reculait déjà, encore trop doucement pour le réveiller, il comprit à nouveau qu'il n'avait pas à avoir ce genre de pensées, cette soif de garder en mémoire les traits inquiets et désormais soulagés de son collègue, la sensation de leurs corps bien en vie et la brûlure qui frappait ses tempes. Non, il ne devait pas. « Espèce d'idiot. » Il s'accrocha à son regard en gardant le sien perdu, encore en train de recoller les morceaux du puzzle pour comprendre comment il avait bien pu parvenir à placer le poison dans la bouche de l'assaillant et, grand Dieu, pourquoi avait-il la chemise déchirée ?

« Écoute, tant pis pour tout ça. On se casse d'ici tout de suite.  » Ørvidn releva doucement la tête, les mains toujours visées sur son crâne, affalé contre le bureau dans une position qui ne devait pas être des plus aguichante, l'air hagard et la bouche entrouverte alors qu'il se retenait de passer sa langue sur ses lippes pour profiter encore un instant du goût offert un instant plutôt comme festivité d'il ne savait quoi. Les paroles de Graham le percutèrent à nouveau. Ne refais plus jamais ça ! Je... Je fais quoi moi sans toi ? Et bien, il pouvait vivre. C'était bien ça, vivre. C'était la chose qui allait le mieux au technopathe, il était beau quand il vivait, quand il se réveillait le matin et que... Le norvégien secoua vivement la tête et relâcha la pression sur ses tempes, se forçant à bailler pour récupérer son audition, un maigre résultat le rassurant cependant. « Enfin, dès que tu auras un peu récupéré. Ça ne vaut pas le coup. Han merde, le poste de sécurité. Il faut qu'on passe au putain de poste de sécurité. Ça ira pour toi ? T'as l'air bien sonné ? » Ørvind regarda autour de lui, percevant de nouveau tous les bruits aux alentours et sentant que les nausées du mal de crâne s'étiolaient déjà rapidement. Il allait plutôt bien finalement, le grand malade n'avait même pas envie de forcer le jeu cette fois-ci, se contentant de tourner les yeux vers Graham, haletant encore un peu et lui adressant un fin sourire au bout d'un court silence qu'il avait voulu pesant.  « Je crois qu'un autre baiser pourra m'aider à me réveiller. Tu sais, je suis souffrant. » Il s'apprêtait à lui dire qu'il était désolé pour le cadavre — parce que c'est vrai, il était désolé que ça traîne dans le chemin et que Graham puisse trébucher dessus si ils devaient prendre la fuite — mais il n'eut pas le temps d'ajouter quoique ce soit derrière son sourire heureux que déjà des éclats de voix se firent entendre à l'autre bout du couloir. « Shit. » En moins de deux secondes il fut sur ses pieds, se jetant rapidement vers Graham qu'il invita aussi à se relever en le prenant par le bras, constatant au passage que son collègue avait été prudent en s'emparant de l'arme du mort, même s'il se doutait qu'il ne l'utiliserait pas à moins d'une grande nécessité. Il ne perdit pas une seconde de plus pour courir avec lui vers le mur au fond du bureau, les faisant passer à travers la cloison pour mettre le plus de distance possible entre les voleurs et eux, le cœur battant à la chamade et son esprit retenant un sourire d'excitation alors qu'il songeait que ce serait tout de même con de mourir autrement que dans une bataille épique contre un alien ou pour la gloire de la science.

Mais arrivés dans le couloir il fallait se faire une raison ; l'ascenseur était la plus mauvaise des idées qu'ils pouvaient avoir, même si rester bloqués dedans amuserait certainement le norvégien dans un autre contexte, la cage d'escaliers d'urgence était risqué, dans le films c'est toujours là qu'on finit par se battre et Ørvind n'avait pas envie de prendre le risque dans un petit espace de ne pas être capable de couvrir son amant, et enfin, il restait l'escalier public un peu plus loin, bien ouvert et donc parfait pour se faire tirer dessus de toute part et depuis tous les étages. Un soupir l’étreigna, pas réellement ennuyé, comme s'il avait déjà repris cette confiance aveugle qui le persuadait que c'était la pneumonie qui un jour l'emporterait et pas des balles. « Bon, dit-il en tirant le mutant dans un espace partiellement caché par une haute plante, là où autrefois une armoire avait du régner, on n'a pas beaucoup d'options, ça craint de tous les côtés, cet étage est encerclé. Alors il faut que je te demande quelque chose. Quelque chose d'important. » Il chuchotait, se rapprochant du mutant comme s'il craignait que quelqu'un d'autre puisse entendre la question qu'il s'apprêtait à poser. À quelques mètres d'eux, quelques hommes venaient probablement de découvrir le corps qu'ils avaient laissé derrière eux et hurlaient des ordres en tout sens, déterminés à attraper les intrus, c'est à dire eux, cachés derrière une misérable plante.  « Écoutes, je..., il avança une main tremblante vers la taille du mutant, chuchotant encore plus bas alors qu'il sentait l'odeur nauséabonde d'une sueur étrangère s'approcher dans son dos, ça fait longtemps que je voulais te le demander, ça en est devenu... obsessif, dit-il alors que quelques feuilles frémissent dans son échine, Graham, tu préfères quoi entre un milshake périmé et un paquet de pop-corn trop salé ? » Et sans attendre, sans chercher à capter le regard de son amant, trop concentré sur l'action qu'il s'apprêtait à faire et qu'il calculait depuis un moment, il fit basculer leurs corps d'un coup, passant à travers un, puis deux, puis trois planchers, atterrissant finalement sur un carrelage dos le premier pour amortir leur chute, sentant les vibrations de son intangibilité gérer avec difficulté l'absence de gravité qu'il avait à peine expérimenté en solo, la légère douleur dans ses épaules lui faisant déjà regretter à moitié son élan de folie. Le silence les enveloppa, la pénombre de ce qui semblait être une salle actuellement inoccupée rafraîchissant la tension et la chaleur dans ses tempes. « Alors, milkshake ou pop-corn ? » soupira-t-il entre un rire étouffé et une bouffée d'air pour s'extirper complètement du sol, fier comme un paon de sa question, celle qui avait été juste faite dans le soucis de ne pas devoir gérer avec la tension et l'appréhension d'un corps inquiet. C'était moche, et il en était désolé, mais c'était toujours plus simple pour lui quand les gens ne retenaient pas leur respiration, surtout dans une urgence comme celle-ci, et il trouverait bien un moment pour s'excuser plus tard auprès de Graham si ce dernier y tenait. Mais uniquement quand il seront sortis de ce merdier, quand les vidéos surveillance seront effacées et qu'ils pourront sortir de ce mauvais coup du hasard, ne doutant pas un instant que s'ils étaient venus deux heures plus tôt ils seraient déjà chez Starbucks à fêter la réussite de leur mission autour d'un Sweet Espresso Caramel, sans même prêter attention aux nouvelles à la télé parlant de ce braquage raté. C'était bête tout de même, à quoi le hasard pouvait parfois rim—.

Qu'est-ce qui interrompt la réflexion philosophique d'Ørvind ?:

Et sont-ils encore loin de la section sécurité ?:
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Stan Lee

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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyLun 15 Fév - 1:56

Le membre 'Ørvind Sveindsen' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

#1 'Actions RP' :
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#2 'Pile ou Face' :
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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyVen 19 Fév - 17:29

MURPHY'S LAW IS A BITCH
graham johnson ∞ Ørvind Sveindsen

« Je crois qu'un autre baiser pourra m'aider à me réveiller. Tu sais, je suis souffrant. »

Je poussais un soupir, perdu quelque part entre l'amusement et l'exaspération. Quelles que soient les circonstances,  Ørvind restait  Ørvind après tout. Même s'il avait eut la chance de passer à un rien de la mort, cet état de fait n'avait pas l'air de le perturber plus que ça. Ce qui était plutôt une chance en soit, étant donné que nous aurions probablement besoin de toute notre attention pour sortir d'ici en un seul morceau. Je m’apprêtais à lui promettre bien plus qu'un baiser si nous nous en sortions indemne quand il fut clair que nous n'étions à nouveau plus seul ou du moins que nous ne le serions plus très longtemps. Et cette fois ci, avec un cadavre dans la pièce et tout le raffut qu'on avait fait, impossible d'espérer passer en mode furtif.

J'avais tourné presque tout de suite la tête vers la porte, juste pour m'assurer que nous n'étions pas déjà grillé, quand j'avais perçus du coin de l’œil un mouvement, juste avant que Vind ne m'attrape par le bras et ne m’entraîne au pas de course vers... Un mur... J'avais déjà été en mission plusieurs fois avec mon amant et il m'avait déjà fait traverser pas mal de cloison, mais se mettre à courir vers un mur sans ralentir l'allure ne manquait jamais de me perturber. L'instinct de survie, tout ça tout ça... Plus par réflexe que par manque de confiance en mon partenaire, je fermais les yeux un bref instant, le laissant me guider.

Je les rouvris lorsqu'il marqua un temps d’arrêt. Comme d'habitude, je n'avais absolument pas sentit le moment ou nous avions changé de pièce. Et comme d'habitude, je ne pouvais que me montrer admiratif du contrôle que mon acolyte avait sur son pouvoir, bien supérieur à celui que j’exerçais moi même sur le mien. Il ne semblait jamais perdre le contrôle... Alors que moi, de mon coté, je ne comptais plus le nombre de fois ou je faisais déconner l'électroménager...

Je fronçais les sourcils alors qu' Ørvind m’entraînait un peu à l'écart des ascenseur et autres escaliers qui nous auraient permis de descendre. Notre but n'était-il plus de rejoindre la console de sécurité ? Parce qu'il était hors de question qu'on se la joue à la Spiderman pour descendre de cet immeuble ! Les différentes voies pour atteindre le rez de chaussée était certes dangereuses, mais c'était un risque qu'il nous faudrait prendre si on voulait sortir d'ici. Mais je le laissais néanmoins me coincer entre le mur et lui, à moitié caché par une plante, attendant la suite.

« Bon, on n'a pas beaucoup d'options, ça craint de tous les côtés, cet étage est encerclé. Alors il faut que je te demande quelque chose. Quelque chose d'important. »

Je haussais un sourcil pour l'enjoindre à continuer comme je sentis mon cœur manquer un battement. Attendez, il me faisait quoi là ? Est ce que c'était l'une de ses fameuses déclarations que l'on fait lorsqu'on est à peu près sur de pas pouvoir s'en sortir ? Est ce qu'il avait prévu de faire une autre connerie à peu près aussi suicidaire que celle qu'il avait fait à peine quelques minutes plus tôt ?

Il s'approcha plus près de moi et, instinctivement, j'agrippais à nouveau sa chemise, affolé à l'idée qu'elle puisse encore disparaître de sous mes doigts. Comme si j'avais la moindre chance de sortir d'ici en vie sans lui... J'étais tellement concentré sur mon amant, sur ce qu'il avait à dire, tellement occupé à refréner la panique que je sentais monter en moi à la simple idée de ce qu'il pourrait faire de particulièrement stupide en cet instant, que je ne fis même pas attention au fait que les preneur d'otages se rapprochaient dangereusement de notre cachette précaire.

Ainsi coincé entre le mur et mon amant, un élément appartement important au bout de ses lèvres, mon cœur qui battait toujours la chamade et cette entêtante odeur de milk-shake à la fraise qui me chatouillait les narines, impossible de se concentrer sur quoi que soit d'autre que sur lui. J'étais littéralement suspendu à ses lèvres, attendant avec appréhension la question qui semblait tant troubler Vind.

« Écoutes, je... Ça fait longtemps que je voulais te le demander, ça en est devenu... obsessif... Graham, tu préfères quoi entre un milk-shake périmé et un paquet de pop-corn trop salé ? »

Je ne pus réprimer une petite exclamation de surprise. D'abord parce que je venais de me monter le bourrichon pour rien, ensuite parce qu'il nous projeta tout deux vers le sol. Surpris, coincé quelque part entre le soulagement et la panique, j'avais resserré ma prise sur la chemise d'Ørvind alors que j'avais vu le plancher s'approcher dangereusement de nous.

Tout ça s’enchaîna très vite. Au moment ou j'étais persuadé que nous allions percuter le sol, il s'était tout simplement soustrait à un plancher un peu plus lointain. Cette chute avait quelque chose de surréaliste, et pas seulement parce qu'elle semblait sans fin... Je gardais les yeux bien ouverts, tentant de focaliser mon attention sur le visage de mon amant, m'accrochant à la sensation de sa main contre ma taille.

Notre chute prit fin avec Vind rencontrant le carrelage du rez-de-chaussée et moi rencontrant le corps de Vind. Il y eut un moment de blanc ou j'hésitais très franchement à l'engueuler pour cette nouvelle frayeur qu'il m'avait faite quand il se mit à rire. Un petit rire étouffé tout à fait charmant accompagné d'une lueur de fierté dans le regard. Bon, après tout on était vivant et on s'était éloigné des gars armés tout en se rapprochant de notre but... Il fallait bien le concéder.

« Alors, milk-shake ou pop-corn ?
-Pop-corn, mais dis moi... Tu cherches à me faire avoir une crise cardiaque aujourd'hui ? »

Je lui envoyais un petit coup sur l'épaule, rien de bien méchant, juste pour marquer mon propos. Tentant de calmer les battements de mon cœur qui semblait être devenu fou sous le cocktail adrénaline-danger de mort-Vind en danger-menace imminente-chute sans fin-mission toujours en cours, je me redressais pour observer la salle dans laquelle on avait atterrit. Par chance, il n'y avait personne. Il aurait été plutôt ballot de tomber dans la salle ou les preneurs d'otages gardaient les gens de la boite. J'espère aussi que personne n'a assisté à notre petit exploit sinon on était pas sortit des emmerdes...

Nous étions dans ce qui semblait ressembler à une salle d'attente. Beaucoup de chaises, une table basse avec quelques magazines et deux trois étagères. Je plissais les yeux, me concentrant pour essayer de me souvenir des plans des lieux que j'avais pourtant étudié avant de venir. Mais là, avec toutes les émotions qui se bousculaient encore dans mon crâne, je n'arrivais pas à réfléchir correctement. En voulant aller chercher mon téléphone portable dans ma poche, je notais que je tenais toujours fermement la chemise de mon amant dans ma main. Je la lâchais précautionneusement en lui envoyant un regard d'excuse.

« Promis, je laisse ta chemise tranquille jusqu'à ce qu'on soit sortit d'ici. »

Je fourrais ma main dans la poche de mon pantalon pour en sortir mon smartphone. Ce n'était pas vraiment nécessaire mais la position était bien plus confortable ainsi. Je m'empressais de lui demander de me fournir les plans -je stockais toujours les plans des bâtiments dans lesquels je devais aller traîner pendant une mission. Parfois, je suis quand même génial.

« Bettie jolie, dis moi ou je suis. »

Je continuais de marmonner des encouragement à Bettie -mon téléphone- qui semblait elle aussi avoir été un peu secouée par la chute. Mais par chance, elle allait bien elle aussi. Et il ne fallut pas longtemps avant que je constate qu'on était pas dans la bonne partie du bâtiment. J'allais annoncer la mauvaise nouvelle à Ørvind quand je sursautais violemment aux premières notes de Spooky Scary Skeletons. Il y avait difficilement moyen d'attirer plus l'attention sur nous. Aussi ne perdis-je pas une seconde pour me jeter à l'assaut des poches du norvégien, cherchant à éteindre au plus vite la sonnerie.

Je finis par le trouver et je commandais à son téléphone de refuser l'appel à peine étais-je parvenus à l’effleurer. Quelques secondes plus tard, j'étais parvenus à tirer de l'appareil l'auteur de l'appel. Asper, bien sur. Je fourrais le petit appareil entre les mains de mon amant avant de me relever rapidement, le regard passant d'une porte à l'autre, persuadé qu'on nous avait forcément entendu. Heureusement, je venais de consulter les plans du bâtiments, je savais donc qu'il y avait de fortes chances qu'ils viennent du centre de l'immeuble -par lequel on devrait forcément passé et qui était sans doute l’endroit ou ils gardaient les otages.

« Il faut qu'on bouge d'ici tout de suite. Je refuse de crever à cause d'Asper. Bon la bonne nouvelle, c'est qu'on sait qu'il y a de forte chance qu'ils viennent vers nous, on peut peut-être contourner. »

Je tendis la main pour aider Vind à se lever et ne le lâchais pas une fois qu'il fut remit sur ses pieds, me contentant de l’entraîner dans mon sillage alors que je me dirigeait vers une porte un peu décalée. Je baissais le ton, parlant tout bas à mon compagnon.

« Si on continue dans cette direction, d'ici deux salles on devrait arriver sur un couloir. C'est un peu risqué de passer par là, mais ils doivent sans doute être en train de nous chercher juste derrière nous, donc je pense que ça se tente. Je compte sur toi pour nous faire passer par un mur si on rencontre du monde. »

Les suppositions de Graham sont-elles correctes?:
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Stan Lee

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MessageSujet: Re: Murphy's law is a bitch ft. Vind   Murphy's law is a bitch ft. Vind EmptyVen 19 Fév - 17:29

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