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 strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue

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MessageSujet: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyMer 1 Juin - 1:16

Strange how paranoia can link up with reality now and then.
This, to me, is the ultimately heroic trait of ordinary people; they say no to the tyrant and they calmly take the consequences of this resistance.
Kate ✧ Rogue
Depuis les événements survenus à l’institut, Rogue était d’humeur morose, en colère contre une partie des confréristes pour lui avoir délibérément caché des informations, amer contre ceux de ses amis qu’elle avait dû affronter, soucieuse du sort des mutants incapable de s’entendre entre eux alors que l’heure était à la cohésion, à la lutte. La tension exacerbait les différends, le climat était anxiogène. Depuis l’annonce officielle de la construction du groupe d’intervention Ares, destiné à appréhender ceux qui refusaient de se faire pucer. Rogue faisait partis de ceux-là. Elle avait claqué la porte de l’institut quand les premiers mutants pucés étaient revenus, bornée et furieuse qu’on essaie de lui expliquer le bienfondé d’une réforme qu’elle trouvait fasciste. Le registration act était l’arme de ceux qui avaient stupidement peur de la différence. L’arme de cette majorité qui se qualifiait elle-même de norme. Une loi promeut par un type qui passait son temps à construire des armes et à augmenter ses capacités à l’aide de la technologie. Foutu compensateur hypocrite.

La veille au soir, à demi avachis devant l’écran de son ordinateur, c’est un mail qui la sortie de sa léthargie cotonneuse. Quelques mots seulement, un rendez-vous, formulé via une adresse cryptée. Cela pouvait être un piège mais peu de personne savait qu’elle utilisait cette boîte sécurisée. Elle hésita un instant, ses doigts tapotant nerveusement sur le bois du bureau. Un centre commercial en matinée, lui paraissait un mauvais plan pour un piège, en outre le destinataire avait laissé ses initiales et elle se doutait déjà de son identité, elle rangea sa paranoïa et confirma le rendez-vous. Elle n’en toucha mot à personne et le lendemain matin quitta le QG, une casquette vissée sur la tête, principalement pour camoufler ses mèches blanches remontées en dessous et qui était un signe par trop distinctif.

Le centre commercial était peu peuplé, le personnel d’entretien passait encore les larges machines de nettoyages des sols et quelques boutiques étaient encore fermées. Seul le Starbuck local affichait une file d’attente, pleine de gens en costume pressé les yeux vissés à leur smartphone. Rogue détourna le regard et gagna les escalators. C’était à l’étage qu’elle avait rendez-vous, dans un café encastré entre deux enseignes. Rogue s’y rendit sans se presser, observant les lieux, cherchant machinalement parmi les matinaux qui déambulaient les flics en civil qui pouvaient se tapir. Elle avait un mauvais pressentiment, c’était peut-être rien, peut-être simplement le climat social qui pesait sur son intuition. Elle entra finalement, le gérant l’interpella avec une bonhomie toute commerçante pour savoir ce qu’elle souhaiter commander. L’odeur prégnante de la caféine l’incita à commander un expresso.

Sa tasse en main, elle aperçut, installée sur une banquette camouflée de l’extérieur par un pilier décoratif, une silhouette bien connue. Elle ne s’était pas trompée, c’était bien Kate qui lui avait donné rendez-vous. C’est un sourire soulagé qui éclaira furtivement le visage de la mutante quand elle la salua. Elle prit place face à elle. Toute cette confidentialité révélait quelle période trouble, ce pays traversait. Mais Rogue était autant intriguée que rassurée par la présence de Kate, celle-ci était une bonne amie de Marian et elle-même comptait Marian parmi ses amies les plus précieuses. Autant dire qu’il y avait un moment qu’elles ne s’étaient pas croisées. « Que me vaut ce rendez-vous ? » demanda-t-elle sans détour, sans en agressivité non plus. Elle savait les tensions entre les avengers, pour ne pas dire l’éclatement. Tous les groupes éclataient, chacun pressé de choisir un camp, afin d’être mis dans une case, catégorisé, enregristré. Lorsqu’elle avait choisi le sien elle pensait devenir persona non grata, peut-être même l’espérait-elle mais ça c’est une question pour le psy avec lequel elle le prendrait jamais rendez-vous.
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyMer 1 Juin - 12:47

Strange how paranoia can link up with reality now and then
 
Elles avaient hésité à le faire, mais elles savaient que c'était une bonne idée. C'était peut-être idiot, mais elles savaient que des événements importants allaient venir et qu'ils avaient besoin d'alliés dans leur camps. En face, ils avaient les Avengers, ARES et toutes les forces de police à disposition. Eux n'avaient que les Secret Avengers dont elles faisaient partie. Elles savaient bien qu'après ce qu'il s'était passé au S.H.I.E.L.D., il valait mieux se tenir éloigné de l'organisation. Elles y étaient peut-être encore les bienvenue, elles n'étaient plus trop sûres, mais elles ne se sentaient pas l'envie de les mettre encore en danger. Les agents du S.H.I.E.L.D. étaient humains en majorité, ils étaient fragiles. Elles avaient besoin d'être entourées de personnes fortes, qui pourraient réussir à s'occuper d'elles en cas de soucis. Et leur équipe avait besoin de poids lourds. Alors elle avait réfléchi et trouvé quelqu'un qui pourrait faire l'affaire.

Elles connaissaient le réseau privée de celle qu'elles cherchaient, elle leur en avait déjà parlé. Rogue était une bonne amie de Marian, l'une de ses meilleures amies si l'on pouvait dire. Agony étaient une bonne amie de Marian elles aussi. Elles se souvenaient encore du goût de ses lèvres sur les leurs, du baiser rapide qu'elle leur avait donné. Oui, elles pouvaient dire qu'elles étaient des proches de Marian. Quoi qu'ai voulu dire ce baiser, et il était probable qu'il n'ai rien voulu dire du tout, il avait été la preuve qu'elles étaient proches. Agony auraient aimé en parler avec elle, mais elles savaient que pas les temps qui courraient, il valait mieux éviter.

Elles attendaient désormais leur amie, un bonnet vissé sur la tête. C'était plus discret en intérieur que l'habituelle casquette que son équipe affectionnait beaucoup. Elles avaient mis un pull et un pantalon simples, passe-partout. Elles étaient l'exemple même de la discrétion, pourrait-on dire. Elles ne voulaient pas être vues. Elles savaient que leur nom avaient mystérieusement disparu des registres des personnes recherchées, mais elles n'en étaient pas tranquilles pour autant. Si le nom avait mystérieusement disparu, il pouvait tout à faire apparaître tout aussi mystérieusement.
Elles repérèrent rapidement la personne qu'elles attendaient, cachées derrière leur pilier, leur café à la main. Elles ne l'interpellèrent pas, attendirent que Rogue les repère et ne vienne à elles. Ça ne manqua pas, elle les repéra et s'approcha, son propre café qu'elle venait d'acheter dans la main.

— Que me vaut ce rendez-vous ?

Agony burent une gorgée de son café. Elles ne savaient pas trop comment amener le sujet sur la table, à vrai dire. Dans leur mail, elles avaient juste mentionné une intention de parler avec la mutante, une date et des coordonnées. Pas plus pas moins, même pas le sujet qui animerait la conversation qu'elles désiraient avoir avec Rogue. Elles avaient eu quelque peu peur que celle-ci ne vienne pas à cause du sujet. Agony ne voyaient pas trop pour quelle raison elle fuirait le sujet, mais les Avengers avaient commencé à être un sujet pour tout le monde. Hier équipe de super héros unie dans l'adversité, aujourd'hui séparés pas une loi débile.

— Les Avengers ont éclaté, ça tu le sais sûrement. D'un côté Iron Man, qui supporte la loi quoi qu'il advienne. De l'autre Captain America, qui est farouchement contre l'idée de la chose. Et au milieu, des gens qui suivent l'un ou l'autre. Ca ne devrait pas trop te surprendre, mais moi je suis contre. Je ne suis pas une mutante mais je sais ce que c'est d'être différent à en risquer les moqueries et la haine. Je dirais pas au même point que vous, mais à moindre échelle je le sais.

Kate joue avec ses longs cheveux pas coiffés et retire un bout de matière symbiotique qui y traîne. Beurk. Elle en a horreur. La 999ème lui a laissé le champs libre le temps de parler, a laisser sa conscience parler pour Kate seule. Celle-ci ne sait pas pourquoi elle ne lance pas juste un appel à l'aide, pourquoi elle agit comme il faut pour retrouver la symbiose juste après. La fatigue sûrement. Elle n'a pas dormi depuis des jours, trop peur, trop en colère contre elle-même, contre ce qu'elle ai. Agony se détestent. Et ça les rend folles de se détester.

— On a besoin d'alliés. Je sais que les X-Men n'ont pas l'air pressés de bouger leur cul, mais je pense qu'il faut qu'ils le fassent. Au moins quelques uns. Je te connais, je sais que tu n'aimes pas rester les bras croisés. C'est pour ça que je suis là aujourd'hui. Pour te proposer de te joindre à nous pour se battre contre cette connerie de loi.

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyJeu 2 Juin - 13:37


Les conséquences du Registration Act
n° 12 - Anna Marie Rogue


Tout le monde connaît ce cliché des policiers ou des agents de sécurité divers et variés, qui passent leurs pauses à engloutir des litres de café et avaler plus de donuts qu'Homer Simpson. Ce cliché qui trouve sa source dans les séries télévisées, les films, les parodies... Eux-mêmes s'inspirant grandement des policiers Américains. Ceux de New York City ne font pas exception, et les agents de sécurité de ce centre commercial du Queens non plus.

Quand on travail dans un centre commercial de cette taille et où il y a une telle affluence, il est difficile et long de passer la journée à regarder les écrans de surveillance des caméras. C'est pour cela qu'au moins deux fois par jour, les employés de surveillance ont droit à une pause -en plus de la pause déjeuner du midi- pour prendre un café. Pas longtemps, ça dure à peine quinze minute, mais il arrive souvent qu'ils... dépassent le temps par accident. Mais ça, qui ne le fait pas au travail ? Bien sur pendant cette pause, les écrans ne sont pas abandonnés et d'autres agents prennent le relais pour parer à toute éventualité.

C'est donc la pause pour deux agents de sécurité qui viennent prendre leur café mérité au Starbucks. Les serveurs sont habitués et viennent les servir à table. Difficile de ne pas les remarquer, comme le reste des agents, radio et matraque pendent à leur ceinture. Sans parler de leur chemise blanche avec la discrète inscription "SÉCURITÉ". Pour l'instant, ils savourent le début de leur pause sans réellement faire attention autour d'eux.
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyVen 3 Juin - 18:44

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This, to me, is the ultimately heroic trait of ordinary people; they say no to the tyrant and they calmly take the consequences of this resistance.
Kate ✧ Rogue
Entendre que Kate est contre la loi ne l’étonne pas. Il y’a chez les non-mutants quelques personnes encore censées  et qui savent repérer les abus et vers quoi ceux-ci tendent. Rogue détourne le regard quand celle-ci lui dit savoir ce que représente la différence. Elle est toujours un peu mal à l’aise quand il s’agit d’évoquer les différences, un peu perplexe face aux ‘je comprends’. Elle sait que cela ne part pas de mauvaises intentions et qu’elle ne devrait même pas s’arrêter dessus. Kate nuance, elle la connait bien. La mutante se contente de prendre une gorgée de café, elle commence à cerner ou pourrait mener cet entretien clandestin mais attends que celle-ci le lui annonce clairement. Elle s’interrompt et ôte quelque chose de ses cheveux, Rogue fronce les sourcils, une moue interloquée. Kate continue cependant, imperturbable, sa mention aux x-men lui fait carrer la mâchoire quand elle se rappelle les récents événements survenus à l’institut, une colère sourde gronde encore contre son propre camp. Cependant la jeune femme a raison, Rogue ne supporte pas l’inaction, c’est pour cela qu’elle a quitté l’institut, c’est porté par l’urgence de la situation qu’elle a renié les principes pacifistes trop utopiques dans ce climat. Pourtant elle se sent obligée de défendre leur  position. «Tous n’ont pas perdu espoir » argue-t-elle impulsivement avant d’écouter la fin de sa phrase. Une proposition qui la laisse songeuse. « Me battre ? J’ai rejoint…. » commence-t-elle avant de s’interrompre en voyant des agents de sécurités investir le lieu. Patibulaires, ils ne semblent pas franchement menaçants, mais il n’est pas la peine d’attirer leur attention. D’un léger signe de tête elle indique discrètement leur présence à son interlocutrice.

Après un silence pendant lequel elle reprend une gorgée de café. « J’ai rejoint Erik. Chaque jour nous sommes plus nombreux à le faire. » continue-t-elle un peu plus bas. Le besoin de se battre aux côtés de ses semblables,  la sensation de s’y sentir protéger. Elle pense à Marian qui a rejoint la confrérie récemment, elle pense à ses nouveaux compagnons et à l’entente parfois encore fragile de leur groupe. Elle ne peut pas parler librement au cas où trainerait par ici des oreilles trop indiscrètes. Malgré leurs petits nombres, ils auraient vite fait d’appeler des renforts. Rogue est tendue, mais Rogue est toujours tendue en présence des représentants de l’ordre, on ne se défait pas des mauvaises habitudes. Son surnom n’est pas usurpé et elle a passé plus de temps à les affronter qu’à coopérer avec eux. Cependant un affrontement dans un centre commercial plein de civils est la dernière chose qu’elle veut.  

« Je suis sincèrement honorée de la confiance que tu m’accordes. » assure-t-elle « Et j’ai beaucoup de respect pour la prise de position de Steve. » Mais les mutants sont toujours les premiers brimés, les premiers pointés du doigts, pendant trop longtemps ils ont tendus l’autre joue. Tenté de se montrer raisonnable, il était de faire front. Mutants unis contre cette loi, mutants agissants contre cette loi. Le besoin de non mixité de cette révolte lui parait primordiale et elle n’entend pas débattre à ce sujet alors elle ne l’évoque pas. Elle jette de temps à autre, par-dessous sa casquette, un regard à l’attroupement d’agents un peu plus loin. Elle sait que se lever et partir attirerait plus l’attention sur elles que de rester tranquillement assises et c’est cette seule certitude qui la visse à sa banquette.

Peut-être, pendant des temps moins troubles, il serait possible d’établir des équipes plus mixtes, plus égalitaires. Peut-être dans des temps moins troubles Rogue pourrait se trouver d’autres causes à défendre, mais son obstination était toute tournée vers la cause mutante. Elle était en réalité terrifiée par les implications du recensement, des perspectives qui la tenaient éveillé la nuit, elle et tellement d’autres à la confrérie. Une peur qu’elle devant canaliser pour ne pas la laisser se transformer en une haine aveugle. Une peur qui la ramenait dans cages d’un camp de mutant jamais reconnu par personne.

Plus jamais ça.

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyLun 6 Juin - 15:35

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— Tous n’ont pas perdu espoir.

Heureusement, avaient-elles envie de dire. Il n'aurait plus manqué que cela, qu'ils aient tous perdu espoir. Elles n'avaient pas voulu dire que c'était le cas, même s'il est vrai qu'on aurait dit que c'était le cas. Non, elles avaient simplement voulu dire que les X-Men ne se bougeaient pas. Les Avengers s'étaient divisés et étaient au bord de la guerre civile, les amitiés s'étaient entre déchirées et les crushs n'auraient sûrement plus jamais de suite possible. Beaucoup de relations avaient été enterrées à cause de cette loi. Et les X-Men ? Avait-on entendu parlé d'eux ? Avaient-ils simplement daigné protester, s'interposer ? Non. Non alors que c'était presque à cause d'eux, pour eux, que la loi avait vu le jour. Son idée en tout cas. Merci sénateur Kelly, hein ?

— Me battre ? J’ai rejoint…. (Leur amie s’interrompt, leur fait un petit signe de tête. Elles tournent les yeux discrètement et les repèrent, les policiers qui stationnent là, venus prendre leurs petits déjeuners. Leur main gauche, cachée sous la table, perd son aspect normal pour se couvrir de matière symbiotique violet. Elles se retiennent d'attaquer, tentent de se souvenir que ce n'est pas une façon de rester discrètes. Heureusement, c'est toujours Kate qui a la majorité du contrôle pour l'instant, mais s'il arrive quelque chose, elles ne sauront sûrement pas se retenir.) — J’ai rejoint Erik. Chaque jour nous sommes plus nombreux à le faire.

Erik Lensherr. Magneto. Un terroriste mutant qui a fait tant de mal, pourtant Agony ne peuvent s'empêcher de compatir pour lui en ces jours. Lui qui avait vécu la Shoah, qui avait été marqué à vie par ses geôliers nazis, vivait à nouveau cet enfer où l'on voulait le marquer pour sa différence. Elles n'ont jamais été réellement d'accord avec la façon d'agir du mutant mais avec cette loi ? Oui, avec cette loi elles arrivaient à le comprendre plus que jamais.

— Je suis sincèrement honorée de la confiance que tu m’accordes. Et j’ai beaucoup de respect pour la prise de position de Steve.

Elles sentaient le mais dans sa phrases, sentait le mais. Elles ne savaient pas de quel genre de mais il s'agissait. Steve n'était pas totalement proche des idées de Magneto, il ne pouvait pas cautionné ce qu'il faisait même s'il comprenait ses raisons. Ils avaient tout le deux vécu les mêmes événements, mais sur deux fronts différents. Peut-être était-ce là que s'était creusée la différence entre les deux ? Steve était plus âgé, américain et soldat. Erik était gamin de ce qu'elles en savaient, et il avait été du côté des victimes. De quoi creuser un fossé et créer des réactions différentes. Entre autres choses bien sûr. Elles ne pouvaient que présumer.

Elles jetèrent un autre coup d'oeil aux flics, qui semblaient pour le moment ne même pas les avoir calculées. Elles pouvaient passer pour deux simples jeunes après tout, avec leur mode bizarre des casquettes et des bonnets dans les lieux où on en avait pas besoin. Mais elles étaient suspicieuses. Presque en attente des ennuis qui arrivaient. Presque comme si elles n'attendaient que ça, que les ennuis éclatent et qu'elles se battent contre ces flics. Flics dégueulasses, flemmards et peureux, qui craignaient la différence. Qui attaquaient finalement sans savoir. Peut-être même qu'ils allaient pas s'attaquer à elles parce qu'elles sont mutantes, mais parce qu'elles parlent bas et que l'une d'elles est asiat. Ça arrivait, elles le savaient, ça les mettait en colère. Mais il fallait pas qu'elles se mettent en colère, non, surtout pas. Fallait qu'elles se calment. Mais c'était tellement dur quand le moindre sentiment de colère leur vrillait les veines.

— C'est pas exactement la proposition de Steve. Je sais qu'il ne serait pas contre, tout ceux qui le soutiennent sont les bienvenus. Mais il a pas dit de noms spécifiques. C'est nous qui venons à toi- Je veux dire c'est moi qui vient à toi. Moi, ouais, pas nous, désolée.

Elles paniquaient, leur propre colère leur faisait peur. Fallait qu'elles se calment avant de faire des conneries, mais c'est pas leur café qui va les calmer, le café ça énerve. Peut-être qu'elles devraient arrêter le café en fait, ça les réussissaient plus maintenant qu'elles étaient… ce qu'elles étaient. Qu'elles étaient, en fait. Elles ne pouvaient plus supporter l'excitation. La prochaine fois elles prendraient du thé. Et mangeraient sain. Ouais, faudrait qu'elles tentent ça, prendre soin d'elles-même pour calmer le monstre qu'elles étaient.

— Je sens l'orage qui gronde. J'ai ce sentiment que ça va éclater sous peu, là, juste dans mes tripes. Et je sais qu'il va nous falloir des alliés. J'ai pensé à toi parce que je sais comme tu es, je sais que tu serais de notre côté. J'ai peur que ça parte grave en couille et faut qu'on soit prêts, tu vois ?

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyJeu 9 Juin - 18:57

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Kate ✧ Rogue
Elle n’aurait pas dû venir. Kate avait choisi le lieu le plus pertinent. On n’était jamais mieux caché qu’au milieu d’une foule. Mais là c’était une foule d’agent de sécurité qui venait de faire irruption dans le café. Un café situé dans le même centre commercial ou quelques semaines plus tôt elle avait eu une altercation avec les agents de sécurité. Un en particulier. Il avait juste voulu faire son job, alors qu’un infecté était en proie à des hallucinations, balançant des boules de feu aléatoirement, l’un des agents l’avait attrapé pour lui intimer de sortir. Manque de bol, Rogue avait dû retirer sa veste puisque l’une des boules incendiaires avait commencé à embraser le tissu. Ainsi, lorsque la main de l’agent toucha la peau de Rogue, il fut figé par une douleur qui irradiait chacun de ses nerfs et elle fut envahie par ses souvenirs. Un type de base anti-mutants, Rogue était quasiment persuadé qu’elle lui avait donné de quoi ruminer contre les immondes mutos depuis leur rencontre. Et ce type était présentement dos à elle.
Elle avait mis un peu de temps à le reconnaître, mais c’était lui  de toute évidence. Elle se souvint de sa promptitude à dégainer son arme. La suite n’avait pas été joli et Havok avait envoyé valdinguer une bonne partie de ses collègues venus en renfort. Perturbée par cette présence et par son manque de chance manifeste, elle mit quelques secondes à se recentrer sur Kate. Son erreur étrange lui fit légèrement froncer les sourcils. Peut-être Kate avait-elle développé un esprit d’équipe soudain.

Ca n’était pas si bizarre. Rogue l’omettait peut être mais elle avait parlé en nous. ‘Nous, les x-men.’ ‘Nous les mutants’ ‘Nous la confrérie’, pour justifier une prise de position pour impliquer une cohésion, ou simplement pour ne pas avoir à dire ‘je’. C’était ce rattrapage laborieux et l’agacement manifeste de Kate qui l’avaient passagèrement fait tiquer. Elle était restée muette, la dévisageant un peu comme si elle cherchait une faille. S’attendant presque à voir ses yeux briller de jaune et découvrir une nouvelle manigance de Mystique. Mais non.

Son discours semblait rodé et il avait les accents de la vérité. Elle acquiesça. Ouais ça allait partir en couille y’avait pas de doute là-dessus. Le climat était tendu, ça demandait qu’à péter, les prises de positions se faisaient extrême et les nuancés étaient nommés traitres. « Je sais » soupira-t-elle en s’adossant contre le dossier de sa chaise, elle ne trouvait aucun réconfort à ces déchirements dans les camps, à cette situation qui risquait de tourner en faveur d’une guerre civile qui risquait de défigurer le visage trompeusement accueillant de leur belle Amérique. « Tu me connais bien Kate, je suis de votre côté. Dans l’absolu en tout cas. » Elle comprenait les enjeux, elle comprenait aussi l’intérêt d’une alliance, elle ajouta alors « Je serai ton alliée quand l’orage éclatera » Rogue pencha un peu la tête sur le côté, hésitante « Il faudra voir si le reste de ton équipe accepte de recevoir l’aide de ceux qu’ils ont parfois combattu ». Leur camp était divisé, sans doute parce qu’il n’y avait pas qu’un seul camp, mais des dizaines de groupes qui affrontait un ennemi fort de son unité et qui avait de son côté la loi.
Il serait peut être possible un jour proche de voir Steve Rogers et Magneto combattre côte à côté, mais il ne faudrait pas que l’un ou l’autre en profite pour faire une pierre, deux coups. Même si en toute honnêteté elle avait plus confiance en l’honneur du porte bannière qu’en celui du leader confrériste et pourtant, elle lui confirait sans hésiter sa vie.

Elle attrapa sa tasse et but une large gorgée de café, une chose qu’elle détestait faire et qui lui arracha une grimace. Mais il fallait se presser et sans en avoir l’air. Rogue n’était pas exactement connu pour sa patience, encore moins pour sa subtilité. « Il faut qu’on bouge d’ici » finit-elle par dire, à voix basse, une pointe d’insistance dans le ton. Elle n’avait pas le temps d’expliquer pourquoi et elle pourrait tout à fait continuer cette conversation dans un endroit qui n’avait pas autant de type en uniforme au mètre carré.


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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyVen 10 Juin - 17:28


Les conséquences du Registration Act
n° 12 - Anna Marie Rogue

Le problème avec les lieux publics, c'est qu'ils sont souvent beaucoup trop bondés et qu'une pause salvatrice n'en est souvent pas une. Surtout quand on bosse à la sécurité. C'est fou comme le simple uniforme peut énerver certains, ou rassurer d'autres. Et puis il y a les petites mamies gâteaux qui viennent dire merci pour les bons et loyaux services car elles peuvent faire leurs petites emplettes en paix. C'est aujourd'hui le cas d'une de ces vieilles femmes qui vient saluer les deux agents de sécurité car l'un d'eux a aidé la femme quelques mois auparavant alors qu'un voleur tentait de s'emparer de son sac à la sortie du centre commercial. Depuis et chaque semaine, il a le loisir de se faire offrir une part de tarte fraise-rhubarbe.

La vieille dame livre donc sa pâtisserie, quelques mots sont échangés et dans ses tremblements dut à la vieillesse, elle fait malencontreusement tomber le gobelet de café de l'agent de sécurité. Ce dernier se lève d'un bon bon éviter le liquide brûlant et tente ensuite de rassurer la vieille dame qui se confond en excuses.
L'homme debout contourne un peu se chaise pour essuyer au mieux les dégâts tandis qu'un employé du coffee shop vient vers lui. Mais alors que l'agent relève la tête, son regard s'accroche quelques instants aux deux jeunes femmes derrière lui. Vestes et casquettes, plutôt étonnant en cette période de l'année où la chaleur revient en force. Le visage d'une des deux filles lui dit quelque chose mais il détourne les yeux et c'est une fois à nouveau assit sur sa chaise qu'il se souvient l'avoir déjà rencontrée. Les évènements de cette rencontre sont toujours biens vifs chez l'agent qui fait un signe de tête à son collègue. L'air inquiet dans le regard du premier homme alerte tout de suite le second, et le sentiment est accentué quand il prend sa radio pour murmurer dedans à l'attention du poste de sécurité un peu plus loin dans le magasin :

« La pause est terminée. »

Les deux hommes se lèvent, la vieille dame reprend ses courses et l'employé termine de nettoyer la table collante de café et de sucre. A peine les deux agents mettent les pieds en dehors de la boutique de café que celui à la radio continue :

« Suspecte au café du premier étage, elle porte une casquette, elle est avec une autre fille qui porte un bonnet. Elles sont sur une banquette, difficile à voir depuis la galerie marchande. La première est potentiellement dangereuse. »

L'homme à l'autre bout de la radio acquiesce et indique qu'il prévient la police directement. En attendant l'arrivée de la patrouille qui ne doit pas tarder, les deux agents restent à proximité du café pour en surveiller l'entrée et la sortie, au cas où les deux filles décident d'aller faire un peu de shopping.

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyVen 10 Juin - 18:42

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Elles ne sont pas surprise que Rogue les comprenne sur le sujet. Elles la connaissent assez, comme celle-ci le mentionne, pour savoir que la jeune mutante savait quand le danger approchait. Plus que beaucoup de monde, les mutants faisaient partie de ces personnes qui se retrouvaient souvent au cœur du danger, un effet secondaire de la haine que beaucoup leur portait. Elles ne comprendraient jamais ces gens. Parce qu'on était pas comme eux, on était forcément mauvais ? Cela n'avait aucun sens dans une contrée comme la Terre, où tout le monde était véritablement et la diversité était le maître mot. Elles se souvenaient des autres Klyntar, par la mémoire génétique transmise par Venom. Tous étaient pareils, véritablement pareils, et c'était pour cela que Venom, lui si différent, avait été rejeté. Elles serrèrent le point. Penser à leur planète d'origine qu'elles n'avaient même pas connu les mettait aussi dans une rage folle. Tout avait tendance à les mettre dans une rage folle en ce moment, de toute façon. Mais ça un peu plus que le reste. Kate pouvait avoir ses ressentiments, la 999ème avait les siens.

— Je serai ton alliée quand l’orage éclatera. Il faudra voir si le reste de ton équipe accepte de recevoir l’aide de ceux qu’ils ont parfois combattu.

Agony hochèrent la tête, comprenant que cela pouvait poser problème. Elles imaginaient elle-même les discussions qu'il leur faudrait avoir avec Steve pour le convaincre qu'il s'agissait d'une bonne chose. Lui et Magneto, ou même lui et une partie de la confrérie, ne tomberaient jamais totalement d'accord, c'était un fait su et avéré. Mais quand la guerre à venir, ils auraient chacun besoin de trouver de nouveaux alliés. Steve n'était pas idiot, il le savait sûrement. Il avait déjà fait la guerre. Il savait comment marchaient les alliances, que les ennemis de la veille pouvaient être les alliés de demain et inversement. Il finirait peut-être par approuver l'idée d'Agony et sinon tant pis, la proposition était faite.

Les yeux d'Agony  furent momentanément attirées par les agents de la sécurité qui faisaient le foin un peu plus loin, une histoire de café renversé. Elles ne s'attardèrent pas là-dessus, fixer pouvait attirer l'attention, déjà qu'elles n'étaient pas forcément discrètes avec leurs accoutrements actuels. Elles n'y firent donc plus attention, laissant juste Rogue boire son café avec un rien d'impatience. Puis, elles ressentirent quelque chose d'étrange, une sorte de gène à l'arrière de leur crane, sans que ça gratte vraiment, plus comme si ça tirait et chatouillait en même temps, comme si les cheveux se dressaient un peu. Elles passèrent une main à l'arrière de leur crâne mais rien n'y fit, la sensation désagréable ne passa pas.

— Il faut qu’on bouge d’ici.

Au début, elles s’apprêtèrent à protester. Elles n'avaient pas besoin de bouger, elles avaient choisi l'endroit justement parce que c'était tranquille et s'il y avait des agents de sécurité, ils ne pouvaient pas suspecter tout le monde et personne d'être des dangers, ça les tournerait en paranoïaques et ils finiraient par n'avoir plus la moindre crédibilité. Mais les paroles résonnèrent avec la sensation étrange qu'Agony ressentaient, et elles se souvinrent, comprirent. Spider-sens. Chatouille l'arrière du crâne quand il y a un danger proche. Et il semblait bien qu'à l'instant présent, les gars de la sécurité étaient le danger. Fais chier. Elles avaient pourtant cru bien choisir, mais il semblerait qu'elles se soient trompées. Leurs yeux de levèrent immédiatement vers la table des gars, pour ne pas les trouver. Double fais chier. Ils avaient quitté la zone du petit café. A nouveau leurs yeux cherchèrent pour les retrouver. Elles le retrouvent finalement juste devant, la radio près de la bouche pour parler, sûrement au poste central de la sécurité.

— On est repérées.

Leur main gauche est toujours recouverte du symbiote, en fait le bras entier est recouvert du symbiote désormais. Elles s'énervent. Les flics, ils vont prévenir les flics, leur dire qu'elles étaient suspectes, dire qu'elles étaient pas recensées, dire qu'elles étaient pas normales. Parce qu'elles étaient pas normales hein ? Non, elles l'étaient pas, parce qu'elles sauvaient des vies, c'était pas normal de sauver des vies, pas normal de risquer sa vie pour des gens, pas normal de bien agir et putain voilà, elles s'énervaient, le symbiote les recouvraient, elles savaient plus s'arrêter. Le centre commercial, ça avait été une idée de merde, mais il était trop tard maintenant, fallait y aller pour qu'elles s'arrêtent. C'était peut-être pour ça qu'elles avaient appelé Rogue, la forte, celle qui combat niveau poids lourds, par peur qu'on l'arrête pas, qu'on l'arrête jamais. Mais elle voulait pas être arrêtée, au fond, putain. Non, là elles voulaient juste être tranquilles, juste tranquilles cinq putains de petites minutes.

Elles ont même pas vraiment eu le temps de penser, elles sont plus en était pour penser. Personne verra plus leur gueule, elles sont masquées par le symbiotes, tout de violet vêtues. Symbiote violet pour une ancienne Hawkeye, comme si elles étaient destinées l'une à l'autre. Violet comme la toile qu'elles lancent aux pieds du gars qui a pas la radio. Et l'autre gars, celui qui parle, elle lui saute dessus, mettent leur main aux griffes si tranchantes contre sa gorge.

— Écoute-nous bien, mon gars. Tu reprends la radio et tu dis qu'il y a aucun soucis. Parce qu'il y a aucun soucis, hein. T'as rien vu, personne on est pas là. Aucun soucis, t'as pigé ?

Venom les auraient tués sur le coup, elles en sont sûres. Mais elles sont pas Venom, il faut pas qu'elles le soient. C'est peut-être la seule pensées qui les retient encore lorsqu'elles commencent à se déchaîner. La dernière fois il n'y avait personne. Cette fois, elles ont des gens, si fragiles, si faciles à tuer. Elles vont pas tuées. Elles espèrent qu'elles vont pas tuer. Mais elles en ont un peu envie, là, au fond de leur tripe, juste à côté de la colère qui rage et qu'elles tentent de retenir depuis la fusion. C'est l'agonie de qui, déjà, qu'elles sont ? Peut-être de ce gars-là, après tout, qui sait.

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyDim 12 Juin - 18:30

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La variation d’attitude chez son interlocutrice fut soudaine, mais pas vraiment étonnante. Elle avait croisé le regard du type, pendant un moment elle pensa qu’il n’avait pas fait attention, mais elle avait repéré cette légère raideur dans la nuque. Leur demi-départ. Elle acquiesça sèchement quand celle-ci lui fit part de sa constatation. Elle n’était donc pas surprise que du changement d’expression de Kate. Le changement d’apparence qu’elle induit laissa par contre Rogue figée un instant.

Une matière visqueuse violacée remonta le long de son bras. Elle ouvrit la bouche comme pour la prévenir, dire quelque chose mais les mots restèrent coincés dans sa gorge. Un peu hébétée, elle voit jaillir une toile violette. Venom. Le nom fuse dans son esprit. Rogue ne l’a jamais croisé. Elle sait qu’il existe, qu’il a rejoint Arès. La nouvelle a fait la une pendant quelques temps. Et cette forme lui fait terriblement penser à Venom. Une fraction de seconde, elle doute de Kate. Elle amalgame, se recule vivement et renverse sa chaise en voyant bondir la chose symbiotique. Elle s’en prend à l’agent à la radio avec une rage qui lui parait contenue, elle voit ses griffes contre sa gorge. Elle craint un instant qu’elle ne le tue, mais elle c’est sa voix qu’elle entend et ça la rassure. Elle ne sait pas qui est cette forme violette qui a engloutit son amie, qui la masque et il y aurait une bonne centaine de question à poser, mais ce n’est pas le moment, Rogue ne songe même pas à les poser. Elle regarde l’agent essayer de se dépêtrer de l’improbable toile violette avec une indifférence affectée. Elle est plus inquiète pour Kate que pour ce type en uniforme.

Qui qu’elle soit, Kate maintient l’agent au sol et qui qu’elle soit, elle pourrait le tuer. Le personnel du coffee shop s’est terré dans un coin, paralysé par l’apparition de la créature. Horrifié sans comprendre. La situation dégénère trop rapidement. « Kate !? » Interpelle-t-elle, interroge-t-elle, comme si elle n’était plus tout à fait certaine de son prénom. Son regard incertain et déterminé à la fois, plonge dans les deux immenses prunelles blanches pareilles à des flammes vacillantes qui semblent consumer son visage. « Laisse le il faut qu’on se tire. Rapidement. Avant que les autres arrivent ». Les autres c’est tous ceux qui veulent les pucer, ceux qui les traitent comme une menace parce qu’elles sont différentes. Elle ne comprend pas ce qu’est devenue Kate, mais elle ne veut pas devenir une autre, alors elle s’interdit de la redouter.

Son regard se détache de Kate, elle est tendue. Elle balaye le centre commercial, elle voit que quelques badauds se sont arrêtés, l’horreur et la curiosité marquées sur leurs traits. Rogue n’a jamais été misanthrope, mais depuis que le registration act a été promulgué elle en est venue  à détester et à se méfier de monsieur et madame tout-le-monde. Ils étaient les plus prompts à faire de la délation, parfois involontairement. Même si cet agent faisait ce qu’elle lui avait demandé, il y avait actuellement au moins trois portables braqués dans leur direction. Des vidéos, des photos qui à grands coups de hashtag et de géolocalisation allaient alerter les services de surveillance.

Rogue ne l’a pas réalisé, mais elle a les poings serrés, prête à en découdre. Déjà prête à se battre, déjà certaine d’avoir à le faire. Les muscles de ses jambes étaient tendes, parés pour s’élancer et s’assurer un décollage aussi  vif que possible. «Kate… » répète-t-elle avec une certaine insistance. Sans même savoir si sous cette apparence elle répond toujours à ce nom, elle l’espère.


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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyJeu 7 Juil - 11:12


Les conséquences du Registration Act
n° 12 - Anna Marie Rogue

Que disait-on plus tôt ? Le problème avec les lieux publics, c'est qu'ils sont souvent beaucoup trop bondés et qu'une pause salvatrice n'en est souvent pas une. Surtout quand on bosse à la sécurité. En voilà la preuve vivante. Devant la petite boutique, les deux agents de sécurité attendent une réponse du poste de surveillance. Elle leur parvient rapidement, ils envoient quelques gars. Normalement, cela devrait suffire. Pas besoin de faire une esclandre.

Mais l'une des suspectes semble en avoir décidé autrement. Alors que le premier agent se fait immobiliser les pieds par une sorte de truc visqueux violet alors que le second pousse un hurlement de terreur qui résonne dans tout le hall, faisant se retourner les clients de l'endroit sur la scène. Certains poussent également des cris de frayeur, les femmes avec des enfants les prennent dans les bras, des adolescents sortent leurs téléphones pour filmer la scène qui se déroule sous leurs yeux.

« Écoute-nous bien, mon gars. Tu reprends la radio et tu dis qu'il y a aucun soucis. Parce qu'il y a aucun soucis, hein. T'as rien vu, personne on est pas là. Aucun soucis, t'as pigé ? »

Pris de terreur, l'agent agressé par la créature semble mourir de peur sur place et fini par hocher la tête en signe de capitulation sous les réactions horrifiées de la foule. Il fait signe à son collègue non harcelé par la créature aux griffes acérées de contacter le poste pour annuler l'alerte. Mais alors qu'il s'apprête à obéir à la demande du monstre, c'est quelqu'un dans la foule qui semble en décider autrement.

Un adolescent comme un autre, sa petite amie pendue à son bras qui le tire pour qu'ils s'en aillent loin de cet endroit. Le gamin ne doit pas avoir plus de dix-huit ans mais il arrête de filmer la scène pour envoyer la courte mais suffisante vidéo à son père, sergent de police de la ville. Quelques secondes après, le téléphone sonne et le gamin, avec un regard de défi, met le haut-parleur pour que résonne dans le silence tendu du hall. Le sergent au bout du fil intime à son fils de quitter les lieux immédiatement, qu'un ordre d'évacuation est donné concernant le centre commercial et que deux unités ainsi que les escouades ESS-9 et ESS-10 d'ESU. Ces dernières sont les escouades du sud et du nord du quartier et arriveront dans moins de trois minutes.
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptySam 9 Juil - 16:08



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Anna Marie ξ Kate

— Kate !?

Elles tournent la tête vers leur amie, reconnaissant le nom de l'une d'elles. Elles ne lui tiennent pas rigueur, Rogue ne sait pas qu'elles se nomment en réalité Agony, que Kate n'est plus là, plus vraiment malgré le fait qu'elle se batte pour dominer. Elles n'ont réellement dit ce qu'elles étaient à personne, même ceux au courant de leur condition nouvelle ignoraient le nom qu'elles s'étaient trouvé. Si trouvé pouvait réellement s'appliquer, il leur était plus tombé dessus, rapidement apparu comme une évidence sans qu'elles ne sachent réellement pourquoi lui et pas un autre. Elles n'avaient pas trop cherché à comprendre finalement. La 999ème pensait qu'elles étaient l'agonie des autres, Kate qu'elles étaient leur propre agonie. Peut-être que comme l'être qu'elles étaient, la réalité des choses étaient un fin mélange entre les deux.

— Laisse le il faut qu’on se tire. Rapidement. Avant que les autres arrivent.
— Mais non, il a annulé l'ordre, on va être on ne peut plus tranquilles. Tout va bien t'en fais pas, on va finir notre discussion normalement.


Elles ne voient pas ce qui dérange leur amie, elles la connaissaient pour ne pas être une chochotte mais la voilà qui voulait fuir au lieu de se défendre. Cela ne lui ressemblait pas vraiment, il fallait l'avouer. Elle, si prompte à parler franc et à défendre sa propre cause, à gueuler au monde parfois qu'ils étaient cons et racistes. Espécistes ? Evolucistes ? Oh et puis merde c'était pas l'important. Ils jugeaient en mal sous le simple argument d'une différence qu'ils pourraient afficher eux aussi, n'importe quand. Les pouvoirs. Elles n'en avait même pas eu, avant le symbiote. Elles avaient décidé de se battre sans pour autant avoir les capacités que la plupart affichaient. Ces gens étaient juste des lâches qui n'étaient pas capables de se bouger le cul pour assurer leur propre sécurité, et des égoïstes qui ne savaient pas remercier ceux qui le faisaient pour eux.

— Kate…

Un nouvel appel, auquel elles ne répondent pas cette fois. Voilà que Rogue fuyait, le monde ne tournait donc plus rond pour que même les courageux commencent à se ranger ? Elles voulaient se battre elles, montrer qu'elles avaient des droits et qu'elles étaient comme tout le monde, leur faire comprendre qu'ils se trompaient sur toute la ligne, qu'ils n'avaient pas à les pucer comme des bêtes que l'on souhaite surveiller. Qu'étaient-ils donc ? D'autres êtres humains ou des ruminants desquels ont voulait simplement tirer le lait avant d'envoyer à l'abattoir une fois qu'on avait plus besoin d'eux ? Pensaient-ils donc que c'était correct ? Non. Ça ne l'était déjà pas pour des putains d'animaux, ça ne le serait jamais plus pour des humains. Agony le refuserait toujours.

Un bruit détourne son attention et elle se retourne vers le gosse. C'est son téléphone qui émet ces bruits, crachant les paroles d'un officier de police qu'il connaît visiblement. Des conseils pour qu'elles ne les blessent pas, et le fait qu'ils arrivaient. Voilà donc comment on se faisait arrêter aux Etat-Unis désormais. On buvait tranquillement son café et le monde entier alertait les autorités. Ni plus ni moins que ça. Ca les dégoûtait au plus profond de leur être mais elles ne pouvaient pas attaquer le coupable, c'était qu'un gosse et il pensait sûrement bien faire. Mais son regard, plein de défi et de dégoût… Faisait-il ça parce qu'il voulait protéger les gens ou parce qu'il les détestait ?
Elles ont trois minutes et elles se déchirent de l'intérieur, ne savent plus quoi faire. Doivent-elles fuir ? Kate en a envie, clairement, mais la 999ème amplifie aussi sa colère et son envie de faire payer à ce petit insolent. Elles ne savent plus où donner de la tête et lâchent un long cri, presque douloureux.

Qui a le dessus ?:

Elles prennent une grande inspiration finalement, alors que le calme réussit à se faire dans leur tête. Elles ont repoussé l'urgence de la violence, elles ne savent pas comment, ne savent pas combien de temps, mais elles ont réussi. Elles savent qu'elles n'ont que peu de temps, du moins elles s'en doutent. Le symbiote repart, elles n'en ont pas besoin, ne veulent pas en avoir besoin. Les revoilà avec leurs lunettes trop grandes et leur bonnet. Elles se tournent vivement vers Rogue en prenant sa main, la serrant presque comme voulant prouver que c'est bien elles, même si ce n'est pas vraiment… aussi simple.

— Emmène-nous loin avant qu'on reperde le contrôle, je t'en prie...
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptySam 9 Juil - 16:08

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyLun 18 Juil - 0:38

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Tout peut très rapidement dégénérer et elle sait déjà qu’elle protégera Kate, d’elle-même s’il le faut. Celle-ci ne réalise pas ce qu’elle dit, ses propos sont irréalistes. Il n’y a aucun moyen qu’elle retourne tranquillement discuter comme si tout ça n’avait été qu’une vaste farce. Si la situation ne lui apparaissait pas si dramatique, l’absurde de la situation lui aurait arraché une remarque ironique. Mais Kate ou peu importe comment se nommait cette nouvelle elle était sérieuse et donc complétement déconnectée de la réalité. Les flics étaient tétanisés, annulant leurs ordres, mais cela ne rassura la confrériste qu’une seconde. Même s’ils avaient annulés, la voix de l’agent était assez flippée pour que l’annulation ne soit pas prise au sérieux. Ils allaient quand même débarquer, leurs renforts et ceux alerté par les téléphones qui les mitraillaient.

Accaparé par la scène, Rogue ne fait pas immédiatement attention au gamin dans la foule amassée. Celui qui se donne des airs importants en hochant gravement la tête. Insignifiant voyeur au milieu des autres, planqué derrière son téléphone. Son regard passe des flics, à la foule, guettant leurs actions et celles de Kate, tendue oscillant entre répondre à ses impulsions belliqueuses nourrit par les expressions de dégoûts et de peur et conserver son sang-froid pour ne pas mettre le feu aux poudres. Puis elle le voit, ou plutôt elle entend la voix grésillante d’un homme donnant calmement des consignes d’évacuation, annonçant l’arrivée de renforts autrement plus dangereux que les précédents. Impulsivement, elle bondit presque sur l’adolescent et sa petite amie pousse un petit cri effrayé. D’un même geste elle arrache et broie son téléphone, rageur, il décide stupidement de l’attaquer, fort de stature de star de l’équipe de foot du lycée, mais Rogue le balaie d’un geste agacée, comme elle l’aurait fait avec une mouche. Il tombe lourdement. C’est son ego qui est le plus meurtri. « Vous avez entendu, EVACUEZ ! » finit-elle par dire en lâchant le téléphone compacté par  ses soins qui rebondit sur le sol et fut shooter par le quaterback lui-même qui ne se releva précipitamment que pour s’enfuir en entrainant sa petite amie dans son sillage.  

Un cri déchirant la glace, il est plein de frustration, de colère et de douleur. La foule se bouscule, l’intervention de Rogue l’a mise en branle, le cri l’a fait accélérer autant qu’elle le peut, se précipiter aveuglément vers les sorties. Une cohue dont se désintéresse Rogue pour se tourner vers son amie, son visage sévère est adouci par l’inquiétude qui brille dans ses prunelles quand elle s’approche. Le hurlement s’est tût et Kate, redevient Kate. Son regard frappe Rogue par sa détresse, elle veut la rassurer, mais elle n’a pas le temps. Elle serre sa main quand son amie lui attrape, elle ne perd pas son temps à se poser des questions et lui dit juste « Accroche-toi », elle se baisse et prends Kate dans ses bras juste avant de s’envoler sous le regard médusé des fuyards qui se tordent le cou pour suivre leur progression. Elle n’a lâché sa main que pour se saisir au vol l’un des fins câbles métalliques qui retient l’une des innombrables bulles colorées décoratives qui pendent au plafond, dans l’espoir probable d’égayer l’ensemble. Son regard est braqué vers le plafond fait de larges plaques de verre rectangulaire engoncées dans une structure métallique. Certaines sont plus ou moins fissurées. Si Rogue avait été seule elle aurait simplement traversé le verre, forte de sa résistance, mais Kate n’avait pas sa force et elle semble avoir été suffisamment malmené pour la journée. Rogue fait tournoyer la bulle au bout de son câble et la projette avec la dextérité d’une lanceuse de poids directement dans l’une des vitres qui se fracassa, faisant pleuvoir une pluie d’éclats tranchants que dépasse Rogue. Ce n’est qu’à ce moment qu’elle s’autorise un léger sourire. Elle baisse le regard vers Kate pour s'assurer de son état : « tu vas bien chaton ? ». La sortie est juste devant, plus que quelques mètres à franchir sans encombre.


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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyLun 15 Aoû - 23:40


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Un adolescent comme un autre, sa petite amie pendue à son bras qui le tire pour qu'ils s'en aillent loin de cet endroit. Le gamin ne doit pas avoir plus de dix-huit ans mais il arrête de filmer la scène pour envoyer la courte mais suffisante vidéo à son père, sergent de police de la ville. Quelques secondes après, le téléphone sonne et le gamin, avec un regard de défi, met le haut-parleur pour que résonne dans le silence tendu du hall. Le sergent au bout du fil intime à son fils de quitter les lieux immédiatement, qu'un ordre d'évacuation est donné concernant le centre commercial et que deux unités ainsi que les escouades ESS-9 et ESS-10 d'ESU. Ces dernières sont les escouades du sud et du nord du quartier et arriveront dans moins de trois minutes.

Rapidement, un mouvement de foule se met en marche dans cette partie du centre commercial. Une foule paniquée alors qu'immédiatement, l'adolescent n'ayant même pas encore raccroché, les hauts parleurs de l'établissement répande l'ordre d'évacuation et préviennent de l'arrivée des forces de l'ordres.
Le gamin sent sa petite-amie le tirer par le bras mais ce n'est non plus sous un acte de bravoure qu'il reste immobile, mais sous la terreur : la créature qui tient encore sous ses crocs l'un des agents de sécurité le fixe avec haine et il n'ose plus faire un geste. Mais la seconde femme lui bondit dessus d'un coup, faisant hurler sa petite amie, et attrapant le téléphone pour le détruire. Sans réfléchir, l'adolescent tente de s'attaquer à cette femme mais comme s'il n'était qu'un insecte insignifiant, il se fait balayer d'un geste.

« Vous avez entendu, EVACUEZ ! »

L'adolescent ne se le fait pas dire deux fois et, entraînant sa petite amie en pleurs par la main, il prend la fuite avec le reste de la foule. A côté, l'agent de sécurité vient s'enquérir de son collègue toujours sonné, clairement en état de choc. Ce qui ne l'empêche pas de pointer du doigt les deux femmes qui semblent s'envoler, d'un air hagard, avant qu'un air terrifié ne submerge son visage au fracas de la vitre au plafond. En dessous, les gens encore en train de se diriger vers les sorties se protègent de leurs bras ou de leurs sacs de courses pour éviter la pluie d'éclats tranchants.

A l'extérieur, les escouades ESS-9 et ESS-10 des services d'urgences de la ville viennent d'arriver, accompagnés de plusieurs camions de pompiers. Ils sont un peu perdus, et préfèrent être préparés à des éventuels blessés. Les casques rouges aident la foule à sortir du centre commercial tandis que les forces de l'ordre encercle les sorties en questions. Grâce à la vidéo de l'adolescent, ils ont une parfaite description des deux suspectes et ne manqueront pas de leur tomber dessus si elles tentent de sortir de façon conventionnelle ou en se mêlant à la foule paniquée. En plus de toute cette agitation, l'équipe mettant en place des barrières de sécurité se doit d'écarter au maximum les journalistes et reporter qui ont sauté sur l'occasion d'avoir le dernier scoop sur ce qu'ils pensent déjà comme une nouvelle attaque des plus qu'humains.
Dès les dernières personnes sorties, deux unités armées à la fois de tranquillisant et de balles réelles pénètrent dans le bâtiment en quête des suspectes.
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyMer 17 Aoû - 17:54



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Anna Marie ξ Kate

— Accroche-toi.

La jeune femme n'a jamais volé, n'a jamais pensé qu'elle le ferait. Même en mergeant, en devenant deux, elles avaient su que voler n'était pas et ne serait jamais un de leur pouvoir. Les humaines ne volaient pas plus que les symbiotes. Si l'homme avait trouvé une alternative à base de machines, ce n'était pas pareil que d'être dans les bras de Rogue à ce moment précis. Il n'y avait pas de paroi, pas de siège ou de ceinture. Rien que Rogue et le vide. Une sensation de liberté mêlé à une certaine peur qui leur dévorait l'estomac. Agony n'aimaient pas voler, c'était aussi simple que cela. Si elles avaient pu le faire d'elle-même, être maitresses de leurs propres mouvements, sûrement auraient-elles apprécié l'espérience. Mais ce n'était pas le cas, elles dépendaient d'une personne externe, une personne qui n'était pas elles. Et elle détestaient ce sentiment de dépendance, ce sentiment de ne pas pouvoir choisir, faire par elles-même. Elles gigotaient un peu tout en ayant peur de le faire, inconfortables mais n'ayant nul envie de tomber. Même si tomber ne leur ferait finalement pas tant de mal que cela. Elles étaient fortes, elles régénéreraient. Ce ne voulait pas dire qu'elles aimaient ressentir la douleur pour autant.

— Tu vas bien chaton ?

Elles n'aimaient pas le surnom que leur donnait Rogue, qu'elle donnait à tout le monde en fait. Elles avaient toujours pensé qu'il leur plaisait, qu'il s'agissait là d'une marque de sympathie, de respect parfois même. Elle voulait sûrement montrer qu'elle appréciait la personne et la considérait comme un égal, méritant une marque de familiarité de la sorte. Mais maintenant ? Elles y voyaient de l'hypocrisie, l'impression que leur amie se foutait d'elle. Peut-être qu'elles avaient tort, que Rogue n'y pensait pas. Mais pourtant elles ne pouvaient imaginer la nana qui faisait croire à tout le monde qu'ils étaient ses potes, sans jamais faire de différence, rendre une personne plus spéciale que les autres. Et puis, un chaton, vraiment ? Ce petit être fragile ? Ce petit animal ayant tant besoin d'attention, qui ne réclamait que caresses. Oh non. Elles étaient bien mieux. Elles étaient bien plus. Elles étaient guerrière, elles étaient invicibilité, elles étaient puissantes. Elles étaient un tigre, pas un vulgaire matou.

Est-ce que le symbiote reprend le dessus ?:

Si le symbiote reprend le dessus, touche-t-elles Rogue ?:

Si Kate reste plutôt en contrôle, réussit-elle à rester dans les bras de Rogue?:

Elles sursautent un instant. Elles ne sont pas en train de penser ça, ce ne sont pas des pensées saines. Ce sont les pensées que pourrait avoir une personne cruelle, une personne qui se foutrait de tout. Mais pas une personne qui ne voulait que le bien comme elles. Mais voulaient-elles vraiment le bien et uniquement le bien ? N'était-ce pas se mentir qu'elles aimaient le pouvoir et qu'elles voudraient en profiter ? Elles étaient fortes après tout, presque invincibles. Ce serait tellement facile de profiter, juste un peu, rien qu'un peu...

A nouveau, elles sursautent devant les pensées qui les assaillent. Sont-ce les leurs ? Sont-ce celles de Venom peut-être, qui lui empoisonnaient l'esprit à travers la mémoire génétique. Elles ne savent pas, elles sont perdues et un instant elles paniquent. Le symbiote aime ça, la panique. Émotions fortes qui le nourrissent et qui créait tellement plus. La panique crée la peur, la terreur, l'angoisse, la colère, la rage, l'hystérie. Des émotions qui ne s'exprimaient pas gentiment, que l'ont remarquait parce qu'elles marquaient les visages et les peurs. Et elles, elles ont peur. Peur de ne pas se connaître et elles oublient où elles sont, elles gigotent, elles donnent des coups. Puis sentent les bras de leur amie, le prennent pour quelque chose d'agressif et la repousse. Et tombent. La chute est rapide, elles ont à peine le temps de penser. Elles tentent de se rattraper au sol mais elles ne font que se faire mal. Même sans les recouvrir le symbiote les rend plus résistantes et elles ne s'éclatent pas juste. Mais elles lâchent un gémissement de douleur, cheville droite et poignet gauche semblent au moins foulés. Elles se trouvent idiotes, se rappellent qu'il s'agissait juste de Rogue mais trop tard. Elles feraient mieux de filer avant que les mecs armés ne les rattrapent.
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyMer 17 Aoû - 17:54

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyLun 22 Aoû - 8:06

Strange how paranoia can link up with reality now and then.
This, to me, is the ultimately heroic trait of ordinary people; they say no to the tyrant and they calmly take the consequences of this resistance.
Kate ✧ Rogue
Elles étaient si proches que Rogue pouvait déjà sentir le vent sur son visage, elle était persuadée qu'elles étaient sorties d'affaire. Rogue réfléchissait déjà à ou attérrir. A quoi faire, à aider Kate et la nouvelle, étrange et véhémente chose qui la possédait. Une chose qui avait de toute évident un lien avec Venom et c'était une perspective assez terrifiante pour qu'elle devienne une préoccupation majeure. Il ne comptait pas symbiotiser toute l'espèce humaine. Un seul était déjà suffisamment compliqué comme ça à gérer. Mais elle avait pensé trop vite et senti Kate tressauter entre ses bras jusqu'à ce que celle-ci ne lui échappe. "Kate !" Elle chercha à la rattraper mais ne fut pas assez rapide et la vit s'écraser douloureusement au sol. Elle était redescendue abandonnant sa fenêtre de sortie, elle ne comptait pas abandonner son amie, peu importe ce qu'il lui arrivait. Mais quand elle vit pénétrer dans le centre des escouades armées, elle comprit que rien de ce qui se passerait désormais ne serait plus facile. "Tu peux te lever ?" demanda t-elle à son amie auprès de laquelle elle s'était accroupie, elle n'essaya pas de la porter elle redoutait que le symbiote, ou peu importe ce que c'était, ne débarque à nouveau. Elle lui tendit la main, il y avait tout d'abord une certaine inquiétude dans son regard puis de l'urgence quand il passa à l'entrée du centre commercial ou les militaires commençaient une manœuvre. Tout ça rien que pour elles, songea t-elle amèrement.

Adieu clandestinité relative, ce qu'elle pouvait détester les smartphone et les médias qu'elle voyait se presser, leur perche brandit comme des lances derrières les lignes de militaires.  Rogue serra les poings. "Je présume que voler est désormais hors de question" demanda t-elle à son amie en guettant les armes et leurs porteurs. Il y a dans l'air cette tension, attendant que l'autre fasse le premier pas, commette la première offense qui légitimera une attaque disproportionnée. Rogue a toujours eu la rage contre les forces de l'ordre et utiliser des militaires comme punching-ball n'est pas sans une certaine satisfaction. Elle serre les poings, les fusilles du regard. Ils ordonnent de se rendre, de pas faire d'histoire, ils disent que le bâtiment est encerclé, Rogue sait tout ça, elle connait leur petit laïus par cœur. Elle ne voit nulle part les têtes d'affiches d'Arès et c'est un certain soulagement, mais il vaudrait mieux que ça reste comme ça. Le temps joue contre elles.

Rogue décide en quelques secondes de désolidariser l'un des épais banc dans un faux marbre qui décorent le centre, de s'en servir comme bouclier et comme arme dans sa charge contre l'escouade. Charger avant d'être chargé. Elle ne veut pas les tuer, juste les occuper. L'impact est rude, mais ils sont casqués et nombreux. Elle tord le canon d'un fusil qui se braque vers elle. Elle arrache les fusils qui se pointent vers elle, les lanières cassent, parfois l'un ou l'autre est emporté quand elle tire dessus, fait un vol plané, s'écrase plus loin. C'est vers Kate qu'elle envoi les armes tranquillisantes, Rogue n'aime pas les armes mais Kate sait s'en servir. La jeune femme a deux flèches tranquillisantes plantées dans le corps, elle n'en ressent pas les effets et elle les balaie d'un revers de main. Elle sait qu'ils vont passer à balles réelles. Elle est forte, mais une balle à bout portant, son épiderme n'y résistera pas. Occupée par ce combat là, elle ne fait pas attention à ce qu'il se passe. Sa casquette qui était encore jusque là miraculeusement vissé sur son crâne se fait déloger par un coup de crosse . Sa tête part en arrière, ses cheveux volent et elle porte la main à son œil. Elle enrage et saisit le type par la  gorge et le projette contre la porte du centre commercial contre laquelle s'est massée une presse cynique qui jouit de cette image qu'ils diffusent probablement en direct.

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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyMer 16 Nov - 16:43


Les conséquences du Registration Act
n° 12 - Anna Marie Rogue

La porte vole en morceaux et les réactions ne se font pas attendre. Les dizaines de journalistes reculent d'un pas afin d'éviter les éclats de verre avant de braquer leurs caméras droit sur le visage de l'agent avant de remonter vers la mutante responsable. Certains tentent de passer, de se presser le plus possible, tentant d'obtenir les meilleures images de cette attaque. L'agent, encore un peu sonné, se relève et tente de faire reculer la presse beaucoup trop curieuse pour que ce soit sain. Les autorités se font pousser par la masse de journaliste tentant d'approcher toujours plus près, si bien que certains agents se désolidarisent du groupe pour les faire reculer.

Un jeune homme parvient à se glisser à l'intérieur en passant par le côté et se dirige droit vers les sur-humains, armés de sa caméra et de son micro. Soit il est fou, soit très attaché à son job. En tout cas, il est parvenu à échapper à la vigilance des autorités. Arrivant près de la jeune femme avec son bouclier improvisé (pas trop près non plus, il semble avoir un restant d'instinct de survie), il braque sa petite caméra vers elle « Mademoiselle ! S'il-vous-plaît, une petite question ! Pourquoi avoir choisit d'attaquer ce centre commercial ? Qu'est-ce que cela vous apporte ? Vous travaillez pour qui ? Est-ce que vous êtes une terroriste ? Une Confrériste ? Ou bien, vous faites partie d'un autre groupe ? Votre amie fait-elle partie de ce groupe ? Quelles sont vos revendications ? » Les questions continuent de s'enchaîner, à croire qu'elles ne s'arrêteront jamais et déjà, deux agents arrivent pour le faire rejoindre le reste du groupe de journalistes. Ils pointent leurs armes en direction des deux sur-humaines mais leur priorité est de mettre le jeune homme en sécurité.
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyVen 18 Nov - 11:03



Strange how paranoia
can link up with reality now and then

Anna Marie ξ Kate

Elles hochèrent la tête en direction de leur amie. Elles avaient eu mal, mais même si c’était foulé, leur cheville allait assez rapidement se remettre grâce à l’intervention du symbiote. Elles l’espéraient en tout cas. Mais jusqu’à présent c’était quelque chose qui ne leur avait pas fait défaut. Cela irait plus vite si elles laissaient la substance visqueuse leur recouvrir les chevilles mais elles ne veulent pas prendre le risque de perdre encore un peu plus le contrôle. Pourtant, en voyant les hommes armés se diriger vers elles, elles laissent de côté cette idée de ne plus laisse le symbiote reprendre le dessus. Elles savent que leur amie n’a pas besoin d’être protégée, mais leur réflexe est de ce dire qu’elles doivent accepter ça au moins pour le faire. Après tout, Rogue n’est pas insensible aux balles à ce qu’elles sachent, à moins peut-être qu’elle a absorbé les pouvoirs de Colossus récemment, mais puisqu’elles ne se changeaient pas en alliage de métal elles en doutaient. Elles prirent la main de leur amie, elles étaient encore en contrôle pour le moment et elles firent consciemment attention à ne pas la toucher.

Elles regardent leur amie foncer et réfléchissent à comment l’aider sans se mettre à attaquer tout le monde. Elles finissent par trouver une idée, une bonne idée qui la tiendra à distance : faire ce qu’elle avait toujours été bonne à faire. La distance ça avait toujours été son truc. Alors elle commence à utiliser la matière symbiotique pour sculpter ce dont elle a besoin. Elle fait une courbe, quelque chose de simple et rudimentaire. Elle repense à la forme de son Spyder, essaie de se souvenir de chaque petit détail. Elles ne refont pas les poulies, beaucoup trop compliqué, mais elles font quelque chose d’assez médiéval. Elles n’ont pas souvent tiré à l’arc médiéval, à peine quelques fois lors d’événement spéciaux. Elles restent bonnes. C’est juste naturel chez elles, quelque chose à voir avec leur vision ultra-précise et leur super-coordination œil-main. Elles savent qu’elles ont ça, Clint aussi d’ailleurs. C’est quelque chose de totalement humain bien qu’exceptionnel, ou peut-être une mutation qui n’a rien à voir avec le gène X, un peu comme les yeux hétérochromes. Elles n’y ont jamais vraiment réfléchi. Elles s’en foutent, d’une certaine façon.

Elles forment une flèche de leur matière symbiotique, quelque chose de simple une fois de plus. Elles bandent l’arc. Visent. Retiennent leur respiration. Tirent. La flèche vient se planter dans l’arme d’un des militaires, lui arrachant des mains. Elles continuent à tirer, elles visent les jambes, les mains, parfois le torse. Elles tentent de ne pas toucher d’endroit vital mais elles ont un peu de mal à faire la distinction, et surtout elles se battent avec elle-même pour en avoir quelque chose à foutre qu’ils meurent ou pas. Elles se contentent surtout de surveiller les arrières de leur amie. A un moment elles foncent plus près d’elles, et la matière symbiotique forme un bouclier pour lui éviter deux nouvelles piqûres. Le symbiote s’en fout lui, il n’est pas sensible à ce genre de chose. Rogue semble y résister de façon acceptable, mais cela ne veut pas dire qu’elle n’a pas une limite dans sa résistance aux tranquillisants.

C’est un journaliste qui réussit à mettre un peu de calme dans ce chaos, les militaires s’arrêtant de tirer en le voyant passer leur ligne. Crétin, pensent Agony. Le type voit qu’il y a un combat avec deux individus jugées dangereux et qu’est-ce qu’il fait ? Il se jette sous le feu des balles pour leur demander si elles sont là pour une attaque terroriste ou un manif de la CGT. Agony ont presque envie de lui cracher à la gueule qu’elles sont pas là pour manifester, que c’était eux qui s’en étaient pris à elles alors qu’elles parlaient tranquillement et qu’à la base elles avaient rien demandé. Oui, Agony avaient attaqué un agent de sécurité. Mais celui-ci avait appelé des renforts pour deux jeunes femmes qui prenaient leur café. C’était un droit de défense, arrivé à un moment.

Elles échangent un regard avec Rogue. Elles semblent se mettre d’accord sans même parler de ce qu’elles ont envie de faire. Elles n’aiment pas vraiment avoir à faire ça, ni l’une ni l’autre, mais il faut bien qu’elles réussissent à partir. Alors elles vont faire ce qu’elles ont à faire et tant pis si cela trahit leurs principes. Agony lancent une toile au plafond pour se propulser et atterrir dans le dos du journaliste, le laissant près de Rogue tout en faisant barrière entre lui et les deux militaires qui s’avancent. Elles régénèrent, pas Rogue, autant que ce soit elles qui servent de bouclier. Elles lancent leurs toiles, visent les canons des militaires face à elles. Il y en a d’autres bien sûr, mais le plus pressant, c’est de se débarrasser de ceux-là.

Combien de canons d'arme Agony réussissent-elles à boucher avec leur matière symbiotique ?:
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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyVen 18 Nov - 11:03

Le membre 'Kate Bishop' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


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MessageSujet: Re: strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue   strange how paranoia can link up with reality now and then | Kate&Rogue EmptyVen 27 Jan - 21:58

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Braquées devant Rogue, l’objectif voyeur, le micro indiscret et ce type qu’elle pourrait écraser, qu’elle a envie d’écraser, d’éclater, d’envoyer valdinguer au moins sur le reste de ses confrères. Ses questions glissent sur elle, la caméra capte son regard haineux, la crispation de sa mâchoire. Certains la reconnaissent, elle a déjà fait l’objet d’un procès, plus loin une question sur les x-men. Elle en a marre, elle n’a jamais été patiente, jamais franchement diplomate et il n’y a personne pour la temporiser, mais alors elle remarque la lueur d’hésitation dans les rangs des forces de l’ordre, le même agacement qu’elle. Ils peuvent pas tirer devant des journalistes, sur un journaliste même pour arrêter une pseudo terroriste. Un sourire en coin se forme sur ses lèvres et elle échange un regard avec Kate. Il y a toujours ce harcèlement de questions, ils savent qu’ils n’obtiendront rien, mais il faut de l’image. Quand Kate agit les caméras se tournent pour filmer son fiasco, pas une arme de touchée, Rogue jure. Pas une putain. Elle ne réfléchit pas et attrape le journaliste qui blêmit instantanément « Désolée chaton mais t’es notre ticket de sortie » Il y a trois coups de feu, pas un ne fait mouche, elle sent le type trembler : il commence probablement à relativiser sa décision et Rogue se demande depuis quand elle est devenue preneuse d’otage, depuis quand cet acte est devenu une solution. La réponse est simple, depuis que cette absurde loi a été promulgué, depuis que le harcèlement quotidien contre les mutants poussent tout le monde dans ses retranchements.

Le type gesticule, mais sa poigne est trop forte. Il y a très peu de temps pour prendre une décision. Profiter du chaos de la presse qui harcèle les forces de l’ordre et les forces de l’ordre qui attendent les instructions. Tirer ou ne pas tirer, est ce que la mort d’un journaliste est si grave finalement pour arrêter deux terroristes ? Tirer juste pour tuer du mutos. Elle porte sa main libre à sa bouche et retire son gant. Ne pas penser. Ne surtout pas penser à ce qu’elle est en train de faire. Elle tend sa main nue vers Kate, il n’y a que de la détermination dans son regard, jusqu’à ce que la matière symbiotique entre en contact avec sa peau, frisson de dégoût et déluge d’information qu’elle a apprit à compartimenter, malgré le flot qui l’inonde, la noie, la supplante avec une violence inouïe.

C’est bizarre. Il y a elle et l’autre, elle connaît ça, elle a l’habitude de ça. Ce dont elle n’a pas l’habitude c’est ce nous, cette communion insane, qu’elle rejette mais qui l’enveloppe. Il y a toujours le journaliste, elle tient encore la main d’Agony. Le nom lui vient, puisqu’elles sont Agony aussi. Il n’y a plus rien, ce qui l’enveloppe empêche son pouvoir de continuer à absorber. Il y a le regard horrifié des indigènes et elles s’en foutent. Les balles ne lui feront pas mal, c’est une certitude. Comme elles s’en foutent, sans lui lâcher la main, elles traversent, virevoltent en une parfaite synchronisation. Le type hurle et elles finissent par l'abandonner dans la foule compact de ses semblables. Les balles ne font même pas mal, celles qui parviennent à les toucher dans leur monstrueuse chorégraphie. Elles ne progressent pas sans faire de dégâts. Tant pis, il faut fuir, aussi loin qu’elles peuvent. Il y a beaucoup de véhicules militaires, c’est pas grave, elles passent, rien ne peux les arrêter, par leur stupides armes, encore faudrait il qu’ils arrivent à les viser, elles bougent trop vite, trop aléatoirement. Voler sans voler, elles pourraient le faire, mais Agony n’aiment pas voler. Bientôt il n’y a plus le fracas des armes, plus de treillis, plus de véhicule. Rogue a récupéré sa moto garée loin du centre et elles filent à toute allure, les restes du symbiote disparaissant, elle aussi doit disparaître un moment. Elle ne sait pas pour Kate, ce n’est pas encore le moment de s’arrêter.
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