Do you remember me ? [Sam/Buck'/Steve]

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DO YOU REMEMBER ME ? × ft. BUCKY, SAM & STEVE

Les années passent, mais la chanson reste la même. Couper une tête, et il en repoussera deux autres. HYDRA avait beau avoir perdu de nombreuses têtes pensantes au fur et à mesure des années, les leaders se succédaient, rendant l’adage du groupe malheureusement véridique. Crane-Rouge et Zola avaient ouverts les hostilités, puis d’autres avaient pris la relève. D’après Coulson, le leader d’aujourd’hui était un certain Grant Ward, un ancien agent du SHIELD qui avait fait parti de son équipe puis les avait trahit au moment de la chute de l’agence non-gouvernementale. Les recherches étaient donc lancées dans le plus grand des secrets avec l’accord du nouveau directeur du SHIELD, Phil Coulson. Son entrée dans la salle de réunion m’avait plus que surprit, le croyant mort des mains de Loki peu avant la formation des Avengers. Mais bon, les morts ne sont jamais vraiment morts, en témoignes Fury, Bucky ou encore moi-même, ayant fait l’expérience d’un très long sommeil de soixante-dix années.

Bucky, c’est lui dont il est question en ce moment. Les recherches avaient commencé deux ans plus tôt, après que le SHIELD soit tombé. Les événements de Washington avaient montré qu’il se cachait sous l’identité du Soldat de l’Hiver, un agent à la solde de HYDRA. Je ne l’avais pas combattu dans l’héliporteur, espérant que mes paroles fassent ressortir la personnalité de mon meilleur ami, James Buchanan Barnes, et non pas celle du soldat assoiffé de sang. Pendant que je m’occupais de détruire les bases de l’HYDRA en compagnie des Avengers pendant ces années, Sam s’était occupé de déterrer de vieux dossiers dans le but de suivre la trace de mon meilleur ami. Si Natasha avait réussi à nous procurer un fichier grâce à Kiev, le Faucon avait lui continué dans cette voie, dénichant des informations aussi importantes les unes que les autres. Et de parcourir l’Europe à la recherche des bases disséminées de l’HYDRA me permettait de compléter les recherches de Sam, puisque je me tenais tous les jours au courant de ses avancées.

Cette fois-ci, le déplacement semblait enfin être le bon. Après des années de recherche, la piste que Sam et moi avions dégotée était sûrement la bonne. Un entrepôt désaffecté depuis plusieurs années plutôt louche, avec la possibilité de voir mon meilleur ami dans les parages. Il n’était pas surveillé, comme si les portes étaient grandes ouvertes pour y entrer et découvrir ce qui s’y passait à l’intérieur. Après plusieurs jours de planques afin de nous assurer que l’endroit n’était pas piégé, Sam et moi nous y rendions. Nous n’avions pas mit notre équipement de combat, ne voulant pas attirer l’attention sur nous si jamais on nous appréhendait. D’autant qu’avec le Registration Act en cours et notre volonté de ne pas nous recenser, mettre des objets distinctifs ne serait que problème.

« Dès que tu as quelque chose, dis le moi. »

Même si je préférais être en duo, couvrir le plus de terrain était la meilleure chose à faire. En déambulant dans les différentes pièces, je pouvais constater que cet endroit avait appartenu à HYDRA, encore et toujours eux. Il fallait déplacer quelques objets encombrants pour se faciliter l’accès. Les recherches continuaient, et alors que je désespérais de nouvel échec, la voix de Sam retentit pas très loin de moi, l’écho retentissant permettant d’amplifier le son de sa voix. Je me dirigeais dans sa direction, mes yeux tombant sur ce à quoi je ne m’attendais pas du tout. Je le voyais, tête baissée, le bras coincé dans une grosse machine. Tout un tas de sentiments se bousculaient en moi, comme la joie de le revoir, l’appréhension de redécouvrir le Soldat de l’Hiver, ou encore la peur qu’il soit gravement blessé. Mon regard était toujours fixé sur Bucky, tête baissée.

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Do you remember me?
Sam & Steve & Bucky
Samuel avait, depuis la chute du SHIELD deux ans plus tôt, recherché activement un fantôme. Et le mot était choisi. Parce le Soldat de l’Hiver ou James Barnes de son vrai nom pouvait être un fantôme quand il s’en donnait les moyens. Il avait recherché l’homme dans des dizaines de dossiers, du SHIELD, d’HYDRA, du KGB et d’autres organisations gouvernementales secrètes pendant des mois. Il avait appris des mots, quasiment appris une langue en fouillant dans des dossiers plus vieux que lui sans parfois rien trouver que des chiffres où des expériences bizarres. Mais il l’avait parce qu’il se devait de le faire. Parce qu’il voulait aider Steve à retrouver son meilleur ami prétendu mort durant la seconde guerre mondiale.

Il aurait donné beaucoup pour pouvoir retrouver son propre meilleur ami, mort également dans l’exercice de ses fonctions. La perte de Riley avait été un gros traumatisme dans sa vie et en connaissant la vie du Capitaine, la perte de James avait dû été encore plus dure. Alors il avait fait tout ce qu’il avait pu pour pouvoir avoir une piste. Il avait suivi des centaines de piste, qui l’avait amené partout, parfois avec le Capitaine, mais chacune d’entre elles s’était révélée fausse ou alors sans vraiment d’informations supplémentaires. Ce qui était parfois démoralisant. Mais ils s’étaient accrochés et ils avaient finalement trouvé quelque chose. C’était infime, minuscule mais c’était toujours une avancée et Samuel n’allait certainement pas cracher dessus.

Il en avait aussitôt parlé à Steve de cette piste et après approfondissement de la part du blond, il n’avait pas fallu longtemps avant qu’ils n’embarquent tous les deux pour l’Europe. Et pendant le trajet, Samuel s’était demandé ce qu’il ferait s’il se retrouvait devant le Soldat de l’Hiver aka James Barnes. La dernière fois qu’ils s’étaient croisés, tout ne c’était pas très bien terminé et il lui avait même détruit son jet pack. Il ne lui en voulait pas... Enfin, pas vraiment mais il appréhendait un peu la discussion. Enfin, s’ils arrivaient à le trouver et si la piste était fiable.

Mais au fil des heures, Samuel s’était dit que ce déplacement serait celui qui apporterait des réponses. L’entrepôt qu’ils avaient repéré était une porte ouverte à tous les résultats de toute façon. Il n’était pas surveiller, il n’y avait rien qui présentait d’une éventuelle vie à l’intérieur et la planque qu’ils avaient effectué n’avait pas révéler de piège apparent. Donc ils y étaient rentré en toutes discrétion. Ce n’était pas la peine de faire des esclandres pour si peu. Et puis, il n’avait aucune envie de se retrouver avec une puce GPS dans le cou. Merci bien mais non merci.

Ils s’étaient séparés, lui d’un côté le capitaine de l’autre afin de couvrir le plus de surface possible. L’entrepôt était énorme et la surface à inspecter assez gigantesque. Et plus il avançait, plus il se disait que la piste qu’ils suivaient depuis quelques jours était froide. Plus les pièces défilait, toutes plus vides les unes que les autres, plus l’ancien soldat se disait qu’ils ne trouveraient encore rien ici. Et puis, il arriva dans une pièce et aperçut un homme au loin, attaché ou coincé dans une immense machine.

- Capitaine, cria-t-il alors à l’intérieur des pièces vides tout en se rapprochant de l’homme qui se trouvait plus loin.

Quand il eut franchi les quelques mètres qui le séparait de l’homme, Samuel reconnu sans peine le meilleur ami de Captain America. Et il était bien coincé dans une machine dont il ne connaissait pas l’utilisation et il avait l’air assez... perdu ? Il ne savait pas vraiment puisque le jeune... - ou vieux tout dépendait du point de vue- homme avait la tête baissée. Et du coin de l’œil, il repérant la carrure imposante de Steve.

- Je vois que tu l’as aussi trouvé, souffla-t-il alors en se rapprochant du Capitaine, les yeux rivés sur l’homme qu’ils étaient venus chercher.

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Captains

La gorge sèche. La douleur lancinante. Le silence ambiant qui contrastait avec ses pensées affolées. Ses actions n'étaient pas préméditées, contrairement à tout ce qu'il avait accompli jusqu'ici. Les meurtres contre l'organisation qui l'avait pendant trop longtemps retenu, contre les civils qui n'avaient rien demandé. Les pistes qu'il avant lancées pour faire ses pas au loin, protégé des radars sans pour autant disparaître. Tôt où tard il devait être trouvé. Ramené, voire même jugé pour les crimes envers le pays où il avait été élevé. Pour lequel il avait été déclaré mort. Ça le faisait grincer des dents, ça, et la putain de souffrance qu'il endurait même s'il préférait penser à des trucs cons plutôt que d'élaborer un plan pour se décoincer. Enfin, ce n'était pas qu'il préférait, c'était surtout que son cerveau, aussi bien que son corps, était trop fatigué pour se lancer dans de la logique. Ce terme était révolu. Un mot qui n'avait aucun sens et il n'était pas difficile de le comprendre lorsqu'on le voyait dans cette ancienne base, cloué à une machine qui l'avait fait souffrir dans l'espoir de se détacher d'une pièce de son corps qu'il exécrait. Ce bras.

Si ses muscles n'étaient pas aussi engourdis, il aurait lancé un regard en direction de l'abomination. Ses capteurs hurlaient, la pression oscillant entre le supportable et l'insupportable au rythme des mouvements qu'il osait effectuer. Sa seule envie était de s'en débarrasser, quitte à ouvrir une plaie qu'il cautériserait. Déglutissant avec difficulté, il tenta de se dégager, penchant le corps en arrière bien qu'après plusieurs tentatives, ça restait vain. Il demeurerait juste là, à dépérir, crevant de faim et de soif au point d'en oublier les nuits qu'il passait éveillé. Et tout ça pour rien. Parce qu'il ne supportait pas cette pièce meublant le vide d'un membre dont il avait été privé. Le métal brillait dans son champ de vision, vibranium sur lequel reposait une montagne de morts, plus qu'il ne voulait en compter. Combien de fois le sang l'avait orné, l'eau ruisselant entre les plates mécaniques pour le nettoyer. Effacer les traces d'actions qui le hantaient.

Ses songes furent interrompus par des bruits. Des voix. Lointaines, trop pour qu'il ne saisisse ce qui était prononcé. Il n'arrivait même pas à se concentrer. C'était familier, mais il ne pouvait pas s'y fier. Pas avec tout ce qui se tramait dans sa petite tête. Un léger froncement de sourcils avant qu'un soupir ne franchisse la barrière de ses lèvres rosées. Était-ce là des agents prêts à l'éliminer ? La libération ? Pierce aurait honte de le voir dans cet état. Son précieux atout, lamentablement avachi à attendre une solution tout droit sortie des plus beaux rêves qui lui était capable de faire. Et putain, il devait être sacrément ravagé pour les voir devant lui. Du moins, de ce qu'il en voyait à travers les mèches qui couvraient ses yeux, sa tête se relevant faiblement pour les observer silencieusement.

Ce qu'il entendait le ramenait peu à peu à la réalité. Trouvé. Ils étaient bel et bien là, après l'avoir cherché. C'était presque amusant. Amusant parce qu'il avait tenté de les tuer et que s'il y avait bien des personnes qu'il n'aurait pas pensé voir devant ses prunelles éteintes, c'était bien eux. Un murmure lui échappa contre sa volonté, un appel à l'aide bien que leurs intentions étaient claires. Pas celles de l'oiseau, il ne lui avait jamais adressé la parole, ils n'étaient rien l'un pour l'autre. Mais Steve. Le même petit punk qui l'avait trop souvent épaulé. Les souvenirs étaient là, les sentiments ne suivaient pas. Ça lui suffisait pour avoir confiance, pour garder son regard posé sur cette silhouette qu'il connaissait. À laquelle il se raccrochait. Un visage qu'on lui avait fait détester et qui malgré tout, restait synonyme d'amitié. Sam en revanche n'avait été qu'une mission parmi tant d'autres. L'un des seuls échecs avec Natalia qu'il ne regrettait pas.

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DO YOU REMEMBER ME ? × ft. BUCKY, SAM & STEVE

L’homme démuni face à Sam et moi était loin de ressembler aux différents Bucky que j’avais pu côtoyer par le passé. Ce qui me rassurait le plus était qu’il ne semblait plus être la machine assoiffée de sang que j’avais connu pendant les événements de Washington. Cette fois, lui était dans une posture plus fébrile, une que je ne lui connaissais pas encore. Je me demandais justement comment il avait fait pour se retrouver dans une telle situation, le bras coincé dans une énorme machine qui le retenait. L'ancien Soldat de l’Hiver était plus friable qu’il ne l’avait jamais été. Même quand je l’avais combattu sur l’héliporteur, ses moments de faiblesse paraissaient être minimes comparés aux miens. J’avais même été jusqu’à laisser tomber mon bouclier dans le Potomac, intimant ainsi mon ancien ami à terminer la mission pour laquelle il avait été formatée, à savoir mettre fin à mes jours. Il n’avait pas pu aller au bout de sa mission, et m’avait par la suite repêché dans l’eau pour déposer mon corps sur la rive.

Je croyais dur comme fer au fait que la personnalité de James Buchanan Barnes avait prit le dessus sur celle du soldat conditionné par HYDRA. Il n’y avait qu’à se rendre compte du sauvetage qu’il avait fait. Même si j’avais perdu sa trace par la suite, j’espérais le revoir, et si possible faire revenir à la surface des souvenirs. Je devais en avoir le cœur net, voir si toutes les recherches effectuées en valaient la peine. Je restais à bonne distance de Bucky, comme si quelque chose m’empêchait d’aller le voir de plus près, de savoir si c’était bien lui. Il ne pouvait en être autrement de toute façon. Le silence pesant dans la pièce n’aidait pas, et je fini par prendre la parole, le tout à l’attention du Faucon.

« Si on demandait à Tony de nous aider… »

Je n’étais pas certain de ma phrase, la dernière discussion que j’avais eue avec lui ne s’était pas particulièrement bien déroulée. Le Registration Act en cours n’allait pas nous aider à pouvoir faire appel à d’autres héros. Je me voyais mal maintenant appeler Iron Man pour lui demander d’aider mon ami, qui avait accessoirement servi HYDRA pendant de longues années. C’était un coup à mettre les autorités sur nos traces, et ainsi leur donner l’opportunité de pouvoir nous arrêter et nous mettre cette fameuse puce. L’appeler était l’hypothèse qui s’était naturellement matérialisée, comme si cela avait été normal. Mais il n’y avait plus rien de normal désormais avec la loi de votée et certains membres des Avengers du même côté que Tony. Il fallait donc trouver autre chose pour délivrer Bucky. Pourtant, je ne voulais pas prendre de décision trop hâtive, juste obtenir quelques certitudes sur l’état mental de l’ancien suppôt de HYDRA. Je tournais la tête en direction de Bucky, le regardant.

« Buck…tu te souviens de moi ? »

J’attendais désormais sa réponse, espérant du fond du cœur que sa situation mentale avait fini par s’arranger.

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Do you remember me ?Sam&Steve& Bucky
Samuel ne savait pas vraiment quoi penser de tout cela. Il ne savait même pas si tout cela était vrai. Il avait passé tellement de temps à chercher qu’il avait l’impression qu’une partie de sa vie s’était résumée à ça. Alors bien sûr, ce n’était pas le cas parce qu’il avait aussi continué à travailler au centre social et qu’il avait pris part à la nouvelle équipe des Avengers. Mais depuis la chute du SHIELD, Sam avait passé tout son temps libre sur ses vieux dossiers, des vieilles cartes et tout un tas d’autres trucs aussi vieux que le Capitaine.

Alors se retrouver là, en face de James « Bucky » Barnes était comme un rêve. Et pas vraiment un bon puisque la dernière fois qu’ils s’étaient croisé, le soldat l’avait plus ou moins jeté de l’héliporter. Ce qui n’était pas génial puisqu’il avait failli y passer ce jour-là. Franchement, ce n’était pas vraiment des bons souvenirs. Alors bon, il se méfiait comme de la peste du mec qui se trouvait devant eux. Et cela devait être également le cas de Steve puisqu’il ne s’était pas jeter sur son meilleur ami prétendu mort. Parce que leur dernière entrevue non plus ne s’était pas vraiment très bien passée. Et même si Bucky avait repêché Steve au fond de long, il n’en restait pas moins qu’il avait essayé de le tuer. Et qu’il l’avait bien amoché aussi. Quand Sam et Nat’ avait retrouvé le Capitaine au bord de l’eau, il l’avait d’abord cru mort. Parce que bon, il n’était pas vraiment en très grande forme et puis il s’était avéré que non et ils l’avaient conduit à l’hôpital ou Steve avait passé quelques jours. Et puis il s’était mis en tête de retrouver James et Sam l’avait suivi dans sa démarche. Travaillant avec lui quand s’était possible et seul quand le Capitaine devait sauver le monde.

Se trouver en face du meilleur ami prétendu mort était encore un peu abstrait pour Falcon. Surtout qu’il n’avait pas vraiment la même tête que la fois passée. Il avait l’air plus faible, beaucoup moins déterminé. Et cela rassurait grandement Sam. Cela ne voulait pas dire qu’il n’était pas dangereux mais qu’il réfléchirait peut-être un peu avant d’attaquer l’un d’entre eux. Même si c’était assez mince, Sam se sentait un peu plus en sécurité que la fois dernière.

Il se tourna alors vers Steve quand celui-ci s’adressa à lui et il haussa les sourcils à la demande. Contacter Tony voulait dire se faire attraper et il ne voulait pas ça. Pas avec la loi qui venait de prendre place aux USA. Et puis Tony avait clairement fait comprendre sa position par rapport à celle de Steve.

- Il ne nous croirait pas, tonne-t-il alors qu’il se rapproche du Capitaine, dos à Bucky. Voir même ne nous aiderait pas. Et s’il le faisait, on ne sait pas si les accords le lui permettront...

Il soupira alors doucement, passant une main dans sur son crâne alors qui se retournait pour pourvoir poser un regard sur le sujet de toutes les discussions. Si Tony ne les aidaient pas, ils allaient devoir faire cela seuls et il ne voyait pas vraiment comme aider Bucky à sortir de cette machine. Comment s’était-il mit d’ailleurs la dedans en premier lieu ? Il n’eut pas vraiment le temps de se poser plus amplement la question que Steve posait déjà une question à James. Est-ce qui se souvenait de lui ? C’était une bonne question. Question à laquelle il attendait la réponse autant que Steve.

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Se détachant de l'imposante silhouette qu'était le symbole de la nation, James se concentra sur le second arrivant. Lorsque la mission avait été donnée, il n'avait même pas été nommé. Il n'aurait été qu'une perte, ce que l'on appelait joliment dommage collatéral pour les personnes qui étaient là où il ne le fallait pas, lorsqu'il ne le fallait pas. Sauf que Wilson était plus qu'un pauvre civil, et de ce qu'il avait réussi à en comprendre, il comptait pour Steve. Le voir en vie ne l'importait cependant pas en dehors d'un sens éthique, ils n'avaient aucun lien mais il se sentait moralement serein de ne pas l'avoir achevé. Mais dans le fond, il se savait soulagé que le blond ait eu une épaule sur laquelle s'appuyer. Solide et loyale, pas comme Natalia qu'il connaissait plus versatile. Dont ses souvenirs remontaient encore au KGB. Pas du genre à aider un héros américain.

Avec le peu de force qui lui restait, Bucky tenta tant bien que mal de se redresser sans se départir de son observation silencieuse de ses sauveurs. Ça semblait être trop beau pour être vrai, un rêve qu'il ne pouvait pas encore toucher, une énième hallucination comme il en avait eu lorsque las de ses questions, Pierce avait exigé à ce qu'il soit reformaté. Avant qu'on ne le force à le détester, puis à l'oublier, il avait longtemps crié pour que Steve vienne le délivrer comme lors de la première fois où tout avait commencé. Sauf que ses vœux n'avaient pas été exaucés, du moins, pas jusqu'à ce jour, après deux années à éviter toute confrontation.

Ses yeux se plissèrent lorsqu'une conversation fut engagée mais qu'il ne fut pas inclus. Pour être honnête, il ne comprenait rien de ce que ces mots impliquaient, et la seule chose qui attira son attention était un prénom. Deux personnes semblaient déjà de trop pour l'aider, il refusait qu'une tierce partie ne s'ajoute. C'était trop lourd à porter, comme la culpabilité qui l'avait rongée lorsqu'il avait repensé à la conviction qui l'avait animé lorsqu'il avait tout fait pour tuer son ancien meilleur ami. Et l'attitude que les deux hommes arboraient lui indiquait qu'il n'était pas le seul à se remémorer les événements passés. Les blâmer était inutile, il ne leur en voulait même pas de douter de lui. Lorsque finalement, la parole lui était adressée, le brun se tendit tout en relevant la tête vers celui qui était censé être son ami d'enfance.

- Your mom's name was Sarah.

Flamboyante, merveilleuse. L'odeur du pain frais lorsqu'il restait déjeuner, plus habitué à sa présence qu'à celle de ses parents. Certainement parce qu'elle était restée plus longtemps en vie qu'eux, les Barnes délaissant deux enfants, séparés, placés. Sarah avait été la mère que l'armée n'avait pas pu lui donner, avec son sourire radieux que bien des fois, il avait vu Steve arborer. Ils se ressemblaient, les Rogers. Gentils et prêts à tout pour venir en aide à ceux qui en avaient besoin. Humectant ses lèvres craquelées, il releva ses prunelles métalliques pour les planter dans celles de son interlocuteur principal, préférant faire abstraction du jugement que sa présence pouvait éveiller.

- You used to wear newspapers in your shoes.

Des détails comme il lui en coulait dans la tête, petites passes de la vie qu'il s'efforçait de noter dès qu'en sursaut, il se réveillait. C'était le plus souvent la nuit que cela lui arrivait, bien que les souvenirs que son sommeil de courte durée ravivait lui montraient le visage de ceux qu'il avait exécuté. Pas les feux d'artifice emplis de couleurs lors du quatre juillet, une bière à la main à célébrer l'anniversaire de la personne qu'il s'était promis de ne jamais laisser tomber.
Des sourires légers, comme celui qu'il esquissait malgré que la situation n'avait rien pour plaire. Même si Sam et Steve se tenaient devant lui, rien n'arriverait à l'extraire de cette machine. Il le savait. Il avait mainte fois essayé.

- I know what you're really asking for. I remember everything and, somehow, I managed to go back to being myself. I don't ask you to trust me, but.. I truly need your help.

La voix éreintée, ça faisait terriblement longtemps qu'il n'avait pas autant parlé. Se contenter de phrases brèves, concises mais précises.

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Le temps était comme suspendu depuis que mes yeux s’étaient posés sur Bucky. Combien de fois avais-je pu penser à ce moment depuis Washington ? Depuis la chute du SHIELD et notre combat sur l’un des héliporteurs, j’avais été convaincu que mon meilleur ami pouvait revenir, que ses souvenirs et sa personnalité d’antan referaient surface. Certains me prenaient peut être pour un illuminé à poursuivre une quête aussi folle, mais il fallait comprendre que Bucky était plus qu’un ami. Comme un membre à part entière de ma famille, un frère, un confident. Les repas que l’on mangeait avec mes parents le dimanche midi, les jeux auxquels on s’amusait dans les squares après l’école, ou encore les bières que l’on vidait les soirs d’anniversaires ou du jour de l’indépendance. Bien que je m’arrêtais souvent à la moitié de la première bière, ma faible structure et un corps assez frêle ne me permettant pas de pouvoir rivaliser avec mon meilleur ami. Des moments passés dans la joie et la bonne humeur, qui n’avaient pas disparu malgré la glace et les coups échangés.

Il faut dire que je ne m’étais jamais véritablement remit du décès supposé de mon meilleur ami. Après mon réveil, je revoyais encore sa chute mortelle du train, ma main tendue impuissante et inutile devant la détresse de l’homme à qui j’avais proposé de m’accompagner jusqu’aux portes de l’enfer. Moi, le petit gars de Brooklyn qui était devenu bien malgré lui une icône pour la nation en ce temps de guerre. Je me demandais encore et toujours comment j’avais pu faire pour le laisser tomber. Cela aurait dû être moi à sa place. Comme Peggy, je pensais l’avoir laissé derrière moi une fois mon réveil acquit au 21e siècle. Son retour en Soldat de l’Hiver avait sonné comme un gros coup de poing dans la figure. Non seulement il était vivant, mais il travaillait pour la solde de HYDRA. J’étais convaincu donc depuis notre ultime rencontre qu’il pouvait redevenir lui-même. Pourtant, de le voir dans cette situation de faiblesse faisait mal à voir. Il était loin de ressembler à l’homme tueur que j’avais combattu précédemment.

Je tournais la tête vers Sam, qui confirmait sans prendre de pincettes que Tony ne nous croirait, voir ne nous aiderait pas. Il n’avait pas tort, nous étions désormais seuls pour pouvoir sortir l’ancien Soldat de l’Hiver de la grosse machine qui le retenait. Je n’avais jamais rien vu de tel. Même en nous y mettant à deux, je doutais que mon allié et moi puissent soulever l’engin pour libérer l’homme qui y était coincé.

« Alors on est tout seuls. », déclarais-je à Sam, comme désabusé par cette situation. Les Accords en cours ne permettaient plus de rassembler l’équipe.

Je tournais alors la tête Bucky qui commença à parler, mentionnant notamment le nom de ma défunte mère. Ce n’était pas tout. Il me rappela à mes bons souvenirs en parlant de mon habitude de mettre du papier journal dans mes chaussures. Un moyen comme un autre pour assouplir mes chaussures beaucoup trop dures pour moi. Cela le faisait rire à chaque fois qu’il me voyait mettre le journal de la veille à l’intérieur. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres, un regard presque empli de fierté en entendant les souvenirs de l’homme face à nous. Il poursuit ensuite, des mots réconfortant qui sortaient de sa bouche. J’étais plus que content d’entendre ça. Et pourtant, je ne venais pas avec de bonnes nouvelles. Un bâtiment des Nations Unies venait d’exploser quelques jours plus tôt, et le responsable tout désigné était bien évidemment le Soldat de l’Hiver, en fuite et considéré comme dangereux depuis les événements de Washington.

« Je te crois. » commençais par lui dire, avant de poursuivre sur un ton moins emballant. « Tu es recherché. »

Je préférais lui annoncer d’emblée la couleur.

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Samuel hocha la tête quand Steve annonça qu’ils étaient tous seuls. Il le savait parce qu’il était un homme sensé et qu’il connaissait la situation. Mais il y avait un petit espoir de voir revenir la paix qu'il existait auparavant dans l'équipe des Avengers. Cependant la rupture qu’il y avait eu entre Tony et Steve était importante. Trop importante pour qu’elle ne se répare en quelques semaines. L'issue de la réunion qu’avait invoquée Steve l’autre jour en était la preuve. Chacun avait choisi son camp et chacun avait pu exprimer ce qu’il pensait de cette histoire. Les accords... Ces accords, qui ne permettaient plus de demander de l’aide pour Bucky, allaient permettre au gouvernement de marquer les personnes porteuses du gène X ou bien avec des pouvoirs ou des habilités extraordinaires. Et il n’était pas d’accord avec cette histoire. La stigmatisation, il l’avait connu et il ne voulait pas vraiment revivre quelque chose comme ça. Il avait perdu assez d’année de sa vie à combattre vainement le racisme pour rester les bras croisés face à cette histoire.

Il ne rajouta cependant rien après les mots de Steve, parce qu’il n’avait rien à rajouter mais aussi parce que Bucky venait de répondre à la question de Steve. Et dire que Sam était attentif à la réponse était un euphémisme. Il attendait la réponse presque autant que Steve. Peut-être pas pour les mêmes raisons cependant. Il n’avait ce côté sentimental que pouvait avec Steve dans cette situation. Il voyait les choses un peu plus clairement que son ami. Même si cela n’était pas tout à fait clair de son côté non plus. Il savait l’affection que portait Steve à Bucky. Il l’avait vu, ils en avaient parfois discuté et il ne pouvait qu’être spectateur de cette histoire.

Avant de rencontrer Steve pendant ce jogging matinal, Sam connaissait l’histoire de Captain America. Il l’avait appris à l’école comme tout le monde, était même allé à l’exposition de Captain America au Smithonian avec sa frangine et son neveu... Mais entre l’histoire racontée à l’école et le fait de rencontrer le véritable Capitaine, il y avait tout un monde. Jamais il n’aurait imaginé se tenir aux cotés de Steve comme il pouvait le faire en ce moment. Et jamais il n’aurait pu imaginer faire des recherches pour retrouver James Barnes, meilleur ami déclaré mort pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais bon, il aurait dû savoir qu’aider Steve Rogers allait lui coûter la tranquillité qu’il avait durement acquise après sa démission de l’armée. Mais il ne regrettait pas les choses.

Il recula d’un pas quand Bucky ouvrit la bouche pour la deuxième fois. Ce ne le regardait pas. Les mots que pouvait prononcer Bucky ne le concernait pas et il baissa alors les yeux sur le sol plus que sale de l’entrepôt dans lequel ils se trouvaient. Il ne put s’empêcher d’afficher un sourire en coin quand les mots du soldat prirent du sens. Il était assez difficile d’imaginer le grand Steve Rogers mettre du journal dans ses chaussures. Et malgré les mots presque murmurés de l’homme face à eux, Sam sut qu’il n’était pas/plus une menace imminente pour lui et son intégrité physique. Ses épaules se détendirent alors discrètement alors que Steve venait de prendre la parole après la fin de la phrase de Bucky.

Il était clair qu’il était recherché. Comme lui ou comme Steve mais il y avait une composante en plus dans la recherche de Bucky. Son appartenance à HYDRA. Même si ce n’était plus le cas, qu’HYDRA n’avait pas refait surface explicitement depuis la mort de Pierce, le gouvernement voulait la tête de Bucky. Et cela au dépit de toute éthique possible. Un soupir imperceptible passa ses lèvres alors qu’il recroisait les bras sur sa poitrine et que son regard se posait sur James qui se trouvait toujours accroché à cette immense machine. Son cerveau commença alors à chercher des solutions pour le sortir de là alors qu’il attendait la réponse à l’affirmation de Steve.

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