Sujet: Le phénomène mutant [Sigyn Freyadottir] Dim 27 Déc - 23:20
¤ Cela va trop loin... ¤ Gronda intérieurement l'octogénaire tandis que l'ascenseur secret reliant les sous-sols de l'Institut au rez-de-chaussée le ramenait vers son bureau.
Le visage fermé, les yeux perdus dans le vide, Charles, dans l'un de ses habituels costumes trois-pièces bleu ardoise, ressassait tout ce qu'il avait vu – ou du moins perçu – des événements de la veille. Tandis qu'il jonglait avec quatre préoccupations majeures, dont celle de protéger l'école de l'extérieur, Erik continuait d'avancer ses pions et d'envoyer ses agents frapper des cibles. Son dernier acte en date ? La destruction d'un laboratoire pharmaceutique situé en plein Manhattan, qui avait occasionné des pertes lourdes sur le plan matériel pour la firme, et coûté la vie à plusieurs vigiles de sécurité. Le responsable de l'entreprise, durement affecté, blâma les responsables (" probablement de la racaille mutante ") en les traitant d'assassins ; il précisa néanmoins posséder plusieurs antennes dans le pays, ce qui éviterait à ses travaux de connaître un arrêt prématuré. Soupçonnant que la Confrérie ne se soit pas mise en action pour stopper le développement d'un nouveau traitement contre l'herpès, le télépathe de l'institut avait usé du Cérébro pour sillonner les lieux à distance, et découvert avec effroi sur quoi travaillait le laboratoire : un nouveau composé chimique supprimant les mutations (une véritable arlésienne des industries pharmaceutiques), lequel était testé... Sur des cobayes mutants.
Une discrète sonnerie tira le professeur Xavier de ses ruminations. Sans y prêter de réelle attention, il dirigea son fauteuil hors de la cabine ultra-moderne, qui retourna se cacher derrière un pan coulissant du couloir du hall principal. Les boiseries s'intégrèrent parfaitement les unes aux autres, et une seconde plus tard, rien ne laissait deviner que l'ascenseur se trouvait là. Le généticien avait depuis longtemps cessé de s'émerveiller du spectacle. L'après-midi démarrait juste, il avait encore une montagne de choses à faire, et pourtant, pourtant, Charles considérait toujours qu'il passait à côté de l'essentiel.
N'étant pas omniscient ou omniprésent, le mentor des X-men ne pouvait être partout à la fois, ou combattre sur tous les fronts ; néanmoins, le paraplégique ne parvenait pas à digérer l'idée que des expérimentations sur des mutants aient été faites à Manhattan sans qu'il n'en sache rien. Certes, d'autres problèmes au moins aussi grave avaient été pris à temps... Mais cela consolerait-il réellement les malchanceux transformés en rats de laboratoire ?
¤ Non... Ils ne doivent qu'à Erik et sa Confrérie d'avoir retrouvé la lumière du jour... ¤ S'autoflagella le pénitent avant de s'immobiliser à quelques mètres de son bureau, interloqué.
¤ Qu'est-ce que... ?¤
Pour l'esprit du télépathe, le concert des pensées qui voletaient autour de son école était pareil à un brouhaha familier dont il connaissait par-cœur la mélodie et le ton. Chaque fausse note, chaque ratée, chaque changement de rythme, lui apparaissait évident et notable. D'ordinaire, tout élément étranger se manifestait par des pensées supplémentaires, l'arrivée d'un nouvel instrument dans la chorale cognitive. Mais pas ici ; le doyen de l'Institut décelait une présence, dont les pensées lui demeuraient fermées, opaques. Ce qui ne pouvait signifier qu'une chose : un autre télépathe venait de pénétrer sur le territoire de l'école. Aussitôt, Charles étendit sa perception dans toutes les directions, pour entrer en contact avec un professeur, le plus proche de l'intrus, et l'informer de la situation. Par chance, c'est l'ex-policier du Comté qui répondait à ces critères. Mieux, il était déjà au courant, comme l'apprit le médium en entrant en contact télépathique avec lui.
¤ Professeur ? Une dénommée Katrine Larsen est à l'interphone, devant le portail. Elle dit être journaliste, avec des questions à vous poser. ¤
Circonspect, le responsable de l'école commença par diffuser un bulletin télépathique à l'ensemble de l'institut, pour demander à ce qu'aucune démonstration de pouvoir ne soit faite dans la zone où se trouvait la visiteuse. Les yeux extérieurs ne devaient pas voir le lieu pour ce qu'il était réellement, mais pour ce qu'il prétendait être : un établissement pour surdoués.
¤ Merci, Thomas. Dis-lui de patienter, je vais aller la retrouver au portail. ¤ Répondit brièvement le psionique, tout en roulant vers sa nouvelle destination.
Hors de question pour le vieux mutant d'inviter à bras ouverts une journaliste qui possédait un bouclier mental. L'actualité pesait lourdement sur l'esprit de mentor de Cyclope, qui plus que jamais, se sentait le devoir de veiller à ne pas laisser de menace entrer par la grande porte. Ses élèves vivaient suffisamment mal d'être encore et toujours le bouc émissaire de la société ; de plus, Charles ne parvenait pas à s'ôter de la tête l'idée que son vieil ami lui ait envoyée une émissaire pour parlementer. Plus que jamais, Magneto se trouvait en position de force, et il n'aurait pas été surprenant pour son frère d'arme que le maître du magnétisme vienne lui renouveler une offre d'alliance, d'union sacrée entre mutants pour mettre à bas le régime oppressif de l'Homo sapiens. En un peu plus de cinq minutes, le vénérable anthropologue fit vrombir son fauteuil vers le hall principal, pour sortir sur la cour bordée de haies qui s'offrait à la vue du visiteur, depuis le portail grillagé empêchant aux indésirables d'entrée sur la propriété. En descendant par la rampe aménagée à cet effet, le professeur X eut tout le temps d'observer la journaliste. Jeune, elle devait avoir entre vingt et trente ans, avec de longs cheveux d'un châtain foncé tirant sur le brun. Bien que de taille moyenne, Katrine se démarquait par une silhouette gracieuse, et un teint éclatant. Le regard qu'elle posa sur le généticien ne trahissait pas la moindre animosité, ce qui rassura légèrement l'intéressé.
« Mademoiselle Larsen ? » Appella le propriétaire du manoir, en arrivant à portée de voix. « On m'a dit que vous aviez demandé à me voir... » Comme par enchantement, le portail s'ouvrit lentement pour permettre à la journaliste de pénétrer dans le périmètre de l'Institut. Glissant à sa rencontre, Charles lui tendit une paume chaleureuse. « Navré de ne pas avoir pu vous rejoindre plus vite... » S'excusa-t-il presque en serrant la main féminine. « … Enchanté de vous rencontrer, en tout cas. » Poliment, l'intellectuel dégarni ramena ses mains sur ses accoudoirs, pour demander d'un ton courtois : « Dites-moi donc : que me vaut l'honneur de votre visite ? »
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Sujet: Re: Le phénomène mutant [Sigyn Freyadottir] Mer 30 Déc - 17:33
Sigyn et Charles
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Midgard, enfin la Terre comme disait ces habitants, était à la fois une sources de curiosité, d'amusement mais aussi de total incompréhension. Depuis qu j'avais décider que j'y viendrais régulièrement, je m'étais mit en lien avec leur internet, pour avoir toutes leur connaissances dans ma tête. Je savais à présent énormément de choses sur cette planète : son histoire, son développement, ces sciences et bien d'autre. Je me sentais moins étrangère, je n'allais plus avoir de réaction comme la rencontre avec Captain America. Je pouvais totalement m'intégrer à présent, cette connexion à leur réseaux mondiale m'avait permis de combler des lacunes que j'avais sur les peuples d'ici. Pourtant ma différence pouvait attirer les esprits vifs. Je devais me trouver une identité, histoire de ne pas bafouiller et expliquer ce que j'étais. Découvrant que la langue d'Asgard et Vaneheim correspondait à la langue des Vikings du nord de l'Europe. Quelque chose qui pouvait enrichir ma pseudo identité. Ainsi avec l'accent que je pouvais parfois avoir dire qu'on vient du Danemark passait crème. Curieuse je me faisais passer pour une journaliste, pour expliquer mes déplacements et mon intérêt pour tout. Car oui malgré le savoir que j'avais acquis, pendant de choses restaient de varies incompréhension. Surtout ce qui touchait la mentalité et psychologie terrienne.
C'était donc sous le nom de Katrine Larsen, jeune danoise et journaliste à la revue Science & Vie, que je foulais cette planète. Ma curiosité était pas mal attiré par ces « mutants ». Il y avait pas mal de choses dites sur eux. Sûrement par ce qu'ils commençaient à être nombreux et d'un homme accompagner de sa clique, terrorisait tous le monde. J'avais entendu parler d'une attaque de laboratoire. J'avais tellement de questions. Si peux de réponses, je n'arrivais à entré dans la tête des gens et le comprendre. Bien que littéralement je peux entre dans leur tête, mais c'est une métaphore pour pouvoir ce mettre à leur place. Déjà je n'aimais pas ce terme de mutant, cela a un connotation négative, alors que d'après ce qui est dit sur eux, se sont des évolués. Ils sont la prochaines étapes de l’évolution humaine. A Vaneheim on rejetait pas les personnes avec des dons oui qui était de nature différente, bien au contraire. C'était la planète du système d'Yggdrasil où les habitants étaient le plus mélangés on avait même des géants.
Face à cette frustration d'incompréhension, je devais de trouver des réponses. Et là un nom que j'avais vu de nombreuses fois, me vint en tête. Charles Xavier, un hommes diplômé en doctorat de génétique et d’anthropologie, décrit comme le plus grand spécialiste du « cas mutant ». J'avais pris la peine de bien m'habiller à la façon terrienne, en tailleur pantalon de couleur marron foncé, et la chemise d'un rose pastel. Plusieurs fois téléphoner pour tenter de prendre un rendez-vous, mais jamais j'ai pus avoir le docteur en question, dans sont institue. Bon il me restais plus qu'a me déplacer. Comme c'était isoler je pouvais totalement m'y téléporter et créé une fausse voiture plus loin. Devant l'immense grille qui donnait sur un grand espace vert, je me retrouva seule, un peu idiote jusqu'à quelqu'un réponde à mon appel : un homme disant qu'il travaillait ici et qu'il allait prévenir le professeur Xavier. Je le vit arriver, dans son fauteuil motoriser. Une vraie trouvaille pour ceux qui ne pouvait plus marché, les terriens avaient eu une bonne initiative pour le coup.
Sa voix m'interpella. Elle était douce et agréable à attendre, et son âge de transparaît pas dedans. Il devait être un très bon orateur.
-Docteur Xavier, ou professeur, j'avoue que je ne sait pas trop lequel vient avant l'autre.
Lui répondis-je avec un sourire doux et en lui serrant la main.
-Et bien, j'aimerais pouvoir vous posez quelques questions. Je travail pour la revue Science & Vie de New York. Et face au récents événements......notre équipe préférait de l'information et des choses plus palpables, que la peur et la panique que transmet les journaux de fait divers. Et comme vous êtes le meilleur généticien et anthropologue de tout l'état, j'ai pensé que vous étiez la bonne personne.
Ma voix était calme et douce, comme à mon habitude. Il était vrai que sur Midgard, la majorité avait tendance à influer sur la colère et la panique, sans savoir à comprendre. Tel un troupeau de mouton qui suit sans réfléchir.
Sujet: Re: Le phénomène mutant [Sigyn Freyadottir] Sam 2 Jan - 23:21
Sous des dehors affables et sereins, le mentor des X-men écouta attentivement chaque mot prononcé par les lèvres de sa visiteuse, dont il ne pouvait pour l'heure déterminer les motivations. Tandis qu'elle lui déclinait son identité, il prit quelques secondes pour entrer en contact avec l'une des mutants de l'école, celle qu'il suspectait d'être la plus à même de lui fournir rapidement une réponse.
Sage possédait une mutation particulièrement perceptible pour tout télépathe. Son esprit, contrairement à celui d'un être humain lambda, fonctionnait tel un disque-dur. La jeune européenne née dans les Balkans n'oubliait jamais rien, pouvait s'interfacer avec n'importe quel ordinateur, et possédait une très forte volonté. Entrer en contact par télépathie avec elle ne revenait pas à franchir un seuil immatériel et intangible, plus à demander à un serveur central une autorisation pour établir une connexion proxy.
¤ Tessa ? J'aurais besoin que tu vérifies une identité pour moi, s'il-te-plaît. Katrine Larsen. Elle serait journaliste à Science & Vie, à New York, avec probablement des origines européennes. Je dirais... Allemande, hollandaise peut-être. Merci. ¤
Puisqu'il ne pouvait la sonder mentalement, le professeur X comptait bien employer d'autres méthodes pour tâcher d'en apprendre plus sur la jeune femme qui lui demeurait fermée. En parallèle, il reprit, avec la même politesse neutre qui avait marqué le début de la conversation :
« Sur quoi voudriez-vous me poser des questions exactement, Mademoiselle Larsen ? Je ne crois pas vous avoir entendu spécifier précisément sur quoi le professeur en génétique et anthropologie que je suis devait vous aider à obtenir une information palpable. »
En théorie, l'octogénaire avait juste. Katrine n'avait pas une seule fois prononcé le mot « mutant », et l'actualité toujours densément riche de la grosse pomme recelait de pratiquement tous les sujets. Elle pouvait très bien avoir voulu recueillir l'avis d'un généticien sur les origines probables des chitauris (cousins éloignés de l'Humain, ou véritable nouvelle forme de vie ?), ou la théorie de l'anthropologue sur pourquoi autant d'espèces aliennes semblaient vouloir attaquer la Terre... Hydra n'avait pas non plus disparue des gros titres, et quasiment chaque jour, au moins un quotidien faisait de sa une l'apparition d'un nouveau justicier dans les rues de New York. Que Charles parte du principe que la journaliste désignait les mutants comme l'objet de sa visite aurait pu attirer la suspicion... Pourquoi un simple paraplégique se focaliserait-il autant sur les mutants, alors que tant d'événement marquants pulvérisaient ce que l'on croyait savoir des sciences ?
Certes, il y avait l'immunité mentale pour également le pousser dans la bonne direction. Combien de mutants en quêtes de réponses Xavier avait-il rencontrés, qui usaient de leur métier pour en apprendre plus sur ce qui leur arrivait ? Mais là encore, Katrine n'était pas supposée savoir qu'elle discutait avec un télépathe, et ne pouvait en d'autres termes compter sur cet élément pour rendre son propos évident. Vint alors la réponse de Sage, que son aîné guettait. Un feu vert certifié par Tessa poussa l'homme en fauteuil à montrer de la bonne volonté face à une jeune femme sans doute perdue, mais qui ne mentait au moins pas sur son identité. Reportant son regard vers l'horizon qui s'étirait derrière l'européenne (danoise, donc), le généticien sourit.
« Voyons si je peux deviner quel sujet d'actualité, source d'inquiétudes, vous amène... Peut-être celui pour lequel je me suis le plus fait connaître ? Les mutants ? »
Comme s'il approuvait un choix de menu dans un restaurant étoilé, le fervent défenseur de la Paix hocha plusieurs fois du crâne, ses yeux désormais pétillants.
« C'est en effet un sujet que j'ai étudié de longue haleine... Passionnant, il va sans dire... Et surtout, qui fait l'objet d'à peu près tous les amalgames imaginables. Que veut donc savoir Science & Vie, concernant nos proches cousins ? »
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Sujet: Re: Le phénomène mutant [Sigyn Freyadottir] Jeu 7 Jan - 11:02
Sigyn et Charles
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Midgard recelait de curiosité, et des endroits pleins de beauté. Il y avait de belles et bonnes choses ici, il fallait l'avouer. Même si leur façon de vivre et leur mentalité me dépassait. Il y avait tellement de comportement, de faits qui me paraissait ahurissant, incompréhensible voir même contre l'entendement. J'étais loin de comprendre les Terrien, et dans un sens je n'avais pas trop envie de les comprendre. Ma compréhension seule, importait. Plus je saurais de choses sur cette planète, mieux je pourrais observer et m'intégrer. Cela pouvait aussi me servir pour peut-être aider, des personnes qui en aurait besoin. Le « cas mutant » m'intriguait, c'était au delà de ma nature de comprendre leur comportement humain à leur égard. D'après ce que j'avais compris, il y avait la même différence entre les chimpanzés et les terriens lambda, que ces derniers et les évolués. Une différence de gène. Et au dernières nouvelles, je n'ai vu aucune information sur les grand primates qui faisait la guerre au terrien car ils étaient plus évolués qu'eux. De toute façon cette situation c'était le serpent qui mordait la queue : les humains rejetais les évolués de part leur différence, et les évolués n'acceptais pas d'être rejeter. Il fallait une vraie diplomatie entre les deux groupe.
L'homme devant moi avait raison, je n'avais pas totalement formuler ma demande. Je refusais d'utiliser le terme de mutant, mais je ne voulais pas passer pour une femme qui méprisait la différence. J’eus un sourire presque admiratif en voyant qu'il déduisait par lui même. Pourtant je ne savais toujours pas si je devais l'appeler Docteur ou Professeur.
-En effet passionnant. Bien que personnellement je n'aime pas le terme mutant. D'où je viens c'est un terme péjoratif, cela désigne quelque chose de non naturel. Alors que si mes connaissances de base sont bonnes, ce sont juste des évolués non ? Plus évolués que l'Homo Sapiens.
Ce qui reprenait mon idées entre les Sapiens et les Chimpanzés, c'était la même chose. Mais les Terriens rendaient les choses toujours plus compliquées et stupides. Je pris une inspiration pour lui expliquer vraiment.
-Vous n'êtes pas sans ignorer qu'il y a peu, un laboratoire à été attaquer par la Confrérie. Cela n'aide pas à réconforter la population, et comme le mots terroriste colle à la peau de Magneto, d'autres termes serait plus pertinents. Je ne peux pas parler de mon propre avis dans un article – même si je suis contre toute forme de rejet et d'hostilité- et vous êtes le mieux placé pour je pense avoir des mots rassurant, sur diverses questions.