I ask for informations. Can you give me what I Want ? [Jean-Akira]

- Non je vous assure Monsieur je.. Non !

La pièce sombre était juste éclairée par une lampe qui tenait difficilement au plafond. On va dire qu'après quelques secousses électriques, on ne voyait plus grand-chose ici. La noirceur de mon âme était semblable à celle de cette pièce. ON pouvait néanmoins y voir une petite lueur de lumière, celle qui m'aidait à protéger mon peuple et à le faire prospérer. Je n'étais pas juste là pour le simple plaisir d'y être non, si j'étais ici, avec l'autre homme pathétique, c'est qu'il y avait une raison.

- Ecoute moi bien, car je ne vais pas te le répéter encore une fois. Je commence à être sérieusement lassé de devoir tout te répéter deux fois parce que tu n'es pas capable de réfléchir correctement sous la pression.

Je sortais de l'ombre. N'étais-je pas magnifique avec ma belle armure ? Très résistante à tout, mon masque restait néanmoins la plus belle de mes créations. Elle était conçue pour que je puisse tout ressentir comme si je ne possédais aucun masque, je voyais parfaitement, et elle me permettait d'endurer des coups portés, bien que l'on n'atteigne presque jamais mon magnifique visage. Je n'étais alors plus qu'à quelques centimètre de l'homme à terre et comme il ne me répondait toujours pas ni ne me regardait je soupirais avant de le prendre à la gorge pour le soulever du sol.

- Où se trouve Steve Rogers ? Je sais que tu es au courant, tu es agent du SHIELD, enfin tu étais. Nous avons tous les deux vu ton courage au cours de cet entretien, je pense que je vais faire grâce à tes supérieurs et t'achever ici et maintenant.

Il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit, que la main qui le tenait à la gorge s'électrifia et le tua sur le champ. Je n'avais pas vraiment de temps à perdre avec des gens inutiles comme lui. Il n'était pas assez renseigné, ou alors, il ne voulait pas lâcher le secret et dans ce cas, un bon agent serait mort pour Captain America aujourd'hui. Non, il me fallait quelqu'un d'autre. Je sortais alors mon téléphone de ma poche et enlevait mon masque.

- Oui, c'est moi. Je vais toujours bien, cessez de vous inquiéter pour rien. Je veux une entrevue avec un agent d'HYDRA. Je veux qu'ils découvrent où est situé quelqu'un que je veux. À Londres, 19 heures, heure locale.

Je raccrochais sans plus de cérémonies. Il fallait donc que je me dirige vers mon jet privé, que je retire mon armure et que je trouve de quoi m'habiller correctement. Les méchants étaient au courant de mon identité secrète. Enfin, les plus haut placés. Ils n'allaient quand même pas m'envoyer un sous fifre pour un travail de cette envergure quand même ? Non, ils n'en seraient pas capable.

Après avoir fait tout ce que j'avais à faire au Caire, en Egypte pour les plus bêtes d'entre vous, mon jet volait vers Londres. Il fallait à tout prix que je trouve Captain avant qu'il ne se fasse pucer. Je devais trouver comment dupliquer le sérum. Si jamais il était pucé avant que je ne puisse le faire, cela deviendra compliqué car je ne pourrais plus l'approcher sans que tout le monde soit au courant. Pour mes projets de domination mondiale, il y aurait quelques obstacles en plus. Et moins j'en ai, mieux ça sera.

Le voyage fut de courte durée. J'avais appris à être patient et je le restais, peut importait la pression qu'il y avait autour de moi. Je n'avais pas un mental d'acier pour rien. J'entrais donc dans le restaurant dans lequel j'avais commandé une table pour deux. Un lieu assez renommé pour un Roi comme moi. Tout de suite je fus accueilli comme il se devait, avec deux personnes pour me débarrasser de mes affaires et m'accompagner à ma table. J'espère que je n'aurai pas à attendre trop longtemps, j'avais horreur des gens non ponctuels.

Dans la boulangerie, il est habituel pour les clients réguliers de s'asseoir à une table le matin. Boire un café en dégustant du pain, des pâtisseries. Parfois il y a aussi des nouveaux. Des touristes à Paris, décidant de passer une journée qu'ils imaginent typiques. Des visiteurs, pressés, prenant un petit-déjeuner rapide avant d'aller s'occuper d'une quelconque affaire. Et puis des entités cosmiques originaires de galaxies éloignées par des milliers d'années-lumières. Ah non attendez, ça y en a jamais. Sauf aujourd'hui étonnement. Aujourd'hui Jean-Akira Ivankov était à Paris. Et il découvrait avec surprise le pain français. En atterrissant aux Etats-Unis il avait déterminé que le pain était un truc tout sec et pas particulièrement intéressant. Le genre de machin qu'on mange avec de la soupe. La nourriture la moins intéressante au monde, en tout cas selon l'alien. Pourtant se trouvait devant lui un véritable mystère. C'était du pain. C'était vachement bon. Il y a sans doute une leçon à retenir ici, sur les apparences, sur les premières impressions peut-être aussi. Mais on est dans un RP entre un agent tueur d'une organisation criminelle nazi et le dictateur scientifique -fou- d'un pays entier. On s'en fout des leçons.

Car notre héros était à Paris pour une raison. Une raison stupide oui, mais raison tout de même. Le Héraut pensait qu'il devait retrouver Victor Von Doom ici. Étrange endroit pour une telle rencontre, c'est vrai. Une petite boulangerie, ambiance commerce du quartier, sympa mais pas trop. Ivankov fut donc surpris par cette situation. S'il ne connaissait pas grand chose, même lui avait entendu parler de Doom. Un étrange personnage en armure essayant de régner sur le monde. Forcément ça attire l'attention des autres super-vilains. Surtout lorsqu'ils veulent eux aussi. Je ne mets pas de déterminant, ils veulent le monde dans son entièreté. Pas besoin de définir beaucoup plus précisément. Bien sûr Jean-Akira ne savait pas qu'il se gourait complètement d'adresse. La rue, c'était la bonne. Le numéro aussi. Par contre mauvais pays.

L'agent patientait donc tranquillement, appréciant son croissant, ne réalisant pas qu'il était allé un peu trop vers le sud. Pour sa défense il venait d'avoir un nouveau téléphone portable. Et en entrant l'adresse dans le GPS ça l'avait tout de suite envoyé en France. Une erreur de débutant oui, mais tout de même simplement une erreur. Heureusement des préparatifs avaient été pris. Il y a quelqu'un à HYDRA chargé d'envoyer un message à l'extraterrestre après un début de mission pour lui rappeler quelle est la mission en question. Notre protagoniste tomba donc sur le mot Londres dans l'énoncé.

- Excusez-moi, nous sommes bien à Londres, n'est-il pas ? Demanda donc l'être cosmique au vendeur derrière le comptoir. Pour finalement découvrir que pas du tout. Il pris donc son temps pour payer, découvrant par ailleurs que les monnaies sont différentes selon les pays. Ce qui l'obligea à sortir, chercher un distributeur pendant dix minutes avant de sortir des euros. Les humains ils sont cools, mais parfois c'est juste galère de vivre chez eux.

Une fois ce léger contre-temps dépassé, il fallait désormais s'occuper du plus gros. Trouver une ruelle un peu vide. S'envoler, monter assez haut pour distinguer les bordures de pays. Essayer de comprendre comment elles fonctionnent. Dans quel sens. L’Angleterre c'est l'espèce de botte en dessous ou l'île bizarre de l'autre côté ? Super-GPS doit encore intervenir. Passons les détails ennuyeux pour retrouver Jean-Akira un moment plus tard à Londres, se dirigeant, dans les airs, vers le bon restaurant. Atterrissage sur le balcon, difficulté d'ouvrir la porte-fenêtre de l'extérieur. Réussite ! Et enfin arrivée devant la table avant de s'y installer.

- Monsieur Von Doom je résume ? Se trompa-t-il de mot, avant d'ajouter Jean-Akira Ivankov, enchanté.

Cela faisait maintenant dix minutes que j'attendais. bon niveau ponctualité, on pouvait dire que HYDRA c'était pas les meilleurs. J'espérais au moins que la personne que j'allais voir en face de moi serait au moins un minimum intéressante et pas un débile qui ne comprendrait rien à ce que je lui dirais. Je commandais donc en attendant un verre de vin rouge, le meilleur au passage et attendit qu'ils me le servent. ce ne fut pas très long, environ trente secondes. C'est l'avantage d'être un Roi, surtout du pays le plus prospère actuellement dans le monde, ainsi j'avais ce que je voulais quand je le voulais. même si certains regards ne me plaisaient pas, j'y faisait abstraction, je les tuerai si j'avais le temps d'ici quelques semaines.

- Qu'est ce qu'il y a encore ? Je suis occupé, je n'ai pas le temps pour vos histoires ! Tant que le pays n'est pas à feu et à sang vous ne me rappelez pas !

- Monseigneur je.. il y a un objet non identifié qui a volé à une allure surhumaine en direction de votre restaurant. D'après nos systèmes, il utilise une puissance non humaine, et selon vos machines et les scientifiques qui travaillent.. une puissance cosmique.

- Intéressant. Merci. Si je vous envoie quelconque signal, envoyez mon armure et fait décoller l'hélicoptère.

Je raccrochais alors mon téléphone et le rangeait dans la poche intérieure de ma veste avant de voir un type entrer par la porte fenêtre. Ok, niveau entrées remarquées il avait de quoi faire, mais de visage il ne me disait pas grand chose. Il ne semblait pas avoir de capacités hors du commun. Mais il est vrai qu'en général les gens qui possédaient des dons préféraient ne pas les montrer. Il vint alors près de moi en se présentant. Intéressant.

- Jean-Akira Ivankov ? Très bien. Asseyez vous. Nous allons pouvoir discuter.

J'attendis alors qu'il s'asseye et le serveur vint immédiatement donner les cartes des boissons ainsi que pour le repas. c'était un très bon restaurant, j'y reviendrais sûrement à un autre moment quand j'aurai le temps. Je détaillais du regard Monsieur Ivankov ou alors le type qui se faisait passer pour Monsieur Ivankov. Il avait l'air humain, c'était déjà ça. Mais pas mal de type savent changer d'apparence dans ce monde alors je n'y m'y fie plus du tout.

- Avant d'aborder le sujet de Steve Rogers, j'aimerai que nous parlions de vous. Depuis quand es tu à HYDRA ? Et avant ça, que faisais tu et qui étais tu. Sache également que je n'hésiterai pas à t'électrocuter au moindre mensonge que je ressens ou autre chose.

Le restaurant était incroyablement plus sophistiqué que la boulangerie, c'est certain. Il y avait de la décoration, de la musique, une ambiance travaillée. Et Jean-Akira attendait déjà avec impatience de pouvoir goûter les plats. S'il lui manquait une chose de sa planète natale, c'était sans aucun doute la technologie alimentaire. Il suffisait de rentrer dans un restaurant pour que les machines lisent les pensées, et fabriquent en une seconde un plat approprié. Sur Terre faut attendre pendant de longues -avec quatre o dans la tête de Ivankov, de loooongues- minutes. Ainsi, à peine entré dans le bâtiment, l'alien commençait à trépigner d'impatience, espérant au moins que les cuisiniers étaient rapides.

- Jean-Akira Ivankov ? Très bien. Asseyez vous. Nous allons pouvoir discuter.

Le dictateur avait une attitude qui devait énerver un bon nombre de personnes. Donner des ordres à tout va. Surtout dans le super-monde, où tous les méchants sont arrogants et péteux. Notre protagoniste diffère, puisqu'il est bien incapable de distinguer les nuances dans la parole. "Asseyez vous" ou "Vous pouvez vous asseoir", ça n'a aucune différence dans son esprit. Ainsi, malgré sa puissance cosmique lui permettant de refuser tout ordre jetait dans sa direction, Jean-Akira s'assoit tranquillement. Regardant autour de lui afin de définir le type d'établissement dans lequel il se trouvait. Depuis quelques mois notre héros essayait d'en apprendre plus sur la culture terrienne. D'associer une architecture avec une époque par exemple. Ou une cuisine avec un pays. Avec un succès très modéré.

- Avant d'aborder le sujet de Steve Rogers, j'aimerai que nous parlions de vous. Depuis quand es tu à HYDRA ? Et avant ça, que faisais tu et qui étais tu. Sache également que je n'hésiterai pas à t'électrocuter au moindre mensonge que je ressens ou autre chose.
- Oh ça doit bien faire... deux passages autour du soleil, au moins. Tu savais ça d'ailleurs ? Vos années sont exactement un tour autour de l'étoile. C'est marrant comme coïncidence. Répondit l'extraterrestre avec son habituel ton enjoué. Véritablement heureux devant l'éventualité d'en apprendre plus à son interlocuteur. Avant ça j'étais sur Gre♥pr↕luco, non Gra♣pi, ah c'est marrant ça, à force de plus parler une langue on l'oublie totalement... Grre♣pr↕luuuc○ ! Finit-il par lancer avec un effort mental évident. C'est ma planète natale. Mais c'était tous des cons alors j'ai embarqué avec Galactus. Il était sympa, un bon maître, mais au final j'ai préféré voyager seul dans l'espace. Heureusement, sinon j'aurais pas découvert la Terre ! Ou alors il l'aurait mangée, haha. Le genre de petit rire que seul un illuminé notoire ajouterait après une telle réplique Elle me plait bien votre planète, en tout cas !

Termina-t-il finalement, tant bien que mal. Parler autant d'un coup n'est pas dans ses habitudes, il se contente normalement de phrases simples et courtes. Débarrassé de cette tâche, répondre, le Héraut pouvait maintenant se concentrer sur le menu.