Angel on Earth [Pv Poor]

         Poor E. Sirius & Lady Sif
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      Suite de ce Rp

Poor me proposa finalement d’aller en ville, elle me disait qu’elle me ferait visiter l’Institut dès notre retour. Pourquoi pas, après tout ? Je m’imposais déjà pas mal en cette soirée alors que je pouvais bien accorder ceci à la demoiselle qui me tenait compagnie, pas vrai ? Je lui fis donc un petit sourire avant de poser mes yeux complètement sur elle.

« Bien sûr, allons-y. » J’avais hâte de découvrir l’endroit que Poor proposait, à vrai dire. Elle semblait avoir une idée du restaurant que nous allions fréquenter, en ville. Mes pas suivirent donc ceux de la rouquine, passant à côté des élèves qui ne me regardaient plus comme avant… Ils n’avaient plus ce regard surpris par rapport la tenue que je portais précédemment. Non, cette fois, je possédais une tenue Midgardienne et donc, je me fondais dans le décor. Après tout, c’était le but. Je ne voulais pas attirer l’attention sur moi, que ça soit par ces élèves ou encore par le reste des Midgardiens, comme le Gouvernement. Cette mission ne concernait que moi et Midgard n’avait pas besoin d’être impliqué là-dedans même si j’impliquais déjà indirectement Poor puisqu’elle m’aidait. Mais je ne comptais pas lui demander de l’aide pour ma mission en tant que telle, je ne voulais pas qu’elle soit blessée ou même tuée. Loki n’avait aucune pitié pour les Midgardiens. Je suivis donc Poor jusqu’aux garages où il semblait y avoir quelques véhicules. Poor semblait se diriger vers une moto.

« Belle monture. » Disais-je avec un léger petit sourire en posant mes yeux sur le véhicule. J’avais l’habitude de parler de montures lorsqu’il s’agissait de moyens de locomotion, mais ça ne l’était pas vraiment, à proprement parlé car c’était un véhicule motorisé. Je passai ma main sur le siège avant de m’arrêter et de poser mes yeux sur Poor. Elle allait donc nous emmener en ville et dans ce restaurant. J’avais hâte de voir ce que cela faisait d’être conduite là-dessus, car c’était la première fois. J’avais déjà utilisé un avion ou des voitures, mais jamais de moto. Je laissais donc Poor prendre les directives car elle connaissait certainement mieux ce genre d’engin que moi, comme le chemin, d’ailleurs… Je ne connaissais pas du tout cet endroit, je ne pouvais même pas situer cet endroit sur une carte. Je savais simplement que nous étions aux USA.


       

         

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     Je me retrouvais devant la moto de Poor. Il s’agissait d’une belle monture et sa réflexion me fit légèrement sourire. Chevaucher voulait dire de nombreuses choses, non ? On parlait surtout lorsqu’on voyageait en cheval, mais certainement pas en moto… Cependant, je pensais avoir compris quelque peu le sous-entendu de la belle rousse. Je posai ensuite mes yeux sur Poor qui me tendit un casque, me disant que c’était pour être en adéquation avec la Loi. Je pris donc le casque, soupirant légèrement.

« J’imagine qu’il n’existe pas d’exceptions pour les Asgardiens. » Pourquoi existerait-il des exceptions pour nous ? Non, ce n’était pas le cas… Alors, je devais me plier aux lois de ce Royaume, c’était absolument nécessaire. Je vis donc Poor enfiler son casque et je fis de même. Je n’avais pas l’habitude de porter ce genre de chose que je trouvais plutôt gênant, mais je pouvais comprendre la nécessité d’en porter pour les Midgardiens car une chute en pilotant ce véhicule pouvait être fatale si la tête était touchée la première. Moi, bien entendu, je ne craignais pas ce genre de chose puisque mon corps était plus solide que la normale, mais je pouvais tout de même être blessée. Une fois prête, je grimpai derrière Poor avant de me tenir à elle et de la laisser nous conduire jusqu’où elle souhaitait. Je ne connaissais pas vraiment les restaurants Midgardiens, à vrai dire… Le seul lieu public que j’avais réellement visité, c’était dans un petit État, afin de retrouver Lorelei et je l’avais saccagé en m’occupant des hommes de main de la petite sœur d’Amora.

Le voyage ne fut pas très long et la sensation agréable. Cet engin était capable de pointes de vitesse intéressantes et Poor n’avait pas hésité à me montrer ce que sa monture avant dans le ventre. Une fois que nous fûmes arrivées, je descendis de la moto en retirant le casque, posant mes yeux sur Poor avant de la suivre. Elle nous trouva une place au fond du restaurant, dans le calme et une fois installées, elle me parla de l’Italie, une région de Midgard.

« Je dois vous avouer que les connaissances sur la géographie Midgardienne sont assez limitées. Je n’ai pas eu l’occasion de fouler le sol de toutes ces contrées. » Par la suite, elle me parlait de la cuisine de cet endroit et lorsqu’elle me parla de Pizza, un souvenir me revint. C’était Thor qui m’en avait parlé, trouvant ce met délicieux et bien différent de ce que l’on pouvait trouver sur Asgard. « Thor m’en a parlé et il m’en a dit que du bien. » Dis-je avec un petit sourire. Mais mes pensées se tournèrent vers sa réflexion de toute à l’heure lorsqu’elle me disait venir ici depuis une vingtaine d’années. Pourtant, Poor semblait bien jeune d’apparence. Mais j’étais la preuve vivante que l’apparence pouvait être trompeuse.

« Dites-moi… Vous qui travaillez dans cet Institut spécial, possédez-vous… un don ? » Peut-être que ma réponse viendrait de là. Je ne connaissais pas beaucoup ces mutants que Midgard possédait et leurs facultés spécifiques, mais Poor allait certainement m’aiguiller à ce sujet.  


       

         

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     Nous étions enfin au restaurant et à l’entrée de ce dernier, une bonne odeur vint emplir mes narines. C’était agréable et cela mettait l’eau à la bouche. Certains plats Midgardiens valaient vraiment le détour, à ce qu’il parait et les pizzas en faisaient partie. C’était ce que Thor m’avait dit, en tout cas, et j’allais pouvoir faire ma propre opinion. Je m’installai donc en face de Poor et la discussion commença sur l’origine des plats que nous allions manger. Elle me montrait, sur une carte, l’endroit où se situait l’Italie même si, cela ne me disait pas grand-chose. À vrai dire, je n’avais pas beaucoup les notions de distances sur ce genre de carte. Elle aurait certainement cette même sensation si je lui parlais d’Asgard. Quoi qu’il en soit, j’étais curieuse de savoir ce qui la rendait spéciale. Sa réponse était très surprenante, d’ailleurs. Elle me demandait de lui planter une fourchette dans le bras. Je posai mes yeux sur elle, penchant doucement ma tête sur le côté.

« Vous êtes sérieuse ? » Demandais-je avant de faire signe qu’elle tende son bras. Je ne comptais pas le faire. Je vins poser deux doigts sur la peau de son bras afin de faire pression, sans exagérer non plus. « Vous ne semblez pas avoir une peau impénétrable… Peut-être que votre corps se soigne plus vite que la normale ? » Cela semblait être le plus logique. Si elle me demandait une telle chose, c’était que soit sa peau était impénétrable, soit elle pouvait se soigner très vite. Mais je préférais le lui demander plutôt que de la faire souffrir inutilement. J’attendais de voir ce qu’elle avait à me dire à ce sujet, j’étais très intéressée. En attendant, un serveur s’approcha de nous pour nous donner nos cartes et nous proposer des boissons. Comme à mon habitude, je commandai une bière. C’était le genre de boisson que je buvais le plus lors des banquets, sur Asgard. Lorsque le serveur partit, mes yeux se reposèrent sur Poor. Elle avait certainement des choses à m’apprendre sur Midgard et les dons que possédaient certaines personnes sur ce Royaume. C’était quelque chose qui m’intriguait. J’avais connaissance des Inhumains et du danger qu’ils pouvaient représenter puisqu’il s’agissait de personnes créées par les Kree eux-mêmes. Mais ces mutants, c’était quelque chose de différent, après tout.

« Vous me conseilliez quoi ? » Je parlais bien évidemment des plats. Je ne savais pas du tout ce qui était vraiment bon et c’est pourquoi je demandais à Poor de me proposer des plats qui pourraient me plaire. Elle était plus à même que moi de juger ce qui était bon ou moins bon. Je m’en remettais totalement à elle pour cela, d’ailleurs ! J’avais hâte de goûter tout ceci, en tout cas… La bonne odeur était souvent signe d’un bon goût, non ? Ou alors, cela pouvait être un leurre… Enfin, j’en doutais vu qu’elle avait choisi ce restaurant. C’est que cela devait être bon.


         

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     Je n’avais pas eu envie de planter la fourchette dans la peau de Poor pour la simple et bonne raison que ça ne se faisait pas vraiment… Cependant, elle semblait insister afin que je découvre de quoi elle était capable. Nous fûmes interrompues par le serveur qui nous proposa les cartes et les boissons. Je passai commande ce cette dernière avant de demander à Poor ce qu’elle me conseillait comme choix. Le serveur revint donc quelques instants plus tard avec nos boissons et je posai mes yeux sur lui avant de jeter un dernier regard à la carte, ayant fait mon choix. Je lui passai donc ma commande en laissant la jeune femme en face de moi en faire de même. Il nous remercia avant de faire demi-tour.

« Bon, vous avez l’air d’avoir envie de me montrer de quoi vous êtes capable. » Dis-je en prenant un couteau. J’approchai la lame de ce dernier de sa peau en posant mes yeux sur Poor. Je n’aimais pas vraiment faire cela, mais, visiblement, Poor ne voulait pas me dire de quoi elle était capable, elle voulait me le montrer. C’était un choix honorable, un choix que je respectais beaucoup. « Allons-y, alors. » Dis-je en posant la tranche du couteau près de son poignet. Et d’un coup, j’enfonçai ce dernier dans sa peau en l’entaillant sur une longueur correcte avant de mettre une serviette en dessous pour ne pas tacher la nappe avec le sang qui coulait. Mes yeux se posèrent sur sa blessure qui semblait déjà guérir. Il ne fallut pas très longtemps pour que l’hémorragie s’arrête et que l’entaille soit totalement fermée, sans aucune marque.

« Impressionnant, je dois bien l’avouer. » Dis-je en essuyant le couteau et en reposant mon regard en direction du visage de la jeune femme. Je lui fis un léger petit sourire en reposant le couteau. « Au cours de ma longue vie, j’ai vu pas mal de choses, mais je reste impressionnée face à un tel don. » Oui, il était impressionnant, car cela offrait de nombreuses possibilités. Poor était capable d’endurer des blessures mortelles et survivre… Maintenant, sa guérison pouvait ne pas marcher suivant telle ou telle situation, je n’en savais trop rien. Poor était la première Midgardienne que je rencontrais et qui possédait un tel don, ma connaissance à ce sujet est donc fortement limitée. « Ce don vous rend très spéciale, en tout cas, Poor de Midgard. » C’était le cas, cela la rendait vraiment particulière et d’autant plus intéressante. J’avais envie de découvrir de quoi elle était capable et en apprendre un peu plus sur elle.
 



         

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     La blessure s’était refermée comme si elle n’avait jamais vu le jour. J’étais impressionnée de voir à quel point le facteur de guérison de Poor était rapide. Je n’en avais rarement vu des aussi rapides de toute mon existence et c’est ce qui la rendait vraiment très spéciale. Je lui fis un léger sourire en reposant le couteau après l’avoir essuyé du peu de sang qui s’était posé dessus. Elle ne semblait pas m’en vouloir d’avoir fait cela, car après tout, c’était elle qui me l’avait demandé, non ? C’est alors qu’elle me posa une question bien étrange, elle voulait voir si je pouvais mettre un âge sur son visage. Il fallait bien avouer qu’elle avait l’air jeune en plus d’être très jolie. Mais au vu de son pouvoir, pouvais-je vraiment mettre un âge sur son visage ? Pas vraiment. Si elle se soignait très rapidement, cela voulait aussi dire que ses cellules vieillissaient plus lentement puisqu’elles se renouvelaient constamment.

« Un âge ? Cela me semble difficile. » J’avais mes yeux posés sur elle en la regardant dans les yeux avant de reprendre la parole. « Votre don doit influencer ce que je vois. Et je suis bien placée pour comprendre cela, je crois. » Dis-je en souriant doucement alors que je penchai doucement ma tête sur le côté. En effet, j’étais bien placée pour comprendre ceci puisque moi-même, mon apparence physique ne reflétait guère mon âge. Pour les Midgardiens, je devais probablement avoir la trentaine, mais en réalité, j’étais bien plus vieille que cela, j’avais traversé les âges.

« Je pourrais vous retourner la question. Pourriez-vous me dire mon âge ? » J’en doutais qu’elle le puisse réellement. Mon âge semblait inconcevable pour les Midgardiens. Mais ce n’était pas grave, je le vivais bien. Et puis, c’était le fardeau de tous les Asgardiens. Nos âges n’avaient rien à voir avec ceux de Midgard. Mais pour en revenir au sujet principal, que ça soit pour moi ou pour la demoiselle en face de moi, cela semblait bien difficile de pouvoir mettre un âge sur nos visages. « En tout cas, je suis certaine que vous êtes plus âgée que vous le montrez… » C’était clair, ça. Mais cela devait rendre les choses bien plus intéressantes pour Poor même si traverser les âges pouvait également être un fardeau lorsque l’on perdait des êtres chers. Cela avait du bon, comme du mauvais. Il fallait vivre avec mais Poor semblait bien le vivre à en juger par ce que je voyais. Elle semblait apprécier la vie qu’elle menait et j’en étais ravie car vivre comme cela et ne pas apprécier serait certainement une chose très difficile à supporter.
 


         

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     En effet, mon âge ne pouvait être donné par un simple coup d’œil sur moi. Cela était impossible grâce à la Pomme d’Idunn qui nous permettait de vivre très longtemps. Elle avait raison en disant que j’étais très âgée, moi-même, je ne savais pas vraiment mon âge, à vrai dire. Notre moyen de compter les années n’était pas aussi parfait que celui des Midgardiens à ce sujet. Je savais que ce Royaume était très à cheval là-dessus, car leur durée de vie était plus courte que la nôtre. En tout cas, elle me donna son âge et je compris très vite que son pouvoir n’était pas étranger à tout ceci. 127 ans ? Cela était très âgé pour un Midgardien. D’autant plus que vu son apparence physique, on ne lui donnerait qu’une trentaine. Elle était encore très belle pour son âge ! Le facteur guérisseur faisait donc des miracles. Même si elle se comparait à un enfant par rapport à moi, ça restait impressionnant. Je bus une gorgée de mon verre en l’entendant parler de mes exploits de guerrière. Le fait qu’elle soit impressionnée me plaisait beaucoup. Je vins poser mon verre sur la table.

« En effet. Il s’agit plutôt d’un milieu d’hommes. D’ailleurs, j’ai dû prouver ma valeur avant de me faire respecter par les guerriers. » Oh ça, je m’en souvenais… Les femmes n’étaient pas faites pour se battre, à la base. Il n’existait pas beaucoup de femmes guerrières à part moi ou les Valkyries. Je me souvenais des moqueries que j’avais subies tout au long de mon apprentissage. Mais lorsque le jour vint où je dus prouver ma valeur en me battant contre les champions d’Asgard, les rires et les moqueries disparurent au profit du respect et parfois même, de la crainte. J’étais devenue une puissante guerrière, très habile à l’épée. Seules deux personnes sur tout Asgard étaient capables de me battre à ce jeu-là. Brunhilde, la Valkyrie, bien que le combat resterait équilibré, car, entre nous deux, je ne savais pas qui était la plus forte. Et il y avait Fandral… A l’épée, je ne pouvais rivaliser avec l’épéiste aguerri du Trio Palatin.

« Mais lorsqu’ils m’ont vu à l’œuvre, ils ont tout de suite compris que j’avais l’art de la guerre dans le sang. » Dis-je avec un petit sourire en regardant la jeune femme dans les yeux. J’étais heureuse d’être ce que j’étais. Me battre avait toujours été une vocation, chez moi et je ne serais certainement pas épanouie si je m’étais trouvée ailleurs. Les hommes me respectaient et j’avais une place de choix sur les champs de bataille, car j’étais un élément capital à chaque victoire. « Et vous, Poor, avec votre longue vie, vous avez certainement dû voir de nombreuses choses ? » Demandais-je, curieuse d’en savoir plus sur la vie de la charmante interlocutrice que j’avais en face de moi. Elle avait dû connaitre des moments de joie, mais aussi des moments de tristesse. La vie sur Midgard avait été mouvementée, le siècle dernier d’après ce que je savais. Bien qu’elle était très mouvementée, en ce moment aussi.



         

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     Mes yeux étaient plongés dans ceux de Poor alors qu’elle me contait son histoire. Elle semblait avoir vécu beaucoup de choses, notamment lors de ces deux fameuses guerres mondiales. Même si je n’avais pas du tout connaissance de l’histoire de Midgard, ou très peu, le terme était assez éloquent pour comprendre de quoi il s’agissait vraiment. Elle semblait être à l’origine de la libération d’une ville nommée Naples. Elle semblait avoir développé un goût à la guerre après cela et ceci me fit sourire. Nous nous ressemblions, au final… Sauf que si elle avait décidé de s’arrêter à se battre pour se consacrer à autre chose, ce n’était pas mon cas. Les batailles faisaient toujours partie de mon quotidien. Le levai mon verre en regardant Poor.

« A vos victoires lors de ces fameuses batailles. » Dis-je d’une voix claire avant de porter le verre à mes lèvres et de boire une gorgée et de reposer ce dernier sur la table. « Je suis honorée de rencontrer une ancienne guerrière. Moi-même en suis-je une. » Dis-je avec un petit sourire. J’étais née une déesse et j’avais été forgée pour devenir une guerrière. Telle était ma vocation depuis ma jeunesse. Je ne comptais plus les champs de bataille que j’avais foulés ou les lames que j’avais brisées. Je m’étais battue depuis que j’étais en âge et pour la gloire d’Asgard ! J’avais connu de nombreuses victoires et quelques défaites. Mais je n’avais jamais vacillé. Le sang ne m’avait jamais fait peur comme me retrouver face à de nombreux ennemis. Bien au contraire, d’ailleurs… J’aimais me battre… Tout comme les autres Asgardiens. Les batailles étaient des choses naturelles pour nous. « Mais décider de venir en aide à des personnes qui en ont besoin est tout aussi honorable, sachez-le. » je ne voulais pas qu’elle pense que je n’appréciais que son côté guerrière, loin de là. Le fait d’aider les personnes dans le besoin était tout aussi honorable de sa part. C’était une autre forme de bataille, parfois même plus complexe ! Je respectais vraiment cela et Poor avait tout à fait le choix de décider de ce qu’elle voulait faire de sa longue vie Midgardienne. Elle ne vivait pas dans un Royaume de guerriers, il était donc normal qu’elle ne soit pas entraînée vers cela, contrairement à moi et aux personnes de mon peuple. Le serveur arriva avec nos plats et je me reculai doucement pour lui laisser déposer l’assiette devant moi et il fit de même pour Poor. Une fois qu’il fut reparti, je me saisis de mes couverts. « Bon appétit, Poor. »
 



         

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     J’avais trinqué avec la demoiselle et j’en étais bien heureuse. Elle avait participé à certaines batailles et moi, j’allais certainement participer à de nombreuses autres, jusqu’à ce qu’on m’emmène au Valhalla. Mourir sur le champ de bataille, avec les honneurs, était certainement l’une des plus belles morts que je pouvais espérer… Malheureusement, les champs de bataille n’étaient pas toujours des lieux où l’honneur et le respect étaient présents… Il y avait bon nombre d’ennemis qui attendaient que leurs ennemis leur tournent le dos pour les poignarder. C’était vil et cruel… Une bien triste manière de finir ses jours. Je l’écoutais me parler de ce qu’elle avait fait et sa reconversion. Elle disait qu’elle avait éprouvé une certaine lassitude dans ce qu’elle faisait et qu’elle avait éprouvé le besoin de faire autre chose. Une noble décision de sa part… Mais il n’était pas impossible que plus tard, elle fasse autre chose. Notre repas arriva et je laissai le serveur partir avant de souhaiter un bon appétit à la demoiselle et de commencer à découper mon plat de part en part.

« C’est un don de faire ce que l’on aime. » Je fis un léger sourire avant de porter la fourchette à ma bouche et de goûter ce met Midgardien. Je fermai les yeux quelques instants afin de savourer le moindre ingrédient avant de les rouvrir et de poser mes yeux sur Poor. « C’est très bon, comme vous l’aviez prédit. » Je continuais donc de déguster mon plat calmement, profitant de chaque part. C’était vraiment quelque chose de délicieux, il n’y avait pas à dire. « Dites-moi, en quoi consiste votre travail, dans cette demeure que vous appelez Institut ? » Je reportai mon attention en direction de Poor. Je savais qu’elle était spéciale et qu’elle devait être dans cet endroit pour les personnes comme elle. Mais j’étais vraiment curieuse d’en savoir plus à ce sujet. Il n’y avait que sur Midgard qu’un tel endroit existait réellement et donc, je ne m’y connaissais pas vraiment à ce sujet. Je pris une nouvelle bouchée de ce plat que je portai en bouche tout en regardant cette jeune femme étonnante. Les Midgardiens m’intriguaient de plus en plus. Il fallait bien avouer que le fait de passer de temps en temps sur ce Royaume n’était pas innocent à cela… Par le passé, je n’y mettais jamais les pieds. Mais depuis que Loki avait envoyé le Destroyer au Nouveau-Mexique, rien n’était plus pareil… Tout avait changé ici. Les Midgardiens savaient qu’ils n’étaient plus seuls dans l’Univers, mais qu’il y avait de nombreuses choses qui dépassaient leur compréhension. Ils n’étaient pas forcément prêts à ce genre de chose et c’était compréhensible. Moi, j’étais baignée là-dedans depuis toute petite… Donc, cela faisait quand même une paire de siècles. Midgard allait devoir faire avec, cependant… Mais il n’y avait pas que des créatures belliqueuses et hostiles dans les confins de l’Univers. Loin de là. Il y avait de très bonnes choses !  



         

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     Je dégustais mon plat en ayant demandé le rôle de Poor dans ce fameux Institut que j’avais vu plus tôt dans la soirée. Cela m’intriguait beaucoup, car ce genre d’endroit était vraiment typique à Midgard. Je n’en connaissais pas comme cela ailleurs. Après, je n’avais pas connaissance de tous les endroits de l’Univers même si j’en avais déjà parcouru pas mal au fil de mes longues années de guerrière au service de mon Roi Odin. Je l’écoutais donc m’expliquer ses rôles. D’une part, elle enseignait l’Histoire de Midgard. Une belle matière que l’Histoire. Cela permettait de comprendre l’évolution d’un peuple et de comprendre pourquoi ce peuple se trouvait comme il était à un instant bien précis. Et ensuite, elle m’expliquait qu’elle aidait les jeunes élèves à maîtriser leurs dons. Grâce à son propre pouvoir, le risque était clairement amoindri. Je lui fis un léger petit sourire.

« Je vois. Cela facilite les choses avec votre don, les jeunes étudiants n’ont pas peur de vous tuer. » Cela permettait donc à ces jeunes d’expérimenter sans risquer de blesser quelqu’un, c’était bien mieux pour avancer dans la maîtrise du don en lui-même. Je continuai de déguster ma pizza tout en reposant mes yeux sur Poor. « Votre contribution est très honorable, en tout cas. » Ajoutais-je avant de boire une gorgée de mon verre. En effet, cette contribution était honorable. Vouloir aider les plus jeunes était quelque chose de vraiment très bien et je ne pouvais qu’apprécier cela. Ceci était tout aussi honorable que de se battre pour ce que l’on croyait sur le champ de bataille. Je ne connaissais que ces endroits-là, pour ma part… Je ne comptais plus le nombre de champs de bataille que j’avais pu fouler au cours de ma longue vie, mais à chaque fois, je m’étais battue avec la conviction que ce que je faisais était juste. Asgard était ma maison et j’avais toujours tout fait pour la protéger. Chaque fois que je me retrouvais sur ce genre d’endroit, j’offrais ma vie à mon Roi.

« Ils ont la chance d’avoir une personne telle que vous, avec l’expérience que vous possédez. » En effet, Poor traversait les âges et était certainement l’une des Midgardiennes les plus âgées. Elle pouvait donc offrir son expérience aux gens qui habitaient cet Institut, surtout les plus jeunes. Parler de l’Histoire en l’ayant vécue était d’autant plus crédible et authentique. Bien entendu, pour moi, Poor était une jeune femme, mais pour Midgard, c’était différent… La moyenne d’âge de ce Royaume était bien plus faible que celle d’Asgard. C’était en majeure partie ce qui nous distinguait, d’ailleurs… Nous, nous avions la Pomme d’Idunn qui nous permettait d’accroitre considérablement notre espérance de vie.

 




         

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     L’expérience était une chose importante sur Midgard ou ailleurs, d’ailleurs. Faire profiter de son expérience à des personnes plus jeunes ne pouvait qu’être bénéfique, car ils pouvaient voir, ressentir et assimiler ce que ces personnes d’expériences avaient à leur apprendre. C’était une notion que j’appréciais beaucoup et Poor était en plein dedans. C’était agréable de voir des personnes comme elle sur ce terrain. De plus, j’étais certaine que Poor avait beaucoup de choses à apprendre à ces jeunes étudiants qu’elle avait à l’Institut. Avoir en face de soi une personne qui avait vécu l’Histoire, c’était différent que lorsqu’elle était contée, même par le meilleur des conteurs. Rien ne pouvait être plus authentique que la personne ayant vécu tout ceci. Et Poor pouvait donc en témoigner même si elle était loin d’être plus âgée que moi ou d’autres Asgardiens. Mais sur Midgard, cela restait quelque chose d’exceptionnel. « C’est quelque chose que j’apprécie chez vous, en tout cas. Rien de tel que l’expérience. » Ajoutais-je à ce qu’elle avait dit précédemment alors que je terminais tout doucement ma pizza. Elle avait été vraiment délicieuse du début jusqu’à la fin. Ce n’était pas le genre de met que je mangeais souvent, mais j’avais apprécié chaque bouchée et j’espérais avoir la chance d’en manger à nouveau lors de ma mission ici.

« Cela est suffisant pour moi. Mais n’hésitez pas si vous souhaitez quelque chose d’autre, je ne suis pas pressée. Mais en tout cas, c’était délicieux. » Dis-je avec un petit sourire en terminant mon verre. Mes yeux se posèrent à nouveau sur Poor. J’étais sincère, j’avais vraiment apprécié le plat qu’elle m’avait conseillé et je ne regrettais pas d’avoir suivi son conseil. En tout cas, si elle avait encore faim, je ne la pressais pas, elle avait le droit de prendre quelque chose d’autre, d’autant plus que c’était moi la responsable de cette petite virée de par mon arrivée sur Midgard et en plus, elle m’avait offert le repas sans que je demande quoi que ce soit. La moindre des choses était de pouvoir rendre la politesse d’une manière ou d’une autre. Je n’avais pas de quoi payer donc, je faisais comme je pouvais. En tout cas, cette petite soirée improvisée était des plus agréables. J’avais fait une charmante connaissance et j’étais contente que Poor ait été un poil curieuse en venant voir cette lumière que le Bifrost avait créée. Sans cela, je n’aurais pas eu la chance de la rencontrer.  




         

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