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 The Red Planet [Karen & Robbie]

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MessageSujet: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyJeu 27 Oct - 1:15

The Red Planet
“Karen Page & Robert Aylen”
Jour 1
Fuir la planète était la seule possibilité qui me restait. Demeurer davantage sur Terre n’aurait que rendu la sentence plus claire. Et je refuse de mourir. Je ne peux pas accepter qu’on me condamne à l’exécution suprême sans m’être battu plus longtemps. La police me recherche mondialement à présent. Mars semblait l’option facile. Bien peu se rappelle de cette première colonie. Du temps où les plus grands héros du passé y ont posés les pieds pour établir la « sphère de vie ». Une sorte d’atmosphère synthétique, un mur invisible qui rend l’air sur Mars respirable. À la suite de la quatrième Guerre Mondiale, les vaisselles coloniales ont cessés d’être financées. L’objectif de rendre la planète similaire à la Terre n’a donc jamais été complété. Seules certaines grandes sociétés scientifiques ou des familles ridiculement riches se sont permis de poursuivre les activités sur Mars et d’ainsi acquérir des territoires. J’ai de la chance d’avoir eu un arrière-grand-père ayant dépensé toute sa fortune dans l’achat d’un lot martien. Aujourd’hui, je reconnais que ça me sera utile pour me cacher. En fouillant dans mon coffre-fort, je trouve ce que je recherche. Une pierre orangée, semblable aux météorites technologiques des Skrulls. Elle a d’ailleurs la même fonction : elle téléporte son porteur. Cette pierre est le seul lien que ma famille possède toujours pour retourner sur Mars. Je n’ai eu qu’à exhausser mon souhait de destination et mes pieds retombent dans une poussière orange. La fameuse rouille martienne. J’inspire l’air à plein poumon. L’odeur est toujours aussi métallique, en plus d’une absence quasi-totale d’humidité. Cela dévient très irritant pour les voies respiratoires de demeurer trop longtemps dehors. Même si c’est respirable, les « martiens » ont tendances à porter un masque s’ils doivent demeurer un moment à l’extérieur, afin de ne pas respirer trop de poussière du sol. En tournant la tête, je vois au loin les contours de la propriété de mon arrière-grand-père. Je suis déjà venu ici par le passé. Plusieurs fois même. Mais jamais pour plus d’un week-end. C’est un endroit qui ne plait guère pour un premier rendez-vous, je vous assure. Je glisse la pierre orange dans ma poche et je jette mon sac de provisions sur mon épaule. Voilà plusieurs années que mon père ou d’autres membres de ma famille sont venus ici, à ma connaissance. Le garde-manger doit donc commencer à dépérir. Je marche en prenant mon temps. À présent que je suis hors de la juridiction terrienne, je me sens comme un homme libre. J’atteins la porte d’entrée et au moment d’y composer mon code d’accès, je remarque que la porte a été forcée. Je m’assure que la maison soit toujours alimentée en électricité, ce qui pourrait expliquer la panne du système ayant facilité l’entrée illégale. Pourtant, tout semble en ordre, les panneaux solaires sont intacts. Je fronce les sourcils. Il y a beaucoup de petits malins sur Mars, je ne suis donc pas étonné qu’on cherche à squatter la maison. Les types doivent être déçus de constater qu’il n’y a aucuns biens de valeur à l’intérieur. En laisser sur cette planète ne rapporte rien puisqu’il n’y a pas d’économie ici. Tout est basé sur Terre, le projet de colonie n’ayant jamais aboutie complètement. J’entre, y déposant mon sac près de la porte. Je sors de ma ceinture mon revolver. Je commence à inspecter chaque pièce. Quelle n’est pas ma surprise de retrouver une femme, endormie sur le canapé du salon. Je ne sais pas vraiment comment réagir à sa présence. Je choisis d’y aller de manière officielle. Je la secoue à l’aide du bout du canon de l’arme et lorsqu’elle s’éveille enfin, je lui pointe sous le nez.

« Donnez-moi une seule bonne raison de ne pas tirer. »
© Mister Hyde
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyVen 28 Oct - 2:19



   
   THE RED PLANET
    ft Robert Aylen

D
e la poussière, encore et toujours, une atmosphère lourde, pesante, irritante. Mon quotidien. Mes poumons s’abîment au fur et à mesure que les jours défilent sur cette fameuse planète rouge. Cinq ans d’errance, de survie, de recherche de vivres. Mes jambes sont lourdes, mes pieds parviennent à peine à se soulever. La chaleur est écrasante dans cette région, encore plus après midi. Le bandana qui entoure mon visage m’empêche de respirer trop de mauvaises particules, mais m’empêche de respirer tout court également. Cette planète, je la connais par cœur. Quinze ans que j’y vis, que je l’explore, mais elle réussit tout de même à me surprendre encore. Aujourd’hui, c’est cette petite propriété, isolée de tout, encore intacte. Une aubaine. Je m’en approche lentement, restant sur mes gardes tout de même, n’ayant aucunement l’envie de rencontrer un groupe de voleurs. Ces êtres exécrables, prêts à tout pour parvenir à leurs fins, et de faire cette planète la leur. Je sais comment leur parler, créer leur intérêt, mais c’est une manipulation périlleuse, et fatigante. La maison semble vide, tout est correctement fermé, et vide. Je fouille dans mon sac pour en sortir mon outil fétiche, celui qui ouvre toutes les portes, un tournevis. Avec précaution, je le glisse entre l’encadrement de la porte et le verrou, pour essayer de faire sauter ce dernier. J’y parviens assez facilement. D’un geste bref, je descends le bandana de mon visage. L’air y est un tantinet meilleur. Sans perdre une seconde, je me rends vers le purificateur d’air entreposé dans l’entrée afin de l’allumer, après avoir fermé la porte. Cette maison n’est pas des plus luxueuses, je suis loin d’y retrouver tout le confort du laboratoire, mais depuis le décès de père il y a cinq ans, je n’y ai plus accès et dois donc me contenter de ce que je trouve. Par chance, il y a un toit et surtout un purificateur d’air, de quoi reposer mes poumons fatigués de cette longue marche.

Les placards sont remplis de rations sous vide. J’en remplis mon sac avant de remarquer ce canapé qui m’a l’air bien confortable. Une petite sieste d’une heure ou deux ne me ferait pas de mal. Je m’installe donc dedans après avoir posé mes affaires à proximités, et me permet un court repos. Le sommeil m’enivre rapidement. J’ignore combien de minutes ou d’heures se sont écoulées lorsque je sens ce contact dur et froid sur mon bras. Qu’est-ce que cela peut-il être ? J’ouvre doucement un œil, puis le second. Un homme, arme à la main, et qui la braque dans ma direction. Quelle joie. Un soupire m’échappe, j’essaie de garder mon calme, mais le stress monte, surtout quand on a un aussi joli jouet pointé sur sa tête. Je fronce les sourcils, je n’aime pas que l’on me dérange quand je dors. Je prends quelques secondes pour l’examiner, un visage inconnu, des vêtements tout beaux tout propres, aucunes traces de poussières nulle part et une arme encore jamais vue dans le coin. Sûrement un nouveau. Je me redresse doucement, gardant les yeux rivés sur ce canon.

— Je ne suis pas armée. C’est une excellente raison. La deuxième, est que j’essaie de survivre sur cette foutue planète tout comme vous, je suppose.

Insouciante, je quitte le canapé, gardant cependant un œil sur cet inconnu, pour aller dans la cuisine à un mètre de là. J’attrape l’un des nombreux verres, abîmés par les années d’inutilisation, avant d’ouvrir le robinet du l’évier. Un liquide boueux, épais et rouge en sort. A l’aide de mon poing, je frappe quelques coups sur le robinet, et de l’eau beaucoup plus claire en coule. Je remplis le récipient pour le porter à mes lèvres et boire une gorgée de ce précieux liquide. Je reporte finalement mon attention sur l’homme.

— Vous venez d’arriver c’est ça ? Je l’examine des pieds à la tête sans aucune gêne. A en juger par vos vêtements propres...

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 4:16

The Red Planet
“Karen Page & Robert Aylen”
Dans mon plan de fuite sur Mars, il n’y avait pas de second protagoniste. Juste moi. Voir ainsi cette femme dans la maison que je comptais utiliser durant les prochains mois, voir les prochaines années, ne me met pas de bonne humeur. De plus, elle pense vraiment que je vais lui offrir ma pitié ? Elle se lève, tente de me faire compatir pour sa situation. Elle est au robinet, qui n’a pas servi depuis un bon moment déjà. Elle se sert dans ma nappe phréatique sans me demander la permission. Elle pense aussi pouvoir converser avec moi comme ça, comme si j’avais une oreille qui se prêtait à l’écoute de sa misérable situation. Je lève mon revolver et je tire sur le verre qu’elle tient toujours entre les mains. Il éclate et déverse du verre et de l’eau partout. Je la regarde ensuite avec des yeux mauvais, bien peu disposé à papoter comme elle semble vouloir le faire.

« Je suis le propriétaire de cette maison. Et votre survie n’est pas mon problème. Du coup, j’ai le regret de vous apprendre que la raison que vous m’avez donné ne suffit pas pour m’empêcher de tirer. »

Le canon s’enligne à nouveau sur sa tête. Je ne peux pas prendre la chance d’avoir un témoin, une compagne, une amie, peu importe ce qu’elle pourrait devenir si je joue les gentils. Elle risque de me vendre au Gouvernement et je vais voir arriver les autorités dans ma jolie petite cour martienne. Je refuse qu’on m’injecte la mort. Pour cela, je suis prêts à l’administrer autour de moi en autant que je sois hors de son emprise. Je ne connais pas cette femme, c’est facile. Je n’ai qu’à tirer un coup, puis nettoyer le sang par la suite. Se sera un peu comme pour ce président du Gouvernement. La balle de mon arme s’est logée dans son crâne et à fait exploser sa cervelle partout contre les murs et les meubles de sa chambre d’hôtel. Je serre un peu plus fort le revolver, sentant le souvenir m’envahir. Tuer un représentant de la haute politique sur Terre est un crime supérieur à bien d’autres. Au point tel où on vous condamne à la peine de mort automatiquement en retour. Mais, je n’avais pas d’autres choix. On m’avait demandé de le tuer. Aujourd’hui, avec cette femme, c’est différent, j’ai le choix de l’épargner. Retirant mon doigt de la gâchette, je grogne fortement.

« Dégage avant que je change d’avis ! »

Je vais le regretter. Elle m’a vue, elle pourrait révéler mon visage aux autorités. Je prends un gros risque en ce moment. Mais, je ne suis pas un tueur. Du moins, je ne l’étais pas avant.
© Mister Hyde
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 15:47



   
   THE RED PLANET
    ft Robert Aylen

U
n bruit sourd, un sursaut, des éclats. Mon corps est immobile, crispé par l’effet de surprise, mon estomac se noue, et l’adrénaline me monte à la tête. Mon sang tape violemment contre mes tempes, et mes oreilles bourdonnent. Je baisse doucement les yeux vers ma main, celle qui tenait le verre, qui est désormais éparpillé un peu partout sur le sol. De petits éclats ont effleuré, égratigné ma peau. Du sang s’en écoule légèrement, mais cela me préoccupe moins que ce canon pointé sur ma tête. Encore un qui veut jouer les gros durs devant une femme. S’en prendre à une personne non armée en dit long quant à sa façon d’être, ses pensées. Elles ne doivent pas être si différentes que celles d’un homme de Cro-Magnon. Et encore, ils avaient un peu plus de considération pour les femmes à l’époque. Le propriétaire ? Ça existe encore par ici ? Qui veut bien encore d’un lopin de terre aussi dérisoire de nos jours ? Cette planète est complètement à l’abandon, et n’est plus aussi hospitalière qu’au début du projet, bien au contraire. La nature reprend peu à peu sa place. Ses intentions sont claires, et je n’ai pas envie de prendre le risque de mourir dans cette vieille bicoque. Je le fixe, intensément, sans sourciller. Il est comme les autres, tout ceux que j’ai croisé, emplit d’égoïsme. Ou bien c’est moi qui suit beaucoup trop gentille et naïve pour espérer un jour retrouver un compagnon de survie. Lentement, je serre et desserre ma main pour vérifier que tout va bien, récupérer son usage et faire disparaître les fourmis qui ont commencé à s’installer. Je ne pense pas que ça soit le moment de jouer la téméraire, la grande bouche face à un homme aussi instable. Soit. Un pied après l’autre je retourne auprès du canapé afin de récupérer mes affaires. Sac sur l’épaule, je remonte le bandana sur ma bouche, avant de me diriger vers la sortie. Je me permets de frôler cet inconnu, lui lançant un regard noir au passage.

— Cowboy.

Je claque violemment la porte, restant quelques secondes sur le porche. Je ne sais pas où aller, ni même si je vais parvenir à retrouver quelque chose. Cette nouvelle traversée risque de me fatiguer encore plus que je ne le suis déjà. Je descends finalement les quelques marches pour commencer à marcher au hasard. Une centaine de mètres passés, je remarque un épais nuage de poussière au loin, qui se rapproche rapidement, et surtout dangereusement. Des bruits de moteurs résonnent contre les rochers. Des rover Merde. Les seules personnes possédant ce genre de véhicule ce sont les groupes de pillards, et plus précisément celui d’un certain Mark. Si seulement je pouvais l’éviter celui-là, mais à croire qu’il me suit.

— Fais chier.

Ni une ni deux je fais marche arrière, courant jusqu’à la maison, en espérant trouver un endroit où me cacher. Il m’en veut. Tout ça pour une simple histoire de râteau. Ces hommes susceptibles. J’entre de nouveau dans la maison, en trombe. Quitte à mourir, je préfère que ça soit ce cowboy terrien plutôt que ces mercenaires accroc à la torture. Je panique, je ne sais pas où aller, ou trouver refuge. Les moteurs entourent l’habitation. L’évier. J’y cours, ouvre les portes et me jette littéralement dedans, cognant le sommet de mon crâne contre un tuyau.  Une légère plainte m’échappe tout en refermant les portes. Ne reste plus qu’à espérer que le blondinet ne crache pas le morceau. Je frissonne en entendant ce fameux Mark hurle mon prénom. Mon sang se glace dans mes veines.

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 17:08

The Red Planet
“Karen Page & Robert Aylen”
Elle n’insiste pas. Elle reprend ses affaires, sous la surveillance de mon regard ainsi que de mon arme et passe près de moi sans délicatesse. Je n’en ai que faire de sa frustration, c’est mieux que de l’avoir dans mes pattes. Son insulte me fait rire. Une fois débarrassé d’elle, je commence à remettre cet endroit en état de marche. La femme a déjà activé le purificateur d’air. Je me charge de réveiller les autres systèmes. Je reconnecte d’abord la propriété au réseau satellite. Cela permet aux Martiens de connaître les conditions météo, entre autre. Rien de dramatique n’apparaît à l’écran, une tempête de sable prévue pour dans deux jours, comme souvent. Alors que je suis sur le point de retirer le mode veille des panneaux solaires, la femme entre en trompe dans la maison. Je me retourne vers elle, surprit de la voir aussitôt se cacher sous l’évier sans demander son reste. Je m’approche de la fenêtre et je vois des Rover se stationner juste devant la maison. Merde! Ce qu’il y a de pire que les squatters, c’est les pilleurs! Aussitôt, je m’éloigne de la fenêtre et je cours vers le placard de la chambre principale. Je défonce le faux mur du fond et j’y récupère une arme de pointe. Mon grand-père a été soldat lors de la quatrième Guerre Mondiale, il était donc suffisamment paranoïaque pour cacher partout où il a déjà résidé quelques temps des armes capable de faire exploser des tanks. Je marche avec l’immense arme dans mes mains, mes traits tirés par la colère. J’ouvre la porte dans un fracas et je pointe le canon vers le Rover le plus proche. Personne n’a le temps de répliquer que le véhicule s’éventre d’une explosion. La panique s’installe parmi les pilleurs alors que je recharge l’arme. Un homme me regarde et lève les deux paumes vers moi. Je retiens donc un second tir. Il me fixe avec haine, souhaitant probablement des représailles. Si c’est ce qu’il veut, qu’il ne se gêne pas! Cette arme n’est pas la seule cachée dans la maison. Le leader rejoint un autre Rover et le groupe repart dans un bruit de moteur agaçant. Je baisse mon arme une fois qu’ils se sont éloignés suffisamment et je m’avance afin de rejoindre le véhicule de j’ai fais sauter. Je contourne les débris, ne m’approchant pas trop des légères flammes causées par le moteur. Comme les Rover martiens ne sont pas alimentés par de l’essence comme certains véhicules terriens mais bien par l’énergie solaire, leur combustion est minime. Seule la fumée pourrait être dommageable pour moi, mais ce que je souhaite n’est pas de la confronter mais de vérifier qu’il n’y a pas de survivants. Je remarque également plusieurs pièces encore valables sur le Rover. Ça pourrait servir. Je reviens tranquillement vers la maison et je referme la porte derrière moi. Je vais ranger en sécurité l’arme toujours en ma possession et je rejoins la femme afin de la confronter du regard.

« Tu veux mériter ta place ici, alors tu vas devoir te rendre utile. J’ai besoin de quelqu’un pour m’aider à récolter la ferraille du Rover avant que la tempête de sable ne les recouvre. Deal, Karen ? »

J’ai entendu cet homme hurler son nom. Je me doute donc qu’elle n’a pas vraiment d’option. Si les pilleurs sont à sa poursuite, c’est qu’elle a fait des trucs peu légaux, même sur une planète sans juridiction comme Mars. J’imagine que dans ce contexte, elle ne sera pas portée à me balancer aux autorités terriennes. Il lui faut une planque et moi j’ai besoin d’un coup de main, ça me semble juste.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 18:34



   
   THE RED PLANET
    ft Robert Aylen

P
longée dans le noir, repliée pratiquement sur moi-même, j’essaie d’écouter attentivement ce qu’il se passe dehors. Cet espace étriqué, humide est très peu confortable. Quelques gouttes d’eau, relativement froides, s’écrasent contre mes cheveux ou mon visage, m’arrachant des frissons. C’est dans ces moments-là que je me dis que j’aurais pu faire preuve de plus d’intelligence en trouvant une planque beaucoup plus confortable. Je n’ai pas l’intention de rester dans cette position de longues heures. Les moteurs ronronnent tout autour de la maison, le stress monte. Hors de question que je retourne avec eux, que je redevienne leur jouet. Une déflagration, les murs vibrent brièvement, et ma tête heurte de nouveau un tuyau. L’inquiétude m’envahit. À quoi est-ce du ? La maison est-elle en train de s’écrouler ? Par réflexe, je me replie un peu plus, protégeant ma tête à l’aide de mes bras. Rien. J’ouvre les yeux, mais l’obscurité est trop grande pour pouvoir y déceler quoi que ce soit. Du bout du pied, je pousse doucement l’une des portes, ayant une vue imprenable sur la porte d’entrée. Les moteurs reprennent leur vacarme et s’éloignent. Surprise, je pousse finalement la seconde porte pour sortir de ma cachette, mais un bruit soudain et une silhouette imposante s’enfonçant dans la maison me stoppent aussitôt. Je n’ai pas eu le temps de voir qui c’était. Le beau blond ou Mark ? Le doute persiste jusqu’à ce que cette silhouette revienne. Je soupire de soulagement. Je l’écoute attentivement, écoute ses conditions. La tête légèrement penchée sur le cotée, quelque peu surprise par ces dernières, je le fixe droit dans les yeux. Après tout, je lui en dois une. Un léger et bref sourire se dessine sur mes lèvres en entendant mon prénom. Ça fait bien longtemps qu’on ne l’avait pas prononcé sans être suivit d’insultes ou d’ordres.

— Deal. Je n’ai que deux conditions à soumettre avant… avoir le droit d'utiliser la douche, si elle fonctionne...

J’hausse doucement les épaules avant de quitter ce placard exiguë pour me redresser enfin. Si une cohabitation est possible, autant mettre toutes les chances de mon côté, et avant de commencer quoi que ce soit, j’ai besoin de retirer toute cette crasse qui s’est accumulée sur mon corps. Mes yeux ne quittent pas les sien, je suis tout de même surprise que ce cowboy puisse faire preuve de bonté après les menaces qu’il m’a fait quelques minutes plus tôt. Je ne sais pas pourquoi ces bouts de ferrailles sont importants pour lui, mais si ça me permet d’avoir un toit, et de quoi manger, je ne dis pas non.

— Et de connaître le prénom de mon preux chevalier.

Un autre sourire me prend, après tout, sans lui je serais de nouveau avec ces monstres, à devoir assouvir leur désirs les plus tordus, dérangeant. De plus, lui connaît déjà mon prénom, cela permettrait d'équilibrer la balance.

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 19:45

The Red Planet
“Karen Page & Robert Aylen”
J’observe Karen en silence. Les récents évènements me font beaucoup me questionner à son sujet. Pourquoi est-ce qu’elle traînait avec des pilleurs? Leur réputation est pourtant assez répandue sur Mars. Ils aiment semés les cadavres derrière eux, ce que je pense être un avertissement suffisant pour ne pas les fréquenter. Elle sort de sous l'évier et décide d’accepter mon offre sous deux conditions. Je ne réagis pas vraiment, attendant qu’elle les prononce avant de sauter aux conclusions. La première est le droit à l’utilisation de la douche. Je la fixe longuement. Elle semble vivre sur cette planète depuis un moment, mais je me questionne sur les conditions dans lesquelles elle vivait justement. Introduire de l’eau sur Mars a été l’une des premières choses accomplie par le projet de colonisation, après la mise en place de la sphère de vie. Un grand nombre de nappes phréatiques ont été synthétiquement aménagé sur des kilomètres à la ronde pour une potentielle ville. Sauf que lorsque tout s’est arrêté, les nappes ont cessés d’être alimentées en nouvelle eau. Et comme Mars ne possède aucun nuage pour en faire pleuvoir, les gens avec des nappes phréatiques fonctionnelles se sont mis à les garder jalousement. Le simple fait de penser à une douche est un réflexe que seuls les « riches de Mars » peuvent avoir. L’eau étant l’or bleu de ce monde. Cette fille est beaucoup plus intéressante que je ne le pensais au départ.

« Les douches sont programmés à cinq minutes maximum par le système de la maison. Je n’ai pas mieux à t’offrir. »

C’est déjà beaucoup. Je me recule afin de justement m’attarder à l’ordinateur de contrôle de la maison. Je n’ai normalement pas besoin de le faire, mais j’installe une sécurité sur le système. Il faudra un mot de passe pour commencer à jouer dans le programme de la maison. Elle me nomme sa seconde condition et je me retourne vers elle, les sourcils froncés.

« Je ne suis pas un preux chevalier. Appelle-moi, Robbie. »

Personne ne m’appelle Robert, sauf ma mère. Je termine de réveiller le système et je remarque certains bugs, probablement du à l’inactivité de la maison. Je demande à l’ordinateur de me diagnostiqué le problème et pendant ce temps je pointe à Karen une direction.

« Au fond de ce couloir, il y a deux chambres. La mienne est à droite, tu peux prendre la gauche. »

Je reviens sur l’ordinateur et lorsque le problème m’est montré, je grogne à nouveau. Je vais devoir monter sur le toit, il y a de la rouille ou un truc du genre qui empêche l’énergie des panneaux solaires d’être stockée complètement. Ce n’est pas un problème de fonctionner sur le système de veille en ce moment, puisque le jour est encore là. Mais lorsque la nuit va tomber et que la température va chuter, je pense qu’on va tous les deux mourir de froid si les panneaux n’ont pas chargés complètement les batteries de la maison. Je me tourne vers Karen.

« Je dois m’occuper des panneaux solaires avant la nuit. Euh… tu peux faire ce que tu veux, en attendant, j’imagine. »

Je me dirige vers une porte près de l’entrée qui me conduit au garage. À l’intérieur, il y a tous les outils dont j’ai besoin pour procéder aux réparations.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 22:39



   
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    ft Robert Aylen

R
obbie. Un pseudonyme très certainement. Il refuse de me donner son véritable prénom, je peux tout à fait le comprendre. Pour ma part je n’ai pas vraiment eu le choix. Cette douche est un cadeau inespéré après tant de jours, de semaines à crapahuter dans la poussière et à ne pouvoir se laver uniquement qu’avec les quelques bouteilles d’eau retrouvées dans des rations oubliées, abandonnées. Cinq minutes c’est déjà énorme. D’un léger signe de tête, je le remercie pour ses informations avant de me pencher sur mon sac à dos afin d’en sortir des vêtements de rechange. Je les ai trouvé dans une autre maison il y a deux jours, ils sont relativement propres et sans aucun trous, en un mot, parfait. En période de survie on se fiche pas mal de la mode, si les couleurs ou motifs s’accordent ou non. Je sursaute légèrement en entendant sa voix, avant de regarder la direction qu’il m’indique. Mon regard se pose de nouveau sur lui, me demandant bien ce qui peut bien le préoccuper autant sur ce panneau de commande. Ma réponse arrive rapidement, les panneaux solaires. La poussière et la crasse ont dû s’y accumuler après autant d’années. J’acquiesce doucement d’un signe de tête avant de me tourner pour partir en direction de la salle de bain. La décoration est à revoir, très coloniale, mais ce n’est qu’un détail. C’est toujours mieux que les douches aux ambiances stériles des laboratoires. Je me déshabille, jetant les vêtements sales dans in coin de la pièce avant de me glisser sous le pommeau et d’appuyer le bouton qui enclenche le jet. L’eau chaude met quelques secondes à arriver,  mais une fois là j’en profite au maximum.

Le jet s’arrête enfin. Ma peau est propre, débarrassée de toute cochonnerie, mes cheveux également. Cette sensation de propre me fait énormément de bien. Une fois sèche et habillée je sors de la pièce, parcourant toutes celles que je n’ai pas eu l’occasion de voir. La maison est vide, le fameux Robbie doit très certainement être sur le toit. J’abandonne ma serviette dans un coin avant de monter le rejoindre, passant ma tête doucement dans le cadre, le cherchant du regard.

— Tu t’en sors ? Besoin d’un coup de main ?

Mes yeux se posent enfin sur sa petite tête blonde, plus aussi propre qu’auparavant. De la poussière recouvre son corps et une légère suie son visage. L’atmosphère est difficilement respirable, je pose une main sur ma bouche.

— Je vais retourner à l’intérieur finalement, et essayer de trouver de quoi préparer un repas.

Je redescends presque aussitôt, refermant la trappe. Une légère toux me gagne. Je ne m’habituerais jamais à cet air poussiéreux. Une fois dans la cuisine, je me mets au travail, essayant de cuir ou plutôt de chauffer des rations.

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptySam 29 Oct - 23:20

The Red Planet
“Karen Page & Robert Aylen”
Une fois mes outils en main, je rejoins le toit, un foulard couvrant ma bouche et mon nez, des lunettes de protection entourant mes yeux. La poussière de Mars n’est pas ce qui m’inquiète avec les panneaux solaires. Quelques rapides coups de balai pour l’enlever permettent de rendre à nouveau la surface des panneaux entière. Je m’approche plutôt des fusibles et je les inspecte un par un. Je passe aussi en revu les nombreux câbles transportant l’électricité. Tout semble dans un état descend pour l’âge de la maison. Le mieux serait de tout changer, mais ça demanderait une charge de travail énorme. Je m’approche du panneau métallique couvrant les trois batteries principales. Il y a des batteries secondaires de stockage à l’arrière de la maison, mais ce sont les trois devant moi qui m’intéresse. Aussitôt que j’ouvre le panneau, le problème est enfin visible. Je vais devoir tout démonter et remplacer certaines jonctions de câblage qui commencent à rouiller. Je ne vois pas le temps passer. Lorsque Karen me parle, je tourne vers elle une tête concentrée.

« J’ai presque terminé. » Je lui dis à travers mon foulard.

La sueur perle sur mon front et j’ai de plus en plus de mal à manipuler les pièces délicates avec mes doigts abîmés et salis par le travail. Je finis par en venir à bout et je souffle un bon coup avant de refermer le panneau. Je vais devoir refaire un diagnostic de l’alimentation en énergie une fois à l’intérieur. Pour le moment, je profite de la vue élevée pour jeter un œil sur le Rover explosé. Les flammes se sont éteintes. Il n’y a plus de fumée non plus. Je me laisse donc glisser pour retourner dans le garage. Au lieu de rejoindre Karen pour manger, je commence à chercher l’immense toile de plastique protectrice que je sais se cacher quelque part. Une fois en main, je la traîne jusqu’à la carcasse du véhicule et je recouvre mon trésor de la toile. Je m’assure que ça ne partira pas au vent en enfonçant des pieux dans les coins. Je passe ensuite une main dans mes cheveux humides, me foutant un peu de la saleté que j’y amène. Je ne veux pas que le vent éparpille la ferraille ou encore que des pilleurs repassent par là. Demain matin à la première heure nous allons devoir stocker tous les morceaux possibles dans le garage. Je retourne vers la maison. En entrant, je remarque l’odeur de nourriture. Je me dirige d’abord et avant tout vers l’ordinateur de la maison et je lance le diagnostic. Dans deux minutes, je vais être fixé. En me tournant vers Karen, je remarque son état physique amélioré. Elle doit être contente d’avoir eu sa douche. Je fixe l’écran et je souris en voyant que le potentiel énergétique est revenu à 100%. Je m’approche de la table de cuisine et je prends le plat qui semble m’être destiné. Je commence à mastiquer la nourriture sans grand enthousiasme, ayant déjà connu pire que la bouffe martienne. Sentant une paire d’yeux sur moi, je lève un regard en direction de la jeune femme.

« Quoi ? »

Je n’aime pas me sentir observé. Surtout lorsque je mange.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyDim 30 Oct - 0:24



   
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L
a table est mise, quelques assiettes lavées au mieux, et des verres abîmés et couverts de calcaire. J’essaie de cuisiner au mieux les quelques rations trouvées, versant un peu d’eau dans ces dernières afin de les réhydrater avant de les chauffer à l’aide du micro-ondes. C’est un vieux modèle, j’ignore comment le faire fonctionner. J’appuie sur des boutons au hasard, et l’appareil se met enfin en marche. Victoire. Tout est prêt. Je m’installe à la place que je me suis attribuée, attendant patiemment le retour du propriétaire de ces lieux, qui ne tarde pas. Ma toux persiste. J’avale une gorgée d’eau, gardant le regard posé sur Robbie. Je suis curieuse d’en apprendre plus à son sujet, de connaître les raisons de sa présence sur cette planète, mais je crains également une réaction hostile de sa part face à mes questions. Cela ne fait que quelques heures que l’on se côtoie, être aussi familier si vite n’est pas forcément une bonne chose. Je baisse finalement les yeux lorsqu’il les remarque, et me concentre sur mon assiette, que je commence à manger doucement.

— Rien. Je me demandais juste comment cela s’était passé en haut. Mon assiette se retrouve rapidement vide, étant donné son maigre contenu. Et te remercier aussi pour me permettre de rester, et d’avoir fait partir les pilleurs de tout à l’heure.

Je quitte la table pour me rendre au l’évier, nettoyer ma vaisselle. L’éponge, ou du moins ce qu’il en reste, en main, je frotte frénétiquement. Si je prends l’initiative de parler un peu plus de moi, peut être qu’il fera de même ? Quoi qu’il en soit j’ai des comptes à lui rendre. Après tout, il a accepté une parfaite inconnue dans sa propriété, une inconnue qui connaît des pillards, ce qui n’est généralement jamais bon signe. Je me dois d’éclairer ce point avant que des doutes ne se pointent dans sa jolie tête blonde.

— Je tiens juste à préciser que je ne suis pas comme eux. Ils me recherchent parce que j’ai refusé les avances du chef de ces singes sans cervelles. Et parce que je me suis enfuie. Je ne supportais plus les conditions de ma détention.

Je termine de nettoyer mon assiette, la range dans un coin du plan de travail, puis me retourne pour de nouveau pouvoir l’avoir dans mon champ de vision. Les mains sur le comptoir où je prends appuie, tête légèrement penchée, je le fixe sans aucune gêne. Pour une fois que j’ai l’occasion d’avoir un semblant de conversation, je ne vais pas la jeter. Quitte à passer pour la casse-pieds de service. Après plusieurs jours de silence, parler me fait du bien.

— Et toi ? Tu n’as pas répondu à ma première question … quand tu me pointait ton joli jouet au visage. Tu viens d’arriver ? Je me détache finalement du plan de travail pour venir me rassoir tranquillement sur la chaise. Pour ma part, ça fait quinze ans que je traîne sur cette planète, je n’ai jamais remis les pieds sur Terre, et ne sais donc pas ce qu’il s’y est passé depuis la dernière guerre.

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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyDim 30 Oct - 1:11

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Je mange en tentant de l’ignorer. Mais évidemment, elle cherche à me parler. La garder avec moi allait forcément amener ce genre de situation, je ne peux pas me plaindre. Mais cela ne m’empêche pas de trouver cela désagréable de ne pas pouvoir manger tranquillement. Elle me répond qu’elle voulait savoir comment ça s’est passé sur le toit. Karen me remercie également d’être intervenu contre ses pilleurs. J’étais censé faire quoi, les laisser se déclarer rois et maîtres de cette planète sans rien faire? C’est mal me connaître.

« Ne t’inquiète pas pour la maison, je gère. »

Je n’ai pas vraiment envi d’entrer dans un discours. Elle termine de manger, mais moi je suis à peine à la moitié de mon assiette. Je me penche donc pour la terminer, ayant encore beaucoup à faire avant la nuit. Alors qu’elle s’affaire au lavabo, elle commence à m’expliquer son lien avec les pilleurs. Je ne dis rien, me contentant de mastiquer la nourriture. Elle fait ce qu’elle veut de sa vie, je n’ai pas à la juger. Elle termine de nettoyer son assiette au moment où j’avale ma dernière bouchée. Je demeure assis à la table, voyant qu’elle est à nouveau sur le point de me parler. Je la regarde dans les yeux. Elle tient vraiment à en apprendre sur moi. Pourquoi? Qu’est-ce que ça va lui apporter de tout savoir? Je me lève de mon siège lorsqu’elle me parle de son passé à elle. Mon regard est dur, bien peu compatissant.

« Écoute, on cohabite temporairement ensemble afin de se rendre mutuellement service. Je n’ai aucun intérêt à apprendre tout ça. » Je dis en m’approchant afin d’à mon tour nettoyer mon assiette, usant de la plus petite quantité d’eau possible. « Pour la Terre, tu n’as rien manqué en quinze ans. La vie y est toujours aussi merdique. »

Je range mon assiette avec la sienne et je m’éloigne de la cuisine sans rien ajouter de plus. Je ne me sens pas si sale que ça, mais j’ai sué beaucoup aujourd’hui, donc une douche semble nécessaire. Je retire mon t-shirt dans le couloir, n’ayant absolument aucune pudeur. Je jette le vêtement dans un panier réservé à cet effet et j’entre dans ma chambre afin de prendre quelques trucs de rechange dans mon sac de voyage. Je me dirige dans la salle de bain. Quinze minutes plus tard, je suis sortie de là. Je reviens vers l’entrée et j’observe au loin la toile couvrant le Rover. Le Soleil commence déjà à descendre dans le ciel. Je pose mon pouce sur le dispositif de sécurité activité avec les autres systèmes de la maison un peu après mon arrivée et les portes et fenêtres se verrouillent automatique. Les vitres se couvrent d’une sorte de toile qui vient assombrir la pièce. Aussitôt, les lumières s’allument dans toute la maison. La première nuit sur Mars risque de me faire bizarre. Cela va probablement me rendre un peu insomniaque même. Je m’éloigne de l’entrée et j’active au passage l’ordinateur de la maison qui répond immédiatement à ma commande préprogrammée. La radio s’allume. J’aime écouter de la musique lorsque vient le temps de mettre la maison en « mode nuit ». Je suis directement branché au réseau satellite. Je ne me souviens plus de la fréquence, mais c’est en provenance de la Terre. Un peu de nostalgie avant de s’endormir. Je me dirige vers ma chambre où je commence à déballer mes affaires de mon sac. J’appelle Karen à moi. Une fois dans le cadre de la porte, je lui tends un sac un peu plus petit.

« J’ai amené quelques provisions de la Terre. Évidemment, c’était pour une seule personne, alors il va éventuellement falloir y retourner pour en reprendre. Je te laisse placer ceux-là où tu veux, ça n’a pas vraiment d’importance pour moi. »

Lorsqu’elle se saisit du sac, je poursuis ma tâche. Je sors de mes bagages un second revolver, que je n’ai aucun mal à inspecter devant elle.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyDim 30 Oct - 19:35



   
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E
n silence, je laisse la frustration me ronger. Cohabiter avec un homme aussi peu bavard et coopératif annonce des jours bien difficiles et monotones. Un soupire m’échappe. Je décide finalement  de prendre un minimum mes marques, installant le peu d’affaires en ma possession dans la chambre qui m’est attribuée. Relativement spacieuse, un lit deux places trône au centre, et une petite armoire sur le côté, ainsi qu’un bureau de l’autre. Je vide mon sac à dos. Son contenu n’a rien de bien folichon, de vieux vêtements abîmés, poussiéreux, quelques petits outils, des rations et une photo. L’objet le plus important en ma possession. je l’observe quelques secondes avant de la ranger. Les vêtements sont en piteux états, hors de question de les réutiliser, je vais devoir improviser une petite expédition pour en trouver des nouveaux. Mon prénom résonne soudainement dans le couloir. Je mets quelques instants avant de réaliser que l’on m’appelle, je n’y suis pas encore habituée.  J’ouvre donc la porte pour regagner celle d’en face. Le fameux Robbie me tend un sac que j’attrape avec précaution. J’hausse un sourcil en l’écoutant attentivement. Retourner sur Terre ? C’est possible ? Depuis tout ce temps, je n’ai jamais pu trouver une personne ou un moyen d’y aller. Cet homme m’intrigue un peu plus. Seulement, étant donné sa nature peu bavarde, je ravale mes questions, et lui répond par un simple « ok ». Je prends le temps de ranger la cuisine, les provisions avant d’aller enfin me coucher, et profiter d’un lit digne de ce nom. Ce n’est qu’en me posant enfin que je remarque cette mélodie résonner dans la maison. De la musique ? Originale. Cela faisait longtemps que je n’en avais pas écouté. Inconsciemment un sourire étire mes lèvres, tandis que je plonge peu à peu dans le sommeil.

JOUR 2

La lumière reprend peu à peu sa place alors que je suis d’ores et déjà à l’extérieur à essayer d’extirper les pièces encore en état de marche du rover. Une nuit courte, parsemée de cauchemars. Pour essayer de les oublier j’ai entrepris les premières manœuvres seule. Bâche pliée dans un coin, je fouille un peu partout dans la carcasse métallique. Bandana sur la moitié du visage, lunettes de circonstance et gants doublés, je touche un peu à tout pour vérifier ce qui est exploitable ou non. Ma toux de la veille est encore présente. Il va falloir que je songe à trouver une bouteille d’oxygène pour décrasser mes poumons.

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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyDim 30 Oct - 20:19

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Comme je l’avais anticipé, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil. Je suis demeuré dans un état entre le rêve et l’éveil, à balancer entre les deux sans parvenir à établir une position stable. Je me redresse dans le lit, les yeux fatigués. Je m’extirpe des draps, retire le bas de pantalon me sert de pyjama et je m’approche de la commode pour en sortir des vêtements de travail. Une vieille tenue de mécanicien terrien. J’ai retiré depuis longtemps le logo cousu à l’avant, me cataloguant dans ce métier. Être mécano sur Terre était en quelque sorte synonyme de pauvreté, comme bien des métiers de moindre importance aux yeux du Gouvernement. Me retrouver à nouveau dans ses vêtements me plonge dans le même état d’esprit qu’autrefois. Avant de sortir de la chambre, je fixe le coffre-fort ancré dans le mur de la chambre. À l’intérieur se trouve la pierre orange de téléportation que j’ai enfermé en sureté la veille. Il ne faudrait pas qu’elle se retrouve entre d’autres mains que les miennes. Je me dirige dans le garage, voyant au loin Karen qui est déjà autour du Rover. Elle est matinale la petite. Je termine mon habillement de lunettes de protection, d’une casquette contre le Soleil ainsi que d’un masque à oxygène. Je prends au passage une paire de gants pour ramasser la ferraille. Je place également quelques outils pour éventuellement démonter des plus gros morceaux que je lance dans une sorte de brouette martienne. En fait ça ressemble plus à une grande boîte de plastique rigide sur roulettes. J’ouvre la porte du garage et je sors à l’extérieur. Je garde dans ma main un objet particulièrement utile, que je tends à la jeune femme une fois à sa hauteur.

« Tu ne me seras pas d’une grande utilité si tu tombes dans les pommes à cause de poumons encrassés. »

J’ai dans ma main un second masque à oxygène. Ce n’est pas ce qui manque ici, contrairement à l’eau. L’oxygène est facile à trouver, si on sait comment les gens de l’ancienne colonie avaient l’habitude de le stocker. Une chance pour moi, mon arrière-grand-père et mon grand-père sont des paranoïaques et nous ont laissés des instructions à ce sujet, enregistrés dans la mémoire de l’ordinateur de la maison. Je lève le regard au loin. La tempête est visible dans le ciel orangé. Elles avancent normalement très lentement, chargées de particules de poussière. On devrait avoir le temps de terminer de ramasser les pièces avant qu’elle n’arrive sur nous. Je commence à mon tour à fouiller dans la carcasse du Rover. Je m’intéresse particulièrement au moteur et à ses structures adjacentes. Il n’y a pas grand-chose de récupérable, mais je remarque que la batterie principale est légèrement abîmée. Je me penche pour voir si elle coule, le feu ayant pu la faire fondre. Je ne vois pas ce genre de blessure, bien que la poussière qui l’enrobe pourrait fausser les données. Je tente de la sortir de là après l’avoir séparée du panneau qui la retenait en place, mais elle est plus lourde que je pensais.

« Karen, viens m’aider ! »

Je lui demande de pousser sur certaines pièces qui bloquent la mobilité de la batterie pendant que je la soulève. Je réussis à la prendre dans mes bras, mais je dois déployer énormément de force pour ne pas l’échapper avant de la faire glisser dans la brouette. Je suis essoufflé. Mais au moins, cette batterie pourrait me permettre d’enfin réparer ce vieux Rover qui prend la poussière dans le garage.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyDim 30 Oct - 23:06



   
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L
a chaleur commence à s’installer, l’atmosphère à devenir pesante, encore plus en plein effort physique. Le bruit d’une lourde porte a loin me tire un instant de mes recherches. Il est beaucoup mieux équipé que moi, cela va de soit. Mes anciens privilèges de laboratoire me manque un peu. Là bas il y a tout l’équipement nécessaire au moins, et dernier cri. Je baisse les yeux sur l’objet entre ses mains. J’abaisse mon bandana, souriant légèrement à cette attention avant de prendre le masque pour l’enfiler. Je le remercie avant d’enclencher le système de ce dernier. Presque aussitôt un sentiment de soulagement m’envahit, mes poumons deviennent de plus en plus léger, et ma toux disparaît. Je reprends mes fouilles, prenant la moindre pièces qui me semble propre, un tri s’imposera sûrement par la suite. La tempête au loin ne me rassure pas, je ne sais quand elle arrivera par ici, mais c’est pour bientôt. Je m’octroie une pause, regardant ce que fait Robbie de son côté. La batterie semble grandement l’intéresser. Je m’approche doucement avant d’être sollicitée. Je m’exécute aussitôt, poussant les quelques pièces qui gênent l’extraction de cette fameuse batterie. Une fois fait, j’essuie du revers du gant les quelques gouttes de sueurs qui commencent à perler sur mon front.

— Tu vas l’utiliser pour quoi ?

Je me permet de poser cette question, après tout, rester silencieuse aussi longtemps n’est pas du tout mon genre. De plus, je suis désormais en droit de savoir ce qu’il compte en faire, surtout si cela concerne la maison. Sans attendre sa réponse, je replonge, tête la première dans les restes du rover, afin de chercher les pièces plus en profondeur. Quelques câbles en bon état attirent mon attention, je les arrache délicatement avant de les tendre à l’extérieur. Ne sait-on jamais, ça peut toujours servir ce genre de chose. Je me redresse, oubliant que j’ai la tête dans la carcasse, et me cogne assez durement contre cette dernière. Une plainte m’échappe tandis que je recule pour sortir ma tête de là.

— Décidément, je vais finir par avoir la tête plate. Je caresse  doucement le sommet de cette dernière avant d’attraper la poignée de la brouette. Je vais déjà rapporter ces pièces au garage pour les nettoyer.

Je tire la petite cargaison jusqu’au garage, posant une à une les pièces sur l’établit. Chiffon dans une main, et produit dégraissant dans l’autre, je me mets à tout nettoyer avec minutie. Je lève les yeux brièvement pour regarder ce que peut bien faire le chef des travaux. Un moment d’intention, une absence,  un faux mouvement et aussitôt une coupure. Je regarde la légère coupure sur mon avant-bras. Ça commence à devenir une habitude d’être blessée. Je jette le chiffon, lâchant un juron par la même occasion. Le manque de sommeil commence à se faire ressentir.

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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyDim 30 Oct - 23:53

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Appuyé un instant contre la brouette, je lève la tête en direction de Karen lorsqu’elle me demande ce que je compte faire de la batterie. Je passe une main sur cette derrière, lui enlevant un peu de poussière orangée. Je compte beaucoup sur elle dans mon projet fou. Je ne vois pas vraiment l’intérêt de le cacher.

« Cette batterie est vitale dans mon plan de réparer le Rover de la maison. »

Je retourne au travail. Plus j’avance dans le tri des pièces et moins je trouve de choses intéressantes. L’essentiel est déjà dans la brouette avec la batterie. Karen propose d’ailleurs de l’emmener au garage pour commencer à nettoyer nos trouvailles. C’est une bonne idée. Je lui autorise cette initiative d’un hochement de tête. Je me plonge presque à corps entier pour voir ce qu’il y a en dessous. Je trouve plusieurs petites pièces que je dévisse et fourre dans mes poches. Je m’extrais ensuite de là et je regarde en direction du garage. Karen vient de jeter son chiffon à terre et cela me fait sourire. Comme il n’y a plus rien de potable, je commence à « jeter » le reste. Je tire sur les grands morceaux de métal afin de les envoyer dans le coin sud de la maison, celui qui est encastré dans une barrière de roc naturelle. Je dépose les pièces entre la maison et le mur. Comme ça, si jamais j’ai besoin de métal à faire fondre, j’aurais tout ce qu’il me faut. Cela me prend un moment, mais j’arrive à tirer la grande majorité des pièces, comme elles ne sont pas lourdes de base. Il s’agit pour la plupart d’aluminium en alliage. Je recouvre de la même bâche qu’hier les plus grosses pièces à côté de la maison. Je passe par le garage pour prendre ma pelle. Je retourne au site d’explosion du Rover ennemi et je commence à enterrer les plus petites pièces qui restent. Pas très profond, mais suffisamment pour ne pas se blesser si on va dans le coin. Je retourne ensuite vers Karen et je me rappelle que je n’ai toujours pas mangé de la journée. Sauf que je tiens d’abord à inspecter plus attentivement la batterie. Je vais donc dans la brouette où elle est demeurée et je la sors de là avec beaucoup d’effort. Je la dépose sur mon établie. Je commence à la nettoyer avec beaucoup de soin. Une fois l’extérieur lavé, je commence à démonter un peu le cœur pour m’assurer que tout est conforme. Une fois l’inspection terminé, je ne cache pas ma joie.

« Enfin un truc de bien ! »

Je me tourne vers la porte du garage, toujours ouverte. La tempête s’est rapprochée. Je me permets de refermer la porte. Je dépose ensuite mes outils sur l’établie et je m’étire un peu. Nous sommes en fin d’après-midi et je me sens incroyablement fatigué après autant de travail physique. Je pense avoir assez travaillé pour la journée. Je m’approche de Karen, qui a bien avancé de son côté. Je remarque sa blessure à l’avant-bras. Je m’y attarde un instant, immobile, avant de lui faire signe de me suivre.

« On a assez donné pour aujourd’hui. »


Mon ventre gargouille comme pour confirmer mes dires.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyLun 31 Oct - 0:47



   
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C
e liquide écarlate m’hypnose quelques secondes. Je regarde ce léger filet s’écouler le long de mon bras. Ce rouge est devenu une couleur habituelle, elle est prédominante à cette planète. J’essuie rapidement et négligemment cette blessure superficielle avant de reprendre le nettoyage des pièces. Je glisse le tissu dans les moindres recoins, faisant disparaître la poussière, et parfois quelques résidus du véhicule qui n’ont rien à faire là. Les minutes, puis les heures s’écoulent. La concentration me fait oublier toute notion de temps. Étrangement, cela me rappelle lorsque père était encore vivant et qu’il me permettait de nettoyer ses outils au laboratoire. Rien d’exceptionnel,  mais au moins j’étais à ses côtés, et non reclus dans ma chambre. Un doux souvenir qui me donne la sensation d’être enfin utile. Je sursaute légèrement en sentant la présence soudaine de Robbie. Il n’y déjà plus rien à tirer de ces débris ? Soit. Je l’observe, silencieuse et discrètement s’occuper de cette fameuse batterie. Son objectif de réparer ce vieux rover entreposé dans le fond du garage est bien démesuré. A première vue, cela demande énormément de travail, la peinture étant rouillée, écaillée de partout, et quelques parties principales du véhicule manquent. Mais je ne suis pas mécanicienne, mon diagnostic n’est donc pas fiable. Qui sait ce que peut cacher ce vieux tas d’aluminium. J’entreprends de ranger les pièces propres sur les différents étagères, par ordre de taille avant d’être coupée dans mon élan par la voix de Robbie qui m’indique que la journée de travail est terminée. Je remarque que la porte du garage est fermée, et me permet donc d’éteindre mon masque à oxygène avant de le retirer pour le poser sur l’établit.

— Je pense aussi.

Une fois de retour à l’intérieur de la maison, je jette les gants dans le l’évier de la cuisine, faisant couler l’eau pour me rincer les mains ainsi que le visage. Cette sensation de fraîcheur m’arrache des frissons et un léger gémissement de plaisir. Rien ne vaut un bon coup d’eau sur le visage pour retrouver une certaine vigueur. Je lève les yeux pour regarder le paysage lointain, gâché par cette tempête qui se rapproche. Je coupe le robinet avant de tirer la chaise non loin et de m’y poser, exténuée d’être restée debout autant d’heures non-stop. Un picotement m’arrache une petite grimace. Ma coupure se montre plus douloureuse que je ne le pensais. Doucement, je me met à souffler dessous pour essayer de faire disparaître cette désagréable sensation.

— Fais chier.

La vulgarité n’est pas quelque chose d’inné chez moi, mais la fatigue mélangé à la douleur n’aide pas à maintenant un niveau de langage correct. De ma main valide, je replace quelques mèches de mes cheveux derrière l’oreille, et retire définitivement ce vieux bandana qui m’entrave le cou.

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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyLun 31 Oct - 1:34

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Debout devant l’ordinateur de la maison à observer les analyses satellites concernant la tempête à venir, une barre protéinée à la main, je mastique en silence. Je me retourne lorsque Karen exprime un certain mécontentement. Je la regarde en mâchant. Son bras semble l’incommoder grandement. J’ai la solution miracle à ce genre de chose. Un truc que ma mère adorait nous faire à moi et ma sœur, qui avait l’effet instantané de cesser nos plaintes. Du moins les plaintes verbales. Elle nous a traumatisés avec ça, je pense. Je termine ma barre et je me dirige vers la trappe qui mène au sous-sol. Il n’y a rien d’exceptionnel à cet endroit, c’est l’entrepôt, le garde-manger, le débarrât, bref c’est encombré d’une million de trucs. Je retrouve ce que je cherche au bout d’une minute. J’ai étrangement un excellent souvenir de l’organisation de cet endroit. Je monte l’escalier, passe en coup de vent dans la salle de bain pour terminer la préparation. Je m’approche de la cuisine par la suite. Je dépose la bouteille d’alcool forte à côté de Karen. Je lui adresse un sourire un peu inquiétant. Je lui montre ensuite un chiffon imbibé d’alcool. Je ne lui demande pas la permission et je lui plaque directement sur la plaie. Ah, elle va me détester parce que ça fait un mal de chien. Je parle par expérience.

« Répète ça à toutes les heures jusqu’au coucher et demain tu vas avoir un bras tout neuf. »

Je dis ça, mais ce n’est pas si vrai que ça. Mais c’est ce que ma mère me disait pour que j’arrête de pleurer. Ça ne marchait pas vraiment, mais ce n’est pas pareil, j’étais un gamin colérique. Je prends la bouteille et j’en bois une gorgée. Ouf, l’alcool à l’intérieur est puissant! Suffisamment pour vous décapez les organes. Mais ça fait un bien fou après une journée aussi exigeante. Je la laisse un peu tranquille et j’active la radio en passant, comme à mon habitude. Je me dirige vers ma chambre et je me change. Je retire mes vêtements de mécanicien et je n’enfile que mon pantalon de pyjama. C’est encore un peu tôt pour ça, mais j’ai un soudain coup de fatigue qui va probablement me faire me coucher sous peu. Mon attention se porte sur la musique. Une chanson de mon enfance. Une série de souvenirs remontent en même temps et je souris. D’abord dans un marmonnement, puis dans des mots de plus en plus clairs, je chante les paroles. Je suis penché sur ma tablette électronique qui me permet de regarder les statistiques de la maison. Et je chante comme un con. Un mouvement à gauche me fait tourner la tête vers l’entrée de la chambre. Karen est là. Elle me regarde. Elle m’a probablement entendu chanter. Je dois me justifier.

« C’est un truc terrien d’avant-guerre. C’est super vieux et… Je sais pas, c’est cool. »

J’hausse les épaules et je baisse les yeux sur ma tablette, terminant les paroles de la chanson dans ma tête. Ok, ce n’était absolument pas gênant. Peut-être que si je l’ignore suffisamment longtemps, elle va partir. Mais non, elle demeure dans le cadre de ma porte. Je la regarde une fois de plus. Je commence à être agacé.

« Ne me dis pas que t’as jamais entendu quelqu’un chanter ? »
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyLun 31 Oct - 22:12



   
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D
’un geste vif je retire définitivement le bandana pour le jeter un peu plus loin sur la table. J’observe le bout de tissu usé par des semaines d’utilisation, et commence à me dire qu’il est temps d’en changer. Une raison de plus pour organiser une future expédition dans les propriétés voisines. Une légère crampe à l’estomac me ramène à la réalité. Le pauvre n’a pas été remplit depuis la veille, ça commence à faire long. Je quitte ma chaise un instant pour attraper l’un des sachets de provisions dans les placards. De retour sur la chaise, je remarque que l’emballage est bien différent. Sur celui-ci il y a énormément de couleurs, et même quelques personnages, ainsi qu’un nom écrit en grosse lettre en plein milieu. Original comme packaging, et très certainement terrien. Tandis que je m’apprête à déguster ces petits amuse-bouche qui m’ont l’air fort appétissant, la présence de Robbie me coupe dans mon élan. Son regard me perturbe, me met mal à l’aise. Autant que cette bouteille d’alcool et ce chiffon. Chiffon qui se retrouve rapidement sur mon bras, et plus précisément sur ma coupure. Une sensation de brûlure se manifeste presque aussitôt, beaucoup trop violente pour que je puisse retenir un cri de douleur. Ma voix résonne contre les murs, et mon pied frappe violemment le plancher par réflexe. Qu’est-ce qu’il peut bien lui passer par la tête à cet idiot ? Prévenir d’une telle manœuvre est la moindre des choses. Quel manque de manières.

— Non mais ça ne va pas ?! Ce n’est pas comme a qu’on prend soin d’une fille.

Malgré la sensation plus que désagréable, je continue d’appuyer le bout de chiffon contre ma blessure. Après tout il n’a pas totalement tort, on ne sait jamais quelle cochonnerie traîne dans l’air, ou si un objet est parfaitement propre. Mais bon sang ce que ça fait mal ! Je serre les dents, lui jetant un regard noir au passage. Un colocataire peur bavard, et qui manque de tact en plus de ça, j’ai tiré le gros lot. Énervée par cette façon de faire peu délicate, je marmonne quelques reproches dans ma barbe. J’attrape finalement la bouteille, restée sur la table, pour en boire à mon tour une longue gorgée. Sentir le liquide acre s’écouler le long de ma gorge m’arrache un frisson. Cela faisait longtemps. Une boisson addictive. Autant pour son goût, que pour sa capacité à faire oublier. C’est ce dernier aspect qui m’attire grandement. Oublier tous ces soucis, les contraintes de cette planète, sa misérable vie en somme. Je reprends finalement mon objectif premier, à savoir goûter ces amuse-bouche terriens. Aucun regret. Leur goût est bien meilleur et beaucoup plus prononcé que tout ce que j’ai pu manger en quinze ans sur cette planète. J’en veux d’autre. Tandis que je me lance dans la recherche d’un autre paquet, quelque chose attire mon attention. Un léger son, ou plutôt une mélodie qui résonne doucement à mes oreilles. Je quitte la cuisine pour m’engouffrer dans le petit couloir qui abrite les chambres, poussant la porte de celle de Robbie. Appuyée contre l’encadrement de la porte, bras croisés, je l’observe, sourire aux lèvres. Monsieur n’est donc pas aussi coincé que je ne le pensais, étonnant. La musique en fond n’est pas mauvaise, et même entraînante, mais ce qui m’amuse le plus est d’avoir pris Robbie en train de chanter. Mon sourire s’agrandit lorsqu’il essaie de se justifier. Mes yeux quant à eux ne se gênent aucunement pour l’examiner de la tête aux pieds. Je remarque ainsi sa corpulence athlétique, et son corps bien dessiné. Tout ce qu’il faut là où il faut. Sa voix me tire de mes pensées. Je secoue brièvement la tête, ce n’est pas le moment de penser à ce genre de choses.

— Oh si. Je suis même la première à le faire, mais je ne m’attendais pas à ce que tu pousses la chansonnette aussi rapidement. Je me détache de l’encadrement, et lui lance un clin d’œil ainsi qu’un léger haussement de sourcil subjectif en l’examinant une dernière fois. Jolie voix au passage.

Et jolies fesses. Je quitte le couloir pour retourner dans la cuisine afin de ranger les quelques objets qui y traînent. Le vent souffle soudainement contre les vitres, de légers cailloux viennent s’écraser sur ces dernières, me faisant sursauter à plusieurs reprises. La tempête est là. Plus rapidement que prévu. On ignore encore combien de temps cela va durer, et j’appréhende d’ores et déjà ces longues heures d’enfermement. Sans un mot, je prends place sur le canapé, attrapant au passage un vieux livre qui prenait la poussière sur la table basse. Une histoire d’amour dans un décor de guerre. Plus cliché il n’y a pas, mais ça aura le mérite de m’occuper le temps que la tempête passe.

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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyLun 31 Oct - 23:48

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Je grogne lorsque Karen quitte enfin mon cadre de porte. Je ne rajoute rien, ne souhaitant pas qu’elle me réplique d’autres stupidités. Ma voix n’est pas « jolie », c’est ridicule! Je me lève afin de refermer la porte. Il n’y a malheureusement pas de verrou, je ne peux donc pas prévenir d’autres futures intrusions. Je retourne sur mon lit, prenant la tablette électronique dans mes mains. Le vacarme à l’extérieur qui commence subitement m’indique que la tempête est là. Je regarde l’heure. Elle a deux heures d’avance, la coquine. Elle a probablement prit de la vitesse en se nourrissant des vents de la vallée à l’ouest de la maison. J’active le mode nuit de la maison afin d’insonoriser un peu les fenêtres. Ma tablette électronique étant un prolongement de l’ordinateur de la maison, je peux donc tout faire ou presque avec. Il y a encore des choses, comme changer les mots de passe ou activer certains modes veilles qui nécessitent d’agir par l’ordinateur principal. Mais demander à la maison de dormir, ça je peux le faire de mon lit si je le veux. Lorsque les lumières s’allument partout, j’ouvre une nouvelle fenêtre sur ma tablette. Je demande à avoir la carte de la sphère de vie. La superficie totale de la zone qu’elle couvre est d’environ 20 000 km carré. Ce qui peut sembler beaucoup mais qui ne pourrait même pas accueillir la population souhaitée par l’objectif de colonisation il y a des années. Ce n’était que la zone teste. Et c’est la seule dans laquelle on n’a jamais tenté de reproduire les conditions de vie terrienne : Une nouvelle atmosphère respirable, des nappes phréatiques, un faux climat maintenu synthétiquement pour éviter de mourir gelée aussi loin du Soleil, une gravité modifiée pour correspond à celle que les humains ont l’habitude. Il y a aussi beaucoup de défauts. Les tempêtes franchissent les murs invisibles de la sphère malgré tout. Les régulateurs de température ont tendances à surchauffer durant le jour. Il n’y a jamais eu de système de renouvellement de l’eau qui a été implanté. Mars n’est qu’un brouillon inachevé. Qui pourrait lâcher à tout moment d’ailleurs. Je me penche sur la carte et je regarde les propriétés voisines. Il n’y en a pas beaucoup, mais il va falloir s’en approcher éventuellement si on veut éviter de crever dans notre coin. Elles sont éloignées pour la plupart. La vallée de l’ouest est vide, pour des raisons évidentes. Les martiens préféraient construire leurs habitations près des formations rocheuses, un peu comme la maison de ma famille. C’est à l’est qu’il y a le plus grand nombre de propriétés. Je ne pense pas qu’elles soient fonctionnelles, ayant été laissées à l’abandon trop longtemps. Ou bien pillées à mort. La carte ne me le dit pas ça. C’est pourtant une information vitale pour éviter de perdre notre temps. Je n’ai pas accès aux images satellites autres que météo. Cela prend des autorisations spéciales pour le faire. Le genre d’autorisations que seul un scientifique pourrait avoir. Je me fige.

« La fille de riche... » Je marmonne en me levant prestement.

Je sors de ma chambre et commence à chercher Karen. Je la trouve finalement dans le salon, penchée sur un vieux livre de ma mère. Mon Dieu, elle est sérieusement en train de lire ça? Je m’approche, m’arrêtant à côté d’elle.

« Tu dis que ça fait quinze ans que tu vis sur Mars. Mais ça ne fait certainement pas quinze ans que tu vis comme un squatter. Et puisque tu as une grande affection des douches, je pense affirmer sans me tromper qui tu as déjà vécu dans un laboratoire martien. Le fait que tu sois ici et pas là-bas signifie que le labo est tombé inactif. Ma question est : est-ce que l’ordinateur principal est toujours fonctionnel ou il a été désactivé à distance par la Terre ? »

Je la fixe, espérant sincèrement que l’ordinateur n’a pas été complètement éteint. S’il a seulement été mis en veille, je peux le refaire fonctionner manuellement. Mais si l’ordre venait de la Terre, c’est finis, il est mort. Et nous aussi.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyMar 1 Nov - 0:44



   
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D
e l’amour, de la passion, des trahisons et des rebondissements. Ce livre est bien plus intéressant que je ne le pensais. La plume de l’auteur est légère et facilement compréhensible avec une petite teinte de poésie par moment. Mon esprit est plongé dans les aventures de ce couple que tout oppose, et sur lequel s’acharne le destin. Je dévore les pages, avale chaque mot à une allure stupéfiante. J’en oublie complètement la tempête et le vacarme qu’elle produit. Je me mets à rêver de vivre une histoire semblable, d’aventures. Mais Mars n’est pas le lieu idéal pour ce genre de romance. Ici prime la survie. Les rares personnes qui se risquent a venir se déshumanisent au fur et à mesure qu’ils passent du temps sur cette planète. C’est comme si elle avalait, engloutissait le moindre espoir en nous. La fatalité nous frappe de plein fouet, et les rêves deviennent un luxe que l’on a plus le temps où bien le droit de s’offrir. Penser à autre chose qu’à survivre, c’est courir à sa perte. Une silhouette m’arrache à cette douce rêverie qu’est devenu le roman. Je tourne la tête dans sa direction et observe Robbie, surprise de le voir ici. J’hausse un sourcil à l’écoute de son petit discours. Ses suppositions sont vraies. Cela est plus que perturbant. C’est donc quelqu’un d’observateur. Dorénavant j’essaierais de faire attention à ce que je fais. Ce genre de conclusion ne me plaît guère, mais je ne peux la nier. Je pose mon index sur la page que j’étais en train de lire avant de refermer le livre sur ce dernier.

— Tu as raison. Je vivais bel et bien dans un laboratoire avant de finir comme ça. Ça va bientôt faire cinq ans. Un soupire m’échappe. De douloureux souvenirs font de nouveau surface. Je ne peux pas clairement répondre à ta question, car j’ai l’impression que tu me parles chinois. Je ne suis pas douée pour ce qui est de l’électronique. Tout ce que je peux te dire, c’est que j’ai été virée du laboratoire il y a cinq ans, au décès de mon père, car il ne m’avait pas déclaré auprès de l’entreprise qui l’embauchait. Je suis arrivée clandestinement sur Mars, donc quand ils ont décidé de mettre leur projet en pause et de renvoyer les équipes sur Terre, ils m’ont jeté. Ils devaient être de retour au bout de quelques mois, je les ai attendu, mais leur navette s’est crashée. Donc je suppose que le système du laboratoire est simplement en veille, vu qu'ils étaient censés revenir.

Le décès de père, cette navette que j’attendais avec impatience, la possibilité de retrouver un semblant de vie normale… autant de souvenirs désagréables que j’essaie de surmonter encore aujourd’hui. Ma main libre se crispé,  se referme un instant sur elle-même. Depuis ce crash mon seul et unique but est de rejoindre la Terre. Peu importe si les guerres persistent, je sais pertinemment que mon niveau de vie sera bien meilleur qu’ici. Du moins c’est ce que je pense. Si c’était réellement le cas, pourquoi Robbie est-il venu sur Mars ? Les interrogations s’accumulent à son sujet. Je lève les yeux dans sa direction, me retrouvant avec une vue des plus agréable.

— Pourquoi cette question ?

Avec tout ça j’en oublie l’essentiel. Qu’est-ce qui peut bien lui trotter en tête ? Quelle idée lui a traversé l’esprit ?

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyMar 1 Nov - 1:59

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J’écoute l’histoire de Karen. Je trouve cela étrange que son père ne l’ait pas déclaré, au moins comme assistante de ses recherches. Cela signifie que durant dix ans, elle n’avait aucun statue privilégié, qu’elle bénéficiait de celui de son paternel. Je peux comprendre qu’il cherchait à la couvrir, mais s’il l’avait déclaré quelque part, au niveau légal je veux dire, sa vie aurait connu un tout autre tournant. On ne l’aurait pas éjecté de la sorte et privé d’un retour sur Terre. Je la fixe un instant, demeurant silencieux. Mon plan se concrétise, mais j’hésite à l’amener du coup. Je pensais qu’elle avait des accès à l’ordinateur. Cela va me compliquer la tâche une fois sur place car je vais devoir pirater le système. Mais j’ai déjà fais ce genre de choses de nombreuses fois par le passé. Jamais avec un ordinateur de recherche qui comprend une sécurité conséquente, mais je n’ai pas vraiment le choix d’essayer. Elle me demande pourquoi je tiens à savoir pour l’ordinateur. Je commence à tourner en rond dans le salon. Je finis par consentir à vouloir l’impliquer. Elle doit bien connaître certains mots de passe, au moins ceux des portes externes.

« J’ai besoin d’avoir un accès privilège au réseau d’imagerie satellite de la planète. Les ordinateurs des laboratoires sont les seuls à avoir ce genre de droit à ma connaissance. Si j’arrive à avoir accès et à pirater les données pour en extraire un programme portable que je vais pouvoir implanter par la suite dans le réseau de la maison, ça va me donner accès à l’ensemble de la colonie en images. Je vais pouvoir suivre les pilleurs à la trace. Sélectionner les habitations des alentours qui semblent fonctionnelles malgré les années et les pillages, pour cibler les plus intéressantes. C’est sur qu’éventuellement un truc va casser ici et j’ai beau être mécano, je n’ai pas le pouvoir de réparer des trucs comme ça, sans pièce de rechange. Avoir accès au réseau, ça pourrait nous sauver la vie. À condition que j’arrive à pirater le mode veille de l’ordi. Et surtout, que je répare le Rover de la maison. » Je soupire et frotte mes yeux avec mes mains. « Le laboratoire le plus près que je connaisse est à 3200 km d’ici. On ne peut pas y aller à pieds. Il nous faut un Rover. De ton côté, est-ce que tu peux m’écrire les coordonnées du laboratoire de ton père. Ou au moins m’indiquer où il est. J’ai aussi besoin de certains mots de passe. Tu connais celui des portes externes ? »

Je m’assois à côté d’elle sur le divan et je ramasse le premier papier et crayon qui traînent pour écrire les informations qu’elle compte me donner. Les laboratoires ont été conçus pour être impénétrable par la force. Les pilleurs s’en tiennent donc loin. Il faut avoir les codes d’accès pour entrer. Je me tourne ensuite vers elle.

« Je ne vais pas te mentir, je ne pense pas être en mesure de pirater l’ordinateur assez longtemps pour sortir définitivement le laboratoire de sa mise en veille. Du coup, tu ne pourras pas retourner vivre là-bas. Mais rien ne nous empêche de voler des trucs. »

Je dis ça dans un sourire, puis je me lève afin de retourner à ma chambre. J’ai le trajet à planifier et aussi les réparations à mettre en branle dès demain. Je sens que les prochains jours vont être très demandant pour mes bras. Mais il faut ce qu’il faut pour survivre.
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyMer 2 Nov - 23:57



   
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D
es mots, encore des mots. Une vague d'informations difficile à assimiler, à comprendre. Mon regard se perd dans le vide pendant de longues secondes. J'essaie de déchiffrer ses phrases, son objectif. Retourner au laboratoire est ce qui me ferait le plus plaisir ; récupérer quelques effets personnels mais surtout retrouver mes repères. Bien évidemment que je connais les codes, c'est l'une des premières choses que mon père m'a forcé à faire en arrivant ici. Pour ce qui est du reste, c'est ma curiosité d'enfant qui à tout fait. Se faufiler discrètement sous les bureaux, se cacher derrières les portes pour écouter ce qu'il se passe, et entendre des choses, des formules, des mots bien trop complexes pour une enfant, mais que la mémoire s'empresse d'imprimer malgré tout. Je pose finalement mon livre, je retrouverais bien la page tôt ou tard, avant d'attraper la feuille et le crayon que Robbie me tend. Je réfléchis. Les coordonnées c'est cette suite de chiffres et de lettres que l'on pouvait lire sur les GPS du laboratoire. Je ferme les yeux, me concentre un peu plus pour tenter de les visualiser clairement. Peu à peu l'image devient plus nette, et je parviens enfin à m'en souvenir. Sans perdre une seconde je les note sur ce bout de papier, ainsi que le nom du laboratoire, et de l'entreprise à laquelle il appartient, avant de lui rendre le tout. Si cela peut l'aider, et m'aider par la même occasion, pourquoi refuser. Je suis beaucoup trop fatiguée pour opposer quelconque résistance de toute façon. Mais le fait d'avoir la possibilité de retourner là-bas, et de me sentir de nouveau en sécurité réveille un léger sentiment d'euphorie. Sentiment qui disparaît aussi vite qu'il n'est apparu suite aux dernières explications du cowboy. Comment ça ce n'est pas possible de rallumer entièrement le système ? Hors de question que je continue de vivre hors de ces murs, exposée au danger, aux ennuis. Ma joie retombe avec une telle brutalité, que j'ai l'impression de sombrer dans un trou noir l'espace d'un instant. Cependant tout n'est pas perdu. C'est vrai qu'il y a la possibilité de récupérer des affaires, d'en prendre d'autre afin d'améliorer les conditions de vie dans cette propriété, la sienne. Mais tôt ou tard il en aura certainement marre de me supporter, de cohabiter avec moi, et je devrais trouver un autre endroit où survivre.

—  Du moment qu'on peut récupérer ce dont t'as besoins.

La déception se sent à travers ma voix. Mon timbre est beaucoup plus gave, et posé que d'ordinaire. Un léger sourire étire brièvement mes lèvres, tandis que je lui lance un dernier regard avant de me lever du canapé pour me rendre dans ma chambre. La porte franchit, un long soupire m'échappe. Je m'allonge, ou plutôt me jette sur le lit, pressée que Morphée m'emporte. Ce n'est qu'une déprime passagère, du moins je l'espère.

JOUR 3

Un bruit violent, le volet qui frappe contre la vitre, le cœur qui s'accélère sous la surprise. Je me redresse, droite comme un piquet, essoufflée par cet afflux soudain d'adrénaline qui m'a tiré un peu trop brutalement de mes songes. Des sueurs froides perlent le long de ma colonne vertébrale, et d'autres sur mon front. Je ne sais combien de temps j'ai dormi, mais là tout de suite j'ai besoin d'une douche. Je prends tout ce dont j'ai besoin, puis me rend dans la salle de bain pour profiter de cinq minutes de bonheur. Une fois cela fait, je tire le rideau afin de me rhabiller, mais me rend compte d'une chose, et pas des moindres. La totalité de mes vêtements sont sales, je n'ai plus rien à me mettre. J'essuie le surplus d'eau qui stagne sur mon visage. La situation est critique. Une moue déforme mes lèvres, tandis que j'essaie de réfléchir à une solution. Une seule me parvient. Sous-vêtements enfilés, je m'empresse de me rendre devant la seconde chambre, celle de Robbie. Je frappe doucement avant d'ouvrir la porte, et de m'immiscer dans la pièce. Qu'il dorme ou non, j'ai besoin de nouveaux vêtements si je ne veux pas mourir de froid. De plus, je n'ai pas forcément envie qu'il profite de ce petit problème vestimentaire pour se rincer l'oeil. Poings sur les hanches, je suis déterminée à lui demander de m'aider.

—  Hey. J'ai besoin de toi, réveilles toi.

Je prends finalement le risque de m'approcher du lit, et de me pencher dessus. Mes yeux s'attardent quelques secondes sur les traits de son visage avant de dévier vers la tête de lit. Les secondes passent mais rien. Je pose le regard de nouveau sur lui, inquiète cette fois-ci de ne pas avoir de réponse. Je fronce les sourcils, approche un peu plus mon visage, tend mon oreille afin d'essayer d'entendre sa respiration. Elle est légère, calme, et régulière. Ouf. Ce n'est pas le moment de m'abandonner.

—  Hey oh … je n'ai plus de vêtements à me mettre, tu peux m'en prêter ?

WILDBIRD

 
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyJeu 3 Nov - 2:06

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Avec la tempête qui grogne dehors, j’anticipais une nouvelle insomnie. Je me suis donc jeté corps et âme dans la planification d’un trajet pour me rendre au laboratoire de la compagnie du père de Karen. Lorsque mes calculs sont terminés, je manque de lancer ma tablette électronique au bout de mes bras. 4800 Km de route! Si on emprunte la vallée de l’ouest bien évidemment, ce que je suis réticent à faire pour la simple et bonne raison que c’est un désert hostile et chiant. Si on contourne la vallée, le trajet devient long de presque 6000 Km, c’est beaucoup trop. On n’a pas le choix, si on le fait, il faut se risquer dans la vallée. Et du coup, je dois adapter le Rover pour le rendre plus puissant et plus résistant pour un tel périple. Je soupire fortement avant de me laisser retomber sur le dos. Je ne me rends pas compte que je me suis endormi avant d’entendre une voix bourdonner au dessus de moi. Je refuse d’abord de me laisser sortir de mon sommeil avant de réaliser qu’on me parle. J’ouvre les yeux d’un coup, sursautant. Je rencontre le visage de Karen et je cligne des yeux avant de finalement porter mes mains à mon visage et de me couvrir avec. Je me retiens de lui crier de partir, étant toujours fatigué. Si elle est là, c’est surement pour une bonne raison. Enfin j’espère, parce que je vais être de très mauvaise humeur sinon. Je m’assois dans le lit et j’écoute son problème. Elle n’a plus de vêtements propres. Cool, je fais à peu près deux fois sa taille. La solution, je pense l’avoir, mais je ne sais pas si ça sera suffisant. Je m’extrais du lit sans rien dire. Au lieu d’aller lui chercher des vêtements, j’entre dans la salle de bain. J’ai besoin de pisser en priorité. Une fois fait, je sors de là. Je lui fais un faux sourire en la voyant lorsque j’ouvre la porte. Je lui fais signe de me suivre alors que je descends au sous-sol. Les lumières s’allument automatiquement à notre entrée. Je me retourne vers Karen, la reluquant une seconde.

« Tu fais la même taille que ma sœur. » Je dis en commençant à cherche la caisse de plastique qui renferme les vêtements de cette dernière. « Plus ou moins. » J’ajoute en trouvant la caisse et en la lançant presque aux pieds de Karen.

Il n’y a pas grand-chose à l’intérieur si je me souviens bien, mais ça devrait suffire pour les semaines à venir. Le temps que je répare le Rover. Enfin, si tout va bien de ce côté. Je la laisse explorer la caisse alors que je remonte au rez-de-chaussée. Je passe à ma chambre pour m’habiller en vêtements de mécanicien, puis je fais un saut à la cuisine pour me prendre un truc à manger tout en travaillant. Je me dirige vers le garage et je soupire en m’approchant de la carcasse du vieux Rover. Les roues sont en bonne état, tout comme l’ossature et la plupart des composants externes. La rouille n’est que superficiel. L’ensemble est passable, mais va mériter tout de même beaucoup d’améliorations de ma part. Le pire c’est le moteur. Il faut le refaire au complet. Je compte commencer par ça. Alors que j’ai la tête dans l’avant du Rover à défaire les différentes pièces de l’ancien moteur, j’entends du bruit dans la cuisine.

« Alors, ça va les vêtements ? »

Elle s’approche de moi et je souris avec amusement en la voyant. Ayant beaucoup à faire, je ne passe aucun autre commentaire et me contente de la pointer avec ma clé anglaise.

« J’ai une mission pour toi aujourd’hui. J’ai besoin que tu fasses l’inventaire de ce qu’on a en nourriture. Je n’ai pas vraiment calculé à la base et il serait important de savoir ce qu’on a et dans combien de temps on doit commencer à se soucier de ça. »
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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyVen 4 Nov - 2:44



   
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S
on regard hazel me transperce soudainement. Mon corps se fige. Je crains sa mauvaise humeur en le réveillant de cette façon. Peut-être aurais-je mieux fait de simplement toquer à la porte, et d’attendre sagement une réponse au lieu de m’immiscer ainsi dans son espace vital. Je recule de quelques pas, gardant les yeux rivés sur lui. Son air endormi et ses cheveux légèrement en bataille lui donnent un certain charme, même si je risque de me prendre une vilaine soufflante pour l’avoir réveiller aussi « violemment ».  Le fait qu’il ne dise rien est encore plus inquiétant. Ce silence alourdit nettement l’atmosphère. Il bouge enfin, quittant la chambre, je le suis par réflexe, mais me retrouve rapidement la porte au nez. Forcément. Je glisse une main dans mes cheveux humides. Le sourire qu’il m’adresse une fois sa vessie soulagée me laisse complètement de marbre. Une légère tension se ressent aisément dans l’air. Tant pis, maintenant c’est fait, je ne peux plus reculer. Toujours en silence, je le suis jusqu’au sous-sol. Je ne connais pas encore parfaitement la maison, ses recoins, je ne peux donc pas encore me permettre de la fouiller. De plus, je ne suis même pas certaine d’en avoir l’autorisation. Dans le doute, je préfère rester sagement dans mon coin, et demander. Cette dépendance est désagréable à vivre. J’hausse un sourcil suite à sa remarque. Je ne sais comment la prendre, mais dans le doute, mal. J’ignore totalement la caisse qui se retrouve désormais à mes pieds, gardant les yeux fixés sur Robbie.

— Qu’est-ce que t’insinue par-là ? Tss.

Je ne m’attends pas à une réponse de sa part, et me plonge donc dans la fouille de cette boîte en plastique. Les vêtements sont en parfait état, mais beaucoup trop enfantin à mon goût. Quel âge avait sa sœur quand elle portait ça ? Une grimace déforme mon visage en tombant sur un hoodie rose pâle avec une tête de chat dessiné dessus. Plus cliché, il n’y a pas. Les minutes passent, et mon dévolue se porte finalement sur jean moulant d’un bleu profond, et d’un débardeur blanc, où trône une énorme tête de chat de cartoon en plein milieu. Le plus soft que j’ai pu trouver. Je me permets de remettre la boîte à sa place, sachant maintenant où aller pour trouver de quoi me mettre, avant de remonter, pour me rendre dans la cuisine prendre de quoi manger. Du bruit en provenance du garage m’intrigue. Moi qui pensais qu’il serait retourné dormir, je le retrouve finalement en plein travail. Cet homme réussira toujours à m’étonner. Je m’approche doucement, observant avec attention ce qu’il fait. Le fameux rover. Je lui lance un regard remplit d’une légère rancœur à sa question. Il doit bien rire intérieurement de mon look d’adolescente.

— J’ai connu plus … adulte comme tenue.

Curieuse de savoir ce qu’il peut faire à ce tas de ferrailles, je m’approche un peu plus, tentant d’apercevoir ce qui se trouve dans ce moteur, et surtout de voir l’état dans lequel il est. A peine ais-je le temps de me pencher, qu’une clé anglaise est pointé dans ma direction. Je songe à lui apprendre à faire preuve d’un peu moins de brutalité envers la gente féminine. Avec un tel comportement, je ne serais pas étonné d’apprendre qu’aucune femme n’ose l’approcher. J’écoute attentivement ses consignes sans broncher. Je suis décidément la colocataire idéale. Faire l’inventaire du stock de nourriture, c’est dans mes cordes. J’acquiesce d’un signe de tête accompagné d’un simple « ok », avant de disparaître de nouveau dans la cuisine. Une fois la totalité des rations posées sur la table, papier et crayon en main, je m’affère à ma tâche. Cette dernière se termine au bout d’une dizaine de minutes, après avoir minutieusement recompté le tout. Un petit hic se présente.  Il va falloir le régler assez rapidement si on ne veut pas se retrouver à cours de vivres prochainement. Je quitte ma chaise pour rejoindre une nouvelle fois Robbie dans le garage afin de lui annoncer la mauvaise nouvelle, papier dans la main en guise de preuve.

— Robbie ? J’ai donc compté l’intégralité des vivres qui se trouvent dans la maison et … soit on se prive un peu en ne faisant qu'un repas par jour pour essayer de vider au minimum la réserve, ou bien si on continue à notre rythme, d’ici un mois il n’y aura plus rien. Je m’appuie négligemment contre l’établit, le regardant inquiète par la situation. Qu’est-ce que tu proposes ?

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MessageSujet: Re: The Red Planet [Karen & Robbie]   The Red Planet [Karen & Robbie] EmptyVen 4 Nov - 4:06

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Karen ne semble pas très satisfaite des vêtements de Cassie. C’est normal, la dernière fois qu’elle est venue ici, nous n’avions pas plus de quinze ans. Même par la suite, ma sœur jumelle a toujours appréciée la mode particulière. Au moins, les vêtements semblent de la bonne taille. C’est mieux que rien. Je me concentre par la suite sur le moteur. J’arrive à le démonter complètement et à trier ce qui est récupérable. Le plancher est couvert de pièces au moment où Karen revient vers moi. Déjà? Ça ne peut pas être bon signe. Je l’écoute avec mes traits qui se durcissent au fur et à mesure des mots prononcés. Un mois. C’est court, mais ça devrait être suffisant pour me laisser remettre en état le Rover. Par contre, on n’aura aucune marche de manœuvre. Si je commets une erreur ou si un truc retarde, on va crever de faim. Je m’approche de Karen et je me place en face d’elle. J’inspecte son regard un instant, juste avant de parler. Je ne sais pas si elle va apprécier ce que je vais lui annoncer.

« Un mois, c’est court, mais on va devoir faire avec. On va commencer dès maintenant à diminuer nos portions. Ne prendre au maximum que deux tiers de ration. Il me faut le plus de temps possible. Pour accélérer les choses, je vais avoir besoin que tu m’aides avec le Rover. Je vais éventuellement devoir souder et mouler des nouvelles pièces et avec une assistante ça va aider. C’est la seule porte de sortie que je vois. Réparer le Rover et partir à la recherche de vivres par la suite. Ne faire le chemin vers le laboratoire que seulement lorsqu’on sera certain qu’on peut tenir l’aller et retour sans se serrer la ceinture. Je veux éviter la Terre. Ce ne sera qu’en dernier recours. »

Je recule et reviens dans mon champ de pièces. Un coup de vent contre la porte du garage me rappel que la tempête gronde toujours dehors. Cela n’est pas commode, j’espère qu’elle va diminuer d’intensité bientôt pour qu’on puisse organiser des petites expéditions à l’extérieur en repérage. Je dois m’assurer que la maison est en sécurité, qu’il n’y a pas de voisins indésirables qui pourraient venir en notre absence.

« Est-ce que tu sais où les pilleurs prennent leur nourriture ? »

Je me retourne pour la transpercer de mon sérieux. Je ne veux pas les approcher, mais ils sont les champions de la survie sur cette planète, bien que j’ignore comment ils font. Ils doivent bien avoir un garde-manger privé quelque part. Je la fixe dans l’attente de sa réponse. Je ne me fais déranger que par une petite alarme derrière moi. C’est ma tablette électrique que j’ai emmené avec moi dans le garage afin de surveiller l’état de la maison durant la tempête. Je la saisis et observe les indications de l’alerte. Une perte de puissance… Quoi? Où? Comment? Je lance un diagnostic de la structure énergétique. Cela ne prend que deux secondes pour qu’on me donne une réponse. Le générateur principal est en train de lâcher. Il a fait son temps, il faut croire. Je me tourne vers la batterie que je réservais pour le moteur du Rover. Je ferme les yeux et je me laisse tomber le dos contre le mur derrière moi. Mon regard est perdu dans le vide un instant.

« Le système énergétique de la maison est défaillant. Je dois le réparer en urgence. Mais comme je ne peux pas sortir et que je dois laisser passer la tempête, les dommages au système vont poursuivre leur progression avant que je puisse faire quelque chose. Dans ce cas, je n’aurais pas d’autre option que de remplacer le générateur par autre chose. » Je pointe la batterie en soupirant. « À  moins de monter sur le toit maintenant et de procéder aux réparations. Ce n’est pas comme si j’avais le choix. »

On a besoin d’un Rover fonctionnel. Je dépose donc ma tablette et je passe devant Karen afin de retourner à ma chambre, sans un mot.
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